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GUIDE DE LA CRÉATION-REPRISE

D’ENTREPRISE EN NORMANDIE
Édition 2020

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ceux qui entreprenne
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Guide de la création-reprise
d’entreprise en Normandie
Édition 2020
Éditorial
Notre ambition : vous accompagner vers la réussite
de votre création ou reprise d’entreprise !
Créer ou reprendre est une idée qui anime nombre d’entre vous. Vous avez en main la nouvelle édition du
guide de la création-reprise d’entreprise édité par l’ensemble des Chambres de commerce et d’industrie de
Normandie. Ce guide est l’illustration de notre volonté de répondre efficacement à vos attentes en tant que
créateurs et futurs chefs d’entreprise.
Concrétiser un tel projet nécessite certains préalables :
• la définition d’un business model performant, la réalisation d’une véritable étude de marché et l’élaboration
d’un business plan sont le socle d’un projet de création ;
• le choix de la structure juridique, de la protection sociale et du régime fiscal méritent une attention
particulière, tant les conséquences peuvent être importantes pour la vie ultérieure de l’entreprise et de
son dirigeant ;
• la recherche de financement qui peut s’avérer complexe parmi les nombreux dispositifs en place.
Chaque projet d’entreprise appelle des réponses adaptées à chaque situation.
Le réseau des Chambres de commerce et d’industrie vous propose un ensemble d’outils pour vous accom-
pagner sur la voie de la création/reprise d’entreprise :
• des réunions d’informations générales ou formations spécifiques pour les micro-entrepreneurs ;
• le dispositif « Ici je monte ma boîte » mis en place par la Région Normandie, le réseau des CCI, des CMA
(Chambre de l’Artisanat et des Métiers) et la Cress ; les réseaux Initiative Normandie, France Active
Normandie et l’ADIE ;
• un accompagnement individuel sur mesure, de qualité, effectué par des conseillers expérimentés, avec
un ensemble d’outils performants ;
• CCI Business Builder, un outil d’accompagnement interactif à distance, qui vous permet d’élaborer
votre projet, d’échanger et de valider chaque étape avec nos conseillers de manière souple et progressive
en réduisant vos déplacements ;
• un réseau d’experts partenaires : chambres de métiers et de l’artisanat, assureurs, notaires, avocats,
experts-comptables, plateformes Initiative, réseau Normandie Active, banquiers, Sécurité Sociale des
Indépendants (SSI), Urssaf, Direction des Services Fiscaux…
• des formations pour vous permettre d’acquérir des connaissances et déployer vos talents d’entrepreneurs.
Ce guide vous donnera des pistes pour prendre les décisions qui s’imposent dans la construction d’un tel projet.
Les conseillers CCI peuvent vous guider jusqu’à son aboutissement, puis pendant les trois premières
années de démarrage de votre entreprise. Ils vous apportent ensuite informations et conseils tout au long
de votre vie de dirigeant.
La création et la reprise d’entreprises normandes, depuis toujours notre priorité, est un enjeu soutenu par
la Région et son agence de développement, l’AD Normandie.
Ensemble, mettons tout en œuvre afin que votre projet se réalise.
Le Réseau CCI Entreprendre Normandie

3
Sommaire
Le créateur/la créatrice et son projet......................................................................... p. 6
L’auto-diagnostic.................................................................................................................... p. 6
De l’idée au projet.................................................................................................................... p. 7
« Ici, je monte ma boîte »....................................................................................................... p. 8
La formation............................................................................................................................. p. 10
La reprise d’entreprise : une autre possibilité......................................................... p. 11
Les avantages de la reprise................................................................................................... p. 11
Les étapes de la reprise.......................................................................................................... p. 11
Comparaison des étapes de la création et de la reprise................................................... p. 14
L’étude de marché............................................................................................................... p. 15
L’évaluation du marché.......................................................................................................... p. 15
La définition de la stratégie commerciale.......................................................................... p. 15
Choisir vos actions commerciales........................................................................................ p. 16
Le Business Model.............................................................................................................. p. 17
Les prévisions financières............................................................................................... p. 18
Plan de financement initial et à 3 ans................................................................................. p. 18
Le compte de résultat prévisionnel...................................................................................... p. 19
Le plan de trésorerie................................................................................................................ p. 19
Autres notions.......................................................................................................................... p. 19
Le statut juridique.............................................................................................................. p. 20
Le choix de la structure juridique......................................................................................... p. 20
Les questions à se poser........................................................................................................ p. 21
Les financements................................................................................................................ p. 22
Les principes à retenir............................................................................................................ p. 22
Les types de financement possibles................................................................................... p. 22
Le démarrage de l’entreprise.......................................................................................... p. 24
La préparation de l’installation............................................................................................. p. 24
Les formalités de création..................................................................................................... p. 25
Les premiers mois d’activité........................................................................................... p. 27
La montée en régime de l’entreprise................................................................................... p. 27
Les principes de gestion à observer..................................................................................... p. 27
Le tableau de bord................................................................................................................... p. 28
Les tentatives d’abus............................................................................................................. p. 28
Pour en savoir plus : les fiches pratiques................................................................... p. 29

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Le créateur/la créatrice et son projet
Avant de prendre la décision de créer ou de reprendre une entreprise, il convient
de vérifier la cohérence de votre projet de création ou de reprise d’entreprise
avec votre projet personnel.
L’auto-diagnostic : valider son idée et mesurer
ses motivations et ses contraintes
Quelles sont les motivations et les contraintes liées à la création ou
reprise d’une entreprise ?
La motivation d’un porteur de projet est un des critères de réussite de tout projet d’entreprise,
le degré d’investissement du ou des créateurs étant un facteur de succès.
La motivation est propre à chacun. Elle naît d’une simple idée de départ, d’un tempérament
aventureux, de l’envie de se lancer un défi, de créer son propre emploi, de s’épanouir socialement
et intellectuellement, tout en prenant des risques mesurés.
Il convient donc de se demander quelles peuvent-être les raisons qui poussent un individu
à devenir entrepreneur ?
CCI Business Builder propose un test qui vous permet d’évaluer votre engagement dans
le processus entrepreneurial : votre motivation, votre volonté, votre perception sur l’oppor-
tunité de créer, l’attractivité d’un projet entrepreneurial...
Vous devez prendre en compte votre situation actuelle et évaluer la faisabilité de votre démarche
de création / reprise d’entreprise par rapport aux éléments fondamentaux de cette situation :
• vos compétences et votre personnalité,
• vous dégager suffisamment de temps pour préparer votre projet,
• vous assurer de l’adhésion de votre entourage proche,
• vous garantir de la compatibilité de votre projet avec vos charges familiales et
financières,
• valider que les revenus attendus de votre entreprise sont réalistes par rapport aux poten-
tialités de l’affaire,
• vérifier que vos apports seront suffisants à la réalisation de votre projet.
Cette étape est incontournable et vous permettra de prendre conscience des fonctions d’un
chef d’entreprise, de mesurer l’impact de ce choix et de réfléchir à un changement de situation.
Qui peut créer une entreprise ?
La création est un projet professionnel ouvert à tous et à toutes, hormis quelques excep-
tions (interdiction de gérer, curatelle…). Cependant, les compétences professionnelles et
aptitudes personnelles sont des critères déterminants de réussite.
Une fois que vous avez établi votre bilan personnel (contraintes, compétence….) et pris la
décision de créer votre entreprise, il est conseillé de s’informer et/ou de se former sur la
création/reprise d’entreprise.
Vous approfondirez votre idée et votre concept qui devront répondre aux trois critères
suivants : réalisme, cohérence et rentabilité.

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Pour vous y aider, vous pouvez bénéficier de l’accompagnement du réseau des CCI de
Normandie :
• Participer à des formations générales à la création / reprise d’entreprise qui présentent
les premières démarches et permettent de vous guider à chaque étape de votre projet.
Chaque CCI dispose d’un site internet.
• Prendre contact avec un conseiller création / reprise d’entreprise. Les rendez-vous en
face à face ou à distance, via l’outil CCI Business Builder (business-builder.cci.fr), vous
permettront de bénéficier de conseils personnalisés adaptés à vos besoins.

De l’idée au projet
Comment trouver une idée ?
Qu’il naisse de l’expérience, du savoir-faire, de la créativité ou d’un simple concours de
circonstances, tout projet de création commence par une idée.
Pour repérer une opportunité d’entreprise nouvelle, il faut être curieux et observer :
• les données économiques par le biais de la presse, de la CCI, des statistiques ;

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Le créateur/la créatrice et son projet
• la vie quotidienne qui peut inspirer de nouvelles idées de services ou de produits ;
• l’actualité professionnelle en consultant des revues spécialisées ou en visitant des salons
pour connaître les tendances du marché ;
• internet : certains produits ou services ont été lancés à l’étranger pourquoi pas en France ?
• l’analyse des usages, des produits et des services, des manières de les fabriquer et de les vendre.
Comment savoir si votre idée est bonne ?
L’idée à elle seule ne suffit pas pour entreprendre car une idée sans marché ne présente aucun
intérêt. Une bonne idée doit répondre à un besoin et être rentable pour que l’entreprise survive
et se développe.
L’idée devra être définie précisément et sa pertinence vérifiée pour minimiser les risques
d’échec. Vous ne devrez rien laisser dans l’ombre et prévoir dans le détail les politiques de
produit, de marché, de distribution, de prix, d’investissement et de financement.
Vous devrez identifier par ailleurs les forces et les faiblesses de votre projet.
Il est important de présenter votre projet à des professionnels de la création d’entreprise. Ils
vous aideront à en vérifier la cohérence, à avancer dans vos recherches et à éviter des erreurs.
Un accompagnement professionnel est un véritable point fort auprès de vos différents par-
tenaires (banquiers, assureurs…).
Avez-vous bien mesuré les exigences liées à votre projet ?
Il est important de maîtriser :
• les exigences de règlementation d’accès et d’exercice de certaines professions qui ne
sont pas cumulables avec le métier de chef d’entreprise (professions judiciaires, cer-
tains emplois dans le domaine public…). De plus, certaines activités sont réglemen-
tées (restaurants, tabacs, débits de boissons, pharmacies…) et d’autres soumises à
autorisation (agent de sécurité, détective, …) ;
• les exigences du marché sur lequel vous allez vous positionner ;
• les exigences de moyens matériels, immatériels et humains indispensables au démarrage ;
• les exigences liées à la nature de la prestation : conditions de fabrication ou de mise
sur le marché de votre produit ou de votre prestation.
Répondre à toutes ces questions vous permettra de structurer votre idée de départ pour
en faire un projet que vous allez affiner. Chaque projet est toujours un cas unique.
« Ici, je monte ma boîte »
L’expression « guichet unique » est de celle qui attire toujours l’intérêt : synonyme de gain
de temps, de facilitation administrative, en un mot d’efficacité !
« Ici, je monte ma boîte », imaginé par la Région Normandie et déployé par les CCI, les
CMA et la Cress, Initiative Normandie, France Active Normandie, l’ADIE, a vocation à opti-
miser les démarches des créateurs et repreneurs d’entreprise. De l’idée de départ à l’imma-
triculation, ils peuvent s’adresser à un seul interlocuteur qui fait le lien avec l’ensemble des
structures et opérateurs concernés. De plus, un suivi de l’entreprise pendant ses trois pre-
mières années, qui représentent toujours un cap délicat à franchir, est effectué. Retrouvez
la carte des guichets uniques sur https://www.normandie.fr/ici-je-monte-ma-boite-0

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Le créateur/la créatrice et son projet
La formation
Quel est l’intérêt de suivre une formation à la création/reprise
d’entreprise ?
Que vous vous lanciez seul ou en équipe, la création d’une entreprise nécessite des com-
pétences variées (gestion, commercialisation, management) et le professionnalisme du
créateur est naturellement un facteur de réussite du projet. Si ces compétences font
défaut, il vous est toujours possible de suivre une formation adéquate qui vous offrira
plusieurs avantages.
La formation permet de préparer le projet dans de bonnes conditions et de bien comprendre
les mécanismes de fonctionnement d’une entreprise.
La formation est toujours un facteur déterminant dans la réussite d’un projet. La for-
mation peut faciliter l’accès à des financements, à un suivi personnalisé, à des contacts
privilégiés avec des professionnels, à des mises en relation avec des partenaires… Une
fois votre activité lancée, vous n’aurez plus le temps de vous former dans de bonnes
conditions.
Quelles formations à la création et à la reprise d’entreprise sont proposées ?
• Formation « 5 Jours pour entreprendre » à la Chambre
de Commerce et d’Industrie pour les activités commer-
ciales.Des sessions de formation sont organisées régu-
lièrement (retrouvez les dates sur les sites internet des
CCI ou en contactant l’Espace Entreprendre de la CCI la
plus proche). Elles couvrent toute la méthodologie de la
création en commençant par l’adéquation créateur-créatrice/projet, l’approche du marché,
la validation financière, le cadre juridique, les aspects fiscaux et sociaux, les différentes
sources de financement et les formalités liées au démarrage de l’entreprise.
Elles sont animées par des intervenants professionnels de l’entreprise internes et
externes à la CCI. Contactez votre CCI.
• Stage préalable à l’installation à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat pour les activités
artisanales.
Les formations obligatoires
Certaines activités sont réglementées et nécessitent une formation obligatoire ou une
autorisation administrative pour exercer.
Par exemple, le permis d’exploitation est obligatoire pour tout exploitant d’une licence
d’un débit de boisson.
Les CCI vous accompagneront pour vérifier avec vous les bases légales de votre future
activité.

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La reprise d’entreprise : une autre possibilité
Le nombre de créations d’entreprise est nettement supérieur au nombre de
reprises d’entreprise. Le choix de l’une ou l’autre des deux solutions dépendra
de différents facteurs dont : le secteur d’activité, l’âge du porteur de projet,
l’apport dont il dispose pour le mener à bien, les barrières existantes à l’entrée,
la concurrence déjà en place…
Les avantages de la reprise
Reprendre une affaire, c’est bénéficier, dès la reprise, du travail réalisé par le cédant depuis de
nombreuses années : notoriété, image, clientèle, locaux, matériels, compétences, contrats,
organisation…
Avantages Inconvénients
Risques plus facilement
Non maîtrise du temps. Une reprise peut nécessiter
mesurables (existence d’un
plusieurs mois de recherche et de négociation.
historique de l’activité).
Outil de travail (production,
Négociation incontournable et parfois délicate avec le
commercialisation, gestion)
cédant.
existant et opérationnel.
Equipe et savoir-faire en place. Prise en main de l’équipe et gestion du personnel.
Clientèle, chiffre d’affaires et Professionnalisme (métier et management) exigé dès le
revenu existants. démarrage.
Financement plus acces-
sible auprès des partenaires Coût plus élevé et nécessité d’un apport personnel. *
financiers.
Pas de création d’un nouvel
Peut manquer de flexibilité.
acteur sur le marché.
Accompagnement du cédant Risque de tensions avec le cédant pendant la période de
lors de la reprise. transition.
* Attention, créer une entreprise nécessite un investissement financier qui peut paraitre moindre. En
réalité, il se fait progressivement, en temps et financièrement, pour atteindre le chiffre d’affaires souhaité.
Reprendre une entreprise est statistiquement plus sûr que de créer, mais nécessite de
fixer un cadre précis à sa démarche et de prendre quelques précautions.
Les étapes de la reprise
Comme la création, un projet de reprise se construit pas à pas et nécessite des outils
spécifiques à certaines étapes.

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La reprise d’entreprise : une autre possibilité
Au préalable, il convient de vérifier la cohérence de votre projet professionnel avec votre
projet de vie et procéder à un bilan personnel.
Cette étape est importante car elle complètera, plus tard, la présentation de votre projet
devant les financeurs.
Une fois cette validation effectuée, vous pourrez dérouler le processus de reprise.
Etape 1 : Trouver votre entreprise
Comment cibler votre recherche ?
Afin de ne pas vous disperser et perdre votre temps, vous allez devoir déterminer dès le
départ un certain nombre de critères de sélection prioritaires : secteur d’activité, zone
géographique, taille et type de l’entreprise (chiffre d’affaires, effectif…), apport financier.
Ces éléments doivent être synthétisés sur une fiche de cadrage, cadrage document de présen-
tation de votre profil et de votre projet. Elle servira à vos interlocuteurs afin de rapprocher
votre profil avec des affaires correspondantes.
Quels contacts prendre pour démarrer votre recherche ?
Marché diffus pour des raisons de confidentialité, la recherche d’une entreprise nécessite
du temps, de la patience et de la préparation, gages de succès d’une telle opération.
Différentes structures interviennent sur le sujet : réseaux consulaires (Chambres de
Commerce et d’Industrie, Chambre de Métiers et de l’Artisanat), agents immobiliers
spécialisés, notaires, banques, établissements d’investissement… Il faut également activer
vos réseaux ou en créer !
N’hésitez pas à rencontrer les conseillers reprise/transmission des CCI qui vous
conseilleront sur la méthodologie à suivre et les contacts à prendre avec d’autres
professionnels, pour réaliser la recherche la plus efficace possible.
Quels sont les outils disponibles pour faciliter votre recherche ?
Un site dédié porté par le réseau des CCI existe : www.transentreprise.com
Ce site concerne tous les secteurs d’activités : commerce, tourisme, services aux particu-
liers comme aux entreprises, activités industrielles, BTP, commerce de gros…
Il permet :
• de consulter des offres d’entreprises à reprendre, sélectionnées par secteur d’acti-
vité, taille de l’entreprise (chiffre d’affaires et/ou effectif), zone géographique ;
• de consulter des offres de locaux disponibles, droit au bail et pas de porte ;
• d’enregistrer une offre de reprise ;
• d’enregistrer une offre de cession.
Le site propose également des conseils spécifiques à la cession-reprise d’entreprise.
Etape 2 : Diagnostiquer et évaluer l’affaire
Une fois trouvée sa cible, un diagnostic de l’entreprise à reprendre doit être réalisé afin de
mettre en évidence ses points forts et ses points faibles (analyse du métier, du marché,
du produit de l’organisation et des moyens, et diagnostic financier). Pour une première ap-
proche, vous pouvez utiliser l’outil en ligne : http://e-ccidiag.prediagentreprise.fr

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L’évaluation de l’entreprise découle de ce diagnostic et de l’étude de documents (bail en
cours, 3 derniers bilans, attestations de chiffres d’affaires en cours, contrats en cours…) que
le vendeur doit fournir à l’acheteur. Si la valeur de l’entreprise dépend de cette évaluation, le
prix, lui, est le fruit d’une négociation.
Il est à noter que l’analyse des ressources humaines est souvent réalisée rapidement en
privilégiant une approche financière : c’est une erreur. Il faut considérer ancienneté, âge,
salaire et qualification, plan de formation, procédures disciplinaires ou usage présents…
Etape 3 : Formaliser votre projet de reprise
Cette étape consiste à déterminer les aspects financiers, fiscaux et juridiques du projet.
Néanmoins, si ces aspects découlent notamment de la structure de production et de com-
mercialisation, reprendre une entreprise n’exonère pas de se poser les mêmes questions
que dans un projet de création pure : le marché est-il toujours porteur ?
Quel positionnement adopter ? Quelle stratégie commerciale ? …
Etape 4 : Concrétiser la reprise
Les outils utilisés sont fonction du type d’entreprise cible. Ainsi, le repreneur sera amené

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La reprise d’entreprise : une autre possibilité
à signer un engagement de confidentialité, puis à rédiger une lettre d’intérêt (LOI).
S’en suivront la signature d’une promesse de vente puis de l’acte de vente officiel avec
dans les deux cas un certain nombre de clauses à négocier (garantie actif/passif notam-
ment en cas de reprise des droits sociaux mais aussi modalités de l’accompagnement du
cédant, modalités de reprises des stocks, niveau de trésorerie…). Enfin le paiement du prix
sera effectué dans les conditions déterminées avec le vendeur.
A chaque étape, les conseillers reprise/transmission des CCI vous conseilleront sur
la méthodologie à suivre et les contacts à prendre avec d’autres professionnels, pour
avancer dans votre projet. Ils vous aideront aussi à déterminer les aides financières
auxquelles vous pouvez prétendre.
Comparaison des étapes de la création et de la reprise
Ce tableau a pour objectif de recenser les étapes des processus de création/reprise d’en-
treprise. En fonction des données récoltées sur le terrain, le créateur/repreneur pourra être
amené à retravailler certaines étapes.
ETAPES DE LA CREATION/REPRISE D’ENTREPRISE Création Reprise
Valider la cohérence de votre projet professionnel avec votre projet et votre X X
situation personnels.
Trouver l’idée. X
Trouver l’entreprise à reprendre. X
Mener l’étude de marché. X X
Diagnostiquer l’entreprise cible. X
Rechercher des locaux. X

Définir la stratégie commerciale et marketing. X X


conseillé

Définir la stratégie d’entreprise. X X


conseillé
Définir les prévisions financières. X X
Evaluer l’entreprise cible. X
Définir la structure juridique et sociale. X X
Rechercher des financements. X X
Effectuer les formalités administratives. X X
Signer le(s) acte(s) officiel(s) de vente. X
Mettre en place des indicateurs de suivi de l’activité et de la santé de l’entreprise. X X

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L’étude de marché
C’est la partie souvent négligée dans les dossiers des candidat(e)s à la
création et à la reprise et pourtant c’est elle qui détermine la viabilité du projet.
L’appellation « étude de marché » peut faire peur. En fait, c’est une affaire de
bon sens et de méthodologie.

L’évaluation du marché
L’étude de marché doit permettre de répondre aux questions suivantes :
Quel est l’environnement du projet ?
Quelles sont les grandes tendances pouvant influer positivement ou négativement sur la
réussite de mon projet (nouveaux usages, nouvelle loi, crise…).
Que vais-je vendre et pourquoi ?
Caractéristiques des produits ou des services proposés.
Qui sont mes fournisseurs et partenaires potentiels ?
Que proposent-ils, quelles sont leurs délais, quel volume disponible, ont-ils un réseau
intéressant pour moi et connaissent-ils mon secteur d’activité, ma région, ont-ils un pou-
voir de négociation important… ?
A qui vendre ?
Quels sont les clients susceptibles d’acheter (des particuliers, des professionnels ou les
deux), combien sont-ils, quelles sont leurs caractéristiques (nombre, revenus, niveau de
consommation…)
A quel besoin correspond mon service ou mon produit ?
Quels sont les besoins et les attentes de vos futurs clients, quels avantages supplémen-
taires allez-vous proposer…
Comment vendre ?
Quel mode de distribution : à domicile, par correspondance ou internet, grâce à un point
de vente, par l’intermédiaire d’agents commerciaux…
Quels sont mes concurrents directs et indirects ?
Combien sont-ils, où sont-ils implantés, que proposent-ils, quels sont leurs points faibles
et forts… Attention à ne pas sous-estimer l’importance de la concurrence indirecte.
Où implanter mon entreprise ?
En lien direct avec la répartition de vos clients potentiels et en fonction de la taille de
votre marché (local, régional ou national), c’est souvent une question de distance ou de
concentration de population (zone de chalandise).
Comment estimer mon chiffre d’affaires prévisionnel ?
Après avoir répondu aux questions précédentes, vous devez évaluer le nombre de clients
potentiels, le prix du marché, le nombre d’actes d’achat, mesurer votre taux d’emprise
(part de marché) et ainsi calculer votre chiffre d’affaires prévisionnel.

15
L’étude de marché
La définition de la stratégie commerciale
Grâce aux connaissances que vous avez acquises sur votre marché, vous pouvez désor-
mais définir votre stratégie commerciale et construire l’offre de votre entreprise. Pour
cela, vous devez analyser deux éléments importants :
• la composition de la clientèle : la gamme de produits ou services doit être adaptée
aux profils de votre clientèle.
• les caractéristiques de la concurrence : la stratégie commerciale doit également
tenir compte des solutions déjà existantes. Pour chaque cas, des actions spécifiques
devront être prévues, comme par exemple développer un ou plusieurs avantages
concurrentiels, cibler une niche de marché qui distinguera l’entreprise ou encore réfléchir
à une communication originale.

Choisir vos actions commerciales


Maintenant que vous connaissez votre marché et avez bâti votre offre commerciale, il est
temps d’imaginer les relations que vous aurez avec vos clients.
Quelles actions commerciales allez-vous mener ?
Cette réflexion vous permettra de prévoir le coût de ces actions pour les prendre en
compte dans vos prévisions financières. Ces actions se classent en trois catégories :
• Attirer le consommateur vers le produit ; c’est l’action publicitaire : de l’insertion
d’un encart dans la presse ou sur internet à la distribution de prospectus en pas-
sant par la diffusion d’annonces sur les radios locales, les supports sont multiples et
dépendent surtout de votre cible et du budget disponible.
• Pousser le produit vers le consommateur ; c’est l’action promotionnelle. Elle permet
d’inciter ponctuellement à l’achat en accordant un avantage exceptionnel (journées
portes ouvertes, petits évènements, dégustations, démonstrations, participation à
des foires, cartes de fidélité…).
• Etablir un contact direct avec le consommateur ; ce sont des actions de prospection
ou de relance : porte à porte, prospection téléphonique, courrier, mail ou réseaux
sociaux.
Chacune de ces actions a des avantages et des inconvénients. Une préparation minu-
tieuse est indispensable avant le lancement de chaque action.

Pour en savoir plus : Les repères pour réaliser une étude de marché, p. 30

16
Le Business Model
Le Business Model est la description générale de votre projet qui explique com-
ment l’entreprise va gagner de l’argent. Il décrit les principes selon lesquels votre
organisation va créer, délivrer et capturer de la valeur.
Pour avoir un bon Business Model, vous devez tout d’abord savoir dans quel contexte
vous allez lancer votre entreprise (marché, tendances, contraintes...). Cela est nécessaire
pour confirmer la mission que vous vous donnez à travers votre projet, pour en déduire
son devenir et pour fixer la stratégie à long terme à adopter. Alors, vous pourrez définir le
business model qui servira cette stratégie dans le cadre de votre vision entrepreneuriale.
Définir le Business Model de votre entreprise est un prérequis indispensable à son lan-
cement. Vous ne pouvez pas mettre votre projet à flot sans vous être posé au préalable les
questions suivantes :
• Que vendez-vous et pourquoi ? (votre proposition de valeur)
• A qui le vendez-vous ? (vos clients)
• Avec quelles ressources le vendez-vous ? (partenaires, ressources-clés)
• Comment le vendez-vous ? (canaux, relation-clients)
• Combien le vendez-vous ? (flux de revenus, structure de coûts)
Le Business Model est différent du Business Plan ! Le Business Model ne remplace pas
le Business Plan mais en fait partie. Le Business Model décrit les liens logiques entre
l’offre (la proposition de valeur), les clients, les revenus…
Le Business Plan explique la mise en œuvre opérationnelle et stratégique du Business
Model, le Business Plan est le document complet de votre projet.
Pour construire votre Business Model, servez-vous du Business Model Canvas, c’est
un outil qui facilite la description, la définition, l’analyse et l’amélioration de votre modèle
économique.
L’objectif final de ce modèle est de proposer une offre qui répond à un véritable besoin pour
les clients, et de se démarquer de la concurrence en innovant.
Il permet de formaliser le Business Model de l’entreprise et ainsi de faciliter la com-
munication avec ses parties prenantes.
Le BMC prépare à :
• Visualiser les éléments clés de votre projet en un « coup d’œil ».
• Construire une présentation pertinente de votre projet.
• Convaincre vos futurs partenaires : fournisseurs, banquiers et autres financeurs...
Le BMC est une base pour affiner, ajuster les différents éléments de votre projet au fil de sa
construction, prendre des décisions, les écrire clairement et avancer dans la mise en œuvre
opérationnelle. Il est une première étape vers l’élaboration et la rédaction du business plan.
Pour en savoir plus : Les repères d’utilisation du Business Model Canvas, p. 32
Vous pouvez également vous rapprocher de votre CCI qui organise des ateliers sur cette thématique.

17
Les prévisions financières
L’étude commerciale achevée, vous devez traduire en termes financiers l’ensemble
des moyens à mettre en œuvre pour atteindre vos objectifs. Pour franchir les
différentes étapes de cette démarche, vous devez répondre à trois questions.

QUESTIONS OUTILS POUR RÉPONDRE


Quels sont les ressources nécessaires pour lancer le projet Plan de financement initial et plan de
et pour son démarrage ? Est-il possible de les réunir ? financement prévisionnel à 3 ans

Le projet sera-t-il rentable ? Le compte de résultat prévisionnel

Les recettes encaissées par l’entreprise tout au long de


l’année permettront-elles de faire face en permanence aux Le plan de trésorerie
dépenses de la même période ?

Plan de financement initial et à 3 ans


Vous devez établir un plan de financement initial pour le lancement de votre activité et le
construire sur une période de trois ans pour le développement de votre entreprise.
Pour cela, il vous faut lister et chiffrer l’ensemble des moyens indispensables au démar-
rage de votre activité (= les besoins du plan de financement. Ils sont indiqués HT) et les
ressources financières que vous pensez pouvoir réunir :
• Capitaux propres = apports réalisés par le créateur et/ou les associés.
• Capitaux empruntés = emprunts contractés par l’entreprise;
Le plan de financement initial doit toujours être équilibré.
Pour être viable, il est préférable de ne pas tenir compte des aides financières externes que
vous pouvez être amené à solliciter pour votre projet de création d’entreprise.
Le plan de financement doit être solide et répondre aux besoins réels de l’entreprise, sans en
minimiser les montants, par peur de ne pas trouver de financeur(s).
Un point clé à ne pas sous-évaluer voire occulter : le besoin en trésorerie au démarrage.
Le plan de financement sur trois ans est constitué du plan de financement initial auquel
vous ajoutez pour chacune des années :
• la variation de votre besoin en fonds de roulement (BFR) ;
• vos prélèvements ;
• votre capacité d’autofinancement (résultat après impôts + dotation aux amortissements
et provisions – reprises sur provisions +/- résultat sur cession d’éléments d’actifs) ;
• les éventuels besoins d’investissement.
Pour en savoir plus : Le plan de financement, p. 35

18
Le compte de résultat prévisionnel
Enumérez d’un côté toutes les charges à supporter et de l’autre les recettes prévues afin
de déterminer le résultat de l’entreprise.
Classez les charges en deux catégories : charges variables et charges fixes. Leur influence
sur le résultat diffère.
Vous établirez ainsi le compte de résultat prévisionnel. Il doit être tenu en hors taxes.
Pour en savoir plus : Le compte de résultat prévisionnel, p. 36
Par ailleurs, vous calculerez votre seuil de rentabilité (niveau de ventes, chiffres d’affaires
HT ou en volume de ventes pour lequel le bénéfice de l’entreprise serait égal à zéro) et
point mort (à partir de combien de jours d’activité vous atteignez votre seuil de rentabi-
lité). Pour le micro-entrepreneur il n’y a pas de HT mais on parle en net franchise de TVA.
Calculer, le seuil de rentabilité répond à une question plus large : Quel est le niveau de
chiffre d’affaires nécessaire pour couvrir les charges courantes réellement décaissables
de l’entreprise, rembourser le capital emprunté et procéder à la rémunération du dirigeant.

Le plan de trésorerie
Le plan de trésorerie prévisionnel est un tableau qui reprend l’ensemble des mouvements
financiers de l’entreprise, encaissements réels TTC et décaissements réels TTC, mois par
mois sur 12 mois afin de mesurer et prévoir le solde de trésorerie à chaque fin de mois. Il
faut donc tenir compte de la saisonnalité de votre activité, des décalages de paiement et
pour la première année tenir compte de la montée en puissance de votre activité.
Le plan de trésorerie est un outil indispensable du chef d’entreprise, pour et après la créa-
tion, même si l’entreprise ne rencontre aucune difficulté de liquidités. Pour le démarrage
de l’activité, il permet d’évaluer la trésorerie mensuelle de l’entreprise, en veillant à ce
qu’elle reste positive, et de construire un prévisionnel financier pertinent, basé sur des
données concrètes issues d’informations récoltées sur le terrain.
Pour en savoir plus : Le plan de trésorerie, p. 38

Autres notions
• Besoin en Fonds de Roulement (BFR) = Stocks + Créances - Dettes à court terme
• Fonds de roulement net global (FRNG) = Ressources durables - Emplois durables
• Trésorerie (T) = Fonds de roulement (FR) - Besoin en fonds de roulement (BFR)
Vous pouvez également vous rapprocher de votre CCI qui organise des ateliers sur cette thématique
et de la plateforme https://business-builder.cci.fr

19
Le statut juridique
Il n’existe pas de structure « miracle » qui vous apporterait le meilleur statut
social, vous permettrait de payer le moins d’impôt possible, de mettre votre
patrimoine personnel à l’abri, etc. Votre structure juridique doit être adaptée à
votre projet, à votre situation personnelle (et non l’inverse). Il s’agit de « l’em-
ballage légal » de votre entreprise. Un conseil : ne commencez pas par le choix
de votre structure juridique, mais réalisez d’abord votre approche commerciale
et votre étude financière.

Travailleur salarié / assimilé


salarié

Le choix de la structure juridique


Cette décision engage l’avenir de votre entreprise et le vôtre car elle a un impact sur votre
statut social, votre régime fiscal et votre responsabilité.
Sachez qu’il est possible de changer de statut une fois l’entreprise créée, mais cette opération
peut, selon les cas, entraîner des frais plus ou moins importants. En fonction de vos critères
de choix, vous retiendrez un statut. Les formes les plus répandues sont l’entreprise individuelle
(dont la micro-entreprise), la SAS/SASU et la SARL/EURL.
Il existe d’autres formes juridiques moins utilisées : SNC, SA, SCOP….
N’hésitez pas à vous faire conseiller par votre CCI et par un professionnel (avocat, notaire…).
Pour en savoir plus : L es différentes formes juridiques, p. 45
L’EIRL, p.48
Le dispositif micro-entrepreneur, p.49

20
Les questions à se poser
Il y a plusieurs critères de choix de la structure juridique. Vous devrez tous les prendre en
compte, puis établir une hiérarchie entre eux en fonction de votre projet, de votre person-
nalité. Ne faites pas reposer votre choix sur un seul critère. Voici les principaux points à
examiner pour déterminer le statut le plus adapté.
La volonté de s’associer : est-ce que je veux m’associer avec d’autres personnes ? Suis-je
prêt à partager les pouvoirs, les bénéfices ?
La capacité juridique : ai-je les diplômes, cartes professionnelles, formations ou autorisa-
tions nécessaires pour ma future activité ? Mon statut actuel me permet-il de cumuler
mes fonctions avec une activité lucrative ?
La responsabilité : l’activité que j’envisage présente-t-elle des risques importants ? Ai-je
des biens à protéger ? Quel est mon régime matrimonial ? Serai-je dirigeant ou simple
associé de l’entreprise ?
L’engagement financier : de quelle somme puis-je disposer et quels biens puis-je apporter à
mon entreprise ? Quels sont les investissements que j’aurai à réaliser ? Aurai-je besoin d’un
crédit important ? De quelle somme ai-je besoin pour faire fonctionner mon entreprise ?
La crédibilité : mon entreprise sera-t-elle ou non plus crédible auprès des clients si j’exerce
mon activité dans le cadre d’une société ? Serai-je amené à travailler dans le cadre de
marchés publics ?
Le régime fiscal : quelles seront mes fonctions au sein de l’entreprise ? Ma rémunération
sera-t-elle distincte du bénéfice de l’entreprise ? Quel est mon chiffre d’affaires prévi-
sionnel ?
Pour en savoir plus : La fiscalité de l’entreprise, p. 39
Le régime social : Quel est mon statut actuel, mon âge, mon état de santé ? Combien ai-je
de personnes à charge ? Quelles seront mes fonctions, ma participation dans la gestion ?
Pour en savoir plus : Le statut social, p. 42
Le développement mon activité sera-t-elle une activité complémentaire ? Quelle sera son
évolution ? Aurai-je des besoins financiers importants ?
La transmission : quelle organisation dois-je choisir pour faciliter la transmission de mon
entreprise à mes enfants, à un ou plusieurs salariés, à un repreneur externe ?
La protection patrimoniale : quel est mon patrimoine ? Comment le protéger ?
La protection matrimoniale : quel est mon régime matrimonial (contrat de mariage ou non)?
Comment protéger mon/ma conjoint(e) ?
NOTA : le statut juridique n’est qu’une part de l’étude de faisabilité juridique. Il sera nécessaire sui-
vant les cas de travailler sur :
- les CGV
- la RGPD,
- la PI,
- les contrats et conventions types,
- le pacte d’associés, etc…
N’hésitez pas à vous rapprocher de la CCI et de ses partenaires pour vous accompagner sur le sujet.

21
Les financements
Le financement d’un projet est une des conditions de sa réussite. Ne négligez pas
votre apport personnel qui devra représenter au minimum 20 à 30 % de vos besoins
selon votre projet. Après les avoir évalués (cf. plan de financement), vous devrez mo-
biliser à court terme, mais aussi prévoir d’activer à moyen et long terme les sources
de financement les plus adaptées en fonction des étapes atteintes. Ce financement
pourra éventuellement être complété par des aides à la création.
Les principes à retenir
Votre projet est maintenant suffisamment détaillé. Vous en avez mesuré les besoins finan-
ciers de départ et ceux liés à votre exploitation. Il vous faut mobiliser les meilleurs types
de financement correspondant à votre projet quels que soient vos apports personnels. Les
besoins permanents devront être financés avec des ressources durables.
Votre projet doit s’équilibrer. Votre capacité à drainer des financements dépend avant tout
de la faisabilité économique de votre future activité.
Les types de financement possibles
Plusieurs types de financement peuvent être mobilisés pour créer ou reprendre une entre-
prise. Il faut distinguer :
• l’apport personnel des créateurs ou de leurs associés ;
• les prêts d’honneur (sans garantie) octroyés par divers établissements privés ou
publics (plates-formes d’initiative locales, Région (Défi)…), le prêt CCI Entreprendre
(convention entre les établissements bancaires et certaines CCI) ;
• les aides régionales (Coup de pouce…) ;
• les participations dans le capital de l’entreprise d’investisseurs privés, sociétés de
capital-risque… ;
• les plateformes de financement participatif (ex. Kiwai) ;
• les avances remboursables et subventions, participations et autres aides liées à l’innovation ;
• le micro crédit avec l’ADIE ;
• les prêts à moyen et long terme des établissements de crédit, des banques ;
• les prêts de la Banque Publique d’Investissement (BPI) ;
• le crédit-bail et l’affacturage des banques et organismes spécialisés ;
• le crédit à court terme des banques.
Vous pouvez faire garantir vos emprunts auprès d’un dispositif de garantie pour limiter vos
risques personnels, et ainsi partager les risques entre les fonds de garantie et les banques
(exemples : BPI, Garantie Egalité Femmes, France Active Garantie…). Sous certaines condi-
tions, vous aurez peut-être droit à des aides à la création ou reprise d’entreprise (fiscales,
sociales, financières, conseils…). Celles-ci peuvent couvrir une partie de vos besoins. Elles
financent principalement les besoins en trésorerie liés à votre démarrage d’activité.
Prenez le temps de vérifier avec les conseillers de l’espace Entreprendre de la CCI si votre
projet peut bénéficier des différentes aides possibles liées à la création ou reprise d’entre-
prise. Ils vous aideront, en collaboration avec leurs partenaires, à préparer les dossiers de
demande et à accéder aux dispositifs d’aides avant l’immatriculation de votre entreprise.
Sans oublier les autres aides possibles : aides à l’embauche (cf. Pôle Emploi), aides fis-
cales (ex. : exonérations fiscales selon le lieu d’implantation du projet), aides sociales (ex. :
Agefiph pour les demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés), aides liées à
votre statut personnel (ACRE, ARCE ou maintien des indemnités journalières (cf. Pôle
Emploi), … Ces aides sont à solliciter avant l’immatriculation de votre entreprise.
22 Pour en savoir plus : Les principaux financements et aides, p. 55
Encart 1/2 page
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Le démarrage de l’entreprise
La préparation de l’installation
En vue de votre installation, vous devrez procéder à un certain nombre de démarches, en
respectant une certaine chronologie.
Soyez particulièrement attentif aux points suivants.
Où installer votre entreprise ?
Attention, ne confondez pas « domiciliation » (adresse administrative de votre entreprise)
et « exercice de l’activité ».
Prenez le temps de bien réfléchir avant de signer ! Changer d’adresse entraîne des coûts
non négligeables : déménagement, avis aux clients, formalités, impression de nouveaux
documents commerciaux…
Pour en savoir plus : Domiciliation de l’entreprise, p. 60
Comment assurer votre entreprise ?
Ne démarrez pas votre activité sans assurance. Toute activité professionnelle engendre
des responsabilités et des risques et suppose donc :
• de faire l’inventaire des risques auxquels votre entreprise est exposée et d’évaluer
leurs conséquences ;
• de transférer à un assureur ceux ne pouvant être pris en charge par la capacité
financière de votre entreprise.
Vérifiez si la réglementation propre à votre activité impose de prendre des assurances
particulières et soignez la rédaction des contrats passés avec vos clients et fournisseurs
en mesurant l’étendue de votre responsabilité. Par mesure de sécurité, faites-les vérifier
par un spécialiste du droit.
Le Centre de Documentation et d’Information de l’Assurance (CDIA) met à votre dispo-
sition des documents pratiques sur les risques des entreprises et la façon de les couvrir.
N’hésitez pas à les utiliser pour être sûr de ne rien oublier.
www.ffsa.fr
Quelles sont les mentions à apposer sur vos documents commerciaux ?
Tous les documents concernant l’activité de la société et destinés à des tiers doivent
comporter un certain nombre de mentions, voici les principales :
• Le numéro unique d’identification de l’entreprise (SIREN) suivi de la mention RCS et du
nom de la ville du greffe d’immatriculation au RCS ou de la mention RM et du groupe de
chiffres désignant la Chambre de métiers et de l’artisanat (département et identifiant).
• Le lieu de son siège social.
• S’il s’agit d’une société : dénomination sociale précédée ou suivie de l’indication de la
forme juridique (SARL, EURL, SA, SAS ou SNC) et du montant du capital social.
• Il est d’usage de faire apparaître le n° de code APE et le n° de TVA Intracommunautaire
sauf pour la micro-entreprise (TVA non applicable art. 293B du CGI).

24
Mettez en place votre comptabilité et vos outils de gestion
Selon le régime fiscal de votre entreprise, vos obligations comptables seront plus ou
moins importantes. Vous devrez vous procurer un certain nombre de livres comptables
(documents imprimés ou numériques).
La mise en place d’outils de gestion (ex. tableaux de bord) est essentielle pour suivre
votre activité et effectuer votre comptabilité. Vous pourrez comparer les réalisations à
vos prévisions et préparer l’avenir en prenant des décisions stratégiques pour corriger la
trajectoire ou développer votre activité.

Les formalités de création


Vous êtes prêt à commencer votre activité ? Remplissez les dernières formalités et
préparez votre installation.
Contrôlez votre dossier
Certaines formalités doivent impérativement être réalisées avant la création/reprise de
l’entreprise. C’est le cas, par exemple, de certaines demandes d’aides.
Simplifiez votre parcours en consultant la « check-list » des démarches que vous devez
accomplir, avant ou après votre inscription au Centre de Formalités des Entreprises.
Pour en savoir plus : “check-list” des formalités administratives, p. 58

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25
Le démarrage de l’entreprise
Prenez contact avec le Centre de Formalités des Entreprises (CFE)
Le CFE a été créé pour simplifier vos démarches administratives.
Il vous permet en un même lieu, sur un même document et en une seule fois de souscrire
l’ensemble des déclarations obligatoires dans les domaines administratif, social et fiscal,
et de déposer votre dossier de demande d’ACRE directement par le porteur de projet sur
www.urssaf.fr
Il centralise les pièces du dossier et les transmet, après un contrôle formel, auprès des
différents organismes concernés par la création ou la reprise de l’entreprise :
• Le greffe du Tribunal de Commerce, si votre activité est commerciale ou si vous créez
une société. Le greffier du tribunal vous adressera par la suite, un document attestant
de l’immatriculation de votre entreprise au Registre du Commerce et des Sociétés
(RCS), nommé « extrait K bis » ;
• Le répertoire des métiers, si votre activité est artisanale ;
• L’INSEE, qui inscrit l’entreprise au Répertoire National des Entreprises (RNE) et
lui attribue un numéro SIREN, un numéro SIRET et un code d’activité APE. Etre
extrêmement vigilant sur le code APE octroyé ; il conditionne notamment l’apparte-
nance aux conventions collectives ;
• Les services fiscaux ;
• Les organismes sociaux : Urssaf, Sécurité Sociale Indépendants, ENIM, MSA ;
• Les caisses sociales concernant les salariés ainsi que l’inspection du travail, si la
déclaration indique que votre activité démarre avec des salariés (DIRECCTE).
Le CFE reste votre interlocuteur après la création en cas de modification ou de cessation
d’activité.
A quel CFE s’adresser ?
Le CFE compétent sera déterminé en fonction de votre lieu d’exercice, de votre activité et
de votre structure juridique.
Pour en savoir plus : liste des CFE, p. 60
Dans le cadre du guichet unique, certaines démarches sont imposées par l’activité de
l’entreprise et peuvent être prises en charge par le CFE : demande d’autorisation de spec-
tacles vivants, demande de licence de débits de boissons…
Attention, l’information aux caisses de retraites complémentaires des salariés n’est pas
faite par le CFE. Cette affiliation est obligatoire, même si vous n’avez pas de salarié.
Pour obtenir les informations sur la réglementation de votre activité, n’hésitez pas à
consulter le site :
www.guichet-entreprises.fr

26
Les premiers mois d’activité
Pour ne pas gâcher le potentiel de l’affaire créée, quelques grands principes de
gestion doivent être respectés auxquels s’ajoutent un certain nombre de points
à surveiller spécifiques à votre projet.
La montée en régime de l’entreprise
Comment suivre l’évolution de mon entreprise ?
La base de référence doit toujours être le plan prévisionnel. Préparé avec rigueur, il vous a
permis de vérifier la cohérence de votre projet. Respectez-le, sachez le faire évoluer en fonc-
tion des opportunités qui vous sont offertes.
Quels sont les risques liés au développement de l’entreprise ?
La plupart des nouvelles entreprises rencontrent des difficultés, dès leur première année
d’existence. Elles sont souvent liées à des problèmes de gestion dont l’origine est l’insuffi-
sance de capitaux propres. Cette situation peut rendre l’entreprise très vulnérable dès que
la croissance est plus rapide que prévue : manque de fonds de roulement, constitution de
stocks trop importants, allongement des délais de paiement. Pour anticiper ces risques, un
certain nombre de principes de gestion doivent être observés.

Les principes de gestion à observer


Contrôlez la mise en œuvre de votre politique commerciale. Vous veillerez à réaliser les ob-
jectifs commerciaux tels qu’ils ont été définis au départ.
La politique commerciale peut cependant évoluer en fonction des réactions de la clientèle,
de la modification de ses goûts ou de ses besoins, en fonction de la concurrence dont il faudra
suivre le comportement avec attention. Prenez en compte votre environnement socio-éco-
nomique.
Surveillez les postes clients et fournisseurs : suivez les délais de règlement, la facturation, la
relance clients, les défections de fournisseurs, la santé financière de vos clients et fournisseurs.
Maîtrisez vos prix de revient : si vous ne prêtez pas attention à l’ensemble des coûts, vous
risquez de ne pas chercher à les réduire, de laisser éventuellement se détériorer la situation
financière sans en prendre conscience et de fixer un prix de vente trop bas qui vous fera
perdre de la marge commerciale ou même vendre à perte.
Limitez les frais fixes aux dépenses strictement nécessaires au démarrage de votre activité,
et reportez celles non essentielles.
Surveillez la rotation de vos stocks : en effet trop de stock constitue une charge financière
pour l’entreprise, et un stock insuffisant, un risque de rupture d’activité. Estimez votre stock
minimum, et contrôlez ses quantités par l’inventaire physique annuel et comptable.
Surveillez vos investissements : les deux éléments fondamentaux de vos investissements,
les équipements et le besoin en fonds de roulement, doivent être maîtrisés tout particuliè-
rement en période de croissance rapide. Sachez accepter ou refuser les nouveaux marchés
en fonction des capacités réelles de votre entreprise et ne vous laissez pas séduire par des
marchés trop importants qui, en bousculant vos prévisions, seraient trop difficiles à assimiler
par une jeune entreprise.

27
Les premiers mois d’activité
Le tableau de bord
Le tableau de bord est un ensemble de clignotants, d’indicateurs qui permettent au chef
d’entreprise d’avoir une approche de la situation financière et commerciale du moment.
Quelques chiffres clefs (4 à 5) ayant une incidence significative sur le résultat, très rapide-
ment calculables, doivent éclairer et guider le chef d’entreprise. Des statistiques commer-
ciales simples viennent consolider l’approche financière.
Un tableau de bord doit :
• être suffisamment complet pour fournir les bonnes informations au bon moment :
certains indicateurs seront suivis tous les jours, d’autres tous les mois ou tous les ans ;
• éviter de vous noyer sous un flot d’informations certes intéressantes mais trop nom-
breuses pour être toutes exploitées efficacement ;
• intégrer des indicateurs qui pourront être bien compris ;
• fournir une information qui pourra être traitée dans l’entreprise ;
• intégrer une veille concurrentielle ;
• prendre en compte la notion d’écart. La comparaison des indicateurs permettra
de mesurer l’évolution d’une situation, par exemple :
- C.A. réalisé / C.A. de l’année précédente ou C.A. prévisionnel ;
- crédit client/crédit client de l’année précédente ou crédit client moyen de la profession ;
• être présenté pour une lecture rapide et agréable (graphique…).
Il doit s’agir de quelques chiffres rapidement calculés, facilement mémorisables, d’actualité
(ex : tous les mois), ayant une incidence directe sur le résultat ou sur l’avenir commercial
de l’entreprise. Il ne sert à rien de préparer un tableau de bord sophistiqué si l’on n’a pas les
moyens de le suivre.
Il ne faut pas oublier que si les chiffres en soi sont intéressants, les écarts sont bien plus
significatifs. Les comparaisons (écarts) se feront par rapport aux objectifs, aux résultats
passés et à la profession.
Dans un temps raisonnable, le chef d’entreprise doit avoir bouclé son tableau de bord.
Enfin, ce dernier doit faire l’objet d’une réflexion régulière : les indicateurs pertinents peuvent
changer avec le temps.
Plus les indicateurs seront suivis régulièrement, plus vite vous pourrez mettre en place les
actions correctives en cas de dérive. Ne restez pas isolé ! Appuyez-vous sur un réseau.

Les tentatives d’abus


Les premiers mois d’activité sont trop souvent le moment choisi par certaines entreprises
peu scrupuleuses pour contacter les jeunes créateurs-repreneurs, absorbés par le démar-
rage de leur projet, afin de proposer toutes sortes d’inscription à des fichiers et annuaires
professionnels ou encore pour faire bénéficier d’opportunités commerciales « incroyables ».
Il peut également arriver que certains logos ou sigles officiels soient détournés afin de vous
abuser. Ces pratiques commerciales sont difficiles à annuler une fois le paiement effectué.
Vérifiez bien chaque courrier, n’hésitez pas à confirmer la demande qui vous est faite auprès
de votre conseil (CCI, expert-comptable …).

28
Fiches pratiques
Les repères pour réaliser une étude de marché....................................................................... p. 30

Les repères d’utilisation du Business Model Canvas........................................................ p. 32

Le plan de financement.................................................................................................................................... p. 35

Le compte de résultat prévisionnel..................................................................................................... p. 36

Le plan de trésorerie .......................................................................................................................................... p. 38

La fiscalité de l’entreprise............................................................................................................................. p. 39

Le statut social......................................................................................................................................................... p. 42

Les différentes formes juridiques......................................................................................................... p. 45

EIRL..................................................................................................................................................................................... p. 48

Le régime micro-entrepreneur (ex auto-entrepreneur)............................................................... p. 49

Le cumul statut créateur d’entreprise et autres statuts............................................... p. 52

Les principaux financements et aides.............................................................................................. p. 55

Domiciliation de l’entreprise...................................................................................................................... p. 56

La “check-list” des formalités administratives...................................................................... p. 58

A quel CFE s’adresser ?................................................................................................................................... p. 59

Adresses utiles......................................................................................................................................................... p. 60

29
Les repères pour réaliser une étude de marché
Il faut distinguer trois étapes : l’approche générale de son activité (étude
macro-économique), une approche plus ciblée sur son lieu d’implantation
(étude micro-économique) et idéalement une enquête terrain qui permettra
de « qualifier » son marché.

L’étude de l’environnement
Il s’agit de recueillir toutes les informations sur sa profession (évolution récente),
la réglementation ou les contraintes (accès à la profession : formation ou garantie
financière requise) et les perspectives de développement (opportunités et menaces du
secteur, changement de règlementation, aides de l’Etat, évolution technologique…)
Ce recueil prend la forme d’une étude documentaire provenant d’articles de presse,
d’extraits d’études, de sites internet, de statistiques professionnelles (syndicats, centres
de gestion agréés…).

L’étude de marché du lieu d’implantation


Elle se fait principalement selon deux approches, une étude des clients potentiels (la
demande) et une analyse des concurrents (l’offre), le but étant de quantifier puis de
connaître les caractéristiques de son marché.
La demande
Toute entreprise a, soit des clients particuliers, soit des clients professionnels. Elle peut aussi
avoir une clientèle mixte. Pour connaître cette clientèle, vous disposez du recensement de
la population et de listes d’entreprises (fichiers des CCI, annuaires professionnels, internet).
L’utilisation de cartes permet de visualiser la concentration et la répartition géographique des
clients potentiels.
Ces informations doivent permettre de définir la zone de chalandise (attraction par
rapport au lieu d’implantation) de la qualifier (évolution, caractéristiques…) et ainsi de
chiffrer en valeur et volume la demande.
L’offre
Ce sont les concurrents directs ou indirects (vente par Internet ou par correspondance)
qu’il faut recenser, grâce à des listes (pages jaunes, fichier CCI, annuaires professionnels).
Ce volet quantitatif devra être complété par une enquête de terrain permettant de mieux
les connaître ce qui facilitera le positionnement commercial.

L’enquête de terrain
Il s’agit de mieux appréhender les attentes des clients, de mesurer leur satisfaction ou les
manques vis-à-vis de l’offre existante et d’étudier les concurrents principaux. Cette enquête
devra être complétée par une étude de l’environnement du lieu d’implantation.

30
Les clients
L’étude peut se faire sous forme d’enquête (téléphonique, en face-à-face) à l’aide d’un
questionnaire auprès d’un échantillon représentatif des cibles de clientèle visée. Pour
élaborer ce questionnaire, il faut préalablement définir les informations que l’on souhaite
obtenir. Sur cette base, la liste des questions à poser pourra être aisément établie. Le
recours à des consultants extérieurs peut s’avérer judicieux.
Les concurrents
L’étude de marché doit intégrer une analyse approfondie des concurrents directs, connaître
les produits et services qu’ils proposent et à quels prix, leur notoriété. Idéalement, la syn-
thèse de cette étape se fera sous forme d’une cartographie listant les principaux concur-
rents avec indication de leurs points forts et points faibles. Cette analyse permettra de
définir le positionnement commercial de la future activité dans l’objectif notamment de
se démarquer.
L’environnement de son lieu d’implantation
Il est indispensable de connaître les projets locaux d’aménagement de votre futur lieu d’im-
plantation. La création de nouvelles zones commerciales en périphérie ou d’un centre com-
mercial en centre-ville peut modifier sensiblement le comportement des consommateurs.
La création d’une déviation, la modification du sens de circulation, la mise en quatre voies,
etc. sont à prendre en compte.
Rapprochez-vous de la Mairie de votre lieu d’implantation et de votre CCI pour connaître
ces projets qui sont décidés bien avant leur réalisation et souvent annoncés.
Les autres aspects à étudier
Les réseaux professionnel et personnel : identifier - rechercher et prendre contact avec
ceux qui vont travailler avec vous au quotidien, dans votre environnement et graviter
autour de vos activités : fournisseurs / expert-comptable / assureur / partenaires locaux
/ organisations professionnelles…..Récupérer les devis (2 à 3 recommandés par partenaire)
et commencer à travailler son réseau.
Son/ses produit(s)/prestation(s) : définir avec précision ce que l’on va proposer pour répondre
à la demande, au besoin du client, sa politique de gamme, sa politique de prix, sa politique de
fidélisation, sa politique de communication, les caractéristiques du produit, les contraintes
du produit…
Analysez vos résultats sans complaisance
En fonction des résultats de vos études, faites le choix du démarrage de l’activité en toute
connaissance de cause. Trois cas peuvent se présenter :
• si le marché disponible représente un chiffre d’affaires potentiel supérieur au seuil de
rentabilité de l’entreprise, le projet est réalisable ;
• si le marché disponible représente un chiffre d’affaires potentiel sensiblement égal au
seuil de rentabilité, le projet est risqué et devra être reconsidéré ;
• si le marché représente un chiffre d’affaires potentiel inférieur au seuil de rentabilité,
le projet doit être abandonné ou faire l’objet d’aménagements importants.

31
Les repères d’utilisation du Business Model Canvas
C’est un moyen facile de trouver une innovation permettant de vous démarquer radicalement
de vos différents concurrents. Cette méthode vous aidera également à verbaliser votre
projet facilement afin de le « vendre » à vos partenaires (fournisseurs, banquiers…).
Les éléments de votre Business Model seront affinés au fil de l’étude de votre projet de
façon à ce que tous les éléments clés du projet soient indiqués et visibles en un coup d’œil.
Ce seront les premières lignes de votre business plan.
Servez-vous de cet outil tout au long du travail sur votre projet en l’ajustant et en le précisant
au fur et à mesure. Cela vous obligera, pour chaque composante du projet, à synthétiser la
décision prise et à la poser noir sur blanc.

Segments de clientèle : pour qui ?


Ce premier bloc définit la cible et les segments de clientèle (groupe homogène de
personnes qui ont les mêmes besoins, les mêmes habitudes d’achat,…) au cœur de la
stratégie d’entreprise.
Proposition de valeur : quoi et pourquoi ?
La proposition de valeur est votre offre, ainsi que ce qui fait que vos clients vont acheter
votre produit / service plutôt que celui d’une autre entreprise. Il s’agit de la combinaison
de produits et / ou de services qui répond aux besoins, exigences de votre cible / de vos
segments de client. Pour schématiser et pour faciliter la lecture par des tiers, indiquez
3 éléments : votre offre générale - les prestations / produits / services que vous
proposez - la valeur ajoutée que vous proposez par-rapport aux autres.
Canaux de distribution : comment ?
Par quels canaux de distribution et de communication allez-vous faire connaître et vendre
votre proposition de valeur ?
Relation client : comment ?
Elle correspond à tous les moyens employés pour assurer la fidélité des clients ou pour en
acquérir de nouveaux et les types de relations que l’entreprise établit.
Flux de revenus : combien ?
Comment chacun de vos segments paiera-t-il ? Ponctuellement à chaque achat / location ?
Sur abonnement ? En forfait annuel ? Prix fixes ou négociations possibles ? etc.
Ressources clés : avec quoi ?
Ce sont les ressources indispensables au fonctionnement de votre activité : locaux,
matériels, machines, fonds financiers, ressources humaines, achats de compétences,
logiciels, marque… Ces ressources doivent être en lien avec vos canaux de distribution,
communication…etc.

32
33
Les repères d’utilisation du Business Model Canvas
Activités clés : quoi ?
Elles recensent ce que fait concrètement l’entreprise.
Ce sont les activités indispensables au fonctionnement de votre entreprise : la
production, la gestion logistique, l’ingénierie, la gestion d’un site web…
Partenaires clés : avec qui ?
Ce sont les intervenants stratégiques du projet : fournisseurs clés, partenaires clés… Des
ressources que vous allez vous procurer grâce aux partenariats. Parfois, des partenaires
sont aussi des clients.
Structure de coûts : combien ?
Quels sont les coûts les plus importants ? Quelles sont les activités les plus coûteuses ?
Quelles sont les ressources les plus coûteuses ?... Votre modèle est-il plutôt axé sur les
coûts ou axé sur la valeur ?
Vous devez compléter les cases du Canvas dans un premier temps dans l’ordre proposé
ci-dessus. Posez toutes vos hypothèses et l’étude de marché vous permettra de les
valider ou de les modifier.

34
Le plan de financement
EMPLOIS
Libellé Initial N N+1 N+2
IMMOBILISATIONS
- Incorporelles (fonds de commerce, brevet, marque, frais d’immatriculation...)
- Corporelles (machines, véhicules, matériels, travaux…)
- Financières (caution,...)
BFR INITIAL puis VARIATION du BFR
- INITIAL (Stock, trésorerie, Tva...)
- VARIATION DU BFR
REMBOURSEMENTS DETTES et COMPTES COURANTS
CAF NEGATIVE
DIVIDENDES
TOTAL EMPLOIS
RESSOURCES
Libellé Initial N N+1 N+2
APPORT PERSONNEL (Entreprise Individuelle)
FONDS PROPRES (quasi)
- Augmentation de capital (fondateurs)
- Augmentations de capital (Investisseurs)
- Apports en nature
- Comptes courants d’associés
DETTES FINANCIERES
- Prêt bancaire long et moyen termes
- Avances remboursables et prêts d’honneur
- Prêt bancaire à court terme
- Crédit bail
SUBVENTIONS
CAF POSITIVE
TOTAL RESSOURCES
RESSOURCES - EMPLOIS
ECART CUMUL

35
Le compte de résultat prévisionnel
Libellé N N+1 N+2
+ Ventes de marchandises
- Coût d’achat des marchandises vendues
A - MARGE COMMERCIALE
+ Production de l’exercice (produits et services)
- Cout d’achats des matières premières
B - MARGE SUR PRODUCTION
A+B - MARGE GLOBALE
- Consommation de l’exercice en provenance de tiers
VALEUR AJOUTÉE
+ Subventions d’exploitation
- Charges de personnel
- Impôts, taxes et versement assimilés
EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
+ Reprises sur charges d’exploitation,transferts de charges
+ Autres produits
- Dotations aux amortissements et provisions d’exploitation
- Autres charges
RESULTAT D’EXPLOITATION
+ Quote-part de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers
- Charges financières
RESULTAT COURANT AVANT IMPOT
+ Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles
RESULTAT EXCEPTIONNEL
RESULTAT COURANT
- Participation des salariés aux résultats de l’entreprise
- Impôts sur les bénéfices
RESULTAT EXERCICE
RESULTAT NET SUR CESSION
+ Produits des cessions d’éléments d’actifs
- Valeur comptable des éléments d’actifs cédés

36
LES BONS
OUTILS FONT
LES BONS
ENTREPRENEURS.

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CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL DE NORMANDIE, société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de crédit –
Siège social situé 15 esplanade Brillaud de Laujardière CS 25014 14050 CAEN CEDEX 4 - Immatriculée au RCS de CAEN sous le n°478 834 930 - Société de
courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n°07 022 868. CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL
DE NORMANDIE-SEINE, société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de crédit, dont le siège social est à la Cité de l’Agriculture,
Chemin de la Bretèque, 76230 BOIS- GUILLAUME – Inscrite au RCS de Rouen sous le n°433 786 738 – Société de courtage d’assurance immatriculée au
Registre des Intermédiaires en Assurance ORIAS sous le n° 07 025 320. Adresse postale : CS 70800 – 76238 BOIS-GUILLAUME CEDEX - Tél : 02.27.76.60.30.
Le plan de trésorerie
Quelques principes de construction
Les sommes inscrites au plan de trésorerie sont indiquées TTC, puisque qu’elles corres-
pondent aux montants réellement encaissés ou décaissés. Ainsi, parmi les encaissements,
la ligne « Remboursement de TVA » fera apparaître les éventuels reversements de TVA,
notamment sur les investissements de départ. De plus, parmi les décaissements, la ligne
« TVA à payer » fera apparaître le solde TVA collectée – TVA déductible.
Les entrées ou sorties de fonds doivent être inscrites dans la colonne du mois où elles
doivent être réalisées. C’est un raisonnement en « encaissements – décaissements ».
Ainsi, une vente effectuée en janvier payable en février est inscrite dans la colonne des
encaissements du mois de février.
L’analyse du plan de trésorerie va permettre de faire apparaître les besoins de financement,
les soldes négatifs. Vous pourrez ainsi corriger votre plan de financement initial.
Avant
MOIS 1 MOIS 2 … MOIS 12
démarrage

ENCAISSEMENTS
d'exploitation
Chiffre d'affaires encaissé
Hors exploitation
Apport en capital
Apports en comptes courants d'associés
Emprunts à moyen et long terme

A. TOTAL

DECAISSEMENTS
d'exploitation
Paiement des achats et sous-traitance
Loyer
Assurances
Fournitures, eau, énergie…
Autres charges externes
Salaires bruts
Charges sociales
Impôts, taxes et versements assimilés
Impôts sur les bénéfices
TVA versée…
Charges financières
Hors exploitation
Immobilisation (investissements)
Remboursements d'emprunts

B. TOTAL
SOLDE MOIS = A - B
SOLDE CUMULE

38
La fiscalité de l’entreprise
Comment sont imposés les bénéfices ?
Selon la structure juridique choisie, les bénéfices de l’entreprise sont soumis à l’impôt sur le
revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS).
Pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu :
L’entreprise est transparente au niveau fiscal. Il n’y a donc pas de distinction, sur le plan
fiscal, entre le bénéfice de l’entreprise et la rémunération du chef d’entreprise.
Les bénéfices sont portés sur la déclaration d’ensemble des revenus de ce dernier (ou des
associés pour la quote-part des bénéfices qui leur revient) dans la catégorie :
• des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) si l’activité est industrielle, commer-
ciale ou artisanale ;
• des bénéfices non commerciaux (BNC) si l’activité est de nature libérale.
Impôt sur le revenu Impôt sur les sociétés
Concerne : Concerne :
• L’entreprise individuelle (dont l’EIRL) • La SARL
• L’EURL • La SA
• La SNC et les sociétés civiles • La SAS
• La SARL « de famille » sur option • L’EURL sur option
• SARL, SA, SAS de moins de 5 ans répondant à certains critères. • La SNC, les sociétés civiles et l’EIRL sur option

Assiette de calcul de l’IR Assiette de calcul de l’IS


• Pour les entreprises individuelles : elle est obtenue soit par applica- Le régime de la « micro entreprise »
tion d’un abattement représentatif des frais professionnels (régime ne peut être retenu, la société
« micro entreprise »), soit par déduction des charges réelles (régime est obligatoirement soumise
du bénéfice réel). au régime du bénéfice réel
• Pour les sociétés : l’assiette est toujours déterminée par déduction (simplifié ou normal)
des charges réelles.

Taux d’imposition Impôt sur les sociétés


Le taux variera en fonction des autres revenus Le taux d’IS pour les TPE et PME < 7,63 millions de CA :
et de la situation familiale du contribuable • 15 % jusqu’à 38 150 € de bénéfices ;
car c’est le barème progressif d’impôt • 28 % entre 38 150 € et 500 000 € de résultat ;
sur le revenu qui s’applique. • Taux légal au dessus de 500 000 €

Pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés :


Une distinction est effectuée entre le bénéfice de l’entreprise et la rémunération des
dirigeants. Le bénéfice net, déduction faite de la rémunération des dirigeants, est imposé au
taux normal ou au taux réduit (cf. tableau ci-dessus).

39
La fiscalité de l’entreprise
Les dirigeants sont imposés personnellement au titre de l’impôt sur le revenu sur leur ré-
munération (considérée comme des traitements et salaires) et sur les dividendes perçus
(considérés comme des revenus mobiliers).
Chaque année la loi de Finances définit les taux d’imposition. Veillez à vous tenir informé de
leur évolution.
Comment est déterminé le bénéfice imposable ?
Il existe deux façons de déterminer le bénéfice imposable de l’entreprise :
• soit de manière forfaitaire : l’administration fiscale applique sur le chiffre d’affaires
déclaré un abattement représentatif des frais. C’est le régime fiscal de la « micro
entreprise » qui n’est applicable qu’aux entreprises individuelles.
Cet abattement s’élève à 71 % du chiffre d’affaires pour les activités de vente et de fourni-
ture de logement, 50 % pour les autres activités BIC, 34 % pour les professions libérales
BNC.
• soit de manière réelle : le bénéfice imposable est déterminé dans le cadre du régime fiscal
du bénéfice réel simplifié ou normal ou de la déclaration contrôlée pour une activité
libérale.
Quelques conseils
• Le choix du régime fiscal (régime « micro-entreprise », réel normal ou simplifié…) dé-
pendra notamment de la nature de l’activité, du montant du chiffre d’affaires, de la
structure juridique, etc. Des options volontaires sont possibles. Consultez votre CCI
pour obtenir des informations à ce sujet.
• Le régime fiscal de la « micro-entreprise » est souvent mis en avant pour sa simplicité.
Toutefois, une option volontaire pour le régime du réel simplifié peut s’avérer souvent
plus avantageuse.
Avant de choisir son régime fiscal, il faut déterminer :
• si le chiffre d’affaires dépassera ou non les plafonds fixés pour le régime « micro-entre-
prise » (176 200 € HT pour les activités de vente et 72 500 € HT pour les activités
de service) ;
• si les charges réelles de votre entreprise dépasseront ou non les abattements fixés
forfaitairement par la loi.
Seul un compte de résultat prévisionnel permettra d’effectuer un choix et de peser les risques.
En fait, le régime dit « micro » n’est intéressant que pour les entreprises qui ont peu de frais.

Qu’est-ce que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ?


L’entreprise joue le rôle de percepteur de cet impôt « indirect » qui est payé par le consom-
mateur. En effet, presque tous les biens ou services consommés ou utilisés sur le territoire
français sont taxés. La TVA comprend trois volets.

40
• La TVA collectée : chaque fois que l’entreprise facture sa prestation, elle ajoute la TVA
au prix hors taxes et l’encaisse.
• La TVA déductible : à l’inverse, lorsqu’elle achète un bien ou un service, elle paye à son
fournisseur le prix TTC, sur lequel elle pourra récupérer la TVA.
• La TVA à payer que devra déclarer et régler l’entreprise se calcule ainsi : TVA
collectée – TVA déductible = TVA due.

Qu’est-ce que la contribution économique territoriale ?


Elle remplace la taxe professionnelle depuis le 1er janvier 2010.
Elle est composée de :
• La cotisation foncière des entreprises calculée sur la valeur locative des biens
immobiliers passibles de taxe foncière utilisés par l’entreprise pour son activité.
• La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Elle remplace la cotisation mini-
male de taxe professionnelle antérieure. Elle est due par les entreprises qui réalisent
un chiffre d’affaires supérieur à 152 500 €.

Qu’est-ce qu’un centre de gestion agréé ?


Quels que soient sa forme juridique, son mode d’imposition (IR ou IS) ou ses activités, votre
entreprise peut adhérer à un Centre de gestion agréé (C.G.A) qui lui apportera une assis-
tance en matière de gestion, des services d’information et de formation.
Si l’entreprise est assujettie à l’IR et est placée sous un régime de bénéfice réel
(normal ou simplifié ou déclaration contrôlée), il existe des avantages fiscaux importants :
• La dispense de la majoration de 25 % du bénéfice imposable applicable aux entre-
prises non adhérentes d’un C.G.A. ;
• une réduction d’impôt sur le revenu plafonnée à 2/3 des dépenses pour un maximum
de 915 € par an en contrepartie des frais de tenue de comptabilité correspondant aux
dépenses de gestion engagées et pour les entreprises qui peuvent relever du régime
fiscal de la micro-entreprise ;
• une possibilité de déduction totale des salaires éventuellement versés au conjoint.
Le coût d’adhésion à un CGA est forfaitaire et varie entre 130 et 350 €.

41
Le statut social
Votre régime social de dirigeant dépendra de la structure juridique que vous
choisirez.
Sont rattachés au régime général des salariés
• Les gérants minoritaires ou égalitaires de SARL;
• Les présidents et directeurs généraux de SA ;
• Les présidents rémunérés de SAS.
Les autres dépendent du régime des travailleurs non salariés (TNS)
• Les entrepreneurs individuels ;
• Les associés et les gérants de SNC ;
• Les associés gérants majoritaires de SARL. Un gérant est majoritaire s’il détient,
avec son conjoint, son partenaire pacsé et ses enfants mineurs, plus de 50 % du
capital de la société. S’il y a plusieurs gérants, chacun d’entre eux est considéré
comme majoritaire, si les gérants détiennent ensemble plus de la moitié des parts
de la société ;
• Les associés gérants d’EURL.

Quelles sont les cotisations sociales obligatoires pour


un travailleur indépendant ?
Le chef d’entreprise cotise aux différents régimes obligatoires de protection sociale des
non salariés. Il s’agit de :
• l’assurance maladie maternité ;
• les allocations familiales ;
• l’assurance de base retraite et invalidité ;
• le régime complémentaire de retraite.
A noter : la loi Madelin du 11 février 1994 permet la déduction fiscale, sous certaines
conditions, des assurances facultatives complétant la couverture sociale obligatoire d’un
TNS pour l’invalidité, la prévoyance et la perte d’emploi.

Quel est le montant des cotisations sociales obligatoires ?


L’assiette de calcul des cotisations sociales du TNS est constituée par son revenu. Pendant
les deux premières années d’activité, cette base de calcul est forfaitaire, car on ne connaît
pas encore les revenus professionnels réalisés. Attention ! Lorsque ceux-ci seront établis, les
cotisations seront recalculées et donc régularisées.
En cours d’activité : vous paierez chaque année des cotisations calculées à titre provision-
nel sur la base du revenu de l’avant dernière année d’activité et une régularisation définitive
est réalisée lorsque le revenu de l’année considérée est connu. Globalement, vous paierez
environ 47 % de cotisations sociales selon votre revenu si vous êtes commerçant.

42
Quel est le montant des cotisations ?
Pour disposer des modes de calculs actualisés des différentes cotisations, il convient de
consulter le site de la sécurité sociale des indépendants (SSI) ou de l’Urssaf :
www.secu-independants.fr
www.urssaf.fr
Réforme ACRE à effet au 1er janvier 2020
(sous conditions d’éligibilité pour les micro-entrepreneurs)
Le décret 2019-1215 modifie les durées et taux d’exonération de l’ACRE à compter du
1er janvier 2020.
Réduction à une durée d’un an de l’exonération ACRE pour les micro-entrepreneurs
créant leur entreprise à partir du 1er janvier 2020.
Réduction des taux d’exonération :
L’exonération baissera de 75 à 50 % la première année. Taux également valable pour les
micro-entrepreneurs.
Pour les micro-entrepreneurs bénéficiant déjà de l’ACRE avant le 1er janvier 2020, le taux
d’exonération passera pour la deuxième année de 50 à 25 % et la troisième de 25 à 10 %.
A quelles prestations sociales ces cotisations
donnent-elles droit ?
La maladie
maladie : les prestations en nature sont identiques à celles des salariés pour les petits
et gros risques et l’hospitalisation. Une allocation de repos et une indemnité journalière
forfaitaire sont versées en cas de maternité. Cependant, il n’y a pas d’assurance accidents
du travail.
Les allocations familiales : identiques à celles des salariés.
La retraite : une retraite de base et une complémentaire sont obligatoires. L’invalidité est
moins bien couverte que pour les salariés.
Le chômage : à partir du 1er novembre 2019, les travailleurs indépendants pourront toucher,
sous certaines conditions (notamment des revenus antérieurs d’au moins 10 000 € par
an sur les deux années précédentes), une indemnisation de 800 € par mois (26,30 €
par jour) pendant six mois.

Quels sont les statuts possibles pour le conjoint du


chef d’entreprise travaillant avec celui-ci ?
Le conjoint d’un commerçant ou d’un artisan exerçant en entreprise individuelle, ou celui d’un
gérant associé unique d’EURL, ou du gérant associé majoritaire d’une SARL, travaillant dans
l’entreprise familiale, a l’obligation de choisir l’un des trois statuts suivants, pour son activité

43
Le statut social
régulière dans l’entreprise, qu’il exerce ou non une activité salariée (quelle que soit la durée et y
compris à temps plein) ou non salariée en dehors de l’entreprise.
Conjoint collaborateur : à compter du 1er janvier 2020, la condition de seuil de salariés
maximum de 20 salariés pour obtenir le statut de conjoint collaborateur du gérant majori-
taire ou unique dans les SARL (dont EURL), SELARL disparaît.
Conjoint salarié : il bénéficie de la couverture sociale des salariés.
Conjoint associé (SARL) : dès lors qu’il détient des parts sociales de votre société et qu’il exerce
une activité professionnelle régulière dans votre entreprise, votre conjoint est considéré comme
conjoint associé. Comme vous, il est alors personnellement affilié à la Sécurité Sociale Indépen-
dants - qu’il soit rémunéré ou non - en tant que travailleur indépendant pour toute sa protection
sociale obligatoire.

44
Les différentes formes juridiques
Pour que votre entreprise acquiert réellement son identité, il faut lui choisir
une structure juridique. Ce choix doit être fait en tenant compte d’un certain
nombre de critères dont, notamment, la protection de votre patrimoine personnel,
votre statut social ou fiscal, le chiffre d’affaires prévisionnel, vos possibilités
d’apport financier.
L’Entreprise Individuelle
Elle est créée par une seule personne sans capital minimum obligatoire. Elle n’a pas de
personnalité morale propre. Son patrimoine est confondu avec celui du chef d’entreprise.
La responsabilité de l’entrepreneur est indéfinie, à l’exception de sa résidence principale.
L’entrepreneur individuel peut protéger ses autres biens fonciers bâtis ou non bâtis non
affectés à son usage professionnel des poursuites de ses créanciers professionnels en
effectuant une déclaration d’insaisissabilité devant notaire. L’entrepreneur a la qualité de
travailleur non salarié. L’entrepreneur est seul décideur dans son entreprise.
La Société en Nom Collectif (SNC)
C’est une société de personnes. Il n’y a pas de capital minimum obligatoire et tous les associés
(deux au moins) sont solidairement et indéfiniment responsables sur leurs biens personnels
des dettes de la société. Ils ont tous la qualité de commerçant. La société est dirigée par un ou
plusieurs gérants (tiers ou associés). Les associés se réunissent au minimum une fois par an en
Assemblée Générale. Les décisions importantes sont toujours prises à l’unanimité.
La Société à Responsabilité Limitée (SARL)
Elle a pour principale caractéristique de limiter (en théorie) la responsabilité financière des
associés (2 à 100) au montant de leurs apports. Le capital librement fixé peut être formé
d’apports en nature ou en numéraire (espèces). L’apport en numéraire peut être libéré d’1/5
à la constitution, le reste sur 5 ans.
La société est dirigée par un ou plusieurs gérants, pris parmi les associés ou non. La répartition
du capital va déterminer le pouvoir de chaque partenaire au sein de la société, mais aussi son
statut social et fiscal.
Le gérant est majoritaire lorsqu’il possède, avec son conjoint marié ou pacsé et ses enfants
mineurs, plus de 50 % des parts sociales. Il a la maîtrise de l’affaire mais n’a pas la possibilité
d’être salarié. Le gérant minoritaire/égalitaire détient au plus 50 % des parts. Sa maîtrise
est partielle, sous contrôle des autres associés. Il a le statut d’assimilé salarié (possibilité de
cumuler avec un contrat de travail).
Les associés se réunissent au minimum une fois par an en Assemblée Générale. L’appro-
bation annuelle des comptes, ainsi que les décisions ordinaires, se prennent en Assemblée
Générale Ordinaire à la majorité simple. Les décisions de modification des statuts se prennent
en Assemblée Générale Extraordinaire à la majorité des 2/3 des voix.
L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)
C’est une SARL ne comprenant qu’un seul associé. Le capital social est librement fixé par
les statuts. La responsabilité de l’associé unique est limitée au montant de son apport. Le

45
Les différentes formes juridiques
gérant associé unique ne peut opter pour le statut de salarié, il sera affilié au régime des
Travailleurs Non-Salariés.
Régime Fiscal : imposition de plein droit à l’Impôt sur le Revenu (IR) ou sur option (irré-
vocable) à l’Impôt sur les Sociétés (IS). L’EURL n’est dissoute que par la transmission du
patrimoine à l’associé unique.
La Société Anonyme (SA)
C’est une société de capitaux comprenant 2 actionnaires minimum pour les sociétés
non cotées et 7 actionnaires minimum pour les autres. Le capital minimum est de
37 000 e. Les apports en numéraire doivent être libérés pour moitié au moins à la consti-
tution (soit 18 500 e), le solde devant être versé dans les 5 ans. Les apports en industrie
sont interdits. La responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leur apport.
Les dirigeants sociaux ont la possibilité de choisir le statut de salarié. Il est obligatoire de
prendre un Commissaire aux Comptes.
La Société par Actions Simplifiée (SAS)
C’est une société constituée d’un ou plusieurs associés, personnes physiques ou morales
(dans le cas d’un seul associé actionnaire : SASU, Société par Actions Simplifiée Uniper-
sonnelle). Depuis le 1er janvier 2009, le montant du capital (libre) est fixé dans les statuts.
La SAS ne peut pas faire appel public à l’épargne. La responsabilité des actionnaires est
limitée au montant de leur apport. Les règles de fonctionnement présentent une très
grande souplesse, qu’organisent les associés dès la rédaction des statuts de leur SAS :
conditions de désignation du dirigeant, de prise des décisions collectives (et notamment
les conditions de majorité), de transmission des actions entre associés ou à des tiers… La
SAS est imposable à l’Impôt sur les Sociétés (IS). Il y a également possibilité d’opter pour
l’impôt sur le revenu.
Le dirigeant a le statut assimilé “salarié“ et cotise à ses caisses, mais ne peut bénéficier
de l’assurance chômage que s’il existe un réel lien de subordination et qu’il justifie d’un
véritable contrat de travail.
La Société Coopérative de Production ou Société Coopérative et Participa-
tive (SCOP)
Les SCOP sont des entreprises sous forme SARL, SAS ou SA qui fonctionnent selon
des principes coopératifs. Pour une SARL ou SAS, capital minimum de 30 e avec deux
salarié(e)s associé(e)s à temps plein. Pour la SA, capital minimum de 18 500 e avec au
moins sept salarié(e)s associé(e)s.
Les SCOP peuvent être créées dans tous les secteurs d’activités : commerce, industrie,
artisanat, services, multimédia et même certaines professions libérales réglementées
(architectes, géomètres-experts, experts-comptables, vétérinaires).
Pour prétendre à l’appellation de SCOP et bénéficier des dispositions prévues par les textes
législatifs ou réglementaires, la société doit être inscrite par arrêté individuel sur une liste
dressée par le ministère du Travail.

46
Tableau récapitulatif des principales structures juridiques

ENTREPRISE SA
EURL SARL SAS SNC ASSOCIATION
INDIVIDUELLE (forme classique)

Minimum 2 (personne
Pas d'associé 1 seul associé (personne Minimum 2 associés maximum
NOMBRE Minimum 7 associés Minimum 1 associé physique ou morale)
Entrepreneur individuel physique ou morale, à 100 (personne physique ou Minimum 2
D’ASSOCIES (personne physique ou morale) (personne physique ou morale) Les associés ont tous la qualité
seul l'exception d'une autre EURL) morale)
de commerçant

Pas de minimum Pas de minimum 37 000 minimum


Capital social librement fixé Pas de minimum Pas de capital mais apports
Possible de ne libérer les Possible de ne libérer les (1/2 des apports en numéraire
MONTANT DU par le ou les actionnaires Pas d'obligation de libération éventuels des membres
Pas de notion de “capital apports en numéraire que pour apports en numéraire que pour sont versés obligatoirement
CAPITAL (1/2 versé lors de la immédiate (ex : sur appel de la (possibilité de récupérer les
social” 1/5 de leur montant lors de la 1/5 de leur montant lors de la lors de la constitution, le solde
constitution et le solde dans les gérance au fur et à mesure des apports en nature à la
constitution (solde dans les constitution (solde dans les devant être libéré dans les
5 ans) besoins) dissolution de l'association)
5 ans). 5 ans) 5 ans)

Idem Idem
Activités interdites : Activités interdites : Idem
Idem Idem
- assurances - assurances (chaque associé a la qualité de
Activités interdites Activités interdites
- entreprises de capitalisation - entreprises de capitalisation commerçant)
- débits de tabac, - débits de tabac, Son but ne doit pas être le
Toutes activités et d'épargne et d'épargne Activités interdites :
OBJET - certaines professions - certaines professions partage des bénéfices.
(commerciale, libérale, - débits de tabac, - débits de tabac, - certaines professions
(ACTIVITE) libérales réglementées (ex : libérales réglementées (ex : Cependant, elle peut en
artisanale, agricole, etc.) - certaines professions - certaines professions libérales réglementées (ex :
avocat, notaire, huissier de avocat, notaire, huissier de réaliser.
libérales réglementées (ex : libérales réglementées (ex : avocat, notaire, huissier de
justice, professions de santé, justice, professions de santé,
avocat, notaire, huissier de avocat, notaire, huissier de justice, professions de santé,
vétérinaire, etc). vétérinaire, etc).
justice, professions de santé, justice, professions de santé, vétérinaire, etc).
vétérinaire), etc. vétérinaire), etc.

Conseil d'administration (entre


Gérant(s) : obligatoirement Gérant(s) : obligatoirement
3 et 18 membres) dont un Liberté statutaire
personne physique personne physique
président personne physique Au minimum : un président, Gérant(s)
DIRIGEANTS Entrepreneur individuel - l'associé unique - associé(s) Liberté totale
obligatoirement. personne physique ou morale, personne physique ou morale
ou ou
Eventuellement, un directeur associé ou non
- un tiers - un tiers
général.

Totale et indéfinie sur Limitée aux apports, sauf Limitée aux apports, sauf Limitée aux apports, sauf Limitée aux apports, sauf Pas de responsabilité des
RESPONSABILITE biens personnels de Indéfinie et solidaire sur biens
engagement personnel pris par engagement personnel pris par engagement personnel pris par engagement personnel pris par membres sauf fautes
ASSOCIES l'entrepreneur individuel personnels
l’associé l’associé l’associé l’associé délictuelles

Responsabilité civile et Idem (responsabilité


REPONSABILITE pénale du chef Id e m Id e m Id e m Id e m Id e m cependant atténuée lorsque le
DIRIGEANTS d'entreprise dirigeant est bénévole)

- Gestion courante : gérant


- AGO* pour les décisions
Gérant (possibilité de limiter Gestion courante : conseil
QUI PREND dépassant les pouvoirs du
L’entrepreneur seul les pouvoirs si le gérant n'est d'administration Liberté statutaire Idem SARL Liberté statutaire
LES DECISIONS ? gérant
pas l'associé unique) - AGO/AGE* : idem SARL
- AGE* décisions modifiant les
statuts

47
* AGO : Assemblée Générale Ordinaire
* AGE : Assemblée Générale Extraordinaire
EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée)
L’entreprise individuelle à responsabilité limitée est un régime qui s’adresse aux
entrepreneurs individuels qui décident de limiter l’étendue de leur responsabilité
en constituant un patrimoine d’affectation, dédié à leur activité professionnelle,
sans constituer de société.
L’EIRL combine les particularités de fonctionnement de l’entreprise individuelle (EI)
classique et les aspects juridiques, fiscaux et sociaux de l’EURL.
Les deux caractéristiques principales de ce régime sont les suivantes :
• Il permet d’abord aux chefs d’entreprises individuelles de séparer leur patrimoine profes-
sionnel de leur patrimoine personnel : le chef d’entreprise personne physique « affecte » les
biens utilisés pour l’activité, ce qui lui permet de protéger ses biens privés.
• Ensuite le dirigeant de l’entreprise peut, si cela est opportun, opter pour l’impôt
sur les sociétés (comme les EURL). Ses cotisations sociales ne seront plus
calculées sur la base de ses bénéfices mais sur sa rémunération réelle qui sera une
charge et viendra en déduction du chiffre d’affaires.

Avantages Inconvénients
Sur le plan juridique Sur le plan juridique
Limitation du patrimoine servant de gage aux Passage en société tout aussi contraignant qu'en
créanciers. entreprise individuelle "classique", en cas de
développement de l'activité.
Sur le plan fiscal Sur le plan fiscal
Option pour l'IS sous certaines conditions, Coûts de constitution du patrimoine affecté (frais
mais option irrévocable. liés à l'information des créanciers, honoraires des
professionnels de l'évaluation notamment).
Sur le plan social Sur le plan social
L'EIRL peut constituer des réserves qui ne Pas d'acquisition de droits à l'assurance chômage
sont pas assujetties aux charges sociales, au titre de l'activité non salariée, mais possibilité
s'il opte pour l'impôt sur les sociétés. de souscrire une assurance personnelle.

Le décret 2019-987 du 25 septembre 2019 modifie les dispositions règlementaires rela-


tives à l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (prise en compte des simplifica-
tions apportées par la loi N° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et à la
transformation des entreprises) :
• Suppression de l’obligation de déposer un acte lorsqu’aucun bien, droit, obligation ou
sûreté n’est affecté.
• Suppression de l’obligation d’évaluer les biens en nature affectés d’une valeur supé-
rieure à 30.000 €.
• Reconnaissance de la faculté de retirer des biens affectés postérieurement à la
constitution du patrimoine affecté.

48
Le dispositif micro-entrepreneur (ex auto-entrepreneur)
Les caractéristiques :
• Pour toute personne physique qui souhaite créer une entreprise individuelle ou une
EURL (uniquement pour le gérant associé unique artisan ou commerçant, imposition
IR) pour exercer une activité commerciale, artisanale ou de prestation de service à
titre principal ou complémentaire.
• Immatriculation obligatoire pour les artisans au Répertoire des métiers et pour les
commerçants au Registre du commerce et des sociétés.
• Formation : Atelier « CRÉER MA MICRO EN 7 HEURES CHRONO » à la Chambre de
Commerce et d’Industrie ou stage préalable à l’installation à la Chambre de métiers
et de l’industrie.
• Obligation de respecter la réglementation de l’activité (attention certaines activités
ne peuvent pas être exercées sous le régime du micro-entrepreneur).
• Obligation d’un compte bancaire dédié à l’activité si le chiffre d’affaires est supé-
rieur à 10 000 € deux ans de suite.
• Obligation de prendre une assurance responsabilité civile : s’informer sur la nécessité
d’être assuré professionnellement pour les risques encourus par l’activité.
• Chiffre d’affaires annuel plafonné à 176 200 € pour les exploitants dont le com-
merce principal est de vendre des marchandises, des objets, des fournitures et des
denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fournir un logement (hôtel,
chambres d’hôtes, meublés de tourisme à l’exception de la location de locaux
d’habitation meublés dont le seuil est de 72 500 €) et à 72 500 € pour les autres
prestataires de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
et les professionnels libéraux relevant des bénéfices non commerciaux (BNC).
Attention aux règles dans le cas de cumul d’activités mixtes ou distinctes.
• TVA non applicable vous ne pourrez donc pas récupérer la TVA sur vos achats ni la
facturer sur vos ventes. Cependant, le micro-entrepreneur se trouvera dans l’obli-
gation de facturer de la TVA et pourra récupérer celle payée sur ses achats (tout
en restant placé sous le régime fiscal de la micro-entreprise pour l’imposition des
bénéfices) :
1) dès le 1er janvier, lorsque le CA des deux années civiles précédentes se situera
entre 34 400 € et 36 500 € ou entre 85 800 € et 94 300 €
2) dès le premier jour du mois, lorsque le CA de l’année en cours dépassera le
seuil de 36 500 € ou 94 300 €.
Certaines entreprises et activités sont exclues du régime :
• Les sociétés imposables selon le régime des sociétés de personnes, à l’exception
des sociétés à responsabilité limitée dont l’associé unique est une personne phy-
sique (article 50-0 du CGI).
• Les organismes sans but lucratif.
• Les activités agricoles relevant de la MSA sont exclues du régime micro-social (calcul
des cotisations sociales du chef d’entreprise en fonction des recettes).
• Les activités libérales qui relèvent d’une caisse de retraite autre que la Cipav ou la Sécurité

49
Le dispositif micro-entrepreneur (ex auto-entrepreneur)
Sociale Indépendants.
• Les activités relevant de la TVA immobilière : marchands de biens immobiliers,
lotisseurs, agents immobiliers, etc.
• Les activités artistiques rémunérées par des droits d’auteur, qui dépendent de la maison
des artistes ou de l’Agessa.
• Les opérations sur marchés financiers.
• Les officiers publics et ministériels.
Une déclaration directement auprès du Centre de Formalités compétent est nécessaire :
• Chambre de commerce et d’industrie pour les commerçants, prestataires de services
(BIC)
• Chambre de métiers et de l’artisanat pour les artisans
• Urssaf pour les activités libérales et prestations de services (BNC).
Le régime micro-social simplifié du micro-entrepreneur :
• Statut social du travailleur indépendant (TNS).
• Cotisations sociales payées mensuellement ou trimestriellement en fonction des
encaissements :
- 12,8 % du chiffre d’affaires en achat/revente, vente à consommer sur place et
prestation d’hébergement (BIC), à l’exception de la location de locaux d’habitation
meublés dont le taux est à 22 %
- 22 % du chiffre d’affaires pour les prestations de services (BIC et BNC)
- 22 % du chiffre d’affaires pour les professions libérales relevant de la CIPAV (BNC)
- 6 % du chiffre d’affaires pour les locations de logements meublés de tourisme.
Taux réduits si obtention de l’ACRE.
Validation de trimestres de retraite selon le chiffre d’affaires déclaré.
Le conjoint collaborateur du micro-entrepreneur.
L’époux(se) ou partenaire de Pacs (une personne vivant en couple avec le micro-entre-
preneur ne peut en bénéficier) qui participe à l’activité du micro-entrepreneur sans être
rémunéré peut bénéficier de modalités simplifiées de paiement des cotisations sociales
(2 options possibles).
•C  ontribution à la formation professionnelle :
- 0,30 % du chiffre d’affaires pour les artisans
- 0,10 % du chiffre d’affaires pour les commerçants
- 0,20 % du chiffre d’affaires pour les professionnels libéraux.
Le régime micro-fiscal simplifié du micro-entrepreneur : 2 options
• Soit, versement libératoire calculé sur les encaissements :
- 1 % du chiffre d’affaires en achat/revente, vente à consommer sur place et pres-
tation d’hébergement (BIC), à l’exception de la location de locaux d’habitation
meublés dont le taux est à 1,70 %.
- 1,70 % du chiffre d’affaires si l’activité principale est une activité de services
relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

50
- 2,20 % du chiffre d’affaires pour les autres prestations de services (BNC).
De ce fait, si vous étiez non-imposable avant de créer votre entreprise, vous
deviendrez imposable, même en cas de revenus très faibles (avec le risque de
perdre certains avantages sociaux). Les revenus du micro-entrepreneur ne seront
pas imposés 2 fois, mais ils seront pris en compte dans la détermination :
- du revenu fiscal de référence du foyer fiscal,
- du taux d’imposition qui s’appliquera aux autres revenus du foyer fiscal
Pas de régularisation en fin d’année de l’impôt payé.
Pour y prétendre, en 2019, votre revenu fiscal de référence ne doit pas excéder
27 519 € par part de quotient familial en 2018.
• Soit, déclaration du chiffre d’affaires annuel dans la déclaration de revenu des
ménages :
Bénéfices imposés à l’IR avec les autres revenus du ménage après application d’un
abattement dans le cadre du régime micro-fiscal (abattement de 71 % pour les acti-
vités achat/revente, 50 % pour l’activité de services BIC et 34 % pour les activités de
prestations de services BNC).
Exonération de la Contribution Économique Territoriale l’année de la création.
Exonération de la Contribution Foncière des Entreprises les années suivantes si le
chiffre d’affaires est inférieur à 5 000 €.
Taxe pour frais de chambre (CCI ou CMA) : entre 0,007 % et 0,48 % selon votre
activité et la chambre dont vous dépendez.
Comptabilité simplifiée et ouverture d’un compte bancaire dédié obligatoire.
Dans tous les cas, versement libératoire ou non, le micro-entrepreneur devra déclarer
son chiffre d’affaires sur la déclaration de revenus annuelle.
Plus d’informations :
www.autoentrepreneur.urssaf.fr

51
Cumul statut créateur d’entreprise et autres statuts
Le congé création
Si vous êtes salarié et que vous souhaitez créer une entreprise, vous pouvez solliciter de
votre employeur, sous condition d’une ancienneté minimum de 24 mois, consécutifs ou
non, un congé création d’entreprise afin de vous consacrer entièrement au projet.
Le salarié doit informer l’employeur de sa démarche 2 mois à l’avance par lettre recomman-
dée avec accusé de réception ou par lettre remise en main propre contre décharge. Durant le
congé, le contrat est suspendu mais non rompu. Ce congé est d’une durée d’un an, renou-
velable une fois.
Le salarié a la possibilité d’utiliser ce congé, soit en s’absentant de son entreprise, soit en
conservant une activité salariée réduite. En cas de travail à temps partiel, le salarié perçoit
une rémunération au prorata des heures effectuées.
L’employeur doit informer le salarié de sa réponse par lettre recommandée avec accusé de
réception ou par lettre remise en main propre contre décharge. Le défaut de réponse de
l’employeur, dans un délai de 30 jours à compter de la réception de la lettre vaut acceptation.
Le salarié créateur
Un salarié peut créer une entreprise tout en restant salarié à condition que l’activité créée
ne concurrence pas celle de l’employeur.
Sur le plan fiscal :
Les revenus afférents aux deux activités sont déclarés dans la catégorie qui leur est
propre : traitements et salaires, BIC ou BNC selon la nature de l’activité.
Sur le plan social :
L’intéressé doit cotiser simultanément aux deux régimes, salarié et non-salarié.
Le droit aux prestations est ouvert dans le régime dont relève l’activité principale.
Créateur et fonctionnaire
La loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits des fonctionnaires a modifié
la situation des fonctionnaires en matière de cumul d’activités.
Elle rappelle que les fonctionnaires consacrent l’intégralité de leur activité professionnelle
aux tâches qui leur sont confiées et ne peuvent exercer à titre professionnel une activité
lucrative de quelque nature que ce soit. Ce document présente notamment les applica-
tions de ce principe pour les fonctionnaires souhaitant créer ou reprendre une entreprise
et les dérogations à cette interdiction.
Le décret du 27 janvier 2017 précise les conditions d’application de ces nouvelles dis-
positions.
Les fonctionnaires qui ont créé ou repris une entreprise avant l’entrée en vigueur de cette
loi, ont 2 ans, à compter du 22 avril 2016, pour se conformer à ces nouvelles obligations.
Créateur et retraité
Dans certains cas, le cumul des deux revenus est totalement possible.

52
Dans d’autres, au-delà d’un seuil de revenus, le versement de la pension de retraite peut-
être temporairement minoré ou suspendu.
• Reprise d’une activité relevant du même régime que la pension de retraite
- Cumul libre : pour cumuler librement intégralement retraite et revenu d’une activité
salariée ou non salariée, le retraité doit remplir les deux conditions suivantes :
w Bénéficier d’une retraite à taux plein :
- soit le retraité a atteint l’âge minimum pour partir à la retraite et a validé le nombre
nécessaire de trimestres permettant de bénéficier d’une retraite à taux plein ;
- soit il a atteint l’âge permettant de bénéficier d’une retraite à taux plein automa-
tique (entre 65 ans et 67 ans – pour les assurés nés à partir de 1955).
w Avoir liquidé toutes ses pensions de retraite (de base complémentaire, en France et
à l’étranger).
- Cumul plafonné : les personnes qui ne remplissent pas les conditions pour bénéficier
du cumul libre peuvent cependant cumuler leur pension de retraite avec les revenus
issus de leur nouvelle activité indépendante, avec des conditions de plafonds à ne pas
dépasser. En cas de dépassement de ces plafonds, l’assuré doit en informer sa caisse
de retraite et le versement de sa pension sera réduit (et non plus plafonné).
• Reprise d’une activité ne relevant pas du même régime que la pension de retraite :
Lorsque la nouvelle activité professionnelle relève d’un régime social différent
de celui qui lui verse sa pension de retraite, le retraité peut cumuler, sans limita-
tion, le montant de sa pension de retraite et les revenus de sa nouvelle activité.
Il est dans tous les cas conseillé au créateur de se rapprocher des caisses de retraite
dont il relève afin de vérifier ses droits.
Créateur et étudiant
Les étudiants et jeunes diplômés peuvent bénéficier du statut étudiant-entrepreneur à
condition d’être titulaires du baccalauréat ou d’une équivalence.
Ce statut permet aux étudiants des aménagements d’emploi du temps, des crédits ECTS
et la possibilité de substituer au stage le travail sur son projet.
Il permet aux jeunes diplômés de conserver ou retrouver le statut étudiant et les avan-
tages associés : bourses, couverture sociale étudiante, tarifs réduits... ou de maintenir ses
droits Pôle Emploi de jeune diplômé demandeur d’emploi.
Il fournit aux étudiants-entrepreneurs une aide à la recherche de financements, un accompa-
gnement personnalisé, une mise en réseau, un accès au lieu de coworking. Il offre la possibilité
de signer un Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE) et enfin d’obtenir un diplôme.
L’accès au statut étudiant-entrepreneur et l’accompagnement se font au sein d’un PE-
PITE (pôle étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat). Les informations
et le dossier de candidature sont accessibles sur le site http://www.etudiant.gouv.fr/
Un comité d’engagement du PEPITE examine les candidatures et valide ou non les pro-
jets sur la base des critères de qualité et de réalité, mais aussi au regard de la motivation
du porteur de projet lui-même.

53
Cumul statut créateur d’entreprise et autres statuts
Salarié démissionnaire poursuivant un projet professionnel
Les décrets 2019-796 et 2019-797 du 26 juillet 2019 précisent les modalités d’ouverture
de l’assurance chômage aux salariés démissionnaires poursuivant un projet professionnel.
Ces textes sont applicables depuis le 1er novembre 2019.
Lié à un projet de formation ou de création/reprise d’entreprise, ce nouveau droit garanti
au salarié un revenu de remplacement pendant la période de reconversion qui dure en
moyenne 15 mois. Il est strictement encadré :
• Le salarié devra avoir au moins 5 ans d’activité dans une entreprise ;
• Avant de poser sa démission, il devra demander un conseil en évolution profession-
nelle (CEP) auprès d’un opérateur agréé, puis adresser à une commission paritaire
(syndicats/patronat) de sa région une demande d’attestation du caractère réel et
sérieux de son projet ;
• Cette commission examinera notamment la pertinence de la formation identifiée et
les perspectives d’emploi ou, pour une entreprise, les besoins de financement et les
moyens techniques et humains envisagés ;
• Une fois l’attestation obtenue, le salarié aura six mois pour déposer une demande d’al-
location à Pôle Emploi qui sera chargé de contrôler la mise en œuvre réelle du projet.
Le niveau d’indemnisation sera le même que pour les autres demandeurs d’emploi.
Ce droit sera renouvelé tous les cinq ans, soit huit fois sur une vie professionnelle de 40 ans.

54
Les principaux financements et aides
Attention certains financements, dispositifs et aides à la création sont à
solliciter avant la création effective de l’entreprise et font l’objet de conditions
et modalités d’octroi spécifiques. Celles-ci évoluent régulièrement, il convient
donc de se rapprocher conseillers des CCI locales qui pourront vous orienter
vers les dispositifs adaptés à votre projet. Vous pouvez également consulter la
base de données des CCI sur les aides aux entreprises :
http://les-aides.fr
Retrouvez ci-dessous une représentation des principaux types de financements
mobilisables selon les étapes du projet.

Fonds de capital risque

Fonds d'amorçage

Business Angels / Family offices

Crowdfunding

Love money

Prêts bancaires, prêts d'honneur, prêts participatifs...

Dispositifs d'accompagnement et partenariats

Aides et subentions

Apport initial

Idée Création Amorçage Développement

55
Domiciliation de l’entreprise
Domicilier votre entreprise à votre domicile
Vous pouvez domicilier votre entreprise chez vous si aucune disposition législative ou
stipulation du bail ne s’y oppose.
Si cela n’est pas le cas :
• pour les entreprises individuelles, vous pouvez demander à renégocier votre contrat
de bail d’habitation ;
• pour les sociétés, vous êtes autorisé à domicilier votre société à votre domicile pour
une période maximale de 5 ans. Informez votre propriétaire ou le syndic par lettre
recommandée avec accusé réception.
Cas particulier : commerçants et artisans sans établissement fixe (commerce ambulant…),
vous êtes autorisés à domicilier votre entreprise chez vous librement.

Exercer votre activité à votre domicile


Pour les entreprises individuelles et les sociétés, vous pouvez exercer votre activité
chez vous si le bail ou règlement de co-propriété ne s’y oppose pas et, dans les villes de
200 000 habitants et plus, si les trois conditions suivantes sont réunies :
• l’activité est exercée exclusivement par le ou les occupants du logement ;
• il s’agit de leur résidence principale ;
• l’activité ne nécessite pas le passage de clientèle ou de marchandises (dispositions
particulières pour les logements situés en HLM).

Exercer dans un local à usage professionnel ou commercial


Le plus souvent, le créateur est locataire des locaux où son activité est implantée. Il est,
dans cette hypothèse, soumis généralement au statut des baux commerciaux. Il existe
toutefois des possibilités de dérogation.

Le statut des baux commerciaux


Le bail commercial d’une durée minimale de 9 ans présente des avantages importants
pour le locataire :
Droit au renouvellement du bail à son expiration, ce qui confère une relative stabilité au
locataire (propriété commerciale). Droit au versement d’une indemnité d’éviction en cas
de non-renouvellement (sauf faute). Droit de cession de son bail à un éventuel acquéreur
du fonds. Limitation de l’augmentation du loyer selon la réglementation. Possibilité de
résiliation du contrat sauf clause contraire, à l’expiration d’une période triennale avec un
préavis de 6 mois notifié par acte d’huissier.
La loi relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises du 18 juin 2014 a
modifié les règles en matière de baux commerciaux, veuillez-vous y référer.

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Les conventions dérogatoires
Elles échappent au statut protecteur des baux commerciaux. N’y recourir qu’en pleine
connaissance de cause.
• Bail de courte durée (au plus égale à 36 mois)
Arrivé au terme des 36 mois, ce contrat ne confère aucun droit au renouvellement au
profit du locataire ni indemnité (pas de propriété commerciale).
• Convention d’occupation précaire
La précarité dépend des locaux loués (immeubles à démolir…). Elle confère un droit d’oc-
cupation moyennant souvent un loyer généralement modeste. La résiliation du contrat
peut survenir à tout moment. Le locataire ne pourra conserver indéfiniment le local pour
l’exploitation de son activité.
• Location saisonnière
Ces contrats concernent les locaux qui sont repris entre deux saisons par les propriétaires
(pas de propriété commerciale).
• Convention de longue durée
Ces contrats peu usités sont d’une durée de 18 à 99 ans moyennant des loyers faibles
(bail emphytéotique).

Exercer dans les locaux d’une autre entreprise


Plusieurs solutions sont possibles.
• La sous-location
Votre entreprise peut être sous-locataire d’une autre entreprise (sous réserve que dans le
bail initial la sous-location soit autorisée expressément).
• Le contrat de domiciliation
Le siège de votre entreprise est installé dans des locaux occupés par d’autres entreprises. Il
est important de mentionner ce contrat au RCS avec indication de l’identité de l’entreprise
domiciliataire.
• Les centres d’affaires et de domiciliation
Ces centres offrent à votre entreprise une domiciliation et la location de bureaux équipés
et services (secrétariat…).
• Les bâtiments d’accueil d’entreprises nouvelles
Ateliers relais, hôtels d’entreprises, pépinières d’entreprises…
Les pépinières d’entreprises vous offrent, le temps nécessaire à votre démarrage, une domi-
ciliation, un hébergement (locaux, bureaux), des services communs de secrétariat, et surtout
des conseils utiles à vos premières années d’activité.

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La « check-list » des formalités administratives
O : obligatoire - F : facultatif - OC : obligatoire pour certains créateurs
Entreprise individuelle
Démarches avant immatriculation Sté
Com.* Art.** P.L.***

Recherche d’antériorités de marques et noms commerciaux


F
Contacter l’INPI • • • •
Demande de changement partiel ou total d’affectation
F
de locaux à la mairie • •
Lettre de notification de la domiciliation de l’entreprise
F
au propriétaire ou au syndicat de la copropriété • •
F Demande d’enregistrement d’une marque à l’INPI • • • •
O Dépôt du capital social en banque et ouverture du compte •
Demande de carte permettant l’exercice d’une activité commerciale
OC
ou artisanale ambulante auprès du CFE : 15 e • • • •
Demande de publication d’un avis de constitution de société
dans un journal d’annonces légales. Coût : environ 150 e •
O

Inscription à un stage de gestion CCI ou CM ou sollicitation
OC
d’une dispense •
Contacter le CFE compétent pour obtenir la liste des pièces
O
à fournir pour l’immatriculation • • • •
* : Commerçants - ** : Artisans - *** : Professions Libérales

Immatriculation et coût
Pour les personnes remplissant les conditions d’obtention de l’ACCRE
F dépôt du dossier au CFE compétent lors de l’immatriculation ou dans • • • •
les 45 jours qui suivent la reception du dossier au CFE
Immatriculation au RCS d’une Société : 39,42 e (création de fonds)
O (+, si activité artisanale, immatriculation RM : cf. CMA) •
et liste des bénéficiaires effectifs de la société ; 23,62 e
Immatriculation au RCS : 25,34 e
O
(+, si activité artisanale, immatriculation RM : cf. CMA) •
Immatriculation RM : cf. CMA
O + stage de gestion obligatoire •
environ 192,71 e
O Immatriculation à l’Urssaf : gratuit pour les professions libérales •
O Immatriculation au Registre des Agents Commerciaux : cf. Greffe
Agents commerciaux

58
O : obligatoire - F : facultatif - OC : obligatoire pour certains créateurs
Entreprise individuelle
Après l’immatriculation Sté
Com.* Art.** P.L.***

Ouvrir un compte bancaire professionnel


O
Présenter l’extrait K bis pour le déblocage des fonds • • •
O Déclarer l’entreprise à la Poste • • • •
F Ouvrir une ligne téléphonique professionnelle • • • •
Se procurer la convention collective applicable auprès
F de la DIRECCTE ou de la Direction des journaux officiels à Paris • • • •
(www.journal-officiel.gouv.fr).
Adhésion de l’entreprise à une caisse de retraite
O
complémentaire des salariés • • • •
Demander l’affiliation du gérant minoritaire
OC (et/ou d’un salarié cadre) au régime de retraite des cadres •
et auprès d’une caisse de prévoyance.
Prendre des assurances professionnelles :
O véhicules, responsabilité civile et professionnelles, • • • •
assurances décennales, pertes d’exploitation
Choix d’un régime fiscal. Se rendre au centre des impôts
O
pour se faire remettre les différentes déclarations fiscales à remplir • • • •
Déclaration provisoire de la Contribution Economique Territoriale
O
et demande d’exonération éventuelle • • • •
Entreprise pouvant prétendre à l’exonération d’impôt
OC sur les bénéfices des entreprises nouvelles : • • • •
questionnaire à annexer à la déclaration générale d’impôt.
En cas d’embauche de salariés : déclaration unique d’embauche
O
à transmettre à l’Urssaf ou par Internet (www.due.fr) • • • •
NB : Doivent aussi être prises en compte les démarches spécifiques à chaque activité réglementée, l’achat de registres obligatoires…

59
À quel C.F.E. s’adresser ?

STATUT C.F.E. COMPETENT Exemples d’activités

Chambre de commerce
COMMERCANT Achat et vente
et d’industrie

Chambre de commerce
INDUSTRIEL Fabrication
et d’industrie

PRESTATAIRE DE SERVICE Chambre de commerce


Location
COMMERCIAL et d’industrie

Chambre de métiers
ARTISAN Réparations fabrications
et de l’artisanat

PRESTATAIRE DE SERVICE Chambre de métiers


Taxi
ARTISANAL et de l’artisanat

Chambre de métiers
ARTISAN/COMMERCANT* Achat revente réparation
et de l’artisanat

AGRICULTEUR Chambre d’agriculture Exploitant agricole

Auteurs - Auto-école en EI
PROFESSION LIBERALE Urssaf
- Expert-automobile en EI

AUTRES STATUTS Greffe du tribunal de commerce Agent commercial

* S’il y a double statut, le C.F.E. compétent est celui de la Chambre de métiers et de l’artisanat quelle que soit l’activité principale
(sauf si activité de restaurant + activité artisanale : CFE CCI)

60
Adresses utiles
Votre Chambre de commerce et d’industrie (CCI) pourra vous communiquer les
coordonnées des autres partenaires du réseau Entreprendre En France.

CCI Caen Normandie L isieux


www.caen.cci.fr 100, avenue Guillaume Le Conquérant - BP 87195
1, rue René Cassin - St Contest 14107 LISIEUX Cedex
14911 CAEN Cedex 9 eef@seine-estuaire.cci.fr
information@caen.cci.fr 02 35 55 26 00
02 31 54 54 54
Port Jérôme sur Seine
CCI Ouest Normandie 7/9, rue des Terrasses
www.ouestnormandie.cci.fr Maison des Entreprises
76330 PORT JÉRÔME SUR SEINE
Saint-Pair-sur-Mer eef@seine-estuaire.cci.fr
Route de la Lande 02 35 55 26 00
50380 SAINT-PAIR-SUR-MER
gaelle.olive@normandie.cci.fr Fécamp - Bolbec
02 33 91 33 91 37, quai Bérigny
76400 FÉCAMP
Cherbourg-en-Cotentin eef@seine-estuaire.cci.fr
Hôtel Atlantique - Boulevard Félix Amiot - BP 839 02 35 55 26 00
50108 CHERBOURG OCTEVILLE Cedex
corinne.bled@normandie.cci.fr
02 33 23 32 33  CI Rouen Métropole
C
www.rouen-metropole.cci.fr
Flers Rouen
Route de Granville - CS 80159 Bâtiment l’OpenSèn
61103 FLERS Cedex 20, Passage de la Luciline - CS 40641
marina.noel@normandie.cci.fr 76007 ROUEN Cedex 1
02 33 64 68 00 creation.rm@normandie.cci.fr
02 32 100 500
 CI Portes de Normandie
C
wwwportesdenormandie.cci.fr  ieppe
D
Evreux 2, rue de Thiers - CS 20462
215, route de Paris - CS 80187 76202 DIEPPE Cedex
27001 EVREUX Cedex creation.rm@normandie.cci.fr
espace-createurs-eure@normandie.cci.fr 02 32 100 500
02 32 38 81 01 E lbeuf
Alençon Parc des Compétences
23, boulevard de Strasbourg - BP 42 Rue du Bois Rond
61002 ALENÇON Cedex 76410 CLÉON
info-alencon@normandie.cci.fr creation.rm@normandie.cci.fr
02 33 82 82 60 02 32 100 500

CCI Seine Estuaire  CI Littoral Hauts-de-France


C
www.seine-estuaire.cci.fr Vallée de la Bresle
Le Havre Le Tréport
181, quai Frissard - BP 1410 2, quai de la République
76067 LE HAVRE Cedex 76470 LE TREPORT
eef@seine-estuaire.cci.fr creation@litorralhautsdefrance.cci.fr
02 35 55 26 00 08 20 80 76 00

65
Notes
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63
EDITION

15 impasse petite savoie


route de Léognan
33140 Villenave d’Ornon
Tél : 05 56 87 81 21
mail : nb.publicom@orange.fr

Dépot légal Décembre 2019 - Reproduction interdite


Le réseau CCI Entreprendre Normandie
CCI Littoral
Hauts-de-France
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CCI Caen Normandie • Alençon CCI Rouen Métropole


1, rue René Cassin - St Contest 23, boulevard de Strasbourg - BP 42 • Rouen
14911 CAEN Cedex 9 61002 ALENÇON Cedex Bâtiment l’OpenSèn
02 31 54 54 54 02 33 82 82 82 20, Passage de la Luciline - CS 40641
76007 ROUEN Cedex 1
CCI Ouest Normandie CCI Seine Estuaire 02 32 100 500
• Saint-Pair-sur-Mer • Le Havre • Dieppe
Route de la Lande 181, quai Frissard - BP 1410 2, rue de Thiers - CS 20462
50380 SAINT-PAIR-SUR-MER 76067 LE HAVRE Cedex 76202 DIEPPE Cedex
02 33 91 33 91 02 35 55 26 00 02 32 100 500
• Cherbourg-en-Cotentin • Lisieux • Elbeuf
Hôtel Atlantique 100, av. Guillaume Le Conquérant - BP 87195 Parc des Compétences
Boulevard Félix Amiot - BP 839 14107 LISIEUX Cedex Rue du Bois Rond
50108 CHERBOURG OCTEVILLE Cedex 02 35 55 26 00 76410 CLÉON
02 33 23 32 00 02 32 100 500
• Flers • Port Jérôme sur Seine
Route de Granville - CS 80159 7/9, rue des Terrasses
61103 FLERS Cedex Maison des Entreprises CCI Littoral Hauts-de-France
02 33 64 68 00 76330 PORT JÉRÔME SUR SEINE Vallée de La Bresle
02 35 55 26 00 Le Tréport
2, quai de la République
CCI Portes de Normandie • Fécamp - Bolbec 76470 LE TRÉPORT
• Evreux 37, Quai Bérigny 08 20 80 76 00
215, route de Paris - CS 80187 76400 FÉCAMP
27001 EVREUX Cedex 02 35 55 26 00
02 32 38 81 01

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