de produits de traitement. Le bon geste écologique
Le saviez-vous : recyclé, un bidon de 5 litres peut
produire l’électricité nécessaire à une ampoule de 60 w pendant 8 heures ! Comme plus de 55 % des agriculteurs, faites ce geste écologique quand vous avez accumulé plusieurs emballages vides dans votre abri de jardin. Et surtout, s’ils sont périmés ou s’il reste un fond de produit, ne les videz pas dans le réseau d’évacuation des eaux usées ou ne les jetez pas tel que dans votre poubelle. Voici quelques conseils qui s’inspirent du protocole mis en place pour les agriculteurs par la filière française de collecte des déchets phytopharmaceutiques : Adivalor.
Les conseils recyclage des bidons pour les jardiniers
1 - Rincez vos bidons de traitement sous
un jet clair pendant 30 secondes au dessus d’une cuve. Ne faites jamais cette opération dans l’évier ou sur le sol. 2 - Faites égoutter ces emballages sur un large maillage placé au dessous de cette cuve. Six alliés naturels
3 - Pulvérisez finement sur des graviers ou une pelouse (sauf
les reliquats de désherbants) l’eau de lavage contenue dans la cuve à effluents. Les graviers et la pelouse ont un rôle de filtre. L’objectif est aussi de ne pas concentrer au même endroit le produit, même dilué.
Emballages de produits en papier
ou en carton : pas d’exception Brûler ces emballages est interdit et nuit à l’en- vironnement. En effet, les boîtes et sacs, qui ne 4- Placez les bidons dans un sac peuvent être rincés, contiennent toujours, après poubelle et portez-les à la déchet- usage, un peu de produit : leur combustion en terie. Si vous n’avez pas le choix conditions non contrôlées n’est pas sans risque vous pouvez aussi les mettre dans pour celui qui les brûle, et peut polluer l’air, l’eau la poubelle pour déchets plastiques ou le sol. Pliez-les et ramenez-les à la déchetterie. dans le cadre du tri sélectif.
Les agriculteurs montrent l’exemple
Depuis plus de cinq ans, une filière volontaire de récupération des bidons vides de pro- duits de traitement mais aussi des produits périmés existe en France. Elle est encadrée par Adivalor Les organisations représentant l’Industrie de la protection des plantes, les coopératives agricoles, les négociants agricoles et les agriculteurs sont à l’origine de cette filière française de gestion des déchets phytopharmaceutiques. Elle s’adresse uniquement aux professionnels de l’agriculture et possède une antenne dans chaque région (www.adivalor.fr). Cette action est soutenue par les Agences de l’eau, le ministère de l’Ecologie, le ministère de l’Agriculture et l’Agence de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Après avoir rincé leurs bidons, les agriculteurs les apportent à plusieurs points de collecte. Ces opérations sont organisées par les Chambres d’agriculture, les distributeurs de produits agricoles et coordonnées par Adivalor. Par la suite, les stocks de bidons sont Six alliés naturels
convoyés jusqu’aux usines de traitement spécialisées.
En 2006, 3 900 tonnes d’emballages vides et 1 445 tonnes de produits non utilisables (produits périmés par exemple) ont été ainsi collectés (8 195 tonnes en 5 ans). La région Nord-Pas-de-Calais a été la première a s’investir dans la récupération des déchets de l’agriculture en 1996. Depuis le réflexe « recyclage a été pris par les agricul- teurs ». Bâche plastiques, sacs d’engrais, bidons, les agriculteurs s’impliquent pour que rien ne reste sur les exploitations. Pas étonnant que cette région fasse figure de bonne élève avec un taux de récupération des emballages vides de plus de 70 %. Témoignage
Place nette sur mon exploitation
Sur son exploitation localisée près d’Arras, Emmanuel
Dalle attache beaucoup d’importance à la propreté. Elle rime avec sécurité estime-t-il. D’autant qu’il gère une activité de chambres d’hôtes. « J’évite les conditionne- ments trop polluants. Après avoir été vidés les bidons Emmanuel Dalle, sont rincés dans la cuve du pulvérisateur où je prépare arboriculteur dans la bouillie. La bouillie, diluée, est ré-injectée dans le le Nord-Pas-de- pulvérisateur et épandue. Les emballages sont égouttés Calais dans un lieu spécifique, puis rangés dans des sacs de Place nette sur 1000 litres. La collecte de ces sacs, organisée par Adiva- mon exploitation lor et ma coopérative, a lieu deux fois par an en mai et en septembre. »