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Art.

6 CEDH : « 1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans
un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des
contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en
matière pénale dirigée contre elle. […]

2. Toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement
établie. […] »

SUR LA VIOLATION ALLÉGUÉE DE L’ARTICLE 6 DE LA CONVENTION


A. SUR L’APPLICABILITÉ DE L’ARTICLE 6 PARAGRAPHE 1
Le(s) requérant(s) se prétend(ent) victime(s) de violation de l’article 6 paragraphe 1. Eu égard,
aux thèses respectives des comparants, à savoir que …(Cas Concret : résumer les faits entre
les parties et arguments invoqués pour et contre l’applicabilité de l’article 6)…, le premier
problème à résoudre a trait à l’applicabilité de ce paragraphe.
La Cour rappelle que l’article 6 paragraphe 1 vaut uniquement pour l’examen des « contestations
sur des droits et obligations de caractère civil » et du « bien-fondé de toute accusation en matière
pénale ».

1. SUR L'EXISTENCE DE "CONTESTATIONS" RELATIVES À DES "DROITS ET OBLIGATIONS


DE CARACTÈRE CIVIL"
L'esprit de la convention commande de ne pas prendre le terme « Contestations » dans une
acception trop technique et d'en donner une définition matérielle plutô t que formelle. Encore
faut-il que la "contestation" ait impliqué l'existence d'un différend et porté "sur des droits et
obligations de caractère civil", c'est-à -dire que "l'issue de la procédure" ait été "déterminante"
pour un tel droit (Van Leuven et De Meyere c. Belgique, §45 et 46, 23 juin 1981).
En outre, la Cour dit que cela ne vaut pas uniquement pour une procédure déjà entamée, mais
aussi pour quiconque estime illégitime l’ingérence dans l’exercice de ses droits.
Enfin, la Cour estime que l'article 6 paragraphe 1, ne se contente pas d'un lien ténu ni de
répercussions lointaines: des droits et obligations de caractère civil doivent constituer l'objet -
ou l'un des objets - de la "contestation", l'issue de la procédure doit être directement
déterminante (Van Leuven et De Meyere c. Belgique, §47, 23 juin 1981).

Si relation libérale : Dans le cas d’espèce nous sommes confrontés à …(Cas concret : expliquer
la relation entre les parties en cause, profession, droit interne qui établit que c’est des
relations d’ordre privé etc.)… . Il s’agit dès lors d’un droit de caractère privé, nonobsant la
nature spécifique et d’intérêt général de la profession de …(Cas concret : profession)… et les
devoirs particuliers qui s’y rattachent (Van Leuven et De Meyere c. Belgique, §48, 23 juin 1981).
Partant, la Cour conclu que l’article 6 paragraphe 1 est applicable en l’espèce.

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Si relation fonctionnaire/état : Pour déterminer l’applicabilité de l’article 6 § 1 aux agents
publics, qu’ils soient titulaires ou contractuels, la Cour estime qu’il convient d’adopter un critère
fonctionnel, fondé sur la nature des fonctions et des responsabilités exercées par l’agent. Ce
faisant, il faut retenir, conformément à l’objet et au but de la Convention, une interprétation
restrictive des exceptions aux garanties offertes par l’article 6 § 1 (Arrêt Pellegrin c. France, §64,
8 décembre 1999). En l’espèce la Cour constate que …(Cas concret : Est-ce qu’il exerçait
effectivement une fonction de service publique ou avait des responsabilités similaires)… .
La Cour relève en outre qu’au sein des administrations nationales, certains postes comportent
une mission d’intérêt général ou une participation à l’exercice de la puissance publique. Celui-ci a
donc un intérêt légitime à exiger de ces agents un lien spécial de confiance et de loyauté. Par
contre, pour les autres postes, qui ne présentent pas cette dimension d’« administration
publique », cet intérêt fait défaut. Par conséquent, la Cour décide que sont seuls soustraits au
champ d’application de l’article 6 § 1 de la Convention les litiges des agents publics dont l’emploi
est caractéristique des activités spécifiques de l’administration publique dans la mesure où celle-
ci agit comme détentrice de la puissance publique chargée de la sauvegarde des intérêts
généraux de l’Etat ou des autres collectivités publiques. En pratique, la Cour examinera, dans
chaque cas, si l’emploi du requérant implique – compte tenu de la nature des fonctions et des
responsabilités qu’il comporte – une participation directe ou indirecte à l’exercice de la
puissance publique et aux fonctions visant à sauvegarder les intérêts généraux de l’Etat ou des
autres collectivités publiques (Arrêt Pellegrin c. France, §65 et 66, 8 décembre 1999). En
l’espèce, la Cour constate que …(Cas concret : Dire s’il rentre dans ce champ d’application ou
pas, s’il y entre, alors l’article pourra pas s’appliquer sur le caractère civil)… .
Partant, l’article 6 paragraphe 1 (trouve/ne trouve pas) à s’appliquer.

2. SUR L’EXISTENCE « D’ACCUSATIONS EN MATIÈRE PÉNALE »


Le (requérant/ le gouvernement) soutient le fait que …(Cas concret : faits reprochés)… ne
constitue pas une infraction pénale.
Afin de déterminer l’existence d’une « accusation en matière pénale », La Cour a égard à trois
critères : la qualification juridique de la mesure litigieuse en droit national, la nature même de
celle-ci, et la nature et le degré de sévérité de la « sanction » (Arrêt Escoubet c. Belgique, §32, 28
octobre 1999). La Cour rappelle qu’en ce qui concerne la nature et la sévérité de la mesure, cela
relève généralement d’ infractions dont les auteurs s’exposent à des peines destinées notamment
à exercer un effet dissuasif et qui consistent d’habitude en des mesures privatives de libertés et
en des amendes (Arrêt Escoubet c. Belgique, §36, 28 octobre 1999). Dans le cas d’espèce, la Cour
constate que …(Cas concret : si possible aborder les 3 critères surtout le dernier, si pas
assez de détails, juste établir les éléments cohérents à donner, voir s’il a subi un préjudice
important, etc.)… .
Compte tenu de ce qui précède, la Cour arrive à la conclusion que l’article 6 (s’applique/ne
s’applique pas).

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B. SUR L’APPLICATION DE L’ARTICLE 6 PAR 1 EN L’ESPÈCE
1. SI : Le droit à un tribunal : En vertu de l'article 6 § 1, (Monsieur/Madame + Nom de la
personne) avait "droit à un procès équitable" devant "un tribunal indépendant et impartial,
établi par la loi", qui entendrait "sa cause" puis se prononcerait sur le "bien-fondé de
l'accusation". Cette expression, la Cour le rappelle, vise le bien-fondé juridique de l'accusation à
l'égal de son bien-fondé en fait (Deweer c. Belgique, §48, 27 février 1980). Cependant, le
requérant soutient le fait qu’il n’a pas pu avoir accès à un tribunal car …(Cas concret : raison
pour laquelle il n’y a pas eu accès)… . (S’il n’a pas eu accès et n’a pas pu se défendre et que ses
arguments sont donnés, ajouter phrase suivante) Le requérant aurait donc dû pouvoir invoquer …
(Cas concret : arguments qu’il aurait voulu invoquer)… devant un tribunal, à moins qu’il n’ait
renoncé à son droit d’accès à un tribunal.
Dans le système juridique interne des Etats contractants pareille renonciation se rencontre
fréquemment au civil, notamment sous la forme de clauses contractuelles d'arbitrage, et au pénal
sous celle, entre autres, des amendes de composition. Présentant pour les intéressés comme
pour l'administration de la justice des avantages indéniables, elle ne se heurte pas en principe à
la Convention. Cependant, Le "droit à un tribunal" revêt une trop grande importance dans une
société démocratique pour qu'une personne en perde le bénéfice par cela seul qu'elle a souscrit à
un arrangement parajudiciaire et appelle un contrô le particulièrement attentif. Pour cela la Cour
doit examiner s’il y a eu contrainte de la part des autorités (Deweer c. Belgique, §49, 27 février
1980).
Dans le cas d’espèce, la Cour estime que le requérant (a/n’a pas) été victime d’une contrainte de
par le fait que …(cas concret)… . (Le simple fait qu’une pression soit exercée au pénal n’est pas une
contrainte. A contrario le fait qu’un juge verse un indemnité en est une)

Partant, la Cour considère (qu’il y a eu/n’y a pas eu) violation de l’article 6 par 1.
2. SI : Tribunal indépendant et impartial : Le requérant estime que son droit d’être jugé par
un tribunal indépendant et impartial a été violé au regard de l’article 6 paragraphe 1 de la
Convention. Le requérant allègue que …(Cas concret : ce qui est reproché)… .
La Cour rappelle que l’article 6 exige qu’un tribunal relevant de cette disposition soit impartial.
L’impartialité́ se définit d’ordinaire par l’absence de préjugé ou de parti pris. Son existence peut
s’apprécier de diverses manières. La Cour distingue donc entre une démarche subjective,
essayant de déterminer ce que tel juge pensait dans son for intérieur ou quel était son intérêt
dans une affaire particulière, et une démarche objective amenant à rechercher s’il offrait des
garanties suffisantes pour exclure à cet égard tout doute légitime (Kyprianou c. Chypre, §118, 15
décembre 2005).
Une analyse de la jurisprudence de la Cour permet de distinguer deux types de situations
susceptibles de dénoter un défaut d’impartialité du juge. Le premier, d’ordre fonctionnel,
regroupe les cas où la conduite personnelle du juge n’est absolument pas en cause mais où
l’exercice par la même personne de différentes fonctions suscitent des doutes objectivement
justifiés quant à l’impartialité du tribunal, lequel ne répond donc pas aux normes de la
Convention selon la démarche objective. Le second type de situations est d’ordre personnel et se
rapporte à la conduite des juges dans une affaire donnée. D’un point de vue objectif, pareille
conduite peut suffire à fonder des craintes légitimes et objectivement justifiées. A cet égard la
réponse à la question de savoir s’il y a lieu de recourir à la démarche objective, à la démarche
subjective ou aux deux dépend des circonstances de la conduite litigieuse (Kyprianou c. Chypre,
§121, 15 décembre 2005).

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Dans le cas d’espèce la Cour observe que …(Cas concret : voir l’aspect objectif et subjectif et
analyser au regard des faits qu’on nous donne)… .
Partant, la Cour conclu (qu’il y a/qu’il n’y a pas) violation de l’article 6 paragraphe 1.
3. SI : Délais raisonnable : (Monsieur/Madame + Nom de la personne) estime que le délai
raisonnable de la procédure suivie devant …(Cas concret : Juridiction en cause)… a été
dépassé. La période à considérer à débutée …(Cas concret : date)… pour s’achever le …(Cas
concret : date)… avec le prononcé de …(Cas concret : ce qui a été prononcé)… . Elle s’étend
donc sur une durée de …(Cas concret : durée totale)… .
La Cour rappelle que le caractère raisonnable de la durée d’une procédure s’apprécie à l’aide de
critères qui se dégagent de la jurisprudence de la Cour (Arrêt De Moor c. Belgique, §63). Tout
d’abord, il faut tenir compte de la complexité de l’affaire. Deuxièmement, l’enjeu du litige pour le
requérant. Troisièmement, le comportement des parties. Enfin, déterminer si le comportement
de l’autorité compétente était de sorte à ce que la procédure soit effectuée dans le plus bref
délais. En l’espèce, la Cour constate que …(Cas concret : voir les conditions en appliquant la
situation concrète)… .
Dès lors, la Cour estime que l’écoulement d’un délais de …(Cas concret : délai écoulé)…
(est/n’est pas) considéré comme un délais raisonnable. Partant, la Cour en conclu, (qu’il y
a/qu’il n’y a pas) violation de l’article 6 paragraphe 1.
4. SI : Droit à un procès équitable :
Si Droit de garder le silence et de ne pas contribuer à sa propre incrimination : Le
requérant se plaint qu’il a été amené à fournir des éléments de preuve l’incriminant, au mépris
de son droit de garder le silence et de ne pas s’incriminer lui-même. La Cour constate que sa
jurisprudence en la matière n’est pas constante.
A la lumière des principes énoncés dans l’arrêt Jalloh (Pas dans les arrêts imprimés, ils y font référence
, la Cour s’attache à examiner la nature et
dans l’arrêt O'HALLORAN ET FRANCIS c. Royaume-Uni aux §53 à 55)
le degré de coercition employée pour l’obtention des éléments de preuve, l’existence de
garanties appropriées dans la procédure et l’utilisation faite des éléments ainsi obtenus
(O'HALLORAN ET FRANCIS c. Royaume-Uni, §55). Dans le cas d’espèce, la Cour observe que …
(Cas concret : examiner les critères en appliquant au cas concret)… .
Eu égard à l’ensemble des circonstances de l’affaire, notamment la nature particulière de la
réglementation en cause (Citer réglementation), la Cour estime (qu’il a/n’a pas) été porté
atteinte à la substance même du droit du requérant de garder le silence et ne pas contribuer à sa
propre incrimination.
Dès lors, la Cour conclu (qu’il y a,/qu’il n’y a pas) violation de l’article 6 paragraphe 1.
Si nouvelles techniques d’investigation et de provocation policière : Le requérant estime
avoir été incité à commettre un infraction, à savoir …(cas concret : infraction commise)… au
mépris du droit à un procès équitable. Le requérant soutient le fait qu’il n’aurait jamais commis
cette infraction sans l’intervention des « agents provocateurs ».
La Cour considère qu’il y a provocation policière lorsque les agents impliqués ne se limitent pas à
examiner d’une manière purement passive l’activité délictueuse, mais exercent sur la personne
qui en fait l’objet une influence de nature à l’inciter à commettre une infraction qu’autrement elle
n’aurait pas commise, pour en rendre possible la constatation, c’est à dire en apporter la preuve
et la poursuivre (Ramanauskas c. Lituanie §54 et 55). De plus, la preuve de l’absence de

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provocation incombe à la partie poursuivante pour autant que les allégations du prévenu ne
soient pas dépourvues de toute vraisemblance.
Le Cour considère en l’espèce que ….(Cas concret : soit provocation, soit examen passif, à
voir selon les faits)… Partant, la Cour considère (qu’il y a/qu’il n’y a pas) violation de l’article
6 paragraphe 1
5. SI présomption d’innocence : Le requérant se plaint …(Cas concret : faits reprochés par le
requérant)… ait violé sa présomption d’innocence prévue par l’article 6 paragraphe 2.
La Cour rappelle que la présomption d’innocence est une garantie offerte à toute personne de ne
pas être désignée ni traitée comme coupable d’une infraction avant que sa culpabilité ne soit
établie par un tribunal. Consacrée par l’article 6 paragraphe 2, elle s’applique à l’ensemble de la
procédure et pas seulement à l’examen du bien-fondé de l’accusation. La présomption
d’innocence se trouve atteinte par des déclarations ou des décisions qui reflètent le sentiment
que la personne est coupable, qui incitent le public à croire en sa culpabilité ou qui préjugent de
l’appréciation des faits par le juge compétent (arrêt Pandy c. Belgique, §41 et 42). Il convient de
savoir si les propos de …(Cas concret : personne qui a tenu les propos)… constituent une
violation de l’article 6. Pour cela, il convient à la Cour de replacer les choses dans leur contexte
eu égard aux circonstances particulières et de souligner le choix des termes utilisés ainsi que le
sens des déclarations. En l’espèce la Cour observe que …(Cas concret : propos tenus +
contexte)… .
Partant, la Cour considère (qu’il y a/qu’il n’y a pas) violation de l’article 6.

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