Insectes

➜ Les insectes auxiliaires, alliés des agriculteurs

Les insectes se métamorphosent en apprentis agriculteurs, en combattant avec
acharnement les ravageurs des cultures. Sous serre, verger, dans les champs de
maïs, présentation... non exhaustive... de ces alliés gloutons ou parasites effica-
ces.

Les insectes auxiliaires regroupent les ennemis naturels des

ravageurs des cultures ainsi que les insectes pollinisateurs.
Ils sont naturellement présents dans les milieux non cultivés
comme les bordures de champs, les haies. Pour les agricul-
teurs se sont de véritables alliés. Premier critère retenu pour
leur embauche : leur voracité.
Depuis plus d’un siècle une
La femelle de trichogramme pond méthode de lutte s’est dévelop-
dans les oeufs de la pyrale. pée , c’est la protection biologique
La pyrale cause de grave dégâts intégrée, elle utilise notamment
sur les cannes de maïs.
ces insectes auxiliaires pour lutter
contre les ennemis des cultures, les
ravageurs. Elle est surtout pratiquée en France en milieu confiné,
comme c’est le cas dans les serres. Aujourd’hui 90 % des surfa-
ces en production de tomates sont suivies selon cette méthode
de lutte. Ces insectes sont commercialisés sous formes de larves, Les coccinelles sont très
de nymphes. Leur utilisation nécessite une très bonne connais- appréciées pour éliminer
les pucerons.
sance des cycles biologiques des ravageurs et du temps d’obser-
vation.

Régime pour coccinelle : 14 pucerons par jours

Ainsi, des producteurs n’hésitent pas à réaliser des lâchers de coccinelles, de microguê-
pes, d’acariens, pour réduire la population des insectes et acariens qui détériorent les
légumes.
Les coccinelles sont très appréciées pour éliminer les pucerons. Pendant leurs six semai-
nes d’existence, chacune va s’attaquer à un total de 200 à 600
pucerons ; la descendance d’une coccinelle pourrait alors théori-
quement venir à bout d’environ 190 000 d’entre eux !
Autre allié mais dans la catégorie « sans état d’âme » : l’encarsia.
Cette microguêpe pond ses oeufs dans les larves d’un des pires
ravageurs des cultures sous serre : la mouche grise.
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Oeufs de pyrale, des nurseries pour larves de trichogramme

Le trichogramme est lui aussi un insecte qui aime bien parasiter les autres. En culture
de maïs, les lâchers de trichogrammes diminue les populations du papillon pyrale. La
larve de ce ravageur majeur de la culture de maïs creuse des galeries dans la tige de la
plante. Non seulement, elle l’affaiblit mais en plus elle offre une belle voie de passage aux
champignons parasites dont ceux qui produisent les mycotoxines. Ainsi chaque année en
France, près de 100 000 ha de maïs sont traités contre la pyrale avec des trichogrammes,
soit 11 à 12 % des surfaces de maïs. Le trichogramme est un insecte parasite dont la larve
se développe dans les oeufs de la pyrale. La lutte consiste à procéder à un lâcher de ces
insectes au bon moment dans le champ de maïs. Cette technique est connue depuis plus
de 20 ans. Toutefois l’épandage ne peut être que manuel, les capsules de trichogrammes 
doivent être disposées de façon à ne pas toucher le sol.
Ce procédé est intéressant sur de petites surfaces, pour lesquelles le traitement chimique
s’avère difficile à mettre en oeuvre ou pour des productions de semences.

Rôle essentiel des insectes pollinisateurs

Pour la pollinisation de certaines cultures légumières ou ornementales les abeilles sont indis-
pensables. Les producteurs sous serre utilisent plutôt des bourdons, qu’ils achètent auprès de
sociétés qui les élèvent. L’insecte libère du pollen des étamines. Il en transporte sur son corps et
sur ses pattes. Il se déplace ensuite de fleurs en fleurs. Le bourdon dépose alors le pollen sur le
pistil de chacune. La pollinisation est nécessaire à la fécondation de la fleur pour former ensuite
le fruit et les graines.