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Dédicaces

Nous tenons à dédier ce travail à toutes les personnes qui ont joué un rôle
essentiel dans sa réalisation et qui nous ont soutenus tout au long de notre parcours.
Tout d'abord, nous souhaitons exprimer notre gratitude à Dieu, qui nous a
bénis de Ses bénédictions infinies et nous a donné la force et la détermination pour
atteindre nos objectifs.
Nous dédions ce travail à nos parents, dont le soutien inconditionnel, les
encouragements constants et l'amour indéfectible ont été notre source de motivation.
Leurs présences ont été des inspirations précieuses pour nous.
À nos familles, nos proches et à tous ceux qui nous donnent de l'amour et de la
vivacité, nous vous dédions ce travail. Vos encouragements et votre soutien
indéfectible ont été d'une valeur inestimable pour nous.
À tous nos amis qui nous ont toujours encouragés et à qui nous souhaitons
plus de succès, nous vous remercions sincèrement pour votre amitié précieuse.
À nos collègues et camarades de la branche génie électrique, que Dieu vous
protège. Nous apprécions les moments d'apprentissage partagés et les échanges
fructueux que nous avons eus ensemble.
À tous nos professeurs et formateurs, nous vous exprimons notre profonde
gratitude pour vos efforts inlassables et votre soutien constant. Vos enseignements
ont été essentiels pour notre formation.
Enfin, à tout le personnel de LYDEC qui a eu la gentillesse de faire de notre
période de stage un moment très profitable, ainsi qu'à toutes les personnes ayant
participé de près ou de loin à l'accomplissement de ce projet, nous vous remercions
du fond du cœur. Veuillez trouver dans ce travail l'expression de notre sincère
reconnaissance.
Remerciements
Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à toutes les personnes
qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce rapport. Leur soutien, leur
encouragement et leur apport ont été d'une valeur inestimable et ont grandement
contribué à son aboutissement.
Nous tenons tout d'abord à exprimer nos remerciements à Allah, le Tout-
Puissant, le Miséricordieux, pour Sa guidance, Sa protection et Sa bénédiction tout
au long de notre parcours. Nous sommes reconnaissants de pouvoir réaliser ce
projet grâce à Sa grâce et à Sa bienveillance. Que nos actions et nos efforts soient
guidés par Sa volonté et qu'Il nous accorde la réussite dans tous nos projets futurs.
Nous adressons nos remerciements les plus sincères à notre encadrant
interne, Mr. ELAROUSSI MOHAMMED pour sa guidance, ses précieux conseils et
son soutien tout au long de ce travail. Sa disponibilité, ses remarques constructives
et son expertise ont été d'une grande aide et ont contribué à l'amélioration de ce
rapport.
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à M. LAZRAK ABDESLAM,
notre encadrant externe au sein de la société Lydec, pour sa disponibilité, son
encouragement et les précieuses informations qu'il nous a fournies afin de mener à
bien notre projet. Ses conseils avisés, son expertise et son soutien constant ont été
d'une grande aide et ont grandement contribué à la réalisation de notre travail.
Nous tenons à remercier chaleureusement nos professeurs et enseignants
pour leur expertise, leur enseignement de qualité et leur disponibilité. Leurs conseils
avisés, leur passion pour la transmission des connaissances et leur engagement ont
été déterminants dans notre apprentissage.
Nous souhaitons également exprimer nos remerciements à Mr ACHRAF
SADAOUI, Mr ZARAK, Mr ELBOUSTANI, Mr CHAOUTI et tous les agents de BCC
pour leur précieuse contribution à notre projet. Leur expertise, leur disponibilité et
leur soutien tout au long de notre travail ont été d'une importance capitale. Leur
collaboration et leur implication ont grandement enrichi notre expérience et ont joué
un rôle essentiel dans la réussite de notre projet.

Nous souhaitons également exprimer notre profonde gratitude envers nos


familles, qui ont été un soutien constant tout au long de notre parcours. Leurs
encouragements, leur patience et leur amour ont été une source d'inspiration et de
motivation pour nous.
Nous tenons également à exprimer notre reconnaissance aux cadres de la
Lydec qui nous a accordé l'opportunité de réaliser ce projet. Leur accueil chaleureux,
leur collaboration et les ressources mises à notre disposition ont grandement facilité
nos recherches et notre compréhension du sujet.
Nos remerciements vont également à nos amis et collègues qui nous ont
soutenus tout au long de ce travail. Leurs encouragements, leurs discussions et leur
feedback ont été précieux et ont contribué à enrichir nos réflexions.
Enfin, nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont participé à des
discussions, des entretiens ou des sondages dans le cadre de cette étude. Leur
temps, leur participation et leurs idées ont été essentiels pour obtenir des résultats
significatifs et fiables.
Résumé
Ce rapport présente une étude sur l'impact des énergies renouvelables dans le
réseau HTA de LYDEC. Nous examinons comment l'intégration des sources
d'énergie renouvelable peut impacter les paramètres du réseau.
L'objectif de cette étude est d'évaluer les limites et les impacts potentiels de
l’insertion des énergies renouvelables dans le réseau HTA de LYDEC. Nous
analysons les aspects techniques de cette transition, en mettant en évidence les
opportunités et les défis associés.
Dans le cadre de notre formation en tant qu'élèves ingénieurs en Génie
électrique option Électrotechnique à l'École Hassania des Travaux Publics, nous
avons effectué notre stage de fin d'études au sein de Lydec. Ce stage nous a offert
l'opportunité de collaborer avec des professionnels du domaine, effectuer notre
recherche sur des situations réelles vis à vis des données et informations
disponibles, qui ont été prises par la suite comme base de données, qui nous ont
permis de mener notre étude en exploitant les lois et les formules empiriques
mathématiques et physiques.
Au cours de notre étude du projet, nous avons analysé les différents résultats
conclus, soit à partir des logiciels utilisés, soit à partir de la recherche théorique
scientifique que nous avons appliquée. Notre objectif était de comprendre comment
l’injection a affecté les différents paramètres tels que la tension, le courant, la
puissance active et réactive, le taux de distorsion harmonique etc. Donc après
analyse des résultats nous avons constaté que pour une intégration réussie des
énergies renouvelables dans le réseau HTA de LYDEC, il est nécessaire de mettre
en place des dispositifs de régulation de tension, de filtrage des harmoniques, et de
procéder à une revue du plan de protection existant. Ces mesures garantiront une
stabilité du réseau, une qualité de l'alimentation électrique et une protection
adéquate face aux défis posés par l'intégration des énergies renouvelables.
En plus des aspects abordés précédemment, dans ce rapport de projet de fin
d'études, nous abordons l'application de l'apprentissage automatique à l'analyse et à
la prédiction de la consommation d'énergie électrique. En utilisant des données
collectées sur une période de quatre ans, nous explorons les tendances de
consommation, identifions les principaux facteurs de consommation et prédisons la
consommation future ainsi que l'intégration des énergies renouvelables. Grâce à
l'utilisation de modèles d'apprentissage supervisé tels que la régression linéaire,
Random Forest regressor et Convolutional neural network. Les résultats obtenus
dans ce rapport fournissent des informations précieuses qui peuvent permettre aux
décideurs et les acteurs du secteur de l'énergie d’enrichir leurs étude techniques et
financières, avant de de prendre toute décision envers l’autorisation d’un producteur
pour réaliser son ouvrage de production de l’énergie électrique d’origine
renouvelable et le raccorder au réseau de distribution.

Abstract
This report presents a study on the impact of renewable energies in LYDEC's
MV network. We examine how the integration of renewable energy sources can
impact grid parameters.
The objective of this study is to evaluate the limits and the potential impacts of
the insertion of renewable energies in the MV network of LYDEC. We analyze the
technical aspects of this transition, highlighting the associated opportunities and
challenges.
As part of our training as engineering students in Electrical Engineering,
Electrotechnics option at the Hassania School of Public Works, we completed our
end-of-studies internship at Lydec. This internship offered us the opportunity to
collaborate with professionals in the field, to carry out our research on real situations
with regard to the data and information available, which were then taken as a
database, which enabled us to carry out our study by exploiting empirical
mathematical and physical laws and formulas.
During our study of the project, we analyzed the various results concluded,
either from the software used or from the scientific theoretical research that we
applied. Our objective was to understand how the injection affected the different
parameters such as voltage, current, active and reactive power, harmonic distortion
rate etc. So after analysis of the results we found that for a successful integration of
renewable energies in the MV network of LYDEC, it is necessary to set up voltage
regulation devices, filtering of harmonics, and to carry out a review of the plan,
Existing protection. These measures will ensure grid stability, power quality and
adequate protection against the challenges posed by the integration of renewable
energies.
In addition to the aspects previously discussed, in this graduation project
report, we address the application of machine Learning to the analysis and prediction
of electrical energy consumption. Using data collected over a four-year period, we
explore consumption trends, identify key consumption drivers and predict future
consumption and the integration of renewable energy. Through the use of supervised
Learning models such as linear regression, random forest regressor, and
Convolutional neural network. The results obtained in this report provide valuable
information that can enable decision-makers and players in the energy sector to
enrich their technical and financial studies, before making any decision regarding the
authorization of a producer to carry out his facility for producing electrical energy from
renewable sources and connecting it to the distribution network.

Table des matières


ACRONYMES........................................................................................................................................... 17

INTRODUCTION GÉNÉRALE.................................................................1

CONTEXTE ET OBJECTIF :....................................................................3

CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL..........4


Introduction :................................................................................................................................................ 5

1. Présentation de Lydec........................................................................................................................... 5

2. Fiche technique de l’entreprise............................................................................................................. 5

3. Domaine d’activités.............................................................................................................................. 6

4. Présentation de la direction d’exploitation d’électricité, et éclairage public............................................7


4.1. Organigramme.....................................................................................................................................7
4.2. Service Bureau Centrale de Conduite..................................................................................................7

Conclusion :................................................................................................................................................... 8

CHAPITRE II : DESCRIPTION DU RÉSEAU HTA..................................9


Introduction :............................................................................................................................................... 10

1. Topologies des réseaux de transport et de distribution d’énergie.........................................................11

2. Les tensions normalisées..................................................................................................................... 13

3. Architecture du réseau HTA de LYDEC.................................................................................................. 14


3.1. Structure............................................................................................................................................14
3.2. Description du poste source..............................................................................................................15
4. Les principaux composants d’un poste source.....................................................................................17
4.1. En amont de la HTA...........................................................................................................................18
4.2. Transformateur et ses protections.....................................................................................................20
4.3. Tableau HTA.......................................................................................................................................20

5. Poste de distribution public................................................................................................................. 21

6. Poste client......................................................................................................................................... 22

7. Poste répartiteur................................................................................................................................. 23

8. Les lignes et les câbles HTA.................................................................................................................. 23


8.1. Model en monophasé d’une ligne électrique....................................................................................23
8.2. Caractéristique des câbles utilisés par Lydec.....................................................................................24

9. Description du poste source Oulad Haddou :.......................................................................................25


9.1. Identification du poste.......................................................................................................................25
9.2. Sécurité d’alimentation côté réseau amont HTB................................................................................26
9.3. Sécurité d’alimentation côté jeu de barres HTB.................................................................................26
9.4. Sécurité d’alimentation côté transformateurs de puissance..............................................................26
9.5. Secours mutuels à partir du réseau HTA............................................................................................27

Conclusion :................................................................................................................................................. 27

CHAPITRE III : CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE


ORGANISANT L’INJECTION ET L’EXPLOITATION DES ÉNERGIES
RENOUVELABLES................................................................................28
Introduction :............................................................................................................................................... 29

1. Stratégie nationale des énergies renouvelables...................................................................................30

2. Cadre législatif et réglementaire organisant l’injection et l’exploitation des énergies renouvelables.....31


2.1. La Loi n°13-09 relative aux énergies renouvelables s’inscrit dans le cadre de la production
d’électricité d’origine renouvelable..................................................................................................................31
2.2. La loi n°58-15 modifiant et complétant La loi 13-09 relative aux énergies renouvelables en
décembre 2015................................................................................................................................................31
2.3. Loi n° 40-19 complétant et modifiant la loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables................32
2.4. LOI N° 82.21 relative à l’autoproduction d’énergie électrique à partir de sources d’énergies
renouvelables..................................................................................................................................................32

3. Limitations et propositions.................................................................................................................. 32

Conclusion................................................................................................................................................... 33
CHAPITRE IV : ETUDE THÉORIQUE DES IMPACTS DE L'INJECTION
DES ÉNERGIES RENOUVELABLES SUR LE RÉSEAU DE
DISTRIBUTION......................................................................................34
Introduction................................................................................................................................................ 35

1. Les caractéristiques d’une ligne électrique........................................................................................... 35


1.1. Modélisation des lignes électriques courtes......................................................................................35

2. Impact sur la stabilité de la fréquence................................................................................................. 36


2.1. Impact des harmoniques sur la forme d’onde...................................................................................37
2.2. Les limites des harmoniques.............................................................................................................38
2.3. Solutions techniques :.......................................................................................................................38

3. Impact du GED sur les conducteurs..................................................................................................... 39

4. Impact sur le plan de tension et de puissance......................................................................................39


4.1. Chute de tension...............................................................................................................................40
4.2. Impact sur les transits de puissances.................................................................................................40
4.2.1. Equations des puissances à l’entrée de la ligne.................................................................................41
4.2.2. Equations de puissances aux bornes de la charge.............................................................................41
4.2.3. Les puissances dans la ligne...............................................................................................................42
4.2.4. Transit de puissance..........................................................................................................................42

5. Analyse de l'impact sur le plan de protection......................................................................................43

6. Applications sur le réseau du départ 19 du poste Oulad Haddou..........................................................44


6.1. Calcul des puissances en amont de chaque nœud............................................................................45
6.2. Analyse des principaux résultats........................................................................................................46

7. Impact de l’intermittence de l’énergie solaire sur le réseau MT............................................................48

Conclusion................................................................................................................................................... 49

CHAPITRE V : MODÉLISATION ET SIMULATION SUR


POWERFACTORY DU DÉPART D19 DU RÉSEAU HTA DE LYDEC...50
Introduction................................................................................................................................................ 51

1. Modélisation et simulation sur POWERFACTORY.................................................................................51


1.1. Présentation de POWERFACTORY......................................................................................................51
1.2. Processus de simulation dans PowerFactory.....................................................................................52
1.3. Modélisation du départ D19 du poste source OULAD HEDDOU........................................................52
1.3.1. Modèle de simulation de réseau HTA du transformateur T2 du de OULAD HEDDOU........................52
1.3.2. Présentation géographique de D19...................................................................................................54
1.3.3. Outils de simulation sous POWERFACTORY.......................................................................................54
1.3.4. Méthode de calcul du logiciel POWERFACTORY.................................................................................55

2. Impact de l’injection sur les paramètres du départ..............................................................................55


2.1. Impact sur la tension.........................................................................................................................55
2.2. Impact sur la puissance active...........................................................................................................60
2.3. Impact sur le courant.........................................................................................................................63
2.4. Impact sur la puissance réactive........................................................................................................66
2.5. Impact sur les pertes.........................................................................................................................66
2.6. Impact de l’injection sur les pertes des câbles..................................................................................67
2.7. Impact sur la charge..........................................................................................................................71
2.8. L’impact de l’injection sur le taux de distorsion harmonique............................................................73
2.9. Impact sur la courbe de charge harmonique.....................................................................................74

4. Évaluation de la protection du réseau HTA................................................................................................ 80


4.1. Simulation et modélisation sur ETAP Software..................................................................................80
4.2. Étude de la coordination des protections..........................................................................................82
4.3. La simulation de coordination dans le cas normal.............................................................................83
4.4. Impact de l'injection sur la protection...............................................................................................83

Synthèse...................................................................................................................................................... 86

Conclusion................................................................................................................................................... 87

CHAPITRE VI : PRÉVISIONS DE L’INJECTION DES ÉNERGIES


RENOUVELABLES DANS LE RÉSEAU HTA DE LYDEC EN
UTILISANT MACHINE LEARNING.......................................................88
1. Machine Learning............................................................................................................................... 89
1.1. L'apprentissage supervisé..................................................................................................................89
1.2. L'apprentissage non supervisé...........................................................................................................90

2. L’ensemble de données....................................................................................................................... 90

3. Exploration des données..................................................................................................................... 91


3.1. Chargement des données..................................................................................................................91
3.2. Nettoyage des données.....................................................................................................................91
3.3. Statistiques descriptives....................................................................................................................92

4. Visualisation des données................................................................................................................... 92


4.1. Variation de la consommation par mois............................................................................................92
4.2. Variation de la consommation par année..........................................................................................93
4.3. Variation de la consommation par saison..........................................................................................94
4.4. Identifier les postes les plus consommateurs....................................................................................95

5. Construction du modèle & résultats :.................................................................................................. 95


5.1. La prédiction de la consommation de 2023 et 2024..........................................................................95
5.2. Comparaison entre les valeurs réelles et les valeurs prédites par les deux modèles.........................96

6. Prévision de la consommation totale pour 2023 et 2024......................................................................97


6.1. Résultats avec la prédiction du modèle Linear regression.................................................................97
6.2. Résultats avec la prédiction du modèle RandomForest.....................................................................98
6.3. Résultats avec la prédiction du modèle Convolutional neural network.............................................99
6.4. Comparaison de La consommation du 2019 jusqu’à 2024...............................................................100

7. L’injection des énergies renouvelable du 2023 jusqu’à 2024...............................................................101


7.1. Visualisation des trois types des injections et de consommation totale au fil du temps.................101

8. Prédictions des injections.................................................................................................................. 103


8.1. Comparaison entre la consommation totale et l’injection faible.....................................................104

Conclusion générale :................................................................................................................................. 106

ANNEXES :..........................................................................................108
Annexe1 : Résultats en amont de chaque nœud du réseau D19 après injection de 6700000 VA...................108

Annexe 2 : Résultats des pertes dans les lignes, pertes de puissance, chute de tension et les courants
harmoniques limites par nœud après injection de 6700000 VA...................................................................109

Annexe3 : Fonctionnalités de PowerFactory............................................................................................... 111

Annexe 4 : Outils de simulation sur ETAP.................................................................................................... 114

Annexe 5 : prévisions de l’injection des énergies renouvelables dans le réseau HTA de Lydec en utilisant
machine Learning....................................................................................................................................... 117

BIBLIOGRAPHIE :...............................................................................135
LISTE des TABLEAUX
Tableau 1: La fiche signalétique de Lydec............................................................................................. 5
Tableau 2: Niveaux de tensions normalisées.......................................................................................13
Tableau 3: Usage des tensions normalisées.......................................................................................13
Tableau 4: Domaines de tension.......................................................................................................... 16
Tableau 5: Différents postes sources gérées par la LYDEC................................................................17
Tableau 6: Caractéristique du câble utilisé..........................................................................................24
Tableau 7: Les coefficients de limitation en fonction des rangs de l’harmonique.................................38
Tableau 8: Grandeurs électriques en amont de chaque nœud............................................................46
Tableau 9: Résultats des pertes et de chute de tension et les courants harmoniques limites par nœud
..................................................................................................................................................... 46
Tableau 10: Données des différentes technologies solaires................................................................48
Tableau 11: Outils de simulation sous POWERFACTORY..................................................................54
Tableau 12: Prédictions des années 2023 et 2024 par le modèle Linear regression...........................97
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Domaines d'activité.................................................................................................................. 6
Figure 2:Organigramme de direction d’exploitation d’électricité et éclairage public.....................7
Figure 3: Bureau centrale de conduite................................................................................................... 8
Figure 4: Différences entre production, transport, répartition et distribution d’électricité au
Maroc................................................................................................................................................ 11
Figure 5: Exemples des structures topologiques des réseaux électriques....................................12
Figure 6: Structure d'un réseau de distribution..................................................................................14
Figure 7: Schéma unifilaire d’un poste source..................................................................................18
Figure 8: Schéma unifilaire de la partie HTB d’un poste source......................................................19
Figure 9: Schéma unifilaire de la partie transformation HTB/HTA d’un poste source...................20
Figure 10: Schéma unifilaire de deux tableaux HTA d’un poste source..........................................21
Figure 11: Schéma d'un Poste distribution public..............................................................................22
Figure 12: Schéma d'un Poste client.................................................................................................... 22
Figure 13: Schéma du poste répartiteur............................................................................................... 23
Figure 14: Model en π d’une ligne électrique HTA.............................................................................24
Figure 15: câble unipolaire..................................................................................................................... 24
Figure 16: Schéma synoptique du poste source Oulad Haddou......................................................25
Figure 17: Vue générale du poste 225KV OULAD HADDOU.............................................................27
Figure 18: Vue générale des transformateurs de puissance.............................................................27
Figure 19: Salle de quart du poste source Oulad Haddou.................................................................27
Figure 20: Salle des tableaux de distribution 20 KV...........................................................................27
Figure 21: Image des équipements de production de l’énergie électrique à partir des énergies
renouvelables.................................................................................................................................. 28
Figure 22: Energies produites en 2021 en pourcentage....................................................................30
Figure 23: Modèle d’une ligne courte par phase.................................................................................36
Figure 24: Distorsion du courant à un harmonique impair de rang 3..............................................37
Figure 25: diagramme vectoriel des tensions et le triangle des puissances..................................41
Figure 26: Transit des puissances dans le réseau sans GED...........................................................42
Figure 27: Transit de puissance dans le réseau avec une GED connectée au nœud 5................43
Figure 28:Cas réel du D19 qui indique les ens de transit de puissance dans le réseau de
distribution avant et après l'insertion des GED.........................................................................43
Figure 29: Schéma équivalent monophasé du réseau en amont du court-circuit.........................44
Figure 30: réseau du départ D19........................................................................................................... 45
Figure 31: % de Chute de tension au nœud i......................................................................................47
Figure 32: Pertes dans les lignes en amont du nœud i (W)...............................................................47
Figure 33: % Pertes Puissance en amont du nœud i.........................................................................48
Figure 34: logo de POWERFACTORY................................................................................................... 52
Figure 35: Modélisation du départ D19 et ses départs voisins sous POWERFACTORY...............53
Figure 36: Présentation géographique de D19....................................................................................54
Figure 37: Tension avant injection........................................................................................................ 56
Figure 38: Tension après injection au début.......................................................................................56
Figure 39: Tension après injection au milieu.......................................................................................56
Figure 40: Tension après injection à la fin...........................................................................................56
Figure 41: Tension avant injection........................................................................................................ 57
Figure 42: Tension après injection au début.......................................................................................57
Figure 43: Tension après injection au milieu.......................................................................................57
Figure 44: Tension après injection à la fin...........................................................................................57
Figure 45: Tension avant injection........................................................................................................ 59
Figure 46: Tension après injection au début.......................................................................................59
Figure 47: Tension après injection au milieu.......................................................................................59
Figure 48: Tension après injection à la fin.......................................................................................... 59
Figure 49: La puissance totale consommée au niveau du départ D19............................................60
Figure 50: La puissance totale consommée au niveau du départ D19 et départs voisins..........60
Figure 51: Exemple du transit de la puissance dans une partie du départ D19.............................60
Figure 52: P avant injection................................................................................................................... 61
Figure 53: P après injection de 2MW au début....................................................................................61
Figure 54: P après injection de 2MW au milieu...................................................................................61
Figure 55: P après injection de 2MW à la fin........................................................................................ 61
Figure 56: P avant injection de 6MW au début....................................................................................62
Figure 57 : P après injection de 6MW au début...................................................................................62
Figure 58 : P après injection de 6MW au milieu..................................................................................62
Figure 59 : P après injection de 6MW à la fin......................................................................................62
Figure 60: Le courant avant injection................................................................................................... 64
Figure 61: Le courant après injection de 2MW au début...................................................................64
Figure 62: Le courant après injection de 2MW au milieu...................................................................64
Figure 63: le courant après injection de 2MW à la fin........................................................................64
Figure 64: Le courant avant injection................................................................................................... 65
Figure 65:Le courant après injection de 6MW au début....................................................................65
Figure 66: Le courant après injection de 6MW au milieu...................................................................65
Figure 67: Le courant après injection de 6MW à la fin.......................................................................65
Figure 68: Les pertes avant injection................................................................................................... 68
Figure 69: Les pertes après injection au début...................................................................................68
Figure 70: Les pertes après injection au milieu..................................................................................68
Figure 71: Les pertes après injection à la fin......................................................................................68
Figure 72: les pertes avant injection..................................................................................................... 69
Figure 73: Les pertes après injection au début...................................................................................69
Figure 74: Les pertes après injection au milieu..................................................................................69
Figure 75: Les pertes après injection à la fin......................................................................................69
Figure 76: Charge avant injection......................................................................................................... 71
Figure 77: Charge après injection de 2MW au début.........................................................................71
Figure 78: Charge après injection de 2MW au milieu.........................................................................71
Figure 79: Charge après injection de 2MW à la fin.............................................................................71
Figure 80: Charge avant injection......................................................................................................... 72
Figure 81: Charge après injection de 6MW au début.........................................................................72
Figure 82: Charge après injection de 6MW au milieu.........................................................................72
Figure 83: Charge après injection de 6MW à la fin.............................................................................72
Figure 84: THD pour le cas d’injection de 2MW..................................................................................73
Figure 85: THD pour le cas d’injection de 6MW..................................................................................73
Figure 86: La courbe de charge harmonique avant injection...........................................................75
Figure 87: La courbe de charge harmonique après injection de 2MW............................................75
Figure 88: La courbe de charge harmonique après injection de 6MW............................................75
Figure 89: La courbe de charge harmonique avant injection...........................................................76
Figure 90: La courbe de charge harmonique après injection de 2MW............................................76
Figure 91: La courbe de charge harmonique après injection de 6MW............................................76
Figure 92: La courbe de charge harmonique avant injection...........................................................77
Figure 93: La courbe de charge harmonique après injection de 2MW............................................77
Figure 94: La courbe de charge harmonique après injection de 6MW............................................77
Figure 95: Modélisation des départs issus du transformateur T2 d’OULAD HEDDOU.................81
Figure 96: Modélisation du départ D19................................................................................................ 81
Figure 97: Dispositif de protection....................................................................................................... 82
Figure 98: Modélisation des protections.............................................................................................. 83
Figure 99: Simulation d’un défaut......................................................................................................... 83
Figure 100:Chargement des données................................................................................................... 91
Figure 101: Statistiques descriptives des postes...............................................................................92
Figure 102: Variation de la consommation moyenne par mois.........................................................93
Figure 103: Consommation moyenne par année................................................................................93
Figure 104: consommation moyenne des postes par saison...........................................................94
Figure 105: Consommation des postes les plus consommateurs...................................................95
Figure 106:Résultats de l'erreur quadratique moyenne pour Linear regression et RandomForest
regressor.......................................................................................................................................... 96
Figure 107: Comparaison entre les valeurs réelles et les valeurs prédites par les deux modèles
........................................................................................................................................................... 96
Figure 108: comparaison de la consommation moyenne avec les années précédentes et les
prédictions....................................................................................................................................... 98
Figure 109: Résultats avec la prédiction du modèle RandomForest...............................................98
Figure 110: comparaison de la consommation avec les années précédentes et les prédictions99
Figure 111: prédictions VS les valeurs réelles pour 2022................................................................100
Figure 112: prévisions de la consommation moyenne des postes du 2019 jusqu'à 2024..........100
Figure 113: consommation totale et injection au fil du temps pour le cas de faible injection. . .101
Figure 114: consommation totale et injection au fil du temps pour le cas d'une injection
intermittente.................................................................................................................................. 102
Figure 115: consommation totale et injection au fil du temps pour le cas d'une injection forte
......................................................................................................................................................... 102
Figure 116: Comparaison entre la consommation totale et l’injection faible................................104
ACRONYMES

AIS Air Insulated Substation


ANSI American National Standards Institute
BCC Le bureau central de conduite
CNN Convolutional neural network coefficient de limitation kn.
CSV Comma-Separated Values
D19 Départ 19
EnR Energies renouvelables
GED Générateur d’électricité décentralisé
GWH Gigawatt-heure
HT Haute Tension
HTA Haute tension alternative (moyenne tension)
HTB Haute tension de Basse (haute tension)
Hz Hertz
Icc Short-Circuit Current
K Coefficient de dissipation (W/cm2 /°C) ;(13,4 pour l’aluminium) ;
KV Kilo-voltes
KWh Kilowattheure
KWh/m² Kilowattheure par mètre carré
L Longueur
LYDEC Compagnie Lyonnaise des Eaux et de l'Electricité
MSE Mean Square Error
MVA Mega Volt Ampère
MW Mégawatt
O.N.E.E Office National de l'Electricité (maintenant appelé Office National de
l'Electricité et de l'Eau Potable, ONEE)
OH Ooulad Haddou
P Puissance active de la charge triphasée (MW)
P0 Puissance active de GED injectée
PCL Poste Client
PDP Poste de Distribution Public
Pi Puissance active consommée par le poste raccordé au nœud i
Pr Puissance active consommée par les câbles
PRi Puissance active consommée par les câbles entre les nœuds i-1 et i
PWM Pulse Width Modulation
Q Puissance réactive de la charge triphasée (Mvar)
Q0 Puissance réactive de GED injectée
Qi Puissance réactive consommée par le poste raccordé au nœud i
QX Puissance réactive entre deux nœuds
QXi Puissance réactive consommée par les câbles entre les nœuds i-1 et i
RPD Réseau Public de Distribution
RPT Réseau Public de Transport
S Section du fil (cm2) ;
SF6 Gaz hexafluorure de soufre
Si Puissance apparente consommée par le poste raccordé au nœud i
STi Puissance apparente totale consommée en amont du nœud i
T2 Transformateur 2
TBT Très Basse Tension
TC Transformateur de Courant
TCM Transformateur Combiné de Mesure
TCM Transformer Control Module
TF Transformateur
TF Facteur de puissance (transmission factor)
THD Total Harmonic Distortion
TT Transformateur de Tension
U La tension plus proche de la charge
UC Unité de comptage
Θa Température ambiante ;
Θmax Température maximale à l’équilibre
𝑋 Réactance linéique (Ω /km)
Introduction générale
La transition énergétique est aujourd'hui un enjeu majeur dans de nombreux
pays, et elle entraîne des changements significatifs sur le marché de l'électricité. La
libéralisation croissante du secteur électrique, accompagnée d'une dérégulation
progressive, favorise la privatisation de la production et de la distribution de l'énergie.
Cette évolution conduit également à une décentralisation des modes d'exploitation
du système électrique, ainsi qu'à une diversification des moyens de production et de
distribution énergétique.
Parallèlement, la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la
menace d'épuisement des énergies fossiles, les préoccupations liées à
l'indépendance énergétique et au développement durable ont poussé de nombreux
pays à développer leur système énergétique en mettant l'accent sur la génération
décentralisée à grande échelle, notamment en exploitant les sources d'énergies
renouvelables et les solutions à haut rendement énergétique comme la cogénération.
Ces évolutions se traduisent par l'intégration croissante des productions
décentralisées, ou génération d'énergie dispersée (GED), dans les réseaux
électriques.
Les GED offrent des avantages potentiels considérables en termes
d'approvisionnement énergétique et d'efficacité économique. Cependant, selon leur
taux de pénétration, ces nouvelles sources d'énergie peuvent avoir des
conséquences significatives sur l'exploitation et la sécurité des réseaux électriques.
En cas d'une intégration massive des GED dans le système, ces impacts se feront
ressentir non seulement au niveau des réseaux de distribution, mais également à
l'échelle du système électrique dans son ensemble. Ces impacts se traduisent par
une incertitude accrue dans la planification des moyens de production, liée à la
prévision météorologique et à l'intermittence des sources d'énergie, une fragilité
accrue lors de l'exploitation en raison des changements de la marge de réserve
d'exploitation, une sensibilité des GED aux perturbations du réseau, ainsi qu'une
complexité croissante de la coordination de la conduite du réseau.
L'objectif de ce mémoire est donc d'étudier l'effet de l'insertion d'unités de
production basées sur des sources d'énergie renouvelable sur l'exploitation du
réseau de distribution à moyenne tension (HTA) de Lydec. Nous chercherons à
analyser les différentes dimensions de cet impact, notamment en ce qui concerne la
tension, la protection et la stabilité du réseau HTA.
Ce rapport est structuré de la manière suivante :
Dans un premier lieu, le rapport se concentre sur l'organisme d'accueil,
fournissant ainsi une présentation détaillée de cet acteur clé impliqué dans l'étude.
Ce premier chapitre permet de mieux comprendre le contexte dans lequel s'inscrit

1
l'analyse de l'impact de l'injection des énergies renouvelables sur le réseau HTA de
Lydec.

Dans un deuxième temps, le deuxième chapitre propose une description


approfondie du réseau électrique et de ses structures. Cette section met en évidence
les caractéristiques spécifiques du réseau HTA de Lydec, ainsi que ses composants.
Le troisième chapitre aborde les lois en vigueur relatives à l'énergie et à la
réglementation du secteur électrique. Cette partie du rapport examine les cadres
législatifs et réglementaires qui encadrent l'intégration des énergies renouvelables
dans le réseau HTA de Lydec. Les dispositions juridiques et les politiques
énergétiques mises en place sont analysées afin de comprendre les directives et les
obligations qui peuvent influencer l'exploitation du réseau.
Dans le quatrième chapitre, le rapport se concentre sur la partie théorique de
l'étude. Cette section examine les concepts et les modèles théoriques pertinents
pour comprendre l'impact de l'injection des énergies renouvelables sur le réseau
HTA. Des notions telles que la planification de l'énergie, la gestion de la demande,
l'optimisation des flux d'énergie, et d'autres sujets connexes sont abordées afin
d'apporter les connaissances nécessaires pour l'analyse approfondie qui suivra.
En ce qui concerne la simulation, le cinquième chapitre du rapport est consacré
à l'étude de l'impact de l'injection des énergies renouvelables sur le départ D19 du
réseau HTA de Lydec, en se basant sur des simulations réalisées à l'aide des
logiciels PowerFactory et ETAP pour évaluer les conséquences de l'intégration des
énergies renouvelables sur les paramètres clés tels que la stabilité, la tension et la
protection du réseau.
Enfin à travers le dernier chapitre, nous explorons l'utilisation de la machine
Learning pour analyser et prédire la consommation d’énergie électrique et l'injection
d'énergies solaires, afin d’éclaircir les futures situations en matière d'efficacité
énergétique et d'utilisation des énergies renouvelables, en optimisant notre
consommation d'énergie et en contribuant ainsi au développement durable du
système énergétique.

Ainsi, la structure du rapport permet d'aborder de manière progressive et


approfondie les différents aspects de l'impact des énergies renouvelables sur le
réseau HTA de Lydec, en passant en revue l'organisme d'accueil, la description du
réseau, les lois en vigueur, les bases théoriques nécessaires, l'analyse pratique à
travers les simulations et enfin les prédictions des consommations d’énergie
électrique et l'injection d'énergie solaire.

2
Contexte et objectif :
Le Maroc a enregistré une croissance continue de la demande en énergie de
toute sorte qui s’inscrit dans le développement de l’économie national. Une
croissance dépendant du processus d’industrialisation en progrès avancé, et à
l’augmentation du niveau de vie de la population, sachant qu’on est contrarié par la
quasi-absence de ressources énergétiques fossiles identifiées (hydrocarbures,
charbon) et à une lourde dépendance des importations qui couvraient jusqu’en 2018
plus de 90 % des besoins nationaux en énergie. [1]
A cet effet, le Maroc a mis en place une politique de transition énergétique
ambitieuse et des investissements massifs dans le domaine des énergies
renouvelables, afin d’être progressivement indépendant des importations d'énergie
étrangères et réduire considérablement les prix de l'électricité à la consommation.
A travers la nouvelle stratégie nationale de l’énergie de 2009, l’Etat marocain a
notamment fixé pour objectif de porter la part des énergies renouvelables dans la
puissance installée à 42% en 2021 et à 52% en 2030. [2]
A la fin de 2020, on a déjà réussi à atteindre une capacité installée de 40 %
d'énergies renouvelables.
D’autre part, pour réaliser les programmes de cette stratégie, et les rendre
judicieux, notre pays a mis l’accent sur le cadre législatif et réglementaire afin de
responsabiliser les différents acteurs et partenaires du secteur de l’énergie, et que
tout le monde concerné doit participer au développement du domaine des énergies
renouvelables, avec un défi de passer tous les contraintes et obstacles techniques et
financières.

A cet effet, LYDEC se prépare à tous les niveaux techniques et consultatifs


pour mieux s’intégrer et réaliser sa part du transit énergétique. A partir de de ce
contexte, découle notre étude qui se base principalement sur l'évaluation des
possibilités et les impacts techniques de l’injection des EnR sur les paramètres du
réseau, en particulier, mesurer la capacité maximale du réseau et la capacité
d’injection qui peut atteindre selon la loi n° 40-19 complétant et modifiant la loi n°
13-09 relative aux énergies renouvelables, 40% de l’énergie totale fournie par lydec.
De même, on doit évaluer la pertinence du plan de protection actuel du réseau
électrique et à déterminer s'il nécessite des ajustements suite à l'injection des
énergies renouvelables.

3
Planification à l’aide du
diagramme de GANTT (Ms
Project)
Nous avons élaboré le diagramme de Gantt pour planifier et organiser les différentes
étapes de notre projet. Il nous permet de visualiser les tâches clés, les délais
associés, ainsi que les dépendances entre les activités.

4
Chapitre I : Présentation de
l’organisme d’accueil et
description du réseau HTA

5
Introduction :

1.Présentation de Lydec

LYDEC (acronyme de Lyonnaise des eaux de Casablanca) est une filiale


marocaine du groupe Suez Environnement. Créée le 15 Avril 1997, LYDEC a été la
première expérience marocaine en matière de gestion déléguée des services de
distribution d'électricité, d'eau et d'assainissement liquide. Depuis le début, elle a
mobilisé tous ses moyens pour offrir un service de qualité aux habitants de la
région de Casablanca et de Mohammedia. Les actions et les investissements se sont
multipliés pour doter la ville d'infrastructures à la mesure de son développement,
moderniser les services à la clientèle à travers une meilleure qualité d'accueil et une
facturation modernisée et fiable. Avec la signature de l’avenant au contrat de gestion
déléguée, le 11 mai 2009, l’éclairage public est devenu le 4ème métier de LYDEC
sur tout le territoire de sa gestion à l’exception des zones alimentées par l’ONEE.
Pour l'avenir, LYDEC ouvre pour le renforcement de son engagement à
Casablanca et à Mohammedia pour faire face à l’accroissement de la demande
induit par une démographie galopante, l’ouverture des nouvelles zones à
l’urbanisation et la desserte en eau et en assainissement des quartiers défavorisés.

2.Fiche technique de l’entreprise

Tableau 1: La fiche signalétique de Lydec

Dénomination sociale LYDEC


Secteur d’activité Services aux collectivités
Date de création de LYDEC 01 août 1997
Directeur général Jean-Pascal DARRIET
Distribution d’Eau, d’électricité, d’assainissement et
Domaines d’activité
de l’éclairage public
Forme juridique SA (Société anonyme)
Effectif total 3800 (2016)
Registre de commerce Bd. 16048-20110 Casablanca
Adresse 48, rue Mohamed Diouri Casablanca
Site Web www.lydec.ma
Chiffre d’affaires 800 000 000 de Dhs
Tel 05 22 54 90 54

6
Fax 05 22 54 90 97

3.Domaine d’activités

Figure 1: Domaines d'activité

La mission de la Lydec est de garantir la continuité et la qualité des services


qui sont essentiels pour la population de Casablanca et Mohammedia : l'électricité,
l'assainissement et l'éclairage public.
 Distribution de l'électricité :
Lydec veille au bon fonctionnement du réseau électrique 24h/24 et 7j/7 afin
d'éviter toute interruption du service. L'entreprise travaille à la sécurisation du réseau
pour répondre à la demande croissante en électricité tout en maintenant la qualité du
service. Elle propose également son expertise aux grands clients pour les conseiller
en matière d'optimisation de leur consommation d'énergie.
 Distribution de l'eau potable :
Lydec gère de manière optimale les ressources en eau et assure la distribution
d'eau potable aux habitants de Casablanca. La qualité de l'eau est une
préoccupation majeure, et l'entreprise effectue régulièrement des analyses pour
s'assurer de sa conformité. Les résultats des analyses sont communiqués en toute
transparence aux clients. Le laboratoire Labelma de Lydec réalise des milliers
d'analyses chaque année, et a obtenu l'accréditation ISO/CEI 17025 pour ses
compétences en laboratoire.
 Service d'assainissement liquide :
Lydec collecte et traite les eaux usées et pluviales de Casablanca afin de
préserver l'environnement. Des opérations de maintenance régulières sont
effectuées pour prévenir les risques de débordements lors d'intempéries. Les rejets
des entreprises industrielles et la qualité des eaux de baignade sont également
rigoureusement contrôlés. Grâce au Système Anti-Pollution du littoral Est de
Casablanca, la dépollution a atteint un taux de 100% depuis 2015.
 Service d'éclairage public :
Lydec assure l'éclairage public pour garantir la sécurité et le confort des
habitants de Casablanca. En plus des actions de maintenance préventive et curative,

7
l'entreprise cherche à améliorer l'esthétique des candélabres, contribuant ainsi à la
qualité de l'environnement urbain.

4.Présentation de la direction d’exploitation d’électricité, et


éclairage public
4.1. Organigramme

Environnement du
déroulement du stage

Figure 2:Organigramme de direction d’exploitation d’électricité et éclairage public

Il s’agit de la direction qui a pour mission le suivi depuis les postes sources qui
transforment la HTB issue des lignes de transport de l’ONEE (225/60kV) en HTA
(22/20kV) jusqu’à les postes de distribution public (PDP) et les postes clients (PCL).

4.2. Service Bureau Centrale de Conduite

Le bureau central de conduite (BCC) : est le cœur du système électrique de


LYDEC. Opérationnel 24/24h et 7/7 jours.

8
Figure 3: Bureau centrale de conduite

Le BCC est composé de deux sections :


- Section répartition (où se trouvent les répartiteurs qui font les fiches de
manœuvres pour tout ce qui est travaux programmés)
- Section conduite (où se trouvent les techniciens de conduite dont parmi eux
qui sont chargés de la conduite du réseau primaire d’électricité, et d’autres chargés
de la conduite eau et assainissement.)

Le Bureau Central de Conduite permet de gérer et de contrôler à distance les


infrastructures et ouvrages du réseau de distribution en temps réel et garantit
l’alimentation en cas de panne. A travers des alertes, le système avise les
techniciens sur les lieux de l’ouvrage concerné et demande l’intervention pour
réparation.

5. Problématique et Cahier des charges :

Notre pays enregistre chaque année une croissance continue de la demande


en énergie de toute sorte, notamment celle de l’énergie électrique, sachant qu’on est
contrarié par le manque des ressources énergétiques fossiles (hydrocarbures,
charbon), dont les importations couvraient plus de 90 % des besoins nationaux en
énergie. Le Maroc a mis en place une politique de transition énergétique dans le
domaine des énergies renouvelables, afin d’être progressivement indépendant des
importations d'énergie étrangères et réduire considérablement les prix de l'électricité

9
à la consommation, et qui a pour objectif principal de porter la part des énergies
renouvelables dans la puissance électrique installée à 52% en 2030.

A cet effet, tous les opérateurs exerçant dans le domaine de l’énergie


électrique s’engagent à mettre en place des programmes techniques et financiers,
pour encourager les investisseurs et producteurs de l’énergie électrique de toute
taille à partir des sources des EnR, à construire leurs sites en la matière et se
raccorder aux réseaux électriques de transport ou distribution.

Notre PFE constitue une composante parmi d’autres de l’étude générale de


l’injection des EnR dans le réseau HTA au niveau de Lydec gestionnaire de l’énergie
électrique du grand Casablanca, et qui a pour objectif d’identifier, mesurer et évaluer
les impacts de l’injection des EnR sur le réseau en question, et proposer des
solutions pour les problèmes retenus.

Après avoir discuté le sujet proposé sur tous les niveaux, avec nos encadrants
experts relevant de LYDEC et l’EHTP, le cahier des charges adopté et validé que
nous devons réaliser se compose des éléments principaux suivants :

- Réalisation d’une étude d’impact de l’injection des EnR dans le réseau HTA
au niveau de Lydec :
- Sur le plan de transit de puissance, pour différentes injections, étudier les
flux des courants, la capacité d’accueil du réseau, et les pertes des
puissances au niveau de chaque nœud du réseau ;
- Sur le profil de tension, évaluer les variations de tension à chaque nœud
du réseau par rapport à la tension nominale dans la limite de +5% de cette
dernière ;
- Sur le plan de protection, déterminer la puissance de court-circuit, le
réglage et le type de protection afin d’éviter les déclenchements de
sécurité admissibles ;
- Réalisation de la Modélisation et la Simulations de l'injection sur le Logiciel
PowerFactory du départ D19 ;
- Construction d'un modèle basé sur Machine Learning pour définir les
prédictions des consommations et des injection d'énergies renouvelables
- Tous ces éléments prédéfinis ci-dessus doivent prendre en considération
les lois relatives aux EnR.

6. Réseau électrique :

10
Un réseau électrique est l’ensemble des appareils destinés à la production, au
transport, à la distribution et à l’utilisation (consommateurs) de l’électricité depuis la
centrale de production jusqu’aux clients soit en basse tension (BT), soit en moyenne
tension (HTA), soit en haute tension (HT).
Le réseau électrique est structuré en plusieurs niveaux de tension :
 Les réseaux de transport :

À très haute tension (HTB) transportant l’énergie électrique produite dans les
centrales de production couvrant ainsi de grands territoires et se rapprochant des
gros consommateurs. Ces réseaux sont interconnectés, donc maillés, réalisant la
mise en commun de l’ensemble des moyens de production à disposition de tous les
consommateurs.
 Les réseaux de répartition :

À haute tension (HTB) assurant l’alimentation des points de livraison à la


distribution.
 Les réseaux de distribution :

Sont les réseaux d’alimentation des consommateurs, mise à part les


importantes installations industrielles qui sont très souvent alimentés directement
par les réseaux HTB [3]

Figure 4: Différences entre production, transport, répartition et distribution d’électricité


au Maroc.

7. Topologies des réseaux de transport et de


distribution d’énergie

11
Les topologies diffèrent d’un type de réseau à un autre. Cette topologie est
dictée par : le niveau de fiabilité recherché, la flexibilité et la maintenance, ainsi que
les coûts d’investissement et d’exploitation. Les différentes topologies qu’on trouve
usuellement sont :

 Réseau maillé :

Cette topologie est presque la norme pour les réseaux de transport. Tous les
centres de production sont liés entre eux par des lignes HTB au niveau des postes
d’interconnexion, ce qui forme un maillage. Cette structure permet une meilleure
fiabilité mais nécessite une surveillance à l’échelle nationale.

 Réseau bouclé :

Cette topologie est surtout utilisée dans les réseaux de répartition et


distribution moyenne tension. Les postes de répartition haute tension ou moyenne
tension, alimentés à partir du réseau HTB sont reliés entre eux pour former des
boucles, ceci dans le but d’augmenter la disponibilité. Cependant, il faut noter que
les réseaux moyenne tension ne sont pas forcément bouclés.

 Réseau radial :

C’est une topologie simple qu’on trouve usuellement dans la distribution


moyenne tension et basse tension. Elle est composée d’une ligne alimentée par
des postes de distribution moyenne tension ou basse tension alimentés au départ
par un poste source HTB ou HTA. En moyenne tension, cette structure est souvent
alimentée des deux côtés afin d’assurer la disponibilité.

 Réseau arborescent :

Cette structure est très utilisée en milieu rural et quelque fois en milieu urbain
où la charge n’est pas très sensible aux interruptions. Elle est constituée d’un poste
de répartition qui alimente plusieurs postes de distribution (BT) grâce à des piquages
à différents niveaux des lignes alimentant les postes HTA/BT. [4]

12
Figure 5: Exemples des structures topologiques des réseaux électriques

8. Les tensions normalisées


La nouvelle norme en vigueur en France UTE C 18-510 définit les niveaux de
tension alternative comme suit : [5]
Valeurs de la tension nominale U𝐧 exprimée en volts
Domaines de tension
En courant alternatif En courant continu
HTB Un > 50 000 Un > 75 000
Haute tension
HTA 1 000 < Un ≤ 50 000 1 500 < Un ≤ 75 000
BTB 500 < Un ≤ 1 000 750 < Un ≤ 1 500
Basse tension
BTA 50 < Un ≤ 500 120 < Un ≤ 750
Très basse
TBT Un ≤ 50 Un ≤ 120
tension

13
Tableau 2: Niveaux de tensions normalisées.

Tableau 3: Usage des tensions normalisées.

Domaines Tensions utilisées Tension (standard


Usage
de tension (Casablanca) Européen)
Grand transport national
et
HTB 225 KV - 63 KV 50 KV a 400 KV
Interconnexion

Lignes interrégionales /
22 KV - 20 KV - 4,5 KV
HTA répartition régionale 1 KV a 50 KV

Répartition locale /
distribution et
BT 380 V - 220 V ≤ 1 KV
consommation.

9.Architecture du réseau HTA de LYDEC


9.1. Structure

L’architecture générale du réseau de distribution HTA est représentée, à partir


d’un point de connexion au réseau HTB, sur la figure ci-dessous :

14
Figure 6: Structure d'un réseau de distribution

Dans la partie distribution, on a une transformation de l’électricité haute


tension vendue par l’O.N. E en électricité moyenne tension au niveau d’un poste
source. Après il y a une connexion des postes répartiteurs aux différentes sorties
moyennes tensions du poste source. Ensuite, il y a une connexion des différents
postes abonnés moyenne tension et postes réseaux dans les différents secteurs de
la ville aux postes répartiteurs. Finalement, on constate une connexion des sorties
basses tension des postes réseaux aux boites de distributions réparties entre les
différents lots de maisons.

9.2. Description du poste source

Dans un réseau de distribution, le poste source HTB/HTA a un rôle important


pour la fonction de distribution d'électricité.

Un poste source est un poste de transformation d’énergie électrique HTB/HTA


et distribue l’électricité. Il transforme la tension HTB (225kV et 60kV) en tension HTA

15
ou moyenne tension (20kV et 22kV). C’est une propriété de LYDEC qui constitue la
limite avec l’ONEE, comme son nom l’indique, c’est la source d’alimentation des
postes de distribution publique et des postes clients.

LYDEC dispose de 10 postes source, La structure standard du poste source


est souvent un poste à deux lignes HTB, On a des transformateurs alimentant
chacun un jeu de barres HTA couplé entre eux, de cette façon, on peut perdre un
transformateur, ou une ligne HTB tout en maintenant la continuité de service.
Chaque départ de ce poste source contient un disjoncteur de protection entouré par
deux sectionneurs d’encadrement, un sectionneur de mise à la terre et un autre
pour le couplage de la ligne de transfert. Cette dernière sert à alimenter un
transformateur par l’un des départs dans le cas où le sien serait non disponible. Le
poste source des équipements de surveillance, de protection et de télécommande,
des équipements de comptage d’énergie, voire des systèmes automatiques de
délestage pour contribuer à la sûreté du système électrique.

Les postes sources peuvent avoir plus de deux transformateurs. Cela


dépend des charges demandées. Il y a aussi des postes sources avec des
transformateurs à double secondaire qui donnent deux tensions différentes à la
sortie.

A cause de la grande demande de l’énergie électrique, la LYDEC a procédé au


changement du réseau 5.5 kV par le réseau 20kV (plus rentable), pour le réseau
de 22kV, il existe juste à ZNATA et MOHAMADIA, la LYDEC compte aussi le
remplacer par le réseau 20kV

 Tension d’alimentation des postes sources :

Un Poste Source est un ouvrage électrique industriel essentiel dans le


système électrique, à la frontière entre le Réseau Public de Transport (RPT) et
celui du Réseau Public de Distribution (RPD). À la jonction des lignes
électriques haute tension du réseau de transport et du réseau de distribution,
le Poste Source comprend plusieurs transformateurs abaissant l'électricité de
la très haute tension HTB 225 kV, 90 kV ou 63 kV à la haute tension HTA
(appelée anciennement moyenne tension).

Tableau 4: Domaines de tension

Domaine de Tension Tension Nominale Tension Nominale

16
Uprimaire Usecondaire
HTB1 63 kV / 90 kV 20 kV
HTB2 225 kV 20 kV

On distingue trois types de technologie pour les postes :

Poste ouvert : Les équipements HTB du poste montés à l'air libre qui
joue le rôle de diélectrique. Cette technologie est principalement utilisée en
extérieur ;
Poste blindé : les équipements HTB sont installés dans des caissons
étanches utilisant le gaz SF6, comme diélectrique. L'installation peut aussi
bien être réalisée en intérieur qu'en extérieur.

 Un poste ouvert occupe une surface importante (0.5 à 2 hectares).


La technologie blindée réduit cette surface dans un rapport de 3 à 4. La
technologie blindée est plus coûteuse mais s’impose quand la surface
disponible est très réduite. [6]

Le tableau suivant renseigne sur les différents postes sources gérées par
la LYDEC.
Tableau 5: Différents postes sources gérées par la LYDEC.
Tension Puissance
Nom du Tension Nombre Nombre Schéma de
HTB installée
poste HTA (KV) de TF de rame raccordement
(KV) (MVA)
20 40 3 3 Trois jeux de
CHAVIGNE 60 barres
5,5 20 2 0

ZENATA 60 20 40 2 2 Simple jeu de barre

Double jeu de
CAMIRAN 60 20 40 3 3 barres

Double jeu de
ADE 60 20 40 4 4 barres

SIDI 70 1 Simple jeu de barre


OUTMAN 225 20 Travée de transfert
4
LIVRAISON 80 2
AIN Double jeu de
225 20 70 2 3 barre
HARROUDA
DAR 225 20 70 3 3 Double jeu de

17
BOUAZZA barre

OULAD Simple jeu de barre


225 20 70 3 6 Travée de transfert
HADDOU

Double jeu de
LAAYOUNE 225 20 80 3 5 barre

MOHAMME 22 40 2 2
60 Simple jeu de barre
DIA 20 40 2 2

10. Les principaux composants d’un poste source


Nous avons ci-dessous, sur la figure, le schéma global unifilaire d’un poste
source composé de deux transformateurs 63/20 kV.

18
Figure 7: Schéma unifilaire d’un poste source

Afin de bien comprendre le fonctionnement d’une telle infrastructure, nous


allons commenter et détailler le schéma en le découpant en plusieurs parties.
Les éléments concernés seront représentés en rouge dans les figures suivantes.

10.1. En amont de la HTA

Pour commencer, il faut bien comprendre qu’un poste source est scindé
en deux zones. Une zone est composée d’ouvrages appartenant à l’ONE et la
seconde est composée d’ouvrages appartenant à LYDEC.

19
A l’entrée du poste, nous avons les lignes HTB avec un sectionneur et un
Transformateur de Tension (TT) qui a pour rôle d’obtenir une image de la tension
d’entrée. Ce sont les seuls éléments qui appartiennent à l’ONE.

Également sur cette même figure, tous les autres éléments sont la
propriété de LYDEC. De ce fait, la première partie est constituée d’un
sectionneur et un disjoncteur HTB ainsi qu’un Transformateur Combiné de
Mesure (TCM). Celui-ci est constitué d’un TT et un Transformateur de Courant
(TC) afin d’obtenir une image de la tension et du courant.

Figure 8: Schéma unifilaire de la partie HTB d’un poste source

20
10.2. Transformateur et ses protections.

Figure 9: Schéma unifilaire de la partie transformation HTB/HTA d’un poste source


La seconde partie est représentée par la figure 9 ci-dessous qui met en
avant le transformateur et les protections associées :
Ce transformateur permet de convertir la HTB en HTA. Un système de
régulation fait varier le rapport de transformation afin de conserver une valeur de
HTA adaptée au réseau. Pour ce faire, un changeur de prises modifie le nombre
de spires au bobinage primaire du transformateur.
Le Transformateur de Courant Masse/Cuve (TC M/C) détecte les défauts
entre la cuve du transformateur et la terre du poste. Lorsqu’un courant de défaut
apparait, la protection associée s’enclenche.
Des parafoudres HTB préviennent des surtensions principalement
atmosphériques.

10.3. Tableau HTA


La dernière partie est constituée des tableaux HTA que l’on peut voir
sur la figure 12 ci- dessous :

21
Figure 10: Schéma unifilaire de deux tableaux HTA d’un poste source

Le rôle du tableau HTA ou rame HTA est de distribuer les 20 kV issus du


transformateur HTB/HTA vers le réseau LYDEC.
Une rame HTA est divisée en deux demi-rames. Celles-ci sont composées
de disjoncteurs HTA ayant des rôles différents :
 La cellule arrivée HTA : elle raccorde le transformateur sur sa demi-rame.
 Les cellules départs HTA : elles sont raccordées sur le jeu de barres et
alimentent chacune une partie du réseau 20 kV environnant du poste source
(villages, quartiers, usines…). Elles servent également à raccorder certains
producteurs notamment ceux issus des énergies renouvelables.
 Les cellules couplage et pont de barres : ces cellules permettent le
couplage des deux demi-rames. On l’utilise principalement lors des
consignations ou lors d’un défaut sur un transformateur. En fonctionnement
normal, le couplage est en position ouvert.
 La cellule shunt : cette cellule supprime les défauts fugitifs entre une phase
et la terre en court-circuitant la phase en question durant un court instant. Elle
est exclusivement réservée aux réseaux aériens.
 La cellule condensateur : elle raccorde les batteries de condensateurs sur le
réseau 20 kV dans le but de compenser la puissance réactive consommée sur
celui-ci. Les condensateurs sont installés seulement s’ils sont nécessaires.

11. Poste de distribution public


Le réseau LYDEC contient 3800 postes distribution publique qui s’étalent sur le
grand Casablanca et El Mohammedia. Le poste de de distribution publique sert à
changer le niveau de tension en fonction du besoin de l’utilisateur.
Les postes de transformation HTA/BT comportent essentiellement le matériel
suivant :

22
 Transformateur HTA/BT.
 Deux cellules HTA pour le passage en boucle.
 Cellule HTA pour la protection du transformateur côté HTA.
 Câbles, fusibles.
 Détecteurs de défauts.
 Protection du transformateur côté BT.
 Un automate TALUS en cas de postes télécommandés.
 Comptage d’énergie.
 Compensation de l’énergie réactive.

La figure 11 montre la structure des postes de transformation HTA/BT :

Figure 11: Schéma d'un Poste distribution public

Le poste de transformation comprend une cellule arrivée de la moyenne


tension provenant d’un poste source, cellule départ vers un autre poste, ce qu’on
appelle le passage en boucle, une autre cellule sert comme protection du
transformateur local qui alimente soit le client HTA lui- même vers son usine soit les
clients BT.

12. Poste client


Le réseau LYDEC contient plus de 1800 postes client. Un poste client a la
même structure qu’un Poste de distribution publique mais il alimente un seul
utilisateur (usine, entreprise, commerce…), achetant l’énergie directement au niveau
de la tension HTA à LYDEC, et il comporte des capacités de compensation et un
tableau de compensation et un tableau de comptage.

23
Figure 12: Schéma d'un Poste client

Comptage de l’énergie électrique aux postes clients :


Suivant la puissance installée chez les clients HTA, on trouve généralement
deux types de comptages :
 Comptage côté basse tension (BT).
 Comptage côté haute tension (HTA).

13. Poste répartiteur


Ce sont des postes de répartition composés de plusieurs cellules HTA de type
ouvert contenants des disjoncteurs de protection. Ils sont alimentés par des départs
issus des postes sources appelés FEEDERS, ce sont des câbles spécialement
conçus pour ce genre d’application.

Figure 13: Schéma du poste répartiteur.

L’intérêt de ce poste consiste à :

 Diminuer les chutes de tension.


 Réduire l’encombrement au niveau des postes sources.

14. Les lignes et les câbles HTA


Les conducteurs permettent de conduire l’électricité d’un point à un autre
(vecteur ou support de l’électricité). Ils représentent les éléments actifs des liaisons
électriques. Les conducteurs doivent être très peu résistifs pour limiter les pertes par
effets joule et les chutes de tension mais aussi être correctement isolés avec une
matière isolante pour éviter les contacts directs ou bien les contacts entre
conducteurs voisins (court-circuit), avec la terre et les masses.

24
14.1. Model en monophasé d’une ligne électrique
Une ligne électrique est constituée par un faisceau de conducteurs cylindriques
aériens ou souterrains parallèles entre eux et au sol. La figure.11 représente le
schéma monophasé en Pi une liaison électrique.
Chaque conducteur est caractérisé par :

 Sa résistance linéique ‘R’ en Ω/m.


 Son inductance linéique ‘L’en H/m.
 Sa capacité linéique ‘C’en F/m.

Figure 14: Model en π d’une ligne électrique HTA.

14.2. Caractéristique des câbles utilisés par Lydec


Le réseau de Lydec est constitué principalement des câbles souterrains et
quelques lignes aériennes. Les câbles sont de sections 240 mm2 et 95 mm2 en
Aluminium. Le tableau 4 représente les caractéristiques de chaque type de câble.

Tableau 6: Caractéristique du câble utilisé.

Intensité Intensité Résistance Réactance Capacité


Section Nature de
maximale maximale linéique linéique linéique
(mm2) l’âme
théorique LYDEC (Ω/km) (Ω/km) (μF/km)
ALU
95 235 A 180 A 0.41 0.12 0.2
UNIP
240 ALU TRIP 380 A 350 A 0.161 0.1 0.32

On distingue deux termes :

Le câble unipolaire : C’est un câble qui possède qu'un seul Conducteur isolé
qui comporte, en plus, une ou plusieurs gaines de protection.

25
Figure 15: câble unipolaire
15. Description du poste source Oulad Haddou :

15.1. Identification du poste

Le poste source 225/20 kV OULAD HADDOU, est un poste AIS ouvert construit
en 1975. Il est implanté sur une superficie de 3 ha dans la commune d’Ain Chock au
sud-ouest de la ville de Casablanca. Il alimente des zones importantes
résidentielles, industrielles, commerciales, administratives et des hôpitaux.
L’énergie annuelle moyenne distribuée par ce poste stratégique est de l’ordre
de 630 GWhs représentant 17,6% de la consommation globale des 10 postes
sources gérés par LYDEC. Le poste source transforme l’énergie électrique reçue
sous l’HTB 225 000 V du fournisseur d’électricité ONEE en une tension de
distribution HTA, dite « moyenne tension » de 20 000 V via 3 transformateurs d’une
puissance de 70 MVA chacun.

Figure 16: Schéma synoptique du poste source Oulad Haddou

26
Le poste 225/20 KV d’OULAD HADDOU est desservi principalement par trois
lignes 225 KV issues des postes 400/225 kV de MEDIOUNA et 225 KV de DAR
BOUAZZA et SIDI MESSOUD d’une puissance unitaire transitée de 350 MVA.
La sécurité N-1 lignes 225 kV est assurée pour ce poste par les deux lignes
issues respectivement des postes de SIDI MESSOUD et DAR BOUAZZA pour une
puissance mise à disposition de 192 MVA par l’ONEE et une puissance appelée de
138 MVA.

15.3. Sécurité d’alimentation côté jeu de barres HTB

La structure d’un jeu de barres principal et d’un autre de transfert assure une
souplesse d’exploitation des trois travées départs. Le jeu de barres principal est
dimensionné pour une puissance de l’ordre de 1500 MVA largement supérieure à la
puissance mise à disposition de 192 MVA. Celle de transfert répond sans crainte à la
puissance transitée par le départ 225 KV transféré.

15.4. Sécurité d’alimentation côté transformateurs de


puissance

La sécurité N-1 entre les transformateurs de puissance 225/20 KV est assurée


à la limite :

 Puissance installée : 210 MVA (3 x 70 MVA) ;


 Puissance mise à disposition : 192 MVA
 Puissance garantie : 140 MVA (2x70 MVA);
 Puissance maximale appelée : 138 MVA.

27
15.5. Secours mutuels à partir du réseau HTA

La structure des six rames 20 kV, subdivisées chacune en deux demi-rames


couplées sur trois transformateurs différents, assure une sécurité d’alimentation du
réseau 20 kV à partir du poste OULAD HADDOU. [7]

Figure 17: Vue générale du poste 225KV OULAD Figure 18: Vue générale des transformateurs de
HADDOU puissance

Figure 20: Salle de quart du poste source Oulad Figure 19: Salle des tableaux de
Haddou distribution 20 KV

Conclusion :

Ce chapitre nous a permis de fournir une compréhension approfondie du


fonctionnement et de la structure du réseau électrique, en mettant en évidence
l'architecture spécifique du réseau HTA de LYDEC et en détaillant le poste source
d'Oulad Haddou.

28
Chapitre III : Cadre législatif et
réglementaire organisant
l’injection et l’exploitation des
énergies renouvelables

29
Figure 21: Image des équipements de production de l’énergie électrique à partir des
énergies renouvelables

Ce chapitre consiste à présenter les lois et les textes réglementaires au Maroc


qui organisent les producteurs de l’énergie électrique à partir des sources des
énergies renouvelables, de la phase de l’autorisation de construction du site jusqu’au
raccordement au réseau électrique de transport ou de distribution publique puis
tarification des ventes au distributeur concerné; ensuite un rappel sur les différents
types des énergies renouvelables précisés par les lois en vigueur , puis une
synthèse des éléments et des chiffres clés de la stratégie nationale marocaine de
l’énergie , y compris les énergies renouvelables ; enfin, quelques propositions dans
le système de la gestion des producteurs des énergies d’origine renouvelable, en
comparaison avec celui des pays de l’Union Européen.

Introduction :

Vu la croissance continue de la demande en énergie de toute sorte, une


croissance dépend de tous les secteurs économiques en progrès avancé, et vu la
quasi-absence de ressources énergétiques fossiles identifiées (hydrocarbures,
charbon) et à une lourde dépendance des importations qui couvraient jusqu’en 2018
plus de 90 % des besoins nationaux en énergie [1], l’Etat marocain a mis en place
une politique de transition énergétique ambitieuse et des investissements massifs
dans le domaine des énergies renouvelables, afin d’être progressivement
indépendant des importations d'énergie étrangères et réduire considérablement les
prix de l'électricité à la consommation.

Pour consolider cette stratégie, l’Etat marocain a mis en place un ensemble


des lois et textes réglementaires pour gérer tout le système de l’énergie et
responsabiliser les personnes et les organismes concernés, afin de respecter les
engagements des programmes conclus au niveau national qu’au niveau étranger,

30
notamment les conventions de coopération multilatérales en matière de
développement du domaine des énergies renouvelables.

Pour évaluer cette stratégie, en 2019, seulement 4% de l'électricité produite


provenait de centrales solaires (1581 GWhs), 12% de centrales éoliennes (4587
GWhs) et 4% de centrales hydroélectriques (1654 GWhs), soit un total de 20% de
l'électricité produite à partir des sources renouvelables comme le montre la figure
25. En comparaison, l'Allemagne a produit un total de 47500 GWhs d'électricité
solaire en 2019 ;malgré le potentiel dont dispose le Maroc est énorme : disposant de
plus de 3000 heures de soleil par an et d’un gisement éolien offshore et onshore
important avec des régions dépassant 10 mètres par seconde (10 m/s) de vitesse
annuelle moyenne du vent. Donc, le potentiel existant en matière d'énergies
renouvelables n'est pas entièrement exploité. [2]

Figure 22: Energies produites en 2021 en pourcentage

1.Stratégie nationale des énergies renouvelables

Le Maroc s’est fixé des objectifs ambitieux dans le domaine des énergies
renouvelables. À l’horizon 2030, la part des énergies renouvelables dans la
production d’électricité devrait atteindre 52 % de la capacité installée. Ainsi, le Maroc
pourrait réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre, et diminuer
la facture de l’énergie électrique produite à partir des énergies fossiles
(hydrocarbures, charbon) [8].

31
Pour atteindre ces objectifs, l’Etat marocain a mis en place en 2009 une
stratégie énergétique nationale qui se développe annuellement et qui vise à :
- Mettre en œuvre les technologies et les options disponibles pour développer
toutes les ressources énergétiques ;
- Faire de l’exploitation de tout le potentiel d’efficacité énergétique une priorité
majeure ;
- Mobiliser, d’ici 2030, les 26 000 milliards de dollars US nécessaires aux
investissements en infrastructures énergétiques, dont 50% dans l’électricité ;
- Promouvoir une intégration plus profonde des marchés régionaux et
internationaux et d’accélérer le transfert réel des technologies les mieux adaptées
aux pays en développement ;
- Préserver l’environnement par le déploiement des énergies et des
technologies propres. [9]
Le pays a lancé des programmes de grande envergure pour développer les
énergies solaire, éolienne et hydraulique en mobilisant aussi bien les fournisseurs
d’électricité publics que le secteur privé.
Ces objectifs tiennent compte du potentiel remarquable du Maroc en termes de
sources renouvelables, correspondant à un potentiel solaire journalier de 6,5 kWh
par m², en plus d’un potentiel éolien dépassant les 25.000 MW en onshore et les
250.000 MW en offshore.
En termes d’efficacité énergétique, l’objectif initial est de 15 % d'économies
d'énergie à l’horizon 2030, qui a été revu à la hausse sur la base de la nouvelle
stratégie d’efficacité Énergétique, et est aujourd’hui fixé à 20 % à l’horizon 2030. [8]

2.Cadre législatif et réglementaire organisant l’injection et


l’exploitation des énergies renouvelables
Depuis le lancement de stratégie énergétique nationale en 2009, le Maroc a
mis en place un cadre réglementaire en évolution continue, basé principalement sur
deux lois cadres.
2.1. La Loi n°13-09 relative aux énergies renouvelables s’inscrit dans le
cadre de la production d’électricité d’origine renouvelable.
Cette loi concerne la production d’électricité d’origine renouvelable. Elle
instaure un cadre juridique offrant des perspectives de réalisation et d’exploitation
d’installations de production d’énergie électrique à partir de sources d’énergies
renouvelables, par des personnes physiques ou morales, publiques ou privées. Elle
précise en particulier les principes généraux qu’elles doivent suivre, le régime
juridique applicable y compris pour la commercialisation et l’exportation. [10]
Cette loi introduit 4 innovations majeures :
1. L’ouverture à la concurrence de la production d’origine d’électricité
renouvelable
2. L’accès au réseau électrique national HTA et HTB pour tout producteur
d’électricité d’origine renouvelable.

32
3. La possibilité d’exporter de l’électricité d’origine renouvelable par l’utilisation
du réseau national et des interconnexions.
4. La possibilité pour un développeur de construire une ligne de transport
directe en cas d’insuffisance de capacité de réseau électrique national de transport et
des interconnexions. [11]

2.2. La loi n°58-15 modifiant et complétant La loi 13-09 relative aux


énergies renouvelables en décembre 2015

Cette loi apporte les innovations suivantes :


• L’augmentation du seuil de puissance installée pour les projets de production
d’énergie électrique de source hydraulique, passé de 12 mW à 30 mW.
• L’ouverture de l’accès au réseau de distribution de la BT fera son entrée dans
la loi 13-09, (article 5), cantonnée jusque-là à la HTB et HTA. L’accès au réseau
électrique de BT sera subordonné « à des conditions et modalités fixées par voie
réglementaire ».
• La possibilité de vente à l’ONEE de l’excédent d’énergie produit de sources
renouvelables par les installations connectées au réseau national de haute tension
(HT) et très haute tension (HTB), dans la limite de 20% de son excédant.

2.3. Loi n° 40-19 complétant et modifiant la loi n° 13-09 relative aux


énergies renouvelables

Cette loi étend les possibilités de commercialisation d'énergie électrique auprès


des gestionnaires des réseaux de distribution en autorisant l'exploitant raccordé au
réseau électrique national de moyenne tension à fournir de l'électricité à :
- un consommateur ou un groupement de consommateurs raccordés au
réseau électrique national de moyenne tension ;
- (ou) à un gestionnaire du réseau de distribution d'électricité,
- (ou) aux deux à la fois.
S'il s'agit d'une installation de production d'énergie électrique raccordée au
réseau de moyenne tension, haute tension ou très haute tension, l'exploitant peut en
outre commercialiser l'énergie produite auprès des gestionnaires des réseaux de
distribution qui pourront acquérir jusqu'à 40% de l'énergie totale fournie pour
alimenter les clients situés dans leurs zones de compétence.

2.4. LOI N° 82.21 relative à l’autoproduction d’énergie électrique à partir


de sources d’énergies renouvelables

Pour compléter le cadre réglementaire, la loi N° 82.21 s’ajoute pour permettre


à chacun, surtout les entreprises, de produire leur propre électricité et même de la
vendre au gestionnaire du réseau électrique en cas de surplus.

33
D’autre part, cette loi vise à réglementer l'autoproduction d'énergie électrique
pour l'autoconsommation, quelle que soit la nature du réseau, le niveau de tension et
la capacité de l'installation utilisée, tout en assurant la sûreté et la sécurité du réseau
électrique national, et en veillant au respect des principes de transparence et de non-
discrimination entre l'ensemble des parties prenantes. [12]

la loi relative à l'autoproduction d'énergie électrique prévoit aussi, et pour la


première fois, le droit d'accès à des services de stockage d'énergie électrique
conforme aux normes exigées par l’administration, en plus du droit de vendre
l'excèdent aux gestionnaires des réseaux électriques, qui ne doit pas dépasser
20% de sa production électrique annuelle qui peut être révisable sur demande ;
ainsi que l'élargissement du domaine de l'accès au réseau électrique national pour
transporter l'électricité du site de production vers le site de consommation.

3.Limitations et propositions

Pour encourager les investisseurs dans la production d’énergie électrique


produite à partir des sources d’énergies renouvelables et surtout les auto-
consommateurs, il faut mettre à leur disposition :
- Les Schémas régionaux numériques en ligne, permettant de visualiser les
points géographiques de raccordement autorisés pour injecter des énergies
renouvelables ; conçus par zone et région géographique (cartographie électrique) en
précisant la capacité réservée (planifiée) et la capacité réservée disponible qui
permet au producteur de se renseigner vite et prendre décision et surtout les auto-
consommateurs (particuliers ou entreprises).
- Numérisation des procédures administratives et documents techniques qui
précisent les normes et les conditions de création des sites de production des EnR ;
- Permettre aux demandeurs producteurs de présenter par internet leurs
demandes relatives aux études techniques et financières des ouvrages de
construction des sites des EnR ;
- Modifier les lois relatives au secteur du bâtiment et travaux publics, en
prévoyant des normes et conditions dans les plans d’aménagement des villes et les
plans des lotissements et constructions, exigeant la réservation des espaces dans
lesquels on peut construire des stations solaires ou éoliennes selon les situations
climatiques ;
- Les gestionnaires de transport ou de distribution de l’énergie électrique
doivent mener des études techniques et financières pour le changement ou le
remplacement ou l’extension des équipements et matériel existants, afin de s’adapter
au mouvement la stratégie nationale des énergies renouvelables et répondre aux
futurs besoins des producteurs des EnR.

34
Conclusion

La mise en place des lois et textes qui organisent la production et l’exploitation


et l’injection de l’énergie électrique à base des énergies renouvelables dans les
réseaux électriques national ou de distribution publique donne le droit aux
producteurs de se raccorder aux réseaux en question, notamment les auto-
producteurs pour vendre leur excédent de l’énergie électrique. Toutefois, ils restent
engagés à respecter les cahiers des charges et des clauses techniques contractuels
avec les organismes de l’Etat concernés. D’autre part, l’actualisation des lois
suscitées encourage les investisseurs de s’intégrer davantage dans ce domaine. En
fait, la loi n° 40-19 complétant et modifiant la loi n° 13-09 relative aux énergies
renouvelables, autorise les exploitants raccordés au réseau de moyenne tension,
haute tension ou très haute tension, de commercialiser jusqu'à 40% de l'énergie
totale de la consommation pour alimenter les clients situés dans leurs zones de
compétence. En ce qui concerne les auto-producteurs, ils sont autorisés à vendre
aux gestionnaires de réseaux électriques, l'excèdent qui ne doit pas dépasser 20%
de leur production électrique annuelle, et qui peut être révisable sur demande.

35
CHAPITRE IV : Etude théorique
des impacts de l'injection des
énergies renouvelables sur le
réseau de distribution

Introduction
Les principaux impacts liés au raccordement de Génération d’Energie
Décentralisée ou (Générateurs d’Energie Dispersés : nommées GED), qui sont
des sources de productions intermittentes (éolien, solaire entre autres), au réseau de
distribution, sont liés aux problèmes de capacité technique d’accueil d’une part et
aux conditions réglementaires qu’on a cité dans le chapitre concernant Cadre
législatif et réglementaire organisant l’injection et l’exploitation des énergies
renouvelables, qui obligent le distributeur à accepter le raccordement d’un
producteur sur le réseau de distribution d’autre part. En effet, le réseau de
distribution n’a pas été conçu, à la base, pour accepter de la production. Cette

36
problématique peut remettre largement en cause la façon de planifier et
d’exploiter les réseaux de distribution.
Ce chapitre se divisera en deux parties. La première partie sera consacrée
à la mise en évidence des impacts liés au raccordement de GED dans le réseau
de distribution (impacts sur les grandeurs électriques et l’exploitation du réseau
de distribution), en travaillant sur la recherche des théories appliquées sur l’étude
des réseaux électrique en triphasé en moyenne tension, transportant une énergie
électrique sous une tension nominale de 20 kV à partir des postes sources de
haute tension , et ce pour alimenter des postes 20000/400 volts répartis sur toute
la ville du grand Casablanca . Dans la deuxième partie, on va quantifier certains
impacts sur les grandeurs du réseau de distribution et les charges de
consommation afin d’évaluer la stabilité du système électrique du réseau en
question et ses charges.

1.Les caractéristiques d’une ligne électrique

En général, on distingue trois types de lignes, et ce selon la longueur de la


ligne : les lignes courtes, moyennes et longues ; la modélisation de toutes ces lignes
nécessite une précision dans les calculs, et que leurs paramètres soient répartis
uniformément le long de chaque ligne.

Dans notre cas, nous avons des lignes de longueurs courtes qui peuvent être
représentées par des paramètres concentrés uniformément répartis, ainsi que la
fréquence du réseau électrique est de 50 Hz.

1.1. Modélisation des lignes électriques courtes

Une ligne électrique peut être considérée comme une succession de circuits
dont les paramètres sont uniformément répartis sur toute sa longueur. Ces circuits se
composent d’une infinité d’éléments identiques tels que, résistances et inductances
linéiques dans le sens longitudinal et des capacités linéiques dans le sens
transversal.

Une ligne électrique triphasée de longueur L alimentant une charge électrique,


se compose d’une infinité d’éléments identiques tels que, résistances et inductances
linéiques dans le sens longitudinal et des capacités linéiques dans le sens
transversal. La capacité linéique peut être ignorée sans beaucoup d'erreur si les
lignes sont de moins de 80 kilomètres de long ou si le niveau de tension ne dépasse
pas 66 kV

Le conducteur est donc caractérisé par sa résistance kilométrique R et sa


réactance kilométrique X. la figure 23 représente le système triphasé considéré ainsi
que son schéma équivalent monophasé. En effet, un système triphasé équilibré de

37
tension composée U (entre phases) est équivalent à trois systèmes indépendants
triphasés de tension V (phase - neutre).

Figure 23: Modèle d’une ligne courte par phase

Le fonctionnement de la ligne par unité de longueur est modélisé par un


tronçon de ligne où la tension 𝑉𝑆 et le courant 𝐼𝑆 d’entrée à la source sont reliés à la
tension 𝑉𝑅 et le courant 𝐼𝑅 du récepteur (la charge).

2.Impact sur la stabilité de la fréquence

Dans le cas idéal, la fréquence est constante de 50 ou 60 Hz selon le pays, et


ce pour avoir les trois tensions des phases équilibrées, alternatives et sinusoïdales.
Des variations de fréquence peuvent être provoquées par des pertes importantes de
production, ou d’un défaut dont la chute de tension résultante entraîne une réduction
de la charge.

Ces variations sont en général très faibles et doivent être maintenus dans
l’intervalle ∓ 1%, un dépassement de cet intervalle peut provoquer des problèmes de
fonctionnement de certains équipements électriques ou électroniques.

Pour le cas du GED, on peut avoir une variation de fréquence dans les cas
suivants :

● Si le producteur des EnR utilise une station solaire thermique


qui fonctionne avec des turbines alternateurs : des machines électriques tournantes
qui causent souvent des perturbations lors du démarrage ou l’arrêt. Pour éviter ce
problème, l’installation doit disposer d’un système automatique de réglage et de
protection selon le cahier des charges contractuel ;
● Si le producteur des EnR travaille avec une station solaire
solaire utilisant plusieurs onduleurs dont la stabilité n’est pas sure, il doit aussi
respecter les normes du matériel prescrites dans le cahier des charges contractuel ;
● Les énergies éoliennes ont les mêmes impacts que les autres
sources d’énergie.

38
Donc, toute variation de fréquence reflète ainsi un déséquilibre entre
production et consommation. Afin de corriger rapidement tout écart de fréquence
dans les réseaux électriques, chaque producteur des EnR met à disposition dans sa
zone une réserve de puissance active (réserve tournante) qui est rapidement
mobilisée en fonction des besoins nécessaires à l’équilibre.

2.1. Impact des harmoniques sur la forme d’onde

Tous les équipements utilisant l’énergie électrique se comportent généralement


comme des charges non linéaires, qui sont alimentés par la tension sinusoïdale du
réseau, mais le courant absorbé n’est pas sinusoïdal. Donc, il y a de perturbations au
niveau de la forme d’onde. On dit qu’il contient des harmoniques, pour les mettre en
évidence, on peut décomposer la forme d’onde du courant en série de Fourier. La
première, appelée fondamentale du courant, a la même fréquence que la tension (50
Hz) et les autres sont appelées les harmoniques et ont des fréquences multiples de
la fréquence du fondamental (s’il y a un harmonique à 100 Hz, on dit qu’il s’agit d’un
harmonique pair de rang 2, 150 Hz correspond à un harmonique impair de rang 3).
[13]

Figure 24: Distorsion du courant à un harmonique impair de rang 3.

2.2. Les limites des harmoniques

Les limites d’émission en courant sont déterminées en fonction de la puissance


active maximale de l’installation de production Pmax. A chaque harmonique de rang
n’est associé un coefficient de limitation kn. Les courants harmoniques émis par
l’installation de production et injectés sur le Réseau Public de distribution d’électricité
doivent être limités à :

k n . Pmax (1)
I harmonique de rang n=
U C√ 3
39
Où Uc, la valeur de la tension contractuelle au point de livraison, est exprimée
en V, Puissance apparente maximale installée est exprimée en W et kn est le
coefficient de limitation, en fonction du rang n de l’harmonique, est donnée dans le
tableau ci-dessous [14] :

Tableau 7: Les coefficients de limitation en fonction des rangs de l’harmonique.

Rangs Kn Rangs Kn
3 4% 2 2
5 et 7 5% 4 1
9 2% >4 0,5
11 et 13 3%
>13 2%

2.3. Solutions techniques :

Lorsque des problèmes apparaissent lors des études d’insertion de l’éolien et


du solaire dans les réseaux électriques, plusieurs solutions sont proposées.
Les principales sont :
• le renforcement des réseaux,
• l’amélioration des technologies de production d’EnR,
• la coordination avec d’autres moyens de production,
• le contrôle de charges,
• les systèmes de compensation de réactif,
• filtres anti harmoniques
• les limiteurs de courants de court-circuit,
• les protections directionnelles et les filtres.

3.Impact du GED sur les conducteurs

Le courant admissible d’un conducteur est le courant maximal en régime


permanent qui peut circuler dans ce dernier sans dépasser ses contraintes
thermiques. Au-delà de ces températures, l’isolant et/ou le conducteur se détériorent
et cela peut causer des incendies. Ainsi, il est nécessaire de dimensionner
correctement les conducteurs utilisés pour alimenter les charges afin que les
courants qui circulent respectent l’intensité admissible. En cas d’une injection forte

40
pour répondre à des besoins très importants, il faut dimensionner les câbles selon
les formules du calcul du courant maximal citées ci-dessous.
En pratique, les courants admissibles sont déterminés en fonction de la section
des conducteurs, en appliquant la formule empirique suivante : Iz=K.Sα dans laquelle
le coefficient K et l’exposant α dépendent du mode de pose, de la nature et du
nombre de conducteurs. [15]

Où :
Iz=
√ KxS
R
x ( θ max−θa ) (2)

R : Résistance du conducteur ;
K : Coefficient de dissipation (W/cm2 /°C) ;(13,4 pour l’aluminium) ;
S : Surface du fil (cm2) ;
θa :Température ambiante ;
θmax = Température maximale à l’équilibre

Dans le cas des conducteurs cylindriques (câbles) et en remplaçant de cette


formule R et S par leurs valeurs : R = ρ.l/S et α=0 ,75 , l’intensité admissible (Iz) dans
un conducteur :
- est indépendante de la longueur (La longueur interviendra pour d’autres
raisons (chutes de tension, protection contre les court-circuits et contre les
contacts indirects) ;
- n’est pas directement proportionnelle à la section ;
- Dépend des conditions de pose et de groupement ;
- Dépend de la nature des âmes conductrices, et de la nature des isolations.

4.Impact sur le plan de tension et de puissance


Le réseau de distribution de Lydec fonctionne sous une tension de 20
kV qui doit rester dans les limites de +/- 5 % de la tension nominale. L’utilisation des
conducteurs pour transporter l’énergie aux consommateurs est responsable
d’une chute de tension c'est-à-dire que la tension relevée aux nœuds
consommateurs est plus faible que la tension relevée au niveau du poste
source. Plus les conducteurs utilisés sont longs ou impédants, plus il y aura de chute
de tension. Cette situation s’aggrave lorsqu’on injecte dans un nœud donné une
énergie décentralisée insuffisante, mais juste limite. [16]

4.1. Chute de tension

La chute de tension dépend directement des puissances actives et réactives


injectées mais également du type et de la longueur des conducteurs utilisés. Ainsi la

41
connexion de GED sur le réseau peut faire varier le plan de tension. La tension peut
alors dépasser les limites admissibles même avec le fonctionnement des régleurs en
charge si la puissance de GED est très importante.

On rappelle que la chute de tension en régime triphasé s’exprime par la


formule suivante [17]:

(3)
∆ U =√ 3. R . L. I . cosφ +√ 3. X . L . I . sinφ

Avec :
∆U : La chute de tension.
U : La tension la plus proche de la charge
P : Puissance active de la charge triphasée (MW)
Q : Puissance réactive de la charge triphasée (Mvar)
L : longueur
𝑋 : Réactance linéique (Ω /km)
R : Résistance linéique (Ω /km)

Pour la Chute de tension en pourcentage est exprimée comme suit :

∆ U (R . L. P+ X . L .Q) (4)
=
U U²

4.2. Impact sur les transits de puissances

Dans chaque tronçon de la ligne de distribution entre deux nœuds successifs,


traversé par un courant I, les puissances consommées sont les suivantes :

La puissance apparente S consommée par la charge ;


La puissance active P consommée par la charge ;
La puissance réactive Q consommée par la charge ;
La puissance active PR consommée par le tronçon entre les deux nœuds ;
La puissance réactive QX consommée par le tronçon entre les deux nœuds ;
La puissance capacitive produite (effet inductif) est négligeable du fait qu’il
s’agit d’une courte ligne de distribution dont la distance est inférieure à 80
kilomètres.

4.2.1. Equations des puissances à l’entrée de la ligne

Les formules correspondant à la puissance apparente(𝑆1), à la puissance

42
active (𝑃1) et à la puissance réactive (𝑄1), à la source de la ligne peuvent être
représentées géométriquement par le triangle des puissances à la figure 25.

Figure 25: diagramme vectoriel des tensions et le triangle des puissances

La puissance active : P 1=√ 3 .U 1 . I 1 .cos φ 1( 5 )

La puissance réactive : Q 1=√ 3.U 1 . I 1. sin φ 1 (6)


La puissance apparente : s 1=P 1+ jQ 1 et S 1=√ 3 . U 1. I 1 ( 7 )

4.2.2. Equations de puissances aux bornes de la charge

Aux bornes de la charge, les puissances absorbées et le courant I2 y entrant


sont exprimés par les formules suivantes :

La puissance active : P 2=√ 3.U 2 . I 2 .cos φ 2 ( 8 )

La puissance réactive : Q 2=√ 3.U 2 . I 2 .sin φ 2 ( 9 )

La puissance apparente : s̅ 2=P 2+ jQ 2 et S 2=√ 3. U 2 . I 2 ( 10 )

4.2.3. Les puissances dans la ligne

Les pertes de puissance active : P r=3 R LI ² ( 11 )

Puissance réactive

43
consommée par la ligne : Qx=3 Lω I ²=3 XI ² ( 12 )

4.2.4. Transit de puissance

L’introduction de GED sur le réseau de distribution modifie le transit de


puissance dans le réseau. La Figure 26 montre les transits de puissance obtenus sur
ce réseau sans GED. Les flux de puissance sont unidirectionnels et proviennent du
réseau amont.

On peut constater aussi que l’injection de GED dans le réseau de distribution


modifie l’impédance globale du réseau et donc les courants de court-circuit et la
puissance de court-circuit. Ainsi il est possible que le courant de court-circuit soit
modifié et puisse provoquer le dysfonctionnement du matériel de protection.

On connecte une GED au nœud 5 de puissance 5 MW comme indiquée sur la


Figure 27, qui va non seulement alimente la charge connectée au même nœud mais,
en plus, elle va exporter de la puissance vers les autres charges. Les flux de
puissance deviennent alors bidirectionnels. La puissance provenant du réseau de
répartition est alors de 5,123 MW. Dans ce cas, une GED connectée au nœud 5,
réduit les pertes sur le réseau. En cas de forte injection de GED, l’excèdent de
puissance sera acheminé vers les autres départs du réseau global.

Pour le départ D19, le sens de transit de puissances est indiqué sur la figure
28.

Figure 26: Transit des puissances dans le réseau sans GED

44
Figure 27: Transit de puissance dans le réseau avec une GED connectée au nœud 5

Figure 28:Cas réel du D19 qui indique les sens de transit de puissance dans le réseau
de distribution avant et après l'insertion des GED

5.Analyse de l'impact sur le plan de protection

La contribution d’une production raccordée en HTA, aux courants de défaut


polyphasé peut modifier sensiblement la répartition et la valeur des courants
mesurés par les protections du réseau et donc affecter leur fonctionnement et leur
sélectivité. Tout projet de raccordement d’une production de forte puissance au
réseau HTA comprend la vérification du plan de protection du réseau. Cette
vérification peut conduire à modifier la solution de raccordement, pour conserver la
sélectivité des protections de phase du départ HTA, ou à installer, en complément de
la protection à maximum de courant de phase, une protection directionnelle à
maximum de courant de phase.
Méthode de calcul du courant de court-circuit
On verra la méthode de calcul des courants de court-circuit pour les cas
suivants :
- court-circuit triphasé symétrique ;

45
- court-circuit phase-terre ;
- court-circuit phase-phase ;
- court-circuit biphasé-terre ;

Court-circuit triphasé symétrique :


Ce défaut correspond à celui illustré dans la figure 29.
En général, il provoque les courants de court-circuit les plus élevés. Il doit donc
être calculé pour choisir l'équipement approprié (courant maximal et contraintes
électrodynamiques à supporter).
Le calcul du courant de court-circuit triphasé est simple en raison de la nature
symétrique du court-circuit. Le courant de court-circuit a la même valeur dans
chaque phase. Un calcul peut donc être réalisé en utilisant un schéma équivalent
monophasé du réseau en amont du court-circuit, comme cela peut être fait dans des
conditions de fonctionnement normales.
Où :
Un : tension phase-phase
Zcc : impédance équivalente à toutes les impédances à travers lesquelles le
courant de défaut circule, depuis la source jusqu'au défaut présumé. [19]

Un
Isc 3= ( 13 )
√ 3 Zsc

Avec : Zsc=√ ¿ ¿ ¿ ( 14 )

Figure 29: Schéma équivalent monophasé du réseau en amont du court-circuit

46
6.Applications sur le réseau du départ 19 du poste Oulad
Haddou

Le réseau du départ 19 de Lydec est constitué de 65 postes. Pour mener des


calculs théoriques significatifs, on a éliminé les postes qui sont non chargés (postes
libres), ou qui consomment une très faible énergie presque nulle, on retient donc 39
postes en dispatching sur D19 (Figure 30).

Le nouveau schéma du réseau D19 est représenté sur la figure 31.

Figure 30: réseau du départ D19

6.1. Calcul des puissances en amont de chaque nœud

Pour le calcul des puissances, du courant et les tensions en un nœud i auquel


raccordé une charge (Poste n° i) sur le D19, nous allons utiliser les formules
suivantes [46] et celles indiquée ci-dessus :
i−1 i i−1 i
ST = [ P0−( ∑ P j + ∑ PRj )]2 + [Q0 - (∑ Q j+ ∑ Q Xj)]2
2
i
j=1 j=1 j=1 j=1

( 15 )

i−1
I Ti =I 0 −∑ I j
j=1

( 16 )
Avec :

47
P0 : puissance active de GED injectée
Q0 : puissance réactive de GED injectée
STi : puissance apparente totale consommée en amont du nœud i
Si : puissance apparente consommée par le poste raccordé au nœud i
Pi : puissance active consommée par le poste raccordé au nœud i
PRi : puissance active consommée par les câbles entre les nœuds i-1 et i
Qi : puissance réactive consommée par le poste raccordé au nœud i
QXi : puissance réactive consommée par les câbles entre les nœuds i-1 et i

On fait l’injection de 6,7 MVA stable au début du départ D19 du poste OULAD
HADDOU et on obtient les résultats théoriques indiqués en annexes 1 et 2.

 Le tableau 9 suivant présente un extrait des résultats des grandeurs


électriques en amont de chaque nœud des 5 postes :

Tableau 8: Grandeurs électriques en amont de chaque nœud

Pi (W) Qi (Var) Si (VA) Courant Courant


S total au
Puissance Puissance Puissance du total au
Poste nœud i
active du réactive réactive poste i nœud i
(VA)
poste i du poste i du poste i (A) (A)
AL KASBAH 165463,5 71975,2 180440 4,96 184,21 6687119,12
SIDI ABDERRAHMANE
111172,5 49019,6 121500 3,35 179,25 6503293,86
14
OULAD TALEB 2 161742,4 69873,5 176190 4,86 175,90 6379606,94
MANDARONA 4 217389,6 89965,2 235270 6,49 171,04 6200610,88
MANDARONA 2 244004,9 98723,7 263220 7,26 164,55 5962703,69

 Les résultats des pertes dans les lignes, pertes de puissance, chute de
tension et les courants harmoniques limites par nœud sont présentés en
annexe 2, dont le tableau 7 indique uniquement les valeurs des 5 postes :

Tableau 9: Résultats des pertes et de chute de tension et les courants harmoniques limites par
nœud

Chute Pertes Courant


% Pertes Courant
de dans les Harmonique
Poste Puissances Harmonique Limite
tension lignes en Limite en i
en nœud i en i rang 5 et 7 (A)
en % nœud i (W) rang 3 (A)

AL KASBAH 0,1923 18165,7 0,177 7,37 9,21


SIDI ABDERRAHMANE
0,2495 4920,1 0,232 7,17 8,96
14
OULAD TALEB 2 0,2837 3158,7 0,268 7,04 8,79
MANDARONA 4 0,3288 4133,9 0,320 6,84 8,55

48
MANDARONA 2 0,3728 4213,8 0,379 6,58 8,23

6.2. Analyse des principaux résultats

En s’éloignant de de la source d’injection, la chute augmente légèrement mais


elle ne dépasse pas la limite qui est de l’ordre de 5% comme le montre la figure 32.

% de Chute de tension au noeud i


1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
H 2 2 8 9 1 1 3 03 5 ES A 1 DIA H 4 AN A 2 N 4 N 2 UI 1 EIR
S BA LEB NA NA NA IYA NIK IDA CK OCK LAC N HI FAT HM IDA MA MA AO H
K A T A
A
O O
R AR AR O AR
L A
JAD CH
C H G OU AC OT L H H H E LK
M A E R A T T C
AL LAD ND ND ND L O E EL R N AIN RIN
M Y O O D
A A A A KAN IAR S HA AR BLE
OU M M M A D B D
SA DD AN HAM
N SA
AS A L
A

Figure 31: % de Chute de tension au nœud i

Les pertes dans les lignes sont les puissances consommées par les câbles
dont la valeur totale reste relativement faible par rapport aux puissances utiles
comme le montre la figure 33.

Pertes dans les lignes en amont du noeud i (W)


20000.0
18000.0
16000.0
14000.0
12000.0
10000.0
8000.0
6000.0
4000.0
2000.0
0.0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Figure 32: Pertes dans les lignes en amont du nœud i (W)

49
En s’éloignant de la source d’injection, le pourcentage des pertes de la
puissance active augmente pour atteindre une valeur de 7,59% à la fin du départ
comme indiqué en Figure 34.

% Pertes Puissance en amont du nœud i


8
7
6
5
4
3
2
1
0
H 2 2 8 9 1 1 3 03 5 ES A 1 DIA H 4 AN A 2 N 4 N 2 UI 1 EIR
S BA LEB NA NA NA IYA NIK IDA CK OCK LAC N HI FAT HM IDA MA MA AO H
K A TA AR O
A R O
A R O AR
L A AD CH
J C H G OU AC OT L H H H E LK
AL LAD ND ND ND L OM E A EL R N AIN INE M R A OT OT C D
U A A A A AN R S R H AY AR BLE
O M M M K IA A D AB D
N
SA DD AN HAM S
AS A L
A

Figure 33: % Pertes Puissance en amont du nœud i

7.Impact de l’intermittence de l’énergie solaire sur le


réseau MT

 Contraintes d’injection des EnR techniques et économiques :

Le réseau actuel fonctionne en moyenne tension avec 20 KV, et assure une


alimentation continue 24 heures sur 24 heures, les EnR sont très intermittentes
puisqu’elles dépendent directement de l’incidence des rayons solaires. Nous allons
examiner les sources d’énergie solaire selon la technologie utilisée et les conditions
de réalisation :
Tableau 10: Données des différentes technologies solaires

Puissance
nette Espace de Continuité et Exploitant et
Technologie
Estimée terrain stockage Investissement
en MW
26041 6H/24 ;
6 heures par jour
Solaire panneaux Production très
10 – Puissance max,
photovoltaïque HTA de 480 w intermittente ;
Stockage couteux
78125 m2 Projet déficitaire
Solaire thermique 40 MW 100 ha Entre 20 et 24 Projet relevant de
(miroirs ; turbines à minimale heures (y compris l’Etat
vapeur ; stockage

50
alternateurs) HTB ;
thermique
HTA
20 KW ≤ 46
Solaire Les auto
puissance panneaux 130 m2 minimale
photovoltaïque BT consommateurs
installée de 480 W

L’analyse de ce tableau, montre que la possibilité d’Injection des EnR dans le


réseau de MT installé dans les villes selon les cas est comme suit :

- Solaire photovoltaïque MT : est déconseillé car il est non retable ;


- Solaire thermique : possible selon la disponibilité du terrain, mais l’investisseur
est toujours l’Etat qui préfère les terrains en zone rurale loin des villes, et le
raccordement du site au réseau disponible : l’ONE ;
- La seule possibilité d’injection des EnR dans le réseau de distribution dans les
villes est celle des auto consommateurs à basse tension du Solaire
photovoltaïque, qu’on trouve beaucoup plus développés dans les villes
européennes.

On propose donc qu’on doit mener des études techniques et financières


d’injection des EnR dans le réseau de distribution de la basse tension.

Conclusion
Les études théoriques appliquées sur les grandeurs électriques, ont montré
qu’une pénétration de la production décentralisée est égale ou équilibrée avec la
consommation réelle, impacte légèrement (sans aucun danger) l’exploitation des
réseaux de distribution. Mais si on augmente progressivement la puissance injectée,
on constate des variations des valeurs des grandeurs électriques. En particulier, le
plan de tension est modifié par l’injection d’une forte GED aux différents nœuds du
réseau, au point que la tension risque de dépasser la limite supérieure dans certains
nœuds du réseau, alors qu'elle est maintenue à une valeur normale au poste source
de départ. D’autre part, le transit des puissances des EnR devient multidirectionnel
dans les autres départs bouclés entre eux, qui absorbent heureusement les
excédents des puissances et des courant. De plus le plan de protection risque
également d'être affecté par un fort taux de pénétration des GED, du fait de la
puissance de court-circuit qu'elles apportent en aval des protections, et de l'inversion
possible des flux de puissance active dans certaines lignes, ainsi que de la
diminution du temps d'élimination critique de défauts. Des réglages au niveau des
disjoncteurs et relais sont obligatoires selon la puissance injectée des EnR.

51
Chapitre V : Modélisation et
simulation sur Powerfactory du
départ D19 du réseau HTA de
Lydec

52
Introduction

Le chapitre 5 de notre étude se concentre sur l'analyse de l'impact de l'injection


des énergies renouvelables sur le départ D19 du réseau HTA de Lydec. Dans cette
étude, nous utilisons des outils de modélisation et de simulation avancés tels que
POWERFACTORY et ETAP Software pour évaluer les effets de cette injection sur
différents paramètres du réseau.

Dans la première partie de ce chapitre, nous introduisons POWERFACTORY,


un logiciel puissant utilisé pour la modélisation et la simulation des systèmes
électriques. Nous décrivons également la modélisation réalisée pour représenter le
réseau HTA de Lydec ainsi que les éléments de production d'énergie renouvelable.
Cela nous permet d'évaluer l'intégration des sources d'énergie renouvelable dans le
départ D19 et d'analyser l'impact de cette injection sur des paramètres clés tels que
la tension, le courant, la charge, la puissance active et réactive, les pertes et le taux
de distorsion harmonique.

Dans la deuxième partie de ce chapitre, nous nous tournons vers l'utilisation du


logiciel ETAP Software. Nous présentons ETAP Software et expliquons comment
nous avons réalisé la simulation et la modélisation complète du départ D19 et de ses
départs voisins, y compris le transformateur T2. Nous étudions ensuite la
coordination des protections en analysant les caractéristiques des dispositifs tels que
les relais, les transformateurs de courant et les disjoncteurs. Nous effectuons des
simulations de coordination de protection dans des scénarios normaux de
fonctionnement et d'injection d'énergies renouvelables, et présentons les résultats
obtenus.

Enfin, nous proposons des améliorations potentielles pour renforcer la


protection du départ D19 après l'injection d'énergies renouvelables. Ces propositions
sont basées sur les résultats de nos simulations et visent à assurer la sécurité, la

53
stabilité et la fiabilité du réseau HTA de Lydec face aux nouveaux défis liés à
l'intégration des énergies renouvelables.

1.Modélisation et simulation sur POWERFACTORY

1.1. Présentation de POWERFACTORY

PowerFactory est un logiciel de simulation et de modélisation utilisé dans le


domaine de l'ingénierie électrique. Il offre un environnement puissant pour l'analyse,
la planification et l'optimisation des réseaux électriques.
PowerFactory est développé par DIgSILENT GmbH et est largement utilisé par
les professionnels de l'industrie électrique pour simuler et analyser les systèmes de
puissance. Il permet de modéliser avec précision les composants du réseau tels que
les lignes, les transformateurs, les générateurs, les charges, etc. Il propose
également une variété d'outils pour la planification du réseau, l'analyse de stabilité,
l'analyse de court-circuit, l'étude de la qualité de l'énergie, etc.

Figure 34: logo de POWERFACTORY

1.2. Processus de simulation dans PowerFactory

Dans PowerFactory, la simulation consiste à calculer les états du système


électrique pour une période de temps donnée. Il utilise des algorithmes avancés pour
résoudre les équations du réseau et obtenir les valeurs des grandeurs électriques
telles que les tensions, les courants, les puissances, etc. Les simulations peuvent
être effectuées pour différentes conditions de fonctionnement, telles que les charges
normales, les variations de charge, les pannes, les scénarios de production d'énergie
renouvelable, etc.

PowerFactory propose également une interface graphique conviviale qui


permet de créer et de modifier les modèles de réseau de manière intuitive. Il offre
une bibliothèque de composants prédéfinis et permet également de créer des
modèles personnalisés en fonction des besoins spécifiques de l'utilisateur.

L'utilisation de PowerFactory dans notre étude d'injection d'énergie


renouvelable nous permettra de modéliser et de simuler avec précision l'impact de
l'intégration de sources d'énergie solaire sur le réseau de distribution. Nous pourrons

54
analyser les variations de tension, les flux de puissance, les pertes, ainsi que les
performances des dispositifs de protection.

1.3. Modélisation du départ D19 du poste source OULAD


HEDDOU

1.3.1. Modèle de simulation de réseau HTA du transformateur T2 du


de OULAD HEDDOU
Schématisation du
poste source Oulad
Heddou
Transformateur T2
(225Kv/20kV)
Lignes HTA

Départs voisins de D19


Charge
Ligne HTA vers schématisant un
départ D19 poste de distribution
public

Nœud

Figure 35: Modélisation du départ D19 et ses départs voisins sous POWERFACTORY

55
Le départ concerné par notre étude est D19 issu du poste source OULAD
HEDDOU (OH). Il contient 65 postes de distribution publique, qu’on a modélisé dans
PF par des single bus bars liés entre eux par des lignes (lines), chacun a une charge
caractérisée par sa puissance active (P) et réactive (Q) et le tout est alimenté par
une external grid (ONE) qu’on considère comme source principale d’alimentation.

1.3.2. Présentation géographique de D19

Figure 36: Présentation géographique de D19

1.3.3. Outils de simulation sous POWERFACTORY

56
Tableau 11: Outils de simulation sous POWERFACTORY
Outil Description
Répartition de puissance Analysis Permet d'effectuer l'analyse du flux de
charge

Short-circuit Analysis Permet d'analyser les conditions de


court-circuit

Protection Coordination Assistant Aide à la coordination des dispositifs de


protection

Contingency Analysis Permet d'évaluer les performances du


réseau en cas de défaillance d'un élément

Harmonic Répartition de puissance Analyse les harmoniques présentes


dans le réseau

Voltage Profile Optimisation Évalue la stabilité de tension du


système de distribution

Optimal Power Flow (OPF) Optimise la configuration et les


paramètres du réseau pour minimiser les coûts
ou maximiser l'efficacité
Hosting Capacity Assessment Évalue la capacité du réseau à
accueillir des installations d'énergie
renouvelable de manière fiable

1.3.4. Méthode de calcul du logiciel POWERFACTORY

PowerFactory utilise la méthode de Newton-Raphson pour la simulation de


répartition de puissance. Cette méthode est l'une des méthodes couramment
utilisées pour le calcul de la répartition de puissance (load flow) dans les réseaux
électriques. Elle permet de trouver une solution précise pour les tensions et les
angles de phase dans un réseau électrique en équilibre.

La méthode de Newton-Raphson est basée sur l'idée de linéariser les


équations d'équilibre de puissance du réseau autour d'une solution initiale et de les
résoudre itérativement jusqu'à ce qu'une convergence soit atteinte. Le processus de
résolution comprend trois étapes principales : l'initialisation, la linéarisation et
l'itération.[20]

2.Impact de l’injection sur les paramètres du départ

57
2.1. Impact sur la tension

● Simulation de l’impact sur le profil de tension

58
 Cas 2 : injection de 4MW :

Figure 37: Tension avant injection Figure 39: Tension après injection au milieu

Figure 38: Tension après injection au début


Figure 40: Tension après injection à la fin

59
 Cas 3 : injection de 6MW :

Figure 41: Tension avant injection Figure 43: Tension après injection au milieu

Figure 42: Tension après injection au début


Figure 44: Tension après injection à la fin

60
● Commentaire

Pour les deux cas 4MW et 6MW, lorsqu'on injecte au début du réseau on
remarque qu'il y a une légère augmentation de la tension. Quant à l’injection au
milieu et à la fin on constate une augmentation de tension qui reste loin de la valeur
limite de tension qui est fixée à 5% autour de la tension nominale c’est à dire 21000V

 Cas 3 : injection de 19MW :

Lorsqu'une injection de 19 MW est effectuée à la fin du départ, des


surtensions sont observées au niveau de certains postes du réseau. Cette
augmentation excessive de la tension peut entraîner des problèmes de
stabilité du système électrique. Afin de remédier à ces surtensions, il est
nécessaire de mettre en place un régulateur de tension approprié qui
permettra de maintenir la tension dans des limites acceptables, même en
présence d'injections importantes d'énergie solaire. (Voir figures 46,47,48 et
49 ci-dessous.)

61
Figure 47: Tension après injection au milieu
Figure 45: Tension avant injection

Figure 46: Tension après injection au début


Figure 48: Tension après injection à la fin

62
2.2. Impact sur la puissance active

 Transit de puissance
La puissance totale consommée dans le départ D19 est :

Figure 49: La puissance totale consommée au niveau du départ D19

Figure 50: La puissance totale consommée au niveau du départ D19 et départs voisins

Le transport de
puissance apparente
absorbée par chaque
nœud

Figure 51: Exemple du transit de la puissance dans une partie du départ D19

 L’impact de l’injection sur la puissance active

 Cas 1 : injection de 2 MW

63
Figure 52: P avant injection Figure 54: P après injection de 2MW au milieu

Figure 53: P après injection de 2MW au début Figure 55: P après injection de 2MW à la fin

64
Cas 2 : injection de 6 MW

Figure 56: P avant injection de 6MW au début

Figure 58 : P après injection de 6MW au milieu

Figure 57 : P après injection de 6MW au début

Figure 59 : P après injection de 6MW à la fin

65
 Commentaire

En s’éloignant du point d'alimentation de l'énergie électrique, la tension


diminue. Cela est dû aux pertes de tension qui se produisent dans les conducteurs et
les équipements électriques en raison de la résistance et de l'impédance. Cette
chute de tension peut être influencée par la longueur du câble, la charge, la qualité
des connexions, etc. Et on a la puissance active et la tension sont proportionnelles
(P=U.I. cosɸ), donc P diminue en s’éloignant de l’alimentation.
La hausse de la puissance active, dans les points d'injection et les voisinages,
est due à l'injection de la puissance active par le générateur statique solaire. Lorsque
le générateur produit de l'électricité à partir de l'énergie solaire, il injecte de la
puissance active dans le réseau électrique.

La puissance active représente l'énergie réelle transmise par le générateur et


utilisée par les charges connectées au réseau. Lorsque le générateur solaire produit
de l'électricité, la puissance active injectée augmente dans les points d'injection,
c'est-à-dire les points où le générateur est connecté au réseau.

 Le niveau de pénétration
Le niveau de pénétration des GED est défini comme le quotient de la
puissance à intégrer et le totale des puissances de charge :
NP(%)=PGED/∑ PCH∗100 ;
On a : ∑𝑃𝐶𝐻 = 46,2MW (dans notre départ et les départs voisins dans le même
poste source OULAD HEDDOU) Afin d’évaluer l’effet de l’injection sur le réseau, on
considère les scenarios suivants :
Cas 1 : 𝑁𝑃 = 2,16% (𝑃pv = 1𝑀𝑊)
Cas 2 : 𝑁𝑃 = 4,32% (𝑃pv = 2 𝑀𝑊)
Cas 3 : 𝑁𝑃 = 12,98% (𝑃pv = 6 𝑀𝑊)
Avec :
NP : niveau de pénétration
PCH : puissance de charges
PGED : puissance du générateur décentralisé
PGED : puissance de générateur décentralisé
PCH : puissance de charges

2.3. Impact sur le courant

 L’impact de l’injection sur le courant


66
67
 Cas 1 : injection de 2MW

Figure 62: Le courant après injection de 2MW au milieu

Figure 60: Le courant avant injection

Figure 63: le courant après injection de 2MW à la fin

Figure 61: Le courant après injection de 2MW au début

68
 Cas 2 : injection de 6MW

Figure 66: Le courant après injection de 6MW au milieu


Figure 64: Le courant avant injection

Figure 65:Le courant après injection de 6MW au début


Figure 67: Le courant après injection de 6MW à la fin

69
 Commentaire
On remarque la décroissance du courant avant l’injection solaire. Elle est due
à sa proportionnalité avec la puissance active (P=U.I.cos(ɸ)) et qu'après injection la
hausse de courant est due au fait que lorsque l'injection d'énergie solaire se produit à
proximité d'une ligne spécifique, cela crée une source d'énergie supplémentaire dans
cette zone du réseau. La proximité géographique facilite la distribution de cette
énergie supplémentaire aux lignes avoisinantes. En conséquence, les courants dans
ces lignes proches peuvent augmenter en raison de la répartition de l'énergie
générée.
2.4. Impact sur la puissance réactive

L’allure de la courbe de l’énergie réactive reste la même après injection car on


n’injecte que la puissance réactive à l’aide du générateur statique solaire.

2.5. Impact sur les pertes

Les pertes en ligne sont dues principalement à l'effet Joule, qui dépend
essentiellement de l'intensité et de la résistance : plus celles-ci sont élevées, plus
l'effet Joule, et les pertes qui en découlent, sont importants.
Dans une ligne triphasée les pertes à effet joules sont données par :
Pertes=3 × R × I ²
Pour calculer les pertes du réseau HTA, il faut déterminer le courant qui
transite dans chaque tronçon de la ligne HTA, et sa résistance. Les deux sont
calculés automatiquement par le logiciel après insertion de la section, le type et les
longueurs des câbles. Plus ces paramètres sont élevés, plus l'effet Joule, et les
pertes qui en découlent, sont importants.

Les valeurs
résultantes après
insertion des
données des câbles

70
Par exemple cette ligne qui lie entre le secondaire du transformateur et le
premier poste du départ D19, qui a pour données : I=0,121262 kA et R=0,11Ohm
En utilisant la relation : : Pertes=3 × R × I ²
Par calcul théorique, on obtient Pertes=4,901Kw .
On obtient presque la même valeur par la simulation du logiciel PowerFactory.

Pertes en kW obtenus par Powerfactory dans ligne qui


lie entre le secondaire du transformateur et le premier
poste du départ D19.

Le courant qui circule dans chaque segment : Le courant transporté, dépend


de la puissance distribuée et de la tension de distribution, on suppose que la tension
de distribution en moyenne tension étant fixe à 20kV. Grâce à des compteurs de
mesure installés sur chaque poste de distribution, nous avons les puissances
appelées aux moments de pointe maximale pour chaque poste. De plus nous avons
le courant de pointe maximale de chaque départ, d'où on a pu calculer la puissance
apparente absorbée par chaque départ au moment de pointe maximale, d'après la
relation Pa=√ 3 ×U × I × cos ɸ
Courant au niveau
du tronçon

71
2.6. Impact de l’injection sur les pertes des câbles

 Cas1 : Injection de 4MW

72
Figure 70: Les pertes après injection au
Figure 68: Les pertes avant injection milieu

Figure 69: Les pertes après injection au début Figure 71: Les pertes après injection à la fin

73
 Cas2 : Injection de 6MW

Figure 73: Les pertes


après injection au début
Figure 72: les pertes avant injection

Figure 74: Les pertes après injection au


milieu

74
Figure 75: Les pertes après
injection à la fin

75
 Commentaire :

Lorsqu'on injecte 4MW au début du réseau on remarque qu'il y a une légère


augmentation de la tension. Quant à l’injection au milieu et à la fin on constate une
augmentation de tension qui reste loin de la valeur limite de tension qui est fixée à
5% autour de la tension nominale c’est à dire 21000V.

76
2.7. Impact sur la charge
 Impact sur la charge :
 Cas 1 : injection de 2MW

Figure 78: Charge après injection de 2MW au milieu

Figure 76: Charge avant injection

Figure 79: Charge après injection de 2MW à la fin

Figure 77: Charge après injection de 2MW au


début

77
 Cas 2 : injection de 6MW

Figure 82: Charge après injection de 6MW au milieu

Figure 80: Charge avant injection

Figure 83: Charge après injection de 6MW à la fin

Figure 81: Charge après injection de 6MW au début

78
L'injection de puissance active à travers un générateur solaire entraîne le
transport de cette puissance du générateur vers le point d'injection et éventuellement
vers les points voisins. Ce transport supplémentaire de puissance génère un courant
additionnel dans les câbles, augmentant ainsi leur charge. Cette augmentation de la
charge peut provoquer une hausse de la chute de tension et des pertes de
puissance par effet Joule dans les câbles. Il est donc nécessaire d'évaluer leur
capacité nominale pour assurer un transport efficace de la puissance active. Par
ailleurs, l'injection d'énergie solaire réduit la demande d'électricité provenant de la
source principale, ce qui entraîne une diminution globale de la courbe de charge.
Ainsi, l'injection solaire peut être utilisée pour compenser une partie de la charge
existante sur le réseau, ce qui se traduit par une réduction de la courbe de charge
après l'injection.

2.8. L’impact de l’injection sur le taux de distorsion harmonique

 L’impact de l’injection sur le taux de distorsion harmonique se présente


comme suit :
 Cas 1 : injection de 2MW

Figure 84: THD pour le cas d’injection de 2MW

 Cas 2 : injection de 6MW

79
Figure 85: THD pour le cas d’injection de 6MW

L'injection d'énergie solaire au début du départ entraîne une augmentation


progressive du Total Harmonic Distortion (THD) le long du réseau HTA. Cette
augmentation est principalement due aux commutations non linéaires générées par
la commande PWM (pulsation width modulation) de l'onduleur triphasé du système
solaire. Le THD atteint son niveau maximum dans les derniers postes du départ
lorsqu’on injecte 6MW, dépassant la limite de 5% établie par les normes IEEE-519-
2014. Ces résultats mettent en évidence l'impact des injections d'énergie
renouvelable sur les distorsions harmoniques et soulignent l'importance d’utiliser les
filtres anti harmoniques. Les filtres anti harmoniques ciblent spécifiquement les
harmoniques indésirables et génèrent des courants d'anti harmoniques pour les
annuler.

2.9. Impact sur la courbe de charge harmonique

 Cas 1 : injection au début :

80
Figure 86: La courbe de charge harmonique avant injection

Figure 88: La courbe de charge harmonique après injection de 6MW

Figure 87: La courbe de charge harmonique après injection de 2MW

81
 Cas 2 : injection au milieu :

Figure 89: La courbe de charge harmonique avant injection

Figure 91: La courbe de charge harmonique après injection de 6MW


Figure 90: La courbe de charge harmonique après injection de 2MW

82
 Cas 3 : injection à la fin :

Figure 92: La courbe de charge harmonique avant injection

Figure 94: La courbe de charge harmonique après injection de 6MW

Figure 93: La courbe de charge harmonique après injection de


2MW

83
L'injection de 2 MW entraîne une légère perturbation de la courbe de charge
harmonique. Toutefois, la forme générale de la courbe reste sinusoïdale, ce qui
indique une distorsion harmonique relativement faible. Ainsi, l'injection de 2 MW
n'affecte pas de manière significative la qualité de l'énergie électrique, et la courbe
de charge harmonique conserve son caractère sinusoïdal.

En revanche, avec une injection plus élevée de 6 MW, on observe une


perturbation plus importante de la courbe de charge harmonique. Malgré cette
perturbation, la courbe de charge harmonique maintient une allure générale
sinusoïdale, bien que la distorsion harmonique soit plus prononcée. Cela indique que
l'injection de 6 MW a un impact plus significatif sur la qualité de l'énergie électrique,
mais la courbe de charge harmonique reste relativement proche d'une forme
sinusoïdale.
Ces résultats peuvent s'expliquer par : l'introduction d'une source d'énergie
solaire, qui peut introduire des fluctuations dans la tension en raison de la nature
intermittente de la production d'énergie solaire. De plus, les systèmes solaires
peuvent introduire des harmoniques dans le réseau en raison de leurs
caractéristiques de conversion de l'énergie solaire en électricité.

 Synthèse globale :

L'injection d'énergie solaire a un impact significatif sur différents paramètres du


système électrique. La distance entre l'injection et la source ainsi que la puissance
injectée jouent un rôle crucial dans cet impact.

En ce qui concerne la tension, on observe que l'impact varie en fonction de la


distance entre l'injection et la source ainsi que de la puissance injectée. L'injection
d'énergie au début du départ provoque généralement une légère augmentation de la
tension, qui devient plus significative avec une puissance injectée plus élevée.
L'injection au milieu du départ présente des effets similaires mais légèrement moins
prononcés. En revanche, l'injection à la fin du départ entraîne la plus grande
augmentation de la tension, surtout avec une puissance injectée plus élevée.

En ce qui concerne le courant et la charge, plus la puissance injectée est


élevée, plus l'augmentation du courant et de la charge est importante.

En ce qui concerne la puissance réactive, on observe que son allure ne


change pas significativement avant et après l'injection d'énergie solaire. Cela indique

84
que l'équilibre entre la puissance active et réactive dans le système n'est pas
significativement modifié par l’injection. (Voir les courbes dans la partie Annexes)

Le taux de distorsion harmonique (THD) augmente après l'injection d'énergie


solaire, et cette augmentation est plus marquée lorsque la puissance active injectée
est plus élevée. Dans le cas de l'injection de 6 MW au début et à la fin du départ, on
constate que le THD dépasse les limites définies par la norme de 5%. Cette
augmentation excessive du THD peut entraîner des perturbations dans le système
électrique et affecter la qualité de l'énergie fournie.

Afin de résoudre ce problème, l'installation d'un filtre anti-harmonique est


nécessaire. Ce filtre permet de réduire les harmoniques indésirables et de maintenir
le THD dans les limites acceptables. En prenant des mesures d'atténuation
appropriées, telles que l'ajout de filtres anti-harmoniques, il est possible de garantir
un fonctionnement optimal du réseau HTA, tout en respectant les normes et
réglementations en vigueur en matière de distorsion harmonique.

 Résumé :
Le chapitre 4 de l'étude porte sur l'impact de l'injection d'énergies
renouvelables sur le départ D19 du réseau HTA de Lydec. Il utilise le logiciel
PowerFactory pour la modélisation et la simulation du réseau électrique.

Dans la première partie (2.1), on présente PowerFactory comme un logiciel


utilisé dans l'ingénierie électrique pour l'analyse et la planification des réseaux
électriques. Il permet de modéliser les composants du réseau et offre divers outils
pour l'analyse et la simulation.

Ensuite (2.2), on explique comment le départ D19 du poste source OULAD


HEDDOU a été modélisé dans PowerFactory. Le départ comprend 65 postes de
distribution publique, représentés par des bus bars (nœuds) liés par des lignes.
Chaque poste a une charge caractérisée par sa puissance active et réactive, et le
réseau est alimenté par une source principale d'alimentation.

La troisième partie (3) concerne la simulation de l'injection d'énergies


renouvelables dans le départ D19. On commence par expliquer la modélisation du
système d'injection d'énergie solaire à l'aide du dispositif "Static Generator" dans
PowerFactory. Ce dispositif représente un générateur statique connecté au réseau
qui convertit l'énergie solaire en énergie électrique.

85
Ensuite, on aborde l'impact de l'injection d'énergies renouvelables sur la
tension et la stabilité du réseau. On utilise l'outil "Répartition de puissance" pour
calculer la tension dans différentes parties du réseau. On présente des cas
d'injection d'énergie solaire avec différentes puissances pour évaluer l'impact sur le
profil de tension.

La dernière partie (3.3) concerne l'évaluation des flux de puissance et des


pertes. On analyse le transit de puissance avant et après l'injection d'énergies
renouvelables, en utilisant des cas d'injection de différentes puissances. On calcule
également les pertes dans les lignes HTA du départ D19 et des départs voisins.

4. Évaluation de la protection du réseau HTA


4.1. Simulation et modélisation sur ETAP Software
4.1.1. Présentation de logiciel ETAP

ETAP est un logiciel de simulation électrique largement utilisé dans l'industrie


de l'énergie pour analyser, concevoir et évaluer les systèmes électriques. Dans le
cadre de notre étude, nous utiliserons ETAP pour évaluer les dispositifs de protection
existants et analyser l'impact de l'injection des énergies renouvelables sur la
protection du réseau. Cela nous permettra de comprendre comment les dispositifs de
protection réagissent en présence d'injections d'énergie renouvelable et d'évaluer si
des ajustements ou des modifications sont nécessaires pour garantir un
fonctionnement sûr et fiable du réseau.

4.1.2. Modélisation du départ D19 et ces départs voisins du


transformateur T2

On étudiera l’impact de la protection avec l’injection d’un producteur de type


d’énergie solaire au niveau de ce départ. Afin de mener l’étude avec plus de détail
sur les impacts vus précédemment, on s’intéressera ainsi aux effets sur le plan de
protection actuel. Pour cela on utilisera le logiciel ETAP pour sa grande capacité
d’analyse, simulation, et vérification de protection des réseaux électrique. On
Etudiera les caractéristiques de protection du réseaux Lydec actuel, pour voir si le

86
réseau a besoin d’une restructuration pour permettre l’intégration des GED ou non.
La puissance appelée du départ est de 4,2MVA.
L’alimentation
externe
(modélise le
Transformateur poste source)
T2

Départs issus du
transformateur
T2 du poste
source OULAD
HEDDOU

Noeud

Charge (modélise un
PDP)

Cable

Figure 95: Modélisation des départs issus du transformateur T2 d’OULAD HEDDOU

87
Figure 96: Modélisation du départ D19

4.2. Étude de la coordination des protections

4.2.1. Composants clés de la protection dans un


réseau HTA

Dans un réseau HTA, le dispositif de protection doit comprendre un


transformateur de courant (capteur) qui a pour rôle de mesurer le courant circulant
dans le système électrique. Un relais de protection (traitement) est également
essentiel pour analyser les mesures fournies par le transformateur de courant et
déterminer si une condition de défaut est présente. Enfin, un disjoncteur (coupure)
est utilisé pour interrompre le courant en cas de détection d'un défaut, assurant ainsi
la sécurité du réseau et des équipements connectés.

88
Figure 97: Dispositif de protection

4.2.2. Modélisation

Dans notre modélisation, nous avons représenté les quatre arrivées issues du
transformateur T2, où chaque arrivée est associée à ses départs respectifs. Dans le
cas de notre étude, notre départ d'intérêt, D19, se trouve dans la deuxième arrivée.

Pour simuler la coordination de protection, nous avons ajouté un dispositif de


protection comprenant un transformateur de courant, un relais et un disjoncteur
après le transformateur principal (250 kV/20 kV). Chaque arrivée a également été
équipée d'un dispositif de protection, de même que le début du départ.

Figure 98: Modélisation des protections

4.3. La simulation de coordination dans le cas normal

Dans le cas normal, les dispositifs de protection mis en place fonctionnent


correctement et assurent la sécurité du réseau électrique. La sélectivité
chronologique et ampèremétrique est respectée, ce qui signifie que le disjoncteur le

89
plus proche du défaut se déclenche en premier pour isoler la zone affectée. Pour les
réglages des protections du départ et des arrivées sont indiqués en annexe 4

Figure 99: Simulation d’un défaut

4.4. Impact de l'injection sur la protection

L'ajout de l'injection d'énergies renouvelables dans le départ D19 du réseau


HTA de Lydec a été étudié pour évaluer son impact sur le plan de protection existant.
Trois scénarios d'injection ont été considérés :

4.4.1. Injection au début du départ


Dans ce scénario, l'injection est réalisée au début du départ. Les dispositifs de
protection fonctionnent de manière satisfaisante, car l'injection renforce la source
principale d'alimentation. Ainsi, en cas de défaut, les protections détectent le défaut
et isolent la zone concernée de manière appropriée.

90
4.4.2. Injection au milieu du départ

Après l'injection au milieu du départ, on constate que les dispositifs de


protection ne détectent pas les défauts survenant dans cette zone. Cela peut
entraîner une défaillance de la protection, car les dispositifs ne sont pas configurés
pour prendre en compte l'injection à cet emplacement précis. Des ajustements ou
des modifications des dispositifs de protection peuvent être nécessaires pour assurer
une détection adéquate des défauts dans cette configuration.

4.4.3. Injection à la fin du départ

91
De manière similaire à l'injection au milieu du départ, lorsque l'injection est
réalisée à la fin du départ, les dispositifs de protection peuvent ne pas détecter les
défauts survenant dans cette partie du réseau. Une évaluation approfondie est
nécessaire pour déterminer si des ajustements supplémentaires sont nécessaires
pour garantir une protection efficace dans cette configuration.

Les résultats obtenus mettent en évidence l'inefficacité des dispositifs de


protection existants pour détecter les défauts sur le réseau HTA après l'injection
d'énergies renouvelables. Cela soulève la nécessité de développer un nouveau plan
de protection adapté à cette nouvelle configuration du réseau. L'objectif de cette
étude est d'identifier un plan de protection approprié qui permettra d'assurer la
sécurité et la stabilité du réseau malgré la présence de ces nouvelles sources
d'énergie.

La mise en place d'un plan de protection efficace revêt une importance capitale
pour éviter les dommages aux équipements, réduire les perturbations du réseau et
assurer une alimentation électrique fiable. Il est crucial d'élaborer des stratégies de
protection qui prennent en compte les spécificités des injections d'énergies
renouvelables et qui garantissent une réaction rapide et précise en cas de défaut.
L'objectif ultime est de garantir une protection adéquate du réseau HTA tout en
maximisant l'utilisation des énergies renouvelables. En développant un plan de
protection efficace, les exploitants de réseaux pourront bénéficier des avantages des
énergies renouvelables tout en assurant la fiabilité et la sécurité de leur
infrastructure.

Synthèse

 Problème lors de l'injection au niveau du départ :


92
Lorsque de l'énergie est injectée au niveau du départ, le courant et la
puissance se propagent dans une direction opposée à celle du flux normal de
l'électricité provenant du réseau. Cela crée une situation où les défauts, tels que les
courts-circuits ou les surcharges, ne sont pas détectés correctement par les relais de
protection conventionnels. Les relais de protection traditionnels sont conçus pour
fonctionner en supposant que le courant et la puissance circulent dans le sens
habituel, du réseau vers les charges.

 Conséquences de la mauvaise détection des défauts :


Lorsque les défauts ne sont pas détectés correctement, plusieurs problèmes
peuvent survenir :

a) Retard dans la déconnexion : Les relais de protection peuvent ne pas réagir


ou réagir avec un certain retard lorsqu'un défaut se produit, entraînant ainsi un risque
accru pour l'intégrité du système électrique et des équipements connectés.

b) Risque de dommages aux équipements : En cas de défaut non détecté, les


équipements du réseau, tels que les transformateurs et les câbles, peuvent être
soumis à des contraintes excessives, pouvant entraîner des défaillances et des
dommages coûteux.

c) Perturbation du réseau : Des défauts non détectés peuvent entraîner une


instabilité du réseau électrique, avec des variations de tension, des coupures de
courant ou d'autres anomalies pouvant affecter les utilisateurs connectés.

 Solution
Dans le cas d’installations électriques alimentées par le réseau public de
distribution et une source d’énergie autonome, on doit éviter la perturbation de ces
sources entre elles suite à des événements tels que perte du réseau public ou défaut
à la terre ; les conséquences portent sur les variations de tension et de fréquence,
les échanges de courant et de puissance entre les différents circuits.
Des protections sont souvent préconisées ou imposées par les guides
techniques du distributeur.
Le découplage des deux sources entre elles peut être assuré de plusieurs
façons:
 Suivi du sens d’écoulement de la puissance active, et protection par un
relais à retour de puissance (ANSI 32P),
 Suivi des tensions en amplitude et protection par minimum ou maximum
de tension (ANSI 27 ou 59),

93
 Suivi des fréquences et protection contre des valeurs anormales de baisse
(ANSI 81L) ou de hausse (ANSI 81H) de fréquence,
 Protection de saut de phase créé par un défaut (ANSI 78),
 Suivi de la variation de fréquence et protection par dérivée de fréquence
en référence à un seuil (ANSI 81R, ROCOF rate of change of frequency) ; cette
protection est plus rapide que les protections de fréquence et plus stable que la
protection de saut de phase.

Conclusion

Le remplacement des relais de protection existants par des relais


wattmétriques constitue une solution efficace pour résoudre les problèmes de
détection des défauts lors de l'injection solaire au niveau du départ. Les relais
wattmétriques sont capables de surveiller la puissance dans les deux sens de
circulation, assurant ainsi une protection fiable du système électrique. Cette mise à
jour du plan de protection permettra de minimiser les risques de dommages aux
équipements, de perturbations du réseau et d'améliorer la sécurité globale du
système électrique.

94
Chapitre VI : Prévisions de
l’injection des énergies
renouvelables dans le réseau
HTA de Lydec en utilisant
machine Learning

Introduction :

Dans ce chapitre, nous avons effectué les prévisions de l’injection des


énergies renouvelables dans le réseau HTA de Lydec en utilisant Machine Learning.
Nous avons commencé par recueillir des données sur la consommation d’énergie

95
électrique de chaque poste électrique du départ 19 du poste source Oulad Haddou et
nous les avons organisées sous forme de tableau Excel en format CSV . Ensuite,
nous avons exploré ces données en analysant les relations entre les différentes
variables enregistrées . Tout d’abord, nous avons commencé par le chargement des
données, leur nettoyage afin d’éliminer les données corrompues, manquantes ou
dupliquées . Ensuite , nous avons effectué une analyse statistique descriptive sur
notre base de données . Nous avons pu visualisé les données par des graphiques
montrant la variation de la consommation moyenne par mois, par année et par
saison . Par ailleurs , nous avons identifié les postes les plus consommateurs . et
puis nous avons entamé la construction du modèle en mesurant la performance de
chaque modèle Linear regression et Random Forest Regressor et en comparant
entre les valeurs réelles et prédites par les deux modèles. Nous avons effectué
également les prévisions de la consommation moyenne par poste avec le modèle
Convolutional Neural Network afin de comparer la consommation de 2019 jusqu’à
2024 . Par suite , nous avons visualisé les trois types des injections( faible,
intermittente et forte) et de consommation totale au fil du temps . Finalement , nous
avons utilisé le modèle Linear Regression pour la comparaison entre les valeurs
d’injection faible et consommations totales par poste pendant la période (2019-
2024) .

1.Machine Learning

L’apprentissage automatique ou machine Learning, est une composante de


l'intelligence artificielle qui vise à permettre aux ordinateurs d'apprendre et de
s'améliorer à partir de données, sans être explicitement programmés pour chaque
tâche. Il repose sur des algorithmes et des modèles statistiques qui permettent aux
machines de détecter des schémas et des relations dans les données, et d'effectuer
des prédictions ou des classifications.
1.1. L'apprentissage supervisé
L'apprentissage supervisé est l'une des principales approches du machine
Learning. Dans ce type d'apprentissage, le modèle est entraîné à partir d'un
ensemble de données d'entraînement préalablement étiquetées, c'est-à-dire des
exemples pour lesquels on connaît déjà les réponses attendues. L'objectif du modèle
est d'apprendre à associer les entrées (caractéristiques) aux sorties (étiquettes)
correspondantes.
Le processus d'apprentissage supervisé consiste à présenter au modèle des
exemples d'entraînement et à ajuster ses paramètres internes de manière à
minimiser l'écart entre les prédictions du modèle et les étiquettes réelles des

96
exemples. Une fois le modèle entraîné, il peut être utilisé pour effectuer des
prédictions sur de nouvelles données pour lesquelles les étiquettes sont inconnues.
1.2. L'apprentissage non supervisé
Contrairement à l'apprentissage supervisé, l'apprentissage non supervisé
n'utilise pas d'étiquettes pour l'entraînement du modèle. Au lieu de cela, il cherche à
découvrir des structures, des motifs ou des regroupements inhérents aux données.
L'objectif de l'apprentissage non supervisé est de trouver une représentation utile ou
une compréhension implicite des données sans avoir d'informations préalables sur
les sorties attendues.
Les algorithmes d'apprentissage non supervisé peuvent être utilisés pour
effectuer des tâches telles que la réduction de dimensionnalité, la détection
d'anomalies, la segmentation de données ou la recommandation. Ils peuvent être
utilisés pour explorer et comprendre les données, et peuvent également servir de
prélude à un apprentissage supervisé, en fournissant des informations pour préparer
les données avant l'entraînement d'un modèle supervisé. [21]

2.L’ensemble de données

Au cours des quatre dernières années (2019-2022), nous avons recueilli des
données sur la consommation d’énergie électrique et nous les avons organisées
sous forme de tableau Excel en format CSV (Voir tableau 1 en annexe 5). Ces
données comportent un certain nombre important pour analyser notre consommation
énergétique. Ces données ont les caractéristiques suivantes :
Date : enregistre la date à laquelle la consommation a été relevée, couvrant
une période allant du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2022. Cela permet d’analyser
les variations de la consommation au fil du temps.

Poste {i} : représente les 39 postes différents pour lesquels nous avons
mesuré la puissance consommée. Chaque poste est identifié par un indice i allant de
1 à 39.

Consommation totale par jour : représente la consommation totale


enregistrée par jour ce qui permet de repérer les jours de forte consommation ainsi
que les variations saisonnières ou les fluctuations à court terme.

Injection : représente les types d’injection des énergies renouvelable. Elle est
divisée en trois catégories : faible, intermittente et fort. Ces valeurs nous fourniront
des informations sur la quantité d'énergie renouvelable injectée dans notre réseau
électrique.

97
3.Exploration des données

Au cours de cette phase, nous allons analyser relations entre les différentes
variables enregistrées. Nous étudierons l’évolution de la consommation d'électricité
au fil du temps, en tenant compte des saisons, des événements spécifiques. Nous
déterminerons également les postes les plus consommateurs et les périodes de forte
demande, afin de cibler les domaines où des mesures d'efficacité énergétique
pourraient être mises en place.

3.1. Chargement des données

Nous commençons par importer la bibliothèque pandas. Pandas offre des


fonctionnalités pour la manipulation, l'analyse et la visualisation des données.
Ensuite, nous lirons le contenu des données des fichiers CSV à l'aide de la fonction
read_csv() en Python. Les fichiers CSV sont des formats couramment utilisés pour
stocker des données tabulaires, où chaque ligne représente une observation et
chaque colonne représente une variable. (Voir annexe 5).

Figure 100:Chargement des données

3.2. Nettoyage des données

Cette phase consiste à corriger ou éliminer des données corrompues,


incorrectes ou non pertinentes. Dans notre cas il n’existe pas des valeurs
manquantes ni des valeurs doublant (Voir annexe 5).

98
L'absence de valeurs manquantes est encourageante, car cela signifie que
nous disposons des données complètes pour chaque point de données. Nous
aurons ainsi une vue d'ensemble précise et complète de notre consommation
d'électricité au fil du temps.

Par ailleurs, le manque des valeurs dupliquées est également bénéfique, car il
élimine toute redondance dans nos données. Nous pouvons avoir la certitude que
chaque entrée est unique et constitue une mesure distincte de la consommation
d'électricité à un moment donné.

3.3. Statistiques descriptives

Ce tableau représente une analyse statistique descriptive sur notre Base de


données. Pour le premier poste, la capacité maximale de consommation est 188 KW.
La moyenne de la consommation totale est 83.16 KW, ce qui indique une
consommation moyenne quotidienne. L'écart-type de 28.52 suggère une certaine
variabilité dans les niveaux de consommation quotidiens. La consommation
maximale atteint 158.42 KW, tandis que la consommation minimale est de 25.04 KW,
ce qui montre une amplitude importante entre les jours de consommation les plus
élevés et les plus bas.

4.Visualisation des données


4.1. Variation de la consommation par mois

Figure 101: Statistiques descriptives des postes

99
Figure 102: Variation de la consommation moyenne par mois

Ce graphique montre les changements dans la consommation d'énergie au


cours des mois. Des fluctuations de la consommation peuvent être observées
pendant les mois où les valeurs sont supérieures ou inférieures. Cette représentation
permet de mieux comprendre les tendances de consommation mensuelle et peut
faciliter la prise de décision ou l'analyse des modes de consommation.

4.2. Variation de la consommation par année

100
Figure 103: Consommation moyenne par année

En analysant ce graphe, nous constatons une augmentation progressive de la


consommation d’une année à l’autre. La consommation est passée de 3018.88 KW
en 2019 à 3355.17 KW en 2020, puis à 4090.625 KW en 2021, et enfin à 4812.5 KW
en 2022.

Au fil des années, cette tendance à la hausse indique une croissance de la


consommation d'énergie.

4.3. Variation de la consommation par saison

101
Figure 104: consommation moyenne des postes par saison

Le résultat indique la consommation moyenne par saison :

 Automne : La consommation moyenne en automne est d'environ 3964 KW.


Cela indique que c’est une période où la consommation est relativement
élevée.
 Hiver : La consommation totale en hiver est d'environ 4138.32 KW. Comme
attendu, la consommation est relativement élevée pendant cette saison, car
les besoins de chauffage peuvent augmenter, ainsi que d'autres facteurs liés
aux conditions hivernales.
 Printemps : La consommation totale au printemps est d'environ 3894.76 KW.
La consommation peut être légèrement inférieure par rapport à l'hiver, car les
températures commencent à se réchauffer et les besoins en chauffage
diminuent.
 Été : La consommation totale en été est d'environ 3286.47 KW. La
consommation peut être relativement plus faible pendant cette saison, car les
besoins de chauffage sont réduits et les températures plus chaudes peuvent
conduire à une utilisation moins intensive d'autres appareils énergivores.

4.4. Identifier les postes les plus consommateurs

102
Figure 105: Consommation des postes les plus consommateurs

Cette figure représente les postes les plus consommateur. On peut dire que le
Poste 22 est le plus consommateur suivi par le poste 18, le poste 5 et le poste 11.

5.Construction du modèle & résultats :


Dans cette phase, nous allons diviser le processus en deux parties :

 La prédiction de la consommation des années 2023 et 2024.


 L’injection des énergies renouvelable des années 2023 et 2024.

5.1. La prédiction de la consommation de 2023 et 2024

Dans cette section, nous créons 2 modèles : LinearRegression et


RandomForestRegressor. Notre objectif est d’évaluer les performances de ces
modèles sur notre base de données. Notre objectif est d’évaluer les performances de
ces modèles sur notre base de données. Pour ce faire, nous allons diviser nos
données en ensembles d’entrainement et de test via « train_test_split » (voir annexe
5).

Une fois les ensembles d'entraînement et de test créés, nous allons entraîner
chaque modèle sur l'ensemble d'entraînement et évaluer sa performance sur
l'ensemble de test. Pour mesurer la performance de chaque modèle, nous utiliserons
l'erreur quadratique moyenne (MSE), qui est une mesure couramment utilisée dans

103
la régression. Une MSE plus faible indique une meilleure performance du modèle,
car cela signifie que les prédictions du modèle sont plus proches des valeurs réelles.

Après avoir calculé la MSE pour chaque modèle, nous pourrons comparer
leurs performances et déterminer lequel fonctionne le mieux sur nos données. Cela
nous aidera à choisir le modèle le plus approprié pour notre problème.

Figure 106:Résultats de l'erreur quadratique moyenne pour Linear regression et


RandomForest regressor

La figure ci-dessus montre le résultat de l’évaluation de l’erreur quadratique


moyenne (MSE) des deux modèles, nous constatons que le premier modèle
(LinearRegression) à l’MSE le plus bas que le deuxième modèle.

Une MSE plus faible indique que les prédictions du modèle sont plus proches
des valeurs réelles, ce qui suggère une meilleure performance. Ainsi, le modèle
LinearRegression semble être le plus performant dans notre cas d'étude.

5.2. Comparaison entre les valeurs réelles et les valeurs


prédites par les deux modèles

Figure 107: Comparaison entre les valeurs réelles et les valeurs prédites par les deux modèles

104
Après avoir comparé les valeurs réelles avec les valeurs prédites par les deux
modèles (Régression linéaire et Random Forest Regressor), nous avons observé
des résultats prometteurs voir figure ci-dessus.

En analysant les performances de chaque modèle, il semble que le modèle 2


se démarque comme le meilleur choix pour prédire la consommation quotidienne
basée sur notre base de données. Les prédictions de ce modèle sont les plus
proches des valeurs réelles, ce qui indique une performance plus précise et fiable.

6.Prévision de la consommation totale pour 2023 et 2024


6.1. Résultats avec la prédiction du modèle Linear regression

En raison de ses performances supérieures en matière de prédiction, nous


avons opté pour l’utilisation du modèle 2 (Régression linéaire), afin de prédire la
consommation totale pour les années 2023 et 2024.le tableau ci-dessous montre le
résultat de cette prédiction.

Tableau 12: Prédictions des années 2023 et 2024 par le modèle Linear regression

105
Figure 108: comparaison de la consommation moyenne avec les années précédentes et les
prédictions

6.2. Résultats avec la prédiction du modèle RandomForest

Figure 109: Résultats avec la prédiction du modèle RandomForest

106
Figure 110: comparaison de la consommation avec les années précédentes et les prédictions

Pour les graphes des deux modèles Linear Regression et Random Forest
Regressor, on observe une diminution de la consommation totale, au fil du temps,
par rapport aux années précédentes lorsqu'on compare les prévisions actuelles avec
les données historiques.

6.3. Résultats avec la prédiction du modèle Convolutional


neural network

Nous avons utilisé le CNN afin de prédire la consommation totale, car nous
avons constaté que ce modèle offre les meilleures performances pour prédire la
consommation quotidienne à partir de notre base de données. Les prédictions
générées par ce modèle se rapprochent le plus des valeurs réelles, ce qui démontre
sa précision et sa fiabilité accrues (voir la figure ci-dessous).

107
Figure 111: prédictions VS les valeurs réelles pour 2022

6.4. Comparaison de La consommation du 2019 jusqu’à 2024

Figure 112: prévisions de la consommation moyenne des postes du 2019 jusqu'à 2024

108
La figure suivante présente les prédictions pour les années 2023 et 2024.
Cette visualisation nous permet d'avoir un aperçu des tendances et des projections
pour cette période spécifique.

Selon l'analyse du graphique, les prédictions de consommation s’augmentent


progressivement au fil de temps.

7.L’injection des énergies renouvelable du 2023 jusqu’à


2024
7.1. Visualisation des trois types des injections et de
consommation totale au fil du temps

7.1.1. Injection Faible

Figure 113: consommation totale et injection au fil du temps pour le cas de faible injection

Ce graphe montre qu’avec le premier type d’injection la consommation


dépasse systématiquement le niveau d’injection.

109
7.1.2. Injection Intermittente :

Figure 114: consommation totale et injection au fil du temps pour le cas d'une injection
intermittente

Le graphique illustré ci-dessus met en évidence que, lorsqu’on utilise le


deuxième type d’injection moyen, la consommation diminue progressivement au fil
de temps par rapport à l’augmentation progressive de l’injection.

110
7.1.3. Injection Forte :

Figure 115: consommation totale et injection au fil du temps pour le cas d'une injection forte

D’après les graphes précédents, il est possible de constater une relation


inversée entre la consommation et l’injection. En effet, il apparait que plus l’injection
augmente, plus la consommation diminue, autrement il y a une corrélation négative
entre les deux.

8.Prédictions des injections

Dans cette phase, nous avons choisi pour faire la prédiction sur le premier
type d’injection (Injection Faible). Pour ce faire nous utilisons le modèle Linear
Regression.

Le modèle de régression linéaire (Linear Regression) est un algorithme


d'apprentissage automatique couramment utilisé. Il fait partie des techniques de
modélisation supervisée, où il est utilisé pour prédire une variable continue en
fonction d'autres variables indépendantes. Le modèle de régression linéaire cherche
à établir une relation linéaire entre les variables indépendantes et la variable cible en
ajustant les coefficients afin de minimiser l'erreur résiduelle.

Pour construire le modèle Linear Regression, nous allons utiliser nos


données d'entrée historiques, comprenant les informations sur les injections des
années précédentes. Nous allons diviser ces données en ensembles d'entraînement
et de test afin d'évaluer les performances du modèle sur des données non vues.

111
Une fois le modèle entraîné sur l'ensemble d'entraînement, nous serons en
mesure de l'utiliser pour faire des prédictions pour les années 2023 et 2024.

8.1. Comparaison entre la consommation totale et l’injection


faible

112
Figure 116: Comparaison entre la consommation totale et l’injection faible

En observant les valeurs de l'injection faible et de la consommation totale


prédite pour l’année 2023 et 2024, nous pouvons remarquer certaines tendances et
relations potentielles.

En analysons le graphe, il est clair que les valeurs d'injection et de


consommation totale sont généralement positives et augmentent au fil du temps.
Cela suggère une augmentation de la demande d'énergie au fil des années. La
corrélation positive entre ces deux variables indique qu'une augmentation de
l'injection forte est généralement associée à une augmentation de la consommation
totale.

Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons utilisé les modèles de machine Learning dont le
but de faire une analyse de consommation des énergies dans le départ D19 et aussi
l’influence de l’injection sur la consommation totale de ce départ.

Cette section se concentre sur la création de deux modèles différents :


Régression linéaire et Random Forest Regressor. Nous utilisons la fonction
"train_test_split" pour diviser nos données en ensembles d'entraînement et de test.
Ensuite, nous évaluons les performances de chaque modèle en calculant l'erreur
quadratique moyenne (MSE). Une MSE plus faible indique une meilleure
performance.

113
En combinant les résultats des deux parties du modèle, nous pourrons obtenir
une vision globale de l'évolution de la consommation d'énergie et de l'intégration des
énergies renouvelables au cours des prochaines années. Ces informations seront
précieuses pour les décideurs politiques, les gestionnaires d'énergie et les
planificateurs du secteur, leur permettant de prendre des décisions stratégiques en
matière d'approvisionnement énergétique durable et de contribuer à la transition vers
un avenir énergétique plus propre et plus responsable.

114
Conclusion générale :
En guise de conclusion, pour l’étude que nous avons menée sur les impacts
de l’injection des énergies renouvelables dans le réseau de distribution Moyenne
tension 20KV, nous avons conclu en premier lieu que le cadre législatif et
réglementaire encourage les producteurs des énergies renouvelables à insérer de
l’énergie électrique jusqu’à 40% de l’énergie électrique produite en moyenne tension
par Lydec en ne dépassant pas 30MW ; et autoriser les autoconsommateurs à
injecter leur excédent qui ne doit pas dépasser 20% de sa production totale (basse
tension y comprise .) En deuxième lieu, suite aux résultats sortis des études
théoriques ou des différentes simulations sur simulation.

Après avoir examiné les paramètres du réseau, tels que la tension, le courant,
la puissance active et réactive, la charge, les pertes et le taux de distorsion
harmonique, nous avons constaté que l'injection d'énergie photovoltaïque a un
impact significatif sur ces paramètres. La distance entre l'injection et la source ainsi
que la puissance injectée jouent un rôle crucial dans cet impact. Les valeurs de ces
paramètres augmentent dans les emplacements d'injection et les postes voisins
quand on augmente la puissance des énergies renouvelables injectée. Après avoir
effectué des simulations avec une injection de 19 MW d'énergie photovoltaïque, nous
avons observé des problèmes de surtension au niveau de certains postes du réseau.
Un autre problème identifié concerne le taux de distorsion harmonique, qui dépasse
la limite recommandée de 5%. De plus, nous avons constaté que le plan de
protection existant ne parvient pas à détecter efficacement les défaillances lors des
simulations de défauts.

Pour optimiser l'intégration des installations photovoltaïques dans le réseau


électrique, nous avons mis en place plusieurs solutions. Nous avons utilisé des filtres
anti-harmoniques pour réduire les distorsions harmoniques, améliorant ainsi la
qualité de l'alimentation électrique. L'installation de régulateurs de tension a permis
de maintenir la stabilité de la tension malgré les variations de production des
installations photovoltaïques. De plus, nous avons effectué des modifications dans le
plan de protection existant en révisant les seuils de déclenchement et en ajoutant
des fonctionnalités spécifiques adaptées aux caractéristiques des installations
photovoltaïques. L'ensemble de ces solutions combinées a permis d'améliorer

115
l'efficacité globale du système d'intégration photovoltaïque, réduisant les pertes de
puissance et maximisant la production d'énergie renouvelable.

Enfin, on rencontre une contrainte majeure, c’est celle de l’intermittence


d’injection des EnR (solaire). En fait, Le réseau actuel fonctionne en moyenne
tension avec 20 KV, et assure une alimentation continue 24 heures sur 24 heures,
les EnR sont très intermittentes puisqu’elles dépendent directement de l’incidence
des rayons solaires. Après avoir examiné des sources d’énergie solaire selon la
technologie utilisée et les conditions de réalisation techniques et financières, la
possibilité d’Injection des EnR dans le réseau de MT installé dans les villes selon les
cas est comme suit :

- Solaire photovoltaïque MT : déconseillée car il est non rentable ;


- Solaire thermique : très rentable et production continue, mais il demande
un grand terrain et grand enveloppe budgétaire. Dans ce cas, l’investisseur sera un
organisme relevant de l’Etat, qui peut acquérir des terrains disponibles et moins
chères en zone rurale loin des villes, et le raccordement du site au réseau
disponible peut être celui de l’ONE ;
- La seule possibilité d’injection des EnR dans les villes est celle des auto-
consommateurs dans le réseau de distribution de basse tension en utilisant le
Solaire photovoltaïque, qu’on trouve beaucoup plus développés dans les villes
européennes.

On propose donc qu’on doit mener des études techniques et financières


d’injection des EnR dans le réseau de distribution de la basse tension.

116
Annexes :

117
Annexe1 : Résultats en amont de chaque nœud du réseau D19
après injection de 6700000 VA

Pi (W) Qi (Var) Si (VA) Courant Courant


S total au
Puissance Puissance Puissance du total au
Poste nœud i
active du réactive réactive poste i nœud i
(VA)
poste i du poste i du poste i (A) (A)
AL KASBAH 165463,5 71975,2 180440 4,96 184,21 6687119,12
SIDI ABDERRAHMANE
111172,5 49019,6 121500 3,35 179,25 6503293,86
14
OULAD TALEB 2 161742,4 69873,5 176190 4,86 175,90 6379606,94
MANDARONA 4 217389,6 89965,2 235270 6,49 171,04 6200610,88
MANDARONA 2 244004,9 98723,7 263220 7,26 164,55 5962703,69
MANDARONA 6 123749,6 46135,9 132070 3,65 157,29 5697964,67
MANDARONA 8 144236,2 62310,7 157120 4,34 153,64 5564636,26
MANDARONA 10 84242,5 37642,5 92270 2,55 149,30 5405563,95
MANDARONA 9 73953,0 37682,3 83000 2,29 146,75 5312149,08
ASSAKANE AL ANIK 2 191427,0 91079,5 211990 5,86 144,46 5227591,54
AL OMARIYA 1 223618,9 94585,6 242800 6,71 138,60 5013770,67
AL OMARIYA 3 195460,4 91318,0 215740 5,97 131,89 4769986,13
ASSAKANE AL ANIK 1 133776,1 53291,4 144000 3,98 125,93 4551615,03
ADD IAR EL JADIDA 2 177405,4 84913,8 196680 5,44 121,94 4406572,97
ADD IAR EL JADIDA 3 106344,3 53891,6 119220 3,30 116,50 4208744,35
ADD IAR EL JAD IDA 4 169065,9 82360,6 188060 5,21 113,20 4088393,08
ANNASR N CHCK 03 54121,3 23542,3 59020 1,63 107,99 3899436,65
MOUNA 2 307770,8 130179,7 334170 9,27 106,36 3832580,01
AL HAMD AIN CHOCK
88427,5 41567,0 97710 2,71 97,08 3497598,97
5
AL BRK N CHCK 01 106936,1 52093,9 118950 3,30 94,37 3399509,18
SABRINE GLACES 196690,1 100767,0 221000 6,14 91,07 3279446,66
MOUNA 3 150352,9 75355,9 168180 4,67 84,93 3058243,64
MOUNA 1 111837,3 48648,2 121960 3,39 80,26 2889286,52
YAHYA 70215,8 24779,7 74460 2,07 76,87 2766268,33
RACHIDIA 151532,2 64094,7 164530 4,57 74,80 2691316,28
HAZEM 3 111021,7 41027,7 118360 3,29 70,23 2526523,72
FATH 4 156332,6 75271,8 173510 4,82 66,94 2408584,88
FATH 3 185220,2 75799,0 200130 5,56 62,12 2234835,16
OTHMAN 56402,5 28268,5 63090 1,75 56,56 2035631,72
PALMARIVA 120407,4 54117,4 132010 3,67 54,80 1972300,58
HAY AL IDAA 2 124246,0 52928,5 135050 3,75 51,14 1840347,9
HASSANE 183987,9 84896,3 202630 5,63 47,38 1705904,24
OTHMAN 4 142959,6 71650,2 159910 4,44 41,75 1503374,22
OTHMAN 3 106458,7 51059,5 118070 3,28 37,31 1343540,58

118
OTHMAN 2 112436,4 49796,3 122970 3,41 34,03 1225887,27
SANAA 2 87005,8 39711,5 95640 2,65 30,62 1103839,06
DAR CHAOUI 1 102954,6 41515,9 111010 3,08 27,97 1008885
DAR CHAOUI2 114776,9 49028,6 124810 3,45 24,89 899934,107
BLED EL KHEIR 119086,6 60844,9 133730 3,69 21,44 777578,071

Annexe 2 : Résultats des pertes dans les lignes, pertes de


puissance, chute de tension et les courants harmoniques limites
par nœud après injection de 6700000 VA

Chute Pertes Courant


% Pertes Courant
de dans les Harmonique
Poste Puissances Harmonique Limite
tension lignes en Limite en i
en nœud i en i rang 5 et 7 (A)
en % nœud i (W) rang 3 (A)

AL KASBAH 0,1923 18165,7 0,177 7,37 9,21


SIDI ABDERRAHMANE
14 0,2495 4920,1 0,232 7,17 8,96
OULAD TALEB 2 0,2837 3158,7 0,268 7,04 8,79
MANDARONA 4 0,3288 4133,9 0,320 6,84 8,55
MANDARONA 2 0,3728 4213,8 0,379 6,58 8,23
MANDARONA 6 0,3994 2926,0 0,430 6,29 7,86
MANDARONA 8 0,4219 2615,6 0,471 6,15 7,68
MANDARONA 10 0,4579 2983,4 0,521 5,97 7,47
MANDARONA 9 0,4793 1689,2 0,551 5,87 7,34
ASSAKANE AL ANIK 2 0,509 2208,5 0,588 5,78 7,22
AL OMARIYA 1 0,5453 2595,0 0,646 5,54 6,93
AL OMARIYA 3 0,5658 1927,5 0,706 5,28 6,59
ASSAKANE AL ANIK 1 0,6233 3770,8 0,794 5,04 6,30
ADD IAR EL JADIDA 2 0,6467 2129,0 0,852 4,88 6,10
ADD IAR EL JADIDA 3 0,6739 1647,5 0,917 4,66 5,82
ADD IAR EL JAD IDA 4 0,7013 1595,3 0,969 4,53 5,66
ANNASR N CHCK 03 0,7242 1270,5 1,037 4,32 5,40
MOUNA 2 0,9267 11132,8 1,242 4,25 5,32
AL HAMD AIN CHOCK 5 0,9497 2141,5 1,403 3,88 4,85
AL BRK N CHCK 01 0,9608 593,2 1,455 3,77 4,72
SABRINE GLACES 0,9943 1585,0 1,539 3,64 4,55
MOUNA 3 1,0009 287,4 1,654 3,40 4,25
MOUNA 1 1,0275 1094,8 1,773 3,21 4,01
YAHYA 1,0654 1802,6 1,895 3,07 3,84
RACHIDIA 1,0835 1640,7 1,989 2,99 3,74
HAZEM 3 1,0938 1074,7 2,148 2,81 3,51
FATH 4 1,0765 809,0 2,280 2,68 3,35

119
FATH 3 1,0871 528,5 2,471 2,48 3,11
OTHMAN 1,042 288,7 2,730 2,26 2,83
PALMARIVA 1,0541 394,5 2,830 2,19 2,74
HAY AL IDAA 2 1,051 532,3 3,054 2,05 2,56
HASSANE 1,0159 253,0 3,311 1,90 2,37
OTHMAN 4 1,0093 955,1 3,803 1,67 2,09
OTHMAN 3 1,0036 364,0 4,271 1,49 1,87
OTHMAN 2 0,97 87,2 4,688 1,36 1,70
SANAA 2 0,8872 192,6 5,232 1,22 1,53
DAR CHAOUI 1 0,8198 223,0 5,751 1,12 1,40
DAR CHAOUI2 0,5923 65,6 6,496 1,00 1,24
BLED EL KHEIR 0,2776 69,5 7,590 0,86 1,07

Annexe3 : Fonctionnalités de PowerFactory

Tutoriel POWERFACTORY

PowerFactory est largement reconnu dans l'industrie de l'énergie et est utilisé par de
nombreuses entreprises et institutions pour la planification et l'exploitation efficace
des réseaux électriques. Sa capacité à modéliser en détail les composants du
réseau et à effectuer des analyses précises en fait un outil essentiel dans notre étude
d'impact de l'injection d'énergies renouvelables.

 L'interface de PowerFactory :
L'interface de PowerFactory se compose de différentes fenêtres et panneaux qui
vous permettent d'accéder aux fonctionnalités et aux données du réseau.
La fenêtre principale affiche le schéma du réseau électrique avec ses composants.

120
Sur la gauche, on trouve le navigateur de projet qui répertorie les objets du projet,
tels que les bus, les lignes, les charges, etc.

En haut, la barre de menu contient les options pour effectuer diverses actions telles
que la modélisation, la simulation, l'analyse, etc.

 Création d'un projet :


Pour commencer, on crée un nouveau projet en cliquant sur "Fichier" dans la barre
de menu, puis en sélectionnant "Nouveau projet".

121
On donne un nom à notre projet et on choisit un emplacement où on souhaite
enregistrer les fichiers associés.
Une fois le projet créé, on peut commencer à ajouter des composants du réseau, tels
que des bus, des lignes, des générateurs, etc.
Modélisation du réseau :
On ajoute les composants en cliquant sur le composant souhaité du navigateur de
projet. Exemple : nouveau busbar.

En double-cliquant sur les composants, on peut configurer les propriétés, tels que les
tensions nominales, les puissances, les paramètres de connexion, etc.

122
On utilise les outils de dessin (drawing tools) pour créer des connexions entre les
composants et construire notre réseau électrique.
 Simulation du réseau :
Une fois que notre réseau est modélisé, on peut effectuer des simulations pour
analyser son comportement.
On peut sélectionner les scénarios de simulation appropriés, tels que les variations
de charge, les pannes, les injections d'énergie renouvelable, etc.

On exécute la simulation et on observe les résultats, tels que les variations de


tension, les flux de puissance, les pertes, etc.

Annexe 4 : Outils de simulation sur ETAP

123
Dans le cadre de la simulation de la coordination de protection, nous avons utilisé
l'outil STAR-Protection and Coordination d'ETAP. Cet outil nous a permis de
modéliser et de simuler les dispositifs de protection nécessaires pour assurer une
coordination efficace.

Caractéristiques des dispositifs de protection :

a. Relais

Dans le cadre de la simulation de la coordination de protection, nous avons utilisé le


relais P123 d'Alstom. Ce relais est spécifiquement conçu pour assurer la détection et
la coordination des dispositifs de protection dans les systèmes électriques.

Le type de la courbe
de déclenchement

La temporisation (s)

Le relais P123 d'Alstom est reconnu pour sa fiabilité et ses performances élevées. Il
est capable de surveiller les différents paramètres électriques tels que le courant, la
tension et la fréquence, afin de détecter rapidement les défauts et de déclencher les
dispositifs de protection correspondants.
b. Transformateur de courant
Le transformateur de courant utilisé au début du départ D19 a un rapport de
transformation de 500/5, permettant de convertir le courant élevé du réseau HTA
en un courant mesurable et adapté aux besoins des relais de protection pour
assurer une détection précise des défauts.

124
c. Disjoncteur

Le pouvoir de coupure est une caractéristique essentielle des disjoncteurs. Il


représente leur capacité à interrompre efficacement et en toute sécurité les courants
de court-circuit qui se produisent dans le système électrique, assurant ainsi la
protection des équipements et des personnes contre les dommages et les risques
liés aux surintensités. Il correspond à l’intensité maximale à laquelle il va assurer sa
fonction de coupure du courant en cas de court-circuit. C’est donc en mesurant cette
intensité de court-circuit (notée Icc) que l’on peut en déterminer le pouvoir de
coupure nécessaire au disjoncteur. En effet, pour garantir la sécurité de l’installation.

Le pouvoir de coupure > Le courant de court-circuit

Or : Icc :

Donc :

125
Courant nominal du
câble (A)

Pouvoir de coupure
(kA)

Annexe 5 : prévisions de l’injection des énergies


renouvelables dans le réseau HTA de Lydec en utilisant
machine Learning
Importation des bibliothèques :

126
Conversion du fichier Excel en fichier csv :

Chargement de données :

127
Affichage des informations sur la base de données :

128
Vérification des valeurs manquantes :

Statistiques descriptives :

129
Visualisation des données de consommation totale :

Variations de la consommation par mois :

130
Variations de la consommation par année :

Variation de la consommation par saison :

131
Identifier les postes les plus consommateurs :

132
Création des modèles

a) Création du modèle Regression Linear et Random Forest :

Prédictions de la consommation pour l’année 2022 :

133
Visualisation des valeurs réelles et prédites :

Linear Regression :

134
135
RandomForest :

136
Modèle de Convolutional neural network (CNN) :

137
Entrainement du modèle :

Prédiction de 2022 par CNN :

138
Récupération des valeurs de consommation à partir du DATASET

139
140
Prédiction de la consommation de 2023 et 2024 :

141
Visualisation de consommation et d’injection au fil du temps :

 Injection faible :

142
 Injection intermittente :

 Injection forte :

Prédiction des injections de 2023 et 2024

143
144
Bibliographie :
[1] : ma.boell.org/Fr
Nouvel-essor-des-energies-renouvelables-au-maroc-grace-lhydrogene-vert

[2] : Ecoactu.ma/energie-marocaine-millesime-2019-quoi-de-neuf/

[3] : TAIBAOUI, A., MIHOUB, H., & SEBAA, K. (2020). La reconfiguration des
réseaux électriques de distribution par la méthode de Baran.

[4] : BAKHTA, Mme NAAMA. La production décentralisée. 2017.

[5] : Schneider Electric, Electrical Installation Guide

[6] : Choix techniques de la planification des réseaux électriques – Achraf Saadaoui

[7] : Guide de Management Intégré de la Performance – GMIP-Lydec

[8] : Energiewende-maroc.org/strategie-energetique

[9] : strategie_energetique_nationale_maroc_2030

[10] : Bulletin officiel n° 5822 du 1er rabii II

[11] : Bulletin officiel n° 6436 - 24 rabii II 1437 (4-2-2016) : Dahir n° 1-16-3 du 1er
rabii II 1437 (12 janvier 2016) portant promulgation de la loi n° 58-15 modifiant et
complétant la loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables

[12] : Ministère de l’énergie et des mines www.mem.gov.ma/

[13] : Fiche_puissances_en_alternatif.pdf

[14] : RÈGLEMENT (UE) 2016/631 DE LA COMMISSION EUROPÉENNE du 14 avril


2016 établissant un code de réseau sur les exigences applicables au raccordement
au réseau des installations de production d'électricité

[15] : Courants_admissibles_dans_les_conducteurs.pdf

145
[16] : Dunod hasclic563.pdf Luc Lasne Dunod, Paris, 2005 ISBN 2 10 049064 8

[17] : Cours_ET_1A_imp.pdf : Electrotechnique

[18] : theses.hal.science/tel-01491053 Héloïse DUTRIEUX DOCTORAT DELIVRE


PAR L’ECOLE CENTRALE DE LILLE

[19] : Guide de protection des réseaux électriques/ Schneider Electric

[20] : Digsilent PowerFactory User manual 2017_ Sapanan Kittiwattanaphon

[21] : Mémoire université du Québec_ LABIAD ALI

146

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