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Hommes et Migrations

Porte-parole, porte-papiers
Claudine Dardy, Mme J.

Résumé
Migrer, c'est d'abord s'affronter à de douloureuses questions de papiers. S'inscrire territorialement revient à s'inscrire au sens
propre du terme, plus exactement, se réinscrire dans un autre système, un autre dispositif d'écritures et d'administrations. À cet
exercice des inscriptions et réinscriptions, il est des spécialistes, des intronisateurs dont la sensibilité, le savoir-faire,
l'expérience se sont particulièrement capitalisés dans ce domaine. Mme J. s'est taillée, dans ce contexte, une place tout à fait
singulière. Elle tire sûrement son efficacité et sa renommée d'interventions discrètes, solitaires, guidées par une générosité
déliée de toute appartenance politique, professionnelle ou religieuse. Elle a bien voulu faire part de cette action d'aide aux
papiers à travers des entretiens.

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Dardy Claudine, Mme J. . Porte-parole, porte-papiers. In: Hommes et Migrations, n°1178, juillet 1994. Les lois «Pasqua». pp.
43-46;

doi : https://doi.org/10.3406/homig.1994.2264

https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1994_num_1178_1_2264

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NITIATIVES
I

par Claudine DARDY*

s'occuper de leur clientèle payante.


PORTE-PAROLE, PORTE-PAPIERS aussi
Souvent,
mal recevoir
au guichet,
et se demandent
ils se font
alors s'ils ne nuisent pas plutôt à
Migrer; c'est d'abord s'affronter à de douloureuses leurs clients. Dans ces conditions,
questions de papiers. S'inscrire territorialement revient ils ont pu faire appel à moi."
Mme J. est aussi intervenue dans
à s'inscrire au sens propre du terme, plus exactement,
d'autres préfectures, parce
se réinscrire dans un autre système, un autre dispositif qu'ayant traité un dossier sur sa
d'écritures et d'administrations. À cet exercice ville, quelqu'un de la famille ou un
des inscriptions et réinscriptions, il est des spécialistes, proche ailleurs.
vention lui demandait
Cette infidélité
cette inter¬
à R.
des intronisateurs dont la sensibilité, le savoir-faire,
lui a parfois été reprochée. Mais,
l'expérience se sont particulièrement capitalisés dans dit-elle, "je ne voyais pas pourquoi
ce domaine. Mme J. s'est taillée, dans ce contexte, une personne habitant R. aurait
une place tout à fait singulière. Elle tire sûrement plus le droit d'être défendue qu'une
son efficacité et sa renommée d'interventions discrètes, personne habitant ailleurs. De
toute façon, c'est très difficile de
solitaires, guidées par une générosité déliée de toute dire non quand on réalise qu'on
appartenance politique, professionnelle ou religieuse. peut tenter quelque chose."
Elle a bien voulu faire part de cette action d'aide aux avec
À la le
préfecture,
service elle
desest
droits
en contact
com¬
papiers à travers des entretiens.
muns (selon cette expression
qu'elle n'aime pas), le service
séjour, le service des Algériens, et
L'aire d'action et les relations concernant
autrefois le notamment
service éloignement,
les sortants
Ainsi,
les papiers".
Mme J. aide
Comment
à "démêler
lui en institutionnelles
de prison. Elle note qu'au guichet,
Son activité a pour cadre une ville les contacts ne sont jamais faciles,
de la banlieue parisienne compre¬ parce qu'il "est simple de renvoyer
nant aujourd'hui près de cent mille quelqu'un sous prétexte qu'il
habitants. Une ville qui s'est beau¬ manque une pièce, parce que ce
coup agrandie ces vingt dernières jour-là on n'a pas envie de tra¬
années et qui a fait l'objet d'une vailler. En fait, il existe une liste des
très
politique
active.
de développement
L'aire d'actionsocial
de pièces exigibles, on peut s'en ser¬
vir, même si ces derniers temps, de
travail
tant
ciation
commençait
tence
vint
Autrefois,
financière
ce
vie
s'occuper
d'abord
maison
gulière.
àguichets,
prise
différemment,
faire."
mier
R.,
n'est
personnelle
de
le:examen
qui
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"Nous
prison,
goût
algérienne
de
Elle
service
pas
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puis
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matière.
J.se
àn'aurions
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tant
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circonstances
papiers.
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la
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une
ladont
compétence
en
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l'ont
des
nature
l'action
àd'une
succès,
rien
employée
situation
pas
l'assaut
une
leune
chez
Elle
immigrés
poussé
mari,
d'autre
son
procédé
compé¬
société
de
entre¬
de
asso¬
rend
IBM,
elle
son
sor¬
irré¬
pre¬
des
de
saà? Mme J., c'est tout d'abord les pré¬ telles listes ont été sujettes à modi¬
fications".
fectures. " J'ai reçu des gens venant
d'assez loin parce qu'ils me tions
Mmeavec
J. évoque
les assistantes
de bonnes
sociales
rela¬
connaissaient par le bouche à
oreille. J'ai fini par avoir une réputa¬ de la circonscription : "J'ai toujours
tion. Étais-je mieux placée que les très bien travaillé avec elles." Mais
assistantes sociales, les avocats ? elle souligne aussi, comme étant
Il m'est arrivé en préfecture d'être une de leurs caractéristiques,
interpellé par un avocat qui qu'elles ne se déplacent pas : "Elles
essaient de traiter le droit des per¬
connaissait
confié un dossier.
ma réputation.
Les avocats
Il m'a
un
sonnes en les renseignant'. Sans
peu concernés par le problème de doute
de travail
parcemais
qu'elles
aussi ont
en raison
beaucoup
des
l'immigration se déplacent , ne
MaîtreXII.
Paris
Éditions
deLieu
conférence
Auteur
Commun,
de Identités
en Paris,
sociologie
de1991.
papiers,
à l'université ménagent pas leur peine, mais ils valeurs qu'elles veulent promou¬
ont peu de temps, ils doivent aussi voir, comme l'autonomie. Or elle-

N°1178/ JUILLET 1994 43


Tmtiatives

mÊÊrnmt ««

que je me désolidarisais de ce J'ai dû coincer un fonctionnaire du


genre d'action, ça aurait tourné ministère de l'Intérieur, j'ai su qu'il
même
nistrations
porte-parole,
Elle
éducative
mie doute
dans
intervient
ce
de
d'une
à domaine.
la
cette
ouplace
quelconque
auprès
"porte-papiers".
notion
desdes
d'autono¬
gens,
valeur
admi¬
en mal,
Elleceinsiste
n'étaitsur
pasla habile."
nécessité d'aller habitait R. Je lui ai dit : "Je passe
tous les mes
faisant jours courses.
devant chez
" Jevous
ne me
en
jusqu'au bout des dossiers ; le
courrier ne suffit pas, il faut faire serais pas permis, mais là il m'a
suivre d'un coup de fil, d'une visite. peut-être mieux écoutée." Mme J.
"Quelquefois, ce n'est pas facile. laisse soupçonner la proximité, la
La constitution d'un réseau
et d'un style d'intervention
Mme J. a conscience de bénéfi¬
LE DROIT AUX SOINS
cier d'une sorte de coupe-file dans
ses rapports avec l'administration,
honnêtes ne paient pour les
en comparant
sociales ou avec
avec
toutlesautre
assistantes
interlo¬ ■ mais
"Il existe
ce droit
un droit
est accordé
aux soins, malhonnêtes. Or c'est ce à quoi on
cuteur. "J'ai fait mon trou, ça n'a assiste tous les jours. On pénalise
pas été sans mal. Je peux faire des dans
Là,
Sa
elle
fille
j'ai
ades
maintenant
est
unconditions
monsieur
en France,
la bien
nationalité
de 80définies.
ans. des gens qui n'ont rien fait et qui
lettres au ministère de l'Intérieur, viennent en France parce qu'en
au ministère du Travail. Il faut que Algérie, ils ne peuvent pas être
française ; elle souhaite intervenir soignés. Tous les médecins
illesfaut
lettres
dire la
soient
vérité.courtes, précises, parce qiï il doit être opéré de la algériens ont les mêmes capacités
"Mon atout par rapport aux tra¬ cornée.le Alaisser
voulu la préfecture,
entrer eton
luin'a pas que les français, ils ont
vailleurs sociaux est le refus pos¬ pratiquement tous fait leurs études
donner ensuite un visa. en France mais il n'y a pas
sible de certains dossiers, par
exemple des gens dont j'avais la Que risque-t-on avec un homme de de matériel, pas de médicaments,
preuve qu'ils étaient dealers. J'ai 80 ans ? Au Maroc, on lui refuse rien, on ne trouve pas
aussi refusé un dossier pour lequel, son visa parce que la dernière fois, d'aspirine...
en téléphonant aux assistantes il a dépassé la date ; il l'a dépassé donne
"Il faudrait
à ce monsieur
que la préfecture
une
sociales, je me suis aperçue qu'il y parforce puisqu'il était encore
hospitalisé. Il est parti avec un bon autorisation provisoire de séjour
avait déjà d'autres interventions. Je de sortie de l'hôpital, ce qui pour soins, mais on les donne au
préfère agir seule. Quand plusieurs prouve bien qu'à la date compte-gouttes. J'en ai eu deux
personnes s'occupent d'un même d'expiration de son visa, il était
dossier, il y a souvent échec. J'ai dernièrement
atteintes du sida.
pourLedes
sida
personnes
est
encore hospitalisé. Là ce sont les
en tête le cas d'une jeune femme nouveau, les gens sont sensibilisés
qui avait fini par recevoir son arrêté consulats des ambassades qui
décident.
à cette maladie. Il y a dix ans,
d'expulsion. J'ai dit : "Je ne peux "Chacun se veut roi de son
plus rien." Elle avait fait intervenir atteints
on avaitd'un
des papiers
cancer. pour
Maintenant
des gens
royaume. Je le vois très bien au
un homme politique. Ça c'est le travers des consulats étrangers ici. c'est fini, vous parlez de cancer,
pire, parce qu'entre l'État, la com¬ Ce qui se passe chez eux ne nous ça devient banal. Aujourd' hui,
regarde pas. Pourtant, moi J'ai dû lorsque quelqu'un est atteint de la
m' adresser à eux quelquefois tuberculose, on ne s' inquiète pas
parce qu'il me fallait le feu vert de la famille, du devenir des
mune,
devenir
est
"J'ai
la Une
fester
carte
d'agir
euautre
sous
le
àdes
complexe."
agir
département,
aussi
de
médias,
les
avec
ses
fenêtres
dans
un
caractéristiques
il avocat
lavoulait
discrétion.
celamaire,
du jouant
mani¬
peut de leur part pour faire les papiers enfants. C'est quand même assez
français. C'est extrêmement choquant parce que la tuberculose
difficile. Pour régulariser des reste une maladie grave, même si
situations de ce genre, il n'y a rien on a des médicaments pour lutter
et puis chez le préfet, il avait de à faire parfois. Il y a une contre. Au fond, il y a une échelle
belles idées, arriver tous à la sortie omnipotence de certains consulats. des maladies possibles. Il y a des
du métro avec des clés symboli¬ " On a quand même la possibilité maladies qui sensibilisent et
sant je ne sais plus quoi. J'ai dit de vérifier et d'éviter que les gens d'autres pas."

44 HOMMES & MIGRATIONS


Chroniques

LES DÉLAIS :
UNE CAUSE
D'ÉLIMINATION


dèsnaturalisation.
de lede

retrait
prendre
la préfecture,
du dossier
unLerendez-vous
rendez-vous
je conseille

pour
Il
estfaut
de
dans
l'enquête.
le dossier
dossier,
plus
accordé
seulement
un
attendre
pour
commissariat
n'est
Donc
on
trois
passer
leur
deux
pas
déposer
, pendant
mois
demande
traité.
enà pour
après.
trois
audition
lece
Et
dossier
mois
temps
dans
familiarité, et du coup la possibilité vue, est en danger. Or ce n'est pas
d'interpellation au quotidien, tout facile parce qu'il y a quand même
en montrant ainsi qu'elle y a la loi du pays qui prévaut sur les
renoncé pour une intervention dans lois françaises." énormément de pièces
le cadre fonctionnel normal, celui Dans les rapports entre les justificatives, ils sont obligés
de les demander dans leur pays
deUn
la autre
profession.
atout de Mme J. est de jeunes età éviter
consiste la justice,
le contact
sa tactique
direct. d'origine, ça prend aussi
ne pas avoir d'appartenance insti¬ "Lorsque des jeunes sortent de pri¬ du temps. Quand ils présentent
tutionnelle. "Je crois aussi que je son, je les accompagne en préfec¬ leur dossier, les papiers sont déjà
périmés. C'est une histoire
suis libre, et que c'est ma force : les ture pour qu'ils aient des papiers.
de fous.
assistantes sociales sont parfois On ne les favorise pas parce que je
" Quand je traitais une demande
repérées à l'avance. J'en ai vu une les présente. Leur avantage, c'est de naturalisation Je faisais
se présenter à la préfecture en ter¬ que j'évite le contact direct avec les une lettre au préfet en disant :
rain conquis, je me doutais qu'on personnes de la préfecture, sinon, "Est-ce qu'il est possible d'activer
souvent, ça se passe de façon le dossier ?" Souvent, c'était
lui barrerait
faut savoir laravaler
route. sa
Quelquefois,
colère. Enil
désagréable. Ils sont agressifs et des gens qui travaillaient
fait; avec l'administration, ma tech¬ derrière le guichet aussi, compte dans des administrations
nique consiste plutôt à éviter
l'affrontement." tenu du dossier, on les maltraite." et qui pour être titularisés avaient
"Il ne faut pas se cacher la vérité, absolument besoin
un maire de gauche et un gouver¬ de la nationalité française.
nement de gauche, ça passait J'ai eu un professeur, comme ça,
Les formes d'interventions mieux. D'ailleurs, même sans qui ne s'était jamais souciée
appartenance à un parti politique, de cursus
un sa nationalité,
universitaire
elle avait fait
Ses interventions lui paraissent j'avais plus d'audience. Dernière¬
difficiles à classer car très variées, très important et puis, un jour, elle
ment le: "Je
affaire maire
suis
m'a
désolé
dit, pour
Mmeune
J.,
et pourtant, dit-elle, "les migrants est venue me voir en catastrophe.
présentent: sur
blèmes toujours
le territoire
les mêmessans
pro¬ mais on ne peut rien faire, mainte¬ En plus, elle devait passer
nant, nous sommes dans l'opposi¬ un examen pour sa titularisation,
papiers, en situation irrégulière." tion." Ça me révolte. Ce sont les il lui restait six mois. J'ai exposé
Le recours aux organisations mêmes fonctionnaires en place..." la situation
Le dossier aparété lettre
traité au
assez
préfet.
humanitaires lui semble parfois le l'heure
En règle
actuelle
générale,
d'intervenir
il s'agit
sur desà
seul mode d'intervention possible. rapidement à la préfecture.
Par exemple, pour certaines jeunes cas dits "humanitaires". Mme J. Ensuite il a été envoyé à Nantes et
filles algériennes
entendent marier que
de force.
les parents
"J'en remarque qu'autrefois, on parve¬ là
intervention.
j'ai dû faireJ'instruisais
une autre mon
nait à régulariser des mères de
initiatives

ri K

époux, à l'occasion de vacances. vieux que j'ai récupéré avait obtenu que des certificats de poli¬
On arguait du fait que les enfants 22 ans, je me suis servie des certi¬ ciers. C'était trop et cela a paru
avaient été scolarisés, qu'ils ficats de scolarité." La négligence
s'étaient habitués à la présence du est parfois de longue durée, ainsi suspect."
Mme J. cite le cas d'une dame
père, mais maintenant ces femmes en va-t-il de ce monsieur qui avait mariée depuis trente-deux ans.
doivent d'abord repartir dans leur occupé durant vingt-cinq ans un Une époque où il était possible de
pays, on ne les régularise plus sur emploi salarié. Le problème de ses prendre la nationalité française
papiers s'est reposé à propos d'une dès certificat
son le mariage.de Mais
nationalité.
elle a perdu
Inci¬
place.
Les interventions de Mme J. sont
parfois venues réparer des négli¬ demande
lial, car il de
s'est
regroupement
remarié avec
fami¬
sa dent qui s'est révélé gênant lors de
gences. En particulier pour des étu¬ la perte d'unMme
d'identité. autre J.papier,
est allé
sa carte
voir
belle-sœur.
ver son dossier
MmedeJ. salarié
a fini par
dans
retrou¬
les
diants qui "oubliaient" leur condition
administrative. Leurs propres archives mortes de Paris déposées dans le 17e arrondissement de
parents avaient leur carte et n'aler¬ à R. "Il était marqué qu'il devait Paris, lieu d'établissement de la
taient pas leurs enfants, les croyant revenir, et il n'est jamais revenu. Là première carte d'identité, mais il
en règle
leurs études.
parceL'existence
qu'ils poursuivaient
d'un dos¬ où il habitait, dans les Yvelines, il n'y avait pas de traces, juste la
ne connaissait que des policiers, il possibilité d'obtenir par le palais
sier scolaire faisait illusion. "Le plus fallait des témoignages, il n'avait de justice
carte d'identité
un papier
avait été
disant
délivrée
que laà
tel endroit. Il apparaissait que le
certificat de nationalité, quant à lui,
ENFANTS FRANÇAIS, PARENTS ÉTRANGERS ne laissaitdeaucune
situation cette dame
trace était
et queirré¬
la
cupérable. C'est l'un des rares
Elle s'est servie de tout ce qui était papiers pour lequel on ne fait pas
possible, elle a écrit, beaucoup de duplicata, pour lequel il n'y a
Je
tropluiécrit,
ai ditelle
: "Si
s'est
on grillée.
intervient pas de registre. Il conviendrait
en préfecture, on va ressortir presque
coffre fortdeetledemettre
faire avant
dans un
votre dossier, immédiatement il va double certifié conforme. Les natu¬
être porté au service éloignement ralisés, eux, ont au moins la trace
et vous serez expulsée." du Journal officiel. Mme J.
"J'ai fait remarquer
au responsable qu'il aurait du mal remarque que, de toute façon,
à expulser la mère d'une jeune cette situation ne risque guère
Française. Je lui ai dit que si elle maintenant de se reproduire : le
recevait une lettre de refus mariage
ficat de nationalité.
n'ouvre plus "C'est
droit auécœu¬
certi¬
financière
parfaitement

Enfin,
Ad'une
d'expulsion
préfecture
de
donc
différent.
et
l'enfant
ses
une
Cette
maintenant,
régularisée
mais
leen
irrégulière.
"Je
"Comme
l'occasion
propriétaire
avaient
France
l'expulser.
situation
travailler,
parents.
fille
africaines
nous
en
elle
"Le
connais
petite
expulsion
plutôt,
aucun
est
delit
cas
Elles
un
n'avons
qu'elle
difficile.
avant
elle
nationalité
abien
officiellement
locative,
elle
difficile
tous
d'une
elle
la
des
enfant.
elle
quatorze
La
une
acas
venaient
n'a
était
langue
la
prévenu
reconnu
n'est
l'âge
maman
les
femmes
aest
dame
était
ilElle
concernant.
pas
menace
une
etne
textes.
souvent
Maintenant
venue
pas
française.
de
on
française
ans
leen
situation
régularise
manie
en
qui
français,
sedroit
six
la
parle
encore
situation
France
trouve
aans. de séjour avec invitation à quitter
le territoire, il fallait rant maintenant, quelqu'un qui se
immédiatement qu'elle s'adresse marie avec un Français, on enre¬
à la Ligue des droits de l'homme. gistre mais on ne lui donne aucun
En plus elle est congolaise, papier. Pendant un an, il n'a rien, il
il y a des guerres tribales doit se promener avec un livret de
au Congo, c'est peut-être famille ou un certificat de mariage,
s'exposer elle-même, mais aussi il n'a pas le droit de travailler.
exposer l'enfant. Il faut baser "Le fantasme du mariage blanc ?
Ça empire. J'ai vu une petite jeune
Ce
l' intervention
serait une atteinte
sur l'enfant.
aux droits fille, à la mairie de V., on ne veut
de l'homme puisque l'enfant a tout pas la marier. Jusqu'à présent,
à fait l'autorisation de rester même si le passeport n'était plus
sursale mère."
de territoire, elle serait séparée valable, on mariait quand même,
après avoir demandé un certificat

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