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Biophysique de La Vision N.M
Biophysique de La Vision N.M
➢ En réalité il y’a pas un éclairement Fovéal ou un éclairement périphérique seulement mais l’éclairement se fait de
façon générale au niveau de la rétine de façon centrale et périphérique : Premièrement l’adaptation se fait par les
cônes (limite) puis se fait par des bâtonnets mais qui prends un peu de temps
➢ Courbe 1 : pendant l’éclairement avec le rouge ; elle est superposée à la courbe des cônes = l’œil est insensible au
rouge pendant la nuit
➢ Courbe 2 : pendant l’éclairement a la couleur verte ; elle est superposée à la courbe des bâtonnets = l’œil est
sensible à la couleur verte pendant la nuit. L’œil est aussi sensible à la couleur jaune et bleu et vert pendant la
vision photopique
Interprétation photochimique de la vision scotopique et de l’adaptation à l’obscurité
A- Pourpre rétinien :
➢ Il est admis depuis longtemps que l’étage initiale de la vision est une étape photochimique. Le problème est
d’identifier les substances chromophores. Or l’existence d’un pigment rétinien est connu de longue date ; la rétine
a une couleur pourpre, et dès 1877, il a été possible d’extraire la substance responsable de cette coloration qu’on
appelle pourpre rétinien ou rhodopsine, puis de reconnaitre qu’exposée à la lumière, elle jaunit, puis blanchit
➢ L’observation récente des bâtonnets au microscope électronique a révélé que les segments externes, spécialisés
dans la photoréception, avaient une structure striée transversalement. Chaque strie consiste en une sorte de sac
aplati formé d’une membrane de lipoprotéine. Ces saccules empilés sont le résultat probable d’une invagination de
la membrane cellulaire
➢ Une étude en lumière polarisée suggère que les molécules de rhodopsine sont disposées à la surface des saccules
et que les groupes chromophores de la molécule sont étalés dans le plan des sacs, c’est-à-dire à angle droit par
rapport à la lumière incidente, qui circule parallèlement à l’axe des bâtonnets
➢ On a montré que cette organisation très régulière du pigment est indispensable à la vision. Si elle n’existe pas, le
potentiel de récepteur n’apparait pas. L’irradiation lumineuse a d’ailleurs un effet mécanique sur le segment
externe : elle en accroit la longueur sans changement de diamètre (de 40μ à l’obscurité, elle passe à 65μ)
B- Photochimie de la Rhodopsine :
➢ Rhodopsine est une chromoprotéine de poids moléculaire 270000 composée d’une protéine l’Opsine et d’un
groupe prosthétique le rétinal qui n’est autre que l’aldéhyde de la vitamine A (laquelle est un alcool)
➢ La réaction fondamentale est la suivante :
➢ Cette réaction est réversible : la recomposition se fait spontanément à l’obscurité. Si on soumet la rhodopsine a
une illumination beaucoup plus forte, le jaune visuel se transforme en blanc visuel, qui n’est autre qu’un mélange
de vitamine A (rétinol) et d’opsine
Toutefois, par une réaction assez lente le pourpre rétinien peut être reformé à partir du blanc visuel. La régénération du
pourpre rétinien peut donc se faire par 2 routes : une route rapide à partir du rétinal et une plus lente à partir du rétinol
Ceci explique certaines particularités de la récupération de l’adaptation à l’obscurité après une illumination :
✓ Si la rétine complètement adaptée à l’obscurité et exposée à un éclair bref et intense la récupération est rapide,
car la régénération se fait à partir du rétinal, presque exclusivement formé
✓ Au contraire, une exposition à une lumière plus faible mais prolongée et suivie d’une récupération beaucoup
plus lente, car la décomposition a été beaucoup plus complète jusqu’au blanc visuel.
C-Héméralopie (Cécité nocturne) :
➢ Cette affection est connue depuis longtemps. On la trouve décrite dans des documents de l’Egypte ancienne. Ces
papyrus indiquent d’ailleurs également le traitement : la consommation de foie cru. Le facteur hépatique est la
vitamine A
➢ La carence en vitamine A empêche la synthèse de rhodopsine et entraine la cécité nocturne
➢ Après épuisement des réserves hépatiques, le taux sanguin de la vitamine A chute brusquement bientôt suivi de la
chute de la concentration en rhodopsine puis en opsine.
➢ La guérison de la cécité nocturne est très rapide et complète. Parfois cependant, elle est tardive et incomplète
Vision des couleurs
➢ L’œil normal perçoit ≈ 1700 nuances colorées
➢ On admet que par rapport au spectre visible (380 nm – 780 nm), l’essentiel de la perception colorée se situe entre
450 et 750 nm
➢ La rétine est sensible aux UV jusqu’à 350nm : les alphake (absence du cristallin) perçoivent les UV comme du
bleu-violet.
➢ Les IR intenses sont perçus jusqu’à 1050 nm comme orangé
Seuil différentiel de sensibilité colorée :
➢ La rétine humaine peut identifier entre 490 et 590 nm, des couleurs ne différant entre elles que d'un seul
nanomètre
➢ Seuil différentiel de sensibilité colorée est élevé dans la fraction bleu-orangé du spectre visible mais se dégrade
fortement en-deçà et au-delà, en particulier la sensation colorée est uniforme pour tous les rouges de 680 à 750 nm
➢ Vision scotopique (bâtonnets) est achromatique (nuit)
➢ Vision des couleurs est photopique (cônes) indissociable de la perception lumineuse et nécessite un éclairement
suffisant (jour)
Il existe 3 types de cônes permettant la vision des couleurs :
1. À pigment bleu (cynolabe) (λmax=410 nm) : moins nombreux lié au chromosome X ; si absents ou inactif ;
daltonisme
2. À pigment vert (chlorolabe) (λmax =530 nm)
3. À pigment rouge (érythrolabe) (λmax =560 nm)
Sensation lumineuse est :
✓ Unique pour un mélange de λ, comme pour λ unique
✓ Totalement caractérisée par 3 variables indépendantes seulement (trivariance visuelle ; 3 types des cônes)
Il suffit de 3 qualités physiologiques pour décrire tout message sensoriel lumineux (mélange trichrome)
Ce système fait en fait directement allusion aux 3 types des cônes : toute sensation colorée peut être générée par un
mélange convenable de 3 teintes (λ, couleurs) primaires :
1. Un rouge à 700 nm
2. Un vert à 546 nm
3. Un bleu à 436 nm
➢ On perçoit en fait une teinte unique plus ou moins délavée : 𝑳 = 𝑳𝛌 + 𝑳𝑾
➢ Il existe un seul mélange particulier et unique qui donne du blanc : 𝑳𝑾 = 𝑳𝑹𝒘 + 𝑳𝑽𝒘 + 𝑳𝑩𝒘
➢ Ce système est représentable par triangle iso luminance des couleurs, où tout mélange de couleur appartient au
triangle
➢ 2 couleurs sont complémentaires quand leurs mélange additif donne du blanc càd la ligne qui les joint passe par le
blanc : Lw = J + B
Le triangle des couleurs est incomplet et en réalité il y a plusieurs triangles des couleurs selon la variation de la
luminance
Couleurs spectrales
Ligne des pourpres :
➢ Les pourpres formés par le mélange additif des λ des extrêmes du spectre visible (violet et rouge)
➢ Selon les proportions respectives de violet et de rouge on compte environ 100 nuances colorées que l’on ne peut
caractériser autrement que par la λ de leur complémentaire.
➢ Le facteur de pureté ne peut pas donc qu’être p=1, ∀ pourpre
➢ Ces couleurs n’existent pas en tant que REM (rayonnements électromagnétiques) ce ne sont que des impressions
colorées construites par le cerveau humain
Lois de Grassman
La synthèse trichrome considère les luminances comme grandeurs algébriques. Grassman donc utilise des lois
arithmétiques classiques pour décrire les sensations physiologiques de vision des couleurs :
Si L1 = L2 alors k.L1 = k.L2 et L1 + L3 = L2 + L3
➢ Une combinaison de sensations visuelles est perçue comme une sensation unique : tonalité +/- désaturée
(combinaison algébrique des sensations mélangées)
➢ Si un blanc qui compose une tonalité désaturée est issu d’une synthèse trichrome, cette tonalité désaturée Lλ +Lw
fournira par déduction algébrique la tonalité saturée Lλ :
𝑳𝛌 = 𝑳𝑹 + 𝑳𝑽 + 𝑳𝑩 − 𝑳𝑾 ou 𝑳𝛌 = (𝑳𝑹 − 𝑳′𝑹 ) + (𝑳𝑽 − 𝑳′𝑽 ) + (𝑳𝑩 − 𝑳′𝑩 )
Sensation lumineuse unique pour un mélange de λ
Mélange additif : Mélange soustractif :
➢ L’addition au noir de 2 λ proches donne l’impression ➢ Oter une λ au blanc, laisse la λ complémentaire, ex :
colorée d’une λ intermédiaire, ex : on peut reproduire Oter du rouge, laisse du cyan / du vert laisse du magenta
le jaune par mélange de rouge et de vert / du bleu laisse du jaune
➢ Le mélange de 3 λ choisis (couleurs fondamentales) ➢ Oter les 3 du blanc, il ne reste que tu noir (peintures)
donne du blanc ➢ 2 couleurs complémentaires restent opposés mais % noir
➢ 2 couleurs opposées % blanc sont complémentaires
De haute puissance :
l’énergie lumineuse est concentrée sur une surface très petite : L’énergie est proportionnelle au carré de l’amplitude :
✓ En cas de phase aléatoire entre les photons, l’amplitude de l’onde totale tend vers la racine carrée du nombre
de photons présents
✓ En cas de phase identique (lumière laser), l’amplitude de l’onde totale est logiquement égale à la somme des
amplitudes respectives de chaque photon
2) Principe de fonctionnement
Construction du laser
1. Milieu excitable (gaz ou cristal)
2. Energie de pompage (décharge électrique)
3. Miroir totalement réfléchissant
4. Miroir semi-réfléchissant
5. Faisceau laser
Remarque : Emission spontanée de la lumière
➢ Un atome émet de la lumière (un photon) quand il passe d’un niveau énergétique excité E’ à un niveau
énergétique inférieur E
➢ L’énergie du photon émis : hv = E’ – E
Niveaux d’énergie du laser He-Ne
Principe de fonctionnement
1-Pompage optique
➢ Normalement, la plupart des atomes sont dans le niveau énergétique fondamental
➢ Grâce à la décharge électrique dans le milieu actif, on excite des atomes
➢ On réalise ainsi une inversion de population (la plupart des atomes sont dans le niveau
excité méta-stable)
2-Émission spontanée
➢ Un électron, dans un niveau excité, peut revenir spontanément dans un état énergétique inférieur
➢ Ce phénomène est aléatoire et imprévisible
➢ La transition engendre un photon infrarouge (invisible)
3-Émission stimulée
La désexcitation stimulée de l’atome est :
➢ Déclenchée par un photon incident d‘énergie hn = E‘ – E
➢ Le photon émis est identique au photon incident (même fréquence v et direction et même énergie)
➢ Les 2 photons représentent des ondes qui vibrent en phase → la lumière laser est cohérente
4-Amplification
➢ Un photon passe plusieurs fois par le milieu actif du résonateur
➢ Il engendre une avalanche de photons identiques et un faisceau de lumière cohérent
➢ Après il y a la sortie du laser à partir du miroir partiellement réfléchissant
Types du laser
Laser à rubis (milieu actif = cristal de rubis) Laser helium – néon (milieu actif = mélange de He +
Ne gazeux)
Observation du faisceau laser
Méthode :
Par un écran ou une feuille de papier blanc (fig.1) ou Par des particules solides (fig.2 et 3)
Sécurité : Attention à vos yeux : il y a danger à placer son œil sur le trajet du faisceau laser
Mécanisme d’interaction des lasers avec la matière vivante
➢ L’interaction de la lumière avec les tissus biologiques se fait selon 4 processus qui dépendent des propriétés de
l’impulsion laser
➢ La figure ci-dessous. Montre la répartition de ces processus en fonction de la durée d’impulsion (s) et de la densité
de puissance du faisceau lumineux (watt/mm2)
1-Effet photochimique :
Entraine la rupture des liaisons chimiques détruisant la molécule, exemple : thérapie photo dynamique : On utilise
des réactions chimiques provoquées par l’absorption de la lumière à des longueurs d’onde spécifique pour tuer des
cellules. Cette technique a été appliquée initialement en oncologie mais est applicable à d’autres maladies telles que la
dégénération maculaire provoquée par la prolifération de nouveaux vaisseaux sanguins dans la rétine.
2-Effet thermique :
➢ Dans ce processus, l’effet du laser dépend de l’énergie lumineuse absorbée dans un volume de tissu pendant une
période de temps
➢ L’échauffement du tissu biologique dépend de ses propriétés optiques (coefficient d’absorption et coefficient de
diffusion qui dévie la lumière en dehors du trajet du rayon laser), et de ses paramètres thermiques (chaleurs
spécifiques, conductivité thermiques…)
➢ Il peut être réversible ou irréversible
➢ C’est le domaine d’application des lasers Cartilex où l'absorption de la lumière laser est provoquée par un colorant
➢ Les paramètres dépendent de la nature du tissu, du colorant et de la longueur d’onde de la lumière
3-Effet photo-ablatif :
➢ Domaine des impulsions de très courte durée, donc de très grande puissance qui provoquent l’abrasion de la
matière organique
➢ Absorption initiale par des molécules spécifiques. Il y rupture des liaisons chimiques, ce qui détruit la molécule,
lorsque l’énergie des photons est suffisamment élevée
4-Effet photo-mécanique :
➢ Domaine des densités de puissances très élevées ; avec propagation d’ondes mécaniques
➢ Lorsqu’on a affaire à des densités de puissances très élevées, des ondes de choc sont générées dans les tissus par
des mécanismes tels que l’expansion / la contraction des bulles de vapeur ou la formation de plasma
➢ La propagation de ces ondes mécaniques, ainsi que les effets biologiques sont définis par les propriétés
mécaniques des tissus et de l’eau.
➢ La matière vivante est ablatée par arrachement, torsion…. ou pour les corps friables, par rupture
Absorption par des molécules spécifiques
➢ Pour de faible fluence, il peut y avoir des réactions photochimiques lorsque la lumière est absorbée par des
molécules spécifiques. Lorsque l’énergie des photons est suffisamment élevée (lumière UV des lasers excimer par
exemple), il peut y avoir rupture des liaisons chimiques détruisant la molécule
➢ D’autre part, les molécules peuvent être mises dans un état excité à partir duquel une grande variété de réactions
chimiques sont possibles, telles que la génération de radicaux libres ou des oxydations spécifiques. Les laser
excimer sont basés sur des halogénures de gaz rares et émettent de très courtes impulsions dans l’ultraviolet.
➢ On trouve maintenant des diodes laser UV de faible puissance
Tomographie par cohérence optique
I- Tomographie par cohérence optique (Optical Coherence Tomography [OCT])
➢ Est une méthode d'imagerie non invasive et utilisable in vivo, fondée sur l'interférométrie à faible cohérence.
➢ Une onde électromagnétique d'une longueur d'onde située dans le proche infrarouge est envoyée dans le tissu à
étudier, et la réflexion du faisceau par les différentes interfaces optiques est analysée de façon à réaliser une image
en coupe du tissu
➢ Comparé aux autres techniques d'imagerie utilisées en ophtalmologie, notamment l'échographie, l'OCT est
caractérisé par une résolution spatiale élevée (de l'ordre de quelques micromètres), mais une profondeur de
pénétration souvent limitée par la diffusion de l'onde électromagnétique (dans la sclère en particulier) ou son
absorption (pas les structures pigmentées de l'uvée contenant de la mélanine)
Interférométrie
➢ Méthode de mesure fondée sur l'étude des interférences formées par l'interaction de plusieurs ondes
électromagnétiques
➢ En OCT, c'est l'étude des interférences entre une onde réfléchie par les interfaces des tissus et une onde de
référence qui permet de connaître la position des interfaces le long du chemin optique parcouru dans les tissus.
➢ La formation d'une interférence constructive signe la présence d'une interface à une distance égale à celle de la
longueur du chemin optique parcouru par l'onde de référence
Interféromètre de Michelson
Définitions
Largeur de bande (largeur spectrale) : plage de longueurs d'onde du faisceau utilisé pour réaliser l'imagerie des
tissus. La résolution axiale augmente lorsque la largeur de bande de la source lumineuse est élevée
Vitesse d'acquisition : nombre de profils de réflectivité des tissus réalisés par unité de temps (exprimée en nombre de
A-scans par seconde). Une vitesse d'acquisition élevée permet de répéter les mesures d'une même structure et, en
moyennant les acquisitions, d'augmenter la qualité du signal et la résolution spatiale
Résolution spatiale : dimension du plus petit détail observable en OCT. En OCT, on distingue la :
✓ Résolution spatiale axiale : qui dépend essentiellement des caractéristiques de la source lumineuse
(inversement proportionnelle à la longueur d'onde et proportionnelle à la largeur de bande)
✓ Résolution transverse : qui dépend essentiellement du système optique (inversement proportionnelle à
l'ouverture numérique du système optique)
Profondeur de pénétration : trajet maximal parcouru par l'onde électromagnétique dans les tissus avant son
atténuation complète. En OCT, la profondeur de pénétration limitée est essentiellement due à l'absorption de l'onde par
les structures pigmentées (c'est-à-dire contenant de la mélanine, comme l'épithélium pigmenté irien ou les autres
couches pigmentées de l'uvée) ou à la diffusion de l'onde par les structures diffusantes (c'est-à-dire entraînant un
éparpillement des photons, mais sans les absorber, comme la sclère)
Technologies disponibles
Time domain optical coherence tomography (TD-OCT) :
➢ Technologie utilisée dans les premières générations d'OCT et appelée « temporelle» ou «time domain», réalisant
la division de la lumière en 2 faisceaux, envoyés dans l'échantillon à analyser et sur un bras de référence se
terminant par un miroir
➢ La combinaison des 2 faisceaux produit une interférence constructive lorsque la lumière a parcouru exactement la
même distance dans les 2 bras. Le balayage du miroir du bras de référence permet ainsi de réaliser un profil de
réflectivité de l'échantillon, appelé A-scan. La combinaison de plusieurs A-scans réalisés en déplaçant
latéralement le faisceau permet de construire une image en coupe de l'échantillon (B-scan)
Spectral domain optical coherence tomography (SD-OCT) :
➢ Technologie utilisée dans la plupart des OCT actuels employés en ophtalmologie. Les OCT dans le domaine de
Fourier ou OCT fréquentiel reposent sur l'analyse des différentes longueurs d'onde du spectre de la lumière
infrarouge utilisée grâce à la transformée de Fourier, et permettent d'obtenir le même profil de réflectivité des
tissus analysés sans avoir à déplacer le miroir dans le bras de référence
➢ La vitesse d'acquisition a de ce fait été largement augmentée, autorisant la réalisation d'acquisitions multiples de la
même structure, et améliorant ainsi le rapport signal/bruit et la résolution spatiale
Optical coherence tomography-angiography (OCT-A) :
➢ Méthode d'analyse des images B-scans fondée sur la comparaison de coupes
➢ B-scans répétées de la même structure permettant de rechercher des variations de signal qui reflètent le
mouvement des érythrocytes dans les tissus
➢ Plusieurs algorithmes mathématiques ont été développés par les fabricants pour analyser les variations de signal et
étudier le flux sanguin dans les tissus.
➢ 2 types de paramètres sont généralement présentés, la densité des vaisseaux (vessel density), proportionnelle à la
surface de l'image présentant des variations de signal, et le flux dans les vaisseaux (vessel flow), proportionnel à
l'intensité des variations de signal
Réalisation d'un examen OCT
➢ L'image OCT en 2 dimensions est obtenue par le déplacement rapide du faisceau laser selon une ligne droite ou
circulaire. La juxtaposition de plusieurs centaines de mesures (512 en TD-OCT et jusqu'à 4 000 scans en SD-
OCT) permet de reconstituer une coupe linéaire comparable à une échographie en mode B. La latitude de mesure
en profondeur, lorsque le faisceau est mis au point sur la rétine, est en moyenne de 2 mm, ce qui, en pratique
courante, est suffisant pour l'examen d'épaississements rétiniens ou de décollements de hyaloïde postérieure de
moins de 1 000 μm. Au-delà de cette épaisseur, une mise au point plus antérieure est possible.
➢ L'opérateur peut aussi modifier la longueur de coupe qui peut varier de 3 à plus de 10 mm environ. Cependant,
l'utilisation de coupes longues diminue la résolution transversale et ne permet pas une analyse fine des structures
rétiniennes. L'examen de la rétine extra-maculaire et même au-delà du pôle postérieur est possible grâce au
déplacement du point de fixation interne ou externe. Comme en angiographie, des montages peuvent être réalisés
par la juxtaposition de plusieurs coupes de même longueur.
➢ L'examen se fait avec ou sans dilatation pupillaire. Si la dilatation n'est pas indispensable pour l'examen rapide de
la macula, elle peut se révéler très utile pour le repérage de lésions extra-maculaires sur le moniteur vidéo. Ce
dernier permet de contrôler en temps réel la position de la coupe optique dans le fond d'œil.
➢ Le patient doit être installé confortablement, le menton bien posé sur la mentonnière et le front appuyé en avant. Il
est important de bien régler la hauteur de la table d'examen et de la chaise du patient pour éviter les mouvements
de la tête (un recul de 1 cm suffit pour faire disparaître l'image OCT de la fenêtre d'acquisition).
➢ Plusieurs protocoles de coupes peuvent être utilisés (coupes linéaires isolées, horizontales ou verticales, radiaires
simples ou multiples, circulaires, balayage 3D, etc.)
➢ Le choix des coupes varie en fonction de la pathologie suspectée. Si quelques coupes linéaires peuvent suffire
pour établir un diagnostic, la réalisation d'une cartographie de la région maculaire (par des coupes étagées ou
radiaires) est souvent utile pour pouvoir suivre l'évolution spontanée ou traiter une maculopathie, comme dans le
cas des œdèmes maculaires (diabétique, occlusion veineuse, etc.) ou des membranes épimaculaires
OCT est qualifiée de la biopsie de la rétine
Limites de l'examen
➢ La réalisation de l'examen OCT nécessite la présence de milieux intra-oculaires relativement clairs. Il est possible
d'obtenir des coupes de la rétine
➢ en cas de cataracte nucléaire modérée. Cependant, l'existence d'une opacité cristallinienne sous-capsulaire dense
peut empêcher la réalisation de l'examen. Il en est de même en cas d'hémorragie intravitréenne importante, de gaz
intravitréen ou d'opacité cornéenne. En revanche, la présence de silicone dans la cavité vitréenne n'empêche pas la
réalisation de l'examen.
➢ En outre, les renseignements apportés par l'OCT concernant la choroïde sont limités : en effet, l'essentiel du
faisceau lumineux incident est réfléchi par le complexe hyper-réflectif épithélium pigmentaire-choriocapillaire.
➢ Enfin, la mesure de l'épaisseur rétinienne peut être artéfactée par certaines structures intrarétiniennes : ainsi, les
exsudats lipidiques intrarétiniens ou les hémorragies rétiniennes apparaissent comme des structures hyper-
réflectives, masquant la réflectivité du complexe épithélium pigmentaire-choriocapillaire sous-jacent. Il en résulte
un défect dans la ligne de profil postérieur de la rétine. Le logiciel de mesure de l'épaisseur rétinienne corrige
automatiquement cette anomalie par interpolation linéaire. Cependant, si les exsudats sont de très grande taille, la
correction par interpolation linéaire fonctionne partiellement et la mesure de l'épaisseur rétinienne peut être alors
erronée.
Conclusions
➢ La technique OCT a connu depuis 20 ans un formidable développement passant d'un examen expérimental à
l'examen de référence pour l'analyse des segments antérieur et postérieur de l'œil
➢ Cette technique offre une multitude d'avantages : non-contact, sans danger, fiable, reproductible, et indolore, etc.
Il s'agit de l'examen ophtalmologique complémentaire le plus répandu et le plus largement utilisé.
➢ Ses évolutions ont permis de gagner en rapidité, en résolution et en pénétration dans les tissus oculaires. Il
demeure néanmoins encore quelques limites liées notamment aux troubles des milieux transparents. Les
évolutions récentes sont sur le plan de l'acquisition rapide du signal mais également sur le traitement de l'image
permettant de faire une OCT-A ou de visualiser les différents plans vasculaires sans injection de produit de
contraste. Il reste encore beaucoup de descriptions sémiologiques à faire en OCT dans les différentes pathologies
rétiniennes. Mais inéluctablement, c'est devenu la technique de référence de l'imagerie oculaire.