Vous êtes sur la page 1sur 5

-SCÉNARIO 1-

« J’explorais les ruines d’un bâtiment que cette chose innommable avait détruit sans le moindre effort. Les
décombres semblaient être maudits, à chacun de mes pas, des morceaux de pierre tombaient comme si j’étais
leur cible. Parmi les débris de qui devait être une entrée, je découvris ce que j’étais venu chercher, j’avais
l’impression que cela attendait qu’on le découvre. Non sans un certain dégout, je couvris l’objet d’une
couverture et sortis des ruines avant que la police d’Arkham ne puisse m’arrêter pour être entré dans une
propriété privée.

Une fois à la maison, je me suis préparé une tasse de café. Je pris le temps de savourer ce liquide chaud et
délicieux pendant que mes doigts tapotaient sans le vouloir l’objet couvert par la couverture. Ceux qui
appartenait au cercle « Iussus », une société secrète qui surveillait les activités des sectes, connaissaient
l’existence d’un culte impie dont les réunions et séances prenaient part dans le bâtiment que je venais de visiter.
Normalement, j’aurais dû attendre les autres membres d’ « Iussus » afin d’en savoir plus sur l’objet que j’avais
trouvé mais ma curiosité me poussa à retirer la couverture. C’était un coffre exotique fermé à clé. Les filigranes
ornant le coffre étaient obscènes, représentant les créatures qui avaient ravagées Arkham il y a peu. Il y avait
une sorte d’aura malsaine émanant de l’objet. J’avais l’impression d’avoir passé des heures à étudier les images
des filigranes car la pièce commençait à s’obscurcir. Je me suis levé de la chaise quelque peu groggy pour
ensuite prendre le passe-partout que j’avais toujours dans ma poche. Je dois reconnaitre que forcer la serrure du
coffre me prit plus de temps que je ne l’aurais espéré mais lorsque j’y arrivai, au lieu de ressentir la joie de la
victoire, ce fut la peur qui parcourut tout mon être. Ne serait-il pas mieux d’attendre l’ordre ? Le contenu du
coffre, si ce nous savions était vrai, nous donnerait un avantage énorme sur nos ennemis, et je voulais être le
premier à le savoir ! Mes mains ouvrirent le coffre.

Un clic imperceptible. Une légère piqûre. L'obscurité. Je ne sais pas combien de temps j’étais resté inconscient
mais je ne pourrai jamais me pardonner d’avoir agi comme un novice. Par chance, mes frères venaient
d’arriver. Un d’eux ferma le coffre et le sortit de la pièce. Les autres me fixaient sérieusement mais tout en
restant condescendant. Je voulais leur dire à quel point j’étais désolé mais mes lèvres ne bougeaient pas. L’un
d’eux s’approcha et tendit sa main vers mon visage pour fermer mes yeux sans que je ne puisse bouger un seul
muscle. Qu’est-ce qui m’arrivait ? Pourquoi je ne pouvais plus bouger ?

Les heures qui suivirent furent horribles. Tout le monde pensait que j’étais mort et moi, j’essayais de leur dire
que j’étais bien… enfin, du moins aussi bien que l’on puisse être alors qu’on ne peut plus émettre de sons ou
bouger le moindre petit doigt. Ne sentait-il pas ma respiration ? Parce que je devais bien respirer non ? Quoi
que je fasse, mon corps ne semblait plus obéir à mes ordres. La terreur s’empara de mon corps à nouveau et je
me suis évanoui.

Lorsque je me suis réveillé, je pouvais enfin ouvrir les yeux et bouger mes extrémités. L’obscurité
m’enveloppait et une odeur de terre humide inondait mes narines. En tendant mes mains vers l’avant, mes
doigts frappèrent du bois. En essayant de me tourner sur le côté, je m’aperçus que j’étais confiné dans un
endroit étroit et suffocant. Mon cœur s’accéléra, mes mains commencèrent à suer mais il ne me fallut pas
longtemps pour me faire à l’idée que j’étais condamné… à mourir dans ce cercueil. »
-SCÉNARIO 2-

« Je ne pourrais dire depuis combien de temps je suis enfermé dans cet infâme cercueil. J’ai d’énorme difficulté
à maintenir la notion du temps puisque je n’arrête pas de m’évanouir; parfois je n’arrive même pas à distinguer
la réalité du songe, suis-je mort ou vivant ? Je ne sais pas quand l’air vint à me manquer et encore moins qui
m’a sorti de ce trou pour me laisser, face contre terre, devant ma propre pierre tombale. Je pouvais sentir
l’odeur de la terre retournée et voir la beauté de la pleine lune.

Ceci est maintenant ma nouvelle maison et jamais ils ne me trouveront ici… car je suis dehors. J’aime être ici.
Il y fait bon et … j’aime être dehors et recevoir la caresse des étoiles. Oh, ma tête … me fait affreusement mal !
J’ai passé toute la semaine à observer Less. Je l’ai vu à l’école. J’ai mémorisé son emploi du temps. Je savais
exactement quand elle sortait et j’étais là, à l’attendre.Less prit ma main car je lui avait fait comprendre que je
n’étais pas un étranger, j’étais un ami. Je lui ai dit que je la remmènerai à la maison voir son papa...

C’était sa fille, sa petite princesse. La fille du Frère Supérieur de « Iussus », celui qui m’a abandonné dans ce
cimetière. Mais je ne pourrai jamais faire de mal à une petite fille comme elle.

Du moins pas pour le moment.Alors que je m’approchais de la crypte, une multitude de personnes
encapuchonnées m’observaient attentivement mais j’étais bien trop absorbé par mes penses que pour les
remarquer… »

-SCÉNARIO 3-

« Less dormait dans ce qui fut ma tombe. Le Frère Principal avait une seule chance de sauver sa fille. Mieux
valait qu’il commence à creuser vite. Less était peut être en train de mourir alors qu’il lisait mon message.
Mieux valait qu’il vienne vite la déterrer avant que les vers ne commence leur banquet.

La seule lumière dans ce cimetière venait d’en haut, du ciel nocturne où la lune blafarde nous contemplait…

A genoux, le Frère Principal creusait frénétiquement quand je l’assommai d’un coup violent porté à sa nuque
vulnérable.

Less dormait dans mon ancienne tombe. Son père était inconscient à mes pieds. J’avais gagné ! J’ai traîné le
Frère Principal jusqu’à la crypte qui est maintenant mon foyer. Je l’ai jeté au sol et attaché. Le procès a
commencé. Il était accusé de négligence dans la mort d’un frère de « Iussus » et de l’avoir conduit à la folie.
J’étais le seul juge, le seul jury et le seul avocat. Je lui demandai enfin de parler : plaidait-il coupable ou non-
coupable ?

De dos, contre le mur, le Frère Principal était allongé sur le sol de pierre. Ses mains étaient attachées l’une à
l’autre. Il ne pouvait s’enfuir. J’avais fermé la porte qui menait à la liberté. Il me sembla alors que les crânes
des enfants enterrés dans cette crypte chantaient un cantique pour le Frère Principal ; cela ressemblait à un
requiem…

On frappa soudainement à la porte. J’ouvris. Personne ne m’attendait. Dans l’obscurité il n’y avait qu’une
enveloppe scellée par un sceau familier : celui des Templiers du Sang. »
-SCÉNARIO 4-

« La lettre des Templiers du Sang me proposaient certaines choses en échange d’un sacrifice de feu. Ils étaient
opportuns, il y avait deux victimes prêtes à être sacrifiées, comme le désiraient les Templiers.

Je me suis empressé de déterrer Less afin de la mener dans cette maudite demeure. Elle respirait encore lorsque
je la mis dans le lit de son père.

Je sortais de la demeure et me mis à regarder le ciel tandis que je m’allumais une cigarette. Personne ne
pleurerait ce bâtard.

Ils ne se firent pas attendre, les Templiers étaient là, en ligne, face à moi, comme s’ils avaient toujours été là. Ils
donnèrent le signal et le feu se mit à briller. La demeure brula pendant la nuit tandis que les encapuchonnés
chantaient dans une langue interdites. Cette nuit, le diable était avec moi.

Tu es né poussière et tu redeviendras poussière. On pouvait voir un sourire malveillant sur leur visage et la
magie prit la forme d’un éclair provenant du ciel.

Aux yeux des personnes qui assistaient à la scène, l’homme aux cheveux blancs fumant une cigarette, semblait
rajeunir… ses rides disparaissaient et son corps retrouvait sa vigueur d’antan.

Comme je m’éloignais, la lumière émanant de la maison en feu était dévorée par une obscurité croissante. »

-SCÉNARIO 5-

« Une nuit où j’étais adossé à l’une des fenêtres de la crypte, en train de profiter de la brise nocturne, je vis une
personne flotter sous le saule. Je lui ai demandé s’il était heureux et il me répondit qu’il ne savait pas.

Il me prit la main et me guida à travers l’épaisse brume. Il semblait pouvoir contrôler le temps. Et pour la
première fois depuis longtemps, j’étais en paix avec moi-même.

Je ressentais des choses qui s’accumulaient dans mes pensées. Je me souvenais de la mort du Frère Supérieur de
« Iussus » et de sa fille…pauvre fille. Ce n’était pas de sa faute mais j’étais obligé de le faire pour des raisons
que les autres ne comprendraient pas. Je me sentais mal pour ce que j’avais fait mais également satisfait.

Toutes ces choses qu’ils m’ont fait subir, le mal qu’ils me firent, semblait disparaitre dans les airs.

Il dit que le cosmos est un seul son, qu’il vibre constamment et que si je pouvais prendre et maintenir cette note,
Il me libérerait de cette carcasse mortelle et me rendrait éternel.

J’étais perdu la haut, je flottais dans les airs. Je pourrais retrouver mon chemin si je le désirais vraiment… je
pourrais essayer.

Une fois la brume dissipée, je découvris, étonné, des bâtiments cyclopéens et un escalier en colimaçon noir qui
se perdait dans les cieux. Crescendo, il émit une note grave qui laissait présager la Mort.

Je n’avais plus rien à perdre…et je me mis à monter. »


-SCÉNARIO 6-

« Je monte, je suis en train de monter les marches noires.

M’arrivait-il de marcher dans une pièce, où devrais-je dire que c’était elle qui me faisait marcher, et
l’impression d’avoir une laisse au cou ? Je ne m’en souviens pas.

M’était-il arrivé de me retrouver dans une pièce entouré de visages familiers pour ensuite me rendre compte
que je ne connaissais personne ? Je ne sais pas. Je vis mon âme enfermée et hors de contrôle, endormie pour
toujours. Si loin de moi et du temps. Je continue de monter les marches noires.

M’était-il arrivé de cacher ma figure dans mes mains sans avoir la moindre idée de ce qui me permettait
d’exister? Toujours. M’était-il arrivé de penser qu’il existait quelque chose d’autre…mais que cet être était
totalement hors de portée? Je le savais.

Il semble que j’arrive au bout des marches. Dors éternellement. Voici la vérité sur le monde… nous ne sommes
rien et si je pars, peu importe qui reste.

Quelque chose me projeta en arrière, je voyais défiler les marches que je venais de monter. Le monde était à
l’envers, je vis d’anciens rituels. Visions de roches et de feu, rites de conjuration invoquant des créatures
informes. A nouveau au sol, je savais ce qu’il me restait à faire.

Sans perdre de temps, je montai sur la première marche…c’est alors qu’une malédiction frappa les habitants
d’Arkham. »

-SCÉNARIO 7-

« Bien que cela se soit passé dans l’obscurité de la nuit, je m’en rappelle si cela c´était passé de jour. Les
escaliers m’avaient ramené dans les rues d’Arkham, il faisait froid et la pluie commençait à tomber. Mais
perçant la nuit, un cri me fit sursauter, je me mis à courir en direction du bruit mais il n’y avait plus personne
juste les restes mutilés de deux petites filles, gisant l’une contre l’autre.

Plusieurs personnes circulaient dans la rue. Je ne comprenais pas pourquoi ils me pointaient du doigt, je n’avais
rien fait. Bien évidemment tout le monde se mit à me crier dessus. C’est pour cette raison que je me pris la
fuite, caché par les ombres nocturnes, loin des yeux de ceux qui m’accusaient.

Je fuis durant un bon moment, j’étais épuisé…il ne me restait plus aucun endroit où me cacher. Devais-je
retourner au lieu du crime ? Non, j’avais bien fait de m’enfuir vers le pont de la rivière Miskatonic, j’y trouverai
sûrement refuge.

Mais ce que je vis sur le pont me fit frissonner. La foule qui me poursuivait était arrivée sur place avant moi. Ils
revêtaient d’étranges tuniques et avançaient en faisant de petits bonds. Parmi eux se trouvaient des policiers qui
attaquaient de temps en temps la foule pour ensuite retourner dans leurs rangs. Nombre d’entre eux
commençaient à se transformer en mystérieuses créatures, c’était vraiment dingue. Je désirais me joindre à cette
marche, me laisser porter par mes instincts les plus primitifs et me transformer, à mon tour, en rejeton.

Mais au lieu de ça, j’ai fermé les yeux de toutes mes forces. De fortes bourrasques me firent trembler des pieds
à la tête. Les bruits disparurent et une lumière aveuglante illumina mes tempes. J’ouvris à nouveau les yeux,
j’étais dans un lieu inconnu. La foule avait disparu. Une mouette criaillait dans le ciel ».
-SCÉNARIO 8-

« Je sais désormais que le moment fatidique est arrivé, le désastre qui condamnera à coup sur le village, se
dévoile. Est-ce si difficile à comprendre ? Je suis l’incarnation du mal !

La vie ou la mort, la souffrance et la douleur, tout cela dépend de moi. L’Homme Poisson sourit, il regarde et
attend. Il prendra ma vie entre ses mains et j’enlacerai enfin l’éternel.

Qu’ils voient que le désastre est fait, qu’ils me blâment. Ils savent que je suis le responsable de cette
malédiction, c’est pour cela qu’ils me demandèrent d’aller chercher le coffre.

Je vois à travers les yeux du futur et je ne connais pas la peur. Suis-je vraiment le maudit ?

Une vie après la mort ou un ciel à l’avenir ? Il est trop tard. Le Seuil s'ouvre enfin. »

-SCÉNARIO 9-

“La lune était à nouveau sur mon chemin, se glissant lentement dans mon corps. C’est de là que provenait le
Seuil.

La voix du guetteur est si douce mais son souvenir est si amer. Des rideaux nocturnes tombèrent devant mes
yeux, la brume obscure et douce du Seuil dévore égoïstement tout sur son passage.

[Le guetteur du Seuil]

J’ai de la peine pour tous ceux dont le cœur est plein de regrets, se noyant dans la douleur.

Je me perds dans le silence du Seuil et je m’enivre de ses sons. Je ne crains plus l’ivresse de la solitude ni le
royaume de la mort.

Mes lèvres restaient closes alors que je pénétrais dans le Seuil. Mon cœur ne me fait plus mal puisque je sais
que tout est sur le point de se terminer.

Ce silence semble si magnifique… »

-SCÉNARIO 10-

« Je suis Obed, je suis Walter, je suis Morgan. Je marche dans ces rues dégoutantes, l’esprit plein de haine et de
mépris pour ce monde.

Je ne suivrai pas vos règles, je suis le seul à les dicter et je ne compte pas changer d’attitude.

Il doit en être ainsi, sans lumière, sans espoir, seulement l’oppression écrasante.

C’est ainsi qu’il gagna, la trahison et les coups bas sont ses armes. Mais un jour, il tombera… et je serai là à
l’attendre. C’est alors qu’il entendra mon rire dément. Qu’il soit sur ma tombe ou dans les demeures de
l’épouvante, dans des cryptes occultes ou membre d’un ordre mystique…

Je suis Marsh, je suis Gilman, je suis Fischer. Je nage parmi les récifs, l’esprit plein de haine et de mépris pour
ce monde. »

Vous aimerez peut-être aussi