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Les réseaux de données que nous utilisons quotidiennement pour apprendre, jouer et travailler sont aussi bien des petits
réseaux locaux que des grands interréseaux mondiaux. Peut-être
Peut avez-vous
vous chez vous un routeur et deux ordinateurs, voire
plus. L’entreprise
rise qui vous emploie utilise peut-être
peut être plusieurs routeurs et commutateurs pour répondre aux besoins de
communication de données de centaines, voire de milliers d’ordinateurs.
Dans les chapitres précédents, vous avez découvert le rôle des routeurs dans la transmission de paquets et avez appris que
les routeurs découvrent des réseaux distants à l’aide de routes statiques et de protocoles de routage dynamique. Vous savez
également comment configurer manuellement les routes vers des réseaux distants à l’aide de routes statiques.
Ce chapitre présente les protocoles de routage dynamique en donnant notamment des informations sur la classification des
différents protocoles de routage, les mesures qu’ils utilisent pour déterminer le meilleur chemin et les avantages que
présente l’utilisation d’un protocole de routage dynamique.
Les protocoles de routage dynamique sont généralement utilisés dans des réseaux plus importants pour réduire la surcharge
administrative et fonctionnelle liée à l’utilisation exclusive de routes
routes statiques. Un réseau utilise généralement à la fois un
protocole de routage dynamique et des routes statiques. Dans la plupart des réseaux, un seul protocole de routage dynamique
est utilisé. Toutefois, différentes parties du réseau peuvent utiliser des
des protocoles de routage différents.
Le début des années 1980 a vu émerger plusieurs protocoles de routage dynamique. Dans ce chapitre, nous allons
commencer par discuter des caractéristiques et des différences inhérentes à ces protocoles de routage. Toutefois,
Toutef tout
deviendra plus clair dans les chapitres suivants lorsque nous aborderons dans le détail plusieurs protocoles de routage.
Même si de nombreux réseaux n’utilisent qu’un protocole de routage ou uniquement des routes statiques, il est important
pour un professionnel des réseaux de comprendre les concepts et le fonctionnement de tous les protocoles de routage. Un
professionnel des réseaux doit être capable de prendre une décision informée quant au moment opportun pour utiliser un
protocole de routage dynamique et au choix du protocole de routage le mieux adapté à un environnement particulier.
3.1-Présentation et Avantages
3.1.1-Perspectives et Contexte
Page 1 :
Les protocoles de routage dynamique sont utilisés dans les réseaux depuis le début des années 80. La première version du
protocole RIP a vu le jour en 1982, mais certains de ses algorithmes de base étaient déjà utilisés dans ARPANET depuis 1969.
Il a fallu par ailleurs interconnecter des interréseaux différents et assurer un routage entre ces derniers. Le protocole BGP
(Border Gateway Routing) est aujourd’hui utilisé entre FAI et entre des FAI et leurs clients privés plus importants pour
échanger des informations de routage.
Le nombre de périphériques utilisant le protocole IP ne cessant de croître, l’espace d’adressage IPv4 est pratiquement épuisé,
épuisé
d’où l’émergence d’IPv6. De nouvelles versions des protocoles de routage IP ont été développées
développées pour prendre en charge les
communications reposant sur IPv6 (voir la ligne IPv6 dans le tableau).
Remarque : ce chapitre présente une vue d’ensemble des différents protocoles de routage dynamique. Les protocoles de
routage RIP, EIGRP et OSPF sont présentés
sentés en détail dans les chapitres suivants. Les protocoles de routage IS-IS
IS et BGP sont
quant à eux présentés dans le cursus CCNP. IGRP est le prédécesseur d’EIGRP et est désormais obsolète.
Page 2 :
Par rapport au routage statique, les protocoles de routage dynamique requièrent une moindre charge administrative.
Toutefois, l’utilisation de protocoles de routage dynamique implique qu’une partie des ressources d’un routeur est dédiée au
fonctionnement du protocole (y compris le temps processeur et la bande passante de la liaison de réseau). Malgré les
avantages du routage dynamique, le routage statique a encore toute sa légitimité. Selon la situation, l’un conviendra mieux
que l’autre. Dans un réseau de complexité moyenne, on fait souvent appel à une combinaison de ces deux types de routage.
Les avantages et les inconvénients des routages statique et dynamique seront abordés plus loin dans ce chapitre.
Un protocole de routage est un ensemble de processus, d’algorithmes et de messages qui sont utilisés pour échanger des
informations de routage et construire la table de routage en y indiquant les meilleurs chemins choisis par le protocole. Un
protocole de routage permet d’effectuer les opérations suivantes :
• Structures des données - Pour fonctionner, certains protocoles de routage utilisent des tables et/ou des bases de
données. Ces informations sont conservées dans la mémoire vive.
• Algorithme - Un algorithme est une liste précise d’étapes permettant d’accomplir une tâche. Les protocoles de
routage utilisent des algorithmes pour faciliter l’échange d’informations de routage et déterminer le meilleur
chemin d’accès.
• Messages de protocoles de routage - Les protocoles de routage utilisent différents types de messages pour
découvrir les routeurs voisins, échanger des informations de routage et effectuer d’autres tâches afin de découvrir
et de gérer des informations précises sur le réseau.
Tous les protocoles de routage ont la même fonction qui consiste à découvrir des réseaux distants et à s’adapter rapidement
en cas de modification de la topologie. La méthode adoptée à cette fin par un protocole de routage dépend de l’algorithme
qu’il utilise et des caractéristiques de fonctionnement de ce protocole. Les opérations d’un protocole de routage dynamique
dépendent du type de protocole de routage et du protocole de routage lui-même. D’une manière générale, le fonctionnement
d’un protocole de routage dynamique peut être décrit de la manière suivante :
Remarque : pour comprendre les concepts et le fonctionnement des protocoles de routage dynamique et les utiliser dans des
réseaux réels, des connaissances approfondies sur l’adressage IP et les sous-réseaux sont essentielles. Trois scénarios de
création de sous-réseaux sont proposés à la fin de ce chapitre pour vous permettre de mettre en pratique vos connaissances.
3.1.3-Avantages
Avant d’énumérer les avantages des protocoles de routage dynamique, il est intéressant de comprendre les raisons qui
peuvent amener à utiliser le routage statique. Il ne fait aucun doute que le routage dynamique présente des avantages par
rapport au routage statique. Pourtant, le routage statique est encore utilisé dans les réseaux actuels. Pour être plus précis,
précis les
réseaux combinent généralement le routage dynamique et le routage statique.
• Faciliter la maintenance des tables de routage dans les réseaux de petite taille qui ne sont pas amenés
amené à se
développer de manière significative
• Effectuer le routage depuis et vers des réseaux d’extrémité (voir le chapitre 2)
• Utiliser une seule route par défaut, servant à représenter un chemin vers tout réseau ne présentant aucune
correspondance plus spécifique
fique avec une autre route indiquée dans la table de routage
Les fonctionnalités du routage statique et du routage dynamique sont comparées dans le tableau ci-contre.
ci Nous pouvons en
déduire les avantages de chaque
haque méthode de routage. Les avantages d’une méthode constituent les inconvénients de l’autre.
• Réduction pour l’administrateur des tâches de maintenance de la configuration lors de l’ajout et de la suppression
de réseaux.
• Utilisation des ressources du routeur (cycle de processeur, mémoire et bande passante de liaison).
• Les administrateurs
urs doivent avoir des connaissances plus approfondies pour la configuration, la vérification et le
dépannage.
3.2-Classification
Classification des Protocoles Dynamiques
3.2.1-Vue D’ensemble
Les protocoles de routage peuvent être classés dans différents groupes, selon leurs caractéristiques. Les protocoles de
routage les plus utilisés sont les suivants :
Page 1 :
Un système autonome (SA), également appelé domaine de routage, est un ensemble de routeurs dont l’administration est
commune. Le réseau interne d’une société et le réseau d’un fournisseur de services Internet en sont des exemples. Dans la
mesure où Internet repose sur le concept de système autonome, deux types de protocoles de routage sont nécessaires : des
protocoles de routage intérieurs et extérieurs. Ces protocoles sont les suivants :
• Les protocoles IGP (Interior Gateway Protocols) sont utilisés pour le routage interne du système autonome.
• Les protocoles EGP (Exterior Gateway Protocol) sont utilisés pour le routage entre systèmes autonomes.
La figure ci-contre est une vue simplifiée de la différence entre les protocoles IGP et EGP. Le concept de système autonome
sera expliqué en détail plus loin dans ce chapitre.
Les protocoles IGP sont utilisés à des fins de routage dans un domaine de routage (les réseaux sous le contrôle d’une même
organisation). Un système autonome se compose généralement de nombreux réseaux individuels appartenant à des
entreprises, des établissements scolaires et autres institutions. Un protocole IGP permet d’assurer le routage au sein du
système autonome et au sein des réseaux individuels eux-
mêmes. Par exemple, CENIC utilise un système autonome
formé d’établissements scolaires, de collèges et
d’universités en Californie. CENIC utilise un protocole IGP
pour assurer le routage au sein de son système autonome
afin d’interconnecter toutes ces institutions. Chaque
institution d’enseignement utilise également un protocole
IGP de son choix pour assurer le routage au sein de son
propre réseau individuel. Le protocole IGP utilisé par
chaque entité détermine le meilleur chemin au sein de ses
propres domaines de routage, tout comme le protocole
IGP utilisé par CENIC fournit les meilleurs chemins dans le
système autonome lui-même. Les protocoles IGP pour IP
sont : RIP, IGRP, EIGRP, OSPF et IS-IS.
En revanche, les protocoles EGP sont conçus pour être utilisés entre différents systèmes autonomes contrôlées par des
administrations distinctes. BGP est le seul protocole de routage EGP actuellement viable utilisé par Internet. BGP est un
protocole à vecteur de chemin qui peut utiliser de nombreux attributs différents pour mesurer des routes. Les FAI, quant à
eux, sont confrontés à des problèmes souvent plus importants que le simple choix du chemin le plus rapide. Le protocole BGP
est généralement utilisé par les FAI pour communiquer entre eux ou avec une société. Le protocole BGP n’est pas abordé dans
ce cours, ni dans le cours CCNA, mais dans le cursus CCNP.
Page 2 :
Dans cet exercice, le réseau a déjà été configuré au sein des systèmes autonomes. Vous allez configurer une route par défaut
entre AS2 et AS3 (deux sociétés distinctes) et le FAI (AS1) de manière à simuler le routage EGP entre les deux sociétés et leur
FAI. Vous allez ensuite configurer une route statique du FAI (AS1) vers AS2 et AS3 de manière à simuler le routage EGP entre
le FAI et ses deux clients AS2 et AS3. Affichez la table de routage avant et après l’ajout des routes statiques et des routes par
défaut pour observer les modifications apportées.
Page 1 :
Les protocoles IGP (Interior Gateway Protocols) peuvent appartenir à deux types :
Vecteur de distance signifie que les routes sont exprimées en tant que vecteurs de distance et de direction. La distance est
définie en termes de mesure, comme le nombre de sauts, et la direction est simplement le routeur de tronçon suivant ou
l’interface de sortie. Les protocoles à vecteur de distance utilisent généralement l’algorithme Bellman-Ford
Bellman pour déterminer
le meilleur chemin.
Certains protocoles à vecteur de distance envoient régulièrement des tables de routage entières à tous les voisins connectés.
connect
Dans le cas des grands réseaux, ces mises à jour de routage peuvent être gigantesques et générer un trafic important sur les
liaisons.
Lancez l’animation pour observer le fonctionnement des protocoles de routage à vecteur de distance.
Les protocoles à vecteur de distance utilisent les routeurs comme poteaux indicateurs le long du chemin et ceci jusqu’à la
destination finale. La seule information dont dispose un routeur à propos d’un réseau distant est la distance ou mesure
d’éloignement de ce réseau et le chemin ou l’interface à utiliser pour y accéder. Les protocoles de routage à vecteur de
distance ne disposent pas d’une véritable carte de la topologie du réseau.
Page 2 :
Contrairement
airement à un routeur configuré avec un protocole de routage à vecteur de distance, un routeur configuré avec un
protocole de routage d’état des liaisons peut créer une « vue complète » ou topologie du réseau en récupérant des
informations provenant de touss les autres routeurs. Pour reprendre l’analogie avec les poteaux indicateurs, lorsque vous
utilisez un protocole de routage d’état des liaisons, c’est comme si vous disposiez d’une carte complète de la topologie du
réseau. Les poteaux indicateurs le long du chemin entre la source et la destination ne sont pas nécessaires, car tous les
routeurs d’état des liaisons utilisent une « carte » identique du réseau. Un routeur d’état des liaisons utilise les informations
d’état des liaisons pour créer une topologie et sélectionner le meilleur chemin vers tous les réseaux de destination de la
topologie.
Lancez l’animation.
Avec certains protocoles de routage à vecteur de distance, les routeurs envoient des mises à jour régulières de leurs
informations de routage à leurs voisins. Les protocoles de routage d’état des liaisons n’utilisent pas les mises à jour
régulières. Une fois que le réseau a convergé, une mise à jour d’état des liaisons est envoyée uniquement en cas de
modification de la topologie. Par exemple, dans dan
l’animation, la mise à jour d’état des liaisons n’est pas
envoyée tant que le réseau 172.16.3.0 n’est pas hors
service.
Les fonctions et l’utilisation du protocole de routage d’état des liaisons seront expliquées dans les chapitres suivants. Le
fonctionnement et la configuration du protocole de routage d’état des liaisons OSPF seront également abordés dans ce
chapitre.
Les protocoles de routage par classe n’envoient pas d’informations sur les masques de sous-réseau sous dans les mises à
jour de routage.. Les premiers protocoles de routage comme RIP étaient des protocoles par classe. Les adresses réseau
étaient
ent alors allouées en fonction de classes (A, B ou C). Il n’était pas nécessaire que le protocole de routage inclue le masque
de sous-réseau
réseau dans la mise à jour de routage, car le masque de réseau pouvait être déterminé en fonction du premier octet
de l’adresse réseau.
déterminé par la valeur du premier octet. Les protocoles de routage sans classe sont requis dans la plupart des réseaux
actuels, car ils prennent en charge les masques de sous-réseau
sous réseau de longueur variable (VLSM), les réseaux discontinus et
d’autres fonctionnalités qui seront abordées dans les chapitres suivants.
Les protocoles de routage sans classe sont RIPv2, EIGRP, OSPF, IS-IS
IS et BGP.
3.2.5-Convergence
Page 1 :
Les propriétés de convergence incluent la vitesse de propagation des informations de routage et le calcul cal des chemins
optimaux. Les protocoles de routage peuvent être classés en fonction de leur vitesse de convergence : une convergence rapide
améliore un protocole de routage. Généralement, les protocoles RIP et IGRP mettent du temps à converger, alors que les
protocoles EIGRP et OSPF sont plus rapides.
Page 2 :
Dans cet exercice, le réseau a déjà été configuré avec 2 routeurs, 2 commutateurs et 2 hôtes. Un nouveau réseau local va être
ajouté et vous pourrez observer le réseau converger.
3.3-Mesures
Il peut arriver qu’un protocole réseau découvre plusieurs routes menant à la même destination. Pour sélectionner le meilleur
chemin, il doit pouvoir évaluer et différencier les chemins disponibles. Une mesure est utilisée à cette fin. Une mesure est une
valeur utilisée par les protocoles de routage pour affecter des coûts d’accès aux réseaux distants. La mesure est utilisée pour
po
déterminer quel chemin est préférable en présence de plusieurs chemins vers le même réseau distant.
Chaque protocole
cole de routage utilise sa propre mesure. Ainsi, le protocole RIP utilise le nombre de sauts, le protocole EIGRP
utilise une combinaison de bande passante et de délai, tandis que l’implémentation du protocole OSPF par Cisco fait appel à lal
bande passante. Le nombre de sauts est la mesure la plus facile à considérer. Le nombre de sauts fait référence au nombre de
routeurs qu’un paquet doit traverser pour atteindre le réseau de destination. Dans la figure ci-contre,
ci le réseau 172.16.3.0 est
à deux sauts ou deux routeurs de R3.
Remarque : les mesures d’un protocole de routage particulier et la manière dont elles sont calculées seront abordées dans le
chapitre relatif à ce protocole de routage.
3.3.2-Mesures
Mesures et Protocoles de Routage
Page 1 :
Paramètres de mesure
Chaque protocole utilise sa propre mesure. La mesure utilisée par un protocole de routage n’est pas comparable à celle
utilisée par un autre protocole. Deux protocoles de routage différents peuvent choisir des chemins différents vers une même
destination
ation en raison des mesures qu’ils utilisent.
Lancez l’animation.
Le protocole RIP choisit le chemin impliquant le moins de sauts, tandis que le protocole OSPF choisit celui qui présente la
bande passante la plus élevée.
• Nombre de sauts - Mesure simple qui compte le nombre de routeurs qu’un paquet doit traverser
• Bande passante - Influence la sélection du chemin en préférant celui dont la bande passante est la plus élevée
• Charge - Prend en considération l’utilisation d’une liaison spécifique en termes de trafic
• Délai - Prend en considération le temps nécessaire à un paquet pour parcourir un chemin
• Fiabilité - Évalue la probabilité d’échec d’une liaison, calculée à partir du nombre d’erreurs
d’erre de l’interface ou des
échecs précédents de la liaison
• Coût - Valeur déterminée par l’IOS ou par l’administrateur réseau pour indiquer une route préférée. Le coût peut
représenter une mesure, une combinaison de mesures ou une stratégie.
Remarque : à cee stade, peu importe si vous ne comprenez pas parfaitement ces mesures ; elles seront expliquées dans les
prochains chapitres.
Page 2 :
• RIP : Nombre de sauts - Le meilleur chemin est la route ayant le nombre de sauts le plus faible.
• IGRP et EIGRP : Bande passante, Délai, Fiabilité et Charge - Le meilleur chemin est la route ayant la valeur de mesure
composite la plus faible, calculée à partir de ces paramètres
paramètres multiples. Par défaut, seuls la bande passante et le délai sont
utilisés.
• IS-IS et OSPF : Coût - Le meilleur chemin est la route associée au coût le plus faible. . L’implémentation du protocole OSPF
par Cisco utilise la bande passante. Le protocole IS-IS est abordé dans le cursus CCNP.
Les protocoles de routage déterminent le meilleur chemin en fonction de la route ayant la mesure la plus faible.
Reportez-vous
vous à l’exemple de la figure ci-contre.
ci contre. Les routeurs utilisent le protocole de routage RIP. La mesure associée à une
route particulière peut être affichée à l’aide de la commande show ip route. La valeur de la mesure est la seconde valeur entre
ent
crochets d’une entrée de la table de routage. Dans la figure, le routeur R2 présente une route vers le réseau
ré 192.168.8.0/24
duquel il est séparé par 2 sauts.
Remarque : vous trouverez dans les chapitres suivants qui décrivent chaque protocole de routage des informations détaillées
sur les mesures spécifiques des protocoles de routage et sur la manière de les calculer.
3.3.3-Equilibrage de Charge
Nous avons vu que chaque protocole de routage utilise une mesure pour déterminer la meilleure route d’accès à des réseaux
distants. Mais que se passe-t-il
il lorsque deux routes ou plus vers la même destination ont des valeurs de mesure identiques ?
Comment le routeur décidera-t-il quel chemin emprunter pour transférer des paquets ? Dans cette situation, le routeur ne
choisit pas une seule route. Il équilibre la charge entre ces chemins à coût égal.
égal. La transmission des paquets se fait via des
chemins à coût égal.
Remarque : l’équilibrage de charge peut être réalisé par paquet ou par destination. Le processus
process de commutation détermine
la méthode adoptée par le routeur pour procéder à un équilibrage de la charge des paquets entre les chemins à coût égal. Ce
processus sera abordé en détail dans un prochain chapitre.
Lancez l’animation.
R2 équilibre la charge du
u trafic vers PC5 sur deux chemins à coût égal.
La commande show ip route montre que le réseau de destination 192.168.6.0 est disponible via 192.168.2.1 (Serial 0/0/0) et
192.168.4.1 (Serial 0/0/1).
Tous les protocoles de routage étudiés dans ce cours sont par défaut capables d’équilibrer automatiquement la charge du
trafic pour quatre routes à coût égal maximum. Le protocole EIGRP est également capable d’équilibrer la charge sur plusieurs
chemins à coût inégal. Cette fonctionnalité d’EIGRP est abordée dans le cursus CCNP.
3.4-Distance Administrative
Page 1 :
ons vu que les routeurs découvrent des réseaux adjacents connectés directement, ainsi que des réseaux distants à
Nous avons
l’aide de routes statiques et de protocoles de routage dynamique. En fait, un routeur peut découvrir une route vers un même
réseau à partir de plusieurs sources. Par exemple, une route statique peut avoir été configurée pour le même réseau/masque
de sous-réseau
réseau que celui qui a été découvert de manière dynamique par un protocole de routage dynamique, comme le
protocole RIP. Le routeur doit alors choisir
hoisir la route à installer.
Remarque : vous vous posez sans doute des questions sur les chemins à coût égal ? Il est possible d’installer plusieurs routes
vers le même réseau uniquement si elles proviennent de la même source de routage. Par exemple, pour que deux routes à
coût égal puissent être installées, toutes deux doivent être des routes statiques ou des routes RIP.
Bien que ce soit moins fréquent, il est possible de déployer plusieurs protocoles de routage dynamique sur le même réseau.
Dans certaines situations, il peut être nécessaire d’acheminer la même adresse réseau en utilisant plusieurs protocoles de
routage comme RIP et OSPF. Puisque chaque protocole de routage fait appel à des mesures différentes, le protocole RIP
utilisant le nombre de sauts et le protocole OSPF la bande passante, il n’est pas possible de comparer les mesures pour
déterminer le meilleur chemin.
La distance administrative est une valeur entière comprise entre 0 et 255. Plus la valeur est faible, plus la source de la route
est privilégiée.
giée. Une distance administrative de 0 est idéale. Seul un réseau directement connecté a une distance
administrative égale à 0, laquelle ne peut pas être modifiée.
Il est possible de modifier la distance administrative de routes statiques et de protocoles de routage dynamique. Ce point est
abordé dans le programme CCNP.
Une distance administrative de 255 signifie que le routeur ne se fiera pas à la source de cette route et qu’elle ne sera pas
installée dans la table de routage.
Page 2 :
La valeur de distance administrative est la première valeur entre crochets d’une entrée de la table de routage. Notez que R2 a
une route vers le réseau 192.168.6.0/24 dont la valeur de distance administrative s’élève à 90.
R2 exécute
te les protocoles de routage RIP et
EIGRP. (Rappel : il est rare que les routeurs
exécutent plusieurs protocoles de routage
dynamique. C’est le cas ici pour illustrer la
distance administrative.) R2 a découvert la
route 192.168.6.0/24 par R1 via les mises à jour
du protocole EIGRP et par R3 via les mises à
jour du protocole RIP. Le protocole RIP a une distance administrative de 120, mais le protocole EIGRP a une distance
administrative inférieure de 90. Ainsi, R2 ajoute la route découverte par le biais du protocole
protocole EIGRP à la table de routage et
transmet tous les paquets destinés au réseau 192.168.6.0/24 au routeur R1.
Que se passe-t-il
il lorsque la liaison vers R1 n’est plus
disponible ? R2 n’aura pas de route vers 192.168.6.0. En
fait, R2 dispose toujours des informations de route du
protocole RIP pour 192.168.6.0 qui sont stockées dans
la base de données RIP. Ce point peut être vérifié à l’aide
de la commande show ip rip database. Cette commande
indique toutess les routes du protocole RIP que R2 a
découvertes, que la route du protocole RIP soit ou non installée dans la table de routage.
3.4.2-Protocole
Protocole de Routage Dynamique
Vous savez déjà que vous pouvez vérifier ces valeurs de distance administrative à l’aide de la commande show ip route.
3.4.3-Routes Statiques
Comme vous l’avez appris dans le chapitre 2, les routes statiques sont entrées par un administrateur qui souhaite configurer
manuellement le meilleur chemin vers la destination. PourPour cette raison, la valeur de distance administrative par défaut des
routes statiques est 1. Cela signifie qu’après les réseaux directement connectés, dont la valeur par défaut de la distance
administrative est de 0, les routes statiques sont la source de route privilégiée.
3.4.4-Réseaux
Réseaux Directement Connectées
Page 1 :
Page 2 :
Dans cet exercice, vous allez utiliser une version de la commande show ip route pour afficher en détail les entrées de la table
tab
de routage.
3.5-Protocoles
Protocoles de Routage et Exercice de Création de Réseaux
L’objectif de cet exercice est de mettre en pratique la méthode permettant d’identifier correctement la source de la route, la
l
distance administrative et la mesure d’une route donnée en fonction de la sortie de la commande show ip route.
ro
Cette sortie n’est pas habituelle pour la plupart des tables de routage. Il est rare d’exécuter plusieurs protocoles de routage
routa
sur le même routeur. L’exécution de trois
protocoles, comme c’est le cas ici, relève de
l’exercice académique et permet d’apprendre
d à
interpréter la sortie de la table de routage.
Page 2 : Dans cet exercice, l’adresse réseau 192.168.9.0/24 vous a été affectée afin que vous procédiez à la création de sous-
réseaux et déterminiez l’adressage IP du réseau indiqué dans le schéma de topologie.
Page 1 : Utilisez cet exercice Packet Tracer pour implémenter votre schéma d’adressage.
Un résumé des instructions est fourni dans l’exercice même. Utilisez le fichier PDF des travaux pratiques pour plus
d’informations.
Page 1 : Dans cet exercice, l’adresse réseau 172.16.0.0/16 vous a été affectée afin que vous procédiez à la création de sous-
réseaux et déterminiez l’adressage IP du réseau indiqué dans le schéma de topologie.
Page 2 : Utilisez cet exercice Packet Tracer pour implémenter votre schéma d’adressage.
Un résumé des instructions est fourni dans l’exercice même. Utilisez le fichier PDF des travaux pratiques pour plus
d’informations.
Page 1 : Dans cet exercice, l’adresse réseau 192.168.1.0/24 vous a été affectée afin que vous procédiez à la création de sous-
réseaux et déterminiez l’adressage IP du réseau indiqué dans le schéma de topologie.
Page 2 : Utilisez cet exercice Packet Tracer pour implémenter votre schéma d’adressage.
Un résumé des instructions est fourni dans l’exercice même. Utilisez le fichier PDF des travaux pratiques pour plus
d’informations.
3.6-Résumé
Résumé
Les protocoles de routage dynamique sont utilisés par les routeurs pour découvrir automatiquement des réseaux distants via
d’autres routeurs. Dans ce chapitre, vous avez découvert différents protocoles de routage dynamique.
Vous avez appris que les protocoles de routage peuvent être classés comme protocoles par classe ou sans classe, protocoles à
vecteur de distance, d’état des liaisons ou à vecteur de chemin, et comme protocoles IGP (Interior Gateway Protocol) ou EGP
(Exterior Gateway Protocol). Vous comprendrez mieux les différences entre ces classifications à mesure que vous en saurez
plus sur les concepts et les protocoles de routage dans les chapitres suivants.
Les protocoles de routage permettent non seulement de découvrir des réseaux distants, mais intègrent également une
procédure permettant d’assurer la gestion d’informations précises sur le réseau. Si la topologie est modifiée, le protocole de
routage est chargé d’en informer les autres routeurs.
Lorsque la topologie du réseau est modifiée, certains protocoles de routage propagent cette information dans l’ensemble du
domaine de routage plus rapidement que d’autres protocoles de routage. Le processus permettant d’assurer la cohésion de
toutes les tables de routage est appelé convergence. On parle de convergence lorsque tous les routeurs du même domaine ou
de la même zone de routage disposent d’informations complètes et exactes sur le réseau.
Des mesures permettent aux protocoles de routage de déterminer le chemin le plus approprié ou le plus court pour atteindre
un réseau de destination. Les mesures utilisées par les protocoles de routage varient en fonction du protocole. En général,
une mesure faible indique un chemin plus approprié. Cinq sauts pour atteindre un réseau valent mieux que 10.
Les routeurs découvrent parfois plusieurs routes vers le même réseau par des routes statiques et des protocoles de routage
dynamique. Lorsqu’un routeur découvre un réseau de destination via plusieurs sources de routage, les routeurs Cisco
utilisent la valeur de la distance administrative pour déterminer quelle source utiliser. Chaque protocole de routage
dynamique possède une valeur de distance administrative unique, il en va de même pour les routes statiques et les réseaux
directement connectés. Plus la valeur de la distance administrative est faible, plus la source de la route est privilégiée. Un
réseau directement connecté est toujours la source privilégiée, ce qui est ensuite le cas des routes statiques, puis des divers
protocoles de routage dynamique.
Les classifications et les concepts abordés dans ce chapitre seront étudiés plus en détail dans les autres chapitres de ce cours.
À la fin de ce cours, vous voudrez peut-être revoir ce chapitre pour passer en revue l’ensemble de ces informations.
Border Gateway Protocol (BGP) est un protocole de routage entre systèmes autonomes (le protocole de routage d’Internet).
Bien que le protocole BGP soit abordé brièvement dans ce cours (il est présenté plus en détail dans le cursus CCNP), vous
souhaiterez peut-être consulter les tables de routage de certains routeurs principaux d’Internet.
Les serveurs de routage permettent d’afficher les routes BGP sur Internet. Plusieurs sites Web, comme www.traceroute.org,
permettent d’accéder à ces serveurs de routage. Pour choisir un serveur de routage dans un système autonome spécifique,
vous devrez démarrer une session Telnet sur ce serveur de routage. Ce serveur met en miroir un routeur Internet principal
qui est le plus souvent un routeur Cisco.
Vous pouvez ensuite utiliser la commande show ip route pour afficher la table de routage d’un routeur Internet. Utilisez la
commande show ip route suivie de l’adresse réseau publique ou globale de votre établissement, comme suit : show ip route
207.62.187.0.
Vous ne comprendrez pas la plus grande partie des informations de cette sortie, mais ces commandes devraient vous donner
une idée de la taille d’une table de routage sur un routeur principal d’Internet.