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Formation Electromécanicien 750 kW

LPM PAIMPOL

Formation de base

à la Haute Tension

à bord des navires


Cette formation s’appuie :
sur la réglementation HT (réglementation nationale, société de classification, IEC)
sur l’arrêté du 12 avril 2016 relatif aux formations à la haute tension à bord des navires
sur les amendements 2010 de Manille Convention STCW (convention internationale sur les
normes de formation des gens de mer Tableau A-III/1, 2 et 6
sur les normes IEC 60092-503 et IEC 60092-509
sur la norme NF C 18-510

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Sommaire
1. Objectif : 5
2. Les domaines de tensions 5
2.1. Rappel de l’effet du courant sur le corps humain (4 vidéos p.69) 5
2.2. Notions de tension limite : UL 5
2.3. Les domaines de tension 6
3. Les textes réglementaires 6
3.1. Rappel des textes réglementaires et documents références en Electricité : 6
4. Rappel sur les risques électriques 7
4.1. Les risques et leurs conséquences 7
4.2. Nature des risques : ( vidéo p.23) 7
4.3. Origine des risques : 7
4.4. Les effets et ses conséquences : 7
5. Protection contre les contacts directs et indirects 9
5.1. Rappel contacts DIRECTS et INDIRECTS 9
5.2. Protections spécifiques contre les contacts directs 10
5.3. Protections spécifiques contre les contacts indirects 10
5.3.1. Classe du matériel 10
5.3.2. SLT (Schémas de Liaisons à la Terre) 11
5.4. Les Equipements de protection 12
5.5. Les EPC 12
5.6. Les EPI 12
5.7. Les zones d’approche des PNST 12
5.7.1. Document de travail sur les zones au voisinage 14
6. Schéma de distribution électrique d’un navire 15
6.1. Exemple de schéma électrique de production/répartition (Identifier les composants
et décrypter le schéma) 15
6.2. Exemple de schéma électrique d’un navire utilisant la HT 16
6.2.1. Schéma simplifié de l’installation précédente 17
6.2.2. Traduire le descriptif 17
6.2.3. Identifier et nommer les différents constituants sur le schéma précédent 17
6.2.4. Identifier les puissances et les tensions des constituants HT 17
6.2.5. Règles concernant l’architecture générale d’un navire. 18
7. Quel est l’intérêt d’utiliser la HT 18
7.1. Lister les raisons de la HT 18
7.2. Des navires qui utilisent plus d’énergie électrique donc plus de puissance 18
7.3. Quelle haute tension pour quels navires 19
7.4. Les avantages de la haute tension. 19
7.4.1. HT utilisées à bord des navires 19
7.4.2. Effets de la HT 19
7.5. Les risques supplémentaires de la HT par rapport à la BT 20
7.5.1. Amorçage d’arc électrique 20
7.5.2. Induction magnétique 20
7.5.3. Couplage capacitif 21
7.5.4. Décharge électrostatique 21
7.5.5. Apparition d’une tension de pas liée à un courant de défaut. 21
8. Installations électriques haute tension : ses principaux constituants. 22
8.1. Principe de fonctionnement d’une installation 22
8.1.1. Schéma (Identifier et nommer les composants. Traduire les procédures) 22
8.1.2. Schéma récapitulatif - synthèse 23
8.1.3. Descriptif du fonctionnement 23
8.2. Les principaux constituants 24
8.2.1. l’alternateur 24
8.2.2. Les transformateurs triphasés 25
8.2.3. les disjoncteurs HT 26
8.2.4. Le tableau HT 29
8.2.5. La mise à la terre (coque) 30
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8.2.6. Charriot de mise à la masse des barres 30
8.3. Réseau HT relié à la coque, Neutre Impédant et non pas Neutre Isolé 30
8.3.1. Principe du contrôleur d’isolement 31
8.3.2. Généralités sur les contrôleurs d’isolement 31
8.4. Principe de détection d’un défaut d’isolement sur une installation HT 31
9. Les travaux électriques à bord des navires 31
9.1. Procédure de consignation 31
9.2. Procédure de sécurité pour manœuvrer les appareils 32
9.2.1. Principe des clés 32
9.3. Procédures d’interventions sur un transformateur HT 34
9.3.1. Procédure de mise sous tension d’un transformateur HT 34
9.3.2. Consignation d’un transformateur HT/BT 35
9.3.3. Procédure d’isolement d’un transformateur HT 36
9.4. Procédure en cas de black-out 37
10. Les titres d’habilitations et leurs spécificités en HT 38
10.1. Rappel sur les zones et les habilitations en HT 38
10.2. Les attributions et opérations spécifiques 38
10.2.1. Les différents acteurs 38
10.2.2. La spécificité du chargé de consignation HC 38
10.2.3. Organisation des travaux et tâches respectives en Haute Tension 39
10.2.4. Descriptif détaillé 39

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Sommaire QR Code vidéos sécurité électrique, emplacement dans livret 2J Process

1. Objectif :

La formation vise à acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à l’appréhension


des systèmes électriques Haute Tension pour toute installation où la tension alternative produite et
distribuée est comprise entre 1000V et 15000V.

2. Les domaines de tensions


2.1. Rappel de l’effet du courant sur le corps humain (4 vidéos p.69)

Intensités Effets sur le corps humain


1 mA perception cutanée
5 mA secousse électrique
10 mA SEUIL DE NON LACHER
25 mA (3 mn) tétanisation des muscles respiratoires
40 mA (3s) fibrillation ventriculaire
50 mA (1s) fibrillation ventriculaire
2 000 mA inhibition des centres nerveux

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2.2. Notions de tension limite : UL
Seuil de non lâcher è INL = 10 mA

Application 1 : Calcul de la tension limite (qui ne génére pas d’électrocution) UL en prenant en


compte l’intensité de non lâcher et la résistance du corps humain

Environnement résistance du corps tension limite


sec 5 000 W 50 V
humide 2 500 W 25 V
mouillé 1 200 W 12 V

La résistance qui figure ci dessus n'est pas celle de la peau, qui est beaucoup plus élevée, mais
celle des organes internes beaucoup plus conducteurs car moins résistants. (2 vidéos p.11)

Les caractéristiques à retenir sont donc :


Intensité de NON LACHER : INL = 10 mA TENSION LIMITE : UL = 50 V.

2.3. Les domaines de tension

désignation Courant alternatif Courant continu


TBT : Très Basse Tension ≤ 50V ≤ 120V
BT : Basse Tension 50V ≤ U ≤ 1000V 120V ≤ U ≤ 1500V
U ≥ 1000V U ≥ 1000V
HT-A 1000V ≤ U ≤ HT-A 1500V ≤ U ≤
HT : Haute Tension
50kV 75kV
HT-B U > 50kV HT-B U > 75kV
HT : Haute Tension à bord
1000V ≤ U ≤ 15000V ( vidéo p.11)
des navires

Application 2 : Calcul de l’intensité qui traverserait le corps humain lors d’un défaut sous une Haute
Tension de 6600 V.

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3. Les textes réglementaires

Que signifie :
Décret : décision écrite de l'exécutif, dont les effets sont analogues à ceux d'une loi. En France,
elle est prise par le Président de la République ou par le Premier Ministre.
Arrêté : décision écrite de l'exécutif, dont les effets sont analogues à ceux d'une loi. En France, elle
est prise par un ministre, préfet, maire...
Norme : la norme est un "document établi par consensus, qui fournit, pour des usages communs
et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs
résultats, garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donné" (extrait du Guide ISO/CEI 2).
Une norme peut être rendue d'application obligatoire par décret ou arrêté.

3.1. Rappel des textes réglementaires et documents références en Electricité :

Norme NF C 15-100 (norme d'application obligatoire pour la BT) : Installations électriques à


Basse Tension ;
norme NF EN 50110-1 (indice de classement C 18-501) : Exploitation des installations électriques ;
publication UTE C 18-510 : recueil d'instructions générales de sécurité d'ordre électrique.

Cette dernière publication prend effet avec le décret n°88-1056 du 14 novembre 1988, relatif à la
protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques, lui-
même complété par le décret n°82-167 du 16 février 1982, relatif aux ouvrages de distribution
d'énergie électrique ;
Enfin l’arrêté du 17 janvier 1989, porte approbation d'un recueil d'instructions générales de sécurité
d'ordre électrique (UTE C 18-510)

Les documents références en HT à bord des navires :


Ils s’appuient sur les normes IEC (CEI : Commission Electrotechnique Internationale en
français).
L’International Electrotechnical Commission (IEC) en anglais, est l'organisation internationale
de normalisation chargée des domaines de l'électricité, de l'électronique, de la compatibilité
électromagnétique, de la nanotechnologie et des techniques connexes. Elle est complémentaire de
l'Organisation internationale de normalisation (ISO), qui est chargée des autres domaines.
la norme IEC 600 92-503 Electrical installations in ship, définit les règles des installations
électriques de 1kV à 15kV à bord des navires.
la norme IEC 600 92-509 Operations of electrical installations in ship, définit les règles des
opérations à réaliser sur les installations électriques de 1kV à 15kV à bord des navires.

4. Rappel sur les risques électriques

4.1. Les risques et leurs conséquences


4.2. Nature des risques : ( vidéo p.23)
 Des contacts avec une pièce conductrice (PNST = Pièce Nue Sous Tension)
portée à un potentiel différent de celui de la personne exposée ;
 Des amorçages qui prennent la forme d’arcs électriques ou d’étincelles ;
 Des courts-circuits dont les effets sont liés à la puissance de ces phénomènes.

4.3. Origine des risques :


 Les caractéristiques des OUVRAGES et INSTALLATIONS électriques, leur nature (aériens ,
souterrains , encastrés ), les paramètres électriques (tension, intensité, puissance,
type de courant), le degré de protection des PARTIES ACTIVES ;
 La présence dans l’ ENVIRONNEMENT d’un OUVRAGE ou d’une INSTALLATION électrique
de toute nature ;
 L’objet et la nature des OPÉRATIONS à réaliser : entretien, dépannage, mesurage,
TRAVAUX D ’ ORDRE ÉLECTRIQUE ou NON - ÉLECTRIQUE , etc.;

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 Les dimensions des outils, des matériels et équipements de travail, la configuration
physique des lieux ;
 Les défectuosités des OUVRAGES et des INSTALLATIONS ;
 L’induction magnétique et le couplage capacitif ;
 Les phénomènes météorologiques (foudre, humidité, vent, givre, neige collante, etc.);
 Les surtensions ;
 Les erreurs de conduite ou d’exploitation

4.4. Les effets et ses conséquences :

Risque électrique = passage du courant dans le corps


humain :

Par contact direct, avec une Pièce Nue Sous Tension.


Par contact indirect, avec une pièce accidentellement sous
tension.

Le courant traversant l’organisme passe par les organes les


moins résistants électriquement :
le cœur,
les poumons,
les reins
et provoque une électrisation ou une électrocution

Il faut savoir que le corps humain ne peut supporter plus


de 25mA sans risque certain. ( vidéos p.10 et 11)

Effets thermiques

Une intensité de 10 mA provoque des brûlures électriques superficielles

Effets tétanisant, respiratoire et circulatoire issus des muscles

On distingue 2 types de muscles :


les muscles moteurs commandés par le cerveau, c'est le cas des membres
Les muscles auto réflexes, commandés par le cervelet, qui agissent sur la cage thoracique
(poumon) et le coeur

a. muscles moteurs
Les muscles assurent par leur contractilité et leur élasticité les mouvements du corps.
Les muscles antagonistes par leurs actions opposées permettent la flexion et l'extension des
membres. C'est le cas du biceps et du triceps du bras
Le CERVEAU NE CONTROLE PLUS LES MUSCLES PARCOURUS PAR UN COURANT
ELECTRIQUE, ce qui a pour effet de PROVOQUER DE VIOLENTES CONTRACTIONS
Ces contractions, générant des mouvements intempestifs, se traduisent par le NON LACHER de la
pièce, objet du contact, ou par répulsion, compte tenu de la nature du muscle sollicité (fléchisseur ou
extenseur)

b. muscle auto-réflexe de la cage thoracique


La cage thoracique fonctionne automatiquement sous le contrôle du cervelet qui commande les
nombreux muscles concernés par la fonction RESPIRATION
L'ASPHYXIE d'origine RESPIRATOIRE peut donc être du à l’action du COURANT ELECTRIQUE
au niveau :
des muscles thoraciques provoquant la TETANISATION
du cervelet entraînant l'ARRET RESPIRATOIRE pur et simple
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c. muscle auto-réflexe cardiaque
Le coeur possède ses propres systèmes de commandes automatiques. Au cours du cycle
cardiaque, d'une durée de 0,75s. environ, il existe une phase critique couvrant environ 30% du cycle.
C'est durant cette phase que le coeur est le plus vulnérable.

phase
critique
0,16 s.

systole diastole

0,75 seconde
cycle cardiaque

Le MUSCLE CARDIAQUE est fondamentalement EXCITABLE par un COURANT ELECTRIQUE.


Si une ELECTRISATION de durée suffisante survenait en fin de systole, durant la phase critique, il
peut en résulter un fonctionnement désordonné appelé FIBRILLATION VENTRICULAIRE pouvant
PROVOQUER L'ARRET DU COEUR.

Effet tétanisant

Lorsque la tension est alternative les muscles traversés par le courant se contractent et
provoquent :
soit une projection de la victime loin du conducteur (muscles extenseurs concernés),
soit une incapacité à lâcher le conducteur (muscles fléchisseurs concernés).

Effets respiratoires

Une intensité du courant de 20 mA traversant le corps humain pendant une durée de 60s suffit
pour bloquer la respiration par contraction du diaphragme et des muscles respiratoires, c'est
l’asphyxie.

Effets circulatoires

Si l'intensité du courant qui traverse le corps atteint 25 mA pendant quelques dixièmes de


secondes, au moment de la contraction ventriculaire, une fibrillation ventriculaire apparaît. Les
battements du cœur, rapides et désordonnés, ne permettent plus d'assurer la circulation
sanguine.

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5. Protection contre les contacts directs et indirects
5.1. Rappel contacts DIRECTS et INDIRECTS

( vidéos p.12 et 17)

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5.2. Protections spécifiques contre les contacts directs

3 catégories de protection :

Eloignement Obstacle Isolation, IP (Indice de Protection)

Indice IP : protection contre les corps solides et liquides


(normes EN 60529, NF 20-010)
er
1 chiffre : contre les corps solides 2ème chiffre : contre les liquides
0 Pas de protection 0 Pas de protection
1  < 50 mm (dos de la main) 1 Gouttes d'eau verticales
2  < 12,5 mm (doigt) 2 Gouttes d'eau (15°)
3  < 2,5 mm (outil) 3 Pluie
4  < 1 mm (fil) 4 Projection d'eau
5 Protégé contre les poussières (fil) 5 Projection à la lance
6 Totalement protégé contre les poussières 6 Projection puissante à la lance
(fil)
7 Immersion temporaire
8 Immersion prolongée

Application 3 : Que désigne IP 55

5.3. Protections spécifiques contre les contacts indirects

Les moyens de protection :

5.3.1. Classe du matériel


( vidéo p.14)
Classe Caractéristiques Symbole
Le matériel dispose d’une isolation principale à laquelle
1 s’ajoute une isolation supplémentaire par mise à la terre des
parties métalliques. IEC 60417-5019

Le matériel dispose d’une isolation renforcée (équivalent à


2 deux fois l'isolation principale.
Les matériels de classe 2 ne possèdent pas de terre IEC 60417-5172

Le matériel fonctionne en très basse tension de sécurité


(TBTS) (50V maximum), obtenue par transformateur de
3
sécurité, réalisant une isolation galvanique sûre entre le IEC 60417-5180
primaire et le secondaire

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5.3.2. SLT (Schémas de Liaisons à la Terre)

Les SLT ou Schémas de Liaisons à la Terre sont désignés par par 2 lettres.
La 1ère indique la position du neutre de la source
La 2e lettre indique la position des masses des récepteurs
S’il y a une 3e lettre, elle indique la situation du neutre et du conducteur de protection électrique
PE.
a. SLT TT (Neutre et masses à la terre)

Utilisé pour les installations domestiques et pour les locaux recevant du public
Coupure au 1er défaut par le Disjoncteur Différentiel (DDR)

b. SLT TNC et TNS (Neutre à la terre, masses et neutre Confondus ou Séparés)

Utilisé pour les installations de distributions tertiaires, industrielles


Coupure au 1er défaut par protection contre les surintensités (fusibles ou relais magnétique)
Le TNS en aval permet l’utilisation d’un Disjoncteur Différentiel (DDR)

c. SLT IT (Neutre Impédant et masses à la terre)

Utilisé pour les installations privilégiant le fonctionnement en cas de défaut (sur Navires, dans
Hôpitaux, dans certaines industries)
Pas de Coupure au 1er défaut qui est signalé par un CPI (Contrôleur Permanent d’Isolement)

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Coupure au 2e défaut par protection contre les surintensités (fusibles ou relais magnétique)

5.4. Les Equipements de protection

5.5. Les EPC 5.6. Les EPI

Les tapis isolants Les gants isolants


Les tabourets isolants Les casques isolants
Les nappes isolantes Les écrans faciaux
Les perches isolantes Les vêtements ajustés
Les équipements de MALT & CC Les chaussures de sécurités
L’outillage isolé

Dans les locaux HT, un matériel de secours doit être présent :


1 2

Des gants isolants


Un appareil de VAT1
Une perche de sauvetage dite « perche à corps »2
Un tabouret isolant

( vidéo p.19)
5.7. Les zones d’approche des PNST

 0 : zone d’investigation DLI : Distance Limite d’Investigation


 1 : zone de voisinage simple DLVS : Distance Limite Voisinage Simple
 2 : zone de voisinage renforcé DLVR : Distance Limite Voisinage Renforcé
 3 : zone de travaux sous tension HT DMA : Distance Minimale dApproche
 4 : zone de voisinage renforcé BT

La DMA se calcul ainsi : DMA = t + g

Distance de tension Calcul de la DMA en


Distance de garde
Tension Un en kV t en mètre mètre
g en mètre
t = 0.005 x Un DMA = t + g
< 1kV 0 0.3 0.3

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1kV <Un<15kV 0.1 0.5 0.6

Application 4 : A partir d’un point, représentant un conducteur nu, tracer les cercles
successifs définissant les limites des différentes zones en BT puis en HT

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5.7.1. Document de travail sur les zones au voisinage

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6. Schéma de distribution électrique d’un navire
6.1. Exemple de schéma électrique de production/répartition (Identifier les composants et décrypter le schéma)
6.2. Exemple de schéma électrique d’un navire utilisant la HT
Schéma Otello CMA-CGM (porte conteneurs 12500) (à redessiner avec WinRelais)
6.2.1. Schéma simplifié de l’installation précédente

6.2.2. Traduire le descriptif

6.2.3. Identifier et nommer les différents constituants sur le schéma précédent

6.2.4. Identifier les puissances et les tensions des constituants HT

Lycée Professionnel MARITIME Pierre LOTI 1, rue du Pierre LOTI 22500 PAIMPOL – Brieuc KERMARREC & Emilie FLOC’H
6.2.5. Règles concernant l’architecture générale d’un navire.

Les règles concernant l’architecture générale d’un navire de charge sont établies par la
S.O.L.A.S. (Convention internationale pour la sauvegarde de la vie en mer).
Tout navire de charge doit :
a. disposer d’un tableau principal constitué de 2 jeux de barres séparables
(si puissance électrique > 3MW),
b. disposer d’au moins 2 sources principales d’énergie (groupes électrogènes)
de telle façon qu’en cas d’indisponibilité de l’une d’entre elle, il soit encore possible d’assurer les
conditions normales de propulsion, de sécurité et de confort (cela permet d’effectuer de la maintenance
sur l’un des 2 groupes),
c. disposer d’une source autonome de secours qui alimente automatiquement
les services essentiels et uniquement ceux-ci en cas d’indisponibilité des sources principales (tout
ce qui nécessaire au redémarrage d’un groupe électrogène (compresseur d’air.....),
d. disposer d’une source transitoire de secours (batteries) pour alimenter les
services de survie (éclairage de secours, alarme incendie, alarmes machines....),
e. disposer de services de propulsion alimentés par 2 circuits indépendants
(bâbord/tribord),
f. disposer de délestables (délestage automatique en cas de surcharge pour éviter
le black-out),

7. Quel est l’intérêt d’utiliser la HT


7.1. Lister les raisons de la HT
Exemple CMA-CGM Rivoli 23000 conteneurs 240m entre l’arrière (Production) et l’avant (Reefers)

7.2. Des navires qui utilisent plus d’énergie électrique donc plus de puissance
Les installations électriques sur les navires devenant de plus en plus importantes, il est nécessaire
d’utiliser de la haute tension pour alimenter les appareils les plus puissants :
- Propulsion électrique
- Propulseurs d’étrave,
- Climatisation (navire à passagers),
- Auxiliaires machines ou de cargaison.
Exemples de navires à propulsion électrique
Navires de recherche, chimiquiers, paquebots, navires de croisières et transport de passagers, brise
glace, sans parler des sous-marin et porte avions.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Propulsion_%C3%A9lectrique_des_navires

Pour exemple, le CMA CGM Rivoli (qui tourne au gaz) transporte 23000 conteneurs dont une partie
sont réfrigérés, situés sous le château avant du navire sont alimentés par des générateurs implantés à
l’arrière du navire, à 270m.
La production et le transfert de l’énergie, se fait en HT. Un transformateur HT/BT 6600/450V
3600kVA permet d’alimenter les 2200 prises sur lesquelles sont raccordés les conteneurs.

Application 5 : Calculer l’intensité théorique de la ligne, dans les conditions nominales du


transformateur 1600 kVA. Comparer avec l’intensité qui aurait circulé dans les câbles si l’alimentation se
faisait en 450V.

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7.3. Quelle haute tension pour quels navires

Il y a 3 niveaux de HT à bord des navires, dont voici une idée générale des types de navires :
3,3 kV sur les portes conteneurs et navires de recherches
Tension utilisée lorsque la puissance totale du navire est < 4MW, et des moteurs < 300 kW

6,6 kV sur les navires gaziers, gros portes conteneurs, navires vapeurs,
Tension utilisée lorsque la puissance totale du navire est entre 4MW et 20 MW,
et des moteurs > 300 kW

11 kV sur les navires à propulsion électrique et navires à passagers type paquebots


Tension utilisée lorsque la puissance totale du navire est > 20MW, et des moteurs > 400 kW

7.4. Les avantages de la haute tension.


7.4.1. HT utilisées à bord des navires
La demande de puissance importante se traduit par une augmentation de produit U x I
L’augmentation de la tension U permet de réduire (ou du moins de ne pas trop augmenter)
l’intensité I en ligne.
Limiter l’intensité en ligne a 2 effets majeurs :
Réduire les pertes par effet Joule (échauffement)
Réduire la section des conducteurs
L’utilisation de la haute tension s’impose donc naturellement.
La haute tension utilisée à bord des navires varie entre 3300V et 11kV, en courant alternatif.
Il s’agit donc de HT-A, pour rappel la HT-A définit les tensions comprises entre 1kV et 50kV en
alternatif.

7.4.2. Effets de la HT

a. La HT agit sur les pertes en ligne.


Pour un récepteur de puissance P, si la tension à ses bornes augmente, l’intensité fournie par
le réseau et absorbée par ce récepteur diminue.
P = √3 x U x I x cosφ P étant la puissance active du récepteur
L’augmentation de la tension sur un réseau diminue l’intensité en ligne.
Les intensités circulant dans les lignes provoquent des échauffements qui sont à l’origine de
pertes Joules dans l’installation.
Pour une ligne triphasée équilibrée les pertes Joules PJ dans les 3 phases sont :
PJ = 3 x r x I² r étant la résistance de la ligne (du conducteur) et I l’intensité en ligne
En limitant l’intensité, les échauffements sont réduits, les pertes Joules en ligne sont donc moindres.

b. La section des câbles.


L’augmentation de la tension permet de limiter l’intensité circulant dans les câbles. Les
échauffements supportés par ces derniers sont plus faibles, il est donc possible de réduire leur
section, leur encombrement et leur poids.
La réduction de la section des câbles permet de réduire les coûts de fabrication, le poids et
l’encombrement de l’installation.
La section réduite des câbles rend plus simple leur installation

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Application 6 :
Comparer les pertes Joules et la section des conducteurs d’une installation qui nécessite 1MW à
bord d’un navire. On considérera la longueur des conducteurs à 200m et le cosφ de l’installation à 0,8
Alimentation en 3x400V-50Hz Alimentation en 3x6600V-50Hz
P = √3 x U x I x cosφ P = √3 x U x I x cosφ
I=? I=?
Section des conducteurs : Section des conducteurs :

Résistance de la ligne : r = (ρ x l) / S Résistance de la ligne : r = (ρ x l) / S

PJ = 3 x r x I² PJ = 3 x r x I²

Dans le cas d’une alimentation 3x400V, on a une intensité trop élevée, il n’y a pas de matériel
adapté, cette installation devient donc impossible à réaliser.
L’augmentation de la tension permet de réduire les intensités en ligne ce qui limite les pertes par
effet joule et la section des conducteurs.

On comprend rapidement au vu de ces chiffres l’intérêt de la haute tension.


Si la baisse de l’intensité est un avantage incontestable, la Haute Tension pose des problèmes au
niveau de l’isolation que ce soit pour le matériel ou pour les personnes. On utilise donc du matériel
spécifique : les cellules HT

7.5. Les risques supplémentaires de la HT par rapport à la BT


Les valeurs élevées de la Haute Tension produisent des effets amplifiés par rapport à la BT. Ces
effets génèrent des risques supplémentaires à ceux énoncés en BT.
7.5.1. Amorçage d’arc électrique

L’amorçage d’un arc électrique est lié à la d.d.p.


En haute tension l’amorçage peut se faire à une
distance relativement importante, c’est ce qui engendre des
risques pour le matériel bien sûr mais aussi un risque
d’électrisation à distance pour les personnes qui se situe au
voisinage de la HT.
Ci-contre un arc électrique créé par l’ouverture d’un
disjoncteur.

21/43
7.5.2. Induction magnétique

une variation de courant dans un câble


génère un champ électromagnétique qui, à faible
distance, peut être considéré comme purement
magnétique et induit alors une tension
perturbatrice dans des fils formant une boucle.
On nomme ce phénomène couplage inductif.

7.5.3. Couplage capacitif

Une brusque variation de tension génére


un champ principalement électrique.
Les conducteurs (coté source et coté
victime) génèrent respectivement une d.d.p et
une intensité par rapport à la surface
commune.

7.5.4. Décharge électrostatique

Les décharges électrostatiques (ESD pour Electro Static Discharge) résultent des
charges accumulées par un individu, par exemple en marchant sur un sol isolant.
( Exemple : en marchant sur de la moquette, l’homme peut se charger
électrostatiquement et par temps froid et sec, son corps peut atteindre un potentiel
supérieur à 25 kV.)
Quand cet individu touche un matériel conducteur relié par une impédance à la
masse, il se décharge brusquement à travers celui-ci.

7.5.5. Apparition d’une tension de pas liée à un courant de défaut.


Les courants de défaut qui peuvent se produire au niveau des postes de distribution électrique des
lignes haute tension, génèrent une élévation du potentiel de terre (EPT) au point de mise à la terre.

Cette augmentation du potentiel de terre créée des tensions dangereuses à des points éloignés du
défaut.

«La tension de pas» est la tension entre les pieds d'une personne se tenant debout près d’un point
d’injection du courant à la terre.

Il ne faut pas la confondre avec «La tension de contact» qui est la tension entre le contact d’une
personne avec une partie sous tension et le contact de ses pieds avec le sol.

22/43
Schéma explicatif de ces tensions

8. Installations électriques haute tension : ses principaux constituants.


L’installation électrique est principalement constituée :
• des alternateurs
• des tableaux électriques
• des disjoncteurs
• des transformateurs
• des moteurs électriques de propulsion
• des propulseurs d’étraves
• des auxiliaires électriques

23/43
8.1. Principe de fonctionnement d’une installation
Les schémas et photos suivantes sont essentiellement issus du navire porte containeurs Otello de
la CMA-CGM. Ce navire a été le premier de la compagnie à être équipé en HT en 2005 par les chantiers
Hyundai en Corée du Sud.

8.1.1. Schéma (Identifier et nommer les composants. Traduire les procédures)

24/43
8.1.2. Schéma récapitulatif - synthèse
DA : Alternateurs synchrones
DA1 DA2 DA5 Exemple, pour l’Otello :
DA3 DA4
DA1 et DA2 : 2800kW chacun
DA3, DA4 et DA5 : 2200kW chacun
DG :
DCHT : disjoncteur de traverse sous vide
DG1 DG2 DG3 DG4 DG5

Barres A Barres B
DHT :
TR : Transformateur triphasé 6600/400V
DCHT

DHT1 DHT2
Exemple, pour l’Otello
tableau principal HT 6,6 kV
la barre A alimente entre-autres :
TR1 3900 kVA pour le tableau principal 400V
3 transformateurs 1600 kVA alimentent les Reefers
Le moteur 2500 kW du propulseur d’étrave
Le moteur 355 kW pompe à huile MP N°1
TR1 TR2
la barre B alimente entre-autres :
TR2 3900 kVA pour le tableau principal 400V
4 transformateurs 1600kVA alimentent les Reefers
tableau principal BT 400 V Le moteur 355 kW pompe à huile MP N°2
DBT2
DBT :
DBT1
DCBT DS :
DGES :
DCT :
DS1 DS2

Tableau Secours
DS3 DS4

DGES DCT

SHORE
GES

8.1.3. Descriptif du fonctionnement


Les DA (Diesel Alternateur) alimentent le tableau principal en HT (ici 6,6 kV), en fonction de la
puissance demandée.
Le disjoncteur HT (DHT) est fermé.Lorsqu’un défaut se produit sur la barre A, le disjoncteur DCHT
s’ouvre pour isoler la barre. L’énergie provient alors de la barre B uniquement.
Lorsqu’un défaut se produit sur la barre B, le disjoncteur DCHT s’ouvre pour isoler la barre.
L’énergie provient alors de la barre A uniquement.

Le tableau HT (ici 6,6 kV) alimente le tableau BT (400V) via 2 transformateurs triphasés abaisseur
de tension.
Les disjoncteurs DBT ne peuvent se fermer qu’à la condition que les disjoncteurs DHT soient
fermés. Les DBT et DHT ont leurs ouvertures liées.
Lorsqu’un défaut se produit sur le circuit BT protégé par DBT1, le disjoncteur DCBT s’ouvre pour
isoler ce circuit. Pour protéger ce défaut, le disjoncteur DBT1 s’ouvre et automatiquement le disjoncteur
DHT1 s’ouvre également. L’alimentation en BT provient uniquement du circuit 2.
Le principe est identique si le défaut provient sur le circuit 2.
Le tableau BT peut-être suppléé par le tableau de secours par l’intermédiaire des disjoncteurs DS1
et DS2.

Le tableau de secours, ne peut pas alimenter le tableau HT. Pour cela un verrouillage maintient les
disjoncteurs DBT1 et DBT2 ouverts lorsque DS3 ou DS4 sont fermés.
Le disjoncteur du courant de terre DCT ne peut pas être fermé si le tableau de secours est déjà
alimenté par le tableau principal ou bien par le groupe de secours.

25/43
8.2. Les principaux constituants
8.2.1. l’alternateur
Les alternateurs produisant de la haute tension sont des alternateurs auto-excités (excitation
compound) sans bagues ni balais équipé d’un régulateur de tension pour obtenir une tension constante
quelque soit la charge.

Exemple d’alternateur :
2MVA – 6,6kV – 175A – 60Hz – 4 paires de
pôles 900 tr.min-1 – IP44 -
refroidissement par eau douce

L’excitation et la régulation de pilotage de la tension, du Cos Phi, de la


production de puissance réactive et le contrôle complet du courant d'exitation

Refroidissement
air/air ou air/eau Les six extrémités du
bobinage sont accessibles
dans la boîte à bornes. Cette
disposition facilite le
L’alternateur se raccordement. Elle permet
positionne également la sortie du neutre et
horizontalement ou la mise en place de
verticalement et peut-être transformateurs de protection
équipé d’un réducteur et mesure.
pour adapter la vitesse

Une surveillance de la
partie électrique peut être
assurée par un ensemble de
points de mesure de
température et du courant sur
les bobinages.
Les paliers à roulements sont munis de
graisseurs. Les paliers lisses peuvent être
équipés d’une centrale de lubrification

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Application 7 : Calculer l’intensité et le nombre de paires de pôles d’un alternateur 3MVA - 6,6 kV –
50Hz - 500trs. min-1

8.2.2. Les transformateurs triphasés


a. Descriptif
Un transformateur triphasé est un appareil statique, sans pièces en mouvement, permettant d'élever
ou d'abaisser la tension d'un courant alternatif.

Les transformateurs qu’on trouve à bords sont des transformateurs secs. Ils sont plus résistants à la
salinité et aux vibrations.

Le transformateur triphasé est constitué de :


3 enroulements primaires
3 enroulements secondaires
un circuit magnétique fermé constitué de tôles canalisant le champ magnétique. Il dispose de 3
noyaux reliés par 2 culasses. Sur chaque noyau prennent place un enroulement primaire et un
enroulement secondaire.

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b. Les couplages sont désignés par des lettres

Couplage Couplage Couplage Connections Connection


ETOILE TRIANGLE ZIG-ZAG des phases du neutre
Au primaire
Y D A-B-C N
(majuscules pour HT)
Au secondaire
y d z a-b-c n
(minuscules pour BT

Application 8
Ecrire la désignation d’un transformateur triangle-étoile et dessiner sa plaque à bornes et ses
enroulements.

Transformateur 6600/450V – 3600 kVA (façade avant – plaque signalétique – local) CMA-CGM Rivoli

8.2.3. les disjoncteurs HT


a. Rôle et caractéristiques.

Un disjoncteur à haute tension est conçu pour établir, supporter et interrompre des courants sous sa
tension assignée (la tension maximale du réseau électrique qu'il protège) tout comme un disjoncteur BT.
Il doit répondre à 2 situations :
Dans des conditions normales de service, par exemple pour connecter ou déconnecter
une ligne dans un réseau électrique,
Dans des conditions anormales spécifiées, surtout pour éliminer un court-circuit. Lors de la
coupure d’un court circuit, l’arc électrique peut atteindre 3000°C.
Les caractéristiques d’un disjoncteur font qu’il est l'appareil de protection essentiel d'un réseau
à haute tension, car il est seul capable d'interrompre un courant de court-circuit et par conséquent
d'éviter que le matériel connecté sur le réseau soit endommagé par ce court-circuit.

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b. L’arc électrique
En théorie la coupure d’un circuit se résume à passer d’un état conducteur à un état isolant. En
réalité, c’est un peu plus complexe que cela, car il faut :
Absorber toute l’énergie électromagnétique contenue dans les circuits. L’énergie
électromagnétique initialement contenue dans le circuit sera donc dissipée sous forme d’un arc
électrique produisant un échauffement de la surface des contacts et les détériorant.
Supporter la surtension provoquée par l’ouverture du contact. Les circuits inductifs génèrent
tout particulièrement ces arcs, en effet une baisse brutale du courant dans le circuit inductif suite à
l’ouverture du disjoncteur entraîne une surtension aux bornes du disjoncteur à cause de l’apparition
d’une tension induite.
En Haute Tension plus particulièrement, les appareils de coupure et de commutation utilisent l’arc
électrique pour couper les courants électriques et ainsi éviter les surtensions et « vider » l’énergie
électromagnétique..

Après séparation des contacts, le courant continu de circuler dans le circuit à travers un arc
électrique qui s'est établi entre les contacts du disjoncteur.

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L’arc électrique

Définition
Icc : Intensité de court-circuit

Ua : tension d’arc qui s’oppose à la


tension du réseau et limite Icc (Icc limité)

P : début d’action sur Icc


P’ : fin d’action sur Icc

La limitation de l’arc électrique peut-être obtenu en agissant sur différents paramètres :


En jouant sur la vitesse d’ouverture des contacts du disjoncteur, par ressorts puissants manœuvrés
par moteurs.
En augmentant la tension d’arc par écartement des contacts, par cheminement imposé à l’arc, par
soufflage électromagnétique ou pneumatique.
En coupant le courant électrique dans un milieu plus isolant, en séparant des contacts dans un gaz
(air, hexafluorure SF6.. ) ou dans un milieu isolant (par exemple l'huile ou le vide).

Principe de coupure dans l’air

3 phases :

1- séparation des contacts


2 - guidage de l’arc
3 - montée de l’arc par soufflage
pneumatique et allongement de l’arc
par les bobines « effet Solenarc »

L’amélioration de la coupure peut s’obtenir par coupure dans un milieu isolant, par exemple dans le
vide.

30/43
c. Le disjoncteur sous vide

Déplacement s de la partie mobile


de l’ampoule

A la fermeture du contact

Le moteur électrique étire le ressort qui accumule


l’énergie.
Le loquet de verrouillage maintient le ressort étiré
Lorsque le ressort est armé, la bobine de
commande de fermeture des contacts est alimentée
La bobine déverrouille le loquet
Le ressort se contracte et entraine l’arbre de
transmission en rotation par le biais de la barre de
couplage
Ce mouvement ferme rapidement les contacts A l’ouverture du contact
dans l’ampoule sous vide.
Les contacts sont fermés
Le moteur électrique réarme le ressort pour la
fermeture suivante.

Le principe de fonctionnement de l’ouverture des contacts est identique, en utilisant le ressort à


ouverture.

Le réglage des disjoncteurs se fait à 10 x IN

8.2.4. Le tableau HT
Situé en retrait du PC machine, le tableau HT présente les caractéristiques particulières au
domaine maritime. Il doit résister à l’environnement marin : corrosion, roulis, tangage,
vibrations, températures, …
Le local dont lequel il se situe est climatisé.

Les manœuvres dans un local HT sont très sécurisées et il est impossible d’ouvrir un
tableau HT sans un suivi strict d’une procédure de sécurité.

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A : partie commande 110Vcc
1. Contacts auxiliaires

B : Compartiment disjoncteur
2. Disjoncteur sous vide sur son charriot de
retrait
3. Connexions avec la partie commande
4. Obturateur métallique permettant de
verrouiller la protection plastique des barres
6,6kV lorsque le charriot du disjoncteur
avance
5. Couteaux de brochage

C : compartiment des barres de puissances


6. Barres principales 6,6kV
7. Partie fixe de connexion au disjoncteur

D- Compartiment de connexion
8. Absorbeur d’énergie
9. Isolateur en résine époxy permettant
d’éviter la propagation réciproque d’un
défaut du compartiment disjoncteur au
compartiment alimentant l’appareil
10. Transformateur de courant pour mesure
11. Barre 6,6kV d’alimentation de l’appareil
12. Mécanisme de mise à la masse
13. Serre câble de puissance

E : Compartiment de mise à la masse


14. Arbre de rotation actionné par manivelle
spécifique permettant de reculer le chariot
de mise à la masse vers les barres
15. Chariot de mise à la masse avec fusible
permettant de dissiper l’énergie résiduelle
sur les barres lorsque le disjoncteur est
déconnecté
16. Idem 14

8.2.5. La mise à la terre (coque)

En Haute Tension, il est fondamental de décharger à la terre (coque) l’énergie électrique


stockée dans le matériel d’isolation, lorsque l’isolement a été réalisé.
La mise à la terre (coque) assure une mise en sécurité des équipements avant et pendant les
interventions.

8.2.6. Charriot de mise à la masse des barres

La procédure consiste à mettre à la masse le jeu de barre, dans le but de décharger


l’énergie résiduelle, en utilisant un charriot de mise à la masse.
La VAT doit impérativement être réalisée ensuite.

8.3. Réseau HT relié à la coque, Neutre Impédant et non pas Neutre Isolé

A bord des navires, il faut donner une priorité au maintien de la présence d’énergie électrique et ne
pas couper lors d’un 1er défaut.
Le défaut d’isolement entraine un contact soit avec une masse, soit avec un autre conducteur.

Le SLT IT (neutre isolé) utilisé en BT présente un risque de surtensions importantes lorsqu’un


défaut à la masse apparaît. Il présente donc un danger.
Le régime utilisé à bord est le neutre impédant, obtenu reliant le neutre à la coque à travers une
résistance NER (Neutral Earthing Resistor). Schéma ci-dessous.
Cette résistance est calculée de manière à ce que l’intensité de défaut ne dépasse pas l’intensité
nominale du générateur.
Application9 : Calculer la valeur de R pour un générateur de 2800kVA, 245A
32/43
L’ensemble des masses métalliques des appareils sont également connectées à la coque.

Un contrôleur d’isolement (CPI) surveille chaque ligne.


8.3.1. Principe du contrôleur d’isolement
L1

L2

L3

L1 L2 L9 Earth Fault Monitoring lamps

S1

Lorqu’un défaut survient sur une phase, le voyant faiblit voire s’éteint.

8.3.2. Généralités sur les contrôleurs d’isolement


Le CPI injecte un courant dans le circuit afin de contrôler en permanence un éventuel défaut.
Plusieurs principes existent, injection de courant continu, injection de courant alternatif basse
fréquence (quelques Hz), injection de signaux carrés basse fréquence.

8.4. Principe de détection d’un défaut d’isolement sur une installation HT


Au préalable à la recherche du défaut d’isolement, il faut appliquer la procédure de consignation et
de mise à la terre des circuits concernés.
Le contrôle d’isolement est réalisé à l’aide d’un mégohmmètre spécifique à la HT, qui pourra injecter
une tension continu de plusieurs kV dans le circuit.
L’isolement sera correct lorsque que Risolement ≥ 1000 Ω/V + 1 MΩ

Application 10 : Calculer la Risolement minimum sur un réseau 6,6kV

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9. Les travaux électriques à bord des navires

La conduite de la maintenance demande une très grande rigueur et nécessite du personnel qualifié
et habilité, les risques humains sont beaucoup plus nombreux avec des conséquences beaucoup plus
graves.
Avant toute intervention il est IMPERATIF de veiller à :
- La mise à la masse de tous les appareils
- La décharge de l’énergie résiduelle
- Les VAT sont fondamentales
- Les mesures et tests d’isolement sont obligatoires
- Les appareils de mesures et de tests sont différents de ceux de la BT, ils
permettent un double contrôle.
- Les procédures de manœuvre sont spécifiques

La norme IEC600092-509 « opération of electrical installations in ships » fait référence pour


l’organisation des travaux électriques à bord des navires.
Cette norme professionnelle vient en complément des normes générales, elle est spécifique aux
navires.
9.1. Procédure de consignation
( vidéos p.12, 25, 46)
Rappel consignation vue en BT

1. Séparation
2. Condamnation
3. vIdentification
4. VAT
5. MALT & CC

Puis l’attestation de consignation est donnée au chargé de travaux

Exemple de procédure pour ouvrir la porte d’un disjoncteur.

Le jeu de manivelle ci-contre est disposé à coté de l’armoire


du disjoncteur

1. Ouvrir le disjoncteur
2. Vérification de l’ouverture du disjoncteur
3. Avancer le disjoncteur avec la manivelle
4. Enclencher le dispositif de mise à la masse des
barres, le voyant de signalisation vert s’allume.
5. Avancer le chariot de mise à la masse à l’aide de la
manivelle B
6. Vérifier l’Absence de Tension
7. Ouvrir la porte d’accès au disjoncteur

34/43
Le disjoncteur est alors accessible

9.2. Procédure de sécurité pour manœuvrer les appareils

La sécurité permettant la réalisation des opérations de manœuvre est dictée par des verrouillages
utilisant des clés.
Ces clés, libres ou prisonnières, vont guider la démarche de l’intervenant.

Tout intervenant doit être équipé de ses EPI, réaliser des mesures de VAT avant toute nouvelle
intervention et vérifier la mise à la coque par le disjoncteur de mise à la coque.

9.2.1. Principe des clés


a. Exemple 1

Objectif du verrouillage : interdire l’accès au transformateur, tant que le sectionneur de mise à la


terre n’est pas verrouillé fermé.

Explications :
Accès aux coupe circuits : Accès au transformateur à bornes Accès au transformateur dans cellule
1. Ouvrir l’interrupteur sectionneur de embrochables : TR :
la cellule protection. Verrouiller fermé, le sectionneur de Verrouiller fermé, le sectionneur de
2. Fermer le sectionneur de mise à la mise à la terre de la cellule protection. mise à la terre de la cellule protection.
terre. (la clé S est libre) (la clé S est libre)
3. Enlever le panneau. (l’interrupteur Avec cette clé, déverrouiller le volet de Avec cette clé, déverrouiller le panneau
est verrouillé mécaniquement) condamnation des bornes. (ce volet ôté, supérieur.
la clé S est prisonnière) Ce panneau retiré, les suivants son
libres. (la clé S est prisonnière)

35/43
b. Exemple d’isolement d’un disjoncteur de groupe électrogène

Disjoncteur du groupe électrogène ouvert


Les clés sont alors dans cette position

Pour isoler et accéder au disjoncteur, la procédure


est la suivante :
1. fermer et bloquer la vanne d’alimentation en
combustible du groupe électrogène ce qui libère
la clé K10.1
2. fermer et bloquer la vanne de lancement à l’air du
groupe électrogène ce qui libère la clé K10.2
3. déconnecter le disjoncteur en vue de le mettre à
la coque
4. utiliser les clés K10.1 et K10.2 dans S5 pour
récupérer la clé K10.3
5. utiliser cette clé K10.3 pour mettre le tableau à la
coque
6. verrouiller la mise à la terre par S4 (la clé K10.4
est libérée).

Application 11 : compléter le tableau Au repos Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 Etape 5 Etape 6
S5 K10.1 O K10.1 O K10.1 O
QHT S5 K10.2 O K10.2 O K10.2 O
S5 K10.3 K10.3 K10.3

S3 K10.3 O K10.3 O K10.3 O


Disjoncteur de mise à la masse S4 K10.4 K10.4 K10.4

Fuel valve S1 K10.1 K10.1 Ø K10.1 Ø

Start air valve S2 K10.2 K10.2 K10.2 Ø

Situation finale (correspond à l’étape 6)


Disjoncteur du groupe électrogène débroché et
disjoncteur de mise à la coque fermé
Les clés sont alors dans cette position

9.3. Procédures d’interventions sur un transformateur HT

9.3.1. Procédure de mise sous tension d’un transformateur HT

Le courant d’appel d’un transformateur HT est très important, du fait des bobinages (inductifs) et
de la magnétisation du circuit magnétique. La procédure pour éviter cela est d’alimenter le
transformateur HT/BT coté BT de manière à limiter la ddp coté alimentation du primaire.

36/43
Situation initiale : HR1, LR1 et KM1 sont ouverts
1- mise sous tension du transformateur auxiliaire par la fermeture des 2 contacteurs
KM1.
2- Apparition d’une tension de 6600V au primaire du transformateur de haute
tension. Le transformateur auxiliaire génère un appel de courant faible et assure
une pré-magnétisation du transformateur HT/BT.
3- Fermeture de HR1
4- Ouverture de KM1
5- Fermeture de LR1 : le courant d’appel du transformateur haute tension est limité
par la tension déjà présente aux bornes de son primaire.

9.3.2. Consignation d’un transformateur HT/BT

Avant de commencer la consignation, le chargé de consignation doit vérifier :


- Qu’il possède les habilitations HC et BC
- Informer qu’il débute la consignation
- Vérifier ses EPI
- Baliser la porte du poste de transformation (ou fermer la porte)

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Partie BT
1. Identifier l’organe de séparation BT S’équipe de ses EPI

2. Séparation de la source BT ………………...… Ouvre le composant de séparation


Déconnecte le composant de séparation avec la manivelle
Vérifie la séparation apparente
Récupère la clé pour réaliser le verrouillage

3. Condamnation en position ouverture


des organes de séparation BT
La consignation BT non terminée mais débuter consignation HT

Avant de commencer coté HT, le chargé de consignation doit vérifier :


- Identifier la cellule HT,
- S’équiper de ses EPI,
- Disposer l’EPC adéquat : tapis ou tabouret,
- Vérifier la signalisation par les voyants présence de tension,
- Lire soigneusement la fiche de manœuvre,

Avant d’ouvrir la cellule HT et réaliser la VAT, le chargé de consignation doit :


- Identifier la cellule HT,
- Se positionner au centre du tabouret (ou tapis)
- Se tenir à une distance > 30 cm des PNST

Partie HT
4. Identifier l’organe de séparation HT
5. Séparation de la source HT ………………...… Ouvre le composant de séparation
Déconnecte le composant de séparation avec la manivelle
Vérifie la séparation visuelle apparente
Vérifie l’indicateur de position
Vérifie que les voyants de présence tension sont éteints
6. Condamnation en position ouverture
Récupère la clé pour réaliser le verrouillage
des organes de séparation HT
Veiller à positionner ses mains correctement sur la perche isolante
7. VAT
8. Fermeture du sectionneur de mise à
la terre
La consignation BT peut être poursuivie

Partie BT
9. Vérification sur les plans électriques
10. VAT
11. MALT & CC
Rédige l’attestation de consignation

38/43
9.3.3. Procédure d’isolement d’un transformateur HT

Les disjoncteurs HT et BT sont ouverts


Les clés sont alors dans cette position

Pour isoler et accéder au transformateur haute tension, la


procédure est la suivante :
1. déconnecter le disjoncteur 440V et le bloquer par S2 pour
libérer la clé K14.2
2. déconnecter le disjoncteur 6600V en vue de le mettre à la
coque
3. utiliser la clé K14.2 dans S3 pour mettre le disjoncteur
haute tension à la coque
4. verrouiller la mise à la terre par S1 et récupérer la clé
K14.1
5. utiliser la clé K14.1. dans S4 pour ouvrir un des accès au
transformateur haute tension et récupérer la clé K14.3
pour ouvrir le second au transformateur haute tension.

Application 12 : compléter le tableau Au repos Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 Etape 5


S1 K14.1 O
QHT
S3 K14.2 O

TR S4 K14.3
S5 K14.3 O

QBT S2 K14.2

Situation finale (correspond à l’étape 5)


Les disjoncteurs sont débrochés et le
transformateur HT est mis à la coque par
disjoncteur de coque.
Les clés sont alors dans cette position

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9.4. Procédure en cas de black-out

Représenter la position des contacts de disjoncteurs en fonctionnement normal puis lorsque le


groupe de secours a pris le relais d’alimentation du tableau de secours

DA1 DA2 DA3 DA4 DA5

En fonctionnement normal :
DG1 DG2 DG3 DG4 DG5

Barres A Barres B

DCHT - DG1 et DG3 sont fermés alimentant les barres A et B


DHT1 DHT2 - DCHT est fermé pour lier les barres A et B
tableau principal HT 6,6 kV
- DHT1 est fermé pour coupler le transfo HT TR1

TR1 TR2
- DBT1 fermé en sortie de TR1,
- DCBT fermé
- DS1 ou DS2 sont fermés
tableau principal BT 400 V

DBT2
- DS3 fermé
DBT1
DCBT

DS1 DS2

Tableau Secours
DS3 DS4

DGES DCT

SHORE
GES

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DA1 DA2 DA3 DA4 DA5

Lors d’un black-out :

DG1 DG2 DG3 DG4 DG5 1. DS3 ou DS4 s’ouvrent (tableau de secours isolé du
Barres A Barres B reste de l’installation),
DCHT 2. DBT1 ou DBT2 s’ouvrent (tableau 440V isolé du tableau
DHT1 DHT2
6600V),
tableau principal HT 6,6 kV 3. démarrage et couplage du groupe de secours en 10
secondes (alimentation du tableau de secours pour le
redémarrage d’un groupe électrogène),
4. démarrage et couplage d’un groupe électrogène DA sur
TR1 TR2 les barres 6600V,
5. fermeture de DBT1 ou DBT2 (alimentation tableau 440V
par le tableau 6600V),
tableau principal BT 400 V

DBT1 DBT2
Pour revenir à la situation initiale :
DCBT

1. fermeture de DS3 ou DS4 par automate (respect des


DS1 DS2 conditions de couplage),
2. découplage du groupe électrogène de secours,
DS3
Tableau Secours
DS4 3. arrêt du groupe de secours au bout de 10 minutes.

DGES DCT

SHORE
GES

10. Les titres d’habilitations et leurs spécificités en HT

10.1. Rappel sur les zones et les habilitations en HT

41/43
10.2. Les attributions et opérations spécifiques

10.2.1. Les différents acteurs

En HT, les acteurs sont les suivants :


- L’employeur,
- Le chef d’établissement,
- Le chargé d’exploitation électrique,
- Le chargé de chantier habilité H0, H0V, HF
- Le chargé de consignation habilité HC
- Le chargé de travaux habilité H2, H2V
- L’exécutant électricien habilité H1, H1V
- L’exécutant non électricien habilité H0, H0V

- Le chargé d’opération spécifique habilité HE (essai, manœuvre, mesurage, vérification)

10.2.2. La spécificité du chargé de consignation HC

Il effectue les étapes suivantes :


- SEPARATION
- CONDAMNATION
- IDENTIFICATION
- VAT
- MALT & CC

Il délivre ensuite une attestation de consignation au chargé de travaux.

Attention ! pour réaliser la consignation d’un transformateur HT/BT, il doit posséder les 2
habilitations HC et BC

10.2.3. Organisation des travaux et tâches respectives en Haute Tension

Chargé de consignation HC Chargé d’exploitation


- Réalise la consignation
- Déconsigne

Chargé de travaux H2 – H2V Chargé de chantier H0 – H0V Surveillant électrique


- Assure la direction des travaux confiés - Dirige des travaux d’ordre non - Veille à la sécurité des
aux exécutants électrique exécutants dans les limites
- Responsabilité de la sécurité du chantier - assure ou fait assurer la surveillance et de tension ou la nature des
- Peut procéder à la seconde étape de la la sécurité (par un surveillant de opérations
consignation sécurité électrique) de ses équipes correspondantes
- Exécute les opérations d’ordre électrique
hors tension ou au voisinage

Exécutant électricien H1 – H1V Exécutant non électricien H0 – H0V


- Exécute des opérations d’ordre électrique - Exécute des opérations d’ordre non
électrique

10.2.4. Descriptif détaillé

Voir livret « Habilitations électriques – personnel électricien » 2J Process

42/43
Supports :

Cours élaboré par Jacques deveaux et Jean Lamothe, LPM Nantes


Cours élaboré par Stéphane Pen, ENSM Nantes
Cours élaboré par l’ENSM Marseille
INRS
Livret Habilitation électrique du personnel électricien édité par 2J Process
Norme NF C 18-510 2012 « Opérations sur les ouvrages et installations électriques et dans un
environnement électrique- Prévention du risque électrique » Accidents d'électrisation
la norme IEC 600 92-503 Electrical installations in ship, définit les règles des installations
électriques de 1kV à 15kV à bord des navires.
la norme IEC 600 92-509 Oprérations of electrical installations in ship, définit les règles des
opérations à réaliser sur les installations électriques de 1kV à 15kV à bord des navires.
« Distribution électrique basse tension : application aux navires » Claude Chevassu Professeur de
l’Enseignement Maritim.
« Installations électriques », « problèmes sur les installations électriques », « cahier technique
N°49 » Schneider Electric
Schneider Electric Verrouillage HTA
« Electricité électronique Elément constitutif n°1 » M. Hassler Professeur de l’Enseignement
Maritime.
Sitélec

Equipements sécurité BT et HT à disposition dans l’atelier du LPM

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