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Cours-Hydrologie LG3.dotx
Cours-Hydrologie LG3.dotx
(HYDROLOGIE DESCRIPTIVE)
Hydrologie :
Sécheresse : Une sécheresse est une longue période de temps pendant laquelle
les quantités de précipitations sont en dessous des statistiques dans une région.
La sécheresse n’est pas un phénomène strictement physique mais reflète plutôt
les différences entre la disponibilité naturelle de l’eau et la demande en eau pour
l’homme. Ainsi, on reconnait généralement trois types de sécheresses :
- la sécheresse météorologique quand il y a une période prolongée de
précipitations en dessous de la moyenne ;
- la sécheresse agricole quand il n’y a pas assez d’humidité pour les
cultures. Cette condition peut avoir lieu même si les précipitations sont
normales à cause des conditions du sol et des techniques agricoles ;
Le point où un cours d'eau a son origine est sa source. De cette source à son
confluent ou à son embouchure, il reçoit, de part et d'autre, directement ou par
l'intermédiaire d'affluents, toutes les eaux qui découlent des terrains plus élevés.
Quoique les bassins endoréiques puissent se trouver sous n'importe quel climat,
ils se trouvent le plus souvent dans les milieux désertiques. La mer Noire était
autrefois endoréique jusqu’à ce que la mer Méditerranée brise le terrain les
séparant.
A la différence des fleuves endoréiques, les fleuves exoréiques sont ceux qui se
jettent à la mer.
Un talweg (ou thalweg) correspond à la ligne formée par les points ayant la plus
basse altitude, soit dans une vallée, soit dans le lit d'un cours d'eau.
On remarque que les eaux souterraines occupent le 2ème rang des réserves
mondiales en eau douce après les eaux contenues dans les glaciers. Elles
devancent largement les eaux continentales de surface. Leur apport est d'autant
plus important que, dans certaines parties du globe, les populations s'alimentent
presque exclusivement en eau souterraine par l'intermédiaire de puits, comme
c'est le cas dans la majorité des zones semi-arides et arides. Cependant, il faut
savoir que plus de la moitié de l'eau souterraine se trouve à plus de 800 mètres
de profondeur et que son captage demeure en conséquence difficile. En outre,
son exploitation abusive entraîne souvent un abaissement irréversible des
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nappes phréatiques et parfois leur remplacement graduel par de l'eau salée
(problème rencontré en zone maritime telle qu'en Libye, Sénégal, Egypte, etc.).
Les eaux continentales de surface (lacs d'eau douce, rivières, fleuves, etc.) sont,
à l'inverse des eaux souterraines, très accessibles. Par contre, elles sont
quantitativement infimes et sont susceptibles d'être plus facilement polluées.
Quant aux eaux météoriques, elles semblent quantitativement très modestes
surtout dans certaines régions. Néanmoins, elles constituent une étape
essentielle du cycle de l'eau. Le pourcentage d'eau disponible pour l'homme est
certes très faible, mais suffisant grâce à la circulation ou au recyclage de cette
eau.
A l’échelle des continents, les principaux éléments des eaux du globe sont
répartis en moyenne comme suit :
Précipitations : 790 mm (pour l’Europe) ; 740 (pour l’Afrique et l’Asie), 756
(pour l’Amérique du Nord), 1600 (pour l’Amérique du Sud), 791 (pour
l’Australie et l’Océanie) 165 (pour l’Antarctique) ;
Evaporation : 507 mm (pour l’Europe) ; 587 (pour l’Afrique) ; 416 (pour
l’Asie), 418 (pour l’Amérique du Nord), 910 (pour l’Amérique du Sud), 511
(pour l’Australie et l’Océanie), 0 mm (pour l’Antarctique).
3.1 Définition
On peut aussi le définir comme la région, délimitée par une ligne de faite ou
ceinture, dont il reçoit ainsi les eaux. Tout cours d'eau, si faible soit-il, a un
bassin. On appelle plus particulièrement bassin fluvial celui qui embrasse les
bassins d'un fleuve et de ses divers affluents.
Si la limite du bassin versant est le lieu géométrique des points les plus élevés
qui définissent la ligne de partage des eaux, on parle ainsi donc d’un bassin
versant topographique.
1)- Superficie
L’influence de la superficie d’un bassin versant se fait sentir surtout sur la forme
d’un Hydrogramme, c'est-à-dire, dans la nature de la relation entre le débit et le
temps :
* Un petit bassin versant réagit très vite à une averse. En effet, les eaux se
rassemblent rapidement ;
* Un grand bassin versant réagit très lentement à une averse : En effet, l’effet se
ressenti très lentement à l’exutoire.
Le réseau hydrographique est composé d’un cours d’eau principal et d’une série
de tributaires dont les ramifications s’étendent vers les parties les plus hautes du
bassin versant.
Un tributaire qui ne reçoit l’apport d’aucun cours d’eau, si petit soit-il, s’appelle «
Vecteur d’ordre 1 ». Les tributaires dont les apports sont exclusivement des
Vecteurs d’ordre 1 sont des cours d’eau de deuxième ordre ou « Vecteurs
d’ordre 2 », et ainsi de suite. De cette façon, s’appelle « bassin d’ordre n », celui
dont l’ordre maximal de ses cours d’eau est n.
Courbe hypsométrique
C’est une courbe qui est construite de sorte qu’en abscisses, sont reportées les
surfaces cumulées qui se trouvent au-dessus des côtes d’altitudes portées en
ordonnées comme suit la figure ci-après.
La courbe hypsométrique traduit la répartition des altitudes à l’intérieur du bassin
versant et permet, en outre de déterminer les altitudes caractéristiques
suivantes :
D = Hmax – Hmin
Le réseau hydrographique d’un bassin versant est l’ensemble de tous les cours
d’eau naturels d’un bassin versant : fleuve, ruisseau, ruisselet, peu importe qu’ils
soient pérennes ou temporaires.
La densité de drainage est définie pour un bassin donné de superficie A comme
la longueur moyenne du réseau par km2 et est déterminée par l’expression
suivante :
Dd = ∑ /A
Avec Li – la longueur de chaque affluent d’ordre quelconque.
= 2( + )
=
La longueur L d’un tel rectangle se calcule par la relation :
Avec cette dénivelé Δh on détermine une pente (Ig) appelée indice global de
pente qui n’est autre paramètre que le rapport entre la dénivelé ainsi définie et la
longueur du rectangle équivalente telle que :
Cet indice, sert de base à une des classifications O.R.S.T.O.M. pour des bassins
versants dont la surface est de l'ordre de 25 km2 :
Par ailleurs, il existe un autre indice, appelé indice de pente de Roche qui est
étroitement corrélé avec l’Indice global de (Ig = 0,8 Ip2) avec un coefficient de
corrélation de l'ordre de 0,99.
La nature du sol intervient dans la rapidité de montée des Crues et sur leur
volume. En effet, le taux d’infiltration, la capacité de rétention, les pertes initiales,
le coefficient de ruissellement (Cr) sont des fonctions du type de Sol et de son
épaisseur.
11)- La topographie.
Pour caractériser la capacité d’un bassin versant à ruisseler, un indice est utilisé
en hydrologie de surface : le coefficient de ruissellement (Cr ). Son calcul et son
emploi sont simples, mais, notons qu’il peut conduire à commettre de grosses
erreurs. Ce coefficient exprimé en % est défini comme suit :
é ( )
Cr = é é ( )
x 100
Le Mali, est doté d’un réseau hydrographique dont la densité et l’intensité sont
inégalement réparties dans le pays. S’il est peu développé dans la partie nord du
pays, il l’est beaucoup plus au sud.
Ainsi au Mali, il existe quatre bassins qui sont :
- Le bassin du fleuve Niger et ses affluents qui sont : le Bani, le Baoulé, la
Bagoé, le Sankarani, les différents Bafing, etc. ;
- Le bassin du fleuve Sénégal et ses affluents qui sont : la Falémé, le
Baoulé, le Bafing ;
- Le bassin du fleuve Volta, représenté par le Sourou
- Une partie du bassin du fleuve Comoé.
4.1 PRECIPITATIONS
1) Définition
Sont dénommées précipitations, toutes les eaux météoriques qui tombent sur la
surface de la terre, tant sous forme liquide (pluie, averse) que sous forme solide
(neige, grêle) et les précipitations déposées ou occultes (rosée,...). Elles sont
provoquées par un changement de température ou de pression. Les
précipitations constituent l’unique «entrée» des principaux systèmes
hydrologiques continentaux que sont les bassins versants.
Les pluviomètres
Chaque pays a son type de pluviomètre, dont les caractéristiques sont toutefois
peu différentes. En France et dans beaucoup de pays francophones, c'est le type
SPIEA qui est utilisé (surface réceptrice de 400 cm 2). Dans d’autres pays comme
la Suisse, on utilise le pluviomètre de type Hellmann, d'une surface de 200 cm2
(Figure ci-dessous)
Pluviomètre de Hellman
Les pluviographes
A partir des pluviogrammes, on peut déterminer les intensités de la pluie qui sont
les quantités de pluie tombée en unité de temps. Ces intensités, représentées
graphiquement donnent le graphique des intensités de la pluie appelé
hyétogramme.
500
140
400 120
Intensité, mm/h
Pluie, mm
300 100
80
200
60
100 40
0 20
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 0
Temps, Heures
D > 2h
1,5 m 1,5 m
3) Analyse ponctuelle
L'intensité des précipitations varie à chaque instant au cours d'une même averse
suivant les caractéristiques météorologiques de celle-ci. Plutôt que de considérer
l'averse entière et son intensité moyenne, on peut s'intéresser aux intensités
observées sur des intervalles de temps au cours desquels on aura enregistré la
plus grande hauteur de pluie. On parle alors d'intensité maximale.
4.2.1 Définitions
1) Les atmomètres
L’un des bacs qui a été le plus utilisé de par le monde est celui du Weather
Bureau dit de classe A. C’est un bac circulaire de 4 pieds (121,92 cm) de
diamètre et de 10 pouces (24,5 cm) de profondeur. Il faut noter qu’avec cette
profondeur insuffisante, l’inertie thermique est trop grande pour un atmomètre et
trop faible pour un bac.
L’un des bacs le plus utilisé comme étalon est le bac Colorado. Il a 3 pieds
carrés (0,925 m de côté, 0,855 m2 de section) et d’une profondeur de 1,5 à 3
pieds (45,72 à 91,44 cm).
L’étude directe des nappes d’eau naturelles est délicate, mais indispensable
surtout dans l’obtention des coefficients de passage mesurée sur les bacs à celle
des réservoirs naturels. Le problème se résout en établissant le bilan
hydrologique complet de la retenue d’eau à étudier. Les termes de ce bilan,
effectué sur une période de durée déterminée sont :
Va + Vp – Ve – Vi – E ± Vs = 0. Ainsi, on a donc :
E = Va + Vp – Ve – Vi ± Vs.
Si les mesures sont bien menées, Vp, Ve et Vs sont estimés avec une bonne
approximation. La bonne détermination de Va dépend de la manière dont le
réservoir est alimenté. Très généralement, Vi ≪ E, si bien que Vi est négligéable.
1) Loi de Dalton
E=a[ ( )− ]
Sachant que le vent a un impact sur l’évaporation, les chercheurs ont cherché à
introduire mais d’une manière empirique ce paramètre dans la formule de Dalton.
Ainsi, il existe de nombreuses formes analytiques de cette formule. L’une des
plus simples est :
E=a[ ( ) − ] (1 + bV)
D = ew – e, en millibars
A partir des résultats aux bacs Colarodo, l’ORSTOM (actuel IRD) a obtenu la
relation suivante :
Où P – la pression atmosphérique.
2) Bilan énergétique
R = LE + H + G, où :
E – évaporation ;
б - Constante de Stephan ;
b = H/LE = 0,665 ( ( )
)=A( ( )
)
= −
E= avec
= ( )
3) Formule de Penman
Pour l’évaporation sur nappe d’eau libre, Penman a combiné la méthode du bilan
énergétique (formule de Bowen) avec la formule de Dalton dans le but de
l’élimination de la température de la surface évaporante, généralement inconnue
dans les problèmes d’application. Il donne ainsi à la loi de Dalton la forme
suivante :
Pr. F. BAMBA (ENI-ABT) Page 30
E = f(u) [ ( )− ]
Ea = f(u) (ew – e)
( )
En posant d = : pente de la courbe de tension de vapeurs maximales
en fonction de la température pour l’intervalle Te – T. Si cet intervalle est petit, d
peut être confondu avec la pente de la tangente au point (ew,T). Ainsi, la formule
de Bowen devient :
E=
Ea = f(u) ∆e
d=( )T
,
A=
4) Détermination de l’évapotranspiration
e = cta
e – l’évapotranspiration potentielle, mensuelle en cm ; t- température moyenne
mensuelle en °c ; le mois est considéré égal à 30 jours de chacun 12 heures
d’ensoleillement maximal possible.
Où I – un indice annuel qui est la somme des 12 indices mensuels ainsi calculés
pour chaque mois :
I=∑ j
i=( )1,514
e = 1,6(10 )a
COURS D’EAU :
Un cours d'eau est un écoulement terrestre d'eau liquide entre une source et une
embouchure ou une confluence avec un débit à module supérieur à zéro. Ce flux
d'eau est souvent continu mais il peut être temporaire sur une assez longue
durée. Le lieu de cet écoulement est un chenal, généralement naturel.
Les cours d'eau jouent un rôle essentiel dans le cycle hydrologique. Ils sont à la
fois des canaux versants pour l'eau de surface, des habitats pour un très grand
nombre d'organismes, une source de nourriture et des corridors de migration.
ECOULEMENTS :
Selon les définitions données sur l’écoulement, il se dégage les types suivants
d’écoulement :
Lorsqu'une partie notable des précipitations tombe sous forme de neige, dans les
montagnes de la zone tempérée ou dans les plaines boréales à hiver froid, le
déficit d'écoulement se trouve fortement réduit et le débit est réglé au long de
l'année par l'évolution de la température moyenne, tout autant que par le rythme
saisonnier des précipitations.
Dans le cas où les conditions climatiques ont amené la formation d'un glacier, en
très haute montagne ou à des latitudes élevées, l'écoulement de la rivière
alimentée par la fonte du glacier est déterminé par la seule évolution de la
température.
QMM = ∑QJ/NJM
Qsp = Q / A
Le débit spécifique est souvent utilisé pour exprimer les débits de pointe lors des
crues. Il faut noter que d'une manière générale, le débit de pointe (Q sp) lors des
crues décroît lorsque la taille du bassin versant augmente.
7.1 Définition
La crue est l’augmentation plus ou moins brutale du débit et par conséquent de
la hauteur d’un cours d’eau.
C’est donc la période pendant laquelle le cours d’eau présente des débits très
supérieurs aux valeurs moyennes. Au-delà du débit de « plein bord », la rivière
déborde de son lit mineur et occupe sa plaine d’inondation, ce qui est un
événement naturel et nécessaire.
Les crues auront ainsi pour origine les averses (liquides et /ou solides) et/ou la
fonte de neige. Les crues peuvent être groupées, selon les causes qui les
engendrent en :
- les crues d'embâcle de glace (lorsque des blocs de glace d'un cours d'eau
gelé emportés lors du dégel s'accumulent et forment des barrages à
l'amont desquels les plaines s'inondent). La débâcle résulte de la brusque
rupture de ces barrages, provoquant ainsi des crues violentes mais
brèves.
Les crues dans les plaines sont plus lentes et donc plus faciles à prévoir,
certaines crues sont dues aux nappes phréatiques gorgées d’eau quand le sol
est plein. Ainsi, l’eau ne pourra plus s’infiltrer et va donc ruisseler.
La crue pluviale est due à des précipitations en forte quantité, auxquelles peut
s’ajouter un sol imperméable ou devenu imperméable suite à une sécheresse
importante. Ainsi, le sol n’absorbe plus la quantité d’eau qui lui parvient.
L’une des conséquences de la crue est l’inondation qui est définie comme la
submersion temporaire par l’eau de terres qui ne sont pas submergées en temps
normal.