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PDF of Les Fantomes Ne Pleurent Pas 1St Edition Ane Riel Full Chapter Ebook
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DU MÊME AUTEUR
Résine
Seuil, 2021
o
et « Points » n 5930
Titre original : Urværk
Éditeur original : Lindhardt og Ringhof
ISBN original : 978-87-11-98966-1
ISBN 978-2-02-150037-0
www.seuil.com
Titre
Du même auteur
Copyright
La volonté d’Alma
Visite
Le garçon
L’inconnu
Appât
Printemps
Le garçon et la dame
La chanson
La glace
Quartz
La maîtresse
Otto
Ce soir de décembre
Pardon
Anniversaire
Lulu
Paranoïa
Retrouvailles
Père et fils
Le temps
La volonté d’Alma
*
Oui, Alma y voyait toujours clair. Et, parfois, sa mémoire lui
revenait aussi. Un jour, elle avait montré du doigt un point à
l’horizon, elle s’en souvenait. Le point était un bateau de pêche. Sa
fille ne l’avait pas vu.
Elles étaient assises dans les dunes. Les cris des mouettes et des
enfants jouant sur la plage interrompaient par moments le murmure
de l’océan, et un souffle de vent tiède faisait ployer les oyats. Des
mèches de cheveux leur tombaient sur le visage, et des grains de
sable leur picotaient les chevilles.
Les jambes de sa fille étaient lisses et bronzées. Et ses ongles de
pied étaient rouges. Du moins aux endroits où le vernis ne s’était
pas écaillé ; sur les orteils du milieu il n’en restait plus qu’une petite
tache. Elle remuait doucement le sable avec ses pieds, comme si elle
cherchait à le retenir. Il avait beau lui échapper, elle ne renonçait pas
à sa tentative. Elle avait l’éternité devant elle.
Les pieds d’Alma faisaient également partie du tableau. Plus
âgés, plus pâles, ils n’étaient ni vieux ni laids. C’étaient simplement
des pieds d’adulte. Ses chevilles blanches disparaissaient sous les
lanières d’une paire de sandales qui laissaient apparaître ses orteils.
Dix petits orteils aux ongles soignés, dont la nacre brillait sous le
soleil d’été.
Elles parlaient du vernis. La prochaine fois, sa fille voulait de la
nacre, comme Alma. « De la perle mère », disait-elle de sa voix
claire et perlée.
Alma lui avait dit qu’elle deviendrait une jolie petite demoiselle.
Le pire, c’était que son nom avait disparu. Même quand elle avait
l’esprit à peu près clair, Alma était incapable de se souvenir du nom
de sa fille.
Il était gravé sur la pierre, bien sûr. Ils avaient choisi une pierre
en se tenant par la main. À présent, elle n’aurait même pas su
trouver le chemin du cimetière.
*
Après avoir remonté l’horloge de Bornholm, Alma posait toujours
sa main sur la caisse. Puis elle restait un moment immobile.
Le dos de sa main était un enchevêtrement tranquille d’os, de
tendons et de veines bleuâtres qui s’entrecroisaient comme les
racines d’un vieil arbre. Recouvrant mollement l’ensemble, sa peau
n’était plus qu’une membrane translucide dont les excédents
formaient de petits plis.
L’horloge possédait une tranquillité différente. Sa caisse était de
couleur ivoire, avec de discrets ornements dorés. Le bois avait beau
être encore plus vieux que la main d’Alma, seules quelques écaillures
laissaient apparaître ses veines et trahissaient son âge.
C’était une belle bornholmienne à l’élégante silhouette
légèrement incurvée. Elle avait une tête ronde entourée de
guirlandes dorées et surmontée d’une lyre. Alma lui trouvait une
douce majesté ; il émanait de son horloge une gravité solennelle.
Avec les nombreuses rides que formaient ses chiffres romains, elle
semblait pourtant sourire aux deux aiguilles qui se mouvaient sans
hâte sur son cadran.
La vieille horloge était bien vivante, mais sa vie en façade était
maintenue par le mouvement régulier du balancier, qui dépendait du
remontage. En dernier lieu, elle obéissait donc à la volonté d’Alma.
L’une ne pouvait vivre sans l’autre.
C’était une horloge de style Empire, de celles qu’on appelait
dames. Autrefois, elle avait été flanquée d’un monsieur à la
silhouette plus carrée. Et d’une demoiselle. Ces deux-là n’existaient
plus.
*
Un après-midi, elle alla dans la buanderie. Il n’y avait pas de
fenêtre, mais elle verrait le garçon à travers la vitre de la porte. La
prochaine fois qu’il passerait, elle pourrait peut-être l’ouvrir.
Dehors, les dalles étaient envahies d’herbe et de chardons, et on
ne distinguait pas la limite entre le jardin et le terrain retourné à
l’état sauvage. Les deux plates-bandes surélevées, autrefois si
soignées, faisaient penser à des cercueils. La nature y avait repris
ses droits, le lierre et les mauvaises herbes avaient étouffé tout le
reste. À la fin, Otto ne pouvait plus s’occuper que du strict
nécessaire – même s’il refusait de l’admettre. Et Alma n’avait pas eu
la force de s’occuper de quoi que ce soit. Si les broussailles n’avaient
pas envahi le sentier, c’était grâce aux chevreuils. Et au garçon, qui
le foulait assidûment. Dans le temps, Otto et elle s’y étaient
également promenés. À une époque où il leur arrivait encore de
sortir prendre l’air après le dîner.
Pour voir le coucher du soleil.
Elle y pensait parfois. Ça faisait partie des souvenirs qu’elle
essayait de retenir.
Cet après-midi-là, Alma avait passé plusieurs minutes à
contempler la porte de la buanderie. Elle avait même posé sa main
sur la poignée, mais sans la baisser. Personne n’avait ouvert cette
porte depuis très longtemps. Elle n’avait pas eu le courage d’essayer.
Elle n’était même pas certaine d’en être capable. D’oser le faire.
C’était un de ces jours où ses pensées restaient confuses. Elle
luttait contre le brouillard. Où surgissaient parfois des choses qu’elle
n’avait pas envie de voir.
Il y avait une trappe dans le bas de la porte.
Alma dut réfléchir un moment avant de se rappeler que c’était
une chatière. Le précédent propriétaire avait eu un chat.
Alma et Otto n’en avaient jamais eu. En revanche, ils avaient eu
un chien. Un chien plus grand que celui du garçon. Un chien blanc, à
poil court, tacheté de noir. D’ailleurs, elle l’avait appelé le Taché, elle
s’en souvenait. En y pensant, elle sentit une vague de chaleur la
parcourir. Mais aussi un malaise. Le chien laissait des poils partout,
de petits poils qui s’incrustaient dans les coussins du canapé et dans
les tapis et rendaient Otto fou. Elle passait son temps à tout
nettoyer.
Le pire, c’étaient les poils sur son fauteuil.
Ça faisait partie des choses auxquelles elle n’avait pas envie de
penser.
Elle jeta un coup d’œil à travers la vitre. Un chevreuil apparut
entre les arbres, resta un instant aux aguets et se mit à brouter
l’herbe. De temps à autre, il levait la tête et regardait autour de lui,
puis il recommençait à brouter. Au bout d’un moment il fit un pas ou
deux et lui tourna le dos.
En regardant son derrière blanc, Alma ne se rappelait plus ce
qu’elle était venue faire dans la buanderie.
*
Les matinées se succédaient et le garçon passait dans la rue sans
la voir. Puis un jour les choses changèrent. À cause du chien.
Alma avait attendu. Alma avait agité la main. Alma avait souri.
Alma s’était mise à la fenêtre pour mieux voir le garçon. En
s’appuyant des deux mains contre la vitre. Jamais elle n’avait fait ça.
Elle retenait son souffle.
Le chien, d’habitude si pressé de remonter le sentier, s’arrêta
soudain pour renifler quelque chose. Puis il leva la tête et la vit.
Alma le regarda droit dans les yeux. Elle n’entendait rien, mais
elle crut comprendre qu’il aboyait.
Le garçon la vit à son tour.
Et se mit à courir. Comme un dératé.
Puis il disparut.
Cette nuit-là, Alma ne put dormir. Elle alla se coucher, mais finit
par se relever. Puis elle erra dans l’obscurité, car elle avait peur
d’allumer la lumière.
Au bout d’un moment elle prit son courage à deux mains et se
dirigea vers la télévision. Tournant le dos aux champs, les pieds
lourdement plantés dans le tapis, le gros meuble en palissandre était
coincé au fond du salon, devant un fauteuil, une table basse et un
canapé à deux places. Tel un énorme œil gris-vert, l’écran convexe
contemplait l’espace d’un regard vide. Une épaisse couche de
poussière le recouvrait. Alma oubliait toujours de l’essuyer. À droite
de l’écran, les boutons prenaient également la poussière.
Elle et son mari n’avaient utilisé qu’un seul bouton. Alma dut s’y
reprendre plusieurs fois pour l’enfoncer. Il était lustré par l’usage. Par
ses doigts à lui, surtout.
Avec le temps, il avait fini par tout lustrer, pensa-t-elle. Ses outils.
Sa canne. Et elle-même.
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The Project Gutenberg eBook of Itinerarium
curiosum (centuria II)
This ebook is for the use of anyone anywhere in the United
States and most other parts of the world at no cost and with
almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away
or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License
included with this ebook or online at www.gutenberg.org. If you
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laws of the country where you are located before using this
eBook.
Language: English
AN ACCOUNT OF THE
A N T I QU I T I E S,
AND REMARKABLE
C U R I O S I T I E S
IN
N AT U R E OR A R T,
OBSERVED IN TRAVELS THROUGH
G R E A T B R I T A I N.
ILLUSTRATED WITH COPPER PLATES.
C E N T U R I A II.
TO WHICH IS ADDED,
L O N D O N:
Printed for Messrs. Baker and Leigh, in York-Street, Covent-Garden.
M.DCC.LXXVI.
Table of Contents.
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The BRILL, Cæsar’s Camp at Pancras.
ITER BOREALE.
RICARDI MONACHI LIBER PRIMUS.
RICARDI MONACHI LIBER SECUNDUS.
RICHARD OF CIRENCESTER I.
RICHARD OF CIRENCESTER II.
RICHARD OF CIRENCESTER III.
NOTÆ in CAP. I. et II. LIBRI PRIMI.
THE WEDDINGS.
INDEX
INDEX COMMENTARIOLUM GEOGRAPHICUM
THE PLATES
A D V E R T I S E M E N T.
T HAT Dr. Stukeley had altered the plan of his intended History of
the antient Celts, &c. mentioned in the Preface of the former
part of this work, plainly appears by his publishing Stonehenge
and Abury separately: but, as many of the Plates he left unpublished
were undoubtedly intended for that Work, and others for a Second
Volume of the Itinerarium, neither of which were ever completed; the
Editor hopes it will give pleasure to the Learned to see those Plates,
together with such of his Tracts as relate to them, collected into one
Volume, and that they will be found not altogether unworthy of their
attention;—sensible however that the many defects which must
unavoidably happen in publishing a Posthumous Collection from
loose papers, and notes carelessly thrown together, will stand in
need of their candid indulgence.
The Itinerary of Richard of Cirencester, together with Dr.
Stukeley’s Account of, and Observations upon it, were thought by
some Friends of the Doctor a very proper addition. It is a tract truly
valuable for the new light it has thrown on the study of British
Antiquities, and being out of print is now become very scarce.
It may be expected that some account should in this place be
given of the Author, and his Works. A Catalogue of those which have
appeared in print we subjoin; and for his Life we refer the reader to
Mr. Masters’s History of Benet College, Cambridge, printed in quarto,
1753; adding only, that he died March 3d, 1765, in his 78th year, and
was buried in the church-yard of East-Ham in Essex, having ordered
by his will that no memorial of him should be erected there.
A CATALOGUE of Dr. STUKELEY’s Printed
WORKS.
4to. An Account of Arthur’s Oon and the Roman Vallum in 1720
Scotland
Fol. Lecture on the Spleen 1722
Fol. Itinerarium Curiosum 1724
12mo. A Treatise on the Cause and Cure of the Gout 1734
4to. An Explanation of a Silver Plate found at Risley in 1736
Derbyshire
4to. Palæographia Sacra, No. 1. or Discourses on the 1736
Monuments of Antiquity that relate to Sacred
History
Fol. Stonehenge, a Temple restored to the British Druids 1740
4to. A Sermon preached before the House of Commons, 1741
30 Jan. 1741
Fol. Abury, a Temple restored to the British Druids 1743
4to. Palæographia Britannica, No. 1. or Discourses on 1743
Monuments of Antiquity that relate to British History
4to. Palæographia Britannica, No. 2. 1746
A Philosophic Hymn on Easter-Day 1748
Verses on the Death of the Duke of Montagu 1749
4to. A Sermon before the College of Physicians, 20 Sept. 1750
4to. Palæographia Britannica, No. 3. 1751
An Account of Lesnes Abbey, read before the
Antiquarian Society, 12 April, 1753, and published
in the Archæologia
An Account of the Eclipse predicted by Thales,
published in Phil. Trans. Vol. 48
An Account of the Sanctuary at Westminster, 1755
published in the Archæologia
12mo. The Philosophy of Earthquakes, 2 parts 1755
4to. Palæographia Britannica, No. 3.
4to. Medallic History of Carausius, Emperor in Britain, part 1757
1.
4to. Medallic History of Carausius, part 2. 1759
4to. Palæographia Sacra, No. 2. 1763
4to. A Letter from Dr. Stukeley to Mr. Macpherson on his 1763
publication of Fingal and Temora, with a Print of
Cathmor’s Shield
Several Moral Papers in the Inspector.
He was also engaged, at the time of his death, in a work entitled
the Medallic History of the antient Kings of Britain; and had engraved
23 Plates of their Coins, which were published by his Executor; but
the Manuscript was too imperfect to be given to the Public.
61·2d. CAESAR’S Camp called the Brill at
PANCRAS. Stukely desig. dec 1758
The BRILL, Cæsar’s Camp at Pancras.
October 1758.
58·2d.
62·2d.