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Projet de Physique P6-3

STPI/P6-3/2008 – 017

Nom des étudiants


Yann BAUCHE Justine GUILLAUMONT
Simon DELAUNAY Julie POITEVIN
Aurélie GALZY

Enseignant(s)-responsable(s) du projet
Jean Noël Le Toulouzan Dan Borza

HOLOGRAPHIE, REALISATION
D'UN HOLOGRAMME OBJET
2
Date de remise du rapport : 16/06/08

Référence du projet : STPI/P6-3/2008 – 017

Intitulé du projet : Holographie, réalisation d'un hologramme objet

Type de projet : expérimental

Objectifs du projet (10 lignes maxi) :


Comprendre le fonctionnement d’un hologramme
Construire un banc de restitution
Réaliser un hologramme pour le hall du Madrillet

N° cahier de laboratoire associé : A 30235

INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES DE ROUEN


Département Sciences et Techniques Pour l’Ingénieur
BP 8 – place Emile Blondel - 76131 Mont-Saint-Aignan - tél : 33 2 35 52 83 00 - fax : 33 2 35 52 83 69
TABLE DES MATIERES

1. Introduction ......................................................................................................................... 6
2. Méthodologie / Organisation du travail ............................................................................... 7
2.1. Contacts ....................................................................................................................... 7
2.2. Organigramme ............................................................................................................. 8
2.3. Evolutions du montage ................................................................................................ 9
2.4. Partie chimie .............................................................................................................. 12
2.4.1. Chimie des hologrammes .................................................................................. 12
2.4.1.1. Le révélateur ................................................................................................... 12
2.4.1.2. Le fixateur ....................................................................................................... 13
2.4.1.3. Le bain d'arrêt ................................................................................................. 13
2.4.1.4. Les problèmes ................................................................................................ 14
2.4.2. Fabrication d'une plaque holographique pour le buste d'Emile Blondel ........... 14
2.4.2.1. Naissance de l'idée ......................................................................................... 14
2.4.2.2. Le protocole une fois réécrit ........................................................................... 15
2.4.2.3. Avortement du projet ...................................................................................... 15
2.5. Documentation et recherches ................................................................................... 16
2.6. Idées non-abouties .................................................................................................... 18
3. Travail réalisé et résultat .................................................................................................. 20
3.1. Hologramme par transmission de la médaille ........................................................... 20
3.2. Hologramme de la médaille (par réflexion) et du chalet (par transmission) ............. 22
3.3. Hologramme du buste d’Emile Blondel ..................................................................... 24
3.4. Montages de restitution ............................................................................................. 25
3.5. Hologramme de la médaille ....................................................................................... 26
4. Conclusions et perspectives ............................................................................................. 28
5. Bibliographie ..................................................................................................................... 29
5.1. Livres ......................................................................................................................... 29
5.2. Liens internet ............................................................................................................. 29
5.2.1. Qu'est ce qu'un hologramme ? .......................................................................... 29
5.2.2. Comment fabriquer sa plaque holographique ? ................................................ 29
6. Annexes ............................................................................................................................ 30
6.1. Le protocole une fois réécrit ...................................................................................... 30
6.1.1. Matériels ............................................................................................................. 30
6.1.2. Concentration des solutions ............................................................................... 30
6.1.3. Préparation des plaques .................................................................................... 31
5

6.1.4. Préparation de la solution de recouvrement ...................................................... 31


6.1.5. Recouvrement .................................................................................................... 32
6.1.6. Chargement du bromure d'argent ...................................................................... 32
6.1.7. Bain de sensibilisation ........................................................................................ 33
6

1. INTRODUCTION

L'holographie est un sujet qui nous a très vite attirés, par la curiosité qu'il suscitait et
notre intérêt commun pour la physique et la photographie. C'est pourquoi nous avons tous
choisi ce sujet de P6-3 (en premier choix). Le fait que ce sujet se situe sur deux sites (Mont
Saint Aignan et St Etienne du Rouvray) ne nous a pas trop effrayé, nous ne savions pas trop
à quoi nous en tenir vis-à-vis du pourcentage MSA / MAD.

Lors de notre premier cours notre enthousiasme est vite redescendu en découvrant la
salle qui nous était affectée. En effet, nous nous attendions à quelque chose de plus
conséquent et permettant de réaliser des hologrammes. En réalité, le matériel auquel nous
nous attendions se trouvait au Madrillet. C'est la raison pour laquelle plusieurs visites sur ce
site étaient imposées.

Finalement, nous avons découvert qu'à Mont Saint Aignan, nous avions tout le
matériel nécessaire pour réaliser un montage de restitution ainsi qu'un petit laboratoire photo
où le noir complet était possible. Les outils nécessaires à la réalisation d'hologrammes
étaient en revanche présents sur le site du Madrillet.

C'est pourquoi différents objectifs furent fixés en fonction du lieu de travail. La


compréhension du fonctionnement d'un hologramme et la réalisation d'un montage de
restitution ont donc été effectuées à Mont Saint Aignan lors du cours hebdomadaire. En
revanche la réalisation d'hologrammes s'est passée dans les locaux de Saint-Etienne du
Rouvray, avec l'aide de Mr Borza.

Dans la suite de ce dossier, nous allons tout d'abord présenter la méthodologie


utilisée, les personnes avec lesquelles nous avons travaillé ainsi que les résultats obtenus.
7

2. METHODOLOGIE / ORGANISATION DU TRAVAIL

2.1. Contacts

De nombreuses personnes nous ont apporté leur aide pour la réalisation de ce projet.
Nous réunissons ici leur adresse mail et leur numéro de téléphone lorsque cela est possible.
Elles seront peut-être utiles pour les étudiants de l’année prochaine.

Nom Adresse e-mail Téléphone Statut

Dan Borza dan.borza@insa-rouen.fr 02 32 95 97 42 Professeur de


l’INSA
Jean-Noël Le jean-noel.letoulouzan@@insa- 06 70 23 94 08 Professeur de
Toulouzan rouen.fr l’INSA
Simon Delaunay sim.delaunay@hotmail.fr Etudiant

Yann Bauche yannoubreton@hotmail.fr Etudiant

Julie Poitevin nojuly@hotmail.com Etudiant

Justine juguillaumont@yahoo.fr Etudiant


Guillaumont
Aurélie Galzy ptite_rolie@hotmail.com Etudiant

Ornella Zovi ornella.zovi@insa-rouen.fr Doctorante en


chimie
Musée de info@museeholographie.com 01 40 33 68 76 Musée de
l'Holographie l’Holographie
Claire Le Moine claire@exploradome.com 01 53 64 90 40 Exploradome

Claude Morel 02 35 79 93 71 Petit-fils d’Emile


Blondel
Olivier Morel olivier.morel13@wanadoo.fr Petit-petit-fils
d’Emile Blondel

Mr Borza est professeur de mécanique expérimentale au Madrillet. Il utilise beaucoup


les hologrammes numériques dans ses travaux. Il nous a beaucoup aidés dans notre projet,
grâce à ces connaissances dans ce domaine. Il nous a donné des conseils et nous a
encadrés lors de nos expériences au Madrillet. Son laboratoire contenait tout le matériel
nécessaire à la réalisation d’hologramme (table à air comprimée, laser, plaques
holographiques, etc. . . )
8

Mr Le Toulouzan était notre enseignant responsable du projet. Il nous a donné les


directives à suivre, des conseils et des idées.
Ornella nous a apporté son aide au moment où nous avions l’intention de réaliser
nous même nos plaques holographiques.
Claude Morel, le petit-fils d’Emile Blondel a eu la gentillesse de nous prêter le buste
de son grand-père pour nos expériences.
Nous citons le musée de l’holographie car nous avions l’intention d’y organiser une
visite durant notre projet, malheureusement nous avons appris qu’il avait fermé ces portes.
Cependant, quelques hologrammes restent visibles à l’Exploradome.

2.2. Organigramme

Produits
chimiques
Présensibilisation
Médaille
Lumière
X
blanche

Réalisation
d’un Développement
hologramme

Médaille X
Lumière
d’Emile rouge
Blondel
Construction
Restitution d’un banc de
restitution

Médaille
(seuls)
Chalet
Buste
d’Emile
Blondel
9

2.3. Evolutions du montage

Lors de la définition de nos objectifs pour ce projet de P6-3 concernant l'holographie,


il nous est tout de suite apparu qu'un montage de restitution permettant de visualiser des
hologrammes à partir de plaques holographiques était indispensable. C'est pourquoi une
partie du groupe s'est attelée à cette tâche.

Nos tous premiers pas dans ce domaine ont rendu possible l'observation de nos tous
premiers hologrammes (à partir de plaques réalisées en 1993) et cela dès la troisième
semaine.
Le montage était relativement simple et précaire, instable et donc non sécure, mais il nous a
permis de définir les éléments indispensables à tout montage de restitution holographique :

un laser de longueur d'onde adapté


un objectif de microscope pour élargir le faisceau
et un support permettant de fixer les plaques holographiques

Le tout était placé de façon alignée, le laser n'étant même pas fixé sur un banc optique :

figure 1 : 1er Montage de restitution

Le deuxième montage fut réalisé le 24/04/08. Il était cette fois constitué de deux
bancs optiques placés en biais l'un par rapport à l'autre, le laser étant réfléchi à l'aide d'un
miroir, de manière à ce que l'on puisse regarder des hologrammes plus facilement, sans
avoir à se pencher au dessus de la paillasse.

L'observation des plaques holographiques continua, afin de valider le montage.


10

C'est à ce moment là que Mr Le Toulouzan nous a expliqué qu'il faudrait réaliser un


montage transportable, c'est-à-dire réalisé d'un seul bloc, pour pouvoir l'amener à la
restitution de fin de projet.

figure 2 : Montage "en triangle"

C'est dans cet objectif qu'un troisième montage fut créé durant la séance du
06/05/08. Cette fois réalisé sur un seul banc optique, le rayon sortant du laser était réfléchi
par des miroirs au bout du banc et renvoyé en sens inverse sur un trajet parallèle au rayon
incident.

Le principal problème de ce troisième montage était que le laser débordait du banc,


posant de ce fait des problèmes pour un éventuel transport.
11

figure 3 : Montage compact intermédiaire

C'est ainsi que le quatrième et dernier montage fut réalisé au cours des séances du
22 et 29/95/08. L'idée du précédent montage fut gardée mais cette fois tous les éléments
furent placés dans un même plan vertical assurant ainsi au montage une certaine
ergonomie, ainsi qu'une meilleure stabilité.

Un petit plus vînt s'ajouter à cet ultime montage : un support à plaques


holographiques permettant de glisser ces dernières plutôt que de les fixer directement en les
« pinçant », comme cela était le cas pour les trois montages précédents.

figure 4 : Montage compact final


12

C'est donc finalement ce montage qui fût choisi pour son aspect compact et pratique
et qui sera utilisé lors de la restitution.

2.4. Partie chimie

2.4.1. Chimie des hologrammes

La réalisation d’hologramme nécessite tout d’abord un enregistrement à l’aide d’un


laser et ensuite, un développement de la plaque qui implique l’utilisation de divers produits
chimiques : révélateur, fixateur et bain d’arrêt.

Nous allons expliquer brièvement comment développer un hologramme.

Une fois l’hologramme enregistré, on l’introduit dans un bain de révélateur jusqu’à ce


que les zones de la plaque exposées à la lumière se noircissent, ensuite on le place dans un
bain d’eau distillée pour le rincer, puis , on le met dans une cuve contenant le fixateur
pendant quelques minutes, enfin, on le rince un dernière fois avec de l’eau distillé. Pour un
meilleur rendu et une meilleure conservation de l’hologramme, il est conseillé d’utiliser un
bain d’arrêt entre le révélateur et le fixateur.

Nous nous sommes occupé de préparer un révélateur, un fixateur et un bain d’arrêt,


voici comment nous avons procédé :

figure 5 : Bouteilles de fixateur et de révélateur au Madrillet

2.4.1.1. Le révélateur

Le rôle du révélateur est de transformer l'image latente sur le film exposé en une
image permanente.

Lorsque les sels de bromure d'argent de la plaque sont frappés par la lumière issue
du laser, à l'exposition, ils subissent une transformation chimique partielle. Ils sont ainsi
13

préparés pour réagir à la substance révélatrice. Celle-ci décomposera les cristaux exposés
en leurs éléments simples: l'argent métallique qui se fixe pour former les parties sombres de
l'image, et le brome, qui se combine chimiquement avec le révélateur.

Pour le révélateur, nous avons utilisé un révélateur en poudre qui était disponible
dans le labo photo : AFGA REFINAL. Il contenait deux sachets de poudre que nous avons
mélangée à 5 litres d’eau chaude.

2.4.1.2. Le fixateur

Le fixateur sert à améliorer la durée de conservation des plaques en éliminant, le plus


complètement possible, les sels d’argents en les solubilisant dans l’eau. Ceci implique un
rinçage efficace en complément du fixage.
Si le fixage est incomplet, les plaques risquent de devenir noires et opaques.

En ce qui concerne la préparation du fixateur, cela a été plus compliqué. En effet, Il


n’existe pas de produit tout préparé dans le commerce, c’est pourquoi nous avons dû
chercher une « recette » sur internet. Nous avons, tout d’abord, essayé celle-ci :

Thiosulfate de sodium (200 à 400 g)


Bisulfite de sodium (liquide à 350 ° baumé)
1 L d’eau

Nous n’avons pas pu réaliser ce mélange pour plusieurs raisons :

1. Le bisulfite de sodium coûte plutôt cher


2. Les degrés baumés correspondent à des masses volumiques ce qui a rendu le
calcul de la masse utilisée très compliqué et approximatif

C’est pourquoi, nous avons essayé une autre composition :

Thiosulfate de sodium (150 g)


Carbonate de sodium (1,5 g)
1,5 L d’eau

2.4.1.3. Le bain d'arrêt

Le rôle du bain d'arrêt est d'arrêter rapidement le processus de développement. On y


plonge la plaque entre le révélateur et le fixateur.

Le révélateur étant une solution alcaline, le passage à une solution acide (bain
d'arrêt) neutralise la plaque et préserve ainsi le bain fixateur (acide).

Deux rinçages complets à l'eau courante peuvent remplacer le bain d'arrêt.


Pour le bain d’arrêt, nous avons mélangé dans 3 litres d’eau.
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135 g de sulfate de cuivre anhydre


60 ml d’acide acétique

figure 6 : Fabrication du bain d'arrêt

2.4.1.4. Les problèmes

Nous avons eu quelques petits problèmes concernant la réalisation de ces solutions :

1. Etant donné que nous étions dans un département de physique(D0), aucun produit
chimique n’était à notre disposition et les commander aurait pris trop de temps. C’est
pourquoi, nous avons dû aller au département de chimie (D2) afin d’obtenir les
produits qui nous étaient nécessaires. Les laborantines, Marine Beuzelin et Christine
Lepaon ont été très compréhensives et conciliantes.

2. Il s’est avéré que notre révélateur s’est oxydé après notre premier développement : il
est devenu trouble. Nous avons donc, du en refaire.

3. La solution fixatrice a été difficile à réaliser en raison de notre manque de


connaissances en chimie.

2.4.2. Fabrication d'une plaque holographique pour le buste d'Emile


Blondel

2.4.2.1. Naissance de l'idée

En travaillant dans ce groupe de P6-3, le but était pour nous de réaliser un ou


plusieurs hologrammes et ainsi, d’apprendre à les réaliser. Cependant, le matériel mis à
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notre disposition au Madrillet, nous a énormément facilité la tâche. La réalisation d’un


hologramme a donc été rapide : en une après-midi passée avec Mr Borza.

C’est pour cette raison qu’un réel objectif, pour mettre en valeur notre projet, était
nécessaire. L’idée de la réalisation de l’hologramme d’une médaille représentant Emile
Blondel ayant été donnée, Mr Le Toulouzan lança l’idée de faire un hologramme du buste
d’Emile Blondel, en lumière blanche, qui pourrait par la suite être exposé dans le hall de
l’INSA. Mais ce projet était bien optimiste…

En effet, le buste faisait 30 cm par 25 cm et une plaque de la même taille était


nécessaire, pour le réaliser en lumière blanche, du fait du très faible angle de diffraction
entre le rayon du laser et la plaque holographique. C’est là que notre premier problème se
posa : nous ne disposions pas de telles plaques. De plus, elles coûtaient 1000 Euros l’unité
et la direction ne voulait pas investir une telle somme dans un projet holographique.
Le projet a donc été un peu laissé de côté un moment, et puis, après quelques recherches, il
se trouvait que la réalisation « maison » de nos propres plaques holographiques était
possible.

Nous avions donc trouvé un protocole chimique traduit de l’anglais, qu’il nous fallait
« déchiffrer ». Et en tant que petits chimistes, il nous fallait une aide certaine. Mr Borza nous
encouragea dans ce projet, à la condition d’être sûrs que la qualité des plaques sera
optimum.
C’est pour cette raison que nous sommes allés voir Mlle Zovi, thésarde en chimie, pour lui
demander de nous procurer les produits chimiques nécessaires, ainsi que son aide pour
nous superviser et nous éviter de déclencher quelconques catastrophes.
Son emploi du temps étant restreint, il nous fallait définir vite un protocole clair et poser les
dates auxquelles nous pourrions mettre en œuvre ce protocole : en clair, il fallait obtenir et
commander les produits dans la semaine, poser plusieurs dates avec Mlle Zovi, et enfin,
poser les dates définitives avec Mr Borza pour la réalisation des hologrammes sur nos
plaques.

2.4.2.2. Le protocole une fois réécrit

Cf. Annexe

2.4.2.3. Avortement du projet

La semaine suivante, nous n’avons pas commandé les produits, faute d’information
concernant la longueur d’onde du laser à utiliser. Le jeudi 6 mai 2008, nous sommes allés au
Madrillet réaliser un montage avec Mr Borza et par la même occasion, lui poser quelques
questions sur le matériel qu’il nous procurera pour l’hologramme du buste.
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Malgré tous les e-mails échangés la semaine qui précédait cette rencontre, Mr Borza
nous éclaira sur un point évident, mais qui ne nous était pas venu à l’esprit auparavant : la
réalisation d’une plaque holographique nécessite évidemment une plaque de verre, avant
tout. En tant que jeunes inexpérimentés, nous pensions nous en procurer dans un magasin
de bricolage, mais nous avions omis de réfléchir à la diffraction que pourraient causer de
telles plaques, d’un point de vue microscopique. En effet, la planéité des plaques
holographiques, donc de l’émulsion photographique déposée à sa surface, est fondamentale
pour ne pas apporter des différences de phases supplémentaires au support holographique.
De même, l’homogénéité du verre est indispensable.

figure 7 : Disparités de la plaque de verre

Il est clair que de telles plaques de verre sont indispensables et ce sont leurs qualités qui
faisaient monter le prix des plaques holographiques.
C’est là que nous nous apercevons que la présence de « tuteurs » ou du moins, de
personnes expérimentées s’avère indispensable, pour nous éclairer dans nos points faibles.

En rentrant à Mont Saint Aignan, nous prenions donc la décision d’avorter ce projet
plutôt optimiste, mais non moins faisable. Cependant, il était clair que la réalisation
d’hologrammes d’objets de plus petite taille était plus à la hauteur de nos capacités.

2.5. Documentation et recherches

Afin de mener à bien notre projet, nous avons dépensé les premières heures de notre
précieux temps à nous documenter et à rechercher des informations susceptibles de nous
aider dans notre travail.

Ainsi, lors de la toute première séance, après une brève présentation de nos
professeurs tuteurs ainsi que du projet à concrétiser, nous nous sommes attelés au travail.
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Mr Le Toulouzan nous a expliqué que l’holographie avait été enseignée, sous forme de TP,
aux CFI4 dans les années 1980. Leurs travaux ayant été archivés, il nous a été permis de
consulter leurs comptes-rendus, leurs fiches ainsi que leurs réalisations (hologrammes
enregistrés avec un laser He-Ne rouge). Les comptes-rendus, non classés, ont rendus notre
organisation difficile. De plus, le manque de données numériques concrètes (longueurs,
angles, temps d’exposition de la plaque…), se limitant à quelques longueurs, ne nous
permettait pas de réaliser un montage effectif. Les fiches, résumés des comptes-rendus,
donnaient quelques formules de bases et quelques schémas très incomplets très peu de
données numériques).

Nous avons également feuilleté bon nombres de documents et quelques livres parmi les
documents des CFI4 :

Holographie de Christopher Outwater et Eric van Hamesweld, paru aux éditions


l’Etincelle en 1977,
Nombreuses pages issues de différents magazines traitant de l’holographie.

figure 8 : Page d'un Magazine traitant d'holographie : Publicité AGFA

Bien que les fiches et les comptes-rendus de TP furent très répétitifs, leur simplicité
d’accès nous a permis, à nous qui ne connaissions rien à l’holographie, de nous faire une
idée de la manière dont l’hologramme se fige dans la plaque mais également du montage à
réaliser pour se faire. Cependant, le manque d’informations sur la lecture des hologrammes,
(pourtant très simple) autant dans les livres que dans les travaux de nos prédécesseurs,
nous a fait perdre beaucoup de temps par la suite.

Pour suivre, nous avons également consulté des ouvrages à la bibliothèque de l’INSA
afin de poursuivre nos recherches et tenter de préciser les informations recueillies dans les
documents de 1980. De plus, nous espérions trouver de nouvelles informations plus
accessibles car plus illustrées et plus simplement expliquées que les livres de 1980, très
complexes. Nous avons emprunté les trois livres suivants :
PHYSIQUE : 3.Ondes, optique et physique moderne, paru aux éditions de Boeck en
2005
PHYSIQUE : 3.Ondes, optique et physique moderne, paru aux éditions de Boeck en
2006
OPTIQUE PHYSIQUE : Interférences, diffraction, holographie de Florence Weil, paru
aux éditions Ellipse en 2005
18

Grâce à nos recherches, nous avons pu réaliser le schéma du montage nécessaire à


l’enregistrement d’un hologramme.

Le site de Dan Borza (http://photomeca.free.fr), notre second professeur tuteur,


conseillé par Mr Le Toulouzan nous a été d’une grande aide. En effet, ce site très complet
nous explique le principe physique à la base des hologrammes mais également le
phénomène d’enregistrement et de lecture. Cependant, ces principes, énoncés sous forme
théorique et très mathématiques, ne nous ont pas étés faciles d’accès et ne nous ont pas
permis d’effectuer un montage de lecture d’hologramme.

Enfin, à l’initiative de Mr Le Toulouzan, nous avons discuté entre nous d’un projet de
classification des hologrammes réalisés par les CFI4 dans les années 1980. En effet, des
dizaines de plaques holographiques contenant le travail de nos prédécesseurs sont entassés
dans des boites en bois. Une classification digne de ce nom aurait pu permettre une
consultation des travaux bien plus aisée ainsi qu’un bénéfice pour la postérité.

Nous avions prévus de classer les plaques selon cinq critères principaux :

1. Un numéro
2. La description de l’objet holographié
3. Le nom de son/ses réalisateur(s) plus son/leur département
4. L’année d’enregistrement de l’hologramme (année de création)
5. La qualité du travail

Malheureusement, à notre grand regret et celui de Mr Le Toulouzan, ce projet a dû


être abandonné faute de temps. En effet, le quatrième semestre est très court et les heures
dont nous disposions pour réaliser ce projet, limitées. Malgré cela, nous avons quand même
sélectionnés quelques hologrammes, parmi les plus spectaculaires, afin de les présenter lors
de notre soutenance. Cependant, rien ne nous empêchera de réaliser plus tard ce projet à
titre personnel ou d’en parler au groupe de P6-3 « holographie » qui nous succédera.

2.6. Idées non-abouties

Tout en faisant nos premières recherches sur les hologrammes, nous nous sommes
interrogés sur de nombreux points (du fonctionnement d'un hologramme à sa lecture en
passant pas son enregistrement). Il nous est donc venu à l’esprit de nous renseigner « à la
source » : au musée de l’holographie. Nous avons commencé par consulter leur site web
(www.museeholographie.com), mais celui-ci ne contenait rien sur la conception ou la lecture
d’hologramme, seulement un historique du musée et des dates d’expositions. Nous avons
donc décidé de prendre contact avec eux en leur envoyant un e-mail. Nous leur demandions
dans cet e-mail (du 27 mars 2008) s’ils pouvaient nous envoyer de la documentation et si
nous pouvions avoir un entretien avec un de leur spécialiste. N’obtenant pas de réponse,
nous les avons appelés. Nous avons appris que le musée était fermé pour une durée
indéterminée.

Nous avons ensuite beaucoup réfléchi à quel objet nous pourrions holographier pour
notre projet. Nous avons tout d’abord pensé à une composition de petits objets pour que
l’observateur ne puisse voir certains objets que sous un certain angle et soit obligé de
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bouger devant l’hologramme pour en apprécier toute la profondeur. C’est ainsi que nous en
sommes venus à l’idée de l’échiquier. Ce sujet nous a paru intéressant car il représente une
composition de pièces d’échec alignées mais aussi un fort contraste au niveau des couleurs.
Par la suite, Mr Le Toulouzan nous a orientés vers un objet ayant plus de rapport avec
l’INSA, c’est pourquoi nous avons pensé à une maquette du site de Mont Saint Aignan ou de
celui du Madrillet. Mais les dimensions des maquettes trouvées nous ont fait renoncer. Mr Le
Toulouzan nous a ensuite parlé de son projet d’holographier le buste d’Emile Blondel, le
fondateur de l'ICR en 1947.

L’hologramme que nous allions fabriquer étant lié à l’INSA, nous voulions pouvoir
l’exposer dans le hall du Madrillet. Nous aurions aimé réaliser un support contenant un laser,
qui éclairerai la plaque holographique et projetterai ainsi l’hologramme à l’intérieur d’une
cage vitrée. Ce projet aurait été réalisable si nous avions pu faire un hologramme de grande
taille et un objet

Pour notre soutenance nous avions dans l’idée de créer une animation .gif retraçant
le cheminement du rayon laser dans un montage d’enregistrement d’hologramme. Aucun de
nous ne sachant se servir du logiciel approprié, nous en avons cherché une sur internet.
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3. TRAVAIL REALISE ET RESULTAT

3.1. Hologramme par transmission de la médaille

Réalisé le 03 Avril 2008


Par Aurélie et Yann

Voici, le tout premier hologramme que nous avons réalisé lors de notre première
visite au Madrillet. Il s’agit d’une médaille représentant Emile Blondel. L’hologramme a été
enregistré par transmission. Pour ce premier essai, Mr Borza avait pris soin de réaliser le
montage à l’avance, de telle façon qu’il ne restait plus que de simples petits réglages à faire
lors de notre venue.

Avant l’enregistrement de l’hologramme, Mr Borza a recouvert la médaille d’une


poudre blanche afin d’éviter que la lumière du laser se reflète sur la médaille et crée des
interférences.

Les plaques servant à l’enregistrement de l’hologramme avaient été pré sensibilisé


pour une meilleure qualité : c'est-à-dire qu’elles ont été au préalable plongées dans une eau
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déionisée pour détendre une première fois la gélatine qui la recouvre et éviter ainsi les
déformations lors du développement.

L’enregistrement se fait de la manière suivante :

La lumière du laser est dans un premier temps masquée par un cache. Ensuite, la
plaque est sortie de sa boîte puis placée dans un support. Puis, on enlève le cache du laser
durant quelques secondes et on le replace rapidement. On peut alors procéder au
développement.

En ce qui concerne l’enregistrement, nous avons appris combien faire un


hologramme est difficile. En effet, il y a de nombreuses règles à respecter :

Premièrement, l’enregistrement doit se faire dans le noir complet, la moindre lumière


qui filtre sous la porte ou le témoin lumineux des appareils présents dans la pièce
(ordinateur, laser, . .) sont capables de créer des parasites dans l’image enregistré
De même, il faut veiller à ne pas être trop nombreux dans la pièce de
l’enregistrement car un être humain parle, respire et, par conséquent, peut créer des
mouvements d’air qui peuvent influencer la qualité de l’hologramme. Lors de cet
enregistrement, nous avons pris soin de rester au moins deux minutes immobile dans
la pièce avant de commencer l’enregistrement.
Après avoir placé la plaque sur le support qui sert à la maintenir lors de
l’enregistrement, il faut penser à la laisser quelques minutes en repos pour qu’elle
reprenne la température de l’air ambiant. En effet, le seul fait de la manipuler fait
monter sa température localement et peut déformer la gélatine.

Ce premier hologramme a été plutôt satisfaisant mais nous lui avons quant même
trouvé quelques défauts :

La médaille ne présentait pas un relief assez important à notre goût, et ne rendez pas
l’hologramme si impressionnant. L’intérêt principal d’un hologramme n’est-il pas justement
de pouvoir voir le relief d’un objet ?

Lors de cette séance, Mr Borza nous a montré un phénomène très intéressant. Il a


placé l’hologramme dans le support qui a servi à l’enregistrer sans modifier la place de l’objet
de telle manière que lorsque nous regardions à travers l’hologramme, celui-ci se superposait
parfaitement avec l’objet. Nous avons, alors observé un phénomène d’interférence. Des
interfranges lumineuses et obscures étaient visibles (la photo ci-dessus montre ce
phénomène : Sur la partie gauche de l’hologramme, nous avions placé un carton noir pour
cacher l’objet tandis que sur la partie de droite l’objet et l’hologramme se superpose.)
22

3.2. Hologramme de la médaille (par réflexion) et du chalet (par transmission)

Réalisé pendant les vacances de Pâques


Par Mr Borza

Cet hologramme de la médaille a été réalisé par Dan Borza durant les vacances de
pâques.L’hologramme en lumière blanche est beaucoup plus approprié pour la médaille car
celle-ci est plane. Pour réaliser un hologramme en lumière blanche, l’objet a besoin d’être
placé très prés de la plaque pour donner un bon résultat, un objet au relief important ne
convient pas pour ce type d’hologramme.
23

Cet hologramme par transmission a également été réalisé par Dan Borza durant les
vacances.

Cet hologramme nous a beaucoup intéressés car Mr Borza avait placé les objets à
holographier de telle sorte que lorsqu’on regarde l’hologramme, on ait besoin de tourner la
tête pour voir l’objet en entier : cela crée une impression de relief.

Mr Borza nous avait fait part des quelques défauts de cet hologramme dont le
principal était le fait que des tâches étaient apparues sur l’hologramme après le
développement (coin en haut à droite). Nous avons alors décidé d’utiliser de l’eau
déminéralisée pour les rinçages lors du développement.
24

3.3. Hologramme du buste d’Emile Blondel

Réalisé pendant les vacances de Pâques


Par Mr Borza

Cet hologramme par transmission a également été réalisé par Dan Borza pendant les
vacances de Pâques.

Il s’agit d’un hologramme du buste d’Emile Blondel. Notre premier objectif était la
réalisation d’un hologramme en lumière blanche de ce buste afin de l’exposer dans le hall
d’entrée de l’INSA du Madrillet. C’était donc une grande avancée dans notre projet que de
voir cet objet holographié.
25

3.4. Montages de restitution

Premier montage de restitution

Réalisé le 21 Mars 2008


Par Yann et Julie

Premier montage compact

Réalisé le 06 Mai 2008


Par Yann

Deuxième montage compact

Réalisé le 29 Mai 2008


Par Yann
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3.5. Hologramme de la médaille

Réalisé le 29 Mai 2008


Par Yann, Aurélie et Simon
27

Pour cette dernière séance au Madrillet, nous nous sommes proposé de réaliser de nouveau
un hologramme de la médaille en lumière blanche par nous même, sans l’aide de Dan
Borza.

Nous avons donc du faire face aux difficultés et aux contraintes de réalisation,
principalement le fait de travailler dans le noir et le développement de la plaque. En effet,
nous ne savions pas combien de temps la plaque devait rester immergée dans les différents
bains (révélateur et fixateur).

Bien que les deux hologrammes réalisés soient mal centrés sur la plaque, nous sommes tout
de même satisfaits et fiers du résultat.
28

4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

Nous avons tous été satisfaits d’avoir choisi ce projet de P6-3 qui nous a permis
d’apprécier le travail en groupe et de découvrir les hologrammes. Pour nous, l’hologramme
évoquait les images animées de notre enfance et les logos sur les cartes bancaires. Lors de
ce projet, nous avons découvert que l’holographie était une science bien plus poussée que
ce que nous imaginions et qui avait de nombreuses applications dans de multiples
domaines.

De plus, le fait d’avoir travaillé sur deux sites différents (Mont Saint Aignan et
Madrillet) et d’être encadré par deux professeurs, nous a demandé une bonne organisation
et d’effectuer de nombreux déplacements.
Nous avons ainsi eu la possibilité de découvrir et visiter certains locaux et
laboratoires du Madrillet. Les équipements y sont nombreux et très sophistiqués. Nous
avons pu manipuler du matériel de pointe onéreux. Par conséquent, nous devions faire
preuve de responsabilité.
Notre premier objectif était de réaliser un hologramme en lumière blanche du buste
d’Emile Blondel pour l’exposer dans le hall de l’INSA du Madrillet. Malheureusement, cet
objectif n’a pas pu être atteint pour différentes raisons :
- Nécessité d’avoir une plaque de grande taille (taille du buste 30x20 cm)
- Besoin d’un équipement plus performant encore (laser plus puissant pour illuminer
l’objet…)
- Budget trop limité pour l’achat du matériel nécessaire
- Manque de temps

Nous nous sommes alors limités à la réalisation d’un hologramme en lumière blanche
de la médaille d’Emile Blondel (objet plus petit que le buste). Nous en avons réalisé trois en
lumière blanche et un en lumière rouge. Nous sommes plutôt satisfaits de nos réalisations.

Nous avons également fabriqué un montage optique de restitution afin de visualiser


les hologrammes réalisés par d’anciens élèves (dans les années 90). Par la suite, nous
l’avons perfectionné en le rendant plus compact afin de pouvoir l’utiliser pour montrer des
hologrammes lors de notre soutenance.

Le projet de réaliser un hologramme du buste d’Emile Blondel en lumière blanche


reste à concrétiser. Nous espérons que d’autres groupes dans le futur travailleront sur
l’holographie et utiliseront nos résultats afin d’atteindre l’objectif que nous nous étions fixé.
Nous laissons en annexe le protocole de réalisation de plaques holographiques.
29

5. BIBLIOGRAPHIE

5.1. Livres

Christopher Outwater et Eric van Hamesweld, "Holographie", paru aux éditions


l’Etincelle en 1977,
"PHYSIQUE : 3.Ondes, optique et physique moderne", paru aux éditions de Boeck
en 2005
"PHYSIQUE : 3.Ondes, optique et physique moderne", paru aux éditions de Boeck
en 2006
Florence Weil, "OPTIQUE PHYSIQUE : Interférences, diffraction", paru aux éditions
Ellipse en 2005

5.2. Liens internet

5.2.1. Qu'est ce qu'un hologramme ?

http://en.wikipedia.org/wiki/Holography (valide à la date du ##/##/2008).


http://photomeca.free.fr (valide à la date du ##/##/2008).
http://www.supinfo-projects.com/fr/2004/techniques_relief/3/ (valide à la date du
##/##/2008).
http://www.geekzone.fr/ipb/index.php?showtopic=39016&mode=threaded (valide à la
date du ##/##/2008).

5.2.2. Comment fabriquer sa plaque holographique ?

http://pagesperso-orange.fr/hubert.roussel/holotexte/holojeffblyth.html (valide à la
date du ##/##/2008).
30

6. ANNEXES

6.1. Le protocole une fois réécrit

6.1.1. Matériels

1) Plaques de verre pré-substratées. (Vous pouvez utiliser des anciennes plaques


holographiques avec la gélatine enlevée à l’aide d’eau de javel).

2) Gélatine d’une tension entre 250 et 300 Bloom (par exemple 300 bloom de Aldrich n°
catalogue 27,162-4), (Utilisation possible de gélatine de cuisine sans sucre ou arômes).

Produits chimiques (tous sont disponibles chez Aldrich Chemicals) :

3) Acide ascorbique ou vitamine C,


4) Nitrate d’argent (une solution volumétrique standard 1N est une solution pratique)
5) Bromure de lithium (99%)
6) Acétate de Chrome, (vous pouvez utiliser de l’Alun de Chrome à la place)
7) Colorants : Pinacyanol Chloride (pour exposition au laser HeNe à 633 nm) ou 1,1 –diethyl
– 2,2 cyanine iodide (pour exposition à 532 nm.)
8) Hydroxyde de sodium (soude caustique) pour le pH.
9) 3-amino-propyltriethoxysilane (Pour traiter les plaques de verre si elles sont nouvelles)

6.1.2. Concentration des solutions

(Les quantités doivent être produites en tenant compte des besoins)

Nitrate d’argent : à 6% p/v dans de l’eau DI (dé-ionisée), 3mL pur pour une plaque 12.5x10
cm. (50 mL de solution de nitrate d’argent pour les deux petites plaques et les deux
grandes). (Ou la solution standard volumétrique 1N diluée à 1 volume pour 2 volumes d’eau
distillée).

Solutions des colorants : pour 633 nm 1grammes par litre de méthanol, mais pour le
colorant de 532 nm, 0.5grammes par litre de méthanol.
2.5 mg de colorant pour 100 mL de solution de bromure de lithium (voir la quantité /2 en
fonction de la contenance du bac) (à x2 pour les deux expériences).

Bromure de Lithium : 3% p/v dans 3/2 méthanol/eau. Quantité : voir au dessus.

Acétate de Chrome 1% ou Alun de Chrome 2%. Quantité /2 en fonction de la contenance


du bac.

Gélatine : 15% (voir paragraphe 2 ci-dessous) 200g.


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Acide Ascorbique : 1% dans de l’eau DI, ajusté à environ un pH de 5 avec hydroxyde de


soude. Quantité : en fonction du bac.

6.1.3. Préparation des plaques

Les plaques de verre ont normalement besoin d’une étape de prétraitement ou la gélatine
peut pelée. Vous pouvez utiliser d’anciennes plaques holographiques simplement en les
trempant 10 minutes dans une solution d’agent de blanchiment (eau de javel) et enlever
l’ancienne couche de gélatine sous l’eau du robinet. Après un rinçage final dans l’eau dé-
ionisée, plus aucune étape de substratage n’est nécessaire.

Pour de nouvelles plaques :

Etape 1 : Laisser tremper une nuit dans la solution de blanchiment (Domestos ou Parazone)
ou solution de soude caustique (10%)

Etape 2 : Rincer ensuite abondamment dans de l’eau DI.

Etape 3 : Une fois que les plaques soient sèches, frotter avec tissu imbibé d’une solution de
2% de 3-amino-propyltriethoxysilane dans de l’acétone jusqu’à ce que le solvant soit
évaporé.

Etape 4 : Laisser à l’air pour interagir avec le silane pour au moins 2 heures avant
l’enduisage. (La solution de silane doit être fraîchement préparée pour chaque lot de
plaques).

6.1.4. Préparation de la solution de recouvrement

(Pour une plaque de 5 x 4 inches (12.5 x 10 cm))

Etape 1 : Ajouter 15 g de gélatine à 85 ml d’eau distillée froide et marquer le niveau du


liquide sur le récipient.

Etape 2 : Placer le récipient dans un bain d’eau chaude et réchauffer en remuant


constamment jusqu’à ce que la solution de gélatine soit entre 70 et 80° C. (Préchauffer un
récipient d’avance).

Etape 3 : Remuer jusqu’à ce tous les grumeaux aient disparu. Ajouter de l’eau distillée
jusqu’à la marque. Pour supprimer la peau et la mousse en surface, verser à travers un filtre
fin dans le récipient préchauffé.
32

6.1.5. Recouvrement

(Par la méthode du "vieux rideau victorien")

Etape 1 : Préchauffer la plaque présubstratée (70°)

Etape 2 : Tenir le récipient dans votre main droite et avec votre main gauche incliner la
plaque de verre pré-substraté à un angle d’environ 30° de l’horizontale avec son bord
inférieur reposant dans une cuvette propre.

Etape 3 : Verser la gélatine sur une ligne à environ 1 cm du haut de la plaque. Le débit doit
être continu jusqu’à ce que le bord le plus éloigné de la plaque soit atteint.

Etape 4 : Laisser la plaque contre quelque chose jusqu'à ce que la gélatine se fige.

Etape 5 : Passer un couteau le long du bourrelet sur le bord inférieur de la plaque pour éviter
par la suite de déchirer la couche délicate. (Puisque aucun durcisseur n’a encore été
appliqué, la plaque peut être facilement nettoyée et recouverte à nouveau si vous n’êtes pas
satisfait.)

Etape 6 : Placer la plaque dans une solution froide d’acétate de chrome (ou alun de
chrome) pendant une minute.

Etape 7 : Egoutter pour supprimer les gouttes et (sans disperser ou enlever ce sel), sécher la
plaque avec un flux d’air froid.

Etape 8 : Laisser la plaque dans un four dans durant une nuit (préférablement aux alentours
de 60°C pour plusieurs heures) pour laisser le durcisseur continuer son effet.

Etape 9 : Rincer la plaque, avec la gélatine durcie, dans de l’eau dé-ionisée et sécher à l’air
chaud.

Si vous voulez couper la plaque pour l’étape suivante, après avoir entaillé et coupé le verre,
il est conseillé de ne pas séparer les morceaux avant d’avoir découpé la couche de gélatine
avec un scalpel ainsi elle sera coupée et non déchirée.

Alternativement, une barre Meyer peut être utilisée. Environ 7 tours par cm.

6.1.6. Chargement du bromure d'argent

Etape 1 : Pour une plaque de 5 x 4 inch (12,5 cm x 10 cm), placer 3mL de nitrate d’argent à
6%, au milieu de la plaque et en une fois, la couvrir avec une plaque plate et propre
(préférablement du plastique transparent ainsi vous pourrez voir si les bulles d’air sont
évacuées). Laissez diffuser 3 minutes.
33

La lumière inactinique n’est pas nécessaire ici mais l’éclairage blanc devra être tamisé.

Etape 2 : Enlever la plaque et immédiatement enlever l’excès de la solution d’argent de la


surface en raclant délicatement la plaque avec une raclette douce (balai d’essuie-glace).

Etape 3 : Sécher la plaque à l’aide d’un flux d’air froid.

Etape 4 : Sous lumière inactinique, dans un bac, ajouter 2,5 ml de la solution de colorant (en
fonction du laser !!) par 100 ml de solution de bromure de lithium, ajouter environ 0,5 ml de la
solution d’acide ascorbique à 1% (c’est la même solution utilisée dans le bain final de
sensibilisation).

Etape 5 : Agiter le bain et plonger la plaque en maintenant l’agitation pour environ 2 minutes
La solution (LiBr/Colorant) peut être réutilisée plusieurs fois, jusqu’à un point où le colorants
commence à précipiter ou la brillance des hologrammes semble diminuer ; celle avec le
colorant utilisé pour l’exposition à 532 nm (voir plus haut) est de loin la plus réutilisable.

Etape 6 : Bien rincer sous l’eau courante (seuls l’AgBr sur la surface de la plaque peut être
enlevé en frottant délicatement avec un doigt non ganté). Les plaques ressortent
généralement de ce bain superbement claires sous lumière inactinique verte, sans un seul
dépôt en surface.

6.1.7. Bain de sensibilisation

La plaque est immergée pendant 1 minute dans la solution d’acide ascorbique à 1% ajustée
à un pH 5, grâce à un peu de carbonate de sodium ou d’hydroxyde de sodium (soude
caustique).

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