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INTRODUCTION A LA THEORIE DES GRAPHES (COURS ET EXERCICES)

Book · January 2003

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1 author:

Mohammed Charkani Elhassani


Sidi Mohamed Ben Abdellah University
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UNIVERSITE SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH
FACULTE DES SCIENCES DHAR EL MEHRAZ-FES

Département de Mathématiques

Groupe de Mathématiques discrètes

INTRODUCTION

A LA THEORIE DES GRAPHES

COURS ET EXERCICES

Partie I

M. E. Charkani

www.researchgate.net/prof ile/M ohammed− Charkani− Elhassani

www.fsdmfes.ac.ma/mcharkani

Deuxième cycle Universitaire

2002-2003
M. E. Charkani 1

Introduction
La théorie des graphes constitue un outil puissant pour schématiser les modèles des liens
et relations entre les objets. L’étude des graphes a commencé depuis le 18ième siècle par un
problème de curiosité mathématique lorsque Euler a posé le célèbre problème du pont de
Kø̈nigsberg (Kaliningrad). Ces deux dernières décennies la théorie des graphes a suscité un
intérêt exponentiel essentiellement grâce a son rôle comme des modèles d’optimisation et de
calculs explicites nécessitant la conception et l’analyse de plusieurs algorithmes. En outre de
son rôle éminent dans l’informatique, les mathématiques appliquées (analyse numérique ma-
tricielle), la biologie, la physique (circuits électriques), la chimie..., la théorie des graphes est
devenue l’un des instruments les plus efficaces pour résoudre de nombreux problèmes discrets
que pose de nombreux théories très utiles telles que la recherche opérationnelle et l’économie.
Autrement dit elle contribue à résoudre de nombreux problèmes concrets de la vie courante.

L’élaboration de ce cours est le fruit de la lecture de nombreux volumes récents traitant


la théorie des graphes et les mathématiques discrètes Ainsi on a eu la conviction que la
meilleure façon pour bien assimiler cette théorie est de commencer par les graphes simples
car à tout graphe orienté est associé un graphe non orienté en omettant les orientations et
par conséquence tout concept non orienté s’applique à tout type de graphe et on peut faire le
passage entre les deux types. Ainsi la maı̂trise des graphes simples facilitent considérablement
l’assimilation des graphes orientés et par suite le reste des chapitres. Pour les applications des
graphes, ils sont très nombreux (voir l’excellent ouvrage des deux informaticiens américains
J. Gross and J. Yellen, voir [10]) et feront l’objet de la partie II dans laquelle on exposera des
différentes algorithmes résolvant des problèmes liés aux graphes.

M. Elhassani Charkani
Département de Mathématiques,
Faculté des Sciences Dhar-Mahraz. B.P. 1796,
Fes - MAROC
mcharkani@gmail.com
M. E. Charkani 2

Table des matières


1 Graphes simples 3
1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Suite des degrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Sous-graphes et sous-graphes induits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Somme et union des graphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Opérations primaires de maintenance d’un graphe simple . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Graphes connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.7 Indice Hamiltonien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.8 Matrice associée à un graphe simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.9 Graphes isomorphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.10 Complémentaire d’un graphe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.11 Graphes réguliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.12 Indice chromatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.13 Graphes biparties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.14 Ligne graphique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.15 EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2 Arbres 17
2.1 EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3 Graphes orientés 19
3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2 Graphes orientés fortement connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.3 Matrices associées à un graphe orienté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.4 Graphes orientés isomorphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.5 EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

4 Arborescences 24
4.1 Arborescences hétérogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.2 Arborescences isomorphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.3 EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

5 Calcul combinatoire 28

6 Indications 29
M. E. Charkani 3

1 Graphes simples
1.1 Généralités
Un graphe simple G = (V, E) est la donnée de deux ensembles V et E avec E est un
ensemble des paires des éléments de V , E ⊆ V (2) . Les éléments de V s’appellent les sommets
et les éléments de E s’appellent les arêtes. Une arête e est déterminée par deux sommets u et
v qui s’appellent les extrémités de l’arête e. Dans ce cas on écrit e = [u, v] ou tout simplement
e = uv.
Deux sommets u et v sont dits adjacents ou voisins s’ils sont les extrémités d’une même arête
e = [u, v] ∈ E. Deux arêtes sont dites adjacentes ils ont une extrémité commune.

Le nombre des sommets de G est appelé l’ordre de G. On le note par | G |. Le nombre des
arêtes de G est appelé la taille de G. On le note par t(G). Donc t(G) =| E |.
Le nombre de voisins d’un sommet x ∈ V s’appelle le degré de x et on le note d(x).
Un sommet v est dit initiale si d(v) = 1. Un sommet v est dit noeud si d(v) ≥ 2. Un sommet
de degré 0 est dit isolé. On appelle partie stable (ou indépendant) du graphe G = (V, E) toute
partie U de sommets de G qui sont deux à deux non voisins.
Un graphe simple G = (V, E) est dit nul si V et E sont vides. un graphe simple G est dit
trivial si il admet un seul sommet et aucune arête, on le note par T1 . On appelle graphe trivial
d’ordre n le graphe admettant n sommets et aucune arête, on le note par On ou Tn .

Exemples 1 1) On appelle graphe complet d’ordre n le graphe Kn = (V, E) où l’ensemble des
sommets est V = {1, ..., n} et l’ensemble des arêtes est E = V (2) . Il est clair alors que dans
ce cas t(Kn ) = n(n−1)
2
.
2) On appelle graphe ligne d’ordre n le graphe Ln = (V, E) où l’ensemble des sommets est
V = {1, ..., n} et l’ensemble des arêtes est E = {[1, 2]; ...; [n − 1, n]}.
3) On appelle graphe cyclique d’ordre n le graphe Cn = (V, E) où l’ensemble des sommets est
V = {1, ..., n} et l’ensemble des arêtes est E = {[1, 2]; ...; [n − 1, n]; [n, 1]}.

4) Le graphe Mn est le graphe obtenu du graphe cyclique C2n en reliant ses sommets op-
posés. Autrement dit l’ensemble des arêtes du graphe Mn est l’ensemble E = {[1, 2]; ...; [2n −
1, 2n]; [2n, 1]} ∪ {[i, n + i] | 1 ≤ i ≤ n}.
M. E. Charkani 4

5) On appelle graphe de Wheel le graphe Wn = (V, E) où l’ensemble des sommets est V =
{0, 1, ..., n} et l’ensemble des arêtes est
E = {[0, 1]; [0, 2]; ...; [0, n]; [1, 2]; [2, 3]; ...; [n − 1, n]; [n, 1]}.

6) On appelle graphe n-cube le graphe Qn = (V, E) où l’ensemble des sommets est l’ensemble
des mots de longueur n dans l’alphabet {0, 1} et dont les arêtes reliant des mots qui ne diffèrent
que d’une seule lettre.
7) On appelle graphe de Petersen le graphe Pn,k = (V, E) où l’ensemble des sommets est
V = {u0 , u1 , ..., un−1 , v0 , v1 , ..., vn−1 } et l’ensemble des arêtes est
E = {[ui , ui+1 ]; [ui , vi ]; [vi , vi+k ]; i = 0, ..., n}.
où les indices sont pris modulo n.
8) On appelle échelle cyclique d’ordre n le graphe CLn = (V, E) constitué par deux cercles
(graphes cycliques) d’ordre n concentrés, numérotés de 1 à n et dont les sommets de même
numéro sont reliés deux à deux. Noter que CLn = Pn,1 .
M. E. Charkani 5

9) On appelle graphe étoile d’ordre n le graphe Sn = (V, E) où l’ensemble des sommets est
V = {0, 1, ..., n} et l’ensemble des arêtes est E = {[0, n]; [1, n]; [2, n]; ...; [1, n − 1]; [1, n]}.

Remarque 1.1 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n. Il est clair alors que la taille de
G ne dépasse pas celle du graphe complet Kn et par suite t(G) ≤ n(n−1)
2
. Plus précisément si
(n−k)(n−k−1)
G admet k sommets isolés alors t(G) ≤ 2
.

1.2 Suite des degrés


On appelle suite des degrés d’un graphe simple G = (V, E) la suite des degrés (d(x))x∈ V
rangée par ordre croissant. On écrit Sd(G) = (d1 , d2 , ..., dn ).
Exemples 2 1) La suite des degrés du graphe cyclique Cn est (2,2,...,2).
2) La suite des degrés du graphe complet Kn est (n-1, n-1,..., n-1).
3) La suite des degrés du graphe de n-cube Qn est (n, n,...,n).
Proposition 1.1 Soit G = (V, E) un graphe simple. Alors G admet au moins une paire de
sommets ayant le même degré.
Preuve. Supposons que V admet n sommets. Si V n’ admet aucun sommet isolé alors
d est une application de V dans {1, ..., n − 1}. Si V admet k sommets isolés alors d est une
application de V dans {0, 1, ..., n − k − 1}. Donc il suffit d’appliquer le principe des cages de
pigeons (i.e., la non injectivité de l’application degré d).

Soit G = (V, E) un graphe simple. On pose ∆(G) = max{d(x) | x ∈ V } et δ(G) =


min{d(x) | x ∈ V }. Donc une conséquence de la proposition 1.1 est que si G admet k
sommets isolés alors
δ(G) ≤ ∆(G) ≤ | G | −k − 1.
Théorème 1.1 Théorème d’Euler SoitG = (V, E) un graphe simple. Alors
X
d(x) = 2 | E | .
x∈ V

Preuve. Considérons l’ensemble Γ = {(v, e) ∈ V × E | v est une extremite de e}. On voit


que d(v) =| Γv | où Γv = {e ∈ E | (v, e) ∈ Γ} est la section de Γ associée à v. Pour tirer
l’identité ci-dessus il suffit alors de calculer l’ordre de Γ suivant les deux partitions fournis par
les sections à gauches et à droites de Γ, à savoir (Γv , v ∈ V ) et (Γe , e ∈ E).

Un sommet x est dit pair si d(x) est pair. Un sommet x est dit impair si d(x) est impair.
L’identité du théorème 1.1 ci-dessus permet de voir que :
M. E. Charkani 6

Corollaire 1.1 Le nombre de sommets impairs est un nombre pair.


Soit (d1 , d2 , ..., dn ) une suite croissante d’ordre n de nombre entiers. On dira que la suite
(d1 , d2 , ..., dn ) est une suite graphique si il existe un graphe simple G = (V, E) tel que Sd(G) =
(d1 , d2 , ..., dn ) (c’est à dire que c’est une suite des degrés d’un graphe G). Le théorème suivant
donne un critère (un algorithme) qui permet de tester si une suite croissante fini de nombres
entiers est une suite graphique ou non.
Théorème 1.2 Havel-Hakimi Soit (d1 , d2 , ..., dn ) une suite croissante d’ordre n de nombre
entiers. On pose r = dn . Alors la suite (d1 , d2 , ..., dn ) est une suite graphique si et seulement
si la suite (d1 , d2 , ..., dn−r−1 , dn−r − 1, ..., dn−1 − 1) est une suite graphique.

1.3 Sous-graphes et sous-graphes induits


Soit G = (V, E) un graphe simple. un graphe simple H est dit sous-graphe de G = (V, E)
si V (H) ⊆ V et E(H) ⊆ E.

Un graphe simple G = (V, E) est dit engendré par un graphe simple H de G si H est un
sous-graphe de G tel que VH = V ).
Un sous-graphe H de G est dit graphe induit de G si les sommets de H qui sont adjacents
dans G ils le sont dans H.
Soit X un ensemble de sommet du graphe G = (V, E). On appelle graphe induit par X le
graphe G(X) = (X, EX ) défini par X et toutes les arêtes de E ayant ses extrémités dans X.
En particulier si G0 = (V 0 , E 0 ) est un sous-graphe induit de G = (V, E) alors G0 = G(V 0 ). Il
est clair que le graphe induit par X est le plus grand sous-graphe de G = (V, E) contenant X.
On appelle r-clique (ou r-ensemble complet) d’un graphe simple G = (V, E) toute partie
A de V d’ordre r et telle que le sous-graphe induit par A est G(A) = Kr (i.e., deux sommet
quelconques de A sont les extrémités d’une arête dans E.
Définition 1.1 1) Soit G un graphe simple. On appelle clique tout sous-graphe complet de G.
La taille de la plus grande clique de G est noté ω(G).
2) On appelle stable de G tout sous-graphe de G sans arête. La taille du plus grande stable de
G est noté α(G).

1.4 Somme et union des graphes


Soient G = (VG , EG ) et H = (VH , EH ) deux graphes disjoints. Le graphe G ∪ H réunion
de G et H est le graphe G ∪ H = (VG ∪ VH , EG ∪ EH ).

Soient G = (VG , EG ) et H = (VH , EH ) deux graphes. Le graphe G + H somme de G et H


est le graphe G + H = (VG ∪ VH , EG ∪ EH ∪ = {xy | (x, y) ∈ VG × VH }. Il est alors commode
de noter n G la somme de n copies de G.
Exemple 1.1 Le graphe bipartie complet est le graphe Kn,m = On + Om où On est graphe
trivial d’ordre n (i.e., le graphe admettant n sommets et aucune arête).
Dans le cas où H est réduit à un singleton {v}, on écrit tout simplement G + v. Il est clair
qu’on alors :
Proposition 1.2 Soit G = (V, E) un graphe simple ayant pour suite des degrés la suite
(d1 , d2 , ..., dn ). Alors la suite des degrés du graphe G + v est la suite (d1 +1, d2 +1, ..., dn +1, n).
En plus | G + v |=| G | +1 et t(G + v) = t(G)+ | G |.
M. E. Charkani 7

1.5 Opérations primaires de maintenance d’un graphe simple


Soit G = (V, E) un graphe simple. L’opération G + v défini dans la section précédente est
une opération parmi une série de quatre opérations appelées opérations primaires de mainte-
nance d’un graphe simple (ajouter/supprimer un sommet, ajouter/supprimer une arête). Les
autres opérations sont :

i) Pour tout sommet v ∈ V de G, on définit le graphe G − v comme étant le graphe obtenu


par la suppression du sommet v et de toutes les arêtes ayant le sommet v comme extrémité.

ii) Pour toute arête e = uv avec u, v ∈ V et e ∈


/ E, on définit le graphe G + e comme
étant le graphe obtenu en joignant les sommets u et v de G par l’arête e.

iii) Pour toute arête e ∈ E de G, on définit le graphe G − e comme étant le graphe obtenu
par la suppression de l’ arête e et en gardant les sommets aux extrémités de e.

Remarques 1.1 1) Pour tout n on a Kn = Kn−1 + v.


2) Soit G = (V, E) un graphe simple. Alors
i) Pour tout sommet v ∈ V on a | G − v |=| G | −1 et t(G − v) = t(G) − d(v).
ii) Pour toute arête e de G on a | G − e |=| G | et que t(G − e) = t(G) − 1.
iii) Pour tout sommet v ∈ V on a (G + v ) − v = G.

La répétition et la combinaison successive des opérations primaires de maintenance d’un graphe


simple seront appelés opérations secondaires de maintenance d’un graphe simple. Il est très
intéressant d’analyser ou construire un graphe simple par une suite d’opérations primaires.

1.6 Graphes connexes


Un parcours (walk) de longueur k dans un graphe G = (V, E) est une suite de sommets :
v0 , v1 , .., vk tels que vi et vi+1 sont voisins, pour tout 0 ≤ i < k. On dit alors que v0 et vk sont
reliés par le parcours P = (v0 , v1 , ..., vk ).
Si de plus toutes les arêtes sont distinctes le parcours P est dit chemin (trail). Un chemin
est dit élémentaire (path) si tous les sommets vi sont distincts. Noter que dans un parcours P
si tous les sommets sont distincts alors il en est de même les arêtes et donc c’est un chemin
élémentaire.

Un parcours (resp. un chemin, chemin élémentaire) est dit trivial si il contient un seul
sommet et aucune arête.
Tout chemin contient un chemin élémentaire ayant les mêmes extrémités. Autrement dit
deux sommets reliés par un chemin peuvent être reliés par un chemin élémentaire.
Un chemin élémentaire C = (v0 , v1 , ..., vk ) de longueur k est dit un cycle de longueur k (ou
k-cycle) si v0 = vk . Noter que longueur k d’un parcours (resp. un chemin, chemin élémentaire,
cycle) est le nombre des arêtes.

Lemme 1.1 Si un graphe simple G admet deux chemins distincts ayant les mêmes extrémités
alors il contient au moins un cycle.

Définition 1.2 Un graphe simple G est dit connexe si deux sommets quelconques de G peuvent
être reliés par un parcours de G.
M. E. Charkani 8

La relation ”x et y sont reliés par un parcours de G est une relation d’équivalence de G.


Les classes d’équivalences de cette relation d’équivalence sont des sous-graphes connexes de
G appelés les composantes connexes de G. Comme les classes d’équivalences d’une relation
d’équivalence dans V constituent une partition de V alors V est une réunion disjoint de parties
Vi chacune engendre dans G un sous-graphe de G connexe. Donc on peut énoncer :
Proposition 1.3 Soit G = (V, E) un graphe simple. Alors G est une réunion disjointe des
graphes connexes qui sont les composantes connexes de G.
Le nombre des composantes connexes de G sera noté c(G).
Notons qu’une ligne Ln d’ ordre n est un graphe simple connexe Ln = (V, E) d’ordre n avec
| V |=| E | + 1 = n.
Proposition 1.4 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n et ayant k composantes connexes.
Alors
(n − k)(n − k + 1)
t(G) ≤ .
2
Soient G1 , G2 , ..., Gk les composantes connexes de G = (V, E). Alors | E |= ki=1 |
P
Preuve.
E(Gi ) |. Or d’après la remarque 1.1 | E(Gi ) |≤ ni (n2i −1) et par suite | E |≤ ki=1 ni (n2i −1) . Il
P

suffit alors de montrer que ki=1 ni (n2i −1) ≤ (n−k)(n−k+1)


P
2
. Or ceci peut être prouvé facilement
par récurrence et il suffit de le montrer dans le cas où k=2. En effet supposons que a et b sont
2 2
deux entiers non nuls tels que a+b=n. Alors (n−2)(n−1) 2
− (a +b )−(a+b)
2
= (a − 1)(b − 1) ≥ 0 et
(a2 +b2 )−(a+b) (n−2)(n−1)
par suite 2
≤ 2
.

(n−1)(n−2)
Corollaire 1.1 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n. Si t(G) ≥ 2
alors G est
connexe.
Preuve. Supposons que t(G) ≥ (n−1)(n−2)
2
. Si G est non connexe alors il possède k ≥ 2
composantes connexes et donc d’après la proposition précédente t(G) ≤ (n−k)(n−k+1)
2
. D’où
(n−1)(n−2) (n−k)(n−k+1)
2
≤ t(G) ≤ 2
et par suite 2n ≤ k + 1. Ce qui contredit le fait que
k ≤ n − 1.

Proposition 1.5 Soit G = (V, E) un graphe simple connexe. Alors pour tout sous-graphe H
de G le graphe G + H est connexe.
La longueur minimale des chemins élémentaires reliant deux sommets v et v’ est appelée
distance entre les sommets v et v’. On la note dG (v, v 0 ). La fonction dG ( , ) vérifie bien
les trois axiomes d’une distance. Autrement dit un graphe simple connexe G est un espace
métrique discret.
On appelle diamètre d’un graphe simple G = (V, E), la plus grande distance entre deux
sommets de G.
Définition 1.3 1) On appelle pont dans un graphe simple G = (V, E) toute arête e de G telle
que c(G − e) < c(G). En particulier si le graphe G est connexe alors toute arête e de G telle
que G − e n’est plus connexe est un pont.
2) On appelle point d’articulation dans un graphe simple G = (V, E) tout sommet v de G tel
que c(G − v) < c(G). En particulier si le graphe G est connexe alors toute arête v de G telle
que G − v n’est plus connexe est un point d’articulation.
3) Un graphe simple G connexe sans point d’articulation est appelé un bloc.
M. E. Charkani 9

Noter qu’un sommet initial v de G n’est pas un point d’articulation et que tout point
d’articulation est un noeud. Le résultat suivant est très simple.

Proposition 1.6 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n ≥ 3. Alors G est un bloc si et
seulement si toute paire de sommets de G appartiennent à un circuit de G.

Proposition 1.7 Soit G = (V, E) un graphe simple connexe. Une arête e de G est un pont si
et seulement si il existe deux sommets de G tels que tout chemin qui relie ces deux sommets
passe par e.

Preuve. Si toute paire de sommets de G peuvent être reliés par un chemin qui passe par
l’arête e de G alors G − e reste connexe et e n’est pas un pont. Inversement si il existe une
paire de sommets de G telle que tout chemin qui les relient passe nécessairement par l’arête e
de G alors G − e n’est plus connexe et donc e est un pont.

Proposition 1.8 Soit G = (V, E) un graphe simple connexe. Une arête de G est un pont si
et seulement si elle n’appartient à aucun circuit.

Preuve. Si une arête e de G appartient à un circuit alors G − e reste connexe et e n’est


pas un pont.

1.7 Indice Hamiltonien


Un chemin élémentaire P qui passe par tous les sommets de G est dit chemin Hamiltonien.
Si P est un cycle alors P est dit cycle Hamiltonien et G est dit graphe Hamiltonien. Il est clair
qu’une condition nécessaire pour qu’un graphe simple soit Hamiltonien est que ce graphe soit
connexe et n’admet pas de sommets initiales.
On appelle recouvrement Hamiltonien de G toute famille de chemins élémentaires dont les
supports sont disjoints deux à deux et recouvrent tous les sommets de G. L’indice Hamiltonien
d’un graphe simple G, noté H(G) est le nombre minimum de chemins élémentaires constituant
recouvrement Hamiltonien.

Proposition 1.9 Soit G = (V, E) un graphe simple. Un noeud v de G est un point d’articu-
lation si G ne contient aucun cycle qui passe par v. En particulier tout graphe Hamiltonien
est un bloc.

1.8 Matrice associée à un graphe simple


Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n. On appelle matrice adjacente au graphe G la
matrice MG = (aij ) définie par :
(
1 si [i, j] ∈ E
aij =
0 sinon

Proposition 1.10 Soit G = (V, E) un graphe simple. Si i 6= j alors le coefficient bij de la


matrice (MG )k est égal au nombre de chemins de longueur k entre i et j.

Preuve. Par récurrence.


M. E. Charkani 10

1.9 Graphes isomorphes


Deux graphes G = (V, E) et G0 = (V 0 , E 0 ) sont dits isomorphes si il existe une bijection f
de V dans V 0 telle que [f (x), f (y)] est une arête de G0 si et seulement si [x, y] est une arête de G.

Un automorphisme du graphe G est un isomorphisme de G dans G. L’ensemble de tous


les automorphismes du graphe G est un sous-groupe de Sn où n est l ’ordre de G.
On appelle type de graphes, tout graphe représentant une classe d’isomorphismes des
graphes.
La reconnaissance des graphes isomorphes pose un problème très difficile pour les graphes
de grande taille. La proposition suivante donne des conditions nécessaires pour tester l’iso-
morphisme de deux graphes :
Proposition 1.11 Deux graphes isomorphes admettent le même ordre, la même taille, la
même suite des degrés, le même nombre de chemins (resp. chemins élémentaires) de longueur
k, le même nombre de cycles de longueur k, le même nombre de points d’articulations, le même
nombre de ponts, la même classe de similitude de leurs matrices adjacentes et les mêmes sous-
graphes et sous-graphes induits.

1.10 Complémentaire d’un graphe


Soit G = (V, E) un graphe simple. On appelle complémentaire de G le graphe Ḡ ayant pour
ensemble de sommets l’ensemble V et pour ensemble des arêtes de Ḡ l’ensemble complémentaire
de E dans V (2) (i.e., on joint dans Ḡ les sommet non adjacents dans G). Ainsi on a le résultat
trivial suivant :
Proposition 1.12 Soient G et G0 deux graphes simples. Alors les graphes G et G0 sont iso-
morphes si et seulement si leurs graphes complémentaires Ḡ et Ḡ0 le sont.

Proposition 1.13 Soient G1 et G2 deux graphes simples. Alors le complémentaire du graphe


G = G1 ∪ G2 est isomorphe à la somme des graphes complémentaires Ḡ1 et Ḡ2 .

1.11 Graphes réguliers


Un graphe simple G = (V, E) est dit régulier de degré r ou r-régulier si tous les sommets
admettent le même degré et sont de degré r. On écrit deg(G) = r. Si r = 3 le graphe est dit
cubique. Si G est régulier d’ordre n et deg(G) = n − 1 alors le graphe G est le graphe complet
d’ordre n.
Soit G = (V, E) un graphe simple régulier. Alors le Théorème d’Euler (voir Théorème 1.1)
permet d’énoncer :
t(G)
deg(G) = 2 .
| G|

1.12 Indice chromatique


Soit G = (V, E) un graphe simple. On appelle coloration toute application de V dans
un ensemble K (dit ensemble de couleurs) telle que deux éléments adjacents ont des images
distincts. On dit que G est k-coloré si | K |= k.

On appelle indice chromatique du graphe G = (V, E) le plus petit entier k tel il existe une
coloration de V dans un ensemble K (dit ensemble de couleurs) ayant k éléments.
M. E. Charkani 11

Proposition 1.14 Soit G = (V, E) un graphe simple. Alors χ(G) ≤ ∆(G) + 1


Preuve. En effet il suffit d’appliquer un algorithme vorace (Voir T.D).

1.13 Graphes biparties


Définition 1.4 Soit G = (V, E) un graphe simple. Alors G est dit bipartie si V = V1 ∪ V2
et toute arête de G admet une extrémité dans V1 et l’autre extrémité dans V2 . On écrit G =
(V1 ∪ V2 , E).

Exemples 3 1) On appelle graphe bipartie complet le graphe Kn,m = (V1 ∪ V2 , V1 × V2 )


où V1 et V2 sont deux ensembles de sommets d’ordres respectivement n et m. Dans ce cas
t(Kn,m ) =| V1 × V2 |= nm.
2) Le graphe n-cube Qn est un graphe simple bipartie.

Proposition 1.15 Soit G = (V, E) un graphe simple. Alors G est bipartie si et seulement si
χ(G) = 2.

Preuve. Soit G = (V1 ∪ V2 , E) un graphe simple bipartie. Alors on peut colorer les éléments
de V1 par une couleur et ceux de V2 par une autre. Inversement si χ(G) = 2 alors on aura
V = V1 ∪ V2 avec V1 est l’ensemble des sommets ayant la première couleur et V2 est celui de la
deuxième couleur. En plus deux sommets de Vi ne sont pas voisins par définition même d’une
coloration. Donc G = (V1 ∪ V2 , E) est un graphe simple bipartie.

La proposition suivante donne un critère pratique pour reconnaı̂tre les graphes biparties.
Proposition 1.16 Soit G = (V, E) un graphe simple. Alors G est bipartie si et seulement si
G n’admet aucun circuit impaire.
Preuve. Soit v un sommet de G. On considère V1 = {x ∈ V | d(v, x) est impaire} et
V2 = {x ∈ V | d(v, x) est paire}. Alors V = V1 ∪ V2 (réunion disjointe). Si deux sommets de
Vi sont adjacents alors ils appartiennent nécessairement à un circuit impaire de G.

Proposition 1.17 Soit G = (V1 ∪ V2 , E) un graphe simple bipartie. Alors


X X
d(x) = d(x) =| E | .
x∈ V1 x∈ V2

Preuve. En effet chaque arête admet une seule extrémité dans V1 et une seule extrémité
dans V2 .

1.14 Ligne graphique


On appelle ligne graphique du graphe G le graphe L(G) ayant pour ensemble de sommets
l’ensemble E des arêtes de G et tel que deux sommets dans L(G) sont adjacents si il le sont
dans G.
Proposition 1.18 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n. Si G est r-régulier alors L(G)
est un graphe 2(r − 1)-régulier d’ordre nr
2
.
M. E. Charkani 12

Preuve. En effet chaque extrémité de l’arête e admet r − 1 voisins autre que l’autre
extrémité de e.

Exemple 1.2 Le graphe échelle cyclique CLn (isomorphe au graphe de Petersen P5,1 ) est le
complémentaire du graphe ligne du graphe complet K5 .

1.15 EXERCICES
Exercice 1.1 Dessiner - s’il existe - un graphe simple ayant pour suite de degré l’une des
suites suivantes :
1) (0,0,1,2,2) 2) (1,1,2,2,4) 3) (1,2,3,3,5)
4) (2,2,2,3,3) 5) (0,1,2,2,3) 6) (0,1,2,3,4).

Exercice 1.2 Existe-il un graphe simple ayant pour suite de degré l’une des suites suivantes :
1) (2,2,2,3,3) 2) (1,2,3,3,5) 3) (1,2,2,3,4)
4) (1,3,3,4,4) 5) (0,0,2,3,3) 6) (1,2,3,4,4) ?

Exercice 1.3 * Existe -il un graphe simple ayant pour suite de degré l’une des suites sui-
vantes :
1) (1,1,1,2,2) 2) (1,2,3,4,4) 3) (1,2,2,3,4)
4) (1,3,3,3,4) 5) (0,1,2,3,4) 6) (1,2,4,4,5) ?

Exercice 1.4 *i) Soit G un graphe simple ayant pour suite de degré la suite (2,2,2,3,3). Quel
est la taille de G ?
ii) Combien de suites de degrés peut on réaliser par un graphe d’ordre 4 et de taille 4 ?
iii) Combien de suites de degrés peut on réaliser par un graphe d’ordre 5 et de taille 6 ?

Exercice 1.5 *1) Dans chacune des suites suivantes, trouver un entier x, pour que la suite
soit une suite de degré d’un graphe simple connexe G :
i) (1,2,2,x,4) ii) (1,2,x,3,3) iii) (1,2,2,2,x).
2) Quel est la taille de G dans chaque cas ?

Exercice 1.6 *Considérons le graphe G dont la matrice adjacente est la matrice suivante :
 
0 1 0 0 0
1 0 1 1 1
 
 
 
MG = 
 0 1 0 0 1 .


 0 1 0 0 1 

0 1 1 1 0

1) Donner l’ordre et la taille du graphe G.


2) Trouver la suite de degré du graphe G. Le graphe G est il connexe ?
3) Trouver le diamètre et la tour de taille du graphe G.
4) Trouver deux graphes simples non isomorphes G0 et G” ayant le même ordre et la même
taille que G mais non isomorphes à G.

Exercice 1.7 * Soit G = (V, E) un graphe simple connexe d’ordre 9 et de taille 12 dont les
sommets sont de degré 2 ou 3.
1) Montrer que si G ademet x sommets de degré 2 et y sommets de degré 3 alors 2x + 3y = 24.
2) Combien G a-t-il de sommets de degré 3.
M. E. Charkani 13

Exercice 1.8 * Soit G = (V, E) un graphe simple connexe d’ordre 6 et de taille 6 dont les
sommets sont de degré 1 ou 3.
1) Montrer que si G admet x sommets de degré 1 et y sommets de degré 3 alors x + 3y = 12.
2) Combien G a-t-il de sommets de degré 3.
3) Dessiner un graphe simple G de ce type.

Exercice 1.9 * Trouver la suite de degré du graphe de Wheel Wn . Même question pour les
graphes Mn , CLn et Pn,k .

Exercice 1.10 * Soit (d1 , d2 , ..., dn ) une suite décroissante d’entiers positifs. Montrer que si
il existe un graphe simpleG = (V, E) dont la suite des degrés est (dn , ..., d2 , d1 ), alors pour tout
1 ≤ k ≤ n on a
n
X
d1 + d2 + ... + dk ≤ k(k − 1) + inf (k, di )
i=k+1

Exercice 1.11 *Montrer que les seuls sous-graphes induits de Kn sont les graphes Ki avec
i ≤ n.

Exercice 1.12 * Soit G un graphe simple d’ordre n ayant pour suite des degrés la suite
(d1 , d2 , ..., dn ).
1) Montrer la suite des degrés du graphe Ḡ complémentaire du graphe G est la suite Sd(G) =
(d1 , d2 , ..., dn ).
2) Montrer que C̄4 = K2 + K2 .
3) Trouver le graphe complémentaire des graphes simples suivants : L5 , C6 et C3 ∪ C3 .

Exercice 1.13 Montrer que le graphe de Petersen P5,1 est le complémentaire du graphe ligne
du graphe complet K5 .

Exercice 1.14 Soient G un graphe simple d’ordre 6 et Ḡ son complémentaire. Montrer que
G ou Ḡ contient K3 .

Exercice 1.15 * Soit G un graphe simple d’ordre n. Montrer que (G − v ) + v = G si et


seulement si le sommet v admet n-1 voisins. Soit v un sommet initiale du graphe Ln . Montrer
que Ln − v = Ln−1 .

Exercice 1.16 * Soit G un graphe simple d’ordre n.


i) Montrer que (G − v ) ∪ v = G si et seulement si le sommet v est isolé.
ii) Trouver un graphe simple G d’ordre 5 tel que (G − v ) ∪ v soit distinct de G.

Exercice 1.17 * i) Trouver un graphe simple G d’ordre 5 tel que G + v admet exactement
cinq ponts.
ii) Trouver le nombre des ponts des graphes suivants : Wn , Q3 .

Exercice 1.18 Trouver le nombre les points d’articulations des graphes suivants : W4 , Q3 et
C5 ∪ e.

Exercice 1.19 Soient G = (V, E) un graphe simple et Ḡ son complémentaire. Comparer les
points d’articulations des graphes G et Ḡ.

Exercice 1.20 Soit G un graphe simple. On note cyc(G) le nombres des cycles de G. Trouver
le nombre cyc(G) des graphes W3 , Q3 et K4 . Trouver le nombre des 3-cycles dans Kn .
M. E. Charkani 14

Exercice 1.21 Soit G un graphe simple. On appelle tour de taille de G la longueur du plus
petit cycle de G. Trouver la tour de taille des graphes Cn , Kn , CLn , Qn , Mn et Wn .

Exercice 1.22 Soit G = (V, E) un graphe simpleà 2m sommets et n’ayant aucun cycle de
longueur 3. Montrer que | E | ≤ m2 .

Exercice 1.23 Soit G = (V, E) un graphe simple connexe. Soit cyc(G) le nombres des cycles
de G. Montrer que cyc(G)+ | V |≥ | E | +1. Quand est ce on a l’égalité ?

Exercice 1.24 Trouver un cycle hamiltonien du cube ordinaire Q3 .

Exercice 1.25 *Trouver tous les types de graphes hamiltoniens d’ordre 5.

Exercice 1.26 * Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n ≥ 2 et tel que 2δ(G) ≥ n − 1.
Montrer que G est connexe.

Exercice 1.27 * Soit G un graphe simple connexe. Montrer que G + v est un bloc.

Exercice 1.28 Soient G un graphe simple et Ḡ son complémentaire. Montrer que G ou Ḡ est
connexe.

Exercice 1.29 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n ≥ 3 et tel que 2δ(G) ≥ n.
Montrer que G contient un cycle hamiltonien.

Exercice 1.30 Trouver deux graphes G et G0 non isomorphes mais leurs lignes graphique
L(G) et L(G0 ) le sont.

Exercice 1.31 Soient G un graphe simple et Ḡ son complémentaire. On dit que G est auto-
complémentaire si G et Ḡ sont isomorphes. Trouver les graphes simples auto-complémentaires
d’ordre 5.

Exercice 1.32 *Quel est le nombre de type des graphes d’ordre 5 et ayant pour suite de degré
la suite suivante (2,2,2,3,3).

Exercice 1.33 *i) Quel est le nombre des types de graphes d’ordre 5 et de taille 3 ?
ii) Quel est le nombre de types de graphes d’ordre 5 et de taille 4 ?

Exercice 1.34 i) Trouver les types de graphes obtenus en supprimant un sommet de K5 .


ii) Trouver le nombre de types de graphes obtenus en supprimant un sommet de W5 .

Exercice 1.35 * i) Construire tous les types de graphes connexes d’ordre 4.


ii) Construire tous les types de graphes connexes d’ordre 4 et sans pont.
iii) Construire tous les types de graphes connexes d’ordre 5 et de taille 6.
iv) Construire un graphe simple d’ordre 5 et de taille 6, ne contenant aucun 3-cycle.

Exercice 1.36 * i) Construire tous les types de graphes blocs d’ordre 4.


ii) Construire tous les types de blocs d’ordre 6.
iii) Construire tous les types de graphes connexes d’ordre 6 et sans pont.
M. E. Charkani 15

Exercice 1.37 * Quel est le nombre de types des graphes connexes d’ordre n et de taille n,
pour n ≤ 5 ?
Exercice 1.38 * Quel est le nombre de types des graphes connexes d’ordre n et de taille n+1,
pour n ≤ 5 ?
Exercice 1.39 i) Trouver les automorphismes laissant invariants le graphe C6 (resp. Q3 ,
W3 ).
ii) Trouver le nombre des graphes isomorphes à W4
iii) Trouver le nombre des graphes isomorphes à K5 .
Exercice 1.40 Soit G un graphe simple r-régulier d’ordre n. Trouver les sous-graphes induits
de G.
Exercice 1.41 Soit G un graphe simple r-régulier d’ordre n. Montrer que t(G) = nr 2
. En
déduire qu’il n’y a aucun graphe simple 3-régulier d’ordre impair.
Exercice 1.42 i) Montrer que tout graphe régulier d’ordre impair est de degré pair.
ii) Montrer que tout graphe 2-régulier connexe d’ordre n est isomorphe à Cn .
iii) Montrer que l’ordre d’un graphe simple r-régulier G est supérieur à r + 1. En déduire que
le plus petit graphe r-régulier est Kr+1 .
Exercice 1.43 i) Montrer que l’ordre n d’un graphe r-régulier de taille t vérifie 2t = nr.
ii) Trouver les types de graphes réguliers connexes de taille 6.
iii) Trouver les types de graphes 3-réguliers connexes d’ordre 6.
Exercice 1.44 i) Construire tous les types de graphes connexes 4-réguliers d’ordre 7.
ii) Construire cinq types de graphes connexes 3-réguliers d’ordre 8.
Exercice 1.45 Dessiner - s’il existe - les graphes suivants :
1) un graphe simple connexe d’ordre 6, de taille 7 et ayant exactement trois cycles.
2) un graphe simple d’ordre 6, de taille 11 et ayant deux composantes connexes.
3) un graphe simple d’ordre 7, de taille 10 et ayant trois composantes connexes.
Exercice 1.46 Dessiner - s’il existe - les graphes suivants :
1) un graphe simple d’ordre 8, de taille 9 et ayant deux composantes connexes et trois cycles.
2) un graphe simple d’ordre 8, de taille 10 et ayant deux composantes connexes et trois cycles.
3) un graphe simple connexe d’ordre 9, de taille 12 et ayant deux cycles.
4) un graphe simple connexe d’ordre 9, de taille 12 et ayant trois cycles.
5) un graphe simple d’ordre 9, de taille 10 et ayant deux composantes connexes et deux cycles.
6) un graphe simple connexe d’ordre 11, de taille 14 et ayant cinq cycles à arêtes disjointes.
Exercice 1.47 Trouver le diamètre, le rayon et la tour de taille des graphes Ln , Cn , Kn ,
Kn,m , Sn , CLn , Qn , Mn et Wn . Compléter le tableau suivant :

Graphe ordre Taille Tour de taille Diamètre Indice chromatique


Ln n n-1 0 n 2
Cn n n n [ n2 ] 2 si n est pair, 3 sinon
n(n−1)
Kn n 2
3 1 n-1
Sn n n-1 0 2 2
Mn 2n 3n n+1 [ n+12
] 2 si n est impair, 3 sinon
Wn n+1 2n 3 3 si n est pair, 4 sinon
Pn,k 2n 3n k+3
Qn 2n n2n−1 4 si n ≥ 2 n 2
CLn 2n 3n 4
Kn,m n+m nm 4 2 2
H(d, q) qd d(q − 1) d
M. E. Charkani 16

Exercice 1.48 Ecrire les matrices adjacentes des graphes C6 , K6 , L6 , Q3 , M4 et W5 .

Exercice 1.49 Soit le graphe n-cube Qn = (V, E). Montrer que Qn est régulier de degré n.
Montrer que Qn est bipartie.

Exercice 1.50 Construire le plus petit graphe qui n’est pas bipartie.

Exercice 1.51 i) Trouver pour quels entiers n le graphe Cn est un graphe bipartie.
ii) Trouver pour quels entiers n le graphe Kn est un graphe bipartie.
iii) Trouver pour quels entiers n le graphe Mn est un graphe bipartie.

Exercice 1.52 Soit G un graphe bipartie d’ordre impaire. Montrer que G ne contient aucun
cycle hamiltonien.

n2
Exercice 1.53 Soit G un graphe bipartie d’ordre n ≥ 2. Montrer que t(G) ≤ 4
.

Exercice 1.54 Soit G = (V, E) un graphe simple. Trouver la ligne graphique des graphes Ln ,
Cn , K2,3 , Sn , CL3 , K4 , M5 . Comparer χ(G) et χ(L(G))

Exercice 1.55 Soit H un sous-graphe du graphe G = (V, E). Montrer que χ(H) ≤ χ(G).
En déduire que si G contient un cycle de longueur impaire alors χ(G) ≥ 3.

Exercice 1.56 Soit G un graphe simple k-régulier et d’ordre n. Montrer que l’indice chroma-
n
tique χ(G) ≥ n−k .

Exercice 1.57 Trouver l’indice chromatique des graphes Cn , Kn , Mn et Qn .


M. E. Charkani 17

2 Arbres
Définition 2.1 On appelle arbre tout graphe connexe T = (V, E) n’ayant aucun circuit.

Si on supprime une arête dans un arbre on obtient deux arbres.

Lemme 2.1 Soit v un sommet d’ un arbre T . Alors


1) v est un sommet d’articulation si et seulement si d(v) > 1.
2) T − v est un arbre si et seulement si v est initiale.

Théorème 2.1 Tout arbre à n sommets possède n - 1 arêtes.

Preuve. Par induction structurelle en appliquant le lemme 2.1.

Proposition 2.1 Soit T = (V, E) un arbre d’ordre n. Si n ≥ 2 alors T contient au moins


deux sommets de degré 1.

Il suffit d’appliquer les théorèmes 1.1 et 2.1 à T pour conclure que ni=1 d(xi ) =
P
Preuve.
2(n − 1). Donc ni=1 (d(xi ) − 1) = n − 2. C’est à dire la somme de n entiers non négatives est
P

égale à n − 2. Donc au moins deux sommets de V ont 1 pour degré.

Théorème 2.2 Soit T = (V, E) un graphe simple. Alors on a l’équivalence suivante :


1) T est un arbre.
2) Le graphe T est connexe et tous ses arêtes sont des points des ponts.
3) Deux sommets quelconques sont reliés par un chemin unique.
4) Le graphe T est connexe et | V |=| E | + 1 = n.

Preuve. Il suffit d’appliquer le lemme 1.1 et la proposition 1.7 à T .

Le résultat suivant donne un critère de la connexité d’un graphe très important dans la
pratique.

Théorème 2.3 Soit G = (V, E) un graphe d’ordre n. Alors G est engendré par un arbre T
(i.e., T est un sous-graphe de G tel que VT = V ) si et seulement si G est connexe.

Preuve. Si G est connexe alors il existe un sous-graphe maximal connexe H tel que
VH = V (G est engendré par H). Vu que H est connexe maximal alors H est acyclique et par
suit c’est un arbre.

Corollaire 2.1 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n. Si G est connexe alors t(G) ≥
n − 1.
M. E. Charkani 18

2.1 EXERCICES
Exercice 2.1 1) Trouver deux entiers x et y pour que la suite (1,1, x,2,y) soit la suite de
degré d’un arbre T .
2) Soit G = (V, E) un graphe simple connexe d’ordre 5 et de taille 7. Montrer que G admet
au moins un cycle.

Exercice 2.2 Quel est le nombre des types d’arbres d’ordre 4, 5, 6 ?

Exercice 2.3 Montrer que tout arbre d’ordre 4 est isomorphe à (L3 ∪ v) + e.

Exercice 2.4 Quel est le nombre de types des graphes d’ordre 5 et n’ayant aucun cycle ?

Exercice 2.5 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n ≥ 2. Montrer que si δ(G) ≥ 2
alors G contient au moins un cycle.

Exercice 2.6 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n ≥ 2. Montrer que si G contient k
composantes connexes alors t(G) ≥ n − k.

Exercice 2.7 Montrer que le graphe Kn,m est un arbre si et seulement si n = 1 ou m = 1.

Exercice 2.8 Construire une forêt d’ordre 10 constituée de trois arbres de tailles distincts
deux à deux.

Exercice 2.9 On appelle forêt tout graphe F = (V, E) ne contenant aucun cycle. Montrer
que tout forêt à n sommets et k composantes connexes possède n - k arêtes. Quel est l’indice
chromatique de F ?

Exercice 2.10 On appelle étoile d’ordre n tout arbre Sn = (V, E) d’ordre n + 1 contenant un
sommet v qui est voisin à tous les autres sommets de S. Montrer que toute étoile d’ordre n est
un arbre qui possède n arêtes. Montrer que toute étoile est bipartie. Trouver la suite de degré
de Sn . Quel est l’indice chromatique de Sn ?

Exercice 2.11 Soit G = (V, E) un graphe simple d’ordre n ≥ 2. Montrer que si G contient
une étoile d’ordre n alors G n’admet aucun pont.

Exercice 2.12 Soient G = (V, E) graphe simple et L(G) la ligne graphique de G. Chercher
quand est ce le graphe L(G) est un arbre ?

Exercice 2.13 i) Trouver le nombre des ponts d’un arbres d’ordre n.


ii) Trouver le nombre les points d’articulations de Sn .

Exercice 2.14 1) Dessiner - s’il existe - une forêt d’ordre 10 et de taille 12.
2) Dessiner - s’il existe - une forêt d’ordre 10, de taille 6 et ayant deux composantes connexes.

Exercice 2.15 Soit G = (V, E) un graphe d’ordre n. Montrer que G = H + v avec H un


sous-graphe de G et v ∈ VG − VH si et seulement si G contient une étoile S d’ordre n.

Exercice 2.16 * Soient Ti = (V, Ei ) deux arbres (i=1, 2) ayant le même ensemble de sommets
V . Montrer que pour toute arête e de T1 il existe une arête f de T2 telle que T1 − e + f et
T2 − f + e soient deux arbres.

Exercice 2.17 Trouver tous les types d’arbres engendrant les graphes K4 , K5 , Q3 .
M. E. Charkani 19

3 Graphes orientés
3.1 Généralités
Un digraphe ou graphe orienté G = (V, E) est la donnée de deux ensembles V et E avec E
est un ensemble des couples des éléments de V , E ⊆ V × V . Les éléments de V s’appellent les
sommets et les éléments de E s’appellent les arcs. Un graphe orienté G = (V, E) est dit simple
si G n’a aucun boucle et si deux sommets de G sont reliés par un seul arc au plus. Dans le cas
contraire on dit que G est multigraphe simple ou hypergraphe.

A chaque graphe orienté simple G = (V, E) on associe un graphe simple (non orienté)
G = (V, E ∗ ) dont les arcs sont les arcs de G omis de leurs orientations (on peut -en omettant

les orientations- associer à tout graphe orienté G = (V, E) un graphe non orienté G∗ = (V, E ∗ )
non nécessairement simple.).

Dans toute la suite tous les graphes orientés sont simples. Soit G = (V, E) un graphe
orienté. On appelle opposé de G le graphe orienté G−1 = (V, E 0 ) où E’ est l’opposé de E dans
l’ensemble des couples de V × V (autrement dit, dans G−1 on inverse le sens des arcs de G).
Noter que (G−1 )−1 = G.

L’ordre de G est l’ordre de G∗ . On le note par | G |. La taille de G est le nombre d’arcs


de G.
Remarque 3.1 On définit la notion de sous-graphes et sous-graphes induits d’un graphe
orienté comme pour le cas de graphe simple.
Les extrémités u et v d’un arc e = (u, v) s’appellent respectivement extrémité initiale (e.i.)
ou origine et extrémité terminale (e.t.) ou tête de e. On dit qu’un sommet y est un successeur
de x s’il existe un arc e = (x, y) ∈ E (ayant son origine en x et son tête en y). L’ensemble
des successeurs de x se note ΓG (x).

De même on dit qu’un sommet x est un prédécesseur de y s’il existe un arc e = (x, y) ∈ E
(ayant son origine en x et son sommet en y). L’ensemble des prédécesseurs de x se note Γ−1
G (x).

Le nombre de successeurs d’un sommet x ∈ V s’appelle le degré extérieur de x et on le


note d+ (x). Le nombre de prédécesseurs d’un sommet x ∈ V s’appelle le degré intérieur de
x et on le note d− (x). Donc le degré d’un sommet x ∈ V est d(x) = d+ (x) + d− (x), c’est le
cardinale de l’ensemble des voisins de x.

Un sommet x est dit source (ou initiale, entré du graphe) si d− (x) est nul. Un sommet x est
dit terminale (ou sortie du graphe) si d+ (x) est nul. Un sommet x est dit noeud si d(x) ≥ 2.
Proposition 3.1 Soit G = (V, E) un graphe orienté. Alors
d+ (x) = d− (x) =| E | .
X X

x∈ V x∈ V

Preuve. En effet chaque arc admet une seule extrémité terminale et une seule l’extrémité
initiale.

Un arc b est dit un successeur de a si l’extrémité terminale de a coincide avec l’extrémité


initiale de b.
M. E. Charkani 20

Exemples 4 1) On appelle graphe orienté complet d’ordre n le graphe Kn = (V, E) où l’en-
semble des sommets est V = {1, ..., n} et l’ensemble des arcs est E = V × V . Il est clair alors
que dans ce cas t(G) = n2 .
2) On appelle graphe orienté cyclique le graphe Cn+ = (V, E) où l’ensemble des sommets est
V = {, 1, ..., n} et l’ensemble des arcs est E = {(1, 2), ..., (n − 1, n), (n, 1)}.

3.2 Graphes orientés fortement connexes


Un parcourt orienté de longueur k dans un graphe orienté G = (V, E) est une suite d’arcs :

a1 , a2 , .., ak

tels que ai+1 soit un successeur de ai , pour tout 0 ≤ i < k. On écrit C = (a1 , a2 , ..., ak ). Si
les arcs sont distincts deux à deux le parcourt est dit chemin. Si ai = (vi , vi+1 ) alors on peut
représenter C par les sommets et on dit alors que v0 et vk sont reliés par le chemin orienté
C = (v0 , v1 , ..., vk ). Un chemin orienté est dit élémentaire si tous les sommets vi sont distincts.
Un chemin orienté élémentaire C = (v0 , v1 , ..., vk ) de longueur k est dit un cycle orienté
de longueur k (ou k-cycle orienté) si v0 = vk . Un parcourt orienté (resp. un chemin, chemin
élémentaire) est dit trivial si il contient un seul sommet et aucun arc.

Tout chemin orienté contient un chemin orienté élémentaire. Autrement dit deux sommets
reliés par un chemin orienté peuvent être reliés par un chemin orienté élémentaire.

Définition 3.1 Un graphe orienté G est dit connexe si le graphe simple G∗ associé à G est
connexe. Un graphe orienté G est dit fortement connexe si deux sommets quelconques x et y
de G peuvent être reliés par un chemin orienté de G allant de x à y.

La relation ”x et y sont reliés par un parcourt orienté de G allant de x à y et un parcourt


orienté de G allant de y à x” est une relation d’équivalence de G. Les classes d’équivalences de
cette relation d’équivalence sont des sous-graphes fortement connexes de G appelés les compo-
santes fortement connexes de G. Comme les classes d’équivalences d’une relation d’équivalence
dans V constituent une partition de V alors V est une réunion disjoint de parties Vi chacune
engendre dans G un sous-graphe de G fortement connexe. Donc on peut énoncer :

Proposition 3.2 Soit G = (V, E) un graphe orienté. Alors G admet une décomposition
unique en graphes fortement connexes qui sont les composantes fortement connexes de G.

3.3 Matrices associées à un graphe orienté


Soit G = (V, E) un graphe orienté d’ordre n. On appelle matrice adjacente au graphe
orienté G la matrice MG = (aij ) définie par :
(
1 si (i, j) ∈ E
aij =
0 sinon

Proposition 3.3 Soit G = (V, E) un graphe orienté. Alors le coefficient bij de la matrice
(MG )k est égal au nombre de chemins de longueur k allant de i à j.

Preuve. Par récurrence.


M. E. Charkani 21

3.4 Graphes orientés isomorphes


Deux graphe orientés G = (V, E) et G0 = (V 0 , E 0 ) sont dits isomorphes si il existe une
bijection f de V dans V 0 telle que (f (x), f (y)) est un arc si et seulement si (x, y) est un arc.

Proposition 3.4 Deux graphes orientés isomorphes admettent le même ordre, la même taille,
la même suite des successeurs, la même suite des prédécesseurs, le même nombre de compo-
santes fortement connexes et les mêmes sous-graphe orientés et sous-graphe orientés induits.

3.5 EXERCICES
Exercice 3.1 Soient G = (V, E) un graphe orienté et G−1 sont graphe orienté opposé. Com-
parer les matrices adjacentes de G et G−1 . Quand est ce G et G−1 sont isomorphes.

Exercice 3.2 Un graphe orienté G est appelé tournoi d’ordre n si le graphe non orienté G∗
associé à G est Kn . Trouver tous les types de tournois d’ordre 3, 4 et 5.

Exercice 3.3 Soit G = (V, E) le graphe orienté d’ordre 5 tel que V = {a, b, c, d, e} et Γ+ (a) =
{c, d}, Γ+ (b) = {a, d}, Γ+ (c) = {a, d, e}, Γ+ (d) = {a, b, c, e}, Γ+ (e) = {c, d}. crire la matrice
adjacente de G. Trouver les sous-graphes induits de G. Trouver cyc(G) le nombres des cycle
orientés de G. Montrer que cyc(G)+ | V |≥ | E | +1. Quand est ce on a l’égalité ?

Exercice 3.4 i) Construire tous les types de graphes orientés d’ordre 3 et de taille 3.
ii) Construire tous les types de graphes orientés fortement connexes d’ordre 4 et de taille 4.
iii) Construire tous les types de graphes orientés fortements connexes d’ordre inférieur à 5.
iv) Construire tous les types de graphes orientés d’ordre 4 et sans cycle orienté.
v) Construire deux types de graphes orientés d’ordre 5 et dont les graphes associés sont iso-
morphes.

Exercice 3.5 Quel est le nombre des types de graphes orientés d’ordre 5 et de taille 3 ?
Quel est le nombre de types de graphes orientés d’ordre 5 et de taille 4 ?

Exercice 3.6 Quel est le nombre des graphes orientés G dont le graphe non orienté G∗ associé
est isomorphe à C5 , K3 , M3 ?

Exercice 3.7 Soit G = (V, E) un graphe orienté d’ordre 6 où l’ensemble des sommets est V =
{a, b, c, d, e, f } et l’ensemble des arcs est E = {(a, b), (b, c), (c, a), (c, e), (d, c), (e, d), (f, e), (d, f )}.
M. E. Charkani 22

Montrer que G est fortement connexe.

Exercice 3.8 Soient G = (V, E) un graphe orienté et G−1 sont graphe orienté opposé. Mon-
trer que si G est fortement connexe alors il en est de même G−1 .

Exercice 3.9 Trouver les composantes fortements connexes du graphe orienté G = (V, E)
obtenu à partir de celui de l’exercice précédents 3.7 en changeant (d, f ) par (f, d).
M. E. Charkani 23

Exercice 3.10 Trouver les composantes fortements connexes du graphe orienté G = (V, E)
d’ordre 7 dont l’ensemble des sommets est V = {a, b, c, d, e, f, g} et l’ensemble des arcs est
E = {(a, b), (b, g), (g, c), (c, d), (d, e), (b, f ), (e, g), (f, e), (f, a)}.

Exercice 3.11 Trouver G−1 pour les graphes des exercices 3.3, 3.7, 3.8, 3.9. Vérifier si G et
G−1 sont isomorphes.

Exercice 3.12 Quel est le nombre de type de graphes orientés fortements connexes d’ordre n
et de taille n-1 ?
M. E. Charkani 24

4 Arborescences
On appelle arbre orienté tout graphe orienté A = (V, E) dont le graphe non orienté A∗
associé à A est un arbre. Noter qu’un arbre orienté est un graphe orienté connexe (i.e., le
graphe simple A∗ associé à A est connexe) n’ayant aucun cycle. Par contre un graphe orienté
connexe n’ayant aucun cycle orienté n’est pas forcement un arbre orienté. Noter aussi qu’un
arbre orienté n’ est pas un graphe orienté fortement connexe. Vu la définition d’un arbre
orienté, on voit qu’on a :

Proposition 4.1 Soit G = (V, E) un graphe orienté. Alors on a l’équivalence suivante :


1) G est un arbre orienté.
2) Le graphe G connexe et tous ses arcs sont des ponts.
3) G est connexe et | V |=| E | + 1.

Corollaire 4.1 Soit G = (V, E) un graphe orienté. Alors G est un arbre orienté si et seule-
ment si G−1 l’est.

Définition 4.1 Soit G = (V, E) un graphe orienté. On appelle racine dans G un sommet r
tel que tous les autres sommets sont liés à r par un chemin orienté partant de r. On appelle
arborescence tout arbre orienté A = (V, E) ayant une racine (une racine si il existe il est
unique vu l’absence de cycle).

Un sommet v est dit le parent d’un sommet u si v est un prédécesseur de u. Dans ce cas
u est dit le fils de v. Un sommet v ayant au moins un fils est dit père. Un sommet v n’ayant
aucun fils est dit feuille. Deux sommets ayant le même parent sont dits frères. Tout sommet
v ayant un fils au moins est dit interne. On appelle descendants d’un parents v tous les fils et
leurs ”descendants”.

Définition 4.2 Soit A = (V, E) une arborescence d’ordre n et de racine r. On appelle profon-
deur ou niveau d’un sommet x de l’arborescence A la longueur minimal d’un chemin allant de
r à x. On appelle hauteur de l’arborescence A la longueur maximale d’un chemin séparant une
feuille de r, autrement dit P f (x) = d(r, x) et ht(A) = Sup{d(r, x) | x ∈ V } = Sup{P f (x) |
x ∈ V }.

Noter que la hauteur d’une arborescence A est différente du diamètre de A∗ . On représente


habituellement un graphe de racine r par niveaux, à la façon d’ un arbre généalogique. Au
niveau 0 apparaı̂t la racine, au niveau 1 ses fils, au niveau 2 les fils de ses fils, etc... Le niveau
d’un sommet correspond à sa profondeur dans l’arbre, c’est à dire la longueur de son chemin
à la racine. Dans l’exemple l’arbre a une hauteur de 4. Les feuilles de l’arbres sont h, b, e, l,
j, k. Les fils de la racine sont a, b, c. Le père de g est c.

Exemple 4.1 Considérons l’arborescence binaire équilibrée de hauteur 2 (ayant deux niveaux)
ci-dessous :
M. E. Charkani 25

1) Les sommets b, c, d sont les feuilles.


2) Les sommets r, a sont deux pères.
3) Les sommets a, b, c, d sont des fils.
4) Les paires de sommets {b, c} et {a, d} sont deux paires de frères.
Théorème 4.1 Soit A = (V, E) un graphe orienté. Alors on a l’équivalence suivante :
1) A est une arborescence.
2) A admet une racine r et tout sommet x de A est relié à r par un chemin unique allant de
r à x.
3) A est connexe, admet une racine r et | V |=| E | + 1 = n.
Preuve. Il suffit d’appliquer la définition d’une arborescence et la proposition 4.1.

4.1 Arborescences hétérogène


Dans l’étude des arborescences on en distinguera trois types comme le montre la définition
suivante :
Définition 4.3 On appelle arborescence m-aire (resp. m-aire équilibrée) toute arborescence
dans laquelle tout père admet au plus m fils (resp. exactement m fils). Dans le cas où m = 2
(resp. m=3 on dit arborescence binaire (resp. ternaire).
On appelle arborescence m-aire complet toute arborescence m-aire est équilibrée dans laquelle
toutes ses feuilles ont la même profondeur.
On notera qu’une arborescence m-aire complet de hauteur h est l’arborescence m-aire de
hauteur h ayant le maximum de sommets.

Exemple 4.2
Les arborescence ci-dessus sont binaires équilibrée. La premiere est complete tandis la seconde
M. E. Charkani 26

ne l’est pas

Théorème 4.2 Soit A une arborescence m-aires complète de hauteur h ≥ 1 et d’ordre n.


Alors
mh+1 − 1
n = .
m−1
Preuve. Par induction sur h. Soit A une arborescence m-aires complète de racine r.
2 −1
Si h = 1 alors A admet la racine r et m feuilles et donc n = m + 1. Or mm−1 = m + 1.
Donc la formule est bien vérifiée. Supposons que c’est vraie pour toute arborescence m-aires
complète de hauteur h ≥ 2. Si A est une arborescence m-aires complète de hauteur h + 1
alors le graphe obtenu en supprimant la racine r est une réunion de m arborescences m-aires
complètes A1 , A2 , ..., Am de hauteur h. Donc A − r = A1 ∪ A2 ∪ ... ∪ Am et par suite l’ordre
mh+1 −1
n de A vérifie n = m i=1 | Ai | +1. Or l’hypothèse de récurrence entraı̂ne que | Ai |=
P
m−1
mh+1 −1 mh+2 −1
et par suite n = m m−1 + 1 = m−1 .

Corollaire 4.2 Soit A une arborescence m-aires de hauteur h et d’ordre n. Alors


mh+1 − 1
h+1≤ n≤ .
m−1
Preuve. En effet d’une part chaque arborescence m-aires de hauteur h peut être complété
h+1
en une arborescence m-aires équilibrée de hauteur h et d’ordre mm−1−1 . D’autre part toute
arborescence m-aires de hauteur h contient la ligne Lh qui est d’ordre h + 1 et par suite la
double inégalité est bien vérifiée.

Remarques 4.1 1) Chaque arborescence m-aires de hauteur h et d’ordre n contient une sous-
arborescence m-aires équilibrée de hauteur h0 ≤ h.
2) Chaque arborescence m-aires de hauteur h et d’ordre n contient une sous-arborescence m-
aires équilibrée de hauteur h et d’ordre n

Proposition 4.2 Une arborescence binaire équilibré ayant 2n + 1 sommets possède n pères
et n + 1 feuilles.

Preuve. Par récurrence sur le nombre des pères n. Si une arborescence binaire équilibré
admet un seul père alors elle admet nécessairement deux feuilles car elle est équilibré. Suppo-
sons que c’est vrai pour n. Soit A une arborescence binaire équilibré ayant n + 1 pères. Alors
A peut être obtenue en ajoutant deux feuilles à une arborescence binaire équilibré A0 ayant n
pères (on obtient l’arborescence binaire équilibré A0 en supprimant deux feuilles frères de A).
Donc d’après l’hypothèse de recurrence l’arborescence binaire équilibré A0 admet n + 1 feuilles
et par suie A admet n + 2 feuilles car une feuille de A0 devient un père dans A.

4.2 Arborescences isomorphes


Deux arborescences A = (V, E) et A0 = (V 0 , E 0 ) sont dites isomorphes si il existe une
bijection f de V dans V 0 telle que l’image de la racine de A est égale à celle de A0 et si
(f (x), f (y)) est un arc à chaque fois que (x, y) est un arc.
M. E. Charkani 27

Exemple 4.3
Les arborescences A et A0 ci-dessous sont isomorphes.

4.3 EXERCICES
Exercice 4.1 Quel est le nombre des types d’arborescences d’ordre 3, 4, 5 ?

Exercice 4.2 Construire si il existe un arbre orienté d’ordre 7 qui n’est pas une arborescence.

Exercice 4.3 On appelle une étoile orientée tout graphe G ayant un sommet qui est un
prédécesseur à tous les autre sommets de G. Soit S = (V, E) une étoile orientée. Montrer
que toute étoile orientée est une arborescence dont le S ∗ est une étoile.

Exercice 4.4 Quel est le nombre de type d’arborescences d’ordre 7 et de hauteur ≤ 3 ?

Exercice 4.5 Construire deux types d’arborescences d’ordre 12 de hauteur 4 et ayant 6 ni-
veaux.

Exercice 4.6 i) Construire tous les types d’arborescences d’ordre 4 et de taille 3.


ii) Construire tous les types d’arborescences d’ordre 4 et de taille 4.
iii) Construire tous les types d’arborescences fortements connexes d’ordre inférieur à 5.
iv) Construire tous les types d’arborescences d’ordre 3 et sans cycle orienté.
v) Construire deux types d’arborescences d’ordre 5 et dont les graphes associés sont isomorphes.
M. E. Charkani 28

5 Calcul combinatoire
Théorème 5.1 On note [m] l’ensemble {1, 2, ..., m}. Alors le nombre des injections de [m]
dans [n] est
n!
(n − m)!

Théorème 5.2 On note [m] l’ensemble {1, 2, ..., m}. Alors


1) Le nombre des applications v de [m] dans {0, 1, 2, ..., n} telles que m
i=1 v(i) ≤ n est
P

m
Cn+m
Pm
2) Le nombre des applications v de [m] dans {0, 1, 2, ..., n} telles que i=1 v(i) = n est
m−1
Cn+m−1

Soit i une injection de [m] dans {x1 , x2 , ..., xn }. Les éléments i(1), i(2), ..., i(m) étant rangés
dans cet ordre, s’appelle un arrangement (sans répétition) de n objets x1 , x2 , ..., xn , m à m.
Deux arrangements sont distincts si les objets sont distincts ou si leurs ordres sont distincts.
Le nombre de ces arrangements est désigné par Am n . C’est le nombre des injections de [m] dans
[n]. Donc
n!
Am n =
(n − m)!
Ainsi on peut résumer les résultats précedents dans le tableau suivant :

Nature de la séléction Avec ordre Sans ordre


Sans répétition Am
n Cnm
Avec répétition nm m
Cn+m−1
M. E. Charkani 29

6 Indications
Exercice 1.1
1) (0,0,1,2,2) Non 2) (1,1,2,2,4) ** 3) (1,2,3,3,5) Non
4) (2,2,2,3,3)Non 5) (0,1,2,2,3)** 6) (0,1,2,3,4) Non.

Exercice 1.3
1) (1,1,1,2,2) Non 2) (1,2,3,4,4) Non 3) (1,2,2,3,4) Oui
4) (1,3,3,3,4) Oui 5) (0,1,2,3,4) Non 6) (1,2,4,4,5) Non.

Exercice 1.4 i) En appliquant le Théorème 1.1 la taille de G est 6.


ii) Deux suites.
iii) Cinq suites.

Exercice 1.5
1) i) Trois valeurs possibles de x : 2, 3 ou 4. Comme le nombre des sommets impairs doit être
un nombre pair alors x=3.
ii) Deux valeurs possibles de x : 2 ou 3. Comme le nombre des sommets impairs doit être un
nombre pair alors x=3.
iii) Trois valeurs possibles de x : 2, 3 ou 4. Comme le nombre des sommets impairs doit être
un nombre pair alors x=3.
2) La taille de G dans le cas i) est 21 (1 + 2 + 2 + 3 + 4) = 6.
La taille de G dans le cas ii) est 12 (1 + 2 + 3 + 3 + 3) = 6.
La taille de G dans le cas iii) est 21 (1 + 2 + 2 + 2 + 3) = 5.

Exercice 1.6
1) L’ordre du graphe G est 5. La taille du graphe G est 6.
2) La suite de degré du graphe simple G est (1,2,2,3,4).La representation ci-dessous du
graphe G :

montre qu il est bien connexe :


3) Le diamètre de G est 2. La tour de taille du graphe G est la longueur du plus petit circuit
de G donc c’est 3.
4) Les graphes G0 et G” ci-dessous sont non isomorphes à G et admettent le même ordre et la
M. E. Charkani 30

même taille que G :

Exercice 1.7
1) Le graphe simple G admet x sommets de degré 2 et y sommets de degré 3 alors le théorème
d’Euler affirme que 2x + 3y = 2 t(G) = 24.
2) Comme x + y = 9 alors y = 6 et x = 3.

Exercice 1.9 La suite de degré du graphe de Wheel Wn est (3,3,...,3,n).

Exercice 1.10. Par récurrence.

Exercice 1.11 En effet Kn − v = Kn−1 .

Exercice 1.15 On a toujours G ⊆ (G − v ) + v. D’après la proposition 1.2 et le 1) de


la remarque 1.1 les graphes G et (G − v ) + v ont le même ordre. Donc (G − v ) + v = G si et
seulement si G et (G − v ) + v ont la même taille. Or d’après la proposition 1.2 et la remarque
1.1 la taille du graphe (G − v ) + v est égale t(G) − d(v)+ | G | −1. Donc (G − v ) + v = G
si et seulement si le sommet v admet n-1 voisins.

Exercice 1.16 i) Le même raisonnement que celui de de l’exercice 1.15. ii) Il suffit de
prendre le graphe C5 .

Exercice 1.17 i) Le seul graphe possible est le graphe trivial K (5) .

Exercice 1.25 Il y a exactement huit types.

Exercice 1.26 Par absurde. Supposons que G est non connexe et alors G = G1 ∪ G2 avec
G1 et G2 sont séparés. Comme | G |= n alors il existe i=1, 2 tel que | Gi |≤ n2 . Supposons
que | G1 |≤ n2 . Comme δ(G) ≤ δ(G1 ) alors n−1
2
≤ δ(G) ≤ | G1 | −1 ≤ n2 − 1 et par suite
n − 1 ≤ n − 2. Ce qui est impossible.

Exercice 1.27 En effet deux sommets quelconques sont toujours dans un circuit passant
par v.

Exercice 1.31 Exactement deux types.

Exercice 1.33 D’après le corollaire 1.1 tout graphe d’ordre 5 et de taille 3 est non
M. E. Charkani 31

connexe. Donc le problème revient à chercher le nombre des types de graphes connexes d’ordre
n ≤ 4 et de taille 3. Ainsi il y a exactement cinq types.

Exercice 1.34 i) et ii) il y a deux types (voir [10] page 65).

Exercice 1.35 Il y a exactement trois types.

Exercice 1.36 Il y a exactement trois types.

Exercice 1.37 Si n=4 il y a exactement deux types. Si n=5 il y a quatre types.

Exercice 1.38 Si n=5 il y a exactement cinq types.

Exercice 1.41 Il suffit d’appliquer le théorème d’Euler 1.1.

Exercice 1.45 1) Impossible. 2) Impossible. 3) Impossible.

Exercice 1.50 Le graphe C3 .

Exercice 1.54 La ligne graphique du graphe Cn est Cn .

Exercice 2.1
1) Pour que la suite (1,1,x,2,2,3) soit la suite de degré d’un arbre il faut que 1 + 1 + x + 2 + y =
2 × 4 = 8. Donc x + y = 4 et par suite x=2 et y=2, ou x=1 et y=3.
2) Le graphe simple connexe G admet au moins un cycle car sinon il sera un arbre ce qui est
impossible car G est d’ordre 5 et de taille 7.

Exercice 2.7
Le graphe Kn,m étant connexe, donc le graphe Kn,m est un arbre si et seulement si | Kn,m |=
t(Kn,m ) si et seulement si mn=m+n si et seulement si m=1 ou n=1.

Exercice 2.10 En effet S = K1,m et donc une étoile S est bipartie et par suite son
indice chromatique est 2.

Exercice 2.14 Il suffit d’appliquer l’exercice 2.9 pour voir que 1) et 2) sont impossibles.

Exercice 4.1 Il y a exactement deux types d’arborescences d’ordre 3, quatre types d’ar-
borescences d’ordre 4 et huit types d’arborescences d’ordre 5.
M. E. Charkani 32

Références
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