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ACQ Acquérir l'information Cours ACQ 4 CAN ou CNA

Cours ACQ 4 TSI1 TSI2


X
Cours Conversion Analogique Numérique CAN ou
Numérique Analogique (CNA) Période
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Cycle 5 : Acquérir l’information /
Moduler l'énergie
Durée : 2 semaines X
Analyser Modéliser Résoudre Expérimenter Réaliser Concevoir Communiquer
MODELISER
- Décrire les évolutions temporelles et fréquentielles des grandeurs dans la chaîne d’information,
- Identifier la nature de l’information et la nature du signal
RESOUDRE
- Proposer les paramètres de configuration d’une chaîne d’acquisition : conditionnement
- Prévoir la quantification nécessaire à la précision souhaitée
EXPERIMENTER
- Vérifier l’adéquation entre le temps de conversion et la fréquence d’échantillonnage

1 Introduction :
De nombreux systèmes électroniques utilisent la technique numérique, à base de microprocesseurs ou de
microcontrôleurs pour les avantages qu’elle présente par rapport à la technique analogique :
• facilité de traitement de l’information (filtrage, compression…),
• mémorisation possible des informations,
• faible sensibilité au bruit…
Lorsque les informations issues de capteurs sont des grandeurs analogiques ou que les actionneurs sont
commandés par des signaux analogiques, il est nécessaire de procéder à des conversions de données :
• le convertisseur analogique numérique (CAN) convertit le signal analogique du capteur en une
suite de mots numériques qui pourront être compris et traités par le calculateur (microprocesseur).
• Le calculateur pourra générer en entrée du convertisseur numérique analogique (CNA) des mots
numériques qui sont alors convertis en signaux analogiques.

Exemple du traitement numérique d'un signal audio


Chaîne d’information
Grandeur
Acquérir Traiter Communiquer
mesurée (son) Grandeur émise (son)
Microphone Micro-processeur Haut parleur

Convertir (en numérique) Compresser - Stocker Convertir (en analogique)

CAN Format de fichier : CNA


(depuis port analogique Jack) mp3 , raw, wav, wma… (vers port analogique Jack)

• CAN analogique numérique : (vibrations acoustiques → micro → CAN → compression


numérique → enregistrement en mémoire ou sur disque dur).

• CNA numérique analogique : (lecture des fichiers numériques stockés → filtrage numérique →
CNA → amplification → écouteurs ou baffles vibrations acoustiques).
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Exemple de convertisseurs intégrés dans un microcontrôleur de type DSP :

2 Nature des signaux


Le signal analogique

Le signal numérique échantillonné :

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2.1 Conversion analogique-numérique

Symbole : ∩ Analog Digital Converter


#
CAN ou ADC

Le signal issu du capteur est mis en forme et amplifié par le conditionneur de signaux.
Le convertisseur analogique-numérique effectue la numérisation du signal fourni par le conditionneur,
après un échantillonneur bloqueur.

Echantillonnage
+ blocage

2.2 Conversion numérique-analogique

#
Symbole : Digital Analog Converter

CNA ou DAC

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3 Caractéristiques des convertisseurs
3.1 Caractéristiques de transfert
La caractéristique d'un CNA ou CAN est la courbe représentant la grandeur de sortie en fonction de la
grandeur d'entrée.

Le convertisseur est dit :


• Unipolaire s'il ne code que des grandeurs de même signe,
• Bipolaire s'il code des grandeurs de signe positif et négatif.
3.2 Quantum et résolution du convertisseur
Sur les courbes ci-dessus, on remarque que plus le nombre de paliers est important plus la hauteur du
palier devient petite et plus la courbe réelle du convertisseur se rapproche de la caractéristique idéale.

𝑽𝑷𝑬 q : quantum en V 𝑽𝑷𝑬 q : quantum en V 𝑷𝑬


𝒒= 𝒒=
𝟐𝒏 𝑉𝑃𝐸 = 𝑉𝑚𝑎𝑥 – 𝑉𝑚𝑖𝑛 : pleine échelle 𝟐𝒏−𝟏 𝑉𝑃𝐸 = 𝑉𝑚𝑎𝑥 –𝒒 𝑉
=𝑚𝑖𝑛𝒏: pleine échelle
𝟐 −𝟏
n : nombre chiffres binaires n : nombre chiffres binaires
Exemple : CAN Arduino Uno : 𝑃𝐸 = 5𝑉 sur 𝑛 = 10𝑏𝑖𝑡𝑠 soit 2𝑛 = 210 = 1024 et 𝑞 ≈ 5𝑚𝑉
𝒒
La "résolution" du codeur CAN est lié à la sensibilité s du capteur associé : 𝒓é𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝒔
où s est la sensibilité du capteur en 𝑉. (𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é𝑒)−1
résolution est la plus petite variation de la grandeur mesurée détectable
q est le quantum en V du codeur
Remarque : pour les codeurs de position, il arrive que l'on nomme "résolution" le nombre de paliers 2𝑛 .

Le quantum q relie également la tension Ve à sont mot numérique M (aux erreurs d'arrondis près) :

𝒒 = 𝑽𝒆 /𝑴

3.3 Temps de conversion


Le temps de conversion ou temps d'établissement (Setting time) est le temps nécessaire pour convertir :
- Une valeur de tension en un nombre représentatif (pour un CAN)
- Un nombre numérique en une tension analogique proportionnelle (pour un CNA)

Il dépend de la technique employée pour la conversion. Il est donné par la documentation constructeur du
composant.

Exemple : carte Arduino Uno de l'ordre de 10ms ; carte NI6008 de l'ordre 0,1ms.

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3.4 Précision et erreur
La précision est exprimée par l’écart entre la valeur réelle du signal et sa valeur discrétisée.
Les erreurs introduites dans la conversion proviennent des différents réglages à effectuer :
- erreur de décalage (la valeur numérisée a un offset par rapport à la valeur analogique),
- erreur de gain : facteur d’échelle (ou pente) entre les signaux numériques et analogiques
- erreur de linéarité (la pente de conversion du convertisseur n‘est pas linéaire).

Pour limiter les erreurs de décalage, on peut donner q/2 comme tension au bit de poids faible (LSB).

Exemple : CAN codé sur n=3 bits, q=1V et d’erreur εq = ½ q (LSB : tension du bit de poids faible)
Compléter ci-dessous le tableau.

Code N10 Ve (en V)


0 0 0 0 0
1 1 0,5
1 0 2 1,5
1 1 3 2,5
1 0 0 4 3,5
1 0 1 5 4,5
1 1 0 6 5,5
1 1 1 7 6,5

3.5 Fréquence d’échantillonnage


Un convertisseur analogique / numérique (CAN) est un circuit hybride composé :
• d’un étage échantillonneur bloqueur
• d’un étage quantification codage qui transforment une grandeur analogique d'entrée Ve (souvent
une tension) en une valeur numérique N exprimée sur n bits.

Echantillonnage
+ blocage

L’opération d’échantillonnage consiste à multiplier le signal d’entrée s(t) par


une « fonction » qui vaut 1 aux instants t = nTe et qui vaut 0 aux autres
instants (appelée peigne de Dirac).

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L’opération blocage consiste à maintenir le niveau de l’échantillon sur la période Te jusqu’au prochain
échantillon.

Solution technologique pour la fonction Echantillonnage / Blocage (interrupteur K fermé sur une durée très
courte à une période Te, le condensateur et l'ALI "mémorise" la valeur) :

Pour voir l’influence fréquentielle de l’échantillonnage, il faut passer dans le domaine des fréquences :

Transformée de Fourier : Transformation d’un signal temporel en un signal fréquentiel.

Peigne de
Dirac

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Repliement de spectre
Le repliement de spectre apparait lorsque la fréquence d'échantillonnage féch est trop petite par rapport à
la fréquence maximale fmax du signal numérisée : les signaux des différents échantillonnages se
superposent.

Pour éviter les problèmes de repliement de spectre, il faut respecter le théorème de Shannon :

Théorème de Shannon : féch > 2.fmax


où féch est la fréquence d'échantillonnage (en Hz)
fmax la fréquence maximale du signal analogique (en Hz)

Une première solution au repliement de spectre consiste donc à adapter la fréquence d'échantillonnage féch
au signal à numériser (il peut s'agir d'une simple vérification avec la fréquence féch disponible).

Filtre anti-repliement
Une deuxième solution au repliement de spectre consiste à appliquer un filtre au signal à numériser.

𝒇é𝒄𝒉 𝒇é𝒄𝒉
Le filtre anti-repliement est un filtre passe-bande de bande passante : 𝑩𝑷 = [− 𝟐
; 𝟐
].

Cette deuxième solution n'est viable que si les fréquences retirées au signal à numériser ne sont pas
caractéristiques des signaux à transmettre (on retire la partie inaudibles d'un signal sonore par exemple).

3.6 Rapport signal sur bruit de quantification


Après échantillonnage et blocage, la phase de quantification commet une erreur entre le signal réel et le
signal quantifié. Ces erreurs sont appelées bruit de quantification.

Pour quantifier ces erreurs, on définit


le rapport signal à bruit de
quantification RSBQ exprimé par :

𝑃 𝑆
𝑅𝑆𝐵𝑄𝑑𝐵 = 10. log (𝑃 𝑠 ) = 20. log (𝐵 𝑒𝑓𝑓 )
𝐵𝑄 𝑄𝑒𝑓𝑓

où :
➢ Ps en W représente la puissance du signal d’entrée ;
➢ PBQ en W représente la puissance du bruit de quantification ;
➢ Seff en V représente la valeur efficace du signal d’entrée ;
➢ BQeff en V représente la valeur efficace du bruit de quantification.
RSBQdB est parfois noté SNRdB ou (S/N)dB.
2
𝑆𝑒𝑓𝑓 /𝑅 2
𝑃𝑠 𝑆𝑒𝑓𝑓 𝑆
Compatibilité des définitions : 10. log ( ) = 10. log ( 2 ) = 10. log (( ) ) = 20. log ( 𝑒𝑓𝑓 )
𝑃𝐵𝑄 𝐵𝑄𝑒𝑓𝑓 /𝑅 𝐵𝑄𝑒𝑓𝑓 𝐵 𝑄𝑒𝑓𝑓

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Exemple de bruit de quantification pour un signal sinusoïdal à numériser :

𝑆𝑚𝑎𝑥 = √2. 2 𝑉
2
𝑆𝑒𝑓𝑓 = 2 𝑉 𝑅𝑆𝐵𝑄𝑑𝐵 = 20. log (0,2) = 20𝑑𝐵

𝐵𝑄𝑒𝑓𝑓 = 0,2𝑉

Un signal analogique sinusoïdal d’expression 𝑆(𝑡) = 𝐴. sin (𝜔𝑡) a une valeur efficace Seff=A/√2.
Si le quantum est faible (nombre de partitions 2𝑛 importantes), on peut considérer que l’erreur de
quantification a l’allure suivante :
S(t)

Δ
Δ

Ω0 temps
B(t) Te temps
Δ/2
ε(t) Te
∆ /2
temps
temps
-Δ/2
-∆ /2
𝟏 𝑻
Valeur efficace 𝑋𝑒𝑓𝑓 d'un signal périodique 𝑥(𝑡) : 𝑿𝒆𝒇𝒇 = √𝑻 ∫𝟎 𝒆 𝒙𝟐 (𝒕). 𝒅𝒕
𝒆
𝛥
On obtient (calculs non développés ici) : 𝐵𝑄𝑒𝑓𝑓 = 2 .
√3
La pleine échelle 𝑉𝑃𝐸 du codeur est atteinte pour le codage du signal S(t) crête à crête soit 𝑉𝑃𝐸 = 2. 𝐴.
𝑉𝑃𝐸 2𝐴
Comme le codeur permet de coder 2𝑛 valeurs différentes, on en déduit que 𝛥 = =
2𝑛 2𝑛
𝐴
Ce qui donne 𝐵𝑄𝑒𝑓𝑓 = 2𝑛 .
√3

𝑆𝑒𝑓𝑓 𝐴/√2
Finalement 𝑅𝑆𝐵𝑄𝑑𝐵 = 20. log ( ) = 20. log ( ) = 20. log(2𝑛 . √3/√2) = 𝑛. 20 ∗ log(2) +
𝐵𝑄𝑒𝑓𝑓 𝐴/2𝑛 √3
√3
20. log ( 2) ≈ 6 𝑛 + 1,8

Pour n=3 : 𝑅𝑆𝐵𝑄𝑑𝐵 =19,8 dB


Pour n=8 : 𝑅𝑆𝐵𝑄𝑑𝐵 =49,8 dB

En augmentant la taille n des nombres numériques, on améliore la qualité du signal numérisé en réduisant
la part du bruit numérique.

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