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Thriller chap.

Toute la nuit, elle n'avait cessé de repenser à ce qu'elle avait vu. Ce corps qui observait sa fenêtre
avec l'affirmation d'avoir un spectateur. Le corps de Jay tremblait toujours de peur, elle était terrifié,
elle n'osait revoir sa fenêtre, la chute de cette femme résonnait encore dans sa tête, elle avait
l'impression d'entendre ses os craquaient contre le sol dans un bruit sourd.

Oh ciel...

Si seulement il était là, s'il s'était simplement présenté comme à chaque fois sur son balcon, elle
n'aurait jamais eu l'idée ni même le désir de se focaliser sur autre chose que lui. Son cœur battait
encore avec une force inégalée malgré l'aube qui se profilait à l'horizon. La chaleur douce du soleil
ajoutait une touche de lumière dans la pièce, même si le rideau faisait office de barrière. Oh si
seulement cette petite lueur pouvait éclairer son cœur. Il dansait à un rythme violent en compagnie
de la femme d'hier. Malheureuse femme.

Un interrogatoire débuta dans sa tête sur cet homme. Qui était-il ? Quelles étaient les actions de
cette femme pour justifier un châtiment aussi cruel? Et comment était-il si tranquille? Il laissait voir
que personne ni rien ne pouvait rivaliser avec lui, on aurait dit un roi qui se régalait de la sentence
qu'il venait d'annoncer, il détenait un pouvoir absolu que personne ne pouvait contester et
appréciait cette souveraineté avec un regard fier et satisfait. Elle éprouvait le poids de son regard sur
elle, tel le pouvoir qu'il dégageait, comme s'il tentait de la soumettre à sa domination. Son être était
submergé par une constante inquiétude causée par cette pression. Qu'est-ce qu'elle devait faire à
présent?

Devait-elle contacter la police et leur avouer qu'elle comptait espionner son voisin jusqu'à ce moment
fatidique ? Et est-ce qu'ils la croiraient ? Elle qui faisait des escapades nocturnes pour le voir, qui avait
développé une obsession malsaine envers lui. La culpabilité l'enchaînait, révélant son méfait avec une
simplicité déconcertante. Au bout du compte Roy avait raison, elle n'aurait jamais dû l'épier, elle
n'aurait jamais dû le rencontrer, ni même continuer à vouloir le voir.

Soudain des coups à sa porte. Elle se pétrifia. Était-ce lui ? Il était probablement là pour l'achever.
Comment a-t-il fait pour venir ici ? Savoir où elle habitait, qui elle était ? Un scénario terrifiant se
dessinait dans son esprit et elle sentait tout s'effondrer autour d'elle. Elle allait mourir emportant ce
secret dans sa tombe, les larmes au bord de ses yeux.

Elle semblait plongée dans le néant, comme si son esprit s'échappait de son corps peu à peu, tant
mieux une mort sans douleur. Alors qu'elle acceptait de plonger dans ce néant une voix la fit sortir et
chassa ses ténèbres.

« Jay, que veux-tu pour ce matin ?"


On aurait dit qu'elle venait d'être tirée de la noyade, elle avait le souffle court et ses mains
tremblaient encore. Elle s'est remémorée l'instant qui venait de se produire n'y croyant pas
totalement.

Elle regarda autour d'elle, c'était toujours sa chambre, elle avait eu l'impression de rêver. Les coups
reprirent un peu plus avec insistance. Et la voix résonna à nouveau.

_ Hey Jay tu dors encore ?

Jay prit une profonde inspiration pour dissimuler toute trace de nervosité et de stupeur. Elle prenait
conscience qu'elle n'avait pas à craindre pour le moment si ce n'est expliqué pourquoi elle avait l'air
si pâle et mal en point.

_ Fais-moi ce qu'il y a de bon..." répondit-elle d'une voix légèrement altérée.

_ Ça va ? Ta voix est bizarre.

Mince. Avant qu'elle ne puisse trouver une excuse, l'étranger ouvrit partiellement la porte et y glissa
sa tête.

_ Qu'est-ce qui ne va pas ?" Exigea-t-il inquiet

Il porta son regard vers elle une lueur d'inquiétude étincelait ses pupilles il lui accordait attention telle
une mère le ferait pour sa fille. Et c'était ce qu’appréciait Jay chez son frère.

_ Je ne me sens pas bien, c'est pour ça" répondit Jay.

_ Tu penses aller en cours aujourd'hui ?" s'enquit Josué.

"Non, je vais rester..."

Le cadet lance un dernier regard inquiet avant de retirer sa tête juvénile.

Elle savait qu'il était inquiet pour elle mais en tant que sœur ainée c’était son rôle, il fallait qu'elle soit
à la hauteur. Une fois qu'il fut suffisamment loin de sa chambre, elle expira profondément. Elle n'avait
pas remarqué qu'elle avait cessé de respirer. Ce n'était pas passé loin. Elle enfila un pardessus avant
de descendre les escaliers pour rejoindre les autres. Elle ne désirait pas attirer plus d'attention qu'il
n'en fallait.
Arrivée à la dernière marche, sa sœur aînée était déjà assise à table, tandis que son frère finissait
d'apporter ses mets préférés. Bien que la table ne fût pas remplie de mets somptueux, l'essentiel
était présent. Elle s'installa pour manger, lançant un bref bonjour à celle qui l'avait précédée. Aussitôt
assise, sa sœur l'informa de la nouvelle du jour : un crime avait eu lieu à l'hôtel Dalish, l'établissement
où séjournait son bel inconnu. Une nouvelle qu'elle connaissait déjà...

Josué vint lui apporter son médicament, lui indiquant qu'elle devait le prendre juste après son
déjeuner.

_ Oui ne t'inquiètes pas je le ferai. Sourit-elle à son frère.

Il se pressa de se mettre tout près d'elle comme l'aurait fait leur mère.

_ Au faite il y a Patricia qui voudrait que tu lui livre son tableau. Souffla sa sœur en buvant une tasse
de thé.

_ Ah vraiment ?

Sa voix était tremblante, devait-elle allée ? Elle ne le voulait pas certes Patricia est une amie de la
famille merveilleuse mais elle travaille à l’hôtel alors imaginer qu’elle s’y rende ce matin avec ce
qu’elle a pu voir la veille provoqué une certaine nausée et frisson.

_ Tu sais qu'elle va doubler à cause du mariage qu'il y aura ce soir dans la salle de fête de l'hôtel
apporte le ce matin pendant qu'elle est encore libre et tête reposé. Termina Ruth ignorante du mal
être de sa sœur.

_ Si tu veux je peux lui apporter Jay. Proposa Josué tel un sauveur.

_ Non toi tu dois aller à l'école, papa et maman m'ont dit de t'accompagner donc dépêche.

_ Jay se sent pas bien, elle n'ira même pas en cours.

_ Raison de plus pour pas t'en soucier elle l'aura le temps de déposer et se reposer.
Trop anxieuse de dire quelque chose qui pouvait la trahir, Jay sourit à son frère comme lui rassurée et
continua son déjeuner. Elle se dépêcha de s'apprêtait pour livré le tableau. Et même si elle
appréhendait beaucoup, elle n'avait pas le choix, après tout elle avait un engagement à tenir.

Tremblante elle se dirigea vers Dalish hôtel, tout au long du trajet elle avait l'impression de marcher
vers sa propre condamnation. Des milliers de scénario se bousculaient dans sa tête. Qu'elle était
censée dire si la police lui posait des questions ? Devait-elle faire appelle à un avocat ? D'ailleurs
combien coûte un avocat ? L'affaire allait-il allé au tribunal ? Sa famille supportera les frais pour un
procès ? Tant des questions qu'elle en avait mal au crâne. Près de l'hôtel il y avait foule des passants
qui observaient la scène du crime en même temps que la police; d'autres faisaient des théories sur ce
drame, il y avait certains jeunes qui se prenaient en photo près de la scène afin d'ajouter plus
d'abonnés à leurs différents comptes sociaux et la police qui récoltait les informations que cela soit
de l'hôtel, des gens du quartier etc. Le plus discrètement possible elle entra dans le Dalish hôtel.

Patricia n'était pas à son poste et cela n'arrangeait pas ses affaires, elle ne voulait pas restée
longtemps n'importe qui pouvait la questionner sur l'affaire du meurtre et elle ne voulait paraître
suspecte aux moments des réponses.

_ « Jay tu vas bien ? J'espère que je ne t'ai pas fait attendre trop longtemps.

Une jeune femme svelte en uniforme se présenta à souriante telle la réceptionniste qu’elle est, après
quelques instant qui parut une éternité pour la jeune fille.

_ Non Patricia ça va, tient je te passe le portrait. S'empressa de dire Jay, prête à mettre fin à la
conversation et rentrer chez elle.

_ Il est magnifique. Complimenta la dite Patricia après avoir sortir le colis de son paquet. Tu as
vraiment un talent incroyable, Jay".

_ Je te remercie Pat et ne t'inquiètes pas pour ce qui reste de l'argent tu pourras me rembourser plus
tard quand tu passeras à la maison. Là, je dois rentrer."

Elle ne voulait pas rester plus longtemps dans cet endroit. Bien qu’il était fort avec ces couleurs
belges et ces quelques tableaux accroché des parts et d’autre du mur surtout que la clim donnait ce
fort désir de rester. Dans sa course, elle rencontre un obstacle et tomba contre le sol, ce carrelage
blanc. Patricia, inquiète, se précipita sur elle.

_ pardonnez moi mademoiselle je ne vous ai pas vu.


Cette voix... elle avait l'impression de la connaître, à qui pouvait-elle appartenir ? L'homme l'aida à se
relever, ses mains évoquaient quelque chose avec quoi elle avait toujours eu le sentiment d'être en
contact. Un frisson sinistre la traversa, le même frisson qui l'avait saisie hier soir. Lorsqu'elle porta son
regard vers son interlocuteur, elle fut comme figée.

C'était lui, c'était l'homme qu'elle avait heurté hier soir, celui dont elle s'était enfuie comme une
voleuse. Pire encore, c'était son bel inconnu, il se tenait devant elle, une aura étrange semblait
l'entourer, accentuant son mystère.

En le voyant, la vision d'hier refit surface, plongeant son esprit dans un abîme de terreur. Elle avait
peur. Avait-il compris qui elle était ? Plusieurs questions bousculaient sa tête et cette rencontre
inattendue accompagné de sa chute n'arrangeait pas son mal.

_ Je crois qu'elle est un peu secouée ramené là sur ce siège Mr Wilseen, je vais chercher une trousse
de secours.

Elle fut installés dans ces sièges d’attente qui était bien confortable avant que pat s’éclipse. Non elle
ne voulait pas, de plus pourquoi dramatiser un incident si minime ? Peut-être était-ce la spécialité de
la trentenaire ? Quoi que cette tache rougeâtre aussi fine soit elle la donner raison ainsi que les
cameras posés au coin des plafonds lui indiqués une certaine conduite face aux incidents. Quoi qu’il
en soit elle ne voulait pas resté seule avec lui.

_ Vous allez bien ?

Il lui prit tendrement la main et toucha son front pour vérifier sa température et la demanda de
suivre le mouvement de son majeur et indexe avec ses yeux le geste était tout à fait normal mais
pour elle c’était un supplice.

_ Je suis tellement désolée je vous ai pas vu venir. Souffla-t-il rassuré qu’elle allait bien

_ Non oui... je. C’est moi qui suis désolée je ne voyais pas où je me dirigeais, j'étais perdue dans mes
pensées.

_ Je comprends vous devez être inquiète par rapport à ce qui c'est passé durant la nuit.

Durant la nuit ? Comment ça durant la nuit ? Cela voudrait dire que c'était lui ? L'homme d'hier soir,
le meurtrier ? Non, ce n’était pas possible elle allait mourir il allait l'assassiner après avoir été témoin
de son crime...
_ que-que-quoi non je ne sais rien je vous jure.

Elle avait presque les larmes aux yeux elle était prête à le supplier d'épargner sa vie et qu'elle
emporterait ce secret jusqu'à la tombe.

_ Vous allez bien ?

Il semblait inquiète pour elle, Jay était toute aussi pâle que la mort, l'inquiétude se lisait sur son
visage.

_ Ne vous inquiétez pas la police mène son enquête et un coupable sera bientôt designer ne vous
laissez pas déstabilisés par cela.

Il lui réconforta par le dos. Ce toucher la fit sursauter qu'elle se leva brusquement, comme
électrocuter.

_ Ah...

_ Non. Je suis désolée je v... je ne voulais pas vous énervés.

Son cœur battait toujours au temps, elle n'arrivait pas à se calmer à cet instant Patricia apporta la
trousse ; Un mini examen pour confirmer qu’à part une bosse derrière la nuque, rien d’anormal est
arrivé.

_ Ça va Jay ? Tu m'as l'air encore plus pâle que tout à l'heure.

_ Je suis désolée c'est juste que je me sens pas bien.

_ Je comprends c'est au sujet du meurtre c'est triste oui mais ne t'inquiètes pas tout ira bien. Dit
Patricia en tentant de la prendre dans ses bras.
Mais elle fit un pas en arrière signifiant qu'elle ne voulait aucun contact physique, sa réaction peina la
trentenaire qui n'insista pas elle lui donna son verre. Elle avala son contenu d'un coup avant de s'en
aller.

_ J’y vais Patricia.

_ Oh il est jolie c'est portrait vous l'avez fait Patricia ? Dit Wilseen en remarquant le portrait sur le
bureau de cette dernière.

_ Non c'est Jay oh et ne bouge pas Jay je vais prendre les restes pour t'es les donnés avant que je
n'oublie.

_ Non c'est ne pas...

Trop tard elle avait déjà prit le vent. Pourquoi ? Pourquoi ça ? Il y a un mois elle aurait été heureuse
de se trouver avec son bel inconnu en tête à tête mais là non elle ne voulait pas, tout ce qu'elle
voulait c'était de partir loin de lui.

_ Wow tu dessine magnifiquement bien.

_ Merci...

_ Ça va ? T’à l'air pâle tu sais.

_ suis juste malade... monsieur.

_ Haha tu peux arrêter avec le monsieur d'ailleurs on ne sait pas présenter je m'appelle Alex et toi
c'est bien Jay n'est ce pas ?

_ Oui... enchanté Alex.

_ravie de faire ta connaissance Jay malgré ces circonstances.

Elle lui offrit un semblant de sourire désoler.


_ Encore désoler pour tout à l’heure, pour me faire pardonner Il y a un mariage qui se déroule ce soir
à la salle de fête de l’hôtel, c'est celui d'un ami, ça me ferait plaisir que tu sois là je te passerai
l'invitation.

_ Non je suis désolée, je devrais être chez une amie pour passer la nuit à travailler sur des travaux
qu'on doit rendre.

_ C’est bien dommage.

Patricia vint mettre fin à la conversation au grand plaisir de Jay qui se pressa de s'en aller sur le
champ.

Elle passa la matinée enfermée dans sa chambre, elle faisait de son mieux pour se changer les idées
mais rien aller, l’angoisse n’avait pas quittée son corps elle devait en parler et sa sœur Ruth n'était pas
la mieux placé elle qui était si parfaite la jugerait énormément, elle avait du mal à s'ouvrir à ses frères
et sœurs.

Il était déjà 15h et elle n'était pas sorti de sa chambre, l'extérieur la terrifiait. Elle se laissait
submerger par ses questions jusqu'à ce que son petit frère Josué la prévienne que Marah était là.

Elle n'eut pas la peine de sortir du lit que l'invité s'immisça dans sa chambre friandises à la main.

_ Ton frère m'a appelé pour dire que t'étais malade donc suis venue et dit moi c'est quoi cet affaire
de meurtre ? J'en ai entendu parler en venant.

_ À ce propos je dois te parler.

Elle lui raconta toute l'histoire et Marah semblait sceptique au récit.

_ T’es sûre ? Souffla Marah.

_ Je te jure Marah. Jay semblait désemparé.

_ Tout ce qui m'intéresse ce que tu as rencontré ton bel inconnu qui t'a fait une invitation à une fête.
_ Je te parle d'un truc vache que j'ai vu et toi tu me parle de ce rendez-vous.

_ Tu vas me dire que tu t'en fiche ?

Cette question cloua son bec elle garda un moment de silence avant de répondre.

_ À ce propos tu ne trouves pas cela étrange ? On vient à peine de se rencontrer et il me donne ce


que je dirais un rêve.

_ Et alors ça veut bien dire qu'il est intéressé par toi non ?

_ Je ne sais pas.

_ écoute, au sujet de ce que t'as vu on ne sait pas ce qui se clairement passé, ça aura pu être un
accident et puis pourquoi tu penses que c'est forcément un meurtre ? Dit-elle en engloutissant
quelques friandises

_ Parce que cela en est un. Dit-elle en murmurant.

_ Soit toute façon il y a des caméras dans l'hôtel, la police verra bien à qui ils ont affaire.

C'était de loin l'argument le moins convaincant qu'elle aurait pu entendre.

_ Et tu fais quoi de ce que l'homme m'a fait sur le toit

_ Pff Jay dit moi la probabilité que ce type a pu te voir ? Il faisait noir et t'étais dans le noir dans ta
chambre comment il aurait pu te voir ? Et puis j’ose pensais sur la situation ne t’a pas aider

_ Mais...

_ Non écoute moi soit t'a imaginé soit t'a mal vu


_ Marah je te jure...

_ Rah que ce que tu peux être JAY des fois aller suis moi.

Marah prit ses affaires et sortie de chez Jay en direction de Dalish, Jay qui ne comprenait pas ce qui
s'est passé derrière la tête de son amie la suivait quand même.

_ « salut Patricia. Lança Marah en entra dans l'hôtel.

_ Marah tu vas bien ? Répondit la concernée toujours aussi joyeuse.

_ Ouais, euh pati je voulais que tu me rendes un petit service s'il te plaît.

_ Je sens que je ne vais pas l'aimé. Dit celle-ci en connaissant Marah.

_ Il y a un travail que je dois rendre demain, il consiste de prendre de très belles cartes de l'horizon et
j'avais déjà déposé ce lieu pour mon travail et avec ce qui s'est passé aujourd'hui je ne peux pas-

_ arrête de me raconter n'importe quoi c'est non Marah. Trancha la réceptionniste connaissant où
elle voulait en venir.

_ Mais pati s'il te plaît, je te jure une minute et on redescend toute les deux.

_ Cette partie est strictement interdite par la police même les employés n'ont pas droit d'y aller vous
allez avoir des problèmes ainsi que m'apporter des problèmes.

_ Et si je te proposais que pour le mariage de ce soir il y aura une photographe professionnel qui
travaillera gratuitement ?

_ T'es pas sérieuse. Répondit Patricia.

_ Bien sûre que si pati alors ?


La trentenaire réfléchis un moment Marah était une amatrice en photographie, d'après ce qu'elle
disait, mais il était clair qu'elle l'avait l'art de la photo dans le sang, ces cartes étaient magnifiques.
Elle se souvient encore de son anniversaire surprise Marah n'avait pris que des bonnes cartes aucune
que Patricia trouva ne serait cet amateur. Elle se souvenait encore la jalousie dans les regards de ses
collègues auquel elle avait refusé de dire qui était le magicien derrière toutes ces prises. Si elle
désirait Marah pourrait être une bonne photographe et pleine aux as mais pour la jeune espagnole
elle n'éprouvait aucun amour pour cet art.

C'était dommage de gâcher un tel talent, mais tout le monde a le droit de suivre sa propre voie. Si
Marah veut profiter de cette occasion pour suivre la voie que tout le monde souhaite, ce serait
dommage de sa part de lui refuser. Après tout, le gérant de l'hôtel serait ravi qu'elle ait pu trouver un
photographe de qualité travaillant pour l'hôtel. Les mariés seront également heureux et elle aura sans
doute une petite part du gâteau en bonus. C'était une situation bénéfique pour toutes les parties
impliquées, où chacun y trouvait son compte. C'était une situation gagnant-gagnant.

_ Une minute pas une de plus. Finit-elle.

Elles montaient vers le toit, une fois arrivées, elles furent ébahies par la beauté que leur offrait
l'horizon. L'air était frais et Marah exprima le désir de rester là pendant un joli moment.

Pendant ce moment Jay était toujours aussi anxieuse, elle avait encore cette sensation d'être
observée comme une proie. Recouvrant son corps avec ses bras pas à cause du froid mais à cause de
cette sensation comme si le geste allait la rendre invisible.

_ bon maintenant dit moi où étais ton posté ton meurtrier.

_ Ce n’est pas des blagues Marah...

_ Je suis là pour te montrer que la probabilité que t'aie été aperçu par ton meurtrier est de zéro.

Doucement, elle s'approcha du faîte avec une légère hésitation. Marah comprenait parfaitement la
peur qui étreignait son amie et elle ressentait une profonde inquiétude pour elle. Cependant, elle
était présente à ses côtés dans le seul but de lui faire comprendre qu'elle n'avait aucune raison de
craindre. À cet instant précis, son rôle était de la convaincre que ce n'étaient que les émotions qui
s'exprimaient, et non la raison.

Jay se positionna avec une précision troublante, reproduisant exactement la posture du meurtrier. Un
frisson de nausée parcourut le corps de Jay, son cœur s'emballa et de fines perles de sueur perlèrent
sur son front. Les images de la veille s'imposèrent dans son esprit, alimentant davantage son anxiété.
Les sensations désagréables se transformèrent en vertiges, faisant vaciller son équilibre. Marah se
hâta de la faire reculer, consciente qu'il était préférable d'éviter un autre drame.
Dans cette scène tendue, Marah s'efforçait d'apporter réconfort et soutien à son amie, cherchant à
dissiper ses craintes et à préserver leur sécurité.

_ désolé.... S'excusa Jay.

_ Non c'est moi qui le suis Jay, je n’aurai pas dû te mettre dans cette position d'autant plus que tu es
acrophobe.

Jay sourit légèrement.

_ Au moins maintenant, grâce à toi que le meurtrier n'a pas pu me voir.

Effectivement, même si c'était une expérience intense, elle avait remarqué qu'à cette distance, il était
difficile de distinguer la fenêtre de sa chambre en plein jour, alors imaginez en pleine nuit. Même s'il y
avait bel et bien un meurtrier, il était clair qu'elle ne s'était pas fait repérer par celui-ci.

Enfin c'est ce que sa conscience voulait croire.

"Ah, cela voudrait dire que tu vas répondre à l'invitation d'Alex ?" demanda-t-elle.

"Je n'ai pas dit ça", rougit-elle.

"Tu crois que tu vas me laisser seule dans cette fête, ma vieille ? Tu m'accompagnes", déclara Marah.

"Mais..."

"La ferme, tu viens, point barre", conclut Marah d'un ton déterminé.

Parfois, elle se demandait d'où provenait cette autorité dont faisait preuve Marah. Elle parlait comme
si ses parents allaient accepter cela, mais bon, le plus important était qu'elle se sentait étrangement
en sécurité.
Cependant, les filles ne se doutaient pas qu'elles avaient agi exactement comme l'individu du toit le
souhaitait. Posté à trois pâtés de maisons, il les observait à travers des jumelles, ses yeux pétillants de
satisfaction de les voir mordre à l'hameçon.

"Sérieusement, vous n'êtes pas censées être...,"

Il fut interrompu par un gardien qui s'approchait. D'un geste rapide, il rentra ses jumelles, baissa son
chapeau et glissa une liasse de franklin dans la poche du gardien avant même que ce dernier puisse
dire quoi que ce soit et disparut. Il ressentait un plaisir intense à cette nouvelle rencontre, frémissant
de joie et d'excitation. Enfin, il pouvait se libérer.

Par quel miracle Marah avait-elle réussi à persuader ses parents de venir à cette fête ? La musique
battait son plein, même si ce n'était pas encore l'heure officielle. Certains invités étaient déjà sur la
piste de danse, d'autres étaient assis, et la plupart étaient en pleine séance photo. En parlant de
photos, Marah excellait dans ce domaine, au point de reléguer les photographes engagés dans
l'ombre. Son talent naturel pour la photographie était indéniable, et Jay, quant à elle, jouait le rôle
d'assistante.

_ Assistante de production", avait souligné Marah pour convaincre Jay de venir.

Enfin argument qui était tout sauf convaincant mais bon elle avait l'habitude avec Marah. De toute
façon, elle n'avait pas grand-chose à transporter, juste quelques objectifs et un trépied facilement
démontable. Pour les diffuseurs de lumière, Marah avait promis de demander aux autres
photographes.

Jay, quant à elle, s'ennuyait un peu. Elle espérait apercevoir Alex mais jusqu'à présent, il ne se
montrait pas, tout comme les mariés. Après un moment d'attente on annonça l'arrivée des mariés.

Un tonnerre d'applaudissements retentit à leur entrée. C'était une entrée en fanfare, une
chorégraphie à la congolaise. Comme tout le monde, Jay s'approcha autant qu'elle le put pour
admirer les mariés accompagnés de leurs messieurs et demoiselles d’honneur. Et avec grande
surprise, elle vit Alex. Il dansait merveilleusement bien, peut-être même mieux que tout le groupe.
Son costume bleu lui allait à ravir, il était indéniablement très beau.

Après l'entrée, la soirée commença comme prévu.

Tout le monde se déversait sur la piste, aucun invité ne voyait l’intérêt des sièges. Dans tout ce
boucan Jay heurta une femme et renversa sa boisson sur elle.

_ p-pardon je suis désolé


_ Non mais t’as vu ce que t’as fait ? Pafion espèce d’idiote !

Furieuse contre Jay elle la gifla avant d’aller nettoyer sa robe verte à la toilette non sans insulte à
l’égard de la jeune fille.

La situation lui laissa sans voix bon au moins elle n’a pas giflé fort. Que ce qui pouvait rendre une
personne si aigris au point de lever la main sur un étranger sans aucune raison valable ? Enfin elle
devait bien se tenir sinon elle et Patricia auraient eu des ennuis afin surtout Patricia.

La fête partait bien mais depuis l’arrivée des mariés elle n’a plus vu Alex de la soirée. Elle avait cette
petite boule au vendre à chaque fois elle avait l’impression de le voir.

"Je pensais que tu devais être chez une amie pour travailler".

Elle faillit recracher son verre de cola, pour la deuxième fois de la soirée. Elle se retourna vers lui, un
sourire maladroit aux lèvres.

"Je travaille, je suis assistante de production pour mon amie..."

Il la détailla de haut en bas. La robe rouge qu'elle portait lui allait bien malgré sa simplicité. Certes,
elle n'était pas la plus belle de la soirée, mais elle était quand même magnifique.

"Et où est ton amie ?" demanda-t-il.

"C'est la charmante latino en train de prendre des photos."

"Oh, tu veux parler de la gringa ?" répondit-il.

"Gringa ?" s'étonna Jay.

Alex sourit avant de porter son verre à sa bouche.

"Ne le prends pas mal, même si cela correspond à sa nationalité, elle a un fort accent de son pays
d'origine dans nos dialectes."
Jay se vexa un peu. Elle ne voulait pas percevoir une nuance de moquerie dans la voix d'Alex, sinon
elle regretterait de le connaître.

_ Non, ce n'est pas une moquerie. Souligna-t-il.

Le surnom n’était pas méchant d’ailleurs la concernée en avait conscience et cela ne semblait pas la
déranger, il continua la discussion en disant qu'il était impressionné par la capacité de Marah à
communiquer avec eux dans leur dialecte tout en conservant son accent d'Amérique latine.

Peu de temps après, Marah arriva toute heureuse et les discussions sur le drame du matin reprirent.
Alex se montra très discret concernant sa rencontre avec Jay.

Il était minuit, l'ambiance était à son apogée. Marah était occupée à répondre à de nombreuses
demandes sur son clavier. Alex s'était éclipsé pour remplir ses obligations en tant que témoin du
marié, laissant Jay seule. Cela ne la dérangeait pas trop, elle pouvait manger à sa guise, c'était le
principal.

L'appel de la nature la tira de son siège. Abandonnant son poste d'assistante, elle se dirigea vers les
toilettes. Comme on pouvait s'y attendre, il y avait une file d'attente dans les toilettes des femmes
certes pas énorme mais pour elle c’était comme s’il y avait foule. Jay décida de se rendre aux toilettes
des hommes, drôle de décision mais bon c'était elle, ne jamais faire comme tout le monde. Elle entra
sans rencontrer personne et constata que les toilettes étaient propres, comme on pouvait s'y
attendre dans un hôtel de luxe respectant les normes d'hygiène.

Elle s'attendait à trouver des hommes à l'intérieur, et heureusement il n'y en avait pas. Elle passa
devant les urinoirs avant de s'enfermer dans une cabine. Au moment où elle libérait sa vessie, la
porte principale s'ouvrit et son cœur s'accéléra légèrement. Pas de panique, elle n'avait qu'à attendre
que la personne sorte avant de sortir à son tour. Doucement, elle entendit les bruits des souliers se
rapprocher, la démarche de la personne était calme, un peu trop calme, on aurait dit qu'il chassait.
Les pas s'arrêtèrent devant sa cabine. Deux coups furent donnés à la porte, et elle tressaillit de tout
son être. Une peur naissait en elle.

_ C’est occuper.

Elle avait tenté de modifier sa voix pour la rendre plus rauque, mais l'ombre semblait ne pas bougé
d'un pouce.

Les chaussures ne bougeaient pas, elles pointaient toujours vers elle. Son cœur battait à tout rompre.
Elle se demandait si ce n’était pas une mauvaise blague. Des gouttes de sueurs parlaient sur son
front, son anxiété commençait à monter, elle devait appeler Marah pour qu'il vienne la rejoindre mais
au moment où elle voulait l'appelé, les pas repartirent, toujours avec ce calme digne d'un prédateur.
Elle attendit quelques secondes avant de faire de même, encore sous le choc de ce contact étrange.

En sortant, elle passa par la porte du concierge, une tâche attira son attention. Elle n'était pas assez
grande pour attirer tous les regards, mais pas assez petite pour passer inaperçue. La trace était rouge,
semblable à la forme d'un petit doigt qui avait glissé contre la porte.

Une certaine tension se fit sentir. Elle avait l'impression qu'en ouvrant la porte, une désagréable
surprise l'attendait comme celui d'hier.

_ Jay !!

Elle sursauta en entendant son nom. Marah venait la chercher, leurs affaires à la main.

_ Je m'inquiétais quand je ne t'ai pas vue dans la salle, Alex aussi et que fais-tu dans les couloirs pour
la toilette des hommes"

_ D-désolée, je voulais aller aux toilettes, mais il y avait trop de monde."

"Comment ça ?"

Arrivées dans le couloir des toilettes pour femmes, Jay remarqua qu'il n'y avait plus personne. Elle
avait pris plus de temps qu'elle ne l'imaginait.

_ dit moi Marah, ça fait combien de temps que tu me cherches ?

_ euh sais pas trop cinq minute, je suppose."

Bon... il fallait qu'elle rentre, car la soirée commençait sérieusement à l'agacer. Entre cette femme qui
la gifler en début de soirée, la file d'attente, cette rencontre étrange et surtout cette tâche qui
semblait être du sang, elle en avait plein la tête.

_il se fait tard, rentrons, Marah. Je suis fatiguée."


_ C'est justement pour ça que je suis venue, idiote."

Elles s'éloignèrent, sans se douter qu'une personne était bâillonnée, espérant qu'on vienne ouvrir
cette porte. Dans l'obscurité, elle ne voyait pas son agresseur elle sentait sa respiration, calme malgré
le fait qu'il avait failli être découvert.

_ Eh bien, poussin, on dirait que c'était moins une, hein ? Ne t'inquiète pas... nous allons passer un
moment intéressant."

Il effleura tendrement son lobe d'oreille de sa langue avant de planter ses crocs.

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