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Rapport de stage technique

Réalisé au sein de l’entreprise BUTEC energies & services :

Sous le thème :

Etude, Analyse et Dimensionnement d’un réseau HTA du


projet Water PipeLine Jorf to Khouribga

Département : Génie électrique

Filière : Génie des systèmes électriques

Soutenu le : 8 février 2024

Réalisé par : Encadré par : Les jurys :


ABALI Younes M. Mohamed EL FAKIR Pr. Elmariami
ELALAOUI Abdellatif Pr. Belfqih
Dédicace
À mes chers parents,
Je tiens à consacrer ce rapport en signe de profonde gratitude pour l’amour,
le soutien et les sacrifices incommensurables que vous avez consentis pour
mon bien-être et mon éducation. Votre soutien indéfectible a constitué un
pilier essentiel tout au long de ma vie, et je vous suis profondément
reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour moi.
Ce rapport marque une étape cruciale dans mon parcours, et j’espère qu’il
vous remplit de fierté. Votre amour et votre soutien inconditionnel m’ont
permis d’acquérir les compétences et les connaissances indispensables à ma
réussite académique et personnelle. Je vous remercie du fond du cœur pour
tout ce que vous avez accompli pour moi et pour l’amour indéfectible que
vous me témoignez. Je souhaite que cette dédicace illustre à quel point je
vous chéris et vous apprécie.
Avec tout mon amour et une gratitude infinie,
À ma chère famille,
Je tiens à exprimer ma reconnaissance pour votre soutien indéfectible tout
au long de la période où j’ai travaillé sur ce rapport. Votre présence, vos
encouragements et vos prières ont été de véritables sources de motivation.
Grâce à vous, j’ai pu me concentrer sur mes tâches et donner le meilleur de
moi-même.
À tous mes amis,
Qui ont toujours été à mes côtés, je vous souhaite un avenir rempli de
réussite.
À l’ensemble du corps professoral du département de génie
électrique de l’ENSEM,
Je tiens à saluer la qualité de la formation que j’ai reçue, laquelle s’est avérée
d’une valeur inestimable.
À tout le personnel de BUTEC Service Maroc,
Je vous adresse mes sincères remerciements pour votre contribution
essentielle à la réalisation de ce rapport, sans laquelle cela aurait été
impossible. Je suis fier d’avoir eu l’opportunité de collaborer avec vous, et
j’espère que cette expérience marquera le début d’une collaboration
fructueuse et durable.
Dédicace
À mes chers parents,
Je tiens à consacrer ce rapport en signe de profonde gratitude pour l’amour,
le soutien et les sacrifices incommensurables que vous avez consentis pour
mon bien-être et mon éducation. Votre soutien indéfectible a constitué un
pilier essentiel tout au long de ma vie, et je vous suis profondément
reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour moi.
Ce rapport marque une étape cruciale dans mon parcours, et j’espère qu’il
vous remplit de fierté. Votre amour et votre soutien inconditionnel m’ont
permis d’acquérir les compétences et les connaissances indispensables à ma
réussite académique et personnelle. Je vous remercie du fond du cœur pour
tout ce que vous avez accompli pour moi et pour l’amour indéfectible que
vous me témoignez. Je souhaite que cette dédicace illustre à quel point je
vous chéris et vous apprécie.
Avec tout mon amour et une gratitude infinie,
À ma chère famille,
Je tiens à exprimer ma reconnaissance pour votre soutien indéfectible tout
au long de la période où j’ai travaillé sur ce rapport. Votre présence, vos
encouragements et vos prières ont été de véritables sources de motivation.
Grâce à vous, j’ai pu me concentrer sur mes tâches et donner le meilleur de
moi-même.
À tous mes amis,
Qui ont toujours été à mes côtés, je vous souhaite un avenir rempli de
réussite.
À l’ensemble du corps professoral du département de génie
électrique de l’ENSEM,
Je tiens à saluer la qualité de la formation que j’ai reçue, laquelle s’est avérée
d’une valeur inestimable.
À tout le personnel de BUTEC Service Maroc,
Je vous adresse mes sincères remerciements pour votre contribution
essentielle à la réalisation de ce rapport, sans laquelle cela aurait été
impossible. Je suis fier d’avoir eu l’opportunité de collaborer avec vous, et
j’espère que cette expérience marquera le début d’une collaboration
fructueuse et durable.
Remerciements

Nos sincères remerciements s’adressent en premier lieu au Directeur Général de


BUTEC Energies et Services pour son aimable accueil au sein de cette prestigieuse
institution.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers notre encadrant indus-
triel, M. EL FAKIR, qui nous a confié ce travail riche d’intérêt et qui nous a guidés à
chaque étape de sa réalisation. Malgré ses lourdes responsabilités professionnelles, il a fait
preuve d’une disponibilité exemplaire, de précieux conseils, et nous a réservé le meilleur
accueil. Ses encouragements inlassables, sa bienveillance et sa gentillesse méritent toute
notre admiration. Nous lui sommes reconnaissants pour cette expérience professionnelle
enrichissante.
Nos chaleureux remerciements s’adressent également à l’ensemble du personnel de
BUTEC Energies Services pour leur accueil chaleureux, leur disponibilité et leur précieuse
aide. Chacun a contribué à rendre notre stage plus agréable et constructif.
Enfin, nous souhaitons remercier toute l’équipe pédagogique de l’École Nationale
Supérieure d’Électricité et de Mécanique de Casablanca (ENSEM) ainsi que les
intervenants professionnels responsables de la formation en génie électrique. Leur ensei-
gnement et leur soutien nous ont permis d’acquérir le bagage scientifique nécessaire pour
réussir cette expérience.
Résumé :
Le stage a été consacré à la conception d’une installation électrique pour
le projet WATER PIPELINE JORF TO KHOURIBGA. Cette démarche en-
globait une phase d’étude, d’analyse, et de dimensionnement de l’installation,
réalisée au moyen du logiciel ETAP. Le processus a débuté par une étape théo-
rique, où nous nous sommes référés aux normes NF C 13-200 et NF C 15-100.
Cette phase théorique nous a permis de calculer les sections des câbles, de
sélectionner les dispositifs de protection appropriés, et de déterminer le bilan
de puissance requis pour le projet.
Ensuite, nous avons concrétisé l’installation à l’aide du logiciel ETAP.
Cela nous a permis de calculer l’écoulement de puissance dans le système et
de définir la sélectivité des dispositifs de protection. Cette approche pratique
a validé nos calculs théoriques et a assuré que l’installation électrique était
correctement dimensionnée pour répondre aux besoins du projet WATER PI-
PELINE JORF TO KHOURIBGA.
Le stage a ainsi combiné les aspects théoriques et pratiques de l’ingénie-
rie électrique, démontrant l’importance de respecter les normes et de recourir
à des outils logiciels avancés pour assurer la sécurité et l’efficacité des instal-
lations électriques à grande échelle.
Abstract :
During the internship, we successfully designed an electrical
installation for the WATER PIPELINE JORF TO KHOURIBGA
project. This endeavor encompassed the study, analysis, and dimen-
sioning of the installation, all carried out using ETAP software. The
process commenced with a theoretical study, adhering to the NF C
13-200 and NF C 15-100 standards. This phase allowed us to calcu-
late cable cross-sections, select appropriate protection devices, and
determine the power balance required for the project.
Subsequently, we executed the installation using ETAP. This
step enabled us to calculate the power flow within the system and
establish the selectivity of the protection devices. The practical im-
plementation validated our theoretical calculations, ensuring that
the electrical installation was adequately sized to meet the needs of
the WATER PIPELINE JORF TO KHOURIBGA project.
The internship thus combined both theoretical and practi-
cal aspects of electrical engineering, highlighting the significance of
adhering to standards and utilizing advanced software tools to gua-
rantee the safety and efficiency of large-scale electrical installations.
Sommaire

Introduction Générale 1

1 Présentation de l’organisme d’accueil 2


1.1 Présentation de l’organisme d’accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Butec énergies et services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Historique de BUTEC Energies et Services Maroc . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Fiche technique de la société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.4 Secteurs d’activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.5 Organigramme de BUTEC Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.6 Les principales missions du Bureau d’Étude : . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Présentation du projet : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.2 Le transport en mode continu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.3 Consistance du Projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.4 Chiffres clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.5 Principe de fonctionnement du pipeline . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.6 Présentation du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.7 Pipelines d’alimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Présentation du Thème d’Étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.1 Contexte et Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.2 Objectifs du Stage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.3 Résultats Attendus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.4 Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.5 Schéma unifilaire de la sous-station électrique du site JORF . . . . 13

2 Généralité sur les réseaux électriques 15


2.1 LES NORMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.2 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.3 Champ d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.4 Principales dispositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.5 Domaines de la Haute Tension en Courant Alternatif . . . . . . . . 16
2.1.6 Structures MT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.7 Études techniques et validation du schéma unifilaire . . . . . . . . . 19
2.1.8 Calcul des courants de court-circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1.9 Protection de l’Installation Électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.1.10 La Mise à la Terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.1.11 Régimes de Neutre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.1.12 Courants de Défaut en Fonction du Régime de Neutre . . . . . . . . 31

6
3 Etude et dimensionnement des équipements MT 36
3.1 Étude de l’Installation Électrique MT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.1.1 Bilan de Puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.1.2 Réseau Électrique HTA de la Sous-Station Électrique . . . . . . . . 37
3.1.3 Choix du transformateur MT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.1.4 Calcul du rapport de transformation . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.1.5 Calcul du courant secondaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.1.6 Calcul du courant primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.1.7 Détermination de la tension de court-circuit Ucc . . . . . . . . . . . 40
3.2 Etude de l’écoulements de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.2.1 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.3 Calcul des courant de court-circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.3.1 Analyse de l’Installation Électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.3.2 COURANTS DE COURT-CIRCUIT MAXIMAUX . . . . . . . . . 49
3.3.3 COURANTS DE COURT-CIRCUIT MINIMAUX . . . . . . . . . . 49
3.4 dimensionnement des liaisons MT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.4.1 Calcul des courants nominaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.4.2 CALCUL DES CÂBLES ÉLECTRIQUES HTA . . . . . . . . . . . 53
3.4.3 RÉSULTATS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.4.4 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.5 Etude de la sélectivité et Réglage de protection . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.5.1 Sélectivité ampère métrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.6 Conception de la Mise à la Terre dans ETAP . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.6.1 Schéma de la Structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.6.2 Paramètres de Calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.6.3 Données d’Entrée dans l’Éditeur de Cas d’Étude (GRD Study Case
Editor) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.6.4 L’éditeur de cas d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

Conclusion Générale 64
Table des figures

1.1 Le Groupe BUTEC Renforce sa Présence en Afrique . . . . . . . . . . . . . 3


1.2 Organigramme de BUTEC Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Organigramme du Département Électricité Industrielle et Tertiaire . . . . . 7
1.4 Ancien mode : 20 Mt/an, plusieurs stocks intermédiaires, transport discontinu 8
1.5 Nouveau mode : 38 Mt/an, transport par Slurry Pipeline, process continu . 8
1.6 Pipeline entre Khouribga et Jorf Lasfar. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.7 Slurry Pipeline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.8 Tracé optimisé du Slurry Pipeline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.9 Schéma unifilaire :l’installation HTA de la sous-station électrique du site
JORF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2.1 Alimentation simple antenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17


2.2 Sans couplage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Avec couplage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4 Boucle ouverte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.5 Boucle fermée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.6 Double dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.7 L’organigramme suivant résume ces étapes de dimensionnement : . . . . . 20
2.8 Protection contre les contacts indirects . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.9 La tension de pas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.10 La tension de contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.11 Régimes de neutre des transformateurs HTB/HTA . . . . . . . . . . . . . . 30
2.12 Schémas utilisés en haute tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.13 Courant de défaut avec neutre isolé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.14 Courant de défaut avec neutre directement mit à la terre . . . . . . . . . . 34
2.15 Courant de défaut avec neutre mit à la terre via une résistance . . . . . . . 34
2.16 Courant de défaut avec neutre via une réactance . . . . . . . . . . . . . . . 35

3.1 Diagramme de l’écoulement de charge en mode paysage . . . . . . . . . . . 45


3.2 Schéma électrique :Grid et Transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.3 Validation avec le résultat ETAP :Grid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.4 Validation avec le résultat ETAP :Transformateur . . . . . . . . . . . . . . 47
3.5 Schéma électrique :Moteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.6 Diagramme : court-circuit maximal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.7 Rapport : court-circuit maximal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.8 Diagramme : court-circuit minimal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.9 Rapport : court-circuit minimal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.10 Sélectivité ampérométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.12 Sélectivité ampère métrique en ETAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.13 la Sélectivité de Réseaux HTA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

8
3.14 Schéma de la structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.15 l’interface principale du programme ETAP 19.0.1. . . . . . . . . . . . . . . 59
3.16 L’éditeur du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.17 L’éditeur de cas d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.18 L’éditeur du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.19 Module d’analyse pour le réseau de terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.20 Diagramme de distribution de tension de pas . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.21 Diagramme de distribution de tension de contact . . . . . . . . . . . . . . 63
Liste des tableaux

1.1 Fiche technique de la société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5


1.2 Capacités et gradient hydraulique maximal du pipeline d’alimentation . . . 11

2.1 Domaines de la Haute Tension en Courant Alternatif . . . . . . . . . . . . 17


2.2 Tensions assignées du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3 Facteur de tension c . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4 les formules à retenir pour le calcul des Icc . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.5 La valeur à utiliser pour ρ dépend du type de court-circuit . . . . . . . . . 24
2.6 Valeur de l’impédance homopolaire (Zo ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3.1 Caractéristiques des Moteurs HTA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37


3.2 Caractéristiques des Transformateurs de Puissance HTA/BT . . . . . . . . 37
3.3 Bilan de Puissance du 187-A-SWG-001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4 Bilan de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5 Résultats de l’écoulement de puissance au niveau des JDBs HTA de la
nouvelle sous-station électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.6 Rapport de Pertes de Branchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.7 calcul manuellement les paramètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.8 Facteur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.9 Facteur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.10 Résultats du calcul des câbles HTA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Liste des symboles
Pn Puissance installée (W) HTB ou HTA Haute tension
Pu Puissance d’utilisation (W) NF Normalement fermé
Sn Puissance apparente (KVA) NO Normalement ouvert
Ku Facteur d’utilisation maximum
Ph Phase (V)
Ks Facteur de simultanéité
Ke Facteur d’extension U Tension composée (V)
IB Courant d’emploi (A) V Tension simple (V)
Iad Courant admissible (A) TT Neutre mis à la terre
Ucc Tension de court-circuit (V) IT Neutre isolé
K Facteur de correction
TN Terre neutre
t Durée du court-circuit (S)
TNC Terre neutre confondu
λ Longueur du câble (m)
S Section (mm2) TNS Terre neutre séparé
Cos ϕ Facteur de puissance PVC Polychlorure de vinyle
R Résistance (W) PE Mise à la Terre
X Réactance (W) Icc Courant de court-circuit (A)
Z Impédance (W)
In Courant nominal (A)
∆U Chute de tension (V)
Qu Puissance réactive d’utilisation
C Facteur de charge à vide
(VAR)
M Facteur de tension
Su Puissance apparente d’utilisation
MT Moyenne tension
(VA)
BT Basse tension
JB Jeu de barre m Rapport de transformation
Dj Disjoncteur IZ Courant équivalent (A)
TBT Très basse tension If Courant fictif (A)
Introduction Générale

Le cadre de notre stage a été défini sous le titre de « Étude, analyse et dimensionnement
d’un réseau HTA pour le projet WATER PIPELINE JORF TO KHOURIBGA ». L’objec-
tif de ce stage était de concevoir une installation électrique correctement dimensionnée en
utilisant le logiciel ETAP pour le projet WATER PIPELINE JORF TO KHOURIBGA,
qui implique le transport de phosphate via un pipeline reliant Jorf Lasfar à Khouribga.
Ce projet, géré par l’OCP, a été étudié au sein du bureau d’études de BUTIC SERVICES
ET ENERGIES.
La nécessité d’une installation électrique bien dimensionnée est primordiale, car elle ga-
rantit le bon fonctionnement de l’ensemble du système électrique du projet WATER PI-
PELINE JORF TO KHOURIBGA. Cela englobe la distribution de l’énergie électrique
à différentes charges, le maintien de la continuité de service, et surtout, la sécurité des
installations. Les normes NF C 13-200 et NF C 15-100 ont servi de référence pour ga-
rantir le dimensionnement adéquat des câbles, le sectionnement approprié, et le choix des
dispositifs de protection adéquats.
Notre démarche a débuté par une étude théorique méticuleuse, où nous avons analysé en
détail les spécificités du projet et les besoins en termes de distribution électrique. Nous
avons pris en compte les particularités liées au transport du phosphate via un pipeline,
ce qui impose des exigences spécifiques en matière de sécurité et de fiabilité électrique.
Une fois cette phase théorique achevée, nous avons fait appel au logiciel ETAP pour
traduire nos calculs et nos connaissances théoriques en une installation électrique concrète.
ETAP a permis de réaliser des simulations, de vérifier les valeurs de puissance, d’assurer
l’équilibre des charges, et de déterminer la sélectivité des dispositifs de protection.
Notre travail ne se limite pas à des calculs techniques, il s’étend également à la mise en
place d’une infrastructure électrique robuste, capable de supporter les charges, les pics de
demande, et de garantir la sécurité des opérations.
En résumé, notre mission a consisté à concevoir une installation électrique solide, parfaite-
ment dimensionnée pour répondre aux besoins spécifiques du projet WATER PIPELINE
JORF TO KHOURIBGA. Ceci tout en respectant les normes et réglementations en vi-
gueur, garantissant ainsi la fiabilité, la sécurité et la continuité de service nécessaires à la
réalisation de ce projet majeur de l’OCP.

1
Chapitre 1

Présentation de l’organisme d’accueil

Ce premier chapitre a pour but de fournir une vue d’ensemble de l’organisme d’accueil au
sein du BUTEC Energies et Services, où s’est déroulé ce stage technique. Nous aborderons
son historique, ses domaines d’activité, son secteur d’intervention ainsi que sa structure
organisationnelle. En conclusion, nous présenterons en détail la division tertiaire au sein
de laquelle notre stage a été réalisé.
Références utilisées : [1] [2] [3] [1] [4] [5]

2
1.1 Présentation de l’organisme d’accueil
BUTEC est une entreprise spécialisée dans la conception, la fabrication et la distribu-
tion de solutions techniques pour les secteurs de l’énergie et de l’environnement. Elle a
été fondée en 1982 et son siège social se trouve à Beyrouth, au Liban. La société est
reconnue pour son expertise dans la production et la distribution de produits tels que des
générateurs électriques, des systèmes de climatisation, des pompes à eau et des systèmes
d’éclairage. BUTEC s’efforce de fournir des solutions durables et efficaces à ses clients
dans le but de répondre à leurs besoins spécifiques. BUTEC travaille avec une variété
de clients, notamment des gouvernements, des entreprises et des particuliers, et est ac-
tive dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique. La société emploie des ingénieurs
et des techniciens hautement qualifiés pour concevoir, installer et entretenir les produits
qu’elle propose. BUTEC est engagée dans le développement durable et met en place des
solutions innovantes pour contribuer à la protection de l’environnement. Elle utilise des
technologies propres pour la production d’énergie et encourage l’utilisation de sources
d’énergie renouvelables.

1.1.1 Butec énergies et services

7
Figure 1.1 – Le Groupe BUTEC Renforce sa Présence en Afrique

Le Groupe BUTEC a récemment annoncé la conclusion d’un accord pour l’acquisition de la


totalité des 17 sociétés du Groupe ENGIE en Afrique qui opèrent dans divers domaines tels
que l’efficacité énergétique, la maintenance, la ventilation et la climatisation, la mobilité
verte, la maintenance multi technique et le facility management. Ces activités couvrent une
étendue géographique de plus d’une quinzaine de pays et mobilisent un effectif de plus de
1 500 collaborateurs. Parmi les pays concernés, on retrouve notamment ENGIE Services
Maroc, ENGIE Services Côte d’Ivoire (Tieri) et Afric Power en Côte d’Ivoire, ENGIE
Burkina Faso ainsi que ENGIE Ampair / Thermaire en Afrique du Sud. Ziad Younes,
Président du Conseil d’Administration du Groupe BUTEC, a exprimé son point de vue en
ces termes : «L’acquisition des activités orientées vers les «Services à l’Énergie» du Groupe

Rapport de stage technique 3 GSE


ENGIE en Afrique s’inscrit en parfaite adéquation avec la stratégie de croissance continuée
du Groupe BUTEC. Cette opération permet une expansion géographique stratégique
sur le continent, un marché porteur où BUTEC est déjà solidement implanté. Elle est
également complémentaire aux compétences et à l’expertise métier des équipes en place,
ce qui renforcera davantage les activités dédiées aux «Services à l’Énergie» du Groupe.
Nous sommes confiants que les équipes des sociétés acquises s’intégreront avec succès et
s’épanouiront au sein de la culture d’entreprise forte de BUTEC. Cette culture a été
bâtie sur une longue histoire de réussites partagées par l’entreprise, ses actionnaires, ses
collaborateurs et ses clients. »
Pour plus d’informations, veuillez consulter la source en ligne ici.

1.1.2 Historique de BUTEC Energies et Services Maroc


Elle a été créée en 1900 sous le nom de la Société Parisienne pour l’Industrie des Chemins
de Fer et des Tramways. En 1946, elle devient la Société Parisienne pour l’Industrie
Electrique (SPIE). En 2003, cette dernière est rachetée à 100% par AMEC pour devenir,
sous le nom AMEC SPIE, la branche Europe continentale du groupe britannique.
A partir de 2006 à nos jours, AMEC SPIE devient encore une fois SPIE la Société Pari-
sienne pour l’Industrie Electrique.
Pour l’historique de SPIE au Maroc, les dates ci-dessous représentent des événements
importants dans notre territoire national :
1907 Construction du port de Casablanca par la future SPIE Batignolles.
1942 Création de SPIE Maroc.
1946 Création de la Chérifienne d’Entreprises Laurent Bouillet.
1968 SPIE Maroc devient SPIE Batignolles Maroc.
1975 Création d’ELECAM (suite au décret de marocanisation).
1999 Acquisition par le groupe SPIE de la Marocaine d’entreprises Laurent Bouillet.
2003 Les filiales marocaines de SPIE : ELECAM et Melb deviennent filiales d’Amec
SPIE.

Ce groupe possède une répartition géographique large notamment en :


— Royaume-Uni
— Europe Continentale et Maroc
2018 Changement de marque vers la marque actuelle ENGIE
2022 Changement de marque vers la marque actuelle BUTEC

1.1.3 Fiche technique de la société


1.1.4 Secteurs d’activités
BUTEC ENERGIES ET SERVICES propose à ses clients industriels, tertiaires, opérateurs
et aux collectivités territoriales, une offre globale de services à valeur ajoutée associant
expertise technique, compétences d’intégration et proximité. Elle couvre les domaines
suivants :
Génie électrique
— Réseaux extérieurs et éclairage public

Rapport de stage technique 4 GSE


Dénomination : BUTEC Energies et Services
Date d’immatriculation : 10 Juin 1975
Forme juridique : Société Anonyme SA
ICE : 001534967000014
RC : 34017 Casablanca
Directeur général : Nizar Younes
Secteur d’activités : Electricité, mécanique, génie climatique et autres services industriels
Capital : 24 602 500 DH
Chiffre d’Affaire : De 500,000,000 à 1000,000,000 DH
Siège social : Route d’El Jadida, Pk 374 (par Lissasfa) Km 13,5 Commune rural
Oulad Azzouz. Province de Nouaceur-Casablanca
Moyens Humains : 1700 personnes
Certificat : ISO 9001 versions 2008
Téléphone : +212 522 659 200
FAX : +212 522 659 303
Site Web : http://www.butec.com

Table 1.1 – Fiche technique de la société

— Installations générales d’électricité (IGE)


— Processus Industriel et Automatismes (PIA)
— Sécurité électronique et environnement des bâtiments
— Réseaux de télécommunications
Génie Climatique et fluide
— Tertiaire : Chauffage, Ventilation, Climatisation, Chaufferie, Protection incen-
die
— Conditionnement processus : Ventilation, Refroidissement, Filtration, etc.
— Confort : Chauffage, Ventilation, Contrôle de l’hygrométrie, Climatisation...
— Transport de fluides : Eau chaude, Eau glacée, Eau purifiée, Vapeur, Gaz, etc.
— Hospitalier : Chambres stériles, Salles d’opération, Fluides médicaux, etc.

Génie Mécanique

— Ensembles mécaniques, hydrauliques et pneumatiques.


— Machines statiques, robinetterie et tuyauterie.
— Machines tournantes, compresseurs, pompes, moteurs et turbines
— Machines et systèmes de production
— Appareils de levage et de manutention
— Transfert d’unités de production
— Usinage

Système d’information et de communication

— Réseaux d’entreprise
— Réseaux de ville et d’opérateurs
— Réseaux de sûreté et de communication (VDI, DAI, sécurité, téléphonie, GTC,)
— Gestion des équipements (tunnels, radio,).

Infrastructures ferroviaires

Rapport de stage technique 5 GSE


— Voies ferrées
— Caténaires
— Sous-stations
— Contrôle et communication
— Systèmes électromécaniques

Maintenance et exploitation

— Génie électrique et automatismes


— Génie climatique et fluides
— Services de spécialités
— Génie mécanique
— Systèmes de communications

Les activités de BUTEC ENERGIES ET SERVICES s’articulent sur les axes suivants

1. Électricité Industrielle et Tertiaire


2. Réseau et Télécom
3. Lignes et Postes HT
4. Fabrication Métallique
5. Maintenance et Exploitation
6. Génie Climatique et Fluides

1.1.5 Organigramme de BUTEC Maroc


Dans cette section, nous allons présenter l’organigramme du groupe BUTEC, lieu de notre
stage. La Figure 1.2 décrit l’organigramme de BUTEC Maroc et met en évidence les postes
principaux de la société, notamment le département Électricité Industrielle et Tertiaire.

Département Électricité Industrielle et Tertiaire


Parmi les départements de BUTEC Maroc, il y a le département de l’Électricité Indus-
trielle et Tertiaire (D.I.T), où nous avons effectué notre stage. Ce département est composé
de trois services, comme l’explique l’organigramme de la Figure 1.3.
Notre projet de fin d’études est réalisé au sein du département industriel de BUTEC
Service Maroc, qui est considéré comme l’un des piliers de l’entreprise et joue un rôle
crucial dans son succès.

1.1.6 Les principales missions du Bureau d’Étude :


1. La détermination et la planification des tâches d’études ;
2. L’élaboration des notes de calcul et le choix des équipements nécessaires confor-
mément au cahier des charges et aux normes ;
3. L’élaboration et la vérification des plans d’exécution ;
4. L’assistance technique aux chargés d’affaires et aux chefs de chantier ;
5. Les essais et les mises en service des installations.

Rapport de stage technique 6 GSE


7
Figure 1.2 – Organigramme de BUTEC Maroc

Département Electricité Industrielle et Tertiaire

Service Installation Générale d’électricité Bureau d’Etude Service Process Industriel Automat

Figure 1.3 – Organigramme du Département Électricité Industrielle et Tertiaire

1.2 Présentation du projet :


1.2.1 Introduction
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de valorisation des ressources en eau de
l’Office Chérifien des Phosphates, le projet de dessalement "Jorf Khouribga PipeLine" a
été initié. L’objectif primordial de ce projet consiste à accroître la capacité de production
de l’usine d’osmose inverse à Jorf Lasfar, afin de répondre à la demande croissante en eau
de processus pour les sites chimiques et miniers gérés par l’OCP.
La canalisation principale, représentée dans la figure 1.4, assure le transport de l’eau
dessalée depuis Jorf Lasfar vers diverses zones du projet, notamment le bassin d’expansion
de Khouribga et le bassin de Beni Amir.

Rapport de stage technique 7 GSE


1.2.2 Le transport en mode continu
Transport du phosphate en pulpe et élimination de l’étape de
séchage avant le transport.
1.2.2.1 L’ancienne technologie pour transporter le phosphate

Figure 1.4 – Ancien mode : 20 Mt/an, plusieurs stocks intermédiaires, transport dis-
continu

Avant l’introduction du pipeline, le phosphate extrait était en partie lavé, broyé et flotté.
La quasi-totalité était séchée pour se conformer aux exigences de transport et stockée à
la mine. Le phosphate destiné à l’exportation était transporté par voie ferroviaire vers le
port de Casablanca, tandis que la partie destinée à la valorisation chimique était envoyée
à Jorf Lasfar. Pour être valorisés, les phosphates secs étaient transformés en pulpe par
l’ajout d’eau, avec un ratio de 60

1.2.2.2 La nouvelle technologie pour transporter le phosphate


Un projet novateur de grande envergure
Ce minéroduc assure le transport continu du phosphate des mines de Khouribga à la
plateforme industrielle intégrée Jorf Phosphate Hub pour sa valorisation en produits dé-
rivés ou son exportation à l’état brut, tout en permettant de réduire plusieurs étapes
intermédiaires.

Figure 1.5 – Nouveau mode : 38 Mt/an, transport par Slurry Pipeline, process continu

Le pipeline permettra le transport hydraulique de la totalité du phosphate extrait des


mines de Khouribga vers le site de Jorf Lasfar, où il sera transformé en acide phospho-
rique dans les unités chimiques, ou vers le port pour l’exportation. Le coût du transport
par pipeline jusqu’à Jorf Lasfar sera réduit de huit fois, passant d’environ huit dollars
américains par tonne par voie ferroviaire à moins d’un dollar américain par tonne. De
plus, le pipeline entraînera des économies d’eau et d’énergie en éliminant les opérations

Rapport de stage technique 8 GSE


de séchage nécessaires pour le transport ferroviaire de la roche destinée à la valorisation
locale.
— Pipeline principal de 187 Km et 900 mm de diamètre reliant la station de tête à
Khouribga jusqu’à la station terminale à Jorf Lasfar.
— Pipelines secondaires de 48 km (300 à 500 mm de diamètre), reliant les laveries à
la station de tête.
— Station de tête du Pipeline principal comportant 4 réservoirs de pulpe et la station
de pompage principale alimentant le minéroduc.
— Station terminale à Jorf Lasfar avec 8 réservoirs de réception/distribution de la
pulpe vers les différents consommateurs de la plateforme.
— Stations de vannes et de contrôle de pression.
— Système de Contrôle et d’Acquisition de Données.

Figure 1.6 – Pipeline entre Khouribga et Jorf Lasfar.

Figure 1.7 – Slurry Pipeline

Un pipeline est un système de canalisations en acier (souvent appelé "la ligne") générale-
ment enterrées, avec des stations de pompage pour propulser le liquide et des terminaux
aux extrémités de la ligne pour le chargement et le déchargement du produit. Les pipelines
permettent l’échange de produits entre raffineries, dépôts pétroliers et installations por-
tuaires. Ils représentent le moyen le plus sûr et efficace de transporter de grandes quantités
de phosphates par voie terrestre.
Les pipelines sont une solution rationnelle pour plusieurs raisons :

Rapport de stage technique 9 GSE


— Le transport à grande échelle de gaz naturel par camion-citerne ou par train n’est
pas viable.
— Les pipelines sont plus économiques que d’autres options de transport.
— Leur exploitation nécessite moins d’énergie que celle des camions ou des trains,
contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
— Les pipelines souterrains sont plus sûrs que d’autres moyens de transport.

1.2.3 Consistance du Projet


— Pipeline principal de 187 Km et 900 mm de diamètre reliant la station de tête à
Khouribga jusqu’à la station terminale à Jorf Lasfar.
— Pipelines secondaires de 48 km (300 à 500 mm de diamètre), reliant les laveries à
la station de tête.
— Station de tête du Pipeline principal comportant 4 réservoirs de pulpe et la station
de pompage principale alimentant le minéroduc.
— Station terminale à Jorf Lasfar avec 8 réservoirs de réception/distribution de la
pulpe vers les différents consommateurs de la plateforme.
— Stations de vannes et de contrôle de pression.
— Système de Contrôle et d’Acquisition de Données.

1.2.4 Chiffres clés


Le pipeline présente de nombreux avantages, dont certains sont décisifs par rapport à
d’autres moyens de transport :
— 38 millions de tonnes de phosphate transportées par an, contre 18 millions de
tonnes précédemment.
— Longueur du pipeline principal : 187 km.
— Longueur totale des pipelines secondaires : 48 km.
— Taux de disponibilité : 98
— Réduction des coûts logistiques : 90
— Réduction annuelle des émissions de CO2 : 930,337 tonnes.
— Économie annuelle d’eau : millions de mètres cubes.

1.2.5 Principe de fonctionnement du pipeline


— Le tracé du Slurry Pipeline a été optimisé dès sa phase de conception pour mini-
miser la longueur du pipeline principal et les contraintes de parcours.
— La pulpe du phosphate est acheminée en grande partie grâce à la force gravitaire,
profitant d’une importante dénivelée, passant d’une altitude de 775 mètres au début
du tracé à 66 mètres à sa fin.
— Le Slurry Pipeline offre un mode de transport continu et intégré qui permet de
générer des économies substantielles grâce à l’acheminement du phosphate par
voie humide et se traduit également par des économies en eau et en énergie.

1.2.6 Présentation du système


Le minerai de phosphate est extrait de divers endroits, traité (préparé pour son transport
dans un pipeline de minerai) et pompé vers la station de tête du pipeline de minerai
principal à Khouribga (situé au niveau de l’usine de valorisation MEA). Le minerai de
phosphate est stocké dans le parc de réservoirs de la station de tête, à partir d’où il est

Rapport de stage technique 10 GSE


Figure 1.8 – Tracé optimisé du Slurry Pipeline
Visant à exploiter au mieux la dénivelée qu’offre le bassin minier de Khouribg

pompé vers la station terminale à Jorf Lasfar. Différentes qualités de phosphate préparées
au niveau des usines de lavage sont maintenues séparées à travers cette procédure et sont
transférées à travers le pipeline vers Jorf Lasfar en lots séparés par des bouchons d’eau
afin de minimiser le mélange des catégories de produits.

1.2.7 Pipelines d’alimentation


Plusieurs usines de valorisation ont des pipelines d’alimentation pour transférer le minerai
de phosphate vers le pipeline principal. Voici quelques exemples :
— Usine de valorisation de Daoui : Un pipeline d’alimentation unique de 22,2 km
est utilisé pour transférer une catégorie unique de produit depuis l’usine de lavage.
— Usine de valorisation d’El Halassa : Un pipeline d’alimentation unique de 14,9
km est utilisé pour transférer la gamme complète des catégories de produits par
lots.
— Usine de valorisation MEA : Des pipelines distincts (basse qualité et haute
qualité) de 1763 m transfèrent le minerai directement depuis les épaississants res-
pectifs.

Table 1.2 – Capacités et gradient hydraulique maximal du pipeline d’alimentation

Description :Pipeline d’alimentation BQ MEA HQ MEA DAOUI Béni Amir


Production de l’usine de lavage (max) (Mt/a) 6.1 4.4 5.9 à 8.0 9.6
Capacité maximale du pipeline (t/h) 1400 700 1400 1500
Concentration en minerai (%m) 61% 61% 61% 61%
Gradient hydraulique maximum (m/km) 28.1 25.3 14.0 7.48

Rapport de stage technique 11 GSE


1.3 Présentation du Thème d’Étude
1.3.1 Contexte et Objectifs
L’Office Chérifien des Phosphates a entrepris le projet "Jorf Khouribga PipeLine" dans
le but d’optimiser l’utilisation de ses ressources en eau. L’expansion de la capacité de
production de l’usine d’osmose inverse à Jorf Lasfar est une nécessité pour répondre à la
demande croissante en eau de processus dans les installations chimiques et minières de
l’OCP. Ce projet vise également à améliorer l’efficacité énergétique et la fiabilité de la
distribution électrique au sein du projet.
La présente étude se focalise spécifiquement sur l’installation HTA de la sous-station élec-
trique du site JORF. L’objectif est d’évaluer la performance actuelle de cette installation,
d’identifier les éventuels points de faiblesse et de proposer des solutions pour optimiser
son fonctionnement. Nous nous pencherons sur les aspects de la puissance, des courants
de court-circuit, des câbles électriques HTA et de la stabilité du réseau électrique.

1.3.2 Objectifs du Stage


Les objectifs visés par ce stage sont les suivants :
1. Maîtrise des Normes de Distribution HTA : Acquérir une compréhension
approfondie des normes NF C 13-200 et STD 80-2000 pour la distribution électrique
en haute tension, en vue d’assurer la conformité des installations.
2. Analyse de l’Écoulement de Puissance : Étudier les principes de l’écoulement
de puissance afin de déterminer les flux d’énergie à travers le réseau électrique et
d’optimiser l’efficacité de la distribution.
3. Calcul des Courants de Court-Circuit : Apprendre à calculer avec précision
les courants de court-circuit pour évaluer la robustesse des dispositifs de protection
et assurer la sécurité des installations et des personnes.
4. Dimensionnement des Liaisons : Maîtriser les techniques de dimensionnement
des liaisons haute tension en fonction des charges électriques, des distances et des
critères de sécurité établis par les normes.
5. Étude de la Sélectivité et Réglage de Protection : Comprendre les concepts
de sélectivité des dispositifs de protection et apprendre à les régler adéquatement
pour minimiser les interruptions de service en cas de défaut.
6. Mise à la Terre de la Sous-Station Électrique : Étudier les méthodes de mise
à la terre pour assurer la sécurité des installations et des opérateurs, en prenant
en compte les spécificités d’une sous-station électrique.
7. Travail en Équipe et Communication : Collaborer avec les membres de l’équipe
ou les collègues du stage pour échanger des idées, partager des informations et pré-
senter les résultats de manière claire et concise.

1.3.3 Résultats Attendus


Au terme de ce stage, les résultats escomptés sont les suivants :
— Une maîtrise approfondie des normes de distribution HTA NF C 13-200 et STD
80-2000, permettant d’assurer la conformité des installations électriques.
— Une analyse détaillée de l’écoulement de puissance en HTA, avec la capacité de
déterminer les flux d’énergie et d’optimiser l’efficacité de la distribution.

Rapport de stage technique 12 GSE


— Des calculs précis des courants de court-circuit, garantissant la fiabilité des dispo-
sitifs de protection et la sécurité des installations.
— Des compétences en dimensionnement des liaisons HTA, basées sur les charges, les
distances et les normes en vigueur.
— Une compréhension approfondie de la sélectivité des protections, avec la capacité
de régler les dispositifs pour minimiser les temps d’interruption en cas de défaut.
— Une expertise en mise à la terre des sous-stations électriques, assurant la sécurité
des opérateurs et des équipements.
— La capacité à appliquer les concepts théoriques à des scénarios réels de distribution
HTA, avec des calculs, des simulations et des analyses pertinentes.
— Des compétences améliorées en travail d’équipe, en communication et en présenta-
tion des résultats de manière claire et structurée.
— L’acquisition d’une plus grande autonomie dans la gestion de projets techniques
complexes et dans la gestion du temps.
— L’identification de perspectives d’amélioration concrètes pour les systèmes de dis-
tribution électrique étudiés, démontrant une réflexion critique et des connaissances
avancées.

1.3.4 Méthodologie
Pour atteindre les objectifs fixés par ce stage, une méthodologie structurée sera mise en
œuvre. Dans un premier temps, une étude approfondie des normes NF C 13-200 et STD
80-2000 sera entreprise afin de développer une compréhension solide des exigences en
matière de distribution HTA et de sécurité électrique. Par la suite, une analyse détaillée
de l’écoulement de puissance en HTA sera réalisée, impliquant le calcul des courants de
court-circuit pour garantir la fiabilité des dispositifs de protection. Le dimensionnement
des liaisons HTA sera effectué en prenant en compte les charges, les distances et les
spécifications normatives.
Une fois les concepts de base maîtrisés, une étude approfondie de la sélectivité et du
réglage des protections en HTA sera entreprise, en mettant l’accent sur la minimisation
des temps d’interruption en cas de défaut. Parallèlement, la mise à la terre de la sous-
station électrique sera étudiée, en mettant en œuvre les meilleures pratiques pour assurer
la sécurité des individus et des équipements.
La méthodologie inclura également des étapes pratiques telles que des calculs, des simu-
lations et des analyses basées sur des scénarios réels. Tout au long de ces étapes, des
outils logiciels (etap) pertinents seront utilisés pour faciliter les calculs complexes et les
simulations de performance. Enfin, une approche collaborative sera adoptée, favorisant le
partage d’idées, d’observations et de résultats au sein de l’équipe de travail. L’interaction
avec des experts du domaine sera encouragée pour valider les approches et les résultats
obtenus. Cette méthodologie itérative et complète garantira l’acquisition approfondie des
compétences nécessaires à la compréhension et à la manipulation efficace des systèmes de
distribution HTA, ainsi que la capacité de contribuer à leur amélioration continue.

1.3.5 Schéma unifilaire de la sous-station électrique du site JORF

Rapport de stage technique 13 GSE


Figure 1.9 – Schéma unifilaire :l’installation HTA de la sous-station électrique du site
JORF

Rapport de stage technique 14 GSE


Chapitre 2

Généralité sur les réseaux électriques

L’électricité joue un rôle essentiel dans nos vies quotidiennes, alimentant nos maisons,
nos industries et nos infrastructures vitales. Les réseaux électriques, complexes et inter-
connectés, sont les systèmes qui permettent la transmission et la distribution efficaces de
l’électricité sur de longues distances, des centrales électriques aux consommateurs finaux.
Comprendre les principes fondamentaux des réseaux électriques est crucial pour garantir
leur fiabilité, leur sécurité et leur efficacité.
Dans ce chapitre, nous explorerons les généralités sur les réseaux électriques, en met-
tant l’accent sur les normes et les principes techniques qui régissent leur conception, leur
construction et leur fonctionnement. Nous examinerons en détail la norme NF C 13-200,
qui définit les règles et recommandations pour les installations électriques à courant fort
en haute tension en France, ainsi que les différentes structures et configurations de réseaux
électriques. De plus, nous aborderons les études techniques essentielles, telles que le calcul
des courants de court-circuit et la détermination des sections des conducteurs, qui sont
cruciales pour garantir la sécurité et la fiabilité des réseaux électriques.
Ce chapitre vise à fournir une vue d’ensemble complète des principaux aspects des réseaux
électriques, en mettant en lumière leur importance dans notre société moderne et en sou-
lignant les normes et les pratiques recommandées pour assurer leur bon fonctionnement.
Références utilisées : [5] [4] [6] [7] [8] [9] [10]

15
2.1 LES NORMS
Norme NF C 13-200
2.1.1 Définition
La norme NF C 13-200, également connue sous le nom de "Norme française pour les
installations électriques à courant fort", établit les règles et les recommandations relatives
aux installations électriques à courant fort en haute tension . Cette norme couvre divers
aspects des systèmes électriques HTA, y compris les relations de puissance en HTA, les
courants de court-circuit et d’autres paramètres importants. Dans ce document, nous
allons examiner les principaux points de la norme NF C 13-200 concernant les relations
de puissance HTA et les courants de court-circuit.
La norme NF C 13-200 est la norme de référence des installations électriques à haute
tension en France. Elle définit les règles relatives à la conception et la mise en œuvre des
installations dont les tensions nominales sont supérieures à 1 kV et inférieures ou égales
à 245 kV en courant alternatif et de fréquences préférentielles de 50 Hz et de 60 Hz.

2.1.2 Objectifs
L’objectif de la norme NF C 13-200 est d’assurer la sécurité des personnes et des biens
contre les risques électriques. Elle vise à prévenir les accidents électriques tels que l’élec-
trocution, l’incendie et l’explosion.

2.1.3 Champ d’application


La norme NF C 13-200 s’applique aux installations électriques suivantes :
— Installations de production d’énergie
— Installations industrielles
— Installations tertiaires et agricoles
— Installations d’éclairage public

2.1.4 Principales dispositions


La norme NF C 13-200 définit un ensemble de dispositions techniques visant à assurer la
sécurité des installations à haute tension. Ces dispositions concernent notamment :
— La conception et la réalisation des installations
— Les matériels et équipements utilisés
— Les mesures de protection contre les risques électriques
— L’exploitation et la maintenance des installations

2.1.5 Domaines de la Haute Tension en Courant Alternatif


Le tableau suivant présente les domaines de la haute tension en courant alternatif en
fonction des tensions nominales U entre phases de l’installation.
Note : Pour les tensions de raccordement, il est distingué les tensions HTB1 inférieures
ou égales à 130 kV et les tensions HTB2 supérieures à 130 kV.

Rapport de stage technique 16 GSE


Domaine Tension Nominale U (Valeurs Efficaces en Volts)
Haute Tension A (HTA) 1 000 < U < 50 000
Haute Tension B (HTB) 50 000 < U

Table 2.1 – Domaines de la Haute Tension en Courant Alternatif

2.1.6 Structures MT
Choix de la structure du réseau
Le choix d’une structure de réseau est une étape déterminante pour la disponibilité de
l’énergie. Parmi les différentes structures possibles, il est important de baser ce choix
notamment sur les exigences de continuité de service et sur les contraintes d’exploitation
et de maintenance. Parmi les structures MT, on cite :

2.1.6.1 Alimentation en simple antenne


Elle est utilisée lorsque la continuité de service exigée est faible (voir Figure 2.1). Elle est
souvent retenue pour les réseaux de cimenterie.

Figure 2.1 – Alimentation simple antenne

2.1.6.2 Alimentation en double antenne


Elle est souvent utilisée, avec ou sans couplage (voir Figures 2.2 et 2.3). Elle est utilisée
en sidérurgie et en pétrochimie pour sa bonne continuité de service.

2.1.6.3 Alimentation en boucle


L’alimentation en boucle peut être ouverte ou fermée (voir Figures 2.4 et 2.5). Elle est
adaptée aux réseaux étendus avec des extensions futures importantes. La boucle fermée
est plus performante car elle évite les coupures d’alimentation, mais elle nécessite plus
d’équipements et de protections. Elle est souvent utilisée en zone urbaine ou en site
industriel étendu pour limiter le temps de non-alimentation des utilisateurs sur la boucle.

Rapport de stage technique 17 GSE


Figure 2.2 – Sans couplage Figure 2.3 – Avec couplage

— Les têtes de boucle en A et B sont équipées de disjoncteurs.


— Les appareils de coupure des tableaux 1, 2 et 3 sont des interrupteurs pour la
boucle ouverte et des disjoncteurs pour la boucle fermée.
— En fonctionnement normal, la boucle est ouverte (voir Figure 2.4, où elle est ouverte
au niveau du tableau 2).
— En cas de défaut sur un câble ou perte d’une source, une reconfiguration de la boucle
est réalisée en isolant le tronçon défectueux par l’ouverture des deux appareils qui
l’encadrent, puis en refermant le disjoncteur pour réalimenter la boucle.
— La reconfiguration engendre une coupure d’alimentation de quelques secondes si
un automatisme de reconfiguration de boucle est installé.

Figure 2.4 – Boucle ouverte Figure 2.5 – Boucle fermée

2.1.6.4 Alimentation en double dérivation


Cette structure est adaptée aux réseaux étendus avec des extensions futures limitées
nécessitant une très bonne disponibilité (voir Figure 2.6). Elle garantit une continuité
de service élevée.

Rapport de stage technique 18 GSE


Figure 2.6 – Double dérivation

Pour notre projet, nous avons choisi de travailler avec une alimentation en double an-
tenne avec couplage. Cette alimentation présente plusieurs avantages, parmi lesquels on
mentionne :
— Fiabilité accrue : L’utilisation d’une alimentation électrique en double avec cou-
plage peut améliorer la fiabilité du système en assurant une alimentation redon-
dante. Si une source d’alimentation échoue, l’autre peut prendre le relais.
— Redondance pour la disponibilité continue : En cas de panne d’une des
alimentations électriques, l’autre peut continuer à fournir de l’énergie, assurant
ainsi une disponibilité continue du système.
— Réduction des temps d’arrêt : La redondance dans l’alimentation peut réduire
les temps d’arrêt potentiels en cas de défaillance d’une des sources d’alimentation.
— Sécurité renforcée : La redondance dans l’alimentation électrique peut améliorer
la sécurité globale du système, en particulier dans des applications critiques où une
panne de courant pourrait avoir des conséquences graves.
— Gestion de la charge : La configuration avec double antenne et couplage peut
permettre une gestion plus efficace de la charge électrique, en répartissant la charge
entre les deux sources d’alimentation de manière équilibrée.
— Flexibilité dans la maintenance : La configuration à double alimentation offre
la flexibilité de la maintenance planifiée. Une alimentation peut être mise hors
service pour entretien sans interrompre le fonctionnement global du système.
— Performance constante : En maintenant une alimentation électrique constante,
le système peut maintenir des performances constantes, ce qui est crucial dans de
nombreuses applications, en particulier celles nécessitant une puissance élevée.

2.1.7 Études techniques et validation du schéma unifilaire


Dans cette phase de la conception, il est primordial de valider la structure définie précé-
demment par le biais de calculs. Cette étape est itérative, car certains paramètres pré-

Rapport de stage technique 19 GSE


établis peuvent être ajustés pour répondre à des conditions ou normes spécifiques. En
conséquence, les calculs qui en découlent doivent être réexaminés à chaque modification.

2.1.7.1 Détermination des sections des conducteurs


La méthodologie comporte plusieurs étapes :
— Calcul du courant maximal d’utilisation.
— Détermination du facteur de correction global, tenant compte du mode de pose et
des conditions d’installation.
— Détermination de la section nécessaire pour le chauffage en régime normal.
— Vérification de la contrainte thermique en cas de court-circuit selon le dispositif de
protection.
— Vérification des chutes de tension pendant le fonctionnement normal et le démar-
rage de gros moteurs.
— Contrôle des longueurs maximales des canalisations en basse tension, garantissant
la protection contre les contacts indirects pour les personnes.
— Vérification de la résistance thermique des écrans de câble en cas de défaut phase-
terre en MT.
— Détermination des conditions de mise à la terre des écrans de câbles en MT.
— Calcul des sections des conducteurs neutres, de protection et d’équipotentialité.
La section retenue doit satisfaire à toutes ces conditions, avec une marge de 5% sur les
courants admissibles lors du choix des sections des conducteurs.

Figure 2.7 – L’organigramme suivant résume ces étapes de dimensionnement :

Dans les câbles à champ non radial dits « à ceinture », les valeurs de U0 et de U sont
identiques. Le coefficient de correction K est le produit des coefficients indiqués dans les
tableaux de mode pose suivants :

Rapport de stage technique 20 GSE


Il peut être judicieux de déterminer la section économique en se basant sur un bilan
économique incluant l’investissement et les pertes joules.
Détermination de la section du câble isolé en MT :

Table 2.2 – Tensions assignées du réseau

Tension nominale entre phases (kV) Tension assignée U0/U (kV) Um (kV)
3 1.8/3 et 3/3 3.6
6 3.6/6 et 6/6 7.2
10 6/10 12
15 8.7/15 17.5
20 - 22 12/20 ou 12.7/22 24
30 - 33 18/30 ou 19/33 36
45 26/45 52
63 - 66 - 69 36/63 ou 38/66 ou 40/69 72.5
70 40.5/70 82.5
90 52/90 100
110 - 115 63.5/110 ou 66/115 123
132 - 138 76/132 ou 80/138 145
150 87/150 170
220 - 225 - 230 127/220 ou 130/225 ou 133/230 245
400 230/400 420

2.1.8 Calcul des courants de court-circuit


L’installation électrique doit être protégée contre les courts-circuits. Cela implique, sauf
exception, de calculer l’intensité du courant de court-circuit à chaque étage de l’installation
pour les différentes configurations du réseau, afin de déterminer les caractéristiques du
matériel nécessaire pour supporter ou interrompre ce courant de défaut.
Pour choisir correctement les appareils de coupure (disjoncteurs ou fusibles) et régler les
fonctions de protection, trois valeurs de courant de court-circuit sont nécessaires :
— La valeur efficace du courant de court-circuit maximal (court-circuit triphasé sy-
métrique), qui détermine le pouvoir de coupure des disjoncteurs et fusibles ainsi
que la contrainte thermique supportée par les équipements. Elle doit être calculée
avec une marge de sécurité adéquate.
— La valeur crête ip du courant de court-circuit maximal Icc (première crête de la
période transitoire), qui influe sur le pouvoir de fermeture des disjoncteurs et des
interrupteurs, ainsi que sur la tenue électrodynamique des canalisations et de l’ap-
pareillage. Elle peut être calculée à partir de la formule ip = 2K × Icc , où K est
un facteur fonction des rapports R/X.
— Le courant de court-circuit minimal, nécessaire pour le choix de la courbe de déclen-
chement des disjoncteurs et des fusibles, surtout dans le cas de longues longueurs
de câbles ou lorsque la source a une impédance interne élevée. Il est crucial pour
la protection des personnes, en particulier dans les schémas de liaison à la terre du
neutre TN ou IT en basse tension.
Il est recommandé d’utiliser des logiciels de calcul conformes à la norme CEI 60909 pour
obtenir rapidement et de manière fiable ces résultats.
La norme CEI 60909 présente une procédure pour le calcul des courants de court-circuit
maximaux et minimaux utilisant les composantes symétriques. Elle s’applique aux réseaux

Rapport de stage technique 21 GSE


2.1.8.1 Procédure de calcul des courants de court-circuit
La procédure de calcul des courants de court-circuit comprend les étapes suivantes :
c·U
1. Calcul de la tension équivalente au point de défaut, égale à : √n,
3
où c est le facteur
de tension.

Tension nominale Un c pour Icc max c pour Icc min


BT (100 à 1000 V) - Si tolérance + 6 % 1,05 0,95
BT (100 à 1000 V) - Si tolérance + 10 % 1,1 0,95
HT 1 à 550 kV 1,1 1

Table 2.3 – Facteur de tension c


2. Détermination et sommation des impédances équivalentes directe, inverse et ho-
mopolaire amont au point de défaut.
3. Calcul du courant de court-circuit initial à l’aide des composantes symétriques.
Selon le type de défaut, les formules à retenir pour le calcul des Icc sont présentées
dans le tableau suivant

électriques d’une tension inférieure à 550 kV et explique la méthode de calcul.


:

Table 2.4 – les formules à retenir pour le calcul des Icc

Détermination des impédances de court-circuit


Notations utilisées
Les notations retenues pour les calculs des impédances de court-circuit sont les suivantes :
— Un : Tension efficace composée du réseau triphasé

Rapport de stage technique 22 GSE


— Zcc : Impédance de court-circuit
— Zd , Zi , Zo : Impédances symétriques
— Ik′′ : Courant de court-circuit initial en module
— Zt : Impédance de terre

Méthode de détermination des impédances


La méthode de détermination des impédances de court-circuit consiste à calculer les cou-
rants de court-circuit à partir des impédances représentant le circuit parcouru par ces
courants. Ces impédances sont calculées en totalisant séparément les différentes résis-
tances et réactances de la boucle de défaut, depuis la source d’alimentation du circuit
jusqu’au point considéré.

Impédances directe et inverse


Impédance du réseau amont
La connaissance du réseau amont est généralement limitée aux indications fournies par le
distributeur, telles que la puissance de court-circuit Scc (en MVA). L’impédance équiva-
lente du réseau amont est calculée comme suit :
U2
Za = (2.1)
Scc
où U est la tension composée du réseau. Les valeurs de résistance Ra et de réactance Za
en HT sont déduites selon les valeurs suivantes :

Ra /Za = 0.3 pour 6 kV


Ra /Za = 0.2 pour 20 kV
Ra /Za = 0.1 pour 150 kV

Impédance du transformateur
L’impédance interne du transformateur se calcule en fonction de la tension de court-circuit
ucc exprimée en

Un2 × ucc
Impédance du transformateur = (2.2)
100

Impédance des liaisons


L’impédance des liaisons ZL dépend de leur résistance et de leur réactance linéiques, ainsi
que de leur longueur. La résistance RL des lignes aériennes, des câbles et des jeux de
barres se calcule selon la formule :

RL = ρ × L/S (2.3)

où L est la longueur de la liaison, S sa section, et ρ la résistivité du métal. La valeur à


utiliser pour ρ dépend du type de court-circuit à calculer, comme indiqué dans le tableau
suivant :
(*) Résistivité des conducteurs à 20 °C : 0.01851 Ω · mm2 /m pour le cuivre et 0.02941 Ω ·
mm2 /m pour l’aluminium.

Rapport de stage technique 23 GSE


Table 2.5 – La valeur à utiliser pour ρ dépend du type de court-circuit

Réactance linéique des lignes


La réactance linéique des différentes types de lignes peut être assimilée à :
— XL = 0.09 Ω/km (câbles uni-jointifs)
— XL = 0.13 Ω/km (câbles uni-espacés)
— XL = 0.08 Ω/km (câbles uni-trèfle ou multiconducteurs)
— XL = 0.3 Ω/km (lignes BT)
— XL = 0.4 Ω/km (lignes HTA ou HTB)
Remarque : Lorsque la ligne est à une tension différente de celle utilisée pour le calcul
du courant de court-circuit, assurez-vous de ramener son impédance à la tension au point
où se trouve le court-circuit.

Rapport de stage technique 24 GSE


Impédance homopolaire
L’impédance homopolaire Zo varie en fonction des éléments, comme indiqué dans le ta-
bleau suivant :

Élément l’impédance homopolaire (Zo )


Transformateur (vu du secondaire) - Sans neutre ∞
Transformateur (vu du secondaire) - Yyn ou Zyn - Flux libre ∞
Transformateur (vu du secondaire) - Yyn ou Zyn - Flux forcé 10 ∼ 15Xd
Transformateur (vu du secondaire) - Dyn ou YNyn Dzn ou Yzn xd ≈ 0.1 ∼ 0.2xd
Machine Synchrone ≈ o, s ≈ zd
Machine Asynchrone ≈0
Ligne ≈ 3zd

Table 2.6 – Valeur de l’impédance homopolaire (Zo )

Rapport de stage technique 25 GSE


2.1.9 Protection de l’Installation Électrique
2.1.9.1 Protection contre les Chocs Électriques
La protection contre les chocs électriques vise à assurer la sécurité des personnes et com-
prend deux aspects principaux :
1. Protection contre les Contacts Directs : Cette protection vise à prévenir les
chocs électriques en service normal. Elle peut être mise en œuvre de différentes
manières :
— Protection par Isolation : Les parties actives doivent être entièrement re-
couvertes d’un matériau isolant qui ne peut être enlevé que par destruction.
— Protection au Moyen d’Enveloppes : Des enceintes empêchent les contacts
directs dans toutes les directions.
— Protection au Moyen d’Obstacles : Des éléments préviennent les contacts
directs fortuits.
— Protection par Éloignement : Cette méthode consiste à éloigner les parties
actives des personnes, utilisée notamment pour les lignes aériennes et les locaux
électriques.
2. Protection contre les Contacts Indirects : Cette protection prévient les chocs
électriques en cas de défaut d’isolement. Elle peut être réalisée de deux manières :

Figure 2.8 – Protection contre les contacts indirects

— Interconnexion des Masses et des Conducteurs : Les systèmes équipo-


tentiels sont reliés à la prise de terre de l’installation.
— Coupure en Cas de Défaut d’Isolation : Sauf pour les schémas à neutre
isolé, la coupure prévient les élévations de potentiel et limite les dommages aux
équipements.

Rapport de stage technique 26 GSE


2.1.9.2 Protection contre l’Incendie, les Brûlures et l’Explosion
Les équipements électriques ne doivent pas présenter de risque d’incendie pour les maté-
riaux environnants. En cas de températures élevées, les équipements doivent être installés
de manière à éviter tout dommage.

2.1.9.3 Protection contre les Surintensités


La protection contre les surintensités comprend la protection contre les surcharges et les
courts-circuits.

2.1.9.4 Protection contre les Surcharges


Les récepteurs électriques doivent être protégés contre les surcharges, assurant également
la protection des canalisations les alimentant.

2.1.9.5 Protection contre les Courts-Circuits


La protection contre les courts-circuits intervient lorsque deux conducteurs entrent en
contact direct suite à un défaut d’isolation. Des dispositifs de protection, tels que des
fusibles ou des disjoncteurs, doivent interrompre rapidement le courant pour éviter les
dommages.
Pour les installations avec transformateur, le courant de court-circuit se calcule avec la
formule :
1 U20
Icc = √ × √P 2 P 2
3 R + X
La sélectivité de l’appareil de protection doit être adaptée au courant de court-circuit de
l’installation.

2.1.9.6 Protection contre les Surtensions et les Baisses de Tension


La protection contre les surtensions et les baisses de tension est essentielle pour garantir
le bon fonctionnement de l’installation électrique. Elle concerne divers types de défauts, y
compris les surtensions temporaires, les surtensions de manœuvre et les creux de tension.
La tension de l’installation doit être maintenue dans une plage acceptable pour les équi-
pements. Des dispositifs de protection surveillent et maintiennent la tension dans cette
plage, généralement au niveau de chaque sous-station, avec des relais de minimum et de
maximum de tension.

2.1.10 La Mise à la Terre


2.1.10.1 Nécessité d’une Mise à la Terre
La mise à la terre consiste à établir une connexion conductrice entre un point spécifique
du réseau, les masses métalliques ou un équipement doté d’une terre, et une prise de terre.
Cette prise de terre est une partie conductrice en contact direct avec le sol. Ses principaux
objectifs sont les suivants :
— Écouler les courants de défaut d’isolement et de foudre vers le sol.
— Assurer en permanence la sécurité des biens et des personnes.
— Maintenir un potentiel de référence stable.

Rapport de stage technique 27 GSE


Grâce à une mise à la terre efficace, le courant de défaut ne présente aucun danger pour
les individus car il peut être évacué vers le sol. Une mise à la terre adéquate garantit ainsi
la sécurité des personnes ainsi que la protection des biens et des installations en cas de
foudre ou de courants de défaut.

2.1.10.2 Prise de Terre


La prise de terre est un élément conducteur (électrode) généralement en métal, enterré
directement dans le sol. Elle établit un contact permanent entre la terre et la masse
métallique d’un outil, d’un appareil ou d’une installation électrique. Cette connexion
permanente permet d’évacuer les fuites accidentelles de courant vers le sol, assurant ainsi
la protection du personnel et des équipements.
L’installation d’une prise de terre est rendue obligatoire par souci de sécurité. Elle empêche
les élévations dangereuses du potentiel des masses et prévient toute mise sous tension
accidentelle de masses métalliques ou conductrices susceptibles d’être touchées par une
personne. En cas de tension anormale (ou tension de défaut), le courant de défaut s’écoule
vers la prise de terre, déclenchant si nécessaire les dispositifs de protection. Cependant,
une prise de terre doit toujours être associée à un dispositif de coupure, faute de quoi elle
est presque inutile.
Il existe quatre (4) méthodes courantes pour réaliser une prise de terre :
1. Par boucle en fond de fouille : Le conducteur entoure le bâtiment et est enterré
dans les fondations en béton, à une profondeur minimale de 1 mètre.
2. Par conducteur en tranchée : Le conducteur est enterré dans une tranchée,
à une profondeur minimale de 1 mètre, et doit être éloigné d’au moins 20 cm de
toute canalisation.
3. Par piquet de terre : Un piquet conducteur en acier ou en cuivre est enfoncé
dans le sol à une profondeur minimale de 2 mètres.
4. Par plaque verticale : Une plaque rectangulaire d’au moins 1 mètre carré de
surface, ou une grille en métal déployé, d’épaisseur minimale de 3 mm (pour l’acier),
est enterrée dans le sol à une profondeur minimale de 1 mètre. Si le terrain a une
faible conductivité, la profondeur doit être de 2 mètres.
Chacune de ces méthodes présente des avantages et des inconvénients en termes de ré-
sistance, de stabilité dans le temps, de transmission du courant de défaut et de zone
perturbée. Le choix de la meilleure méthode de prise de terre dépend de la nature de
l’installation, du conducteur de terre et de la résistivité du terrain.

2.1.10.3 Réseau de Terre


Un réseau de terre est composé d’un ensemble de conducteurs horizontaux et de piquets
de terre verticaux enterrés, en contact direct avec le sol et électriquement reliés les uns aux
autres. Le terme "réseau de terre" est couramment utilisé pour des structures importantes
telles que les postes de transformation HTB/HTB, HTB/HTA, ainsi que pour les centrales
de production. Pour les installations domestiques ou les structures de faible étendue, on
parle généralement de "prise de terre".
Le réseau de terre a pour fonction principale d’évacuer les courants de défaut vers le sol,
assurant ainsi la protection des équipements et la sécurité du personnel en prévenant les
risques d’électrocution dus à un gradient de tension électrique dangereux en cas de défaut
d’isolement.

Rapport de stage technique 28 GSE


Afin que le réseau de terre puisse remplir efficacement ses fonctions, il est essentiel que
toutes les carcasses métalliques des appareils électriques soient connectées à la terre via
des boucles de terre. De plus, la résistance du circuit de terre ne doit pas dépasser 1 ohm,
et les tensions de contact et de pas doivent rester inférieures aux limites calculées.

2.1.10.4 Résistance et Résistivité de Terre


La résistance de terre, exprimée en ohms (Ω), mesure la difficulté pour un courant élec-
trique de traverser un volume donné de terrain. Le courant choisira toujours le chemin de
moindre résistance. Pour les postes sources, il est souhaitable d’avoir des résistances de
terre très faibles afin de permettre le passage maximal du courant de défaut vers la terre.
La résistivité du sol, exprimée en ohms-mètres (Ω · m), varie considérablement en fonction
de la région et du type de sol. Elle dépend également du taux d’humidité et de la tem-
pérature. Mesurer la résistivité permet de déterminer précisément l’emplacement offrant
la résistance la plus basse. En effet, plus la résistivité est faible, plus la résistance de la
prise de terre construite à cet endroit sera faible. Il est donc essentiel de disposer de ces
valeurs dans nos postes électriques.

2.1.10.5 Élévation du Potentiel de Terre (EPT)


L’élévation du potentiel de terre se produit lorsque qu’un courant de défaut de forte in-
tensité circule à travers les installations jusqu’au point de mise à la terre. Le potentiel
électrique est plus élevé au point d’entrée du courant dans le sol et diminue avec l’éloigne-
ment de ce point. L’EPT peut provoquer des tensions dangereuses à plusieurs centaines
de mètres du point de défaut réel. Ces tensions peuvent être suffisamment élevées pour
causer des blessures à une personne en raison de la tension développée entre ses deux
pieds (tension de pas) ou entre le sol et sa main en contact avec une masse métallique
(tension de contact).

2.1.10.6 Tension de Pas et de Contact

1. La tension de pas : est la différence de potentiel


entre les pieds d’une personne debout à proximité
d’un point d’injection de courant vers la terre. Plus
la distance entre les pieds est grande, plus la
différence de potentiel à laquelle la personne est
soumise est importante. Par conséquent, une
personne debout près du point de mise à la terre
peut être exposée à des blessures en cas de défaut.
Figure 2.9 – La tension de pas.

2.1.11 Régimes de Neutre


Les réseaux de transport électrique sont souvent sujets à des défauts fortuits, ce qui rend
indispensable l’installation de systèmes de protection. Le choix de la protection dépend
du traitement du neutre, qui peut être réalisé de trois manières différentes :

Rapport de stage technique 29 GSE


2. La tension de contact : également appelée tension
de toucher, est la différence de potentiel entre
l’élévation du potentiel de la terre et le potentiel de
surface au point où une personne se tient debout
tout en ayant la main en contact avec une carcasse
métallique. Elle représente la différence de potentiel
entre la main de la personne qui touche l’objet
métallique et le point d’appui de ses pieds.
Figure 2.10 – La tension de contact

Figure 2.11 – Régimes de neutre des transformateurs HTB/HTA

2.1.11.1 Neutre Isolé


Dans le cas du régime de neutre isolé, aucune connexion électrique intentionnelle n’existe
entre le point neutre du transformateur et la terre, à l’exception des appareils de mesure
ou de protection. Voici quelques avantages et inconvénients de ce régime :
Avantages :
— Continuité de service en cas de défaut, car le courant de défaut est généralement
très faible, évitant ainsi un déclenchement automatique au premier défaut.
Inconvénients :
— Surveillance de l’isolement obligatoire : Une surveillance constante de l’isolement
est nécessaire pour détecter tout défaut d’isolement.
— Nécessité d’un service d’entretien équipé pour la recherche rapide du premier défaut
d’isolement.

2.1.11.2 Mise à la Terre Directe du Neutre


Dans ce régime, une liaison électrique d’impédance nulle est établie intentionnellement
entre le point neutre du système et la terre. Cela signifie que le neutre est directement
connecté à la terre, sans impédance de limitation. En conséquence, en cas de défaut entre
une phase et la terre, le courant de défaut équivaut à un court-circuit phase-neutre, ce
qui provoque une coupure automatique au premier défaut.
Avantages :
— Idéal pour l’écoulement des surtensions, car le neutre est directement relié à la
terre.
Inconvénients :

Rapport de stage technique 30 GSE


— Pas de continuité de service en cas de défaut : la coupure est immédiate.
— Danger important pour le personnel pendant la durée du défaut, car les courants
de défaut ne sont pas limités et peuvent atteindre des valeurs très élevées.

2.1.11.3 Mise à la Terre du Neutre par une Impédance de Limitation du


Courant de Défaut
Dans ce régime, une impédance est volontairement insérée entre le point neutre du système
et la terre. Cette impédance peut prendre trois formes différentes : une résistance, une
réactance ou une bobine d’extinction d’arc (bobine de Petersen). L’impédance limite le
courant de défaut vers la terre tout en permettant un bon écoulement des surtensions. Ce-
pendant, des dispositifs de protection doivent intervenir automatiquement pour éliminer
le premier défaut.
Avantages :
— Les protections sont simples et sélectives, car le courant de défaut est limité.
Inconvénients :
— La continuité de service en cas de défaut est dégradée, car en cas de défaut à la
terre, celui-ci doit être éliminé immédiatement (coupure au premier défaut).
— Le coût de l’impédance de mise à la terre augmente avec la tension et le courant
limité.
Le choix entre ces différents régimes de neutre dépend des besoins spécifiques de chaque
installation électrique.

2.1.11.4 Régimes de Neutre Utilisés en Haute Tension


Les réseaux de distribution publique et les réseaux privés industriels ou tertiaires utilisent
différents principes de mise à la terre du point neutre, qui sont définis par un code à trois
lettres conformément à la norme NFC 13 200. Voici les principaux régimes de neutre en
haute tension :
— TNR (Terre Neutre Relié) : Le neutre est relié directement à la terre.
— ITR (Isolé Terre Relié) : Le neutre est isolé ou relié à la terre par l’intermédiaire
d’une forte impédance.
— TTN (Terre Terre Neutre) : Les masses sont reliées directement au point neutre
mis à la terre.
— ITN (Isolé Terre Neutre) : Les masses sont reliées directement à la terre, indé-
pendamment de la mise à la terre éventuelle du neutre.
— TTS (Terre Terre Séparée) : Les masses du poste d’alimentation, le neutre et
les masses de l’installation sont reliés à des prises de terre séparées.
— ITS (Isolé Terre Séparée) : Les masses du poste d’alimentation sont reliées à
une prise de terre du neutre, tandis que les masses de l’installation sont reliées à
une prise de terre séparée.

2.1.12 Courants de Défaut en Fonction du Régime de Neutre


Les lignes électriques conductrices sont séparées du sol (qui est également un bon conduc-
teur) par de l’air, formant ainsi un équivalent d’un condensateur. Cette configuration
est présente dans les schémas suivants. Il est important de noter que la valeur de cette
capacité est proportionnelle à la longueur des câbles constituant le réseau.
Le neutre du transformateur peut être mis à la terre ou non, en fonction de la valeur et
de la nature de l’impédance ZN :
— Si ZN est nulle, le neutre est directement mis à la terre.

Rapport de stage technique 31 GSE


Figure 2.12 – Schémas utilisés en haute tension

— Si ZN a une valeur très élevée, le neutre est isolé.


— Si ZN a une valeur différente de zéro mais est faible, le réseau est à neutre impédant.
En l’absence de défaut, des courants circulent dans les capacités de fuite du réseau. Ces
courants étant équilibrés, aucun ne circule dans l’impédance ZN , et le point neutre est au
potentiel de la terre :

VN = −ZN · IN = 0 (2.4)
où :

VN : Montée en potentiel du point neutre


ZN : Impédance de mise à la terre du neutre
IN : Courant se refermant par l’impédance de mise à la terre du neutre

Lorsqu’une phase est mise en contact avec la terre, un courant If s’établit entre la phase
en défaut et la terre, se refermant par l’impédance ZN ainsi que par les capacités de fuite
des phases saines :

If = IN + IC (2.5)
où :

If : Courant de défaut
IC : Courant se refermant par les capacités phase-terre du réseau
IN : Courant se refermant par l’impédance de mise à la terre du neutre

Rapport de stage technique 32 GSE


Dans ce cas, le point neutre est porté à un potentiel :

VN = −ZN · IN (2.6)
Pour ce qui suit, nous apporterons plus de détails sur les courants de défaut en fonction
du régime de neutre.

2.1.12.1 Courant de Défaut avec Neutre Isolé


Dans ce cas, le courant de défaut If est le même que celui se refermant par les capacités
phase-terre du réseau, soit If = IC .
Avec :

Figure 2.13 – Courant de défaut avec neutre isolé

IC = IC2 + IC3
IC2 = jC2 ωV2
IC3 = jC3 ωV3
En appliquant le théorème de Kennelly Transformation étoile vers triangle (la somme des
produits des impédances divisée par l’impédance opposée), on obtient :
IC = 3jCωV1 (2.7)
On obtient un courant de défaut de magnitude :

|If | = |IC | = 3Cω|V1 | (2.8)


Avec C1 = C2 = C3 = C et ω = 2πf .

2.1.12.2 Courant de Défaut avec Neutre Directement Mise à la Terre


Dans ce cas, le courant de défaut If se partage entre le conducteur de neutre et les
capacités du réseau. Cela se traduit par la formule :
If = IN + IC (2.9)
Avec |IC | = 3Cω|V1 | comme calculé précédemment. La magnitude du courant de défaut
est donnée par :
q
|If | = IN2 + 9(CωV1 )2 (2.10)
C’est pourquoi nous avons mentionné précédemment que l’inconvénient de ce régime de
neutre est le danger pour le personnel, car ces courants de défaut (IN ) ne sont pas limités
et peuvent atteindre de très grandes valeurs.

Rapport de stage technique 33 GSE


Figure 2.14 – Courant de défaut avec neutre directement mit à la terre

2.1.12.3 Courant de Défaut avec Neutre Mis à la Terre par Résistance


Le courant de défaut se répartit entre la résistance de point neutre et les capacités, limitant
ainsi le courant dans le neutre lors du défaut. On peut le traduire par l’équation suivante :

Figure 2.15 – Courant de défaut avec neutre mit à la terre via une résistance

If = IN + IC (2.11)
Avec IN = − RVN1 et IC = 3jCωV1 . On obtient :
V1
If = −+ 3jCωV1 (2.12)
RN
La magnitude du courant de défaut est donnée par :
s 2
1
|If | = |V1 | · + 9(Cω)2 (2.13)
RN

2.1.12.4 Courant de Défaut avec Neutre Mis à la Terre par Réactance


Contrairement au régime de neutre précédent, la résistance est remplacée par une in-
ductance, et nous avons toujours limitation du courant de défaut dans le neutre lors du
défaut. Le courant de défaut est donné par :

Rapport de stage technique 34 GSE


Figure 2.16 – Courant de défaut avec neutre via une réactance

If = IN + IC (2.14)
V1
Avec IN = −j ω·LN
et IC = 3jCωV1 . On obtient :
V1
If = −j + 3jCωV1 (2.15)
ω · LN
La magnitude du courant de défaut est donnée par :
1
 
|If | = |V1 | · 3Cω − (2.16)
ωLN

Rapport de stage technique 35 GSE


Chapitre 3

Etude et dimensionnement des


équipements MT

L’étude et le dimensionnement des équipements en Moyenne Tension (MT) sont des étapes
cruciales dans la conception d’une installation électrique fiable. Cette phase exige une
analyse approfondie des caractéristiques techniques et opérationnelles pour assurer un
fonctionnement sécurisé et optimal du système électrique.
Cette section aborde les étapes clés de l’évaluation et de la sélection des équipements
MT. Elle mettra en évidence l’analyse des spécifications des équipements tels que les
moteurs et les onduleurs, tout en soulignant les caractéristiques essentielles de chacun de
ces composants.
De plus, cette partie couvrira le bilan de puissance, une évaluation des besoins électriques
des locaux et la détermination de la capacité nécessaire. Elle inclura également l’étude
de l’écoulement de puissance, permettant de comprendre la distribution électrique dans
le système.
Enfin, cette section se concentrera sur le calcul des courants de court-circuit, une étape
cruciale pour garantir une protection adéquate contre les surintensités électriques.
L’objectif est de fournir une vue d’ensemble des méthodologies et des étapes utilisées pour
étudier et dimensionner efficacement les équipements en Moyenne Tension, en mettant en
évidence les normes et les meilleures pratiques du domaine.
Références utilisées :

3.1 Étude de l’Installation Électrique MT


3.1.1 Bilan de Puissance
Pour l’élaboration d’une installation électrique, il est essentiel de réaliser une évaluation
de puissance afin de déterminer la capacité maximale requise pour répondre aux besoins
en électricité des locaux. Le bilan de puissance est établi en suivant les étapes suivantes :
1. Préciser la puissance requise pour chaque récepteur.
2. Calculer la somme des puissances installées dans les locaux.
Conformément à la norme "NF C 15-100," la puissance apparente nominale du transfor-
mateur est calculée en fonction des puissances actives et réactives de chaque récepteur ou
local en prenant en compte divers facteurs de correction tels que le facteur d’utilisation
(Ku ), le facteur de simultanéité (Ks ), et le facteur d’extension (Kext ).

36
3.1.2 Réseau Électrique HTA de la Sous-Station Électrique
3.1.2.1 Caractéristiques des Moteurs HTA

Tableau Tag. Moteur Un [KV] Pm [KW] PF [%] η [%]


187-A-P-007 10 3700 80 96
1 187-B-P-008 10 3700 80 96
187-C-P-009 10 3700 80 96
187-D-P-010 10 3700 80 96
1 187-E-P-011 10 3700 80 96
187-F-P-012 10 3700 80 96
187-K-P-013 10 3700 80 96
187-G-P-014 10 3700 80 96
1 187-H-P-015 10 3700 80 96
187-I-P-016 10 3700 80 96
187-J-P-017 10 3700 80 96
1 187-L-P-018 10 3700 80 96
187-M-P-019 10 3700 80 96
187-K-P-020 10 3700 80 96

Table 3.1 – Caractéristiques des Moteurs HTA

3.1.2.2 Caractéristiques des Transformateurs de Puissance HTA/BT

Tag. Transfo Un P/S [KV] S [KVA] Ucc [%] N/S


TR1-N 10/0.66 1600 6 Normal
TR2-S 10/0.66 1600 6 Secours
TR3-N 10/0.4 1000 6 Normal
TR4-S 10/0.4 1000 6 Secours

Table 3.2 – Caractéristiques des Transformateurs de Puissance HTA/BT

3.1.2.3 Facteur d’Utilisation Ku


Le facteur d’utilisation, dont la valeur est toujours inférieure ou égale à 1, reflète le
fait qu’un récepteur en fonctionnement normal consomme une puissance inférieure à sa
puissance nominale. L’évaluation de ce facteur nécessite une connaissance précise des
conditions d’utilisation des récepteurs.
Pour notre étude, nous avons sélectionné les valeurs suivantes :
1. Ku = 0.8 pour les moteurs.
2. Ku = 0.8 pour les transformateurs.
3. Ku = 1 pour les tableaux.

3.1.2.4 Facteur de Simultanéité Ks


L’estimation du facteur de simultanéité requiert une connaissance détaillée de l’installation
et des conditions d’exploitation. Par conséquent, il est difficile de fournir des valeurs
précises applicables à tous les scénarios. Les normes fournissent des indications sur Ks
et cela s’applique à chaque groupe de récepteurs. La norme "NF C 63-410" est utilisée

Rapport de stage technique 37 GSE


pour les armoires de distribution, tandis que le guide "UTE C 15-105" est utilisé pour les
fonctions d’utilisation.
Nous avons retenu, pour notre étude, le cas le plus favorable en sur dimensionnant notre
installation avec Ks = 1.

Rapport de stage technique 38 GSE


Puissance Puissance Puissance Puissance
Puissance
Repère mécanique Rendement unitaire Cos Φ Ku Ks active réactive
totale (KVA)
(KW) (KW) foisonée (KW) foisonée (KVAR)
187-A-P-007 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-B-P-008 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-C-P-009 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-D-P-010 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-E-P-011 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-F-P-012 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-K-P-013 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 0 0.000 0.000 0.000
TR1-N - 1392.00 0.87 - 0.80 1 1113.600 631.106 1280.000
TR2-S - 1392.00 0.87 - 0.80 0 0.000 0.000 0.000
TR3-N - 870.00 0.87 - 0.80 1 696.000 394.441 800.000
TR4-S - 870.00 0.87 - 0.80 0 0.000 0.000 0.000
187-G-P-014 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-H-P-015 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-I-P-016 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-J-P-017 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-L-P-018 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-M-P-019 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 1 3083.333 899.306 3211.806
187-K-P-020 3700 0.96 3854.17 0.96 0.80 0 0.000 0.000 0.000

Table 3.3 – Bilan de Puissance du 187-A-SWG-001

KW KVAR
Total pour 187-A-SWG-001
38809,600 11817,214
Facteur de simultanéité 1,000
KW KVAR
Puissance totale
38809,600 11817,214
Puissance totale (KVA) 40568,850
Cos Φ 0,957

Table 3.4 – Bilan de puissance

3.1.3 Choix du transformateur MT


Après avoir effectué le calcul de la puissance totale requise pour alimenter l’ensemble des
récepteurs, il a été déterminé que la demande en puissance électrique était de 40 568,850
kVA. En accord avec les valeurs normalisées des puissances nominales de transformateurs,
la capacité sélectionnée est de 50 MVA.
Dans cette optique, nous avons choisi d’installer deux transformateurs de 50 MVA
chacun, fonctionnant de manière indépendante sans fonctionnement en parallèle.

3.1.4 Calcul du rapport de transformation


Pour le calcul du rapport de transformation, la formule utilisée est la suivante :
U2 N2
m= =
U1 N1

Rapport de stage technique 39 GSE


Où :

U1 , U2 : Tension primaire et secondaire du transformateur.


N1 , N2 : Nombre de spires au primaire et au secondaire du transformateur.

En utilisant les valeurs :


U2 10000
m= = = 0.166666667
U1 600000
Ainsi, le rapport de transformation est égal à m = 0.166666667.

3.1.5 Calcul du courant secondaire


Le courant assigné du transformateur au secondaire est déterminé par l’expression :
Sn
I2 =
U2
où :

Sn : Puissance assignée du transformateur (kVA)


U2 : Tension assignée secondaire (à vide) du transformateur (V)

En utilisant la formule :
Sn × 1000 50000 × 1000
I2 = √ = √ = 2886.751346 A
3 × U2 3 × 10000
Donc, le courant secondaire du transformateur est égal à : I2 = 2886.751346 A

3.1.6 Calcul du courant primaire


Le rapport de transformation m est calculé par :
I2
m=
I1
Donc, le courant primaire du transformateur est donné par :

I1 = m × I2 ⇒ I1 = 0.166666667 × 2886.751346 = 481.12522253 A

3.1.7 Détermination de la tension de court-circuit Ucc


Pour le transformateur de distribution , Ucc a des valeurs normalisées . La tension de
court-circuit est définie comme Ucc = 6%Ub pour notre transformateur, ce qui nous donne
une tension de court-circuit Ucc = 6% × Ub = 0.06 × Ub .

Rapport de stage technique 40 GSE


Après avoir effectué le bilan de puissance, : Pour les caractéristiques des deux transfor-
mateurs HTB/HTA :

Tags des transformateurs : 222 − EC − 06 et 222 − EC − 07


Tension nominale : 60/10 kV
Tension de court-circuit : 14%
Couplage : Y yn0
Puissance : 50 MVA
Type de refroidissement : ODAF
Résistance du neutre : 192 Ω

S : Puissance apparente = 50000 kVA


U : Tension primaire = 60 kV
U : Tension secondaire = 10 kV
I1 : Courant primaire = 481.12522253 A
I2 : Courant secondaire = 2886.751346 A
m : Rapport de transformation = 0.166666667

3.2 Etude de l’écoulements de puissance


3.2.1 Résultats
Les tableaux suivants résument les résultats de l’écoulement de puissance au niveau des
JDBs HTA de la nouvelle sous-station électrique :

Rapport de stage technique 41 GSE


Moteur P [KW] Q [KVAR] Ib [Amps] cos ϕ
187-A-SWG-001/A 10 97,75 22631,6 6327,2 1388 0,96
187-A-SWG-001/B 10 97,75 10416,7 2610,9 634,3 0,97
187-A-SWG-002/A 10 97,92 20833,4 5221,7 1266 0,97
187-A-SWG-002/B 10 97,92 10416,7 2610,8 633,2 0,97
223-EM-06 10 99,53 44147,9 11932,9 2653 0,97
223-EM-07 10 99,53 0 0 0 -
X-187-A-P-007-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-B-P-008-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-C-P-009-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-D-P-010-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-E-P-011-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-F-P-012-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-G-P-014-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-H-P-015-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-I-P-016-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-J-P-017-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-L-P-018-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85
X-187-M-P-019-VFD 10 100 3332,8 2090,5 227,1 0,85

Table 3.5 – Résultats de l’écoulement de puissance au niveau des JDBs HTA de la


nouvelle sous-station électrique

Rapport de stage technique 42 GSE


Rapport de stage technique

From-To Bus Flow To-From Bus Flow Losses Bus Voltage Vd


Branch ID MW Mvar MW Mvar kW kvar From To in Vmag
187-J-P-017-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
223-EC-06 -43.791 -11.913 43.920 17.731 129.3 5817.7 99.5 100.0 0.45
CP-187-A-P-007-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-A-P-007-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.6 97.6 0.02
CP-187-A-SWG-001/A -22.296 -6.215 22.690 6.485 393.9 269.7 97.6 99.5 1.91
CP-187-A-SWG-002/A -20.765 -5.199 21.101 5.429 335.8 229.9 97.8 99.5 1.75
CP-187-B-P-008-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-B-P-008-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.6 97.6 0.02
CP-187-C-P-009-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-C-P-009-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.6 97.6 0.02
CP-187-D-P-010-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-D-P-010-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.6 97.6 0.02
CP-187-E-P-011-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.6 97.6 0.02
CP-187-E-P-011-V-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
43

CP-187-F-P-012-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-F-P-012-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.6 97.6 0.02
CP-187-G-P-014-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-G-P-014-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.8 97.8 0.02
CP-187-H-P-015-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-H-P-015-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.8 97.8 0.02
CP-187-I-P-016-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-I-P-016-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.8 97.8 0.02
CP-187-J-P-017-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.8 97.8 0.02
CP-187-K-P-020-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-L-P-018-Mot -3.318 -1.067 3.322 1.069 3.4 2.3 99.9 100.0 0.11
CP-187-L-P-018-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.8 97.8 0.02
CP-187-M-P-019-VFD 3.461 0.866 -3.460 -0.866 0.6 0.4 97.8 97.8 0.02
CP-TR1-N 0.941 0.629 -0.941 -0.629 0.1 0.0 97.6 97.6 0.01
GSE
Rapport de stage technique

CP-TR3-N 0.590 0.387 -0.590 -0.387 0.0 0.0 97.6 97.6 0.00
TR1-N -0.932 -0.578 0.941 0.629 8.6 51.8 94.6 97.6 3.04
TR3-N -0.583 -0.361 0.590 0.387 7.2 25.1 94.9 97.6 2.70

Table 3.6 – Rapport de Pertes de Branchement

Les résultats de l’écoulement de puissance au niveau des JDBs HTA de la nouvelle


sous-station électrique présentent plusieurs observations importantes :
— La tension nominale des JDBs (Un [KV]) reste principalement autour de 10 KV,
avec des fluctuations légères notées sur certains équipements.
— Le pourcentage de tension (U [%]) demeure généralement élevé, avec la plupart
des valeurs supérieures à 97 %, garantissant une stabilité de la tension.
— Les valeurs de la puissance active (P [KW]) et réactive (Q [KVAR]) semblent être bien
équilibrées pour chaque équipement, indiquant un fonctionnement efficace du système.
— Le courant absorbé (Ib [Amps]) reste dans des valeurs raisonnables pour chaque JDB,
ne dépassant pas les limites spécifiées pour le fonctionnement sécurisé des équipements.
— Le facteur de puissance (cos ϕ) reste constant et élevé pour la majorité des JDBs,
44

indiquant un bon rendement des équipements.


GSE
Rapport de stage technique
45

Figure 3.1 – Diagramme de l’écoulement de charge en mode paysage


GSE
3.3 Calcul des courant de court-circuit
3.3.1 Analyse de l’Installation Électrique
Calculs du Courant de Court-Circuit pour les Défauts Symétriques et Asymétriques
Il n’est pas pratique de concevoir un système électrique exempt de défaillances. Par consé-
quent, nous devons concevoir un système capable de résister aux défauts jusqu’à ce que le
défaut soit éliminé par les disjoncteurs. Il est nécessaire de choisir le disjoncteur ayant la
capacité d’interrompre le courant de court-circuit en cas de pire scénario. Pour ce faire,
nous devons calculer le courant de court-circuit en cas de pire scénario.

3.3.1.1 GRID
Le réseau étudié possède les caractéristiques suivantes :
— Tension Nominale : 60 kV
— Courant de Court-Circuit : 40 kA
— Rapport X/R : 10
Nous avons réalisé un schéma électrique en utilisant le logiciel ETAP qui représente notre
installation électrique comprenant une source d’énergie, un transformateur et un bus. Les
paramètres obtenus pour le modèle sont les suivants :

Figure 3.2 – Schéma électrique :Grid et Transformateur

Ensuite, nous avons calculé manuellement les paramètres pour vérifier la précision des
résultats fournis par ETAP.

Vérification des Résultats


La vérification manuelle des paramètres a été effectuée et les résultats obtenus sont com-
parables à ceux obtenus par le logiciel ETAP. Cette cohérence renforce notre confiance
dans la précision du modèle.

Rapport de stage technique 46 GSE


Paramètre Formule Résultats
MVAs V 3 × kV × kAge 4156.922
M V Ab
%Z %Z M V Asc
× 100 2.4
Z
%R R= q 2
0.24
1+( XR)
%R
Rs,p.u 100
0.0024
%X %R = q Z 2.39
R 2
1+( X )
%X
Xs,p.u 100
0.0239
Rs,p.u Rs, p.u + jXs, p.u 0.0024+j0.0239

Table 3.7 – calcul manuellement les paramètres

Figure 3.3 – Validation avec le résultat ETAP :Grid

3.3.1.2 Transformateur
Après avoir modélisé le schéma du système, les paramètres du transformateur ont été
calculés manuellement et comparés aux résultats fournis par ETAP. Les résultats sont les
suivants :
— Résistance (%R) : 0.16
— Réactance (%X) : 6.94
— Impédance (Zp.u. ) : 0.0022+j0.00999
— Nouvelle Tension Nominale (KVb,new ) : 10 kV
— Résistance (Rt,p.u. ) : 0.0058
— Réactance (Xt,p.u. ) : 0.259
— Coefficient de Tension (Kt ) : 0.98
— Impédance (Zt ) : 0.00522+j0.2594

Figure 3.4 – Validation avec le résultat ETAP :Transformateur

Les résultats obtenus manuellement sont conformes à ceux obtenus à l’aide du logiciel
ETAP.

Rapport de stage technique 47 GSE


3.3.1.3 Moteur

Figure 3.5 – Schéma électrique :Moteur

En ajoutant un moteur au schéma, les paramètres du moteur ont été calculés et comparés
aux résultats de ETAP. Voici les résultats :
— MVA : 4281.63
′′
— Réactance (Xp.u. ) : 0.15308
— Résistance (Rp.u. ) : 0.01583
— Réactance de Magnétisation (XM,p.u. ) : 0.002849
— Résistance de Magnétisation (RM,p.u. ) : 0.02757
— Impédance (Zp.u. ) : 0.002849+j0.02757
Les valeurs obtenues manuellement concordent avec les résultats d’ETAP.

3.3.1.4 Câbles
Les paramètres des câbles ont également été calculés et comparés aux résultats obtenus
par ETAP. Voici les résultats :
— Impédance de Base : 2
— Résistance (Rp.u. ) : 0.0058
— Réactance (Xp.u. ) : 0.2593
— Impédance (Zp.u. ) : 0.2594
La vérification par ETAP confirme la précision des valeurs calculées manuellement.

Rapport de stage technique 48 GSE


3.3.1.5 Courts-Circuits
Les rapports de court-circuit entre une ligne et la terre ainsi qu’entre deux lignes, pour
une tension nominale de 10 kV, ont été évalués à l’aide d’ETAP. Les résultats obtenus
sont conformes aux attentes. Le calcul des courants de court-circuit HTA de la nouvelle
sous-station électrique est réalisé à l’aide du logiciel ETAP 22.0.2 et conforme à la norme
IEC 60909.

3.3.2 COURANTS DE COURT-CIRCUIT MAXIMAUX


Conformément à la norme IEC 60909-0, pour calculer les courants de court-circuit maxi-
maux, il est nécessaire de tenir compte des conditions suivantes :
— Le facteur de tension Cmax pour le calcul des courants de court-circuit maximaux
est appliqué conformément au tableau suivant :

JDBs ID C facteur
187-A-SWG-001/A 1,1
187-A-SWG-001/B 1,1
187-A-SWG-002/A 1,1
187-A-SWG-002/B 1,1
223-EM-06 1,1
223-EM-07 1,1

Table 3.8 – Facteur de tension

— Choix de la configuration de réseau et l’alimentation maximale par les réseaux


d’alimentation, qui conduisent à la valeur maximale du courant de court-circuit au
point de court-circuit.
— Les moteurs sont inclus.
— La résistance RL des câbles est prise à une température de 20◦ C.
Avec :
— Ik [kA] : Courant de court-circuit triphasé maximal symétrique
— Ip [kA] : Courant de court-circuit triphasé maximal crête
Pour le court-circuit maximal, les résultats obtenus sont présentés dans la Figure 3.6 et
le rapport correspondant est illustré dans la Figure 3.7.

3.3.3 COURANTS DE COURT-CIRCUIT MINIMAUX


Le calcul des courants de court-circuit minimaux est indispensable au choix de la courbe
de déclenchement des disjoncteurs et des fusibles.
Pour calculer les courants de court-circuit minimaux, il est nécessaire de tenir compte des
conditions suivantes :
— Le facteur de tension Cmin pour le calcul des courants de court-circuit minimaux
est appliqué conformément au tableau 4.
— Choix de la configuration de réseau et l’alimentation minimale par les réseaux
d’alimentation, qui conduisent à la valeur minimale du courant de court-circuit au
point de court-circuit.
— Les moteurs sont négligés.
— Les résistances RL sont prises à une température supérieure qui est de 90◦ C.

Rapport de stage technique 49 GSE


Figure 3.6 – Diagramme : court-circuit maximal

Nœud ID 3PH L-L X/R


187-A-SWG-001/A 16,2 14,03 5,26
187-A-SWG-001/B 16,2 14,03 5,26
187-A-SWG-002/A 16,2 14,03 5,26
187-A-SWG-002/B 16,2 14,03 5,26
223-EM-06 18,87 16,35 0,35
223-EM-07 18,87 16,35 0,35
X-VFD-187-A-P-007 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-B-P-008 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-C-P-3 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-C-P-009 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-D-P-010 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-E-P-011 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-F-P-012 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-G-P-014 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-H-P-015 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-J-P-017 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-L-P-018 16,06 13,91 5,02
X-VFD-187-M-P-019 16,06 13,91 5,02

Table 3.9 – Facteur de tension

De même, pour le court-circuit minimal, les résultats obtenus sont présentés dans la Figure
3.8 et le rapport correspondant est illustré dans la Figure 3.9.

Rapport de stage technique 50 GSE


Figure 3.7 – Rapport : court-circuit maximal

Figure 3.8 – Diagramme : court-circuit minimal

Rapport de stage technique 51 GSE


Figure 3.9 – Rapport : court-circuit minimal

Rapport de stage technique 52 GSE


3.4 dimensionnement des liaisons MT
3.4.1 Calcul des courants nominaux
À partir du bilan de puissance antérieur, il convient de déterminer les courants nominaux
qui traversent chaque canalisation, transformateur et autres éléments du réseau.
Pour les moteurs ayant une puissance active de 3700 kW :
P 3700 kW
In = = = 267 A
V × cos(Φ) 10 kV × 0.8

Pour les moteurs ayant une puissance apparente de 1000 kVA :


S 1000 kVA
In = = = 100 A
V 10 kV
Pour les moteurs ayant une puissance apparente de 1600 kVA :
S 1600 kVA
In = = = 160 A
V 10 kV

3.4.2 CALCUL DES CÂBLES ÉLECTRIQUES HTA


3.4.2.1 INTRODUCTION
Le calcul des câbles électriques en Haute Tension est un processus essentiel dans la concep-
tion et la mise en œuvre de systèmes de distribution d’énergie à haute tension. L’objectif
principal du calcul des câbles HTA est de s’assurer que le câble choisi est capable de trans-
porter en toute sécurité le courant électrique prévu sans surchauffe excessive ou autres
problèmes qui pourraient compromettre la sécurité du système. Plusieurs facteurs doivent
être pris en compte lors du calcul des câbles HTA, notamment :
— Chute de tension : La chute de tension le long du câble doit être limitée pour
garantir que la tension à l’extrémité du câble est suffisante pour les équipements
alimentés.
— Courant admissible : Chaque câble a une capacité de courant admissible en fonction
de ses caractéristiques thermiques et mécaniques. Le courant prévu ne doit pas
dépasser cette limite.
— Court-circuit : Les câbles HTA doivent également être en mesure de résister aux
courants de court-circuit sans subir de dommages permanents.
En résumé, le calcul des câbles électriques HTA est une étape cruciale dans la conception
de systèmes de distribution d’énergie fiables et efficaces. Il garantit que le câble choisi est
capable de transporter en toute sécurité le courant électrique prévu tout en maintenant
une performance optimale du système.

3.4.3 RÉSULTATS
Le tableau ci-dessous résume les résultats du calcul des câbles HTA de la nouvelle sous-
station électrique :

Rapport de stage technique 53 GSE


Câbles ID Tenant Aboutissant L [m] S [mm2] Iz [A]
CP-187-A-P-007-Mot 187-A-P-007-VFD 187-A-P-007 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-A-P-007-VFD 187-A-SWG-001/A VFD-187-A-P-007 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-A-SWG-001/A 223-EM-06 187-A-SWG-001/A 1500 4 - 1/C 120 1590
CP-187-A-SWG-002/A 223-EM-06 187-A-SWG-002/A 1500 4 - 1/C 120 1590
CP-187-A-SWG-001/B 223-EM-07 187-A-SWG-001/B 1500 4 - 1/C 120 1590
CP-187-A-SWG-002/B 223-EM-07 187-A-SWG-002/B 1500 4 - 1/C 120 1590
CP-187-B-P-008-Mot 187-B-P-008-VFD 187-B-P-008 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-B-P-008-VFD 187-A-SWG-001/A VFD-187-B-P-008 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-C-P-009-Mot 187-C-P-009-VFD 187-C-P-009 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-C-P-009-VFD 187-A-SWG-001/A VFD-187-C-P-009 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-D-P-010-Mot 187-D-P-010-VFD 187-D-P-010 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-D-P-010-VFD 187-A-SWG-001/B VFD-187-D-P-010 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-E-P-011-Mot 187-E-P-011-VFD 187-E-P-011 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-E-P-011-VFD 187-A-SWG-001/B VFD-187-E-P-011 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-F-P-012-Mot 187-F-P-012-VFD 187-F-P-012 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-F-P-012-VFD 187-A-SWG-001/B VFD-187-F-P-012 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-K-P-013-Mot 187-K-P-013-VFD 187-K-P-013 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-K-P-013-VFD 187-A-SWG-001/B VFD-187-K-P-013 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-G-P-014-Mot 187-G-P-014-VFD 187-G-P-014 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-G-P-014-VFD 187-A-SWG-002/A VFD-187-G-P-014 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-H-P-015-Mot 187-H-P-015-VFD 187-H-P-015 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-H-P-015-VFD 187-A-SWG-002/A VFD-187-H-P-015 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-I-P-016-Mot 187-I-P-016-VFD 187-I-P-016 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-I-P-016-VFD 187-A-SWG-002/A VFD-187-C-P-3 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-J-P-017-Mot 187-J-P-017-VFD 187-J-P-017 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-J-P-017-VFD 187-A-SWG-002/B VFD-187-J-P-017 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-L-P-018-Mot 187-L-P-018-VFD 187-L-P-018 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-L-P-018-VFD 187-A-SWG-002/B VFD-187-L-P-018 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-M-P-019-Mot 187-M-P-019-VFD 187-M-P-019 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-M-P-019-VFD 187-A-SWG-002/B VFD-187-M-P-019 20 1 - 1/C 95 227
CP-187-K-P-020-Mot 187-M-P-020-VFD 187-M-P-020 150 1 - 1/C 120 258,4
CP-187-K-P-020-VFD 187-A-SWG-002/B VFD-187-M-P-020 20 1 - 1/C 95 227
CP-TR1-N 187-A-SWG-001/A TR1-N 20 1 - 1/C 35 121,1
CP-TR3-N 187-A-SWG-001/A TR3-N 20 1 - 1/C 35 121,1
CP-TR2-S 187-A-SWG-001/A TR2-S 20 1 - 1/C 35 121,1
CP-TR4-S 187-A-SWG-001/A TR4-S 20 1 - 1/C 35 121,1

Table 3.10 – Résultats du calcul des câbles HTA

Notes :
— Voir l’annexe 1 pour les hypothèses de calcul des câbles HTA.
— Les câbles utilisés dans la présente étude sont pris dans la bibliothèque du logiciel
ETAP suivant l’annexe 1.

3.4.4 CONCLUSION
D’après les résultats de cette étude, les liaisons HTA satisfont aux exigences de la norme
NFC 13 200. Le rapport met également en évidence des valeurs des facteurs de puissance

Rapport de stage technique 54 GSE


situées dans les limites normalisées, ce qui rend la compensation de l’énergie réactive au
niveau des deux tableaux principaux inutile.

3.5 Etude de la sélectivité et Réglage de protection


Le déclenchement sélectif des protections vise à isoler le plus rapidement possible la partie
du réseau affectée par le défaut, tout en laissant sous tension toutes les parties saines du
réseau. Différents types de coordination de protection peuvent être mis en œuvre pour
assurer une bonne sélectivité.

3.5.1 Sélectivité ampère métrique


Pour assurer une sélectivité de type ampère métrique, la grandeur contrôlée est le cou-
rant. Sur un réseau, un courant de court-circuit est d’autant plus faible que le point de
défaut est éloigné de la source. La sélectivité peut donc théoriquement être obtenue en
ajustant le seuil des dispositifs de protection au courant de court-circuit prévisible selon
leur emplacement dans la distribution.

Figure 3.10 – Sélectivité ampérométrique

Ce type de sélectivité est extrêmement simple et rapide, et il n’implique aucun délai


de fonctionnement car chaque protection est indépendante des autres. Cependant, il est
pratiquement inutilisé en haute tension (HT) en raison de l’impédance faible des liaisons
et de l’absence de protection de secours imposée par la norme NF C 13-200.
Les schémas de la Sélectivité de Réseaux HTA illustrent les stratégies de protection mises
en place pour garantir un fonctionnement sélectif et efficace du réseau électrique à haute

Rapport de stage technique 55 GSE


Figure 3.11

tension. Ces schémas visent à permettre l’identification précise et l’isolement rapide des
défauts, tout en maintenant le fonctionnement des parties saines du réseau.
La Sélectivité de Réseaux HTA implique l’utilisation de différents dispositifs de protection
réglés de manière progressive, créant ainsi des niveaux de protection séquentiels. Ces
dispositifs sont configurés pour réagir à des niveaux de courant croissants ou à d’autres
paramètres électriques, garantissant ainsi une réponse graduée aux anomalies électriques.
Ce concept de sélectivité permet d’assurer la protection adéquate des composants indivi-
duels du réseau. Chaque dispositif de protection est ajusté en fonction de la proximité du
défaut prévu, assurant ainsi une action discriminante en cas de dysfonctionnement.
La visualisation de la Sélectivité de Réseaux HTA présente les interactions et les dépen-
dances entre les différents dispositifs de protection, offrant une représentation graphique
des niveaux de coordination et de leur séquence d’activation dans des scénarios de défauts
électriques.
Ces schémas facilitent la compréhension des stratégies de protection mises en œuvre dans
les réseaux électriques à haute tension, fournissant une vue d’ensemble des dispositifs de
protection et de leur séquence d’action pour assurer un fonctionnement fiable du système
électrique.

Rapport de stage technique 56 GSE


(a) Relay-187-H-P-015 (b) Relay-187-A-SWG-002/A-2

Figure 3.12 – Sélectivité ampère métrique en ETAP

Rapport de stage technique 57 GSE


Rapport de stage technique
58

Figure 3.13 – la Sélectivité de Réseaux HTA


GSE
3.6 Conception de la Mise à la Terre dans ETAP
Pour concevoir la mise à la terre dans ETAP 19.0.1, suivez les étapes suivantes :

3.6.1 Schéma de la Structure

Figure 3.14 – Schéma de la structure

Utilisez une grille rectangulaire de dimensions 100 m x 100 m. La longueur totale du


cuivre utilisé est de 1000 m.

3.6.2 Paramètres de Calcul

Figure 3.15 – l’interface principale du programme ETAP 19.0.1.

Les calculs des valeurs de tension admissibles seront effectués pour une personne pesant
70 kg.

3.6.3 Données d’Entrée dans l’Éditeur de Cas d’Étude (GRD


Study Case Editor)
Dans la fenêtre de dialogue (GRD Study Case Editor) (voir Figure 2), entrez les para-
mètres suivants :
— Courant de défaut If g = 50 kA
— Poids de la personne pour les calculs de tension admissible = 70 kg
— Température ambiante Ta = 40 °C

Rapport de stage technique 59 GSE


— Temps d’élimination du défaut considéré pour les calculs ts = 0.2 s
— Facteur de division de courant de défaut Sf = 100%
— Facteur de projection Cp = 100%
Ces paramètres sont essentiels pour réaliser les calculs de tension admissible dans le logiciel
ETAP.

Figure 3.16 – L’éditeur du sol

3.6.4 L’éditeur de cas d’étude


La prochaine étape implique le remplissage des données concernant le sol, notamment le
type et la résistivité du sol. Dans notre cas, le sol est sec avec une résistivité de 30 ohm-m.
De plus, le sol sera recouvert d’une couche de 0.25 m de gravier ayant une résistivité de
8534.4 ohm-m.
Une fois les données saisies, le logiciel génère deux diagrammes : l’un pour la répartition
de la tension de pas, et l’autre pour la répartition du courant de contact, ainsi qu’un
module d’analyse de la grille.

3.6.4.1 Commentaire :
Les diagrammes de répartition de la tension de pas et de contact indiquent que les critères
d’un bon dimensionnement sont déjà atteints. Les tensions de pas et de contact de la grille
sont inférieures aux tensions tolérables.

Rapport de stage technique 60 GSE


Figure 3.17 – L’éditeur de cas d’étude

Figure 3.18 – L’éditeur du sol

Rapport de stage technique 61 GSE


Figure 3.19 – Module d’analyse pour le réseau de terre

Figure 3.20 – Diagramme de distribution de tension de pas

Rapport de stage technique 62 GSE


Figure 3.21 – Diagramme de distribution de tension de contact

Rapport de stage technique 63 GSE


Conclusion Générale

Le stage effectué au sein du département d’ingénierie électrique a été une expérience enri-
chissante et formatrice. Il m’a permis de mettre en pratique mes connaissances théoriques
acquises tout au long de mon cursus universitaire, tout en découvrant les réalités du
monde professionnel dans le domaine de l’énergie électrique.
Durant ce stage, j’ai pu contribuer activement à diverses tâches telles que l’étude et le
dimensionnement des équipements en Moyenne Tension. J’ai eu l’opportunité d’appro-
fondir mes compétences dans l’analyse des spécifications des moteurs, des onduleurs et
d’autres composants électriques. La réalisation du bilan de puissance et l’étude de l’écou-
lement de puissance m’ont permis d’appréhender la complexité des besoins électriques des
installations et de comprendre la distribution de l’énergie électrique.
L’une des étapes cruciales de cette expérience fut le calcul des courants de court-circuit.
Cette étape majeure dans la conception des systèmes électriques m’a permis de mettre en
pratique des connaissances approfondies pour garantir une protection adéquate contre les
surintensités électriques, tout en respectant les normes et les bonnes pratiques du secteur.
Ce stage a également renforcé mes compétences en modélisation et en simulation des sys-
tèmes électriques en utilisant des logiciels tels qu’ETAP, ainsi qu’en vérification manuelle
des paramètres obtenus. La confrontation entre les résultats obtenus par le logiciel et
les calculs manuels a consolidé ma confiance dans la précision et la fiabilité des modèles
utilisés.
En outre, j’ai pu acquérir une compréhension plus approfondie des normes et des régle-
mentations spécifiques au domaine de l’énergie électrique. Cette familiarisation avec les
normes en vigueur, telles que la NF C 13-200, a été une étape clé dans l’assimilation des
bonnes pratiques de conception et de sécurité électrique.
En conclusion, ce stage a été une étape déterminante dans mon parcours académique et
professionnel. Il m’a permis de développer mes compétences techniques, de mieux appré-
hender les défis de l’ingénierie électrique et de confirmer mon intérêt pour ce domaine.
Je suis reconnaissant envers toute l’équipe qui m’a accompagné tout au long de ce stage
pour leur encadrement, leurs conseils et leur partage d’expérience précieuse.

64
Bibliographie

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train de pompage. 2018.
[2] G. BUTEC, “Le groupe butec renforce sa présence en afrique,” 2023.
[3] OCP, “Slurry pipeline : La révolution du transport de phosphate,” 2013.
[4] M. BAMOUMEN, “Modélisation et optimisation d’un réseau de pipelines lors de
l’approvisionnement et de la distribution des produits miniers,” 2022. Soutenue pu-
bliquement le 22 novembre 2022 devant le jury.
[5] “Nf c 13-200 : Installations électriques à haute tension - règles complémentaires pour
les sites de production et les installations industrielles, tertiaires et agricoles,” 09
2009. Norme française homologuée par décision du Directeur Général d’AFNOR le
5 août 2009, pour prendre effet à compter du 5 septembre 2009.
[6] A. Othmani, “Application des techniques d’optimisation dans un système électrique
de puissance,” 2016. Disponible sur : http://dspace.univ-tiaret.dz/bitstream/
123456789/3009/1/TH.M.GE.FR.2016.02.pdf.
[7] D. J. E. Essono, “Étude sur l’amélioration des terres dans les postes htb/hta 90/20kv
de bellevue et ambowe,” 2020. Promotion [2019/2020].
[8] A. Gershon, E. Yung, and J. Khim, “Newton raphson method,” 2017.
[9] E. Süli and D. Mayers, An Introduction to Numerical Analysis. Cambridge University
Press, 2003.
[10] A. Gil, J. Segura, and N. M. Temme, Numerical methods for special functions. Society
for Industrial and Applied Mathematics, 2007.

65
Annexe
Annexe A

Rapport de stage technique 66 GSE


Rapport de stage technique 67 GSE
Rapport de stage technique 68 GSE
Rapport de stage technique 69 GSE
Annexe B

Rapport de stage technique 70 GSE


Rapport de stage technique 71 GSE
Rapport de stage technique 72 GSE

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