des départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Sa préfecture et sa plus grande ville est Rennes. Elle est créée par un décret ministériel du 28 novembre 1956 cadre des « programmes d'action régionale », et ses compétences sont élargies par les lois Defferre en 1982. Baignée par la Manche au nord, par la mer Celtique à l'ouest et par l'océan Atlantique au sud, elle se trouve dans le Grand Ouest français, et est limitrophe des régions Normandie et Pays de la Loire. La région Bretagne est parfois désignée sous l'expression « Bretagne administrative » par opposition à la « Bretagne historique » ou la « Bretagne culturelle » qui comporte également la Loire-Atlantique et dont la question du rattachement avec le reste de la région administrative est débattue depuis des décennies. Assemblée élue par les Bretonnes et les Bretons, la Région Bretagne intervient dans des domaines qui concernent la vie quotidienne et l’avenir de la Bretagne. Depuis sa création en 1982, ses responsabilités n'ont eu de cesse d'évoluer. Elle est cheffe de file sur de nombreuses compétences obligatoires fixées par les lois de décentralisation : formation professionnelle, développement économique, aménagement du territoire, fonds européens, lycées publics, gestion des transports scolaires, interurbains et desserte des îles. La Bretagne est une des 21 régions de la France continentale. Avec ses 3 millions d'habitants, c'est la septièmerégion française en termes de population, et couvre une superficie de 27 208 km². La capitale régionale, et siège du conseil régional, est la ville de Rennes. Dans sa configuration actuelle, la région Bretagne ne couvre qu'environ 80% du territoire de la Bretagne historique, ancien Duché de Bretagne. Celui-ci incluait des terres jusqu'au sud de l'embouchure de la Loire, un secteur qui constitue aujourd'hui le département de la Loire Atlantique, rattachée administrativement à la région Pays de la Loire. Ainsi, par une ironie de l'histoire, la ville de Nantes - préfecture de la Loire Atlantique - ne se trouve même plus dans la région dont elle fut autrefois la capitale. Lors de la division de la France en régions, survenue à l'époque Vichy en 1941, il fut décidé de ne pas inclure les deux villes, Rennes et Nantes - éternelles rivales - au sein d'une même région Au début du 20ème siècle, il y avait une renaissance de la culture bretonne. Ce mouvement a fabriqué et popularisé une culture bretonne homogène, utilisant des éléments tels que les événements de danse Festoù Noz ou l'instrument Biniou, mais aussi la tradition et le folklore celtiques. C’est également à cette époque que les Bretons ont commencé à mettre au point un dictionnaire commun de la «langue bretonne». Dans le même temps, certains nationalistes ont profité de cette renaissance culturelle pour faire des revendications politiques, avec la création du «Groupe Régionaliste Breton» de Morvan Marchal et Henri Prado. Ils ont créé le populaire drapeau noir et blanc appelé Gwenn Ha Du. Le mouvement politique a justifié son existence par l'affirmation que la France républicaine détruisait la culture et l'identité bretonnes. En 1940, lorsque les Allemands ont envahi la France, les indépendantistes bretons ont saisi l'occasion d'affaiblir les institutions françaises en Bretagne et ont coopéré avec la Gestapo. Certains ont procédé à des exécutions dans des petits villages bretons contre des personnes «trop francophiles». Pour Morvan Marchal, «le même souci concerne le nationalisme des petits pays: récupérer l'intelligence de ses citoyens face à la culture étrangère qui leur est imposée et reconstruire une civilisation nationale sur des bases raciales et traditionnelles». Les autonomistes ou les mouvements indépendantistes de Bretagne partageaient une même préoccupation: la France détruit la culture bretonne. À la fin de la guerre, le mouvement était effacé et, depuis lors, seuls quelques mouvements radicaux ont plaidé pour une indépendance totale de la France. Comme expliqué dans l'introduction, un nombre important de Britanniques se sentent encore plus bretons que français, mais aujourd'hui, ils adhèrent à la culture sans se rebeller contre les institutions françaises. Aujourd'hui, les partis politiques qui revendiquent une identité bretonne utilisent la langue comme caractéristique principale. La «langue bretonne» est parlée par 5% de la population bretonne et est sur le point de disparaître. Ceci est dû aux réformes françaises menées en 1881 qui interdisaient son utilisation à l'école primaire. L’Éducation nationale a toujours essayé de marginaliser toutes les langues autres que le français pour éviter toute concurrence avec la langue de la nation. Cependant, une partie de la population se bat toujours pour le renouveau, ou plutôt la survie de cette langue. Plus de 90 écoles dénommées «Diwan» parlent le breton et n’enseignent que dans cette langue. Nous avons interviewé Joëlle Perrot, une enseignante de l'une de ces écoles, à propos de leur projet culturel. Pour elle, les écoles de Diwan tentent de «préserver un patrimoine en voie de disparition». S'agissant de l'Education Nationale, elle déclare: «Il est dommage qu'il n'y ait pas de place pour les différentes langues et cultures de la France autres que le français». La «langue bretonne» est au cœur de l’identité des écoles bretonne et diwanaise; Plutôt que de menacer l'hégémonie française, il se bat plus pour la reconnaissance culturelle que pour le nationalisme. À ce sujet, elle ajoute que «l'apprentissage des langues et de la culture régionales dans les programmes scolaires n'aurait pas affecté l'unité de la nation, elle l'aurait seulement rendue plus riche, plus ouverte et plus tolérante." mouvement, c’est ce qui reste: le nationalisme français écrasant est en train de détruire d’autres identités régionales, même si elles ne menaceraient pas son autorité. L'identité bretonne est indéniablement culturellement puissante et influente à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières. Dans le passé, la culture bretonne a été utilisée par des groupes pour acquérir une autorité politique sur la Bretagne et son indépendance par rapport aux institutions françaises. Aujourd'hui, les revendications pour plus d'autonomie reposent sur les spécificités de la langue bretonne et constituent une réaction aux processus d'homogénéisation du nationalisme français. Cependant, les mouvements politiques qui défendent un statut plus autonome pour la région n'ont pas réussi à obtenir beaucoup de soutien de la part de la population.