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Chapitre 3: Je t’attends

PDV ENORA :

A peine ai-je mis un pied dans cette maison que ma bulle de paix s’envole, et la peur s’imprègne dans ma peau et
me murmure de m’enfuir loins très loins, pourtant je passe le pas de la porte et rentre malgré tout, je m’avance en
silence à ma chambre qui se trouve a l’étage tout au fond du couloir, alors je marche en silence en longeant se
long couloir en priant pour ne croiser personne, je compte mes pas onze, onze pas pour que j’atteigne la porte de
ma chambre, Onze pas et je pourrais enfin souffler, alors je compte

Un, deux, mes pas me semble lourd

Trois, quatre, la tentions manifeste sa désagréable présence

Cinque, six, pourquoi je sens mon coeur profondément battre dans ma poitrine

Sept, huite, la tentions remonte le long de mes épaules et s’y installe

Neuf, dix, une voix hurle en moi comme pour me prévenir, une voix que seule moi entends qui provient du plus
profond de mon être

Onze, cette même voix me dit de partir, de fuir, de me protéger, de respirer


Et pourtant….

_ Toujours sur mon chemin a ce que je vois

Et c’est contre une surface dur et froide que ma tête cogne violemment, mais la douleur qui se propage lentement
n’est pas comparable a la douleur que je ressens à l’arrière de mon crâne, la sensation de quelqu’un qui
m’empoigne hargneusement les cheveux et tire dessus de toutes ses forces

Un crie plaintif sort de mes lèvres malgré moi sans que je puisse le retenir, et c’est contre la moquette froide que
ma tête cogne cette fois si dans une douleur qui me coupe le souffle

J’ouvre à moitié les yeux et je tombe tout de suite dans ce regard, tout me semble floue, tout sauf ce regard
haineux ou il n’y a place ni à l’empathie ni à l’humanité, ce regard que je croise que dans mes pires cauchemars,
et ce regard appartient a cette femme

Maria
Un doux prénom pour une femme telle qu’elle, une femme qui dans un premier regard a l’aire tout a fait
ordinaire, des cheveux brun malgré les quelques mèches délavées de leurs couleurs par l’âge et le temps, une
coupe carrée impeccable, une taille assez fine mais qui a gardé les rondeurs d’une femme qui a donné la vie, un
visage rond qui commence a laisser apparaître quelques rides notamment au coins de ses yeux noir, ou du moins
d’une couleur proche du noir, qui intensifie son regard assassin, non cette femme n’a rien d’ordinaire, peu
importe qui croise son regard peux y voir le danger qui s’émane d’elle, on peux y lire toute la douleur qu’elle
saurait causer et par la suite tourner le dos a sa victime sans une nuance de regret

Et c’est précisément ce qu’elle fait en me tournant le dos dans un dernier regard qui me fait comprendre qu’elle
n’en a pas finit et qu’elle n’en aura jamais finit
Et c’est en voyant son corps s’éloigner en longeant ce couloir, jusqu’à ce qu’il ne devienne que l’ombre d’un
monstre que je sombre

Et ô comme je savais que ce onzième pas je ne le traverserais pas

Et c’est après une dizaines voir une quinzaines de minutes que j’immerges, dans un premier temps perdue, sans
aucun souvenir et en paix, mais comme toujours ca ne dure pas plus d’une demie seconde avant que tout me
revienne en tête, et mes tourments s’imprègnent alors en moi me promettant souffrance et affliction
Je tressaille en sentant mon corps toujours allongé sur le parquet froid du couloir engourdi de douleur, et me rend
compte que comme plusieurs fois je me suis évanouie, c’est devenu presque quotidien, une habitude qu’à pris
mon corps, un signal envoyé a mon cerveau après que mon corps a été fortement malmené, c’est comme un
instinct de survie quand la douleur devient trop forte à supporter je m’éteins pour ne pas avoir à subir ce choque,
et généralement ca ne dure pas plus de vingt minutes, et a mon réveil je suis engourdie par la douleur mais c’est
plus supportable

Je me met sur quatre pattes et pousse sur mes mains avant de me lever entièrement, ma tête encore sonné
j’avance jusqu’à ma chambre et rapidement je ferme la porte derrière moi et tourne la serrure deux fois avant de
m’affaler sur le lit
Je me tourne sur le côté et fixe le mur devant moi

_ Si tu savais a quel point j’aimerais échanger ma place avec toi…..

Vous pensez que je suis folle de papoter avec un mur ?

Probablement

Mes pensées se perdent dans ma vie d’avant, dont je ne me souviens que de quelques fragments éparpillés dans
ma mémoire, cette vie qui avait l’aire imprégnée de joie

Maman
Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de toi, je ne me rappelle que de ton sourire crystalline, ta joie de vivre, tes
gestes doux, je ne me souviens plus de ta voix ni de ton parfum, ton visage est flou dans mes souvenirs et c’est
tellement, tellement frustrant

Papa
Comment ai-je pu t’oublier toi aussi ? Toi qui m’a toujours encouragé, Toi qui me portait sur ses épaules quand je
n’arrivais pas a me relever, Toi qui me chantait des balades tard dans la nuit avec ta guitare quand je n’arrivais
pas à dormir, Toi qui a été dure avec moi quelques fois pour me forger et pour que je devienne courageuse a
l'avenir

Même toi…même toi malgré tout je t’ai oublié

Je n’arrive pas a mettre d’images a vos visages, ni de son a vos voix, dans mes souvenirs vous n’êtes que des
silhouettes floues et plus je m’approche plus vous disparaissez, comme des ombres de ma vie passées

Papa, Maman
Pourquoi vous ne venez pas ? Ou êtes-vous? Que faites-vous ? M’avez vous abandonnée ? Que vous ai-je fais ?
M’aimez vous encore un peu ?

Pourquoi vous ne répondez pas ?!

Êtes-vous morts ?

Sont-ils morts?

Mai je n’aurais jamais ma réponse, personne ne me réponderas

Alors je me lève et récupère mon sac avant de mettre mes affaires sur le lit et d’entamer mes révisions le cœur
lourd et l’esprit ailleurs

Deux heures plus tard

Des légers coups a la porte me réveille de mon demi sommeil, j’ai du m'assoupir pendant que je réviser

Je me lève pour ouvrir la porte avec un léger coup de stresse

et si elle était revenue ?

Je fais doucement tourner la poignée de la porte avant de l’entrouvrir légèrement, et c’est dans des yeux miel que
je tombe
Alan
pas plus haut que trois pommes, des boucles éparpillées qui lui tombent devant les yeux, un grand regard curieux
et innocent, ce petit garçon de six ans est ma petite source de bonheur dans cette maison, et le lien que j’ai tissé
avec lui au fils du temps es devenu presque maternelle, j’ai assisté a sa naissance, je me suis occupé de lui alors
que je n’avais que onze ans, oui car elle ne voulait pas de lui
Elle a renié son fils a même son ventre, ne voulant pas d’un autre enfant Maria, elle l’a jeté dés sa naissance ne
lui accordant aucune importance

Six ans en arrière

Aujourd’hui le petit a deux semaines, moi j’ai onze ans, le petit pleure beaucoup surtout le soir je crois qu’il a
faim, Maria s’en fiche elle ne le regarde pas et moi…moi je veux pleurer aussi

C’est si dure de l’entendre en pleure et affamé réclamant sa mère pour lui accorder son bien, mais Maria n’a pas
de cœur, alors le petit pleurera jusqu’à ce que ses pleures se transforme en crie et quand les cries deviennent trop
fort je l’entends porter l’enfant et avancer dans la grande maison le mettant dans une autre chambre plus loins a
l’écart et fermer la porte derrière elle pour ne plus l’entendre j’entends ses pas ensuite traverser le couloir avant
de revenir dans sa chambre et s’endormir comme si de rien était, c’est dans ces moments la que mon coeur se
déchire en un nombre incalculable de morceaux je ne savais pas quoi faire pour apaiser ce petit bébé et mes
larmes dévalaient mes yeux et ruisselaient jusqu’à mon coup je voudrais tant l’aider

Alors je me levai et suivais les hurlements du petit Alan qui me menaient jusqu’à lui dans une des chambre de
cette maison à l’écart, j’ouvre doucement cette porte avant de la refermer et m’avance jusqu’au lit ou était posé le
bébé seule dans le noir, il paraissait si minuscule au milieu de ces draps, je grimper sur le lit à côté de lui et sans
réfléchir le pris dans mes bras en faisant très attention a son petit corps fragile, je ne savais pas trop comment
bien tenir un bébé mais j’ai vu Maria le faire quelques fois alors j’essaye de faire comme elle, et très vite les
petites mains du bébé s’agrippent a mon t-shirt et tâtent mon ventre, et mes larmes reprennent de plus belle,
parce que ce qu’il cherche je ne pourrais pas lui donner

_ J-je n’en ai p-pas petit bébé, dis-je en sanglotant, je n’ai pas de lait

Et mes larmes me brouillaient la vue, comment faire pour l’aider ? Comment faire pour l’apaiser

_ Je s-sais que tu as très faim, je sais, dis-je en chuchotant

doucement je me mis a le bercer en embrassant ses petites joues et son petit nez rougies par ses pleures, et je
commence a lui chanter cette chanson, cette mélodie que mon père me murmurait à l’oreille avant quand je
n’arrivais pas à dormir la nuit c’est ma préféré, parce qu’elle est douce comme lui et je l’ai retenue par cœur

Je me remis à pleurer parce que mon papa me manque j’aimerais qu’il me chante encore cette chanson juste une
fois une dernière fois pour moi

Tu me manques tellement papa pourquoi toi aussi tu m’as laissé toute seule ? Tu reviendras n’est-ce pas ? Moi je
t’attends

S’il te plaît reviens

Je continue a chanter cette mélodie encore et encore jusqu’à ce que le petit s’endort affamé, je caresse son petit
corps et le couvre avant de m’allonger avec lui et je réfléchis a un moyen de l’aider, je réfléchis je réfléchis je
réfléchis ….

Et après plusieurs heures d’insomnie j’ai enfin trouvé une solution

Alors quand est venu le matin je me suis précipité dans ma chambre j’avais dans mon armoire de l’argent de
poche que j’avais caché a Maria pour qu’elle ne me le confisque pas ce n’était pas une somme énorme mais assez
pour aider le petit alors j’ai pris cette argent, je suis partie discrètement chez notre voisine Suzan avant que Maria
ne se réveille, elle habite juste à côté je lui ai mentis en lui disant que maria ne pouvez pas allaiter et qu’elle
m’avait demandé de lui acheter du lait en poudre pour remplacer le lait maternel, et que j’avais besoin de son
aide pour savoir quel lait acheter
Suzan était une femme âgée elle venez de prendre sa retraite, elle travaillait comme infirmière dans un
orphelinat en France avant de venir ici, elle a toujours était très gentille avec moi et je m’en voulais de lui mentir
et j’avais peur qu’elle ne se doute de quelque chose, mais je savais aussi qu’elle me faisait confiance alors elle
m’a aider
Suzan m’a dit qu’il fallait que j’achète du lait infantile (du lait premier âge) elle m’explique un peu de quoi est
fabriqué ce lait et les risques d’allergies ainsi que la façon de préparer le biberon et la marque à prendre en
croyant que toutes ces informations serait utile a Maria, mais ces informations étaient pour moi et j’essayais tant
bien que mal de suivre, il faut dire qu’à onze ans on s’entraîne plutôt à nourrir une poupée avec un biberon
remplie d’eau, pas un nourrisson avec du lait artificiel premier âge, mais j’ai réussi a me procurer ce lait j’en ai
acheté plusieurs ce qui m’a coûté tout mon argent mis de côté mais je m’en fiche parce que le bébé va être
contant et il va manger

Alors je suis retourné dans la maison, j’étais si fière et si contente de pouvoir l’aider

Toi aussi tu aurais été fière de moi papa, car tu m’as toujours dis d’aider les autres

J’ai caché les boîtes j’en ai gardé une pour préparer le biberon du matin et je suis discrètement descendu a la
cuisine, et la je me prépare à passer un examen de baccalauréat parce que je stresse rien qu’à l’idée de préparer
un biberon

Voyons voir…

Instruction:
Une mesurette de lait pour 30 ml d’eau

Quoi?

Mais c’est quoi ca du chinois ? Je comprends rien c’est quoi une mesurette ?

J’ouvre la boîte de lait en poudre et je retrouve à l’intérieur une mini cuillère

Oh on dirait une mini casserole hihi…

C’est donc ca une mesurette ? Wouah !

Alors si j’ai bien compris, il faut mettre cinque mesurette de lait pour un biberon une mesurette c’est trente
millilitre d’eau….donc cinq mesurette c’est-

J’EN PEUX PLUS !

Je prends une éternité pour faire le calcule dans ma tête


Cent cinquante il faut cent cinquante millilitre

Je suis un génie

Je fais donc couler cent cinquante millilitre d’eau , je remercierai a vie celui qui a eu la merveilleuse idée
d’inscrire les mesures sur le biberon, je met l’eau à tiédir légèrement, ensuite je met à l’intérieur les cinq
mesurette de lait, j’ai l’impression de faire une potion magique

Appelez moi super biberon !

Enfin je visse la tétine et je met le capuchon avant je prendre le biberon dans mes deux paumes de mains et le
tourner énergiquement

Ne me demandez pas pourquoi Suzan m’a demandé de faire comme ca

Quand j’ai finis j’ai caché la boîte et je suis monté pour rejoindre bébé Alan, en souriant comme une folle, je suis
si contente de pouvoir le nourrir

Je le retrouve encore endormi sur lit, alors je m’approche et grimpe à ses côtés, et presque immédiatement il
ouvre les yeux parce que j’ai fait du bruit, alors je le prends dans mes bras et le positionne bien comme me l’a
conseillé Suzan, je porte le biberon a ses petits lèvres rose et sans plus attendre il commence a boire, je fais rouler
le biberon entre mes doigts pour l’aider et a cette instant je suis la plus heureuse, une de ses minuscules mains
attrape mon bras qui tiens le biberon comme si il ne voulait pas que je le lui enlève, et ses grands yeux me fixe,
j’ai tellement hâte qu’il commence à parler

Je retire le biberon de temps en temps pour ne pas qu’il s’étouffe, parce qu’il bois vraiment très vite, et sans
pouvoir y résister je dépose des petits bisous partout sur son visage ses petits mains ses petits pieds, j’ai envie de
le croquer, et j’entends ses gazouillement à l’oreille et c’est l’un des plus beau son qui m’a été donné
d’entendre, que je l’aime ce bébé
Je te promets de toujours m’occuper de toi
et après qu’il ai finit son biberon je le porte sur mon épaule pour qu’il digère bien et je tapote quelques fois sur
son dos pour l’aider

Il a fait un petit rototo c’est rigolo hihi

Et je le berce encore quelques minutes avant qu’il ne se rendort le ventre plein cette fois si, je le dépose
délicatement sur le lit avant de le couvrir, je lui fais un dernier bisous et reviens dans ma chambre avant que la
sorcière se réveille

Je me rallonge sur mon lit et fixe le plafond je n’ai pas école aujourd’hui donc une journée entière avec maria, je
m’attends au pire

Son mari rentre demain, demain très tôt le matin….

Il est souvent absent je ne sais pas ce que c’est son travail mais il doit souvent aller très loins et souvent il reste
un ou deux moi avant de rentrer, il n’était même pas la quand la sorcière a accouché, il ne sais même pas qu’elle
a rejeté leurs fils

La sorcière a aussi une fille avec son ancien mari, elle a trois ans de plus que moi elle s’appelle Priya, je la
déteste elle est comme sa maman une apprentie sorcière

Heureusement qu’elle ne viens pas souvent, enfaite elle vient juste pour les vacances ou les fêtes de fin d’année,
quand maria s’est remarié Priya a préféré rester avec son père, parce qu’elle n’aimait pas son beau père

Moi aussi je ne l’aime pas

J’entends des pas dans le couloir, et je sais qu’elle est réveillé alors je souffle parce que ma paix s’est envolée

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