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DROIT ADMINISTRATIF SEMESTRE 2 Orgnl
DROIT ADMINISTRATIF SEMESTRE 2 Orgnl
1- Le point de départ
Le délai cours de la date de la publication de la décision à moins qu’elle ne doit être notifiée
ou signifiée, auquel cas, le délai cours de la date de la notification ou de la signification. Le
silence gardé plus de 4 mois par l’autorité administrative sur le recours administratif vaut
décision de rejet. De même, le silence gardé plus de 2 mois sur une réclamation vaut décision
de rejet. Il s’agit ici des décisions implicites où le délai cours à compter du jour où expire la
période légale. 1.
2- La complication du délai
Il s’agit du calcul de délai qui se compte de mois en mois, Le délai est franc. Le jour de la
mesure de sécurité qui déclenche le délai appelé « dies aquo » n’est pas comptabilisé. De
même que le jour d’échéance appelé « dies ad quem ». La méthode est identique pour les
décisions implicites. En clair le délai cours du lendemain de la mesure de publicité et expire
le lendemain du dernier jour. Pour un acte publié le 15 novembre, le délai commence à courir
le 16 novembre à 00h et les deux mois s’achèvent le 15 janvier, mais le recours peut être
introduit dans la journée du 16 janvier jusqu’à 00h. Quand le jour de l’expiration coïncide
avec un dimanche ou un jour férié le recours est recevable le 1er jour ouvrable suivant.
3- La prolongation du délai.
Il existe des situations qui entrainent une interruption du délai de recours, lequel sera prolongé
dans le temps. La 1ere situation concerne l’introduction d’un recours administratif par
l’intéressé prévu par l’article 74 de la loi organique sur la cours suprême. Le législateur
affirme qu’avant de se pourvoir contre une décision administrative, les intéressés peuvent
présenter dans le délai du recours pour excès de pouvoir, un recours administratif hiérarchique
ou gracieux tendant à faire rapporter la décision. Le silence gardé plus de 4 mois par l’autorité
compétence sur le recours administratif vaut décision de rejet. Dans ce cas, le délai de deux
mois prévu ne commence à courir qu’à compter de la notification ou de la signification de la
décision de rejet et au plus tard, de l’expiration de la période de 4 mois prévus. En clair, le
recours administratif interrompt le délai. Il reprendra son cours pour deux nouveaux mois à
compter de la décision explicite ou tacite donnée par l’autorité administrative saisi (CE 17
AVRIL 1994 Ousmane Kane Camara et autres contre Etat du Sénégal). Lorsque l’autorité
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Le recours administratif est un recours intenté par un particulier tendant à faire rapporter une décision. C’est un
recours qui est adressé à l’autorité administrative et non au juge. On parle de recours administratif hiérarchique
quand la requête est adressée à l’autorité administrative qui est l’agent supérieur de l’auteur de l’acte. En
revanche, on parle de recours gracieux si c’est l’auteur de l’acte lui-même qui est saisi. L’autorité admin n’est
pas obligé de réponde. Si elle garde le silence, au bout de 4 mois, le droit considère qu’on est en présence d’une
décision de rejet, de refus.
administrative saisi d’un recours administratif émet une décision explicite après l’expiration
du délai de 4 mois, le requérant dispose d’un nouveau délai de 2 mis pour contester la
décision par la voie du recours pour excès de pouvoir.
La 2e situation concerne la saisine par le requérant d’une juridiction incompétente. La
jurisprudence considère que dans ce cas, le délai ne commence à courir qu’à partir de la
notification au requérant de la déclaration d’incompétence de la juridiction. Si le recours pour
excès de pouvoir est soumis à une condition de délai, il existe aussi certaines exigences
relatives aux requérants.
C- Les conditions tenants au requérant
En matière d’excès de pouvoir, le requérant doit réunir deux conditions essentielles. Il doit
avoir la capacité à agir. Il doit aussi justifier d’un intérêt lui donnant qualité à agir.
1- La capacité à agir
Elle est déterminée selon les règles du droit commun. Comme en droit civil, la capacité
d’ester en justice est liée à la capacité juridique. Toute personne, physique ou morale, ayant
une existence légale peut saisir le juge de l’excès de pouvoir. Pour les personnes physiques,
aucune distinction n’est faite entre les nationaux et les étrangers lesquels peuvent contester les
actes administratifs qui les visent personnellement tel que les actes d’expulsion, les actes
d’extradition, refus d’entrée etc. ; mais aussi les actes règlementaires qui affectent leur
situation. Pour les personnes morales, la jurisprudence interprète de manière souple la
capacité à agir. Les personnes morales de droit public sont recevables à introduire un recours
pour excès de pouvoir. C’est ainsi que les collectivités locales ou les établissements publics
administratifs peuvent contester les décisions de l’Etat. De même l’Etat peut contester par la
voie de l’excès de pouvoir les actes pris par les collectivités locales. S’il s’agit des personnes
morales de droit privé, la jurisprudence admet que même celles qui n’ont plus la capacité
juridique sont admis en recours pour excès de pouvoir quand l’enjeu le justifie et que le
recours permet de sauvegarder l’exercice de leurs droits fondamentaux. C’est ainsi qu’une
association dissoute qui n’a donc plus d’existence légale, peut contester le décret de
dissolution.
2- L’intérêt à agir
Tout plaideur doit justifier d’un intérêt à agir. L’adage dit « pas d’intérêt pas d’action ».
L’intérêt concerne l’avantage pécuniaire ou morale que le requérant entend défendre devant le
juge parce que le recours pour excès de pouvoir est un recours objectif il était possible
d’envisager la reconnaissance à chaque individu d’un intérêt à agir (actio popularis) pour
mettre fin à une inégalité éventuelle. Une telle solution engorgerait le prétoire, c’est pourquoi
tout en développant une conception libérale de l’intérêt à agir, le juge administratif exige que
la décision attaquée ait un effet sur la situation du requérant, il faut qu’il soit « froissé » ou
qu’il subisse les conséquences fâcheuses de la décision. L’intérêt à agir peut être individuel ou
collectif et il est reconnu aux personnes physiques comme aux personnes morales. L’intérêt
individuel ne signifie pas qu’il doit être propre à un individu. Certes un administré lésé
matériellement ou moralement par une décision administrative (acte administratif unilatéral) a
intérêt à agir mais le fait qu’il appartienne à un ensemble de personnes qui peuvent être
affectés par le même acte lui donne aussi intérêt à agir. C’est ainsi que la jurisprudence
reconnait l’intérêt à agir aux usagers d’un service public (CE 21 décembre 1906, Syndicat des
propriétaires et contribuables du quartier Croix-de-Seguey-Tivoli) aux contribuables locales
(CE 29 mars 1901 Casanova) et aux groupements (CE 28 décembre 1906 Syndicat des
patrons coiffeurs de Limoges). Pour les personnes publiques l’intérêt à agir par la voie du
recours pour excès de pouvoir est aussi reconnu. Une collectivité locale est admise à contester
les décisions édictées par l’autorité étatique (CE 18 avril 1902 Commune de Neris Les Bains).
En revanche le représentant de l’Etat peut déférer à la cour suprême les actes des collectivités
locales. La dernière condition du recours pour excès de pouvoir se rapporte à la requête.
D- Les conditions tenant à la requête
Rappelons que le recours pour excès de pouvoir est un recours objectif, en conséquence les
conclusions du requérant doivent tendre uniquement à obtenir l’annulation de l’acte querellé.
Toutes autres actions tendant à la reconnaissance droits ou de créances est irrecevable.
Pendant longtemps, l’absence de recours parallèle était une condition de recevabilité du
recours pour excès de pouvoir. En claire ce dernier était conçu comme étant un recours
subsidiaire qui n’est recevable que contre les actes dont les administrés ne disposent
d’aucunes autres voies de recours. Aujourd’hui le législateur organique sénégalais ne reprend
plus cette condition même si la lecture de certaines décisions semble confirmer que la cour
suprême continue de l’appliquer. Quant à la doctrine elle n’évoque l’absence de recours
parallèle que pour mettre en évidence son anachronisme. Concernant la requête, elle doit
indiquer les noms et domiciles des parties, contenir un exposé sommaire des faits et moyens
ainsi que les conclusions. Elle doit être accompagnée de la copie de la décision attaquée ou
d’une pièce justifiant du dépôt de la réclamation. L’article 35 de la loi organique sur la cour
suprême ajoute qu’il doit être joint à la requête autant de copies qu’il y a de parties en cause.
Pour les requêtes collectives il faut distinguer entre deux catégories. Il peut exister des
requêtes émanant du même requérant et dirigées contre plusieurs décisions : elles sont
appelées requêtes collectives réelles. Il peut aussi exister des requêtes qui sont issues de
plusieurs requérant mais dirigées contre la même décision : elles sont dénommées requêtes
collectives personnelles. Toutes les 2 catégories de requête sont recevables. Mais pour les
requêtes collectives personnelles, les requérants doivent désigner un mandataire unique à
défaut, le greffe désignera le premier nommé pour accomplir les actes de procédure.
Paragraphe 3 : les cas d’ouverture du recours pour excès de pouvoir
Ces cas concernent les moyens juridiques dont un requérant peut soulever pour obtenir
l’annulation de l’acte devant le juge de l’excès de pouvoir. Ces moyens sont nombreux et
variés. C’est Laferrière qui a distingué entre 2 catégories de moyens : les moyens de légalité
externe (A) et les moyens de légalité interne (B).
A- Les moyens de légalité externe
Ils se rapportent aux modalités d’élaboration de l’acte. Rappelons qu’un acte administratif
unilatéral n’est régulier qu’à la condition de respecter le principe de légalité qui pose des
règles qui s’imposent à l’auteur de l’acte, à la compétence à la forme ou encore à la
procédure. En cas de méconnaissance de ces règles tout requérant qui a intérêt pourra saisir le
juge de l’excès de pouvoir de moyens tirés de l’incompétence, du vice de forme et du vice de
procédure appelés moyens d’illégalité externes.
-l’incompétence : C’est un moyen d’ordre public. Elle peut être soulevée d’office par le juge
et ne peut être couverte par une intervention ultérieure de l’autorité compétente.
L’incompétence peut être temporaire (l’autorité n’est pas encore compétente) territoriale ou
matérielle. Chacun de ces cas constitue un vice susceptible de provoquer l’annulation de
l’acte.
-le vice de forme : les formes concernent l’instrumentum c’est-à-dire la présentation
extérieure de l’acte. Rappelons que l’acte administratif unilatéral doit être signé le cas échéant
contresigné il doit aussi être motivé. Tout manquement à ces règles constitue des vices de
formes que le requérant peut soulever pour obtenir l’annulation de l’acte.
-les vices de procédure : il concerne le negotium c’est-à-dire l’opération normatrice elle-
même. Les vices de procédure résultent de la méconnaissance du processus d’élaboration de
l’acte. Certains actes administratifs sont soumis à des consultations préalables, d’autres ne
peuvent être pris par l’autorité administrative qu’après avoir respecté les droits de la défense
ou le principe du contradictoire. L’inobservation de ces règles entraine un vice de procédure
susceptible d’annuler l’acte. Toutefois, le juge administratif ne fait pas montre d’une rigueur
excessive. Il distingue entre les formalités substantielles et les formalités non substantielles.
Seules les premières donnent lieu à l’annulation de l’acte parce qu’elles ont soit une influence
sur la décision soit elles constituent une garantie dont bénéficient les destinataires de la
décision. Aux moyens tirés de l’illégalité externe s’ajoutent d’autres relevant d’une illégalité
interne.
B- les moyens de légalité interne
Il s’agit essentiellement de deux types de moyens. D’une part le détournement de pouvoir (1)
et d’autre part de la violation de la loi (2)
1) Le détournement de pouvoir
Il a été consacré ...28 Novembre 1875 PARISET. L’autorité administrative est investie du
pouvoir de prendre des décisions affectant les droits et obligations des tiers sans leur
consentement en vue de servir l’intérêt général. En conséquence, elle ne doit utiliser ses
pouvoirs pour poursuivre un intérêt personnel ou privé extérieur à l’intérêt général. Elle doit
aussi respecter le but précis qui est assigné à ces pouvoirs. Mais ce n’est pas toujours le cas. Il
existe des situations où l’autorité administrative utilise son pouvoir pour poursuivre des
intérêts propres ou un but différent de celui qui est désigné par les textes. C’est ce qu’on
appelle le détournement de pouvoir. Exemple : la police administrative a pour objet la
trilogie classique. Toute mesure prise par l’autorité administrative contraire aux composants
de la police administrative sera considéré comme un détournement de pouvoir. Le
détournement de pouvoir peut prendre aussi l’aspect d’un détournement de procédure. Mais le
motif tiré du détournement de pouvoir a une connotation subjective. C’est pourquoi il est
difficile à établir et le juge de l’excès de pouvoir habitué à une démarche objective préfère se
placer sur le terrain de la violation de la loi par l’autorité administrative.
2) La violation de la loi
Rappelons que le principe de légalité postule la soumission de l’administration au droit
compris au sens large. On parle même su principe de juridicité qui comprend toutes les
normes supérieur à l’acte administratif contesté. Le juge de l’excès de pouvoir compare le
contenu de l’acte contesté avec le contenu de toutes les normes qui s’imposent à l’acte. C’est
ainsi qu’il contrôle les motifs de l’acte. Rappelons qu’il désigne les éléments de fait et de droit
qui sont à la base de l’acte. Il faut distinguer entre deux moyens d’illégalités concernant les
motifs : le requérant peut soulever l’illégalité des motifs de droit (a) et l’illégalité des motifs
de fait (b)
a) L’illégalité des motifs de droit
Il s’agit d’une illégalité qui concerne deux hypothèses : le défaut de base légale et l’erreur de
droit. Le défaut de base légale, c’est quand le texte qui fonde la décision ne peut être
légalement invoquée par l’autorité administrative soit parce qu’il est inexistant, soit parce
qu’il n’est pas encore applicable, soit parce qu’il n’était plus applicable. L’erreur de droit
concerne l’interprétation de la règle de droit. C’est quand l’autorité administrative se fonde
sur une norme qui est inexactement comprise ou interprétée. Elle méconnait son sens ou sa
portée.
b) l’illégalité des motifs de fait
Dès le début du XXe siècle, par une série d’arrêt (CE 4avril 1914, GOMEL, 14 janvier 1916
CAMINO) le juge administratif accepte de contrôler la régularité des motifs de fait. D’abord
il a commencé par examiner si les faits tels qu’ils existent présentent les caractéristiques
permettant à l’autorité administrative de prendre la décision. Ensuite, il a étendu son contrôle
à l’exactitude matériel des faits qui sont invoqués à la barre de la décision. L’autorité
administrative peut se trouver dans une situation où l’acte qu’elle souhaite prendre est
déterminée par des éléments de fait. Dans ce cas, elle ne dispose d’aucune marge. Elle a la
compétence liée et le juge administratif exerce un contrôle plein et entier. Mais l’autorité
administrative peut aussi se placer, dans une situation où l’acte à prendre est subordonné aux
éléments de fait. Dans ce cas, l’acte ne peut intervenir que si les faits sont de nature à le
justifier. L’autorité administrative détient alors un pouvoir d’appréciation qu’elle exerce sous
le contrôle du juge de l’excès de pouvoir qui vérifie la qualification juridique des faits. Enfin
l’autorité administrative, peut-être dans une situation où l’acte qu’elle prend est indépendant
des éléments de fait en ce sens qu’il n’est pas soumis à une condition de fait. L’autorité
administrative dispose alors d’un pouvoir discrétionnaire. Le juge administratif a forgé une
jurisprudence par laquelle il considère que si l’autorité administrative est libre d’agir, cela ne
signifie pas qu’elle puisse agir n’importe comment où qu’elle soit libre de faire n’importe
quoi. En cas d’abus du pouvoir discrétionnaire, le juge administratif contrôle l’erreur
manifeste d’appréciation.
Il existe des limites au principe la légalité. Ici, le principe n’est pas appliqué.
- En matière de circonstances graves l’autorité administrative peut prendre des actes
sans qu’ils ne puissent être vérifiés.
- Les actes de gouvernement constituent aussi une limite au principe de gouvernement.
Ce sont des actes qui se rapportent aux rapports entre l’exécutif et le parlement et les
relations diplomatiques. Ces actes ne peuvent pas faire l’objet d’un recours. C’est-à-
dire qu’aucun juge ne peut autoriser le contrôle.
La responsabilité administrative
Il faut qu’il y ait un préjudice imputable à l’administration. Ce préjudice doit présenter un
certain nombre de caractère.
- Il doit avoir un caractère certain. Il ne doit pas être éventuel ou hypothétique.
- Le caractère causal : il doit exister une relation de cause à effet entre le préjudice subit
et un fait dommageable imputable à l’administration. Le dommage qu’à subit la
victime doit être une conséquence immédiate et nécessaire du fait générateur.
La réparation du préjudice causé par l’administration
L’article 141 du COA dispose que « Les dommages causées par le fonctionnement d’un
service public ou l’exécution d’un travail soit au tiers soit aux usagers soit aux personnes
participants à l’activité du service n’est réparé que sous la forme de dommages et intérêts ».
Les causes d’exonération
- Le fait de la victime : Il existe des circonstances où la causalité directe n’est pas
établie du fait du comportement de la victime qui a soit commis une faute qui est la
cause du dommage soit parce qu’elle s’est placée dans une situation illégitime.
L’adage dit « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ». cela veut dire que le
fait de la victime est une cause d’exonération partielle ou totale pour l’administration
- Les causes étrangères : il s’agit du fait d’un tiers, de la force majeur et du cas fortuit.
• Lorsqu’un tiers intervient dans la réalisation d’un dommage, le juge considère
que l’administration est exonéré. Soit totalement si le résultat est
exclusivement de la faute du tiers soit partiellement si son fait a seulement
contribué avec celui u tiers, à la réalisation du dommage.
• La force majeur est extérieur imprévisible et irrésistible. Dans ce cas
l’administration est exonéré sauf si elle a aggravé la situation
• Le cas fortuit est imprévisible et irrésistible. Mais il n’a pas le troisième
caractère de la force majeur qu’est l’extériorité. C’est pourquoi il n’a pas une
grande force exonératoire. Il ne joue que dans la responsabilité pour faute et
non en matière de responsabilité dans faute
Le calcul de l’indemnité
Il y a un temps où le dommage a été causé et le temps où le juge rend le droit. Les éventuelles
fluctuations et les dévaluations prises en compte, tout le problème est de définir la date à
laquelle se reporter pour prendre la décision. Le juge apporte la réponse suivante « la décision
allouant des dommages et intérêts est simplement déclarative et non constitutive ». Cela veut
dire que la décision reconnait un droit préexistant qu’elle ne crée pas. Dès lors une distinction
est établie entre le dommage subit par les biens et le dommage causé aux personnes.
Pour les premiers, l’évaluation est établie à la date de réalisation des dommages tandis que
pour les seconds la date de référence est fixée à la date à laquelle le juge rend sa décision.