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Art.

8 CEDH : « 1. Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa
correspondance.

2. Il ne peut y avoir ingérence d’une autorité publique dans l’exercice de ce droit que pour autant que cette
ingérence est prévue par la loi et qu’elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est
nécessaire à la sécurité nationale, à la sû reté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l’ordre et à
la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et
libertés d’autrui. »

SUR LA VIOLATION ALLÉGUÉE DE L’ARTICLE 8 DE LA CONVENTION


Le(s) requérant(s) allègue(nt) que …(Cas concret : faits)… constitue une violation de leur droit
au respect de leur vie …(Cas concret : matière de la vie privée concernée)… au sens de
l'article 8 de la Convention.

SUR L’EXISTENCE D’UNE « INGÉRENCE »


La Cour rappelle que l'article 8 a essentiellement pour objet de prémunir l'individu contre les
ingérences arbitraires des pouvoirs publics. Pour se concilier avec le paragraphe 2 de l'article 8,
une ingérence dans l'exercice d'un droit garanti par celui-ci doit être « prévue par la loi »,
justifiée par un ou des buts légitimes visés par ce paragraphe et « nécessaire dans une société
démocratique » à la poursuite de ce ou ces buts (Vitiello c. Italie, § 51, 23 mars 2006 ; Bigaeva c.
Grèce, §30, 28 mai 2009).

Attention, si l’arrêt a trait à ;


- La vie familiale (adoption) : Le droit au respect d’une vie familiale ne protège pas le simple
désir de fonder une famille ; il présuppose l’existence d’une famille (voir notamment arrêt E.B. c.
France, §41)
- La vie familiale (filiation) : tel que le conçoit l’article 8, le respect de la vie familiale implique
en particulier, aux yeux de la Cour, l’existence en droit national d’une protection juridique
rendant possible dès la naissance l’intégration de l’enfant dans sa famille (voir notamment arrêt
Marckx c. Belgique, §31)
- La vie professionnelle : La Cour rappelle que la « vie privée » est une notion large qui ne se
prête pas à une définition exhaustive. En effet, l’article 8 de la Convention protège le droit à
l’épanouissement personnel, que ce soit sous la forme du développement personnel ou sous
l’aspect de l’autonomie personnelle, qui reflète un principe important sous-jacent dans
l’interprétation des garanties de l’article 8. Si d’une part, la Cour admet que chacun a le droit de
vivre en privé, loin de toute attention voulue, elle considère qu’il serait trop restrictif de limiter
la notion de « vie privée » à un « cercle intime » où chacun peut mener sa vie professionnelle à sa
guise et d’écarter le monde extérieur à ce cercle (voir notamment arrêt Niemietz c. Allemagne,
§29).
- La vie privée (stars) : La distinction entre personnalités absolues et personnalités relatives de
l’histoire contemporaine doit être claire et évidente, afin que, dans un Etat de droit, l’individu
dispose d’indications précises quant au comportement à adopter ; surtout, il faut qu’il sache
exactement quand et où il se trouve dans une sphère protégée ou, au contraire, dans une sphère
dans laquelle il doit s’attendre à une ingérence de la part d’autrui et surtout de la presse à
sensation.

Compte tenu des considérations qui précèdent, la Cour observe que, dans les circonstances de
l'espèce, …(Cas concret : la violation, faits dont on parle)… constitue de toute évidence une
ingérence dans le droit au respect de la vie …(Cas concret : Matière concernée)… .

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SUR LE POINT DE SAVOIR SI L’INGÉRENCE ÉTAIT PRÉVUE PAR LA LOI
La Cour rappelle qu’une ingérence « prévue par la loi » doit avoir une base en droit interne et
que la loi doit être suffisamment accessible, claire et prévisible. (arrêt Sunday Times c. Royaume-
Uni, §49).
En l’occurrence, la Cour constate que …(Cas concret : faits reprochés)… (était/n’était pas)
prévue par la loi.

SUR LE POINT DE SAVOIR SI L’INGÉRENCE POURSUIVAIT DES BUTS LÉGITIMES


La Cour constate que l’ingérence dans la vie …(Cas concret : matière concernée)… tendait à …
(Cas concret : Argument invoqué pour justifier l’ingérence)… et était nécessaire pour
protéger …(Cas concret : Donner l’une des raisons possibles prévues par l’article 8 §2 qui
soit cohérente avec le cas soumis ; la sécurité nationale/la sûreté publique/le bien-être économique du
pays/la défense de l’ordre et la prévention des infractions pénales/la protection de la santé ou de la morale/la
protection des droits et libertés d’autrui)…

SUR LA « NÉCESSITÉ » DE L’INGÉRENCE « DANS UNE SOCIÉTÉ DÉMOCRATIQUE »


Le Cour rappelle que la « nécessité » implique l’existence d’un « besoin social impérieux » de
recourir à l’ingérence considérée (arrêt Handsyde c. Royaume-Uni, §48 et arrêt Dudgeon c.
Royaume-Uni, §51). De plus, l’article 8, §2, prévoit que la notion de « nécessité » doit être liée à
celle de « société démocratique ». Ainsi, pour se révéler « nécessaire » dans une « société
démocratique », dont la tolérance et l’ouverture d’esprit constituent deux des caractéristiques, la
Cour estime que l’atteinte à un droit protégé par la Convention doit également être proportionné
au but poursuivi (arrêt Handsyde c. Royaume-Uni, §49 et arrêt Dudgeon c. Royaume-Uni, §53).
Nonobstant la marge d’appréciation laissée aux autorités nationales, à savoir …(Cas concret :
large/étroite cfr. Tableau pour aider)… étant donné qu’il s’agit de …(cas concret: valeur
protégée)…, il appartient à la Cour de déterminer si l’ingérence incriminée était proportionnée
au besoin social invoqué en sa faveur.

La Cour se penchera dès lors sur la question de savoir si l'ingérence litigieuse était « nécessaire
dans une société démocratique » et si les motifs invoqués par les autorités nationales pour la
justifier apparaissent pertinents et suffisants.

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…(Cas concret : Expliquer votre raisonnement au regard du cas concret pour estimer si
l’ingérence consistait en un besoin social impérieux et si c’était proportionné au but
poursuivi, il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse, il faut juste être cohérent dans le
raisonnement)…
Eu égard aux considérations qui précèdent, la Cour considère que …(Cas concret : Faits )… (a
porté atteinte/n’a pas porté atteinte) à son droit à la vie privée au sens de l'article 8 de la
Convention. (Si on considère que ça a porté atteinte) l’Etat n’a pas su aménager un juste
équilibre entre …(Cas concret : violation invoquée, ingérence)… et …(Cas concret :
nécessité, argument invoquée)
Partant, la Cour conclut à la (violation/non-violation) de l'article 8 de la Convention.
PAR CES MOTIFS, LA COUR, (à adapter en fonction des faits, pourrait y avoir plus de points
en conclusion selon les faits)
1. Déclare la requête (recevable/irrecevable)
2. Dit qu'il y a eu (violation/non-violation) de l'article 8 de la Convention

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