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les dates sont celles où j’ai écris les bouts.

28 février

Depuis le début de la pandémie, la vie perdait de plus en plus de ses couleurs et l'hiver ne
faisait qu'accélérer cette impression. Madeleine commençait à se sentir de plus en plus
lasse de se lever chaque matin pour s'asseoir derrière son écran d'ordinateur et passer la
journée ainsi, enfermée chez elle à cause du confinement à faire du "télétravail"... quelle
invention de merde! Si seulement les choses étaient différentes... pourquoi était-elle
célibataire? Prisonnière de son chez-soi, un petit condo au 6ième étage d'une tour à
logements au plein coeur de Montréal, sans pouvoir sortir sauf pour faire l'épicerie et
comment rencontrer un homme en ces circonstances.... quand ils ont tous une couche bleu
sur le visage…

5h de l'après-midi... enfin libre... libre du travail mais toujours prisonnière... tenaillée par la
faim, une faim d'autre chose que de nourriture... Évachée sur son divan, à moitié habillée,
une petite camisole et un pantalon de pyjama super doux, de quoi de très mou pour passer
la soirée devant une série Netflix, Maddie cherchait à se changer les idées.

Le soleil en train de se coucher entrait fortement par sa porte-patio. Déterminée à faire un


dernier effort avant de lancer son prochain épisode, Maddie se leva pour aller fermer les
rideaux. Arrivée à la porte, elle jeta un coup d'oeil à l'extérieur. Des inconnus promenaient
leurs chiens dans les rues, certaines automobiles passaient, probablement des gens plus
chanceux qu'elle, rentrant de leur travail où ils pouvaient côtoyer d'autres véritables êtres
humains. Un petit oiseau la surprit en se posant sur le rebord de son balcon. Il tourna la tête
à gauche, à droite, puis reprit son vol en faisant une petite pirouette dans les airs avant de
disparaître au-dessus du bloc voisin. Le bloc voisin... si près et si loin, séparé par la rue, un
bâtiment pareil à celui dans lequel elle vivait. De grandes portes patio, beaucoup de lumière.
C'était pas donné mais au moins c'était confortable. Son oeil fut de nouveau attiré par
quelque chose. Dans l'autre bloc, directement devant elle, son voisin semblait sortir de la
douche et elle pouvait le voir, elle pouvait tout voir!

1er mars

Son voisin était là, à quelques mètres seulement d'elle, en train de s'essuyer avec une
serviette, entièrement nu dans son salon. Mais quel homme! Pas nécessairement très grand
mais quand même une tête de plus qu'elle, de larges épaules et des bras capable de la
soulever d'une seule main, un corps bien découpé mais pas trop musclé, des jambes
puissante, un visage attirant mais surtout, quel membre! Venait-il d'emménager? L'avait-elle
déjà croisée? Comment se faisait-il qu'elle ne l'avait jamais aperçu auparavant? Était-elle en
train de rêver? Après tout, un homme comme ça, ça ne se pouvait pas. Tant de questions lui
venaient à l'esprit, Maddie était complètement déconnectée de la réalité, le temps n'existait
plus, il n'y avait plus que son voisin en train de s'essuyer avec sa serviette. L'espace d'un
instant, elle eut l'impression qu'il l'avait aperçue en train de le regarder avec contemplation,
leurs regards s'étaient-ils croisés? Mais quelle situation gênante! Finalement, l'homme partit
en direction d'une autre pièce et Maddie demeura un instant figée devant sa porte-patio
avant de peu-à-peu reprendre ses esprits. Toute perturbée, elle retourna s'asseoir sur son
divan en oubliant qu'elle s'était levée pour fermer les rideaux…

Comment un tout petit moment comme celui-ci avait pu lui faire oublier tout le négatif des
dernières semaines? Maddie ne pouvait se l'expliquer mais cet instant de voyeurisme venait
d'ajouter une touche de piquant dans sa vie, une petite note d'intensité qu'elle croyait avoir
perdue venait de réapparaître mais le reverrait-elle? Est-ce que cela se reproduirait de
nouveau? Son voisin avait-il un mode de vie bien précis ou bien n'était-ce qu'un hasard?
Elle était bien déterminée à le savoir. Tranquillement, elle faisait des plans dans sa tête, elle
commençait à calculer, après tout, il fallait bien s'occuper et ça ferait changement...

Perdue dans ses pensées, Madeleine ne se rendit même pas compte qu'elle avait
commencé à jouer avec son corps, massant sa petite poitrine d'une main et se flattant
l'intérieur d'une jambe de l'intérieur de son genou jusqu'à son entrejambe, tout doucement
par dessus son pantalon de pyjama des plus doux. Elle revoyait constamment la scène, son
voisin passant dans le salon, nu, en train de se sécher les cheveux avec sa serviette, puis
continuant à descendre avec celle-ci, frottant ses pectoraux... s'essuyant les bras, le
ventre... les jambes et finalement... sa longue verge... elle devait faire quoi... 22-23cm au
repos, elle avait l'air si longue... comment était-ce possible, comment était-elle une fois
dure? Non... impossible, elle devait avoir imaginé tout ça, en plus, séparé par la rue,
comment pouvait-elle en être sûre? Et puis pourquoi pensait-elle à ça... maintenant? Plus
elle approchait de ses parties intimes et plus elle désirait la compagnie de ce parfait
inconnu... Sa respiration se faisait de plus en plus rapide, il l'avait vue, elle en était
désormais convaincue, il l'avait vue en train de le regarder... en train de le contempler
comme une parfaite écervelée... ahh... pourquoi? pourquoi fallait-il qu'elle... qu'ELLE…

2 mars

Madeleine se réveilla plus tôt qu'à son habitude. Elle se sentait en forme, cela faisait
longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien, aussi énergique, cela remontait à
plusieurs mois avant le début de la pandémie.... Dire qu'elle avait passé la soirée à... à jouer
avec son corps? Elle n'était plus une ado et pourtant, elle avait passé toute la soirée à
fantasmer sur son voisin...

Maddie entama la journée avec des céréales Harvest Crunch au miel dans du yogourt. Elle
se prépara ensuite un bon café et se servit quelques raisins avant de s'installer à son
comptoir de cuisine avec son ordinateur pour entamer une nouvelle journée de télétravail.
Étrangement, Maddie envisageait sa journée avec impatience, elle travaillait sur un gros
projet et ce devait bien être la première fois qu'elle se sentait motivée par celui-ci!
*Le premier jour du reste de ma vie... est-ce comme ça qu'on doit se sentir?* se
demanda-t-elle.

Ce dût être la journée la plus rapide de toute son existence. À peine avait-elle abordé le
sujet de son voisin avec son amie Annie sur l'heure du midi que celle-ci l'harcelait de toutes
les questions possibles envisageant un futur mariage entre Maddie et un parfait inconnu... À
quoi bon rêver... Ce qui était arrivé ne se reproduirait probablement jamais et puis c'était une
belle journée, il n'était pas question de se tracasser avec des "et si"!
En ouvrant son frigidaire, Maddie se rendit compte que celui-ci était bien vide et qu'elle
devrait sortir de chez elle, aller faire un tour à l'épicerie. Bien que ce soit une des seules
sorties permises, elle n'y trouvait plus aucun plaisir depuis qu'elle devait faire l'épicerie
masquée... Elle enfila un manteau, mit ses bottes à talons, prit ses clés et sortit.

En revenant chez elle vers 5h30, les bras chargé de sacs d'épicerie en papier car l'épicerie
avait retiré les sacs en plastiques, plus écolo mais moins évident à transporter, surtout
quand on habitait au 6ième étage, Maddie découvrit que quelqu'un avait placé une
enveloppe blanche sur sa poignée de porte. Était-ce un message du propriétaire? Elle avait
pourtant bien payé son loyer et il lui semblait bien que tout était en ordre dans ses affaires.
Une lettre de ses parents peut-être? Ils l'auraient appelé, ce n'était pas leur genre de faire
des cartes, même pour les anniversaires. Elle se dépêcha de serrer son épicerie pour
pouvoir découvrir quel mystère l'enveloppe blanche pouvait bien contenir.

À l'intérieur de celle-ci, un simple bout de papier sur lequel elle lu ces mots: "Je sais que tu
m'a vu, à moi de te voir maintenant. Ce soir, 8 heures, sois là." Une sorte d'emoji faisant un
clin d'oeil était griffonné à la suite du message. Madeleine n'en croyait pas ses yeux!

3 mars

Huit heures... cela laissait si peu de temps... *Je dois rêver, c'est pas possible*
Madeleine se cuisina des pâtes toutes simples avec une sauce rosée ainsi qu'une salade de
brocolis tout en jetant un regard à l'heure sur son cellulaire environs toutes les deux minutes.
Elle n'arrivait plus à penser. Elle regardait l'heure et mangeait. Elle n'y croyait toujours pas
mais elle comptait tout de même jeter un oeil à huit heures, peut-être son voisin serait-il
vraiment devant sa porte-patio... pour la voir... serait-elle capable de se montrer? Après-tout,
c'était super gênant comme situation et ce le serait encore plus si son voisin devait la voir
dans son plus simple appareil... et puis elle s'était négligée depuis le début de la pandémie...
elle pouvait au moins mettre un peu d'ordre dans tout ça...
Laissant sa vaisselle sale sur le comptoir, elle alla dans sa chambre, se dévêtit et se regarda
devant la glace. Elle s'était vraiment laissée aller... ses dessous de bras, sa toison
pubienne... au moins elle s'était fait les jambes. *Est-ce que je serai capable... de me
montrer? Peut-être qu'il ne sera même pas là... Déjà 7 heures... vite!* Elle se vit rougir et se
dépêcha d'aller sous la douche. Elle devrait se raser... elle ne pouvait pas se montrer ainsi...
comme une sauvage... devant un parfait inconnu... que penserait-il d'elle? *Mais qu'est-ce
que je m'imagine? Que je vais lui montrer mon corps??!! Tu rêves Maddie, tu rêves...*

6 mars

Huit heures moins cinq... l'heure approchait... Madeleine attendait, assise au comptoir de sa
cuisine, elle regardait son salon du coin de l'oeil... S'approchant de la porte-patio par le côté,
elle espérait pouvoir jeter un oeil incognito pour voir si son voisin était là... *Il est là... il est
là...!!! Qu'est-ce que je fais??!!* Son voisin était installé devant sa porte-patio, il s'était
installé une chaise et patientait dans une pose ressemblant à la célèbre sculpture, le
Penseur de Rodin, sauf que ses jambes étaient un peu plus écartées. Rapidement, elle avait
l'impression qu'il était en boxers avec un t-shirt... mais elle pouvait se tromper... *Okay... pas
le choix.. après tout, c'est pas comme si c'était devant la webcam... personne d'autre ne
pourra me voir* Sortant de sa "cachette" sur le côté de la porte, Maddie prit place au milieu
de celle-ci, et fit un petit salut gêné de la main à son voisin. Celui-ci releva la tête et lui offrit
un magnifique sourire, il avait les dents blanches. Quel joli sourire... le rouge monta aux
joues de la jeune femme. Elle essaya de lui sourire elle aussi bien que sur le moment, elle
se sentit extrêmement gênée. *Ce n'est pas le moment de figer! Tu peux le faire!*

De son côté de la rue, Arthur était bien assis, sa voisine avait bien reçu son mot et elle était
au rendez-vous. Il devait se l'avouer, cette situation était très excitante. Une parfaite
inconnue l'avait vu nu et il semblerait, à voir les mouvements de danse de sa voisine qui
semblait mal à l'aise, qu'il aurait droit à tout un spectacle ce soir! Il sourit, encore plus
qu'avant, il se dit qu'il devait avoir le sourire jusqu'aux oreilles. Il se retint de rire de ses
propres pensées. *Quelle drôle de danse!* Tout en bougeant, il la vit détacher ses cheveux
châtains qui lui retombèrent sur les épaules puis elle commença à jouer avec sa camisole,
montrant son nombril, laissant retomber celle-ci... avant de l'enlever complètement... *Joli!
De jolis petits seins comme je les aime. Une bien belle voisine que v'là!* se dit Arthur. Il
pouvait déjà sentir sa verge durcir dans ses boxers, il passa une main dans ceux-ci et se mit
à jouer un peu avec elle tout en continuant à observer le drôle de strip-tease de sa voisine.

Maddie avait déjà enlevée le haut et voilà qu'elle était en train d'enlever son pantalon de
pyjama. Elle se sentait si maladroite, comme si c'était la première fois qu'elle faisait ça...
*C'est vrai que ça fait longtemps...J'espère que ça va lui plaire... j'aimerais tant que ça lui
plaise!* Jusque là, la jeune femme n'avait pas osé jeter un oeil du côté de son voisin mais
lorsqu'elle regarda, elle vit qu'il avait passé une main dans ses sous-vêtements... *Il me
trouve excitante? Ou bien c'est juste la situation? C'est peut-être moi qui l'excite...* Maddie
saisit ses seins et se mit à caresser ceux-ci en se plaçant de profil. Puis elle se mit de dos,
se pencha vers l'avant et fit descendre sa culotte en dentelle rouge. Elle resta un moment
penchée, elle s'écarta les fesses puis elle se releva et fit face à son voisin avec les mains
sur les hanches en prenant une pose fière, elle était fière de son corps. Malgré la pandémie,
elle était restée en forme et n'avait pas pris de poids. *Comment lui faire comprendre que je
veux qu'il se déshabille aussi?* Soudain, elle eut une idée! Elle se coucha sur le côté
gauche sur son tapis de salon et releva un peu sa jambe droite. Son voisin pouvait toujours
la voir comme ça. Elle commença à se caresser. Elle espérait vraiment qu'il comprenne ce
qu'elle désirait au plus profond d'elle-même....

7 mars

Tout en se caressant, Maddie remerciait le ciel d'avoir mis son voisin sur sa route. La rue
entre les deux immeubles, un simple sens unique, était si étroite... étroite comme son
vagin... son vagin de plus en plus humide... Sa respiration se faisait plus rapide, il
commençait à faire chaud, ou bien était-ce son corps qui était chaud? Un frisson la traversa.

Arthur observait sa voisine avec satisfaction. Il faisait noir à l'exérieur mais l'éclairage du
logement d'en face était parfait. Le jeune homme se leva pour augmenter la luminosité de
son propre salon et revint se placer devant la grande vitre. Il enleva tout d'abord son t-shirt
qu'il jeta sur le dossier de sa chaise, il s'étira, fixa sa voisine pendant un moment puis fit
descendre ses boxers pour se révéler à son tour tel qu'il avait vu le jour. Son membre, bien
que gonflé par l'excitation n'était pas encore dur, il reposait le long de sa cuisse gauche,
mesurant près du deux tiers de celle-ci. Arthur s'imagina en train de poser ses lèvres sur le
corps de sa voisine, derrière son oreille droite, descendre dans son cou, laisser son souffle
la parcourir puis descendre entre ses seins, embrasser ceux-ci, un petit coup de langue sur
chaque mamelon, saisir ses hanches de ses mains et la serrer contre lui... Il la voyait se
caresser, se masturber, il voyait son corps s'agiter, ses hanches se soulever dans un rythme
soutenu... l'excitation montait en lui, son pénis durcit soudainement en pointant vers le ciel.

Madeleine, bien que perdue dans ses fantasmes et ses caresses avait tout vu, elle avait vu
son voisin se dévêtir, elle avait vu cette chose monstrueuse entre ses jambes, déjà grosse,
se durcir et pointer vers elle. Jamais cette chose ne pourrait entrer en elle... et pourtant elle
la désirait, elle voulait se faire pénétrer, elle voulait se faire prendre sauvagement là, sur le
tapis de son salon, tout de suite... elle perdait le contrôle... ses gestes devenaient instinctifs,
elle ne pensait plus, elle ressentait et son corps s'agitait, son coeur se débattait et sa
respiration, sa respiration…

8 mars

Madeleine s’entendit gémir de loin, comme si son esprit était déconnecté de son corps,
comme si elle était en train de rêver et qu’une voix lointaine l'appelait. Pourtant, elle était
pleinement consciente de son corps, de ses mamelons si durs, de son vagin si humide, de
cette chaleur à l’intérieur de son corps, partant de son clitoris la parcourant jusque dans sa
tête, elle pouvait sentir chaque mouvement émis par les deux doigts ayant pénétrés à
l’intérieur d’elle, aussi subtils soient-ils.

Arthur observait la scène avec satisfaction, c’était si excitant de voir sa voisine ainsi
abandonnée à ses caresses, à son plaisir. De nouveau assis sur sa chaise, il faisait des vas
et viens avec ses deux mains le long de sa verge. Parfois, une de ses mains lâchait le
manche pour masser ses testicules. Tout en se masturbant, il s’imaginait étendu aux côtés
de sa voisine, en train de la pénétrer et de la serrer contre lui. À la voir, il pouvait presque
l’entendre crier. Il sentit son liquide pré-séminal traverser son membre et sortir au bout de
son gland pour lubrifier ce dernier. Il concentra alors ses efforts à cet endroit, stimulant son
gland avec la peau de son prépuce sans jamais la faire complètement descendre. Une de
ses mains était occupée à cette tâche tandis que sa main gauche, pour sa part, continuait
les vas-et-viens. Peu-à-peu, il sentit le plaisir monter en lui, il ne tiendrait plus longtemps, il
le savait. Il se releva rapidement de sa chaise et presqu’au même instant, un premier
spasme traversa son pénis, un jet blanc en jaillit, se répendant sur la vitre de la porte-patio,
suivit d’un second puis d’un troisième moins puissant. Tandis que les spasmes agitaient le
membre d’Arthur qui continuait ses vas-et-viens avec moins d’intensité, l’érection commença
à retomber et le jeune homme cessa complètement ce qu’il faisait, son gland étant devenu
trop sensible pour être ainsi manipulé, il se sentait vidé. Il savait qu’il aurait à laver sa porte
mais cela attendrait, ça attendrait.

9 mars

Maddie reposait sur le dos, sa respiration toujours haletante, elle se sentait si paisible, si
bien, si sereine. Elle regardait de l’autre-côté de la rue, son voisin qui s’était rassis après
avoir aspergé la vitre de sa semence. *Tout cela semble irréel*. Elle lui fit un petit aurevoir
de la main, même si elle n’était pas prête à se relever tout de suite, elle se sentait trop bien
pour briser l’instant présent, la douceur du tapis sur lequel elle était étendue… Une petite
créature choisit cet instant pour échouer dans sa tentative de sauter sur le divan. La petite
boule de poils retomba sur le sol, se secoua la tête et se remit sur ses pattes et se déplaça
rapidement avec une drôle de petite démarche joyeuse jusqu’à la jeune femme étendue par
terre. Elle se frotta la tête sur son corps, puis se coucha en petite boule et se mit à se lécher
une patte.
-Sybelle! Ma petite chatoune d’amour! s’exclama Madeleine avant de flatter la petite chatte
rousse.

***
Dans la noirceur d’un logement du 7ème étage, Léonard regardait Madeleine par l’oeil de sa
longue-vue. Cela faisait un moment qu’il utilisait celle-ci pour regarder chez les voisins à la
recherche d’une belle femme, espérant avoir la chance de tomber sur un peu de peau, il
avait remarqué Madeleine depuis quelques temps déjà mais elle donnait l’impression de
mener une petite vie tranquile, elle ne semblait pas être le genre de femme à se promener
nue chez elle et voilà qu’il tombait sur ça? Savait-elle qu’elle était regardée? On aurait dit
qu’elle faisait ça pour quelqu’un. Malgré ses activités de voyeurisme, Léonard ne se
considérait pas comme une personne étrange ou anormale. Il menait sa petite vie, avait de
bons amis, une famille aimante et il n’avait pas de soucis avec les femmes bien qu’il soit
encore célibataire à l’aube de la trentaine. Cette activité lui procurait simplement un petit
quelque chose en plus qu’il ne savait expliquer, il trouvait excitant de pouvoir regarder sans
être vu.

11 mars

Maddie se réveilla au point du jour. Réalisant qu’elle était encore nue sur son tapis de salon
avec la lumière grande ouverte, elle se dépêcha d’aller fermer cette dernière et de renfiler
ses vêtements. En se levant brusquement, elle dérangea la petite Sybelle qui émit un petit
bâillement, s’étira et se mit à faire sa toilette. Le soleil commençait à peine à montrer le bout
de son nez, il était encore tôt mais à quoi bon aller se recoucher pour se réveiller fatiguée? Il
valait mieux entamer la journée dès maintenant et trouver des occupations pour combler ces
quelques heures de plus, mais quoi? La jeune femme mourrait d’envie d’appeller son amie
Annie mais il était bien trop tôt, elle n’allait quand même pas la réveiller pour ça…

17 mars

Ne sachant que faire de sa matinée, Maddie décida de commencer la lecture d’un roman
qu’elle s’était achetée avant le confinement mais qui traînait sur sa table de chevet depuis.
Elle avait dû lire une vingtaine de fois la première page avant de s’endormir. Elle passa
l’heure suivante à lire en buvant un café.

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