Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
archéologique, historique et
philologique de la France
méridionale
Adher Louis-Jean. Le représentant Porte (1759-1835). In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de
la France méridionale, Tome 45, N°177, 1933. pp. 32-65;
doi : https://doi.org/10.3406/anami.1933.5173
https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1933_num_45_177_5173
1759-18351.
1. Jean-Baptiste-Louis-Marguerite-Clément, né à Pelleport le
18 novembre 1789; Marie-Louise-Victoire, née à Grenade le 28
1791 et Toinette, née à Pelleport le 2? ventôse an IV (i3 mars
1796). Marie-Louise-Victoire devait épouser, le i4 janvier 1817, *e
sous-inspecteur aux revues Pierre-Marie-Verdun (1782-1864). Nous
n'avons pu déterminer la date et le lieu du décès des trois enfants
de Porte, non plus que de celui de Jeanne Echau qui survécut à son
mari.
2. Rumeau : Cahier de dotéances de Launac et de Thil. Toulouse,
1892.
3. Certificat délivré le 10 mai 179? par Amiel, ancien major de la
légion de la Pierre, et Ferrât, commandant (Arch. Guerre : dossier
Porte).
4. Procès- verbal de l'assemblée électorale du district de Grenade
(Arch. Haute-Garonne, série L).
Annalks du Midi. XLV. 3
34 L.-J. ADHER.
tive de Porte nous conduirait à retracer l'histoire du
de Grenade en des temps- troublés et excéderait le
cadre de cette étude. Retenons seulement le témoignage
qu'au 2? mars 179? le conseil général de la commune de
Grenade portera sur le procureur-syndic du district :
Il « n'a cessé de donner les preuves les plus évidentes du
civisme et de son amour pour la liberté et l'égalité; ...
ses discours, ses écrits, ses actions, soit dans le poste
honorable qu'il occupe avec tant de distinction, soit dans
le dehors, ont toujours respiré la fermeté et le courage
qui caractérisent le vrai républicain1 ». A la même épo-,
que, Porte déclarera avec quelque fierté : J'ai exercé le
pouvoir « de manière à ne pas redouter la moindre
plainte ; cependant si quelque ennemi secret* profitait
lâchement de mon absence pour m'attaquer, j'ai
de croire que vous tous, citoyens, qui me
et vous surtout, mes confrères, entreprendriez ma
défense; ma conduite de tous les jours est consignée dans
vos registres; vous y trouverez des armes assez puissantes
pour repousser les traits de la calomnie, que je méprise
autant que je hais le despotisme3 »... Ses compatriotes
*
* *
* *
i. Moniteur du 11 fructidor.
2. L'on sait que l'article 67 de la Constitution de l'an III prohibait
la formation, dans les assemblées, de comités permanents et que des
commissions spéciales devaient être nommées pour chaque question
dont un examen préparatoire paraîtrait nécessaire.
3. Rapport fait par Porte... sur les militaires condamnés, soit aux
fers, soit à la gêne ou à la détention pour cause de désertion dans
l'intérieur ou de délits légers [imprimé par ordre du Conseil]
(Arch, nationales, ibid. Moniteur des i4 et 18 brumaire).
4. Séance du 24 brumaire an VI (Moniteur du 28).
5. Séance du 29 floréal an VI (Moniteur du 1 prairial).
6. Carpentier et Frèrejouan du Saint. Répertoire général
da Droit français, t. ???, Paris 1900. V° Gendarmerie, S 6.
7. Rapport fait par Porte... sur l'organisation de la gendarmerie.
Projet de résolution présenté par Porte... sur l'organisation de
la gendarmerie nationale [imprimé par ordre du conseil] (Arch.
ibid.). Moniteur du 4 pluviôse, 18, 19 et 21 ventôse, Cf.
en outre : Rapport fait par Porte. . . sur l'organisation de la gendar-
LE REPRESENTANT PORTE. ?']
considérable attira l'attention du Directoire qui lui offrit
le poste d'inspecteur de la gendarmerie dans les
de la ci-devant Belgique. Manifestant ses
pour un service dans l'armée active, Porte refusa1.
Sans cesse attentif aux besoins de ses anciens
d'arme, l'ex-adjudant général n'a pas oublié les
jours difficiles qui ont suivi son retour de l'armée. Ce
souvenir n'est sans doute pas étranger à la motion du
27 thermidor an V (i4 août 1797), par laquelle il
d'accorder aux officiers dont l'emploi est supprimé
ou la suspension prononcée, un traitement d'inactivité
égal au quart de leurs appointements*. Un peu plus tard
il fera accorder des pensions à la mère de Marceau3 et à
la famille du général Robert, tué à Arcole*. Mû par les
mêmes sentiments, il réclamera une récompense
pour des citoyens tués ou blessés en arrêtant un chef
de chouans5.
Ce soldat, dont la bravoure ne fait pas de doute,
déteste la guerre : « Le vrai guerrier, qui est aussi un
*
*