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Les équipements électriques de haute tension doivent supporter aussi bien les surtensions internes
que les surtensions externes en pratique. Afin de tester ces équipements, les systèmes d’isolation sont
soumis à des essais en tension impulsionnelle.
b) Les surtensions de manœuvre sont beaucoup plus difficile à simuler car leur forme et leur
amplitude, présentent une telle variété qu’il est impossible de définir une onde « type ».
Tout en plus, peut-on indiquer que l’amplitude maximale de l’onde est atteinte en des temps
variant de quelques dizaines de microsecondes à quelques millisecondes. Il en est de même
pour les surtensions atmosphériques, dues à la foudre, dont la forme dépend des
caractéristiques du coup de foudre incident.
On convient alors de représenter ces surtensions, en laboratoire, par des chocs de tension de forme
bi-exponentielle. Leur forme générale est donnée par l’expression :
𝑈𝑐𝑟
𝑢(𝑡) = −𝑇 ⁄𝜏𝑞 (𝑒 −𝑡⁄𝜏𝑞 − 𝑒 −𝑡⁄𝜏𝑓 )
𝑒 𝑐𝑟 − 𝑒 −𝑇𝑐𝑟 ⁄𝜏𝑓
La forme générale d’un choc bi-exponentiel est représentée par la figure N°1. Il est caractérisé par
deux paramètres.
La durée à mi-amplitude Tq
La durée conventionnelle de front Tf
Soit T90 le temps au bout duquel le choc a atteint 90% de sa valeur crête, et T30 le temps correspondant
à 30% de la valeur crête. D’où :
Cette définition est plus précise que celle de Tcr. Parce qu’il n’est pas toujours aisé de repérer sur
un oscillogramme l’origine de choc souvent brouillé par des oscillations parasites. De plus, la crête de
l’onde étant souvent très plate, l’instant où l’onde atteint le maximum ne peut pas être repéré avec précision.
On sait maintenant que les courants de foudre représentent une grande diversité de forme et d’amplitude.
Cependant, on convient de représenter les contraintes diélectriques dues à la foudre par un choc de
caractéristiques :
Tf = 1,2 μs
Tq = 50 μs
Cette forme de choc est notée 1,2/50 μs
Quant aux surtensions de manœuvres, elles peuvent être représentées par le choc normalisé 250/2500
μs.
La réalisation de ces formes d’onde est assurée en laboratoire au moyen de générateurs de choc de
type MARX (les figures 2.a et 2.b).
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F F R1
R1
C2 C1 C2
C1 R2 R2
U(t) Uc U(t)
UC
Circuit a.
Circuit b.
Figure.2
Le principe du générateur de choc est représenté selon les figures 2.a et 2.b. Un condensateur C 1
chargé à la tension Uc se décharge par l’intermédiaire d’un éclateur F dans l’ensemble R1, R2, C2.
L’équation de la décharge aux bornes de C2 est :
𝑇2 ≅ 𝑅1 . (𝐶1 . 𝐶2 )/(𝐶1 + 𝐶2 )
On peut déterminer les paramètres du temps du circuit a et b en utilisant les valeurs expérimentales
dans le tableau 1 des coefficients k1 et k2 qui relient T1 et T2 aux constantes de temps Tf et Tq.
Tf = k2.T2 et Tf = k1.T1
3
Figure.3
𝜂 = 𝑈𝑐𝑟 ⁄𝑛𝑈𝑐
Figure.4.a. Principe du générateur de choc
Bien que sommaire cette description montre qu’en réglant convenablement la valeur des différentes
résistances et celles des condensateurs, on peut faire varier les formes de tensions « de choc » produites
par ces générateurs et en particulier les ajuster aux formes des courants de foudre ou des surtensions de
manœuvre simulées.
La performance d’un générateur de choc s’exprime non seulement par la tension maximale de charge (Uc)
des condensateurs C et par le nombre d’étages n, mais également par l’énergie électrostatique
emmagasinée ( E ),que l’on donne en Kilojoules:
1
𝐸 = 𝑛𝑈𝑐2
2
4
2- Temps de retard d’un claquage
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4- Mesure de la tension U50% du claquage électrique de tension impulsionnelle de forme de choc de
foudre.
La tension U50% de claquage définit la rigidité aux impulsions d’un système isolant. Il existe plusieurs
méthodes d’estimation de la probabilité pour qu’une impulsion de valeur de crête et de forme données
entraine une décharge électrique disruptive à travers l’isolation à la quelle est appliquée. Généralement, les
estimations sont basées sur l’hypothèse que la fonction PA qui donne la probabilité de décharge en fonction
de la tension de crête de l’impulsion appliquée, peut être représentée par une loi de distribution normale
Gaussienne. Pour la détermination de U50%, nous allons présenter deux méthodes :
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Généralement, on utilise U50% et σ. Où U50% est la valeur de Ucr qui provoque 50% de tenues et 50%
d’amorçages et σ caractérise la pente de la droite obtenue sur un palier Gausso-arithmétique (figure.6.),
c’est l’écart type de la loi Normale associée. Numériquement, σ est égal à la différence des amplitudes de
tension qui provoquent respectivement 50% et 16% d’amorçages.
Fréquemment, on n’exprime pas σ en Kilovolts mais en pourcentage de la tension U50%. Ainsi dans
le cas de la figure.6, on a :
U50% = 757 kV
σ = 4,8 %
Comme la loi normale n’est pas limitée, on définit conventionnellement la tension de tenue U0 par :
𝑈𝑜 = 𝑈50 (1 − 2.5𝜎)
Pour certaines applications, il est nécessaire de connaitre la tension qui provoque, à coup sûr,
l’amorçage. Dans ce cas, on écrit :
En principe, si la loi était Normale, à U0 et U10, ainsi définis correspondraient respectivement des
probabilités d’amorçages de 0,6% et de 99,4%.
Ces valeurs sont difficilement accessibles durant l’expérience si bien qu’il est impossible d’évaluer la
confiance qu’il faut accorder aux formules précédentes.
La détermination de U50% et σ (figure 6), nécessite la réalisation d’un grand nombre d’essais. En effet, pour
chaque valeur de Ucr quelques dizaines d’essais sont nécessaires pour évaluer PA.
C’est la « Méthode des Paliers ». Le fait que la loi Normale constitue une bonne approximation de la
variation de PA, en fonction de Ucr ceci permet de contourner cette difficulté par application de la
« Méthode de Montée et de Descente » ou « Up and down ».
On présélectionne des niveaux équidistants de la contrainte et on effectue une série d’essais à ces
différents niveaux. Ainsi, le résultat de chaque essai détermine le niveau de suivant immédiatement
supérieur en cas de tenue, ou inférieur en cas d’amorçage. On montre qu’il suffit alors d’une cinquantaine
d’essais pour acquérir une bonne connaissance de U50% . La précision obtenue sur σ n’est cependant pas
excellente. Quoi qu’il en soit, les avantages de cette méthode font qu’elle est aujourd’hui largement utilisée.
2σ = U84% - U16%
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b- Méthode de « montée et descente »
Cette méthode consiste à appliquer N impulsions consécutives en partant d'un niveau de tension et en
augmentant ou en diminuant le niveau de tension Us de l'impulsion suivante d'un pas de tension ΔU, selon
que le résultat de l'application d'une impulsion a été la tenue ou une décharge disruptive. Us peut être
choisie très éloigné du nombre de " pas " de tension de décharge de U50%. Un certain nombre d'impulsions
peut être appliquée avant que le résultat d'application passe de la tenue à une décharge ou vice versa. On
peut donc éliminer toutes les impulsions appliquées avant que celle qui précèdent le changement du
résultat. Ainsi on obtient le nombre d'essais « utiles » M.
U50% est prise égale à la moyenne des valeurs de crête des M essais.
∑𝑀 𝑛𝑖 𝑈𝑖
𝑈50% =
𝑀
Avec ni : le nombre des impulsions «utiles de niveaux de tension Ui ».
Exemple :
Numéro Tension appliquée Nombre d'essais Impulsions utiles par
de niveau Ui = Us + i. ΔU ( kV) M = 30 essais niveau
5 300 xxx 3
4 240 xoxx o xxx o 9
3 180 xx oo oxxo ooo 11
2 120 ooxo oo 6
1 60 o 1
0 0 0
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Vers l'objet à
tester
Spintermètre
Transformateur
d'isolation
L = 27.6 / C ( µH)
Ro + RS = 68.5 / C (Ω)
Où, C = 0.25/4 = 0.00625 (µF)
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Production de la haute tension impulsionnelle
a – Charge des condensateurs
Chaque condensateur de tension 50 kV et de capacité C
est chargé à travers le circuit constitué par Rf – Rg1 – Rg2
– C – Rgs – L – Ro (figure ci-contre).
b – Décharge des condensateurs
Quand la tension de charge désirée est atteinte, la distance
entre les sphères de l'intervalle de décharge G est réduite
à l'aide d'un moteur et ainsi la charge est libérée à travers
le circuit G – Rs – C – C – Rs – G – Rs – C – C – Rs – G –
L – Ro.
Rs L
C Ro
Test object
Ro'
Coaxial cable
TT-500
DL-1200
AC-100 V
AC-220 V
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densité de l'air pour une distance inter-électrodes est 1.6 48.1 48.1
1.8 53.5 53.5
donnée par le tableau issu de la publication CEI-52 ( voir
2.0 59.0 59.0
ci-contre ). 2.2 64.5 64.5
Pour une distance (s) inter-électrodes, la valeur de la 2.4 70.0 70.0
tension corrigée de claquage entre les deux sphères est 2.6 75.5 75.0
2.8 80.5 80.0
calculée comme suit: 3.0 85.5 85.0
Ud max = a Uo 3.5 98.0 97.0
b (273+20 ) b 4.0 110 108
Où a = ∙ (273+t)
= 0.289 ∙ 273+t
1013 4.5 122 119
Avec Ud max : valeur maximale de la tension corrigée 5.0 134 128
5.5 145 138
pour un intervalle (s) claqué
6.0 155 145
Uo : Valeur maximale de la tension pour un intervalle 6.5 (164) (154)
claqué pour une densité relative de l'air donnée par le 7.0 (173) (161)
tableau ci-contre. 7.5 (181) (168)
8.0 (189) (174)
b : pression atmosphérique en millibars 9.0 (203) (185)
t : température ambiante en degrés Celsius. 10.0 (215) (196)
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TP N°3
a/ Polarité positive D= 3 cm
Uc (kV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Uc (kV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
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II.2 Méthode de « Montée & Descente » ou « Up and Down »
a/ Essai N°1 : intervalle sphère-sphère (polarité négative) pour D = 3 cm et N = 10 imps
Uc (kV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Uc (kV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Tf : Temps de front
Tq : Temps de queue
C’est deux paramètres doivent être calculés à partir des paramètres du circuit du
générateur de choc.
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EVALUATION DES MESURES
B-2/ Déterminer la tension U50% en utilisant la méthode de " Montée et Descente " en appliquant 40
impulsions utiles dans le cas d'un intervalle pointe-plan qui varie entre 5 et 15 cm.
a- Comparer la tension de choc U50% à la tension disruptive à 50 Hz pour un intervalle pointe-plan
de distance inter-électrode de 8 cm.
b- Le rapport de U50% / U50Hz est appelé coefficient de choc. Expliquez pourquoi ce rapport est
supérieur à 1.
C / Détermination des paramètres du générateur
Les caractéristiques des temps de montée Tf et de descente Tq doivent être calculées à partir des paramètres
du circuit du générateur de choc.
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