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Mesure des hautes tensions Impulsionnelles

(Générateur de Choc). Détermination de la


tension U50% de claquage électrique

Les équipements électriques de haute tension doivent supporter aussi bien les surtensions internes
que les surtensions externes en pratique. Afin de tester ces équipements, les systèmes d’isolation sont
soumis à des essais en tension impulsionnelle.

1- Simulation des contraintes en laboratoire.


La simulation des contraintes appliquées à un réseau peuvent être réparties en trois groupes définis par la
forme globale de la tension appliquée.

- Les tensions à fréquence industrielle,


- Les surtensions de manœuvre,
- Les surtensions atmosphériques.
a) En ce qui concerne les tensions à fréquence industrielle, aucun problème de simulation ne
se pose. Car ces tensions ont une forme, c’est-à-dire une évolution en fonction du temps
parfaitement définie : elles sont représentables par une fonction sinusoïdale.
𝑢(𝑡) = 𝑈𝑜 sin(𝜔𝑡 + 𝜑)
On utilise essentiellement des transformateurs élévateurs de tension. Très souvent et pour plus de
souplesse d’emploi, on utilise plusieurs transformateurs montés « en cascade ». Les transformateurs T.H.T.
de laboratoire sont alimentés en tension variable, soit par un transformateur spécial à curseur soit par un
transformateur à excitation variable.

b) Les surtensions de manœuvre sont beaucoup plus difficile à simuler car leur forme et leur
amplitude, présentent une telle variété qu’il est impossible de définir une onde « type ».
Tout en plus, peut-on indiquer que l’amplitude maximale de l’onde est atteinte en des temps
variant de quelques dizaines de microsecondes à quelques millisecondes. Il en est de même
pour les surtensions atmosphériques, dues à la foudre, dont la forme dépend des
caractéristiques du coup de foudre incident.
On convient alors de représenter ces surtensions, en laboratoire, par des chocs de tension de forme
bi-exponentielle. Leur forme générale est donnée par l’expression :
𝑈𝑐𝑟
𝑢(𝑡) = −𝑇 ⁄𝜏𝑞 (𝑒 −𝑡⁄𝜏𝑞 − 𝑒 −𝑡⁄𝜏𝑓 )
𝑒 𝑐𝑟 − 𝑒 −𝑇𝑐𝑟 ⁄𝜏𝑓

Ucr : amplitude maximale de l’onde de tension atteinte au temps Tcr


Tf = τf appelé constante du temps de front ou durée de front.
Tq = τq appelé constante du temps de queue ou durée de queue.
Figure.1

La forme générale d’un choc bi-exponentiel est représentée par la figure N°1. Il est caractérisé par
deux paramètres.

 La durée à mi-amplitude Tq
 La durée conventionnelle de front Tf

Soit T90 le temps au bout duquel le choc a atteint 90% de sa valeur crête, et T30 le temps correspondant
à 30% de la valeur crête. D’où :

𝑇𝑓 = 1.67 ( 𝑇90 − 𝑇30 )

Cette définition est plus précise que celle de Tcr. Parce qu’il n’est pas toujours aisé de repérer sur
un oscillogramme l’origine de choc souvent brouillé par des oscillations parasites. De plus, la crête de
l’onde étant souvent très plate, l’instant où l’onde atteint le maximum ne peut pas être repéré avec précision.
On sait maintenant que les courants de foudre représentent une grande diversité de forme et d’amplitude.
Cependant, on convient de représenter les contraintes diélectriques dues à la foudre par un choc de
caractéristiques :
Tf = 1,2 μs
Tq = 50 μs
Cette forme de choc est notée 1,2/50 μs

Quant aux surtensions de manœuvres, elles peuvent être représentées par le choc normalisé 250/2500
μs.
La réalisation de ces formes d’onde est assurée en laboratoire au moyen de générateurs de choc de
type MARX (les figures 2.a et 2.b).

2
F F R1
R1

C2 C1 C2
C1 R2 R2
U(t) Uc U(t)
UC

Circuit a.
Circuit b.
Figure.2

Le principe du générateur de choc est représenté selon les figures 2.a et 2.b. Un condensateur C 1
chargé à la tension Uc se décharge par l’intermédiaire d’un éclateur F dans l’ensemble R1, R2, C2.
L’équation de la décharge aux bornes de C2 est :

𝑈(𝑡) = 𝑈𝑐 𝑘(𝑒 −𝛼𝑡 − 𝑒 −𝛽𝑡 )


On peut sans difficulté, calculer k, α et β pour chacun des 2 schémas ci-contre :

On a 𝑉(𝑡) = (𝑈𝑐 ⁄𝑅1 . 𝐶2 ). (𝑇1 . 𝑇2 ⁄𝑇1 − 𝑇2 ). (𝑒 −𝑡⁄𝑅2𝐶1 − 𝑒 −𝑡⁄𝑅1𝐶2 )

 Pour le circuit 2.a:


𝑇1 ≅ 𝑅2 . (𝐶1 + 𝐶2 )

𝑇2 ≅ 𝑅1 . (𝐶1 . 𝐶2 )/(𝐶1 + 𝐶2 )

Le coefficient de proportionnalité ou coefficient d’efficacité est définie par le rendement :

𝜂 = 𝑈𝑐𝑟 ⁄𝑛. 𝑈𝑐 = 𝐶1 ⁄(𝐶1 + 𝐶2 )

 Pour le circuit 2.b:


𝑇1 ≅ (𝑅1 + 𝑅2 )(𝐶1 + 𝐶2 )

𝑇2 ≅ (𝑅1 . 𝑅2 /(𝑅1 + 𝑅2 ))((𝐶1 . 𝐶2 )/(𝐶1 + 𝐶2 ))


Le rendement :

𝜂 = 𝑈𝑐𝑟 ⁄𝑛. 𝑈𝑐 = (𝑅2 ⁄(𝑅1 + 𝑅2 ))(𝐶1 ⁄(𝐶1 + 𝐶2 ))

On peut déterminer les paramètres du temps du circuit a et b en utilisant les valeurs expérimentales
dans le tableau 1 des coefficients k1 et k2 qui relient T1 et T2 aux constantes de temps Tf et Tq.

Tf = k2.T2 et Tf = k1.T1

Tf / Tq 1,2/5 1,2/50 1,2/200


k1 1,44 0,73 0,70
k2 1,49 2,95 3,15
Dans le cas d’un essai d’un isolateur, d’un câble ou tout autre élément, on remplace la capacité C2
par celle de l’objet à tester.
En réalité, dans le cas des hautes tensions, la capacité C1 est celle d’un certain nombre n de capacités
élémentaires chargées en parallèle à la tension Uc et déchargées en série à la tension n.Uc.

3
Figure.3

On constate aisément que la tension crête de l’onde de ce tension


est différente de la tension de charge nUc du générateur. Le
coefficient de proportionnalité ne dépend que des éléments du
générateur. C’est le rendement défini par :

𝜂 = 𝑈𝑐𝑟 ⁄𝑛𝑈𝑐
Figure.4.a. Principe du générateur de choc

Bien que sommaire cette description montre qu’en réglant convenablement la valeur des différentes
résistances et celles des condensateurs, on peut faire varier les formes de tensions « de choc » produites
par ces générateurs et en particulier les ajuster aux formes des courants de foudre ou des surtensions de
manœuvre simulées.
La performance d’un générateur de choc s’exprime non seulement par la tension maximale de charge (Uc)
des condensateurs C et par le nombre d’étages n, mais également par l’énergie électrostatique
emmagasinée ( E ),que l’on donne en Kilojoules:
1
𝐸 = 𝑛𝑈𝑐2
2

Figure.4.b. Principe de fonctionnement


d'un générateur de choc à 3 étages

4
2- Temps de retard d’un claquage

Le claquage électrique dans les gaz est la


conséquence de l’augmentation de l’avalanche du
nombre de molécules de gaz ionisés par collisions.
Dans le cas de l’intervalle d’air, l’initiation de la
décharge est affectée par les charges dans l’espace
qui peuvent être dans une position favorable dans
Figure.5.
le champ électrique.
A l’instant où la tension impulsionnelle est appliquée dépasse la tension d’ionisation U c, et si un porteur
de charges ne se trouve pas dans une bonne position, alors l’initiation de la décharge est retardée pendant
un temps appelé « temps de retard statistique ts ». Après l’initiation de la première avalanche
électronique, un certain temps s’écoule, nécessaire pour le développement du canal de la décharge, qui est
connue comme le « temps de retard formatif ta ». Le temps de retard total du claquage, entre la valeur
de la surtension Uc au temps t1 et le commencement de la chute de tension brusque au claquage comprend
les deux composantes du temps de retard.
𝑡𝑣 = 𝑡𝑠 + 𝑡𝑎

N.B: Cette relation est montrée dans la figure N°5.

3- Effet de la configuration du champ électrique


Pour une forme de tension donnée, le temps de retard formatif ta est approximativement constant
dans un champ électrique homogène ou faiblement non homogène dans un intervalle d’air entre deux
sphères. La probabilité de claquage est déterminée en premier lieu par la valeur du temps de retard
statistique ts. Ceci peut être fortement minimisé par la production des porteurs de charges dans la région
de la décharge. Par exemple, par ceux produits par des radiations U.V. A de faibles surtensions, malgré
l’irradiation, le temps moyen statistique de retard peut atteindre des valeurs plus grandes.
Les deux temps de retards ta et ts décroissent très rapidement avec l’augmentation de la
surtension 𝑈 ̂ ⁄𝑈𝑐 .
Le développement aussi bien que spatial que temporel du claquage électrique dans un champ
électrique non homogène, cas d’un intervalle d’air pointe-plan ou dans les équipements électriques est
différent que dans le cas où le champ est homogène. A cause de la restriction spatiale de la région dans
laquelle l’initiation de la décharge peut être créée, la probabilité des porteurs de charges étant l’instant t 1
est petite. La zone de dispersion de la tension de claquage augmente avec l’augmentation de la non-
homogénéité.
Dans le cas des champs fortement non homogènes, le développement du canal de l’étincelle exige
un temps long par rapport au champ homogène. La grande densité des porteurs de charges, doit être
transférée de la région de plus grande intensité de champ à la région de faible champ : ta augmente
aussi et soumise à une dispersion considérable due à la nature statistique de la croissance spatiale de
l’étincelle. Sur la base de ces arguments, on peut remarquer que la tension de claquage de ce type de
configuration spécialement pour les grands intervalles varie beaucoup plus que dans le cas d’un intervalle
sphère-sphère.

5
4- Mesure de la tension U50% du claquage électrique de tension impulsionnelle de forme de choc de
foudre.
La tension U50% de claquage définit la rigidité aux impulsions d’un système isolant. Il existe plusieurs
méthodes d’estimation de la probabilité pour qu’une impulsion de valeur de crête et de forme données
entraine une décharge électrique disruptive à travers l’isolation à la quelle est appliquée. Généralement, les
estimations sont basées sur l’hypothèse que la fonction PA qui donne la probabilité de décharge en fonction
de la tension de crête de l’impulsion appliquée, peut être représentée par une loi de distribution normale
Gaussienne. Pour la détermination de U50%, nous allons présenter deux méthodes :

La méthode de paliers multiples constants.


La méthode de « montée et descente » en anglais « Up and Down »

4-1- Méthode statistique


Dans le cas de surtensions de foudre et de manœuvre, l’amorçage d’un intervalle d’air n’est pas un
phénomène instantané. Le temps TB nécessaire au développement complet de la décharge dépend des
conditions expérimentales. Même alors, lorsque celles-ci sont parfaitement déterminées, on constate que
l’instant d’amorçage présente une importante composante aléatoire. Il a été montré que le temps nécessaire
était étroitement lié aux tortuosités du canal de l’étincelle dont la forme est gouvernée par les lois du hasard.
L’existence d’une borne inférieure du temps d’amorçage découle immédiatement de cette observation. En
effet, la décharge doit parcourir au moins la longueur de l’intervalle pour joindre les deux électrodes : ce
temps est appelé temps minimal T0 correspondant.
T0 étant défini, la distribution des instants d’amorçage suit généralement une loi log normale, c’est-à-dire
𝑇𝐵− 𝑇0
que le paramètre log suit une loi normale.
𝑇0
S’il est établi que le temps nécessaire au développement complet de la décharge varie de façon
aléatoire, il est tout aussi vrai que le développement de la décharge peut ne pas être total. On parle alors
de « tenue », l’intervalle ayant tenu la contrainte qui lui est appliquée. C’est le phénomène que l’on observe
lorsque l’amplitude de l’onde de tension appliquée Ucr est
faible.
Lorsque Ucr est élevée, on n’enregistre que des amorçages
répartis sur une loi normale (voir ci-dessus). Pour les
valeurs intermédiaires de Ucr, l’amorçage peut ou ne pas
avoir lieu. On est ainsi amené à définir une probabilité
d’amorçage PA égale au rapport du nombre d’amorçages
observés au nombre total d’essais effectués. Lorsque
l’amplitude Ucr de l’onde de tension varie, PA passe de 0
à 1 de façon continue selon la fonction de répartition
d’une loi normale (figure.6.).
Ce résultat n’est évidemment qu’approximatif. En
effet, de même que le temps nécessaire au développement
complet de la décharge est limité à (To), l’amplitude de
l’onde de tension nécessaire à l’amorçage est, elle aussi, Figure.6.
limité par la tension de tenue Uo. Cette tension de tenue
est d’un grand intérêt car, pour les tensions inférieures, l’amorçage est impossible. Et comme la loi
Normale n’est pas limitée, elle ne peut constituer qu’une approximation, communément utilisée à cause
de sa simplicité. Il suffit, en effet de 2 paramètres pour caractériser la variation de P A en fonction de Ucr.

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Généralement, on utilise U50% et σ. Où U50% est la valeur de Ucr qui provoque 50% de tenues et 50%
d’amorçages et σ caractérise la pente de la droite obtenue sur un palier Gausso-arithmétique (figure.6.),
c’est l’écart type de la loi Normale associée. Numériquement, σ est égal à la différence des amplitudes de
tension qui provoquent respectivement 50% et 16% d’amorçages.

Fréquemment, on n’exprime pas σ en Kilovolts mais en pourcentage de la tension U50%. Ainsi dans
le cas de la figure.6, on a :
U50% = 757 kV
σ = 4,8 %
Comme la loi normale n’est pas limitée, on définit conventionnellement la tension de tenue U0 par :
𝑈𝑜 = 𝑈50 (1 − 2.5𝜎)
Pour certaines applications, il est nécessaire de connaitre la tension qui provoque, à coup sûr,
l’amorçage. Dans ce cas, on écrit :

𝑈100 = 𝑈50 (1 + 2.5𝜎)

En principe, si la loi était Normale, à U0 et U10, ainsi définis correspondraient respectivement des
probabilités d’amorçages de 0,6% et de 99,4%.
Ces valeurs sont difficilement accessibles durant l’expérience si bien qu’il est impossible d’évaluer la
confiance qu’il faut accorder aux formules précédentes.
La détermination de U50% et σ (figure 6), nécessite la réalisation d’un grand nombre d’essais. En effet, pour
chaque valeur de Ucr quelques dizaines d’essais sont nécessaires pour évaluer PA.
C’est la « Méthode des Paliers ». Le fait que la loi Normale constitue une bonne approximation de la
variation de PA, en fonction de Ucr ceci permet de contourner cette difficulté par application de la
« Méthode de Montée et de Descente » ou « Up and down ».
On présélectionne des niveaux équidistants de la contrainte et on effectue une série d’essais à ces
différents niveaux. Ainsi, le résultat de chaque essai détermine le niveau de suivant immédiatement
supérieur en cas de tenue, ou inférieur en cas d’amorçage. On montre qu’il suffit alors d’une cinquantaine
d’essais pour acquérir une bonne connaissance de U50% . La précision obtenue sur σ n’est cependant pas
excellente. Quoi qu’il en soit, les avantages de cette méthode font qu’elle est aujourd’hui largement utilisée.

4-2- Méthodologie de la mesure de U50%


a- Méthode des paliers
La probabilité de décharge à un niveau de tension donnée, P A, est définie par la limite du rapport entre le
nombre de chocs ayant entrainé des décharges disruptives et le nombre total de choc appliqués quand ce
dernier tendra vers l’infini. PA = lim (n/N) quand N tend vers l’infini. Avec " n " le nombre de décharges
et "N" le nombre total de chocs. La méthode consiste à appliquer N fois un niveau de tension constant et
de compter le nombre n de décharges disruptives ayant au lieu au niveau de l'objet d'essai.
Considérons l'exemple ci –dessous :
Soit U= cte = Ux% , n = 7 et N = 10 alors x% = 7 / 10 = 0,70 = 70% donc Ux% = U70%.
On peut, et selon cette méthode, obtenir tous les niveaux de tension dont la probabilité de décharges est
comprise entre 0% et 100%. Ayant déterminé les différents niveaux Ux% ( x = 0 à x = 100%), on les
rapporte sur une échelle Gausso-arithmétique. Au niveau de 50% de la droite de régression correspondra
la tension de U50% et la différence entre U84% et U16% représentera deux fois l'écart-type. D’où :

2σ = U84% - U16%
7
b- Méthode de « montée et descente »
Cette méthode consiste à appliquer N impulsions consécutives en partant d'un niveau de tension et en
augmentant ou en diminuant le niveau de tension Us de l'impulsion suivante d'un pas de tension ΔU, selon
que le résultat de l'application d'une impulsion a été la tenue ou une décharge disruptive. Us peut être
choisie très éloigné du nombre de " pas " de tension de décharge de U50%. Un certain nombre d'impulsions
peut être appliquée avant que le résultat d'application passe de la tenue à une décharge ou vice versa. On
peut donc éliminer toutes les impulsions appliquées avant que celle qui précèdent le changement du
résultat. Ainsi on obtient le nombre d'essais « utiles » M.
U50% est prise égale à la moyenne des valeurs de crête des M essais.

∑𝑀 𝑛𝑖 𝑈𝑖
𝑈50% =
𝑀
Avec ni : le nombre des impulsions «utiles de niveaux de tension Ui ».
Exemple :
Numéro Tension appliquée Nombre d'essais Impulsions utiles par
de niveau Ui = Us + i. ΔU ( kV) M = 30 essais niveau
5 300 xxx 3
4 240 xoxx o xxx o 9
3 180 xx oo oxxo ooo 11
2 120 ooxo oo 6
1 60 o 1
0 0 0

(1 × 60) + (6 × 120) + (11 × 180) + (9 × 240) + (3 × 300)


𝑈50% = = 194 𝑘𝑉
30

Partie II. Expérimentation


Le laboratoire de Haute Tension du département d''Electrotechnique de l'Université des Sciences et
de Technologie d'Oran Mohamed Boudiaf " USTO.MB" dispose d'un générateur de choc de 200 kV
impulsionnelles. Nous allons présenter le schéma du montage, le schéma électrique simplifié, les différents
circuits d'essais, de mesures et de toutes les caractéristiques électriques nécessaires aux manipulations.

Equipement de base du générateur de choc destiné aux essais

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Vers l'objet à
tester

Spintermètre

Pupitre de Transformateur Générateur de Générateur


Commande H.T H.T continue de choc
Oscilloscope
numérique

Transformateur
d'isolation

Circuit électrique du montage expérimental

 Schéma de base du générateur de choc


La figure suivante montre le schéma de base du
générateur de choc utilisé dans notre
laboratoire. Les équations suivantes peuvent
être utilisées pour obtenir la forme de
l'impulsion de foudre standard (1.2 / 50 µs).

L = 27.6 / C ( µH)
Ro + RS = 68.5 / C (Ω)
Où, C = 0.25/4 = 0.00625 (µF)

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 Production de la haute tension impulsionnelle
a – Charge des condensateurs
Chaque condensateur de tension 50 kV et de capacité C
est chargé à travers le circuit constitué par Rf – Rg1 – Rg2
– C – Rgs – L – Ro (figure ci-contre).
b – Décharge des condensateurs
Quand la tension de charge désirée est atteinte, la distance
entre les sphères de l'intervalle de décharge G est réduite
à l'aide d'un moteur et ainsi la charge est libérée à travers
le circuit G – Rs – C – C – Rs – G – Rs – C – C – Rs – G –
L – Ro.

 Mesure de la tension de choc


a - Mesure à l'aide de l'oscilloscope numérique à mémoire
La tension de choc est mesurée à l'aide du diviseur de tension constitué par les résistances
( Ro + R′o ). La sonde de l'oscilloscope est branchée aux bornes de la résistance R′o .

Rs L

C Ro
Test object
Ro'

Coaxial cable

TT-500
DL-1200
AC-100 V
AC-220 V

Attenuator box Oscilloscope Insulating


transformer
b - Mesure avec l'éclateur à sphères
Les éclateurs à sphères permettent de mesurer la Polarity
Positive Negative
tension impulsionnelle. Un support isolant maintient les gap
sphères de mesure horizontalement. Une sphère est distance (cm)
reliée à la terre tandis que l'autre est reliée à la haute 0.50 15.8 15.8
0.60 19.9 19.9
tension. La visualisation de l'intervalle entre les deux 0.70 23.0 23.0
sphères est réalisée à l'aide d'une gauge fixée avec les 0.80 26.0 26.0
sphères. Les mesures sont réalisées avec une distance (s) 0.90 28.9 28.9
1.0 31.7 31.7
constante en augmentant graduellement la tension à ses
1.2 37.4 37.4
bornes jusqu'au claquage. Le facteur de correction de la 1.4 42.9 42.9
1.5 45.5 45.5

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densité de l'air pour une distance inter-électrodes est 1.6 48.1 48.1
1.8 53.5 53.5
donnée par le tableau issu de la publication CEI-52 ( voir
2.0 59.0 59.0
ci-contre ). 2.2 64.5 64.5
Pour une distance (s) inter-électrodes, la valeur de la 2.4 70.0 70.0
tension corrigée de claquage entre les deux sphères est 2.6 75.5 75.0
2.8 80.5 80.0
calculée comme suit: 3.0 85.5 85.0
Ud max = a Uo 3.5 98.0 97.0
b (273+20 ) b 4.0 110 108
Où a = ∙ (273+t)
= 0.289 ∙ 273+t
1013 4.5 122 119
Avec Ud max : valeur maximale de la tension corrigée 5.0 134 128
5.5 145 138
pour un intervalle (s) claqué
6.0 155 145
Uo : Valeur maximale de la tension pour un intervalle 6.5 (164) (154)
claqué pour une densité relative de l'air donnée par le 7.0 (173) (161)
tableau ci-contre. 7.5 (181) (168)
8.0 (189) (174)
b : pression atmosphérique en millibars 9.0 (203) (185)
t : température ambiante en degrés Celsius. 10.0 (215) (196)

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TP N°3

Mesure de la Haute Tension Impulsionnelle (Générateur de choc)


Détermination de la tension U50% de claquage électrique

I . Détermination du rendement du générateur en utilisant le spintermètre

(°C)=…….. P(mbar)=……. H%=……


𝜂 = 𝑈𝑐𝑟 ⁄𝑛𝑈𝑐 avec « n » étant le nombre de condensateurs du générateur

a/ Polarité positive D= 3 cm

1ère Imp 2ème Imp


----------
b/ Polarité négative D= 3 cm

1ère Imp 2ème Imp


-----------

II. Détermination de Ucr par les deux méthodes

 Utilisation de l’oscilloscope à mémoire branché au diviseur résistif

Uc(voltmètre)=……………… η(rendement du générateur)=……………. Ucr=………………


II.1 Méthode des paliers :
a/ Essai N°1 : intervalle sphère-sphère (polarité positive) pour D = 3 cm et N = 10 imps

Uc (kV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

b/ Essai N°2 : intervalle pointe-plan (polarité positive) pour D = 3 cm et N = 10 imps

Uc (kV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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II.2 Méthode de « Montée & Descente » ou « Up and Down »
a/ Essai N°1 : intervalle sphère-sphère (polarité négative) pour D = 3 cm et N = 10 imps

Uc (kV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

b/ Essai N°2 : intervalle pointe-plan (polarité négative) pour D = 3 cm et N = 10 imps

Uc (kV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

II.3 Comparaison de la tension de choc U50% à la tension U50 Hz :

 Intervalle pointe-plan : D = 3 cm U50Hz =………. kV

 II.4 Détermination de Tf et Tq (D’après la Théorie)

Tf : Temps de front
Tq : Temps de queue

C’est deux paramètres doivent être calculés à partir des paramètres du circuit du
générateur de choc.

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EVALUATION DES MESURES

A / Détermination du rendement du montage


Le coefficient de proportionnalité ou rendement du montage η doit être déterminé à la tension
continue de charge nUc. La valeur maximale Ucr de la tension de choc (impulsion) peut être déterminée en
se servant du tableau 1 à partir de la distance d'intervalle d'air entre deux sphères (éclateur à sphères) en
tenant compte de la densité relative de l'air.
Dans ce cas, un nombre d'impulsions de tensions d'amplitude constante sont appliquées à l'intervalle
sphère-sphère, pour lequel on varie la distance inter-électrode jusqu'à ce que l'impulsion appliquée
provoque le claquage.
Ainsi, la détermination de η doit être réalisée pour les deux polarités pour une onde de choc de foudre de
1.2 / 50 µs.
B / Détermination des tensions Ucr et de U50%
Pour mesurer Ucr en utilisant les deux méthodes (Méthode des paliers " Multi – Level Method " et
Celle de Montée et Descente " Up and Down Method "), l'amplitude maximale Ucr de la tension de choc
est déduite en utilisant la relation donnant le coefficient η = Ucr / Uc. avec Uc : tension lue sur le voltmètre
et η déjà déterminé dans la question ( A ). Cette procédure est valable tant que la capacité de l'objet à tester
est petite par rapport à la capacité de charge.
On peut aussi mesurer la valeur de Ucr à l'aide de l'oscilloscope à mémoire branché avec un diviseur de
tension.
B-1/ La relation PA(UCR) dans le cas de la méthode des paliers pour un intervalle d'air sphère-sphère et
intervalle d'air pointe-plan doit être tracée sur un papier Gausso-arithmétique en appliquant 10 impulsions
par palier.
a – Déterminer la tension U50% et la dispersion σ (écart-type) à partir de la droite de régression.
b – Les valeurs de U0% et U100% devront être déterminées.
Dans ce cas, les dispersions des résultats des deux formes du champ déterminées doivent être comparées.
Aussi il faut justifier les raisons de leurs différences.

B-2/ Déterminer la tension U50% en utilisant la méthode de " Montée et Descente " en appliquant 40
impulsions utiles dans le cas d'un intervalle pointe-plan qui varie entre 5 et 15 cm.
a- Comparer la tension de choc U50% à la tension disruptive à 50 Hz pour un intervalle pointe-plan
de distance inter-électrode de 8 cm.
b- Le rapport de U50% / U50Hz est appelé coefficient de choc. Expliquez pourquoi ce rapport est
supérieur à 1.
C / Détermination des paramètres du générateur
Les caractéristiques des temps de montée Tf et de descente Tq doivent être calculées à partir des paramètres
du circuit du générateur de choc.

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