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LE SECTEUR DE LA

PECHE AU MAROC
Présenté par:
Amine CHALLI – Yassine HJIEJ

Et encadré par: Mr. Bensbahou


Plan
I. Présentation générale du secteur
II. La flotte
a) La flotte artisanale
b) La flotte de pêche côtière
c) La flotte hauturière
III. Consommation et production
1) Consommation
2) Production

IV. Transformation et exportations:


A- transformation
1) L’industrie de la conserve de poisson
2) L’industrie de la semi-conserve
3) L'industrie de congélation
5) L’industrie de farine et huile de poisson
4) L’industrie du frais
6) L’industrie d’extraction d’agar
B- exportations
V - Évolution des politiques publiques de pêche
VI- Signature de l’accord de pêche Maroc-UE
VII- La fiscalité des pêches
Conclusion
I. Présentation générale du
secteur

Avec un littoral de 3500 km de côte, parmi les


-plus poissonneuses grâce a leur qualités hydro
climatiques, et avec une production estimée à 1,5
millions de tonnes, le Maroc détient 1,2 % de la
.production mondiale dont il occupe la 25ème place
Et on n’oubliera pas de préciser que les principaux
.espèces pêchées sont la sardine et la poulpe
II. La flotte

Trois secteurs de pêche se partagent


l'exploitation des ressources halieutiques
marocaines: pêche artisanale, côtière et
hauturière.
a) La flotte artisanale est constituée
d'embarcations en bois de 5 à 6 m
équipées de moteurs hors-bord. Leur
nombre a augmenté de manière
significative à partir des années 80,
passant de 3 600 barques en 1981 à
25 000 recensées en 2000.
b) La flotte de pêche côtière est composée de
2 500 unités , elle est répartie en senneurs,
chalutiers, palangriers et unités mixtes, de
15 à 25 m de longueur, fabriquées
localement en bois. Cette flotte joue un
important rôle économique et social tant au
niveau national que régional. Elle est le
principal fournisseur du marché local de
poisson frais et des conserveries.
c) La flotte hauturière a connu un
développement rapide à partir de 1973
grâce aux encouragements de l'État. Elle
compte actuellement 446 unités composée
principalement de chalutiers congélateurs et
elle cible les céphalopodes (poulpe, seiche
et calmar). Sa production est exclusivement
orientée vers le marché extérieur.
III. Consommation et production
1) consommation
La consommation locale demeure faible,
le marché local de poisson frais est
approvisionné par la pêche côtière et,
dans une faible mesure par la pêche
artisanale. Bien que riche en disponibilité
de poissons, le Maroc connaît l’un des
niveaux de consommation les plus faibles,
ne dépassant pas 8 kg de poissons par an et
par habitant et ne représente que le quart des
prises, contre une moyenne mondiale de 16
kg.
2) Production:
En 2004, la production halieutique nationale
s’est élevée à 907 628 tonnes .La production
halieutique est encore plus que par le passé
une production principalement côtière, la
pêche hauturière ne contribuant que de 3%
sur le total en volume. (Les captures sont
essentiellement opérées dans l’Atlantique).
Évolution de la production halieutique
(Source Mer en chiffres)
2003 2004 var en %
Type de pêche
Valeur 100 Valeur 100

Tonnes DH Tonnes DH En En
volume valeur

Côtière 8 55 937 2 536 102 8 56 571 2 687 120 0,1% 6,0%

Hauturière 3 7 480 1 442 014 2 9 782 1 223 396 -20,5% -15,2%

Artisanale 9 535 4 59 070 5 819 3 55 683 -39,0% -22,5%

Activités 1 3 674 2 47 719 1 5 456 2 07 768 13,0% -16,1%


littorales

total 9 16 626 4 684 905 9 07 628 4 473 967 -1,0% -4,5%


Interprétation
La production halieutique est encore plus que par le passé
une production principalement côtière, la pêche hauturière
contribuant pour un peu plus de 3% sur le total en volume.
Les captures sont essentiellement opérées dans l’Atlantique
et 97% des prises sont débarquées sur la côte, notamment
dans les ports de Laâyoune, Tan Tan et Agadir. La côte
méditerranéenne ne joue qu’un rôle tout à fait marginal, avec
des quantités débarquées dans les ports de Nador et Al
Hoceima qui représentent moins de 3% de l’ensemble.
IV. Transformation et exportations:

A- transformation
L’industrie de transformation des produits de la
pêche occupe une place privilégiée dans
l’économie marocaine en assurant 12% des
exportations totales du Maroc.
Cette industrie traite près de 70% des captures
de la pêche côtière . En 2004, cette industrie a
réalisé un tonnage à l’export de 301 631 tonnes
pour une valeur de 7,6 milliards de Dirhams.
1) L’industrie de la conserve de poisson
au Maroc est le fruit d’une longue évolution
et d’accumulation de savoir faire. Elle
regroupe actuellement 43 unités de
traitement actives, et réalise un chiffre
d’affaires à l’exportation de plus de 2,3
milliards de DH pour un tonnage de 106 845
tonnes, plaçant le Maroc au rang du 1er
exportateur mondial de conserves de
Sardine.
2)L’industrie de la semi-conserve porte surtout
sur la salaison et le traitement de l’anchois ainsi
que sur les marinades des produits de la
pêche. Cette industrie regroupe 20 unités
de production (filetage et conditionnement)
et une dizaine d’unités de salaison. En
2004, l’industrie de la semi-conserve de
poisson a réalisé un chiffre d’affaires de
plus de 855 millions de DH pour un
tonnage exporté de 15 026 tonnes.
3) L'industrie de congélation à terre
regroupe environ 150 unités, dont la majorité
se trouve concentrée dans la partie sud du
pays. En 2004, cette industrie a réalisé 74 343
tonnes à l’export pour une valeur dépassant
les 2,8 milliards de DH, comprenant les
réalisations des chalutiers congélateurs.
4) L’industrie du frais regroupe environ 80
unités de conditionnement dont une trentaine
seulement sont opérationnelles. Cette industrie
traite annuellement environ 42 000 tonnes de
poisson blanc, destinés principalement au
marché européen dont le marché espagnol
représente, à lui seul, près de 50%, pour un
chiffre d’affaires global, en 2004, de près de 1,3
milliards de DH.
5)L’industrie de farine et huile de poisson:
installée au Maroc à partir des années 40, a
pris son essor depuis une vingtaine d'années.
Cette activité est assurée par une trentaine
d’unités localisées essentiellement dans les
ports sardiniers d'Agadir, Safi, Tan Tan,
Essaouira et Laâyoune. En 2004, l’industrie
de farine et huile de poisson a exporté plus de
29.906 tonnes de farine de poisson et près de
29 497 tonnes d’huile de poisson, soit un
chiffre d’affaires de 314 millions de DH.
6)L’industrie d’extraction d’agar a plus de 50
ans d’âge au Maroc. Au cours de ce demi siècle
d’existence elle s’est attachée à développer une
valorisation maximale de cette matière première
naturelle renouvelable du littoral que sont les algues.
L’industrie de transformation des algues marines
compte 2 établissements localisés à Casablanca et El
Jadida, qui traitent près de 8 000 tonnes de matière
première pour l’extraction d’environ 1 250 tonnes
d’agar-agar destinés en quasi totalité à l’exportation.
( le Maroc et le 2ème exportateur)
B- exportations
La structure des exportations fait ressortir la
prépondérance des conserves, lesquelles
accaparent 50% des cessions à l'étranger en
volume et 45% en valeur. Et par catégorie de
poissons, le marché espagnol demeure le plus
important débouché pour le poisson frais,
polarisant ainsi 64% de la valeur des expéditions
vers l'étranger. Ceci démontre que le manque de
diversification des débouchés peut, à terme,
constituer un grand tort pour la profession.
poids valeur
Poids

valeur
poids

valeur
poids

valeur
poids

valeur
poids

valeur
V - Évolution des politiques publiques de pêche

L'intérêt accordé au secteur des pêches maritimes


dans les politiques de développement de l'Etat tire sa
légitimité de ses impacts économique et social sur
l'économie nationale. Représentant 3% du produit
intérieur brut (PIB), le secteur présente un apport en
devises d'un milliard de dollars annuellement et
emploie, directement et indirectement, 400 000
personnes. Cet intérêt est d'autant plus important que
la pêche constitue, pour certaines régions rurales, la
principale activité génératrice de revenus et d'emplois
pour les populations.
Ces effets positifs ont valu au secteur d'être considéré
parmi les secteurs prioritaires dans les plans de
développement quinquennaux de 1973-1977, 1978-
1980, 1981-1985 et récemment, 2000-2004.
Les décennies 70 et 80 ont été caractérisées par l'effort
financier important consenti par l'Etat, en vue de mettre
en place les structures de base et les conditions
nécessaires à l'exploitation des ressources marocaines
par les opérateurs nationaux.
En 1989, l'Etat marocain a institué une période de
repos biologique d'un mois (octobre) pour les
céphalopodes et les espèces associées entre cap
Boujdor et cap Blanc.
 Sur le plan institutionnel, la recherche
halieutique a été renforcée par la création
en 1997 de l'INRH et l'organisation des
professionnels s'est consolidée par la mise
en place de quatre chambres des pêches
maritimes et leur fédération, représentant la
pêche artisanale, côtière et hauturière.
 Aussi, à partir de mai 2001, un plan
d'aménagement de la pêche au poulpe,
basé sur le système des prises totales
autorisées (PTA) a été instauré. Ce système
prévoit un plafond annuel de capture de 88
000 tonnes réparti entre les trois secteurs
de pêche, à savoir: la pêche hauturière,
artisanale et côtière.
En 2005, le Maroc a décidé de consacrer un budget
quinquennal d’investissement de 779 millions de DH
pour la mise à niveau du secteur de la pêche. Le plan
d’investissement 2005-2009 concerne la modernisation
de la flotte de pêche côtière et des équipements des
ports, l’aménagement des villages de pêcheurs dans
les provinces du Sud et la construction de 9 halles
de poissons nouvelle génération.
La stratégie du gouvernement marocain vise à:

la préservation des ressources biologiques et les


écosystèmes marins par une pêche responsable et une
gestion plus efficace des espèces maritimes en
envisageant des plans d’aménagement des pêcheries ;
 la consolidation de l’assise juridique ;
 le renforcement des statuts et des moyens de la
recherche halieutique ;
 l’amélioration de la position du Maroc comme
producteur ; exportateur des produits halieutiques au
niveau international ;
 l’augmentation de la valeur ajoutée du secteur dans
l’économie nationale ;
 la promotion des conditions socioprofessionnelles
des gens de la mer ;
 le développement de l’aquaculture ;
 une valorisation optimale des produits de la pêche.
VI- Signature de l’accord de pêche Maroc-
UE
En juillet 2005, le Maroc et l’Union Européenne ont signé à
Bruxelles l’accord de pêche qui entrera en vigueur en mars 2006
pour une durée de 4ans. Cet accord permettra à 120 bateaux de
pêche artisanale européenne de pêcher toutes les espèces, sauf
les crevettes et les céphalopodes. La contrepartie financière s’est
établie à 36 millions d’€. Ce partenariat privilégie le
développement de la filière de la pêche marocaine, le financement
du plan de restructuration de la pêche artisanale et la recherche
scientifique. En décembre 2005, la distribution des quotas de
pêche dans les eaux marocaines entre les pays membres de
l'Union européenne (UE) a donné 95 licences sur 120 à
l'Espagne. Cela signifie que sur un quota annuel de 60 000
tonnes pour la pêche pélagique industrielle, l'Espagne a obtenu 4
000 tonnes.
VII- La fiscalité des pêches
Le secteur de la pêche maritime au Maroc fait l'objet d'une
multitude de prélèvements, environ une trentaine, qui ont
un caractère fiscal ou parafiscal, social correspondant à la
rémunération de services. Ce système de prélèvement se
compose globalement de trois types de prélèvements:
1.Prélèvements liés à l'investissement
2. Prélèvements liés à l'exploitation de la ressource
3. Prélèvements liés à l'activité de pêche
Il y a un an que les travaux ayant trait à la réforme
de la fiscalité du secteur des pêches ont commencé en se
donnant comme objectif l'identification des différentes
distorsions et leurs impacts économiques et sociaux. Une
proposition de projet de réforme sera ensuite formulée.
Conclusion
Malgré tout ces atouts , ce secteur est contraint par
plusieurs facteurs qu’on peut les résumer comme
suit:
•La vétusté de la flotte et l’insuffisance de ses
équipement.
•La faiblesse de la demande intérieure.
•Le poisson péché est de plus en plus au sud et
commercialisé plus en Europe, ce qui augmente le
coût de production.
•L’Union Européenne constitue le principal client du
Maroc
bibliographie

www.onp.co.ma
www.fao.org/docrep/007/y5718f/y5718f05.htm
Par: Hassan El Filali - Hachim El Ayoubi

www.nextagadir.com/seminaire_cgem/orizon2010

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