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Cours Marocain de Droits de Lhomme Libertés Publiques
Cours Marocain de Droits de Lhomme Libertés Publiques
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Aujourd’hui, l’universalité des droits de l’Homme, n’est pas en cause, même s’il y a des
résistances dans certains pays. La reconnaissance de la liberté fondamentale par un
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Etat constitue la décision d’opter pour un modèle de société, ainsi par exemple : la
reconnaissance de la liberté publique et du pluralisme en Europe de l’est s’est …… par
l’effondrement de la chute du régime et la société communiste des pays concernés. Si
actuellement, l’universalité des droits humains n’est plus en cause l’exercice des libertés
se heurtent souvent aux limitations imposées par les autorités administratives. Ces
interventions de l’administration sont justifiées par une notion dont les concours sont
difficiles à cerner. Ces limites importées par l’administration rentrent dans le cadre des
actes de la police administrative, ces derniers, qui interdissent ou autorisent une activité
ou l’exercice d’un droit ou d’une liberté par le citoyen. Ex : la grève…
Pour terminer en toute circonstance et en tout lieu, il faudrait agir pour le progrès
du respect des libertés fondamentales, car celles-ci, sont fragiles et demandent de la
vigilance, le combat pour le respect est toujours d’actualité.
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Section 2 : la protection internationale des libertés fondamentales
L’humanité n’a jamais été aussi sensibilisée aux questions des libertés, qu’à
l’époque actuelle où, l’information circule de manière très rapide, où, les choses ne
peuvent plus être occultées. Les explications sont multiples, d’abord, il y a les
explications qui sont liées aux contraintes et problèmes que vivent encore de nombreux
pays victimes de l’arbitraire de leurs dirigeants, et qui vivent l’absence de démocratie et
du respect de droit.
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Il y a aussi et surtout des facteurs qui concernent la complexité de la société
actuelle, qui fait face à un développement technologique sans précédent et l’apparition
de nouvelles interrogations, qui sont provoquées par la volonté de l’Homme/ de l’être
humain, de maitriser les processus vitaux liés à des inventions, à des découvertes
scientifiques et médicales extraordinaires. Ex : les techniques de l’insémination
artificielle, le clonage, les embryons congelés. Face à ses révolutions scientifiques, le
droit doit intervenir pour tracer le cadre et imposer des limites à ne pas dépasser. Donc,
imposer des limites à la liberté d’utiliser ces découvertes scientifiques. Les libertés
fondamentales s’inscrivent dans un long développement historique marquées par des
combats et des revendications politiques aux termes desquelles les libertés
fondamentaux ont été consacrées et multipliées
Les libertés telles qu’elles sont reconnues aujourd’hui, sont le résultat de revendication
à l’égard du pouvoir politique. En effet, aucun pouvoir ne reconnait spontanément les
libertés aux citoyens. L’histoire de l’humanité, même récente, est chargée d’exemples à
ce propos. Aujourd’hui encore, dans de nombreux pays, les tentions, les conflits entre le
pouvoir et les citoyens sont multiples.
Les conditions d’application des libertés ont variables dans le temps et dans
l’espace, l’étendu large ou au contraire restrictif des libertés reconnu aux citoyens,
permet de qualifie un régime de démocratique ou autoritaire.
Message se sont les messages indirects qui se transmettent derrière les pubs,
subliminal les discours, ….
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Donc, la démocratie, aujourd’hui est assimilable à l’Etat de droit, seul qui permet de
garantir les libertés fondamentales en imposant leur respect à toutes les autorités et à
toutes les normes.
–La 3 ème période : Elle démarre avec la III ème république française de 1875 à 1940.
Durant cette période, des textes juridiques importants vont être adoptés et proclamés
de grandes libertés. Ex : la liberté de la presse – la liberté syndicale – la charte
communale … .
– 1884
Cependant, cette période qui a connu de grandes avancées, a connu aussi certaines
atteintes à ses libertés. Par ex : la liberté d’expression et d’opinion on été refusées aux
fonctionnaires, ces acquis vont être reliés avec le régime de Vichy, qui a gouverné la
France pendant l’occupation allemande. Plusieurs lois ont été supprimées et ont soumis
leurs exercices aux régimes de l’exercice préalable. L’évolution des libertés va reprendre
après la fin de la 2ème guerre mondiale, et surtout avec la proclamation de Vème
république qui dure depuis 1958. Même si actuellement et à cause des violences qui
sont dues aux terrorismes certains lois on été adoptées en France, et qui constituent un
véritable recul dans l’évolution des libertés fondamentales en France. Par ex : les
contrôles ; la loi sur la nationalité, la déchéance de la nationalité,… Cette déclaration
universelle de droit de l’Homme qui a pris naissance en France, et a été suivie et
adoptée par de nombreux pays. Si la France est considérée comme le berceau de
l’apparition des libertés fondamentales et de des droits humain, ses idées ont connu une
extension considérable et a touché toute l’humanité.
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IL y a plusieurs manières d’aborder des libertés fondamentales, on peut par
exemple les classer en fonction de la personne concernée, ça va être ou l’individu, ou la
collectivité et ça va vous donner les libertés individuelles. Mais il y a aussi d’autres
manières d’aborder les libertés fondamentales et cette méthode elle a largement été
utilisée, c’est-à-dire, respecter l’ordre d’apparition de ces libertés fondamentales en
suivant la chronologie qui les rattache à une époque précise, ainsi on va classer ou
regrouper les libertés fondamentales en trois générations :
– La 1ère : a posé les fondements, les bases de ses libertés et ses droits
Se sont des droits et des libertés qui sont consacrés dans la déclaration de 1789
en France et qu’on retrouve également dans la constitution américaine de 1791, se sont
donc des droits et libertés qui sont apparus à la fin du 18ème siècle.
Elle est constituée de droits politiques et civils qui appellent à une abstention de l’Etat,
c’est-à-dire, qui supposent la neutralité de l’Etat. Ces droit sont considérés par la
doctrine comme fondamentaux, les plus importants dans la société et à ce titre, ils
bénéficient d’une grande protection. Peu à peu progressivement, à partir du début du
20ème siècle, ces droit de 1 ère génération vont céder la place à des doits moins abstraits
et moins individualistes.
Cette catégorie est apparue dès le 20 ème siècle, mais elle a été consacrée par le
droit positif après la 2ème guerre mondiale, il s’agit pour l’essentiel de droits à caractères
économiques et sociaux ex : liberté syndical, le droit de grève,… mais aussi de nouvelles
revendications comme le droit d’exiger de la collectivité : la santé, la culture,… Ces
droits nouveaux se caractérisent par la nécessité de l’intervention de l’Etat à travers la
création de services publiques pour mettre en œuvre ces droits, par rapports aux droits
de 1èere génération, ces droits se caractérisent aussi par le fait qui concerne l’être
humain dans une situation déterminée et non l’Homme abstrait, ex : liberté
d’expression qui fait partie de la 1ère génération, s’adresse à tout Homme , à l’inverse, le
droit syndical s’adresse à un Homme situé ; l’Homme est situé et identifié.
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Il s’agit de droit de solidarité, il s’étend de la fin du 20ème siècle et du début du
21ème siècle, donc se sont des droits récents qui ont une nature parfois discutée,
polémique, parmi ces droits on cite : les droits environnementaux, … Ces droits ont très
souvent une valeur déclarative, ils ne peuvent être garantis. Cette catégorie porte des
noms divers, on parle parfois de nouveaux droits de l’Homme, ou encore des droits de
solidarité et se sont apparus sous l’influence de droit international par ex : le droit à la
paix, le droit du développement du pays du tiers monde. Ces droits ont pour
caractéristiques d’être à la fois individuels et collectifs. Au Maroc, pour la 1ère fois la
constitution va intégrer la notion de défense de l’environnement et notion de défense à
l’environnement, il y a un projet de charte une fois intégrer il va apporter d’importantes
nouveautés juridiques. Ex : l’adoption du principe de précaution au le principe de droit
à l’information du public.
D’abord, les libertés individuelles sont placées au dessus de la souveraineté des Etats, et
la deuxième tendance ; c’est l’apparition du droit international des droits de l’Homme.
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Aujourd’hui, concernant les libertés, deux types de normes internationales
agissent de manière complémentaire ; d’abord, le droit pénal international qui cherche
la responsabilité pénale des individus. Ensuite, le droit international des droits de
l’Homme qui lui, recherche la responsabilité des Etats pour les violations, dont les
individus sont victimes. Pour en terminer avec la déclaration universelle de droits de
l’Homme qui n’a aucune portée pratique, en ce sens qu’elle n’organise aucun
mécanisme pour la faire respecter. Sa portée juridique est donc faible, elle n’a aucune
dimension contraignante, mais dans tous les cas, elle laisse la place à des attitudes
volontariste des Etats ; ça veut dire que son respect dépend du bon vouloir des Etats.
L’organisation des nations unies a décidé d’adopter deux pactes qui sont formellement
différents de la déclaration unie des droits de l’Homme. Mais qui en réalité reprennent
l’essentiel des droits consacrés par la déclaration unie des droits de l’Homme. Il y a
deux pactes :
– le 1er c’est le pacte international des droits civils et politiques adopté en décembre
1956 ; il cherche à protéger les droits civils et politiques dits ; droits de 1ère génération
appelés aussi droits abstention. Ce pacte coïncide avec le contexte de la décolonisation,
et donc, il s’ouvre par la reconnaissance des droits des peuples à disposer d’eux même.
Ce pacte exprime la plupart des libertés fondamentales de l’individu, le droit à la vie par
ex : l’avortement, l’euthanasie,… L’interdiction de la torture et des peines ou
traitements inhumains ou dégradants, garantie contre arrestation ou détention
arbitraire, c’est pour cela qu’il y a la procédure pénale. Droit de libre circulation, est le
droit de quitter tous pays, le droit à un procès équitable dans lequel il y le respect de la
vie privée ou familiale, la liberté de penser, de conscience et de religion, d’expression,
de réunion, d’association…
La 1 ère est constituée d’instruments relatifs d’un droit ou à une liberté par exemple
: La convention de Genève ; qui est un ensemble de traités internationaux
fondamentaux dans le domaine du droit international humanitaire. Cette
convention définit les règles de protection des personne en cas de conflit armé,
qu’il s’agisse de soldats ou de civils blessés. La convention de l’OIT (organisation
international du travail) sur l’interdiction du travail forcé. La convention sur
l’interdiction de toute forme de discrimination sociale,…
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2ème catégorie concerne une catégorie de personnes exemple : La convention sur
la protection des réfugiés, sur la protection de l’enfant, sur les réfugiés,…
1. La proclamation européenne :
Au niveau européen, il existe tout un ensemble de protections des libertés et des droits.
Les plus importants se situent à deux niveaux :
Le 1er niveau c’est les proclamations au sein du conseil de l’Europe, qui est une
organisation internationale créée après la 2ème guerre mondiale en 1949 son but est
d’associer les Etats européens pour garantir les droits fondamentaux. Plusieurs
mécanismes ont été inventés pour garantir cet objectif, le plus important c’est la
création de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et libertés
fondamentales, il y a aussi la charte sociale qui concerne le droit de travail.
La dimension européenne des libertés est reflétée dans la convention européenne des
droits de l’Homme, son originalité est issue à la fois de son contenu, mais aussi à cause
des garanties qu’elle institue. La convention contient des dispositions sociales,
économiques, mais surtout des droits civils et politique reconnus par tout le monde
sans discrimination. Elle reprend tous les droits et libertés reconnus dans le DUDH. Les
garanties contenues dans la C.E.D.H, convention européenne, des mécanismes de
contrôle ont été institués pour permettre aux citoyens de dénoncer les violations de
leurs droits. Pour cela, la convention européenne a été créée, et qui siège à Strasbourg.
Elle est saisie directement de demandes individuelles, cette possibilité est ouvert aux
individus et ONG, qui font de la cour un système unique au monde et du juge de
Strasbourg, le défenseur suprême des libertés.
La création de l’U.E n’as pas le même objectif que la création du conseil de l’Europe.
Cependant, elle s’intéresse au respect des libertés fondamentales des Etats membres. Ce
rôle a réalisé grâce à la création de la cour de justice de l’U.E qui siège au Luxembourg,
et qui veille à ce que les Etats respectent les droits fondamentaux. Ex : c’est au niveau de
cette convention qu’a été discuté le contenu du respect de la dignité de la personne
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humaine à propos d’une affaire a éclaté en France, c’est l’affaire de « lancer de nain » en
1995 . L’exemple européen constitue le régionalisme le plus poussé dans le monde et un
exemple très avancé en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux. Les autres
exemples existent mais sont portés pratique.
1. b) le régionalisme américain
-Le 1er texte c’est la déclaration américaine des droits et devoirs de l’Homme, adopté en
Colombie en 1948, son but c’est la défense de la démocratie et des droits de l’Homme.
-Le 2ème texte c’est la convention américaine des droits de l’Homme. Cette convention
créée en mécanisme de protection des droits fondamentaux avec la cour américaine des
droits de l’Homme.
Cette cour ne peut être saisie que par les Etats ou les instances de l’OEA ( organisation
des Etats Américains), le recours des individus est refusé. L’inconvénient de cette
convention c’est qu’elle n’est pas ratifiée par le Canada.
L’union du Maghreb Arabe, créé en 1989 à Marrakech, la traité créant l’UMA contient
des dispositions relatives à la protection des droits de l’Homme et libertés
fondamentales. Enfin, il y a aussi des organisations régionales concernant les pays
asiatiques…
Autrement dit, qu’elle est sa place dans la hiérarchie entre les droits et libertés du
niveau national et les droits et libertés au niveau international ?
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Sur le plan politique: le constat c’est que malgré l’adhésion massive des
principes de la déclaration et malgré la noblesse de ces principes, la déclaration
unie des droits de l’Homme n’a pas justement le caractère universel auquel elle
aspire. Plusieurs Etats lui adressent des reproches, pour certains son caractère est
très occidentalisé, et par conséquent, elle est beaucoup plus proche des coutumes
occidentales que les autres pays, c’est la position de beaucoup de pays musulman.
Pendant longtemps, les pays communistes lui reprochaient le caractère bourgeois
et libéral. Il faut retenir que même aujourd’hui, l’universalisme de la déclaration
unie des droits de l’Homme est toujours contesté.
Sur le plan juridique, la déclaration universelle des droits de l’Homme n’a
aucune valeur, parce qu’il n’existe aucun mécanisme pour le faire, cependant,
même s’il y a une cour internationale de justice, à part quelques rare Etats et
notamment les Etats européens dans lesquels le droit international constitue une
véritable source de droit positif, les autres ne se sentent pas vraiment liés par les
régles du droit international, parce que les mécanismes de l’adaptation du droit
international au droit interne ne sont pas réalisés et n’existent pas.
Ces droits et libertés se sont progressivement répondus pour devenir pour certains
universels. Cependant, depuis quelques années, il y a une remise en question de cette
universalisme ; c’est ce qu’on appelle la théorie du relativisme.
La réponse peut être positive à propos de certaines libertés avec une limite posée par
rapport à d’autres
Les défenseurs de l’universalisme estiment que l’Homme, pour la simple raison que
c’est un être humain, il mérite quelque soit le temps et l’espace d’être protéger dans des
droits et libertés qui paraissent pratiquement naturels.
Cette conception, a été critiquée même parmi ceux qui sont convaincus pour
l’universalité. Les personnes proposent la notion de relativisme des droits humains,
c’est-à-dire, les relativismes des droits humains.
Il signifie que des droits particuliers peuvent être accordés à des minorités,
qu’elles soient religieuses ou linguistiques, sans pour autant parler d’universalité des
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droits et libertés. Par ex : c’est la notion appliquée en France ou aux USA : la
discrimination positive ex : accorder un temps supplémentaire lors des examens aux
étudiants handicapés, le rétablissement de l’égalité entre homme et femme. Au Maroc,
on considère depuis longtemps que la femme n’a pas été juridiquement égale à
l’homme, mais progressivement les différentes constitutions vont intégrer des
dispositions allant vers l’égalité entre l’homme et la femme. Cette égalité va s’opérer
dans trois domaines : la vie professionnelle, la vie politique, et depuis 2004 confirmé
par la constitution de 2011 ; l’égalité dans la vie civile : ex : l’exercice de l’obligation
parentale, divorce,…
Cette question se pose même au niveau de l’ONU, mais pas seulement au niveau
des gouvernements, l’ONU affirme qu’il y a une base minimale de droits et libertés
fondamentales considérés comme attachés à l’être humains en tant qu’être humain, et
aucune spécificité, ou identité culturelle ne peut justifier la violence à ce minimum
attaché à l’être humain ; l’esclavage, la torture, les atteintes à la dignité de la personne
humaine, les inégalités basées sur les discriminations, mais en même temps, l’Onu,
admet qu’il faut respecter ses identités, et ses spécificités culturelles des peuples en
essayant de les concilier avec l’universalité des droits de l’Homme. L’idée est acceptée
qu’il y a des mécanismes, des conceptions, qui font partie, qui sont rattachés à des
peuples et qu’il faut respecter ; ex : conception africaine, conception asiatique,
conception islamique.
Au-delà de ces particularismes entre les Etats asiatiques, on peut noter quelques
éléments communs à touts l’Asie : la Chine et le Japon, ces deux pays ont un poids très
important du passé féodale, les deux connaissent une très forte tradition d’obéissance ;
à la famille, et à la communauté. L’individu en tant que tel n’existe pas dans cette
tradition ; il est effacé par rapport à la collectivité, l’ordre social se règle plus par les
usages que par les droits. Pour les chinois, le droit est mal perçu, il le considère comme
un instrument de domination des plus forts.
L’Inde a connu le système des castes qui impliquent chacun d’occuper une place
particulière dans la société, et donc, l’individu s’efface à l’intérieur de ses relations
hiérarchisées. Ex : les rites ou le rituel funéraire.
La 1 ère thèse : oppose entre les droits humains et le droit musulman en se basant
sur certains exemples tel que:
D’après cette école tel que la négation par l’islam de la liberté de changer de religion et
de la menace de mort qui pèse sur l’apostat tel que : l’existence de châtiment corporel
contraire à l’intégrité physique et à la dignité humaine, et l’existence de plusieurs
inégalités. Ex : l’inégalité entre homme libre et l’esclave, entre femme et homme, et
musulman et non musulman.
2éme thèse:
Considère qu’il y a compatibilité entre l’islam et les droits humains en se basant sur les
exemples tels que : la liberté de conscience, le principe de l’inviolabilité des personnes
et biens.
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3éme thèse :
Constitue un compromis ou une voie intermédiaire entre les deux, elle veut dépasser la
polémique, elle considère qu’en effet, le droit musulman garantie certains droits
humains, mais en contredit d’autres, et ignore complètement certains droits humains.
En avançant l’argument, qui est lié à la périodicité de l’Islam, qu’on peut considérer
comme révolution à l’époque, mais qui doit s’adapter à l’évolution des mentalités qui
prend en considération des violences plus
récentes.
La situation des droits humains est très respectée dans certaines régions, contestée dans
d’autres et très peu appliquée dans plusieurs régions du monde.
Ce mouvement est perceptible dès les années 80 du siècle dernier, et ses progrès
ont peut les apprécier à deux niveaux :
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plusieurs institutions, certaines sont déjà créées, et d’autres font l’objet du débat actuel
(la création des tribunaux administratifs , l’institution d’un médiateur qui a remplacé la
conseil des doléances () دﯾﻮان اﻟﻤﻈﺎﻟﻢ, le conseil consultatif de la famille et l’enfance,..
C’est dans ce sens là, qu’il faut interpréter la mise en place d’institution qui se veulent
démocratique et de la proclamation des droits et libertés fondamentales, de la
production normative. Ces droits humains et libertés fondamentales consacrés
dorénavant par le droit marocain, trouve leur origine dans des sources nationales et
internationales.
En droit interne marocain, pour qu’un traité soit appliqué ; il doit être signé par
le gouvernement, ratifié par le parlement et publié par le bulletin officiel. Le Maroc a
procédé à la ratification de plusieurs conventions internes relatives aux droits humains,
cela ne veut pas dire que ces conventions sont automatiquement intégrées dans l’ordre
interne, il y a plusieurs cas relevés par les observateurs de non respect, de non-
conformité du droit interne par rapport aux droits internationales. Et donc, cette
absence d’harmonisation entre les règles internationales et la législation interne,
soulève des interrogations sur la place qu’accorde le droit marocain, dans la hiérarchie
des normes, dans la convention internationale. Ce problème n’a pas été véritablement
tranché par la constitution de 2011, puisque la prééminence du droit international qui
n’a pas été clairement formulé même si, dans le préambule de la constitution, il est
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affirmé que le Maroc s’engage à accorder aux conventions internationales ratifiées par
lui, dans le cadre des dispositions et des lois, dans le respect de son identité
nationale immuable, la primauté sur le droit interne du pays.
Dans un Etat de droit, les libertés fondamentales ont une valeur juridique qui précise
l’étendue des compétences, des autorités publiques investies de compétences dans ce
domaine. Au niveau national, la proclamation des libertés fondamentales se fait à
travers certains actes, plus ces actes sont situés au sommet de la hiérarchie, mieux les
droits seront garantis et protégés.
Il faut faire une nuance entre l’autorité compétente qui crée des droits et libertés, et
l’autorité compétente pour les réglementer.
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Les libertés fondamentales constitutionnalisées nécessitent l’adoption de dispositions
juridiques, permettant leur applicabilité. Les autorités sont de 2 sortes : autorité
législative et autorité administrative.
Dans les Etats démocratiques, le législateur est considéré comme le meilleur protecteur
des libertés fondamentales. Dans le droit marocain, cette protection est confiée au
législateur. Ainsi, le législateur est investi des compétences dans ce domaine, car la loi
est porteuse de garanties, inscrite dans la constitution et ainsi, le législateur est
intervenu pour préciser les modalités d’exercer de nombreuses libertés individuelles, ou
collectives.
Les autorités administratives sont amenées à intervenir pour mettre en pratique les
normes constitutionnelles et législatives. L’histoire des libertés au Maroc est
caractérisée par une extension croissante des pouvoirs d’interventions des autorités
administratives notamment dans le cadre de l’exercice de la police administrative, que
ça soit la police administrative générale, ou spéciale.
Le régime juridique applicable à une liberté, est constitué par les règles selon lesquelles
cette liberté peut s’exercer, dans tous les régimes politiques, toutes les libertés
s’exercent dans le cadre de limite tracée par le droit que le régime soit libéral, ou
autoritaire. Il y a deux types de régimes juridiques applicables aux libertés :
En période normal, période où il n’y a pas de conflit ou dans la société règne la paix et
la cohésion sociale, et libertés ne connaissent pas de restriction, les individus les
exercent de manière complète. Cependant en temps normal, il peut y avoir des
restrictions et limites prises à titre préventif. Ces mesures restrictives préventives sont
jugées antidémocratiques, et contraire à la liberté si elles sont décidées pas le
législateur. Ce régime restrictif préventif est justifié par un intérêt public supérieur qui
est cette notion d’ordre public. Ainsi, en nom du maintien de l’ordre public des
restrictions peuvent être apportées à l’exercice des libertés fondamentales de la part de
la police administrative. Par ex : la liberté de circuler, est une liberté individuelle
garantie par l’article 24 de la constitution.
Cette liberté peut être restreinte par rapport à certains individus, comme les magistrats,
l’interdiction de manifestation, cortège sur la voie publique.
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1- le régime de l’interdiction : l’activité est purement et simplement interdite avant
qu’elle n’est commencée.
Face au période de crise, les régimes exceptionnels existent, ils sont prévus par la
constitution, ainsi dans la constitution marocaine 2 articles sont consacrés : article 74
relatif à l’Etat de siège et l’article 59 relatif à l’Etat d’exception.
L’Etat de siège n’a jamais été appliqué au Maroc. Article 74 stipule que l’Etat du siège
peut être déclaré par dahir contresigné par le chef de gouvernement pour une duré de
30 jours sauf autorisation de parlement, contrairement à l’Etat d’exception l’article 59
qui a été déclaré par Feu Hassan II en 1965 parce que le Maroc vivait des circonstances
confuses qui pouvaient amenées des troubles non maitrisable. Cet Etat d’exception
entraine une conséquence importante, c’est que toutes les compétences
constitutionnelles ; législatives et exécutives peuvent être exercées par le roi =
concentration et confusion des compétences entre les mains du roi. L’Etat d’exception a
été déclaré au Maroc 1965, elle a entraine la confusion des pouvoirs entre les mains du
Roi. En exerçant des coups exécutifs, le roi se comporte comme une autorité
administrative, et peut donc prendre des mesures restrictives des libertés, et se fut le
cas : liberté de réunion, censure de la presse, et écrit et opinion, liberté de circuler…
Le 1er des garants, c’est d’abord le système politique qui est considéré comme le plus
important facteur qui permet de garantir les libertés fondamentales en mettant
l’administration sous le contrôle du juge.
Aujourd’hui, la démocratie est considérée comme le seul système politique qui permer
de s’épanouir en toute garantie essentiellement à travers deux mécanismes :
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Le 1èr : c’est d’abord la présentation parlementaire.
Contrairement et ce qui n’est pas le cas dans les pays à parti unique, qui ne tolère
aucune opposition, les opposants sont considérés comme des traitres à éliminer.
Ce pouvoir politique dans les démocraties, est censé protéger les citoyens contre la
puissance de l’administration parce que celle-ci , est un instrument puissant du pouvoir
exécutif qui peut être dangereux pour les libertés même en démocrate. Pour lutter
contre ce risque, plusieurs règles existent, par ex : l’obligation pour l’administration de
motiver les actes administratifs, c’est-à-dire, le droit pour le citoyen d’être informé des
motifs sur lesquels l’administration s’est basée pour prendre une décision
administrative surtout lorsqu’elle est défavorable aux citoyens.
Elle est assurée par le juge et dans certains pays il y a le juge national, le juge régional,
et le juge international dans quelques situations.
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Au niveau national : plusieurs juridictions permettant des garanties pour les libertés
fondamentales, il y a la justice judiciaire, administrative, et constitutionnelle.
Encore faut-il que la justice dispose d’un statut qui assure l’indépendance de la justice
ou du juge et une procédure équitables. La violation d’une liberté fondamentale peut
avoir deux origines :
A– le juge judiciaire :
Il est compétent dans les atteintes aux libertés entre les individus.
B-juge administratif
Parce que les citoyens, peuvent être victimes de l’arbitraire, des abus de
l’administration. Il est compétent pour contrôler les actes émanent de l’administration,
et qui porte atteintes aux libertés fondamentales. Il y a deux possibilités d’intervention :
1- à travers le recours pour excès de pouvoir, qui vise l’annulation de l’acte administratif
jugé illégal.
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dans la constitution de 2011. La question à poser, qu’elle est la place de la cour
constitutionnelle dans la hiérarchie du système judiciaire marocain.
Cette cour constitutionnelle est considérée comme une autorité de justice et comme un
élément du système judiciaire au sens large. Sa place dans ce système, e trouve en
dehors de la hiérarchie de juridiction dont le sommet est représenté par le cour de
cassation. Cette cour créée par une loi organique est prévue par l’article 129 de la
constitution qui lui attribut des prérogatives élargies, notamment, en ce qui concerne la
conformité des décisions avec la constitution. L’innovation important, c’est que le
citoyen a le droit de saisir la cour constitutionnelle pour signaler l’inconstitutionnalité
d’une loi dont l’application dans un procès soumis à la justice pourrait porter atteinte
au libertés fondamentales et aux droit de l’Homme.
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