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Faculté de Physique
Département de Génie Physique
MEMOIRE
Présenté par
Soutenance le : / /2014
Je dédie ce travail à :
Mes chers parents que j’aime plus que tout le monde
« Dieu les protèges ».
BAHNES AICHA
Remerciements
Je remercie en premier lieu mon Dieu le tout puissant qui m’a éclairé le bon
chemin et de m’avoir accordé la puissance, la volonté et la santé pour terminer ce
travail.
Merci à tous……
Résume
Dans ce travail, nous avons effectué des simulations en appliquant les méthodes ab-initio se
basant sur la théorie de la fonctionnelle de densité (DFT) utilisant l’approximation de la densité
locale (LDA) développé par (Perdew-Wang 91) pour traiter le terme d’échange et corrélation, en
l’occurrence les deux méthodes de calcul : FP-LAPW et les FP-LMTO incorporées dans les code Elk
et LmtART respectivement.
Nos résultats ont montré que le paramètre de maille d'équilibre calculé par l’interpolation de
type Spline et l’équation d’état (EOS) de Vinet et Murnaghan qui sont très satisfaisante tant que
le rapport V/V0 reste supérieure à 90 %. Ces derniers donnent un bon accord avec les résultats
obtenus expérimentalement et d’autres travaux théoriques. Aussi on peut conclure que l'équation de
Murnaghan et Vinet présente un avantage par rapport aux autres équations d'état et les
méthodes d’interpolation. Notre étude montre que notre matériau est antiferromagnétique et
présente un comportement semi-métallique. A partir de l’étude des propriétés élastiques, les différents
constantes de déformations élastiques, parmi nous de conclure que ce composé est élastiquement
stable, anisotrope et classifie comme un matériau ductile.
Abstract
In this work, we performed simulations using the ab-initio methods based on the theory of
density functional (DFT) using the local density approximation (LDA) as developed by (Perdew-
Wang 91) for the exchange and correlation, in this case the two methods of calculation: FP-LAPW
and FP-LMTO incorporated into Elk and LmtART code respectively.
We interested to study the influence of different types of interpolation and the equation of
state (EOS) on the optimization of lattice parameter at equilibrium from which we can determine the
other properties where we chose a Heusler-type compound namely Ru2MnGe.
Our results showed that the equilibrium lattice parameter calculated by interpolation
Spline type and the equation of state (EOS) of Murnaghan and Vinet which are very
satisfactory as the V/V0 ratio remains above 90%. These give a good agreement with
experimental results and other theoretical work. So we can conclude that
equation Murnaghan and Vinet has an advantage over other equations of state and interpolation
methods. Our study shows that our material is antiferromagnetic and has a semi-metallic behavior.
From the study of the elastic properties, the various constants elastic deformations,
us to conclude that this compound is stable, elastically anisotropic and classifies as a ductile material.
Werner Heisenberg
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est
quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi
Albert Einstein
Science ……
Conclusion générale………………………………………………………...……........... 99
Bibliographie ………………………………………………………………….................
h Listes des Figures
08
Figure I.1 Mise en œuvre algorithmique de l’approximation de Born-Oppenheimer ……….
Figure I.2 Représentation de la densité électronique de la molécule d’eau (a) Système réel
constitué de plusieurs électrons en interaction mutuelle (b) Système fictif de
14
fermions indépendants de même énergie et de même densité électronique que le
système réel.………………………………………………………………………
Figure I.3 (a) Système réel constitué de plusieurs électrons en interaction mutuelle
17
(b) Système fictif de fermions indépendants de même énergie et de même
24
densité électronique que le système réel. …………………………………………
Figure I.4 Cycle auto-cohérent de la théorie de la fonctionnelle de la densité(DFT)……….
Figure IV.1 Structure d'un alliage de Heusler (cube) de la L21 (X en rouge, Yen bleu et Z en 70
vert).…………….……………………………………………………….………..
Figure IV.2 L’Arrangement du moment magnétique, le ferromagnétique arrangement est 72
indiqué par f et les deux types d’antiferromagnétique par AF1, AF2…………….
Figure IV.3 La variation de l’énergie totale de Ru2MnGe en fonction du volume utilisant la 75
méthode FP-LMTO(LmtART) avec l’approximation LDA…………………….
Figure IV.4 La variation de l’énergie totale de Ru2MnGe en fonction du volume utilisant la 76
méthode FP-LAPW (Elk) avec l’approximation LDA………………………….
Figure IV.5 La variation de l’énergie totale en fonction du volume dans les quatre phases 76
avec méthode FP-LMTO(LmtART)……………………………………………... 80
Figure IV.6 La variation de l’énergie totale en fonction du volume dans les quatre phases 81
avec méthode FP-LAPW (Elk)…………………………………………………... 84
Figure IV.7 Les constantes élastiques de Ru2MnGe obtenue par la méthode FP-LMTO……..
Figure IV.8 Les constantes élastiques de Ru2MnGe obtenue par la méthode FP-LAPW…….. 85
Figure IV.9 Bandes de valence, bandes de conduction, bande interdite et le niveau de Fermi...
Figure IV.10 Relation entre la position des bandes d’énergies et le niveau de Fermi donnant 85
un métal, semi-conducteur ou un isolant………………………………………… 86
Figure IV.11 Réseau réciproque du réseau CFC représenté dans la première zone de Brillouin, 87
les points de haute symétrie sont notés W,, X et L …………………………….. 88
Figure IV.12 Structure de bandes de Ru2MnGe obtenue par FP-LMTO……………………….. 90
Figure IV.13 Structure de bandes de Ru2MnGe obtenue par FP-LAPW……………………….. 96
Figure IV.14 La densité d’états totale et partielle de Ru2MnGe obtenue par FP-LMTO……...
Figure IV.15 La densité d’états totale et partielle de Ru2MnGe obtenue par FP-LAPW……... 96
Figure IV.16 Contours des densités de charge dans le plan (110) de composé Ru2MnGe……...
Figure IV.17 La variation de volume (A°3) par rapport à la température à différentes 97
pressions pour le composé Ru2MnGe obtenue par FP-LMTO……………………
Figure IV.18 La variation de module compressibilité B par rapport à la température à 97
différentes pressions pour le composé Ru2MnGe obtenue par FP-LMTO………..
Figure IV.18 La variation de capacité thermique Cv par rapport à la température à différentes
pressions pour le composé Ru2MnGe obtenue par FP-LMTO……………………
Introduction
Générale
Introduction Générale
Les méthodes de simulation ont joué un rôle très important pour la détermination des
différents propriétés; elles ont, en effet, donné une nouvelle dimension à l’investigation
scientifique de nombreux phénomènes physiques et chimiques. Parmi ces méthodes les
méthodes ab-initio qui sont devenues aujourd'hui un outil de base pour le calcul des
différentes propriétés des systèmes les plus complexes , parfois elles ont pu remplacer
des expériences très coûteuses ou même irréalisables en laboratoire ou très dangereuse.
Ces nouvelles méthodes de calculs, qui utilisent l’outil informatique, repose la théorie
de la fonctionnelle de la densité. Cette dernière a connu de nombreuses réussites dans le
domaine de la prédiction des propriétés des matériaux tel que les propriétés structurales,
magnétiques, électroniques, élastiques, thermodynamiques et optiques.
Un grand nombre des alliages Heusler ont été découvertes où leurs propriétés ont été
étudiées expérimentalement et théoriquement. La structure électronique des alliages Heusler
manganèse est décrite sous la formule générale X2MnZ. Ils peuvent être à la fois demi-
métalliques et ferromagnétiques (Half Metallic Ferromagnets), Mais d’autres composés
Heuslers peuvent être antiferromagnétiques et présentent un caractère métallique ou semi-
conducteur.
Dans ce travail, nous avons appliqué les deux méthodes de calcul (ab-initio) pour
retrouver les résultats dans le cas d’un composé de type Heusler à savoir le Ru 2MnGe, nous
avons effectué des calculs dans le cadre des méthodes basé sur la théorie fonctionnelle de la
densité (DFT) [1,2] en utilisant l’approximation de la densité locale (LDA) au sein de deux
méthodes de calculs différents: La méthode des ondes planes augmentées
1
linéarisées(LAPW) et la méthode des orbitales muffin-tin linéarisées (LMTO)[6 ,4]
implémentés dans le code de calcul Elk [3] , LmtART MStudio MindLab [4,5]
respectivement.
Nous avons intéressés à la partie interpolation spline et l’utilisation de l’interface
graphique pour tracer les courbes directement sur MindLab, les autres types interpolations
sous l’Origine et les résultats obtenus par les différentes équations d’état sous le code Elk .
Ce mémoire aura pour objectif principal de comprendre et de se familiariser avec
l’outil théorique, informatique et d’investir les systèmes de calcul cités précédemment. Ce
manuscrit est composé de deux parties, une introduction générale et une conclusion générale.
La première partie présente le cadre théorique dans lequel a été effectué ce travail,
elle est composée de trois chapitres :
Dans le premier chapitre , nous donnons un aperçu sur les bases théoriques où nous
présentons les généralités relatives au traitement quantique non relativiste d’un système
composé de plusieurs particules puis nous décrivons les équations de Khon-Sham qui
donnent une nouvelle forme de l’équation de Schrödinger où nous faisons intervenir le
concept de fonctionnelle de densité électronique (DFT). Nous introduisons par la suite les
approximations utilisées pour traiter les potentiels d’échange et de corrélation telle que la
densité locale (LDA) et le gradient généralisé (GGA) ; enfin nous discutons sur la procédure
d’auto-cohérence utilisée dans la résolution des équations Khon-Sham.
Dans le deuxième chapitre, nous décrivons les méthodes de calcul utilisées dans notre
travail, en l’occurrence la méthode des ondes planes augmentées linéarisées (FP-LAPW) et la
méthode des orbitales muffin-tin linéarisées à potentiel total (FP-LMTO). Nous terminons
par la présentation des deux logiciels (codes) Elk et LmtArt utilisés.
Dans le troisième chapitre, nous détaillerons les différentes méthodes de
l’interpolation d’une façon simple suivie par une étude qui englobe les différents équations
d’état (EOS), par la suite nous avons exposés et comparés les différents résultats obtenus .
La deuxième partie présente par le chapitre (IV) est une application directe de la
DFT au matériau Ru2MnGe dans les quatre phases. Nous exposons les résultats obtenus avec
leurs interprétations. Ainsi qu’une comparaison avec certains travaux théoriques et
expérimentaux disponibles dans la littérature.
Nous terminons par une conclusion générale qui résume l’essentiel des points abordés
et les résultats les plus intéressants, et quelques perspectives.
2
Chapitre I
Théorie de la
Fonctionnelle de la
Densité (DFT)
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
I. Introduction
3
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
basé sur la fonction d’onde, nous présentons les théorèmes de Hohenberg-Khon qu’ils
constituent les fondements de la DFT et sont basés sur le concept de la densité électronique
qui remplace la fonction d’onde. Puis, nous discutons le terme d’échange-corrélation, dont
nous définissons les principales approximations utilisés en matière condensée. Nous
introduisons la résolution des équations de la DFT dans une base d’ondes planes en présentant
les différentes contributions à l’énergie totale du système.
^
Avec : H l'opérateur Hamiltonien,
: La fonction d'onde du système.
E : Son propre énergie.
En réalité, la simplicité de cette formulation cache plusieurs problèmes insolubles
pour ce faite plusieurs approximations ont été développés [3]. Nous détaillons certaines
d'entre elles au cours des paragraphes suivants, en particulier celles que nous avons
employées, issues de DFT.
H n ri ,Rn En n ri , Rn
(I.2)
4
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
^ ^
Avec T et V sont les opérateurs associés respectivement à l'énergie cinétique et l'énergie
potentielle.
Le problème général peut être posé sous la forme d’une équation du mouvement de
toutes les particules présentées dans le cristal. Plus précisément, si le système est composé de
« N électrons » et « M noyaux », on exprime ces opérateurs sous la forme d'une somme
d'opérateurs. L’hamiltonien exact du cristal (non relativiste) résulte de la présence des forces
électrostatiques d’interaction : Répulsion où l’attraction suivant la charge des particules
(ions,électrons).
^ ^ ^
T TeT N (I.4)
^ ^ ^ ^
V V ee V NN V Ne (I.5)
H est un opérateur différentiel non relativiste comprend tous les formes d'énergie [4]:
^
L'énergie cinétique des électrons Te :
^ ^ 2
Te Ti i (I.6)
2m
i
i
^
L'énergie cinétique des noyaux Tn
^ ^ 2
T T (I.7)
2M
^
L'énergie de répulsion entre des électrons (deux par deux) V e :
^ 1 e2 1 ^
Ve V ij ; (I.8)
2 i,i j 4 0 ri r j 2 i j
^
L'énergie d'interaction entre des noyaux (deux par deux) Vn :
^ 1 Z Z e2 1 ^
Vn V ; (I.9)
2 4 0 R R 2
5
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
^
L'énergie d'attraction noyaux - électrons Ven :
^ Z e2 ^
V en V i ; (I.10)
i , 4 0 ri R i ,
On remplace les deux équations (I.4) et (I.5) dans (I.3), l'hamiltonien d'un cristal pourra être
présenté sous la forme :
^ ^ ^ ^ ^ ^
H T e T N V e V N V eN ; (I.11)
La même chose si on remplace l’hamiltonien dans l’équation (I.1), on aura:
T^ e T^ N V^ e V^ N V^ eN V^ E
(I.12)
Généralement, pour une molécule donnée, il y a plusieurs fonctions propres
acceptables caractérisées par les différentes valeurs propres E associés.
Le calcul de l’énergie de l’état fondamental du système, c-à-d. le minimum global de
l’énergie est analytiquement très difficile pour la plupart des systèmes. Et malgré les
connaissances mathématiques actuelles la résolution de l’équation (I.1) reste impossible.
X 1 , X 2 ,....., X 7 , X 8 (I.13)
Donc, sa fonction d'onde contient 4x8 = 32 variables. Pour stocker cette fonction sur
un tableau de 10 valeurs par coordonnées des 8 électrons, il faut101×4×8=1032 octets soit 1020
To! (si l'on admet que chaque valeur est stockée sur 1 octet). En postulant un moyen de
stockage futuriste ayant un débit de 1 To/s, il faudra tout de même 3 169 milliards d'années
pour écrire la fonction d'onde (sachant que l'univers est vieux d'environ 13,7 milliards
d'années !) [5].
6
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
Pour répondre à toutes ces questions des nombreuses approches ont été développé
pour affranchir cette difficulté. Premièrement, on trouve l’approximation de Born-
Oppenheimer suivi par approximation de Hartee et aussi l’approximation de Hartee–Fock. En
suite la Théorie de la Fonctionnelle de la Densité qui repose sur la notion de la densité
comme une quantité dépendante de 3 variables seulement.
Les noyaux sont très lourds par rapport aux électrons (environ 2000 fois) ainsi les
électrons peuvent de se déplacer dans le solide beaucoup plus rapide que les noyaux. Donc, le
mouvement de noyaux est négligeable alors leur énergie cinétique est nul et l’énergie
potentielle d’interaction entre les noyaux devient constante [8]. Cette approche conduit à un
Hamiltonien pour lequel les électrons se déplacent dans un champ créé par une configuration
statique des noyaux [9].
Le hamiltonien électronique peut ainsi être définit comme :
^ ^ ^ ^
H T e V e V en (I.14)
Avec
^
T e : L'énergie cinétique des électrons.
^
V e : L'énergie de répulsion entre des électrons.
^
V e n : L'énergie d'attraction noyaux – électrons.
7
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
Fixation de la
position des noyaux
Résolution de
l’équation de
Schrödinger
simplifié
Minimisation de
l’énergie totale par
rapport à la position
des noyaux
Calcul de la nouvelle
position des noyaux
Calcul de l’énergie
électronique
8
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
H i 1 h i
N
(I.15)
(I.16)
Cette approximation est basée sur l’hypothèse d’électrons libres ce qui ne prend pas en
considération les interactions entre les électrons et des états de spin. Un grand mérite de cette
approche est d'avoir proposé une solution auto-cohérente au problème du système
électronique [15]. Elle a quatre conséquences importantes :
La répulsion coulombienne totale Ve-e du système électronique est surestimée.
Simple à résoudre, mais ne donne pas de très bons résultats.
Chaque électron ressent sa propre charge.
Le principe d’exclusion de Pauli n’est pas pris en compte.
Une fonction d'onde plus raisonnable doit être antisymétrique lorsqu’on fait un échange de
deux électrons [13]. Cette dernière conséquence étant plus grave, l’approximation de
«Hartree- Fock » [14] prend en compte le spin pour la résolution de l’équation de
Schrödinger.
9
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
S x1 , x2 ,..., xN i x1 j x2 ...k xN
i x1 x1
j
... k x1
1 i x2 j x2 ... k x1
N! (I.18)
i xN j x N ... k xN
S S 1
(I.20)
La permutation des coordonnées de deux électrons correspond à la permutation de
deux lignes ou deux colonnes où le déterminant change le signe c-à-d le déterminant satisfait
le principe d’antisymétrie.
Cette méthode cherche l’état fondamental à partir du principe variationnel [22] pour
trouver le qui correspond à la plus petite valeur de l’énergie. On fait varier les (à
condition qu’ils gardent l’orthonormalité) pour obtenir l’énergie minimale [23, 24] :
10
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
(I.21)
Qui est :
^ ^ ^
EHF minSD SD T V ee V ext SD
(I.22)
La première contribution est l’énergie cinétique des orbitaux non interactifs, le dernier
est l’énergie du potentiel externe.
Dans le déterminant de Slater, l’interaction coulombienne produit deux termes :
^
SD V ee SD EH SD Ex SD
(I.23)
Le premier terme est la contribution de Hartree.
Le deuxième terme est l’intégrale d’échange [25].
Notons que cette méthode néglige toute corrélation entre les positions relatives de
deux électrons en dehors de celle qui introduite par la forme antisymétrique de , ceci peut
avoir une influence non négligeable sur la précision des calculs. Les équations de Hartree-
Fock sont différentes de celles de Hartree par le terme d’échange avec une forme intégrale
d’opérateur [26].
11
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
stipule que les propriétés électroniques peuvent être décrites en terme de fonctionnelles
de la densité électronique , en représentant son énergie cinétique selon une fonctionnelle de
cette grandeur. Cependant, le manque de précision ainsi que l’impossibilité de traiter des
systèmes moléculaires comme un modèle trop simple. En effet, le point faible de cette
approche résidait dans l’expression de l’énergie cinétique qui ne prenait pas en compte
les orbitales atomiques. Et aussi la précision obtenue était inférieure à celle de Hartree-Fock à
cause de l’absence du terme d’échange-corrélation.
Dirac a amélioré cette théorie en ajoutant à ce dernier une énergie d’échange
fonctionnelle de la densité électronique. Mais le terme de corrélation électronique restait
toujours absent dans cette nouvelle approche.
Néanmoins, il faudra attendre le milieu des années 1960 où les contributions de Pierre
Hohenberg, Walter Kohn et Lu Sham sont établies le formalisme théorique sur lequel
repose la méthode actuelle. En 1998, Walter Khon (1923) fut récompenser du prix Nobel de
Chimie pour « son développement de la Théorie de la Fonctionnelle de la Densité ».
12
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
(I.25)
r 0
r d r N
(I.26)
2. est une observable qui peut être mesurée expérimentalement (par diffraction
X)
3. Sur chaque position atomique, le gradient présente une discontinuité :
limri ,a0 a 2Z a r 0
(I.27)
r Représente la moyenne sphérique de
4. L'asymptote exponentielle pour une grande distance par rapport à un noyau est :
r exp 2 2 I r
(I.28)
Avec I : l'énergie d'ionisation exacte.
Une des caractéristiques de la densité est que chaque position d’un atome
représente un maximum avec une valeur finie. Cette configuration résulte de la force
13
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
attractive exercée par les noyaux. Le gradient de est discontinu ce qui implique
l’apparition des points de rebroussement (cuspides) [39].
Une fois la densité électronique définie, il est nécessaire de poser les fondements de la
DFT. Ils ont été exprimés pour la première fois par Hohenberg et Kohn[40] en 1964 sur
lequel repose toute la DFT qui se résume en deux théorèmes.
Ne
H el T Vee Vext r i (I.29)
i 1
14
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
Il existe deux façons d’envisager un système atomique, soit à partir de son nuage
électronique via la densité électronique , ou bien à travers les noyaux via le potentiel
extérieur. Il apparaît très clairement une étroite relation entre ces deux quantités. Ce résultat
obtenus par Hohenberg et Khon montre qu’il existe une correspondance biunivoque entre le
potentiel extérieur et la densité électronique c-à-d l’une semblant être l’image de l’autre.
E E r (I.30)
électronique :
E
0
(I.31)
0 r
Où r est la densité électronique exacte de l’état fondamental du système.
nombre d’électron N et un potentiel extérieur Vext r ; la fonctionnelle E atteint sa
fondamental 0 r :
E 0 min E
(I.32)
La démonstration du fait que l’énergie totale d’un système à l’état fondamental soit
une fonctionnelle de la densité électronique a permis à Hohenberg et Khon d’exprimer cette
fonctionnelle E r selon l’expression suivante :
15
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
E r FHX r V ext r d r (I.33)
Dans laquelle V ext r représente le potentiel externe agissant sur ces particules et
FHX r représente la fonctionnelle universelle de Hohenberg et Khon, avec :
F r T V ext
(I.34)
La connaissance de la fonctionnelle FHX r permet de déterminer l’énergie total
indication de la forme de FHX r et que cette fonctionnelle demeure inconnue à ce
jour.
Il n’existe pas une formulation exacte pour exprimer l’énergie cinétique comme une
fonctionnelle de la densité électronique. Les équations de Khon et Sham [42] présentent la
seule solution de ce problème qui sont établies dans l’objectif de fournir des fondements
nécessaires pour exploiter de façon effective les théorèmes de Hohenberg et Khon [43].
16
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
Figure I.3. (a) Système réel constitué de plusieurs électrons en interaction mutuelle ,
(b) Système fictif de fermions indépendants de même énergie et de même densité
électronique que le système réel.
également. La fonctionnelle de la densité F r pour le système interactif peut être
F r T0 r EH r EXC r Vext r
(I.35)
T0 r : L’énergie cinétique du gaz d’électrons non interagissant.
EH r : Le terme de Hartee.
EXC r : Énergie d’échange-corrélation est une fonctionnelle additionnelle qui décrit
l’interaction interélectronique.
Vext r : inclut l’interaction coulombienne des électrons avec les noyaux.
Le terme de Hartree et celui de l’énergie cinétique jouent un rôle important dans la
description des états des électrons libres. La différence entre l’énergie cinétique réelle et
celle des électrons non interagissant ainsi que la différence entre l’énergie d’interaction réelle
et celle de Hartree sont prises en compte dans l’énergie d’échange et corrélation EXC r .
17
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
V eff V ext
r' d r ' V xc
r r' (I.37)
Exc r
V xc r
r (I.38)
Et la densité est donnée par une somme de l’ensemble des orbitales occupées :
N 2
r i r (I.39)
i 1
18
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
Exc r r xchom r d 3 r
LDA
(I.40)
xchom r : L’énergie d’échange et de corrélation d’un gaz homogène d’électrons de
xc r indique l’énergie d’échange-corrélation par particule du gaz d’électron uniforme
de densité r de plus, xc r peut être considérée comme la somme d’une contribution
d’échange et de corrélation :
xc r x r c r
(I.41)
Où x r : fonctionnelle d’échange et c r : fonctionnelle de corrélation
Le terme d’échange, communément appelé échange de Dirac [44] (symbolisé par S fait que
cette expression fut reprise par Slater) est connu exactement :
3 3 r
1/3
r
s
4 (I.42)
x
19
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
ce terme établie par Vosko,Wilk et Nussair (VWN)[45] a obtenu plus de succés. Elle est
basée sur une interpolation des résultats de calculs Monte-Carlo quantiques très précis sur le
gaz uniforme d’électrons réalisés par Ceperly et Alder[46]. L’efficacité de cette
approximation est apparue à partir des années 1970 avec les travaux de Zunger et Freeman
[47], ainsi que ceux de Moruzzi & al [48]. Il existe à présent d’excellents ouvrages sur le sujet
(Lundqvist et March [49],Callaway et March[50], Dreizler et Provincia[51], Parr et
Yang[52]).En particulier, l’approximation LDA est mieux adaptée pour les systèmes
périodiques fortement liés [53].
densités d’électrons associés aux états de spin up et down . L’équation (I.43) se met
E XC r r XC r , r d 3 r
LSDA hom
(I.43)
Avec :
Où XC r , r est l’énergie d’échange et corrélation par particule d’un gaz
hom
d’électrons homogènes.
En général, les approximations LDA et LSDA donnent des bonnes résultats pour
décrire les propriétés strucurales, c-à-d qu’elle permet de déterminer les variations d’énergie
avec la stucture cristalline bien qu’elle surestime l’énergie de cohésion, aussi concernant le
paramètre de maille pour la majorité de solides et de bonnes valeurs des constantes élastiques
comme le module de compressibilité isotrope. Mais ce modèle reste insuffisant dans les
systèmes inhomogènes.
20
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
Où f xc r , r est une fonction de la densité locale et du gradient de la densité.
21
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
L’approche locale est la mère de toutes les approximations, qui utilise que les densités
de spin sous la forme LSDA, suivant par l’approximation GGA qui amène une meilleure
précision.
occupée
1 2
r i r (I.45)
i 2
Où les sont les orbitales auto-cohérents déterminés par Kohn et Sham [66].
Le calcul de la densité d’énergie cinétique orbitale est plus stable numériquement que
le calcul de Laplacien de la densité. Une des premières tentatives pour inclure des
fonctionnelles d’échange fut celle de Beck et Roussel [67]. Suite aux traveaux de Proynov &
Slahub qui ont étudié la même possibilité pour la fonctionnelle de corrélation.
Ces fonctionnelles demeurent semi-locales dans la mesure où elles dépendent
uniquement de la densité et des orbitales de Kohn-Sham en un point donné, , et dans un
intervalle infinité simal autour de ce point.
hypride
E XC ExHF 1 ExLDA bExGGA EcLDA cEcGGA
(I.46)
22
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
D’où des méthodes hybrides basées sur une combinaison empirique de ces énergies
avec l’énergie GGA. La plus répandue est la méthode de « Becke à trois paramètres » (B3) ;
ainsi, la fonctionnelle B3LYP utilise la fonctionnelle LYP pour la partie GGA. Les
paramètres ont été ajustés pour reproduire les valeurs des énergies d’atomisation. La
partie GGA peut être également les fonctionnelles PW91 et PW8.Ces fonctionnelles sont
appelées fonctionnelles hybrides. Elles donnent d’excellents résultats, notamment dans
l’étude des complexes organométalliques de métaux de transition [68].
i r C ij j r
(I.47)
Où les j r sont les fonctions de base et les Cij les coefficients de développement.
équations de KS pour les points de symétrie dans la première zone de Brillouin permet de
simplifier les calculs.
Densité initiale
(r)
Vs Vext VH Vxc
1 2
2 Vs i (r) i (r)i (r)
(r) i
2
Champ
NON OUI
Auto-cohérent
Fin de processus
Cette résolution se fait d’une manière itérative en utilisant un cycle d’itérations auto-
cohérent, Nous résumons ce cycle par les étapes suivantes (voir la figure I.4)
1. Commencer par une densité d’essai pour la première itération
24
Chapitre I La Théorie de la Fonctionnelle de Densité (DFT)
Conclusion
La théorie de la fonctionnelle de la densité s'est rapidement imposée comme un moyen
relativement rapide et fiable pour simuler les propriétés électroniques et structurales pour
l'ensemble des éléments du tableau périodique allant de la molécule au cristal.
Dans ce chapitre, Nous avons présenté la théorie DFT et nous avons discuté surtout les
points essentiels et relatifs à notre travail.
De nos jours la DFT est un outil puissant qui présente un grand succès dans des
nombreuses applications. Dans le cadre de la DFT, il existe des techniques de calcul de la
structure électronique mises au point au cours des dernières décennies sont nombreuses, et
en particulier, les méthodes ab-initio qui sont devenues aujourd'hui un outil de base pour
le calcul des propriétés électroniques et structurales des systèmes les plus complexes et
aussi un outil de choix pour la prédiction de nouveaux matériaux.
Les études ab-initio menées sur l'ensemble des matériaux existants sont nombreuses,
elles ont donné des résultats fiables en les comparants avec les mesures expérimentales.
Parmi ces méthodes, la méthode des ondes planes augmentées linéarisées (FP-LAPW)
et la méthode des orbitales muffin-tin linéarisées (FP-LMTO) qui seront décrit au chapitre
suivant .
25
Chapitre II
FP-LAPW
Et
FP-LMTO
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
II.1 Introduction
Ces dernières années, plusieurs chercheurs ont développés des méthodes basées sur
des concepts purement théoriques connus sous le nom « les méthodes de premier principes ».
Il existe pluseiurs méthodes de calcul des propriétés des solides et leur point commun
est la résolution de l’équation de Kohn et Sham de façon autocohérente. Cette dernière est
l’origine de plusieurs méthodes numériques, parmi ces méthodes qui sont utilisées dans le
calcul ab-initio, la méthode des ondes planes augmentées linéarisées à potentiel total (FP-
LAPW : Full Potential Linearized Augmented Plane Wave) et la méthode des orbitales
muffin-tin linéarisées à potentiel total (FP-LMTO : Full Potential Linearized Muffin Tins
Orbitals) qui permettent de gagner plusieurs ordres de grandeur dans le temps de calcul qui
seront présentées dans les paragraphes suivants .
II.2. La méthode des ondes planes augmentées linéarisées à potentiel total (FP-LAPW)
La méthode des ondes planes augmentées linéarisées (LAPW : Linearized Augmented
Plane Wave), développée par Andersen [72], est fondamentalement une amélioration de la
méthode dite des ondes planes augmentées (APW : Augmented Plane Wave) élaborée par
Slater [73 ,74] (cette méthode est détaillée encore plus dans le livre de Loucks [75]).
26
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
Dans cette approche, l’espace de la matière est divisé en deux régions : une région
sphérique proche du noyau des atomes dite sphère MT« muffin-tin » et une région
interstitielle (voir la figure (II.1))
Dans la méthode LAPW, on doit avoir la continuité du potentiel à la surface de la
sphère MT. Le potentiel atomique s’écrit sous la forme suivante :
avant décrire la méthode FP-LAPW, et d’exposer leur principe, nous allons voir les différents
À la recherche d’une base qui emploie des fonctions autres que les ondes planes,
Slater a stipulé que la solution de l’équation de Schrödinger pour un potentiel constant est
une onde plane, tandis que pour un potentiel sphérique c’est une fonction radiale.
En 1937, Slater expose la méthode les ondes planes augmantées APW (en
anglais :Augmented Plane Wave) dans son article [76,77] dans laquelle , il a supposé qu’au
voisinage du noyau atomique le potentiel et les fonctions d’onde sont similaire à ceux que
dans un atome isolé. Certainement,ils varient fortement , mais ils sont presque sphériques ,
alors que les électrons qui sont loin du noyau considérés comme libres , d’où leur
comportement est représenté par des ondes planes . La méthode APW est basée sur
« Muffin-Tin ». [78]
Selon cette approximation, la cellule unitaire se divise en deux régions, illustré sur la
figure(II.1).
27
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
Région
interstitielle
Sphères Muffin-
Rβ
Tins (MT)
Rα
Figure II.1. Répartition de la cellule unitaire, une région interstitielle et des régions
sphériques : sphères α et β de rayons muffin-tin Rα et Rβ, respectivement.
La première région décrit les sphères appelées les sphères « Muffin-tin » [79]
qui ne se chevauchent pas et qui sont centrées sur chaque atome α de rayon R α (les sites
atomiques) dans lesquels les solutions radiales de l’équation de Schrödinger sont employées.
La seconde décrit la région interstitielle délimitant l’espace résiduel non occupé par
les sphères (voir la figure (II.1)), où le potentiel est lisse ou varie très lentement.
Des fonctions radiales multipliées par des harmoniques sphériques dans les
Les deux régions sphérique et interstitielle sont définies par les fonctions d’ondes I et
I r 1/ 2 CG e
1 i k G r
r R
G
r
S r AlmU l (r , El )Ylm r r R
lm (II .2)
r : La fonction d’onde.
: Le volume de la cellule unitaire de simulation.
ul r , El : La fonction radiale.
28
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
d 2 rU1 d 2 rU 2
( E2 E1 )rU1U 2 U 2 U1
dr 2 dr 2
(II .4)
Où U1 et U 2 sont des solutions radiales pour les énergies E l et E2. Le recouvrement
construit en utilisant l'équation (II.4) et en l'intégrant par parties.
Slater justifie le choix particulier de ces fonctions en notant que :
Les ondes planes sont des solutions de l'équation de Schrödinger lorsque le
Les fonctions radiales sont des solutions dans le cas d'un potentiel sphérique,
Cette approximation est très bonne pour les matériaux à structure cubiques à faces
centrées, et de moins en moins satisfaisante avec la diminution de symétrie du matériau.
Pour assurer la continuité de la fonction r à la surface de la sphère MT, les
coefficients Alm , doivent être développés en fonction des coefficients CG des ondes planes
existantes dans les régions interstitielles. Ainsi, après quelques calculs algébriques, nous
trouvons que :
29
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
4 i l
Alm 1 C j ( K g R )Ylm ( K G )
G l (II .5)
2U l ( R ) G
des ondes planes CG et El (les paramètres d'énergie). Les fonctions individuelles, étiquetées
par G deviennent ainsi compatibles avec les fonctions radiales dans les sphères, et on obtient
alors des ondes planes augmentées (APWs).
Les fonctions APWs sont des solutions de l'équation de Schrödinger dans les sphères,
mais seulement pour l’énergie El . En conséquence, l’énergie El doit être égale à celle de la
bande d’indice G. Ceci signifie que les bandes d'énergie (pour un point k) ne peuvent pas être
obtenues par une simple diagonalisation, et qu’il est nécessaire de traiter le déterminant
séculaire comme une fonction de l’énergie.
La méthode APW ainsi construite représente quelques difficultés de calcul, dont celles
liées au problème de l’asymptote, car les coefficients donnés par l’équation ( II.5) contiennent
le terme U l R qui apparaît au dénominateur de l’équation. Il est donc possible de
sphère. C’est ce qu’on appelle le problème de l’asymptote. Les calculs deviennent plus
compliqués quand les bandes apparaissent prés de l’asymptote.
Donc, afin de surmonter ce problème, plusieurs modifications à la méthode APW ont
été apportées, notamment celles proposées par Koelling [80] et par Andersen [81]
30
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
d 2 l l 1
2 2
V (r ) El rU l (r ) 0 (II .6)
dr r
Les fonctions radiales U l (r ) et U l (r ) assurent, à la surface de la sphère MT, la
continuité avec les ondes planes. Les fonctions d’onde ainsi augmentées constituent les
fonctions de base de la méthode LAPW [85] :
Avec ce développement, la forme explicite des fonctions de base est :
1 i k G r
1 G
C e r R
2
r G (II .7)
AlmU l r , E0 BlmU l r , E0 Ylm r rR
lm
Où El est l’énergie de linéarisation, Blm sont les coefficients qui corresponds à la fonction
Ul r et de mȇme nature que les coefficients Alm . Ces derniers sont déterminés pour assurer la
de dérivée U l r et de l’énergie El :
U l r , E U l r , El E E0 U l r , E0 E El
2
(II .8)
U l (r )
Où U l r , E0
E
(II .9)
E El
2
: représente l’erreur quadratique énergétique
La méthode LAPW assure ainsi la continuité de la fonction d’onde à la surface de la
sphère MT. Mais, avec cette procédure, les calculs perdent en précision, par rapport à la
méthode APW qui reproduit les fonctions d’onde très correctement, tandis que la méthode
LAPW entraîne une erreur sur les fonctions d’onde de l’ordre de E El 2 et une autre sur les
énergies de bandes de l’ordre de E El 4 . Malgré cet ordre d’erreur, les fonctions LAPWs
forment une bonne base qui permet, avec une seule valeur d’ El , d’obtenir toutes les bandes de
valence dans une grande région d’énergie. Lorsque cela n’est pas possible, on peut
31
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
généralement diviser la fenêtre énergétique en deux parties, ce qui est une grande
simplification par rapport à la méthode APW. En général, si U l est égale à zéro à la surface de
la sphère, sa dérivée U l sera différente de zéro.
toujours possible car il existe des matériaux pour lesquels le choix d’une seule valeur de El
pour calculer toutes les bandes d’énergie n’est pas suffisant, c’est le cas pour les matériaux
ayant des orbitales 4f [88,89] et les métaux de transition [90] .
Pour pouvoir remédier cette situation, on a le choix : soit l’usage des fenêtres
d’énergies multiples, soit l’utilisation d’un développement en orbitales locales.
32
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
0 r R
r (II .10)
AlmU l (r , El ) BlmU l (r , El ) ClmU l (r , El ) Ylm (r )
r R
Où les coefficients Clm sont de la même nature que les coefficients Alm et Blm définis
précédemment.
Une orbitale locale est définie pour un ‘l’ et un ‘m’ donnés et également pour un
atome donné (dans la cellule unitaire, tous les atomes étant considérés et non seulement les
atomes inéquivalents). Ces orbitales locales peuvent également être utilisées au-delà d’un
traitement des états de semi-cœur pour améliorer la base vis-à-vis des bandes de conduction.
Cette amélioration de la méthode LAPW est à l’origine du succès de la méthode de
linéarisation basée sur la méthode LAPW dans la mesure où elle permet d’étendre cette
méthode originelle à une catégorie de composés beaucoup plus large.
33
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
1 i k G r
1/ 2 G
C e r R
r G (II .11)
AlmU l (r , El )Ylm r r R
lm
Des orbitales locales différentes de celles de la méthode LAPW+LO définies par :
0 r R
r (II .12)
AlmU l (r , El ) BlmU l (r , El ) Ylm (r )
r R
Dans un calcul, une base mixte LAPW et APW+lo peut être employée pour des
atomes différents et même pour des valeurs différentes du nombre l. En général, on décrit les
orbitales qui convergent plus lentement avec le nombre des ondes planes (comme les états 3d
des métaux de transition), ou bien les atomes ayant une petite taille de sphère avec la base
APW+lo et le reste avec une base LAPW [92].
Vlm (r )Ylm (r ) r R
lm
V (r )
VK (r )e
(II .13)
iKr
r R
K
34
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
lm (r )Ylm (r ) r R
(r ) lm
K ( r )e
(II .14)
iKr
r R
K
FP-LAPW est une méthode qui présente un double avantage d'offrir une description
complète du potentiel ainsi que des électrons. Elle sera une méthode de choix dès que les
propriétés visées feront intervenir les électrons de cœur et dès que la précision sur l'énergie
devra être extrême.
35
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
l ( , r ) k cot(1 ( ) J l (kr ) ,r S
LLMTO ( , k , r ) il YL (r )
kNl (kr ) ,r S
(II .15)
La méthode LMTO à été introduit par Anderson [94, 81] en 1975, elle décrit les états
électroniques en terme d'un Hamiltonien linéaire réduit avec les fonctions de base qui sont
localisées, Dans cette méthode les fonctions d'ondes à l'intérieur des sphères sont modifiées en
manière qui prendre en compte la présence des atomes voisins pour quelque approximations,
ils sont approximés par un combinaison linéaire de deux solutions algébriques indépendantes
T r T h; rT Dh rT
h
(II .17)
VT r VT h; rT Dh rT
h
(II .18)
Les sont les combinaisons linéaires des harmoniques sphèriques qui sont
choisis de telle façon qu’ils soient une représentation invariante du groupe de symétrie local.
les coefficients T h; rT et VT h; rT sont des fonctions numériques données en maille
radiale.
Dans la zone interstitielle, la densité de charge et le potentiel effectif sont
développés en série de Fourier.
I r K ei K r
K
(II .19)
Et
VI r VK ei K r
K
(II .20)
Dans la méthode FP-LMTO, les fonctions de bases sont linéarisées de la mème
manière que dans la méthode LMTO et pour chaque orbitale dans les sphères Muffin-Tins,
une queue de la zone interstitielle est ajoutée.
h (kr ), k2 0
K m
kl m
r k i Yl (r ) l
l 1 l
(II .21)
n (kr ), k2 0
l
Où hl (kr ) est la fonction de Hankel sphérique du premier type et nl (kr ) est la fonction de
Neumann sphérique.
Cela introduit une dépendance pour les fonctions de bases à l’intérieur des sphères
Muffin Tins à travers les conditions de continuité à la limite des sphères. Ce n’est pas un
problème puisqu’on peut trouver l’état fondamental par le principe variationnel en utilisant
plusieurs fonctions de base avec les même nombres quantiques ‘l’ et ‘m’ mais avec
différentes valeurs de ‘k’ .
Nous sommes maintenant en mesure de construire des sommes de Bloch de nos
fonctions de base du LMTO à l'intérieur des sphères muffin-tin. Afin d'évaluer cette somme
37
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
de Bloch, une expansion que l'on appelle un centre de fonctions de base à l'intérieur des
sphères muffin-tin leader à:
iK r T ' kLK r T TT ' kLK ' r T ' SLK, L ' (T , T ', k )
L'
(II .22)
Où les sont les constantes de structure.
Les fonctions de bases iK r T ' doivent être considérées d’une façon que l’orbitale i
i K
i K
i K
(II .23)
Où i K est la fonction de base à l’intérieur des sphères Muffin-Tins et représente
En fin, on peut remplacer cette fonction de base dans l’équation séculaire de Kohn et
Sham.
de Schrödinger. En plus, parce que chaque fonction séparée est déjà une solution de
l’équation.
L’ensemble de base de la méthode LMTO peut être également bien appliqué à tous les
atomes dans la table périodique.
39
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
40
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
41
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
e) Programmation
La structure de code est simple et idéal pour le développement.
OpenMP parallélisation.
Le code respecte le langage Fortran 90.
La seule langue qui utilise un seul fichier d’entrée.
Le fichier d’entrée est de forme libre.
42
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
Pour la plupart des cas, l'utilisateur a besoin de modifier seulement le fichier elk.in.
Dans les fichiers d’entrée (input) les paramètres sont disposés en blocs, chaque bloc est
constitué d'un nom de bloc sur une seule ligne et les variables de bloc sur les lignes suivantes.
le code utilise des valeurs par défaut raisonnables dans les cas où ils sont absents. Les
blocs peuvent apparaître dans n'importe quel ordre. Les lignes de commentaires peuvent être
inclus dans le fichier d'entrée et de commencer avec le caractère suivant « ! » [103].
43
Chapitre II FP-LAPW et FP-LMTO
II.5. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons décrit deux méthodes de premier principe (ab-initio), tel
que la méthode des ondes planes augmentées linéarisées (FP-LAPW) et la méthode des
orbitales muffin -tin linéarisées (FP-LMTO) à potentiel total décrivant leur définition et
principe, après nous avons exposé briévement les deux codes qui implimente ces dernieres, le
code Elk et le code Mstudio Mindlab respectivement.
Les deux présentent des points communs entre eux : les deux codes étant libre,
l’utilisation de cycle auto-cohérant où la résolution se faite d’une manière itérative en
utilisant un cycle d’itérations jusqu’à atteindre la convergence et aussi que le code de source
écrit en Fortran.
On a les choisis comme notre base de travail dans toute la suite des calculs qui sera
présenté dans le chapitre (IV).
44
Chapitre III
L’Interpolation
Et
L’Équation d’État
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
III.1.Introduction
L'analyse numérique tient une place capitale dans les interventions des mathématiques,
aussi bien en sciences physiques que dans le domaine de la biologie, des technologies et des
sciences économiques et sociales. En vue d’une meilleur compréhension des phénomènes et
d’ utilisation de ce nouveau moyen d’investigation et l’aide à décision.
Les principaux problèmes rencontrés par des ingénieurs dans les domaines
scientifiques et techniques sont très souvent une origine dans une des grandes
branches de la physique ou de la mécanique . Nous citons, par exemple, en :
Ce chapitre est divisé en deux partie, dans la premiere partie nous voudrions au préalable
de rappeler certaines définitions d’interpolation . Nous essayerons d’étudier les différents
formes d’interpolation afin de définir chaque méthode, ses avantages et inconvénients et en
fur à mesure on va crée des programmes pour dessiner toutes les courbes de différents
méthodes étudiées en utilisant Matlab.
Dans un deuxième temps , nous antamons la notion d’equation d’état où nous décrivons
les différents types. Et en fin nous terminons par une comparaison les résultats de deux
approches d’un exemple réel .
45
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Nous observons aux instants discrets x1 , x2 ,..., xn les valeurs d’une fonction f (x) , on
résume le problème d’une façon générale , si on prend de mesures d’un phénomène physique
ou chimique, on a des couples de points sous la forme suivante
x , f ,..., x
1 1 n 1 , f n1 ,..., xn , f n ,
Si nous traçons ces données , nous obtenons la figure ci-dessous . Nous aurrons un
problème lors la détermination de la valeur de f (x) pour d’autre valeur de x et sans
oublier que ne sais pas la formule analytique la fonction f (x) .
La solution proposée
Comme nous avons déjà mentionné, le problème posé est de calculer la valeur de
f (x) pour un point donné à partir d’un nombre limité de points, il est souvent nécessaire
d’estimer la valeur d’une fonction pour une valeur intermédiaire de la variable
indépendante. La seule approche qui peut etre utilisé pour répondre à ce probléme c’est
l’interpolation où la regrésion linéaire .
46
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
y1 f (x1 ), y2 f (x 2 ),..., yn f (x n )
Pour interpoler une fonction f , on définit ces valeurs d’interpolation comme suit :
Une fonction f (x) n’est connue que par quelques points de données :
(( x0 , f (x 0 ),( x1 , f (x1 ),...,( xn , f (x n )) . La question posé ici c’est comment fait-on pour
47
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Un autre problème qui est étroitement liée à l'interpolation c’est l'estimation d'une
fonction compliquée par une fonction simple. Supposons que la formule pour une fonction
donnée est connue, mais trop complexe pour évaluer efficacement. Quelques points de
données connus de la fonction initiale peuvent être utilisés pour créer une interpolation sur la
base d'une simple fonction. Bien sûr, quand une simple fonction est utilisée pour estimer les
points de données à partir de l'original, les erreurs d'interpolation sont habituellement
présentes, mais, selon le domaine du problème et la méthode d'interpolation utilisée, le gain
en simplicité peut être d'une valeur supérieure à la perte .
L’interpolation linéaire consiste à utiliser pour cela la fonction affine (de la forme
d’une droite f(x) = a.x +b) passant par les deux points connus .
L’interpolation linéaire consiste à estimer la fonction f (x) sur un intervalle x i , x i 1
48
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
III.4.1.1. Principe
Supposons que l’on connaisse les valeurs prises par une fonction f en deux points x1
On peut relier les deux points par d’une fonction affine , il nous reste à trouver les
coefficients a et b pour deux points de données
y2 y1
a
x2 x1
(III.5)
b y1 a.x1
(III.6)
Si nous restituons a et b dans la formule, nous obtenons
y2 y1
f (x) y1 (x x1 )
x2 x1 (III.7)
Exemple supposons que nous ayons un tableau comme celui-ci, ce qui donne des
valeurs d'une fonction inconnue f. un ensemble de points de données comme indiqué
dans le tableau.
Tableau III.1.Présentation des données.
x 0 1 2 3 4 5 6
f (x) 0 0.8415 0.9093 0.1411 -0.7568 -0.9589 -0.2794
49
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Interpolation Linéaire
1
f(x)exacte
0.8 Interpolation Linéaire
0.6
0.4
0.2
Y
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
0 1 2 3 4 5 6
X
Par exemple, si nous souhaitons déterminer f(2,5) alors que l'on connaît les valeurs de
f(2) = 0,9093 et f(3) = 0,1411,
y2 y1
Si on applique le principe de l’interpolation linéaire f (x) y1 (x x1 )
x2 x1 (III.8)
A.N
0.9093 0.1411
f (2.5) 0.1411 (2.5 2) f (2.5) 0.5252
3 2 (III.9)
Il est très clair dans cet exemple que 2,5 situé au milieu des deux points. On obtient
par conséquent cette méthode consiste à prendre la moyenne des deux valeurs .
0.9093 0.1411
f (2.5) f (2.5) 0.5252
2 (III.10)
III.4.1.2. Précision
50
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Cette méthode est rapide et aisée mais sa précision dépend beaucoup de l'écart
xi 1 xi . En particulier, si la fonction f que l’on souhaite interpoler est deux fois continu et
1
f (x) f (x) C(x i 1 xi )2 où C max f '' (y)
8 y xi , xi1 (III.11)
51
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Si nous prenons trois points non-alignées, il n'est pas possible d'utiliser une droite. La
fonction prend un degrée polynomial plus élevée.
f ( x) a.x 2 b.x c (III.12)
Ensite , on résoudre le système à 3 équations et 3 inconnues (a,b,c)
y1 a x12 b x1 c
y2 a x2 b x2 c
2
y3 a x3 b x3 c
2
(III.13)
Que penser si l’on souhaite d’interpoler N points ?
La solution est le polynôme de lagrange pour N points , ( x1 , y1 ),( x2 , y2 )...( xN , yN )
Grace à ces polynômes , nous pouvons interpoler tout ensemble de N points par un
polynômes de degré N-1 .
Le polynôme L( x) y1.l1 ( x) y2 .l2 ( x) ... yN .lN ( x) est unique polynôme de degré
52
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Interpolation Polynomial
1.5
f(x)exacte
Polynomial N-1
1
0.5
Y
-0.5
-1
-1.5
0 1 2 3 4 5 6
X
Interpolation Polynomial
2.5
f(x)exacte
2 Polynomial N-1=6
Polynomial N=7
1.5 Polynomial N+2=9
Polynomial N+3=10
0.5
Y
-0.5
-1
-1.5
0 1 2 3 4 5 6
X
Figure III. 4. L’interpolation polynômiale pour différents degré réalisée sous Matlab.
D’après la figure (III.4), nous observons pour un polynôme de degré N-1, nous avons
une bonne interpolation et une petite différence pour un polynôme de degré N. Mais à partir
de N+2 , nous remarquons un début d’ocsillation qui apparait très claire pour N+3. La forme
de la courbe obtenue présente des artefacts oscillatoires, en particulier au niveau des points
finaux en particulier pour des valeurs de N très élevées.
Tableau III.2. L’estimation de la valeur f(2.5) avec des polynômes de différents degrés.
53
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
N= 7 0.588035
N+1= 8 0.573851
N+2=9 0.469883
N+3=10 0.430671
Dans ce tableau, nous calculons la valeur de f(2.5) pour plusieurs degrés de polynôme
, on la compare avec la valeur exacte , d’après les résultats présentés dans ce tableau on
déduire que l’écart entre les deux valeurs augmente lorsque le degré de polynômes est très
elevé.
L'avantage de la méthode de Lagrange est qu'elle est relativement simple, et qu'il est
possible de relier beaucoup de points avec une seule fonction polynômiale et non plusieurs
arcs de cubiques ou de paraboles. La méthode d’interpolation de lagrange présente un
inconvénient majeur : elle n’est pas récursive . En effet , si l’on souhaite passer d’un
polynôme de degré N à un polynôme de degré (N+1) . On doit rependre pratiquement tout le
processus à zéro c-à-d si on a déjà construit un polynôme de degré 3 (pour 4 points ) et on
souhaite d’obtenir un polynôme de 4 degré correspondant aux 5 points (on ajoute un point).
On peut difficilement de récupérer le polynôme de degré 3 déja calculé et le modifier pour
obtenir p4 ( x) .
54
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Pratique : dans de nombreux cas, nous remarquons que les valeurs données résultent
d’expériences ou de calculs préalables, ces valeurs sont approximatives. Le problème
réel n’est alors plus un problème d’interpolation, mais plutôt un problème de meilleure
approximation pour lequel les méthodes de moindres carrés, sont mieux adaptées.
Cette méthode peut être généralisée en interpolation polynomiale, mais elle souffre du
phénomène de Runge où ce type d’interpolation devient lourd. C'est aussi une raison de
préférer l'interpolation cubique.
1
f ( x) Sur 5,5
1 x2
(III.16)
Runge a montré que l'erreur d'interpolation entre Pn et f tend vers l'infini lorsque n
augmente. Formellement :
lim max f ( x) Pn ( x)
n 1 x1
(III.17)
55
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Programme en Matlab
clc;
clear all;
%Phénomene de runge
n= 10;
a= -5;
b= 5;
h= (b-a)/n;
for k=1:n+1
x(k)= a+ (k-1)*h;
end
for i=1:n+1
y(i) = 1/(1+x(i)^2);
end
c=polyfit(x,y,n);
x= linspace(-5,5,1000);
p= polyval(c,x);
for i=1:1000
fx(i) = 1/(1+x(i)^2);
end
p;
fx;
err= max(abs(p-fx))
plot(x,fx,'-',x,p,'o red')
legend('fx= exacte','p=interpoln=10')
title('Phemomene de Runge');
56
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
xlabel('X');
ylabel(' F(X)')
Phemomene de Runge
2
fx= exacte
p=interpol n=10
1.5
1
F(X)
0.5
-0.5
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
X
57
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Phemomene de Runge
10
fx= exacte
-10 p=interpol n=20
F(X)
-20
-30
-40
-50
-60
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
X
D’après le tableau (III.3), nous observons que l’erreur prend une valeur elevé à
chaque fois qu’on augmante le degré de polynôme. Ce qui montre une divergence, c’est le
phénomène de Runge; il est causé par le fait que les dérivées d’ordre élevé ont un maximum
divergent.
58
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
L’interpolation spline utilise des polynômes de degré faible dans chacun des
intervalles, et choisit les morceaux de polynômes tels qu'ils correspondent bien ensemble. La
fonction résultante est appelée spline .
Par exemple, la spline cubique naturelle est par morceaux cubique et deux fois continu
et dérivable . En outre, sa seconde dérivée est égale à zéro au niveau des points d'extrémités.
Une courbe spline est une fonction polynômiale par morceaux définie sur un intervalle
a x0 x1 ... xk 1 tk b (III.18)
on la note donc S : xi 1 , xi .
Pi : xi 1 , xi
S (t ) P1 (t ), t0 t t1
S (t ) P2 (t ), t1 t t2
S (t ) Pk (t ), tk 1 t tk (III.19)
S i (x ) ai (x x i )3 bi (x x i )2 c i (x x i ) d i
(III.20)
59
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
1) S i (x i ) S i 1 (x i ) y i (x i , y i ) C
(III.21)
2) S 'i (x i ) S 'i 1 (x i ) (x i , y i ) C
(III.22)
3) S "i (x i ) S "i 1 (x i ) (x i , y i ) C
(III.23)
4) S "0 (x 0 ) S "n 1 (x n ) 0
(III.24)
La spline cubique naturelle est par morceaux cubique,d eux fois continûment et
différentiable. En outre, sa dérivée seconde est égale à zéro au niveau des points d'extrémité.
III.4.3.3. Principe
Exemple nous allons représenter les même données par l’interpolation Spline et
Spline Cubique
60
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
0.4
0.2
0
Y
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
0 1 2 3 4 5 6
X
61
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
III.5.1.Contexte général
Les équations d'états qui ont été utilisées en sciences de la terre pour modéliser le
comportement de la matière dans les conditions de hautes pressions qui règnent à l'intérieur
du globe terrestre. Mais aussi pour l'étude des forces entre les atomes et les molécules qui
sont nécessaire d'expliquer un EOS ainsi que les propriétés thermodynamiques d'une
substance. L'évaluation exacte de ces forces de la théorie atomique est l'un des problèmes les
plus difficiles de la théorie quantique et la mécanique ondulatoire. Par conséquent, en raison
du manque d'une connaissance précise des forces inter-atomiques, un EOS théorique ne peut
pas facilement être obtenu.
Par conséquent, les différents modèles simplificatrices et les approximations sont
utilisées pour obtenir un EOS, pour cette raison les EOSs semi-empiriques ont été
développées. Il y a plusieurs dizaines d'équations ont ainsi été proposées par différents auteurs
et parmi les EOSs couramment disponibles sont ceux donnés par Tait[106,107],
Murnaghan[108,109], Birch[110,111], Groveret[112], Vinet[113,114], Parsafar et Mason[115],
KumarietDass[116], Boanza[117] et Holzapfel[118,119].
Les EOSs semi-empiriques sont fondés sur certaines hypothèses initiales. Par exemple,
Murnaghan EOS considère le module de compressibilité isotherme comme une fonction
linéaire de la pression. Un autre exemple est celui d'Universal EOS[113,114] qui est basée sur
la relation entre l'énergie de liaison universelle des solides et de la distance intermoléculaire.
Elle a également donné lieu à des travaux théoriques visant à déterminer des équations
d'état, c-à-d des relations liant les différents paramètres qui définissent dans ce cas l'état de la
matière : le volume (ou la densité), la température et la pression.
62
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
L'équation d'état de Murnaghan est une relation qui lie le volume d'un corps et la
pression à laquelle il est soumis. Elle porte son nom à Francis D. Murnaghan[120] qui l'a
proposée en 1944 . L'équation de Murnaghan et Birch-Murnaghan sont déduites, moyennant
certaines hypothèses, des équations de la thermodynamique et de la mécanique des milieux
continus. Elle fait intervenir deux paramètres ajustables qu'on identifie au module
d'incompressibilité K 0 et à sa première dérivée par rapport à la pression, K 0 . Tous les deux
sont pris à pression ambiante. En général, on détermine ces deux coefficients par une
régression sur les valeurs du volume V en fonction de la pression P obtenues
expérimentalement, le plus souvent par diffraction des rayons X.
K 0 V0
P K 0 1
K 0 V
(III.27)
Dans certaines circonstances, en particulier en lien avec les calculs ab initio, nous
préfèrons l'expression de l'énergie en fonction du volume[121], qui peut s'obtenir en intégrant
l'équation précédente selon la relation P dE / dV . Elle peut s'écrire, K 0 pour différent
de 1,
1 K 0
1 V 1 V 1
E (V ) E0 K 0V0
K
0 0 K 1 0
V K V
0 0 K
0 1
(III.28)
63
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
On peut également retenir qu'elle reste satisfaisante tant que le rapport V/V 0 reste
supérieure à 90 % environ [122]. Dans cette gamme, l'équation de Murnaghan présente un
avantage par rapport aux autres équations d'état si l'on souhaite pouvoir exprimer le volume
en fonction de la pression[123].
P
K 0 V
V P0
(III .29)
K
Et K 0
P P0
(III .30)
64
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Birch-Murnaghan est un «Finite Strain EoS", basée sur l'hypothèse que l'énergie de
déformation d'un solide soumis à la compression peut être exprimée comme une série de
Taylor. Il y a un certain nombre de définitions différentes , chacun conduisant à une relation
différente entre P et V. Le Birch-Murnaghan EoS(BMEoS) est le plus largement utilisé par les
minéralogistes EoS. Il est toujours basé sur Euler-Strain( f E ) qui donnée par la formule
suivante :
2
1 V 3
f E e 1
2 V0
(III .31)
On utilise couramment l'équation au troisième ordre qui s'écrit
7 5 2
3 V 3 V 3
3
V 3
4 0
P K0 1 K 4 1
2 V0
V0
V0
(III.32)
2
3
2
2
2
9V0 K 0 V0 3 V V 3
1 K 0 1 6 4
3
E (V ) E0 0 0
16 V V V
(III.33)
Pour le 3èmeordre BMEOS est utilisé à des pressions très élevées où K varie
P
paramètres EoS(V0,K0 et K'') avec une valeur implicite de K'' donnée par (Anderson, 1995):
1 35
K 3 K 4 K
K0 9
(III.34)
65
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
5
3 3 35
P 3K 0 f E 1 2 f E 2 1 K 4 f E K 0 K K 4 K 3 f E2
2 2 9
(III.35)
V
fV 3
V0
(III .36)
En notant V0 , K 0 et K 0 respectivement le volume, le module d'élasticité isostatique et
sa première dérivée par rapport à la pression, tous trois pris à pression nulle P=0, l'équation de
Vinet s'écrit:
1 f 3
P 3K 0 2 V exp K 0 11 fV
f V 2
(III .37)
Il n'existe aucune base théorique pour la troncature de l'EOS à ordre baisse, Bien que
l'examen de l'équation (III.37) montre que cette troncature implicite donne un valeur pour K'
de 1. La valeur de K'' implicitement par l'équation (III.37) est donnée par Jeanloz(1988)
comme suit:
66
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
1 K K 19
2
K
K 0 2 2 36
(III .38)
L'équation de Vinet est parfois qualifiée coome équation d'état universelle et très
souvent appelé « Universal EoS » (Vinet 1986, 1987), il convient de noter que l’EoS de
Vinet n'est pas destinés à des matériaux avec des degrés de liberté importants.
L'énergie interne, E(V), est obtenu par intégration de la pression
V 13 V 13
4 K 0V0 3 3
E (V ) 1 K 0 1 1 * exp 1 K 0 1 1 Ec
0
B 1 2
0
V 2
0
V
(III .39)
Tarantola (1998) .
l
f N ln
l0
(III .40)
(III .41)
V 3 3
P 3K0 0 f N 1 K0 2 f N 1 K0 K K0 2 K0 2 f N2
V 2 2
2
(III .42)
67
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
K0
(III .43)
Cette valeur de K'' est normalement beaucoup plus grande que celle impliquée par la
troncature le 3ème Birch-Murnaghan.
Il est claire qu’on peut pas traiter cet exemple par l’interpolation linéaire tout d’abord
nous avons calculés V0 et E0 utilisant l’interpolation poynômiale pour différents degré. Les
résultats sont présentées dans le tableau (III.4). Malgré que la valeur de l’énergie (E 0) était
proche aux quelques valeurs calculées théoriquement, nous remarquons qu’il y a une
indépendance entre V0 et E0 à chaque fois qu’on augmente de degré de polynôme .
Nous avons avons intéressés à la partie interpolation spline implimenté sous le code
MindLab et avant d’ajuster les données, il faut tracer la courbe.
Nous avons utilisé l’interface graphique pour tracer les courbes directement sur
MindLab comme montre la figure (IV.7) .
68
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
Pour notre exemple, nous avons choisi l’intervalle [10.93, 11.53] . La figure (IV.8)
présente les données brutes en noir et en blue les données ajustées, on remarque que le courbe
devient lisse .
69
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
70
CHAPITRE III L’interpolation et l’équation d’état
On observe que les résultats sont très proches les uns aux autres où il y a une
différence négligeable et les paramètres de maille obtenu ont un bon d’accord avec
l’éxprimental (11.30(u.a)) . On peut également conclure que l’équation de Vinet et
Murnaghan reste très satisfaisante tant que le rapport V/V0 reste supérieure à 90 %. Dans cette
gamme, l'équation de Murnaghan et Vinet présentent un avantage par rapport aux autres
équations d'état et les méthodes d’interpolation. Sans oublier que la méthode spline présente
une énergie plus basse que tout les équations d’états si l'on souhaite pouvoir exprimer
l’énergie en fonction de parametre de maille. Sauf que cette dernière n’a pas une signification
physique car elle reste incapable d’estimer le module de compression B et sa derivéée B0 .
71
Chapitre IV
Application à l’étude
d’un
Heusler
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
IV. 1. Introduction
Dans le cadre de la DFT, les méthodes de type ab initio autorisent la prédiction des
différentes propriétés physico-chimiques des matériaux solides. Plusieurs modèles théoriques
ont été proposés dans le but d’interpréter des mesures expérimentales, et de prédire de
nouveaux effets ainsi que de concevoir de nouveaux matériaux.
L’objectif de ce chapitre est dédié à la présentation de nos différents résultats
numériques pour le matériau Ru2MnGe dans les quatre phases : non magnétique,
ferromagnétique et antiferromagnétique de type 1 et 2. Nous mettons l'accent sur la
détermination de l’état fondamental pour ce composé en se basant sur l’énergie totale.
Nous nous proposons ici de présenter une étude de leurs propriétés structurales,
électroniques , magnétiques , mécaniques et thermodynamiques dans le cadre de la Théorie
de la Fonctionnelle de la Densité (DFT) en utilisant la méthode FP-LMTO et FP-LAPW
que nous avons décrit au chapitre précédent où nous avons traité le terme échange
corrélation par l’approximation LDA. Celle-ci est implémentée dans le code de calcul
LmtART [115] et le code de calcul Elk [116] respectivement. Nous comparerons nos
résultats obtenus avec d’autres études expérimentales et théoriques disponible dans la
littérature.
72
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Figure IV.1. Structure d'un alliage de Heusler (cube) de la L21 (X en rouge, Yen bleu et Z en
vert).
Aujourd'hui, nous savons que plus de 1000 composés Heusler [127], qui ont une
multitude de différentes propriétés. Parmi ces composés, On peut citer quelques-uns, il y a
des heusler de nature ferromagnétiques (Cu2MnAl [124]), ferrimagnétiques (Mn2VAl [128]),
les semi-conducteurs (Fe2Val [129]), les systèmes de fermions lourds (Cu2CeIn [130]), et les
supraconducteurs (Ni2ZrGa [131]).
Comme nous avons déjà mentionnée, un grand nombre des alliages Heusler ont été
découvertes et la plupart des composés peuvent être à la fois semi-métalliques et
ferromagnétiques (Half Metalic Ferromagnets HMF) [132], mais d’autres composés Heuslers
peuvent être antiferromagnétiques et présentent un caractère métallique ou semi-conducteur,
leurs propriétés ont été étudiées expérimentalement et théoriquement.
Dans ce travail, on a étudié les différentes propriétés des alliages Heusler
manganèse qui sont connus sous la formule générale X2MnZ plus précisément le composé
Ru2MnGe.
73
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Ces différentes propriétés ont été calculées dans le cadre des méthodes ab-initio basé
sur la théorie fonctionnelle de la densité (DFT) [133,13] en utilisant l’approximation de la
densité locale (LDA).
Nos calculs sont effectuées au sein de deux méthodes de calculs différentes à savoir: la
méthode des ondes planes augmentées linéarisées (FP-LAPW) et la méthode des orbitales
muffin-tin linéarisées (FP-LMTO) [72 ,70] implémentés sous le paquet Elk [116], LmtART
MStudio MindLab développé par SY Savrasov [135,115] respectivement.
Il est intéressant de comparer par la suite les résultats obtenus par les deux méthodes.
Avant de prédire les résultats, nous avons représenté les détails de calcul pour chaque code,
le choix particulier des rayons muffin-tin Rmt est effectué de telle façon que la région
interstitielle entre les différentes sphères soit la plus petite afin d’assurer une convergence
rapide. En effet, des petites valeurs de ces rayons impliquent une région interstitielle
plus grande et comme cette région est traitée par des ondes planes, le temps de calcul sera
plus important. Ces valeurs dépendent de la particularité de l’étude ainsi que de la nature
atomique et la structure du système étudié.
Nous avons effectué un calcul auto-cohérant pour déterminer les paramètres de maille
théorique pour les quatre phases : ferromagnétique, non magnétiques, antiferromagnétique de
type 1 et antiferromagnétique de type 2, et comme la structure cristalline est cubique à face
centré les rapports b/a et c/a sont égal à 1. Il s’agit en l’occurrence de calculer l’énergie totale
pour des valeurs différentes de l’espacement interatomique s’arrangement de moments
magnétiques de Mn dans ces états magnétiques qui sont présentés dans la figure (IV.2). Les
états AF1 et AF2 sont caractérisés par une alternance de plans ferromagnétiques des moments
perpendiculaires de haut en bas aux directions [1 00] et [1 1 1], respectivement.
FM AF 1 AF2
74
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Pour le code Elk, les calculs ont été effectués sur une grille de points 12×12×12 k-
mesh et concernant les rayons muffin-tin de tous les atomes étaient fixer à 2,0 (u.a) pour
éviter les chevauchements dans les petits paramètres de maille pour réduire le temps de
calcul.
Pour le code LmtART, les calculs ont été effectués sur une grille de points 12×12×12
k-mesh et les rayons muffin-tin de tous les atomes sont présentés dans le tableau ci-dessous
(IV.1)
La densité de charge et le potentiel effectif ont été développé sur les
harmoniques sphériqu es jusqu'à lmax= 6 à l’intérieur des sphères et en série de Fourier dans
la région interstitielle. Le cycle auto-cohérent est accompli une fois que la précision sur
l’énergie totale calculée atteint 10-6 Ry/cellule élémentaire.
Tableau IV.1. RMT des différents sites atomiques donnés en unité du rayon de Bohr sont
introduits par les deux codes.
RMT (Ru) RMT (Mn) RMT (Ge)
LmtART 2 .473 2.376 2.376
Elk 2 .0 2 .0 2 .0
75
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
BV (V0 / V ) B
E (V ) Cste
B B 1
(IV.1)
Où V0 est le volume de cellule unitaire à l’état fondamental. Le paramètre de réseau à
l’équilibre a0 est donné par le minimum d’énergie totale E tot (V) (équation V-2).
Le module de compression B est déterminé par l’équation (IV.3) et la dérivée du
module de compression B’ est déterminée à partir de l’équation (IV.4) :
1
BP B
V V0 1
B0
(IV.2)
2 E
B V
V 2
(IV.3)
B V0 B B
E (V ) E0 v V0 (V V0 )
B ( B 1) V B (IV.4)
Rappelons que nos calculs sont effectués en utilisant la méthode FP-LMTO (le
code LmtART) avec l’approximation LDA, version donnée par Perdew et Wang [60].
Ces figures ci-dessous présentent la variation de l’énergie totale en fonction du
volume dans les quatre phases.
-669530,8
Non Magnétique
-669531,0
-669531,2
Energie(eV)
-669531,4
-669531,6
-669531,8
-669532,0
10,9 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5
Volume(A°)
a (A°)
76
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
-669533,4
Ferromagnétique (FM)
-669533,5
-669533,6
-669533,7
Energie(eV)
-669533,8
-669533,9
-669534,0
-669534,1
-669533,5
Energie(eV)
-669533,6
-669533,7
-669533,8
-669533,9
-669534,0
5,75 5,80 5,85 5,90 5,95 6,00 6,05
Volume(A°)
a (A°)
AF2
-669533,6
-669533,7
Energie(eV)
-669533,8
-669533,9
-669534,0
-669534,1
77
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
-669532,4
Non Magnétique
-669532,6
-669532,8
-669533,0
Energie(eV)
-669533,2
-669533,4
-669533,6
-669533,8
-669534,0
5,75 5,80 5,85 5,90 5,95 6,00 6,05 6,10
a (A°)
Volume (A°)
-669534,8
Energie(eV)
-669535,0
-669535,2
-669535,4
a (A°)(A°)
Volume
78
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
-669534,5
-669534,6 AF1
-669534,7
-669534,8
Energie(eV) -669534,9
-669535,0
-669535,1
-669535,2
-669535,3
-669535,4
a (A°)
Volume(A°)
-669534,6 AF2
-669534,8
Energie(eV)
-669535,0
-669535,2
-669535,4
Volume (A°)
a (A°)
Figure IV.4.d. La phase Antiferromagnétique(AF2).
Figure IV.4. La variation de l’énergie totale de Ru2MnGe en fonction du volume utilisant la
méthode FP-LAPW (Elk) avec l’approximation LDA.
79
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
3,4 AF2
3,2 Ru2MnGe
AF1
3,0
FM
2,8
NFM
2,6
2,4
E-E(a0)(eV/unit cell)
2,2
2,0
1,8
1,6
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
Figure IV.5. La variation de l’énergie totale en fonction du volume dans les quatre
phases avec méthode FP-LMTO(LmtART).
3,2
3,0 NM
2,8 AF1
2,6 MN
2,4 AF2
2,2
E-E(a0)(eV/unit cell)
2,0
1,8
1,6
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
Ces figures montrent bien que la structure la plus stable pour ce matériau
correspondent bien à la structure Antiferromagnétique de type 2 avec les deux codes de
calculs utilisés .
Les résultats obtenus (paramètre de maille à l'équilibre a 0, le module de
compressibilité B0 et sa dérivée première B') sont reportés dans le tableau (IV.2).
80
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
a
Réf[137],bRéf[138]
Après avoir calculé les quatre phases (NF,FM ,AF1 et AF2 ), nous avons bien
retrouvé que nos matériau est un matériau de nature antiferromagnétique de type 2 (AF2).
Après une petite comparaison des paramètres de maille calculés avec d’autres références,
nous permettre de conclure que nos résultats théoriques sont proches aux résultats
expérimentaux et avec un bon accord pour la méthode FP-LAPW et FP-LMTO.
81
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
82
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Avec E (0) est 1'énergie du système à 1'état initial (sans contrainte) et V est le volume
de la maille élémentaire.
E b 2 E 0
(IV.8)
b : c’est la pente
b
C11 C12
V0 (IV.9)
1
B (C11 2C12 )
3 (IV.10)
0 /2 0
/ 2 0 0
2 4 2
0 (IV.11)
0
Et l’équation
E E 0 b 2
3
(IV.14)
En combinant l’équation ( IV.13) et( IV.14) , on peut déterminer facilement la
constante élastique C44 par l’équation suivante :
83
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
2b
C44
V0
(IV.15)
Où b indique la pente.
Pour un système cubique C11, C12 et C44 forment l’ensemble complet des
constantes élastiques et à partir de ces quantités d’autres grandeurs liées aux constantes
élastiques (Grandeurs Mécaniques) peuvent être déduites. Telleque le module de cisaillement
G, le module de Young E, le rapport de poisson υ et le paramètre d’anisotropie A peuvent
être dérivés à partir des relations suivantes :
1
G 3C44 C11 C12
5 (IV.16)
9 BG
E
3B G (IV.17)
1 E
(1 )
2 3B (IV.18)
2C44
A
C11 C12 (IV.19)
Les figures (IV.7, IV.8) présentent la variation de l’énergie totale en fonction de
-669533,85 C11-C12
Fit Lineaire
-669533,90
-669533,95
Energie (eV)
-669534,00
-669534,05
-669534,10
-669534,15
0,0000 0,0005 0,0010 0,0015 0,0020 0,0025
2
84
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
-669534,06 C44
Fit Lineaire
-669534,07
-669534,08
Energie (eV)
-669534,09
-669534,10
-669534,11
-669534,12
-669534,13
C44
-669533,85 Fit Lineaire (C44)
C11-C12
Fit Lineaire (C11-C12)
-669533,94
Energie (eV)
-669534,03
-669534,12
-669535,1
C44
Fit Lineaire
-669535,2
Energie (eV)
-669535,3
-669535,4
-669535,5
-669535,6
0,0000 0,0005 0,0010 0,0015 0,0020 0,0025
.
85
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
-669535,552
C11-C12
Fit lineaire
-669535,554
-669535,556
Energie(eV)
-669535,558
-669535,560
-669535,562
-669535,564
0,0000 0,0005 0,0010 0,0015 0,0020 0,0025
2
-669535,0
C44
-669535,1 Fit Lineaire (C44)
C11-C12
-669535,2
Fit Lineaire (C11-C12)
Energie(eV)
-669535,3
-669535,4
-669535,5
-669535,6
Figure IV.8. Les constantes élastiques de Ru2MnGe obtenue par la méthode FP-LAPW.
86
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Tableau IV.3. Les constantes élastiques C11, C12, C44, E, G, υ, A et le rapport B/G.
Nos calculs
LmTart Elk
C11(GPa) 384.87 321.28
C12(GPa) 241 .74 210.41
C44(GPa) 46.26 68.71
G(GPa) 61.78 63.40
E(GPa) 172.27 176.30
υ 0.39 0.39
A 0.54 0.65
B/G 4.39 4.22
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Figure IV.9. Bandes de valence, bandes de conduction, bande interdite et le niveau de Fermi.
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Figure IV.10. Relation entre la position des bandes d’énergies et le niveau de Fermi donnant
un métal, semi-conducteur ou un isolant [147].
Les propriétés des électrons dans un solide qui contient 10 23 atomes/cm3 sont très
compliquées. Pour simplifier la résolution des équations d’ondes des énergies il est nécessaire
d’utiliser la symétrie de transition et de rotation du solide.
Les bandes d'énergie donnent les énergies possibles d’un électron en fonction du
vecteur d'onde. Ces bandes sont donc représentées dans 1'espace réciproque, et pour
simplifier, seules les directions de plus hautes symétries dans la première zone de Brillouin
sont traitées.
On a indiqué quelques points de haute symétrie de la zone de Brillouin par des lettres
greque. [148]
Figure IV.11. les points de haute symétrie (W, , X et L) qui sont jointées per les points
et [33].
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Le centre de la zone de Brillouin est noté , les trois directions de haute symétrie sont
[100], [110] et [111].
Direction [100] :
Direction [110] :
Direction [111] :
Une fois l’optimisation structurale effectuée, nous avons utilisé les informations
recueillies (paramètre de maille à l’état fondamental) pour effectuer un cycle self-consistant
avec une grille de points spéciaux plus dense. Ce qui nous a permis de déterminer les bandes
d’énergies de notre matériau la longueur des lignes de hautes symétries de la première zone
de Brillouin.
Rappelons que la première zone de Brillouin de la structure cubique à faces centrées à
forme octaèdre tronqué par les six faces d'un cube. Elle présente un centre de symétrie à
l'origine (noté ), les trois directions de haute symétrie sont [100], [110], [111]. Ceci nous a
permis de calculer la structure de bande.
Les figures (IV.11 ; IV.12) représentent les structures de bandes électroniques selon
les directions de haute symétrie de la première zone de Brillouin associée à l’état
fondamental avec les deux approches de calcul.
Ru2MnGe
6
1
Energy(eV)
0 EF
-1
-2
-3
-4
-5
-6
W L X W
90
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
g E g out E t ,l gtl E
(IV.20)
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
t
Où g l est le nombre d’état (électron) faisant inclure le spin par Ryd et la cellule unité
Les densités d’états électroniques totales et partielles pour notre composé Ru2MnGe
ont été calculées à l’équilibre après un cycle self-consistant où le critère de convergence a été
fixé par une variation du sixième décimale dans la densité de charge électronique et avec K-
point 16×16×16 sous le code LmtART.
Nous présentons la densité d’états totale et partielle du Ru 2MnGe calculée en utilisant
l’approximation LDA pour les deux méthodes (FP-LAPW, FP-LMTO). Nous avons porté sur
les figures (IV.14, IV.13) respectivement.
EF
10
Up
8 Dn
6
2
Dos (états/eV)
-2
-4
-6
-8
-10
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energie (eV)
Figure IV.14.a La densité d’états totale (DosT) de Ru2MnGe obtenue par FP-LMTO.
92
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Figure IV.14.b La densité d’états partielle (DosP) de l’atome (Ge) obtenue par FP-LMTO.
EF
6 Mn 3d Up
5 Dn
4
2
Dos (états/eV)
-1
-2
-3
-4
-5
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energie (eV)
Figure IV.14.c. La densité d’états partielle (DosP) de l’atome (Mn) obtenue par FP-LMTO.
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
Figure IV.14.d. La densité d’états partielle (DosP) de l’atome (Ru) obtenue par FP-LMTO.
Figure IV.14. La densité d’états totale et partielle de Ru 2MnGe obtenue par FP-LMTO.
EF
10
Up
8 Dn
6
2
Dos (états/eV)
-2
-4
-6
-8
-10
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energie (eV)
Figure IV.15.a. La densité d’états totale (DosT) de Ru2MnGe obtenue par FP-LPAW.
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
EF
Mn 4p
5 4s
3d
Dos (états/eV)
3
0
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energie (eV)
Figure IV.15.b. La densité d’états partielle (DosP) de l’atome (Mn) obtenue par FP-LPAW.
EF
1,4
1,2 Ru Up
4d
1,0 Dn
0,8
0,6
0,4
0,2
Dos (états/eV)
0,0
-0,2
-0,4
-0,6
-0,8
-1,0
-1,2
-1,4
-1,6
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energie (eV)
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
r e r
2
(IV.21)
On obtient la densité de charge totale dans le cristal en sommant sur tous les
états électroniques de moments k occupés de toutes les n bandes du cristal :
r 2e r
2
nk
(IV.22)
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
1,0
0,8
0,6
0,4
0,1
0,2
0,1
0,3 0,2
1 0,3
0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Figure IV.16. Contours des densités de charge dans le plan (111) de composé Ru 2MnGe.
Les contours de la densité de charge montrent que la charge est concentrée autour des
sphères atomiques, tandis qu’elle est absente dans les régions interstitielles. Les distributions
de charge indiquent le caractère ionique qui est prédominant dans les liaisons chimique
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
9
Avib ( D ;T ) nK BT D 3ln(1 e /T ) D( D )
D
8T T
(IV.25)
Où n est le nombre d'atomes par unité formulaire, K B constant de Boltzmann,
D
D( ) représente l'intégrale Debye. Pour un solide isotrope, D exprimé comme [150,151]:
T
6 V n
Bs
D f ( )
2 1/2 1/3
KB M (IV.26)
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Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
d 2 E (V )
BS B(V) V
dV 2
(IV.27)
f ( ) et BS sont donnés dans [45,46], Poisson pris comme 0,25 [47]. Par
conséquent, la fonction Gibbs non équilibre G *(V;P;T) en tant que fonction de (V;P;T)
G* (V;P;T)
0
V P ,T (IV.28)
En résolvant l'équation. (IV.28), nous obtenons l'équation thermique (EOS) V (P, T).
La capacité thermique à volume constant de CV et les coefficients de dilatation thermique sont
données par [48]:
3 / T
CV 3nk 4 D( D ) D/T
T e 1 D (IV.29)
CV
BTV
(IV.30)
Où le paramètre de Grüneisen, qui est définie comme suit :
d ln D (V)
d ln V (IV.31)
99
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
205
200
195 0 (GPa)
Volume(A° )
3
5 (GPa)
10 (GPa)
15 (GPa)
190 20 (GPa)
25 (GPa)
185
180
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300
Température(K)
Figure IV. 17. La variation de volume (A°3) par rapport à la température à différentes
pressions pour le composé Ru2MnGe.
360
340
320
Module de comprissibilité(GPa)
300
280
0 (GPa)
260 5 (GPa)
240 10 (GPa)
15 (GPa)
220
20 (GPa)
200 25 (GPa)
180
160
140
120
100
80
0 200 400 600 800 1000 1200
Température(K)
100
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
80
Capacité termique(J,mol ,K )
-1
-1
0 (GPa)
60 5 (GPa)
10 (GPa)
15 (GPa)
20 (GPa)
40 25 (GPa)
20
0
0 200 400 600 800 1000 1200
Température(K)
101
Chapitre IV Application à l’étude d’un Heusler
III.10. Conclusion
Ce dernier chapitre récapitule nos travail où nous avons exposés les différents
résultats obtenues avec les deux approches de calcul FP-LAPW et FP-LMTO pour prédire les
différents propriétés physique et chimique commençant par des propriétés structurales,
électroniques ,magnétiques , mécaniques et thermodynamiques.
Premièrement les différents résultats obtenus par méthode FP-LMTO et FP-LAPW
sont semblables pour les différentes propriétés calculées.
Il est important de signaler que nos résultats sont proches aux résultats
expérimentaux et avec un bon accord pour autres résultats théoriques ainsi que à notre
connaissance la communauté scientifique ne dispose d’aucune valeur expérimentale pour les
propriétés élastique et thermiques.
102
Conclusion
Générale
Conclusion Générale
Cette thèse a permis d’élucider le statut actuel des calculs à l’aide d’une méthode plus
fine comme la Théorie de la Fonctionnelle de la Densité, qui a déjà largement démontré ses
capacités pour traiter ces systèmes complexes. Nous avons choisis deux méthodes ab-initio
dite la méthode des ondes planes linéarisées avec un potentiel total (FP-LAPW) et la
méthode des orbitales muffin-tin linéarisées avec un potentiel total (FP-LMTO) en utilisant
l’approximation LDA pour déterminer le potentiel d’échange et de corrélation .
Nous avons utilisé l’interface graphique et l’interpolation spline pour tracer et ajuster
les courbes directement sur MindLab, aussi sur d’autres types interpolations sous l’Origine et
par différentes équations d’état sous le code Elk pour déterminer l’état le plus stable afin de
calculer des propriétés structurales et nous les avons comparé avec ceux déterminés par
l’expérience et ceux obtenus sur la base d’autres méthodes théoriques où on a remarqué un
bon accord.
Ensuite, nous avons étudié les différentes propriétés qui ont montré que la structure la
plus stable de notre matériau est de nature antiferromagnétique (AF2). Il présente un caractère
semi-métallique et il est élastiquement stable.
103
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