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III.

Etude de la connexité
1. Chaînes et cycles
 Chaîne : est une séquence finie et alternée de sommets et
d’arêtes (ou arcs), débutant et finissant par des sommets, telle
que chaque arête (ou arc) est incidente avec les sommets qui
l’encadre dans la séquence. Le premier et le dernier sommet sont
appelés extrémités de la chaîne.
 La longueur de la chaîne est égale au nombre d’arêtes qui la
composent.
 Chaîne élémentaire : Si aucun des sommets composant la
séquence n’y appartient plus d’une fois.
 Chaîne simple : Si aucune des arêtes composant la séquence n’y
appartient plus d’une fois, la chaîne est dite chaîne simple.
 Cycle : Un cycle est une chaîne dont les extrémités coïncident
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(chaîne fermée).
2. Chemins et Circuits (cas orienté)
 Chemin : est une séquence finie et alternée de sommets et
d’arcs, débutant et définissant par des sommets, telle que
chaque arc est sortant d’un sommet et incident au sommet
suivant dans la séquence.
 Chemin élémentaire : Si aucun des sommets composant la
séquence n’y appartient plus d’une fois.
 Chemin simple : Si aucun des arcs composant la séquence
n’y appartient plus d’une fois.
 Circuit : chemin dont les extrémités coïncident.
 Fermeture transitive d’un sommet : Le sous-ensemble
atteignable par un chemin à partir de ce sommet.
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3. Connexité
 Graphe connexe : Un graphe G est connexe s’il existe au moins
une chaîne entre une paire quelconque de sommets de G.
 Cette relation est une relation d’équivalence (réflexivité, symétrie,
transitivité):

 Les classes d’équivalence induites sur X par cette relation


forment une partition de X en X1, X2,…,Xp.
 Composantes connexes : Les sous-graphes G1, G2, …,Gp
engendrés par les sous-ensembles X1, X2,…,Xp.
 Nombre de connexité : le nombre p de composantes connexes.
 Graphe connexe : Un graphe est connexe si et seulement si son
nombre de connexité est égal à 1.
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 Point d’articulation : Un point d’articulation d’un graphe est un
sommet dont la suppression augmente le nombre de composantes
connexes.
 Ensemble d’articulation : Un ensemble d’articulation E  X d’un
graphe connexe G est un ensemble de sommets tel que le sous-
graphe G’ déduit de G par suppression des sommets de E, n’est
plus connexe.
 Isthme : C’est une arête (ou arc) dont la suppression augmente le
nombre de composantes connexes.

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4. Forte Connexité
 Graphe fortement connexe : Un graphe orienté G est fortement
connexe s’il existe un chemin joignant deux sommets quelconques.
 Cette relation est une relation d’équivalence :

 Les classes d’équivalence induites sur X par cette relation forment une
partition de X en X1, X2,…,Xq.
 Composantes fortement connexes (cfc) : Les sous-graphes G1, G2, …,
Gq engendrés par les sous-ensembles X1, X2,…,Xq.
 Une cfc maximale (cfcm) est un ensemble maximal de cfc. Les
différentes cfcm définissent une partition de X.
 Un graphe est fortement connexe s’il comporte une seule cfcm.
 Un graphe fortement connexe est connexe. L’inverse n’est pas garanti !
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5. Cycles et nombre cyclomatique
 Pour un cycle m donné, on désigne par m+ l’ensemble des arcs du cycle orientés
dans le sens de parcours et par m- l’ensemble des arcs orientés en sens contraire.
Si le graphe possède m arcs désignés par a1,…,am, on peut faire correspondre à
tout cycle m un vecteur m = (m1, m2,…,mm) tel que :

 On dit que r cycles m1, m2,…,mr sont dépendants s’il existe, entre leurs vecteurs
associés, une relation vectorielle de la forme : l1m1+ l2m2 +…+lrmr=0 ; li 0.

 Si li =0, (i = 1.. n), alors les r cycles sont indépendants.

 Une base de cycles est un ensemble minimal de cycles indépendants tel que tout
vecteur représentatif d’un cycle puisse s’exprimer comme combinaison linéaire
des cycles de la base.
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ai
cycles 1 2 3 4 5 6 7 8
C1=(1,a6,5,a7,1) C1=( 0 0 0 0 0 1 1 0 )
C2=(1,a6,5,a8,4,a5,1) C2=( 0 0 0 0 -1 1 0 1 )
C2-C1 =
C3=(1,a7,5,a8,4,a5,1) C3=( 0 0 0 0 -1 0 -1 1 )

v(G) = m - n + p
=8-5+1=4
Base de cycles
de taille 4

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 Nombre cyclomatique d’un graphe : la dimension de sa base de cycles.
 Le nombre cyclomatique v(G) d’un graphe à n sommets, m arcs et p
composantes connexes est égal à v(G) = m - n + p.
 Si G ne possède pas de cycles, v(G)=0.

Exemple :
 Nombre de sommets 28 et nombre d’arêtes 32.
 Connexe? Sinon nb comp. connexes?
 Fortement connexe? Sinon nb comp fortement connexes?

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IV. Parcours eulériens et hamiltoniens
1. Parcours Eulériens
 Soit G =(X,A) un graphe non orienté. Une chaîne eulérienne est
une chaîne empruntant une fois et une fois seulement chaque arête
de G.
 Un cycle eulérien est une chaîne eulérienne dont les extrémités
coïncident.
 Un graphe eulérien est un graphe possédant un cycle eulérien.

Théorème :
Un graphe non orienté connexe possède une chaîne eulérienne si
et seulement si le nombre de sommets de degré impair est égal à 0
ou 2.

 Un graphe non orienté connexe admet un cycle eulérien si et


seulement si tous ses sommets ont un degré pair.
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 Un chemin dans un graphe orienté est dit eulérien s’il passe
exactement une fois par chaque arc.
 Un graphe orienté est dit eulérien s’il admet un circuit
eulérien.

Théorème :
Un graphe orienté connexe admet un chemin eulérien (mais pas
de circuit eulérien) si, et seulement si, pour tout sommet sauf
deux (a et b), le degré entrant est égal au degré sortant et d-(a) =
d+(a) - 1 et d-(b) = d+(b) + 1
Un graphe orienté connexe admet un circuit eulérien si, et
seulement si, pour tout sommet, le degré entrant est égal au
degré sortant.
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2. Parcours hamiltoniens
 Soit G = (X, A) un graphe connexe d’ordre n.
 Un chemin hamiltonien (chaîne hamiltonienne) est un
chemin (une chaîne) passant une fois, et une fois seulement,
par chacun des sommets de G.
 Un chemin hamiltonien (une chaîne hamiltonienne) est donc
un chemin (une chaîne) élémentaire de longueur n - 1.
 Un circuit hamiltonien (un cycle hamiltonien) est un circuit
(un cycle) qui passe une fois, et une seule fois, par chacun des
sommets de G.
 On dit qu’un graphe G est hamiltonien s’il contient un cycle
hamiltonien (cas non orienté) ou un circuit hamiltonien (cas
orienté).

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 Un graphe possédant un sommet de degré 1 ne peut pas être
hamiltonien.
 Si un sommet dans un graphe est de degré 2, alors les deux
arêtes incidentes à ce sommet doivent faire partie du cycle
hamiltonien.
 Les graphes complets Kn sont hamiltoniens.

Théorème (Ore) : Soit G = (V, E) un graphe simple d'ordre n ≥3. Si


pour toute paire {x,y} de sommets non adjacents, on a
d(x) + d(y) ≥ n, alors G est hamiltonien.

Corollaire (Dirac) : Soit G = (V, E) un graphe simple d'ordre n ≥ 3. Si


pour tout sommet x de G, on a d(x)≥ n/2, alors G est hamiltonien.

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