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Décisions d‘Investissements et de

Financements:
LA THEORIE D’AGENCE
Réalisé par: Encadré par:

ALIMA Florent M. ESSALHI Amine


IGIUOUCHBAR Malika
ALAMI Salma
CHAKIR Sanaa Pour le:
EL OUARRAK Tabitha 17.12.10
INTRODUCTION

 Problématique de la séparation
propriété/gestion
 La société anonyme par action.
 Objectifs de l’entreprise, objectifs des dirigeants
 L’analyse de la théorie d’agence
PLAN
 Définition
*La société anonyme par action
 Principal Vs Agent
*Divergence d’intérêts entre les dirigeants et les actionnaires
*Les objectifs des dirigeants
*Logique d’arbitrage des agents
 L’entreprise comme un nœud de contrats
 La relation d’agence
*les fondements de la théorie
*Les principales hypothèses
*Les principales théories d’agence
*Les sources de la relation d’agence
 Les coûts d’agence
*Comment connaître les coûts d’agence?
 Les limites de la théorie d’agence
DEFINITION

La théorie de l’agence ou des mandats


est la branche de l’économie qui s’occupe des
conséquences du problème principale-agent, et
ce en particulier à l’intérieur d’une même unité
économique, administration ou entreprise. Il est
donc possible d’affirmer sans ambiguïté que
cette théorie se situe au point de jonction entre
l’économie industrielle et la théorie des
organisations…..
La société anonyme par action

Propriétaires MANAGERS
actionnaires direction

Conseil d’administration
Président
administrateurs

Assemblée générale
des actionnaires
Principal Vs Agent
Principal: Personne(s) physique(s) ou morale(s) qui confie la gestion de ses
intérêts à un tiers.
Agent: Personne(s) physique(s) ou morale(s) qui est mandatée pour agir en
lieu ou place du Principal.
Relation d’agence: On appelle relation d’agence une situation dans
laquelle un agent appelé « Principal » ou mandant délègue tout ou partie de
son pouvoir ainsi que la gestion de ses intérêts à un autre agent appelé
mandataire ou « Agent »…

Ex: Un actionnaire confit la gestion de l’entreprise à un manager, un


employeur confie un travail à un salarié, un épargnant confie la gestion de
son patrimoine à un conseiller financier…
Divergence d’intérêts entre les
dirigeants et les actionnaires
 Si les actionnaires ont des participations
faibles, leur droit de vote est dilué dans la
masse;
 Cette dilution permet à des actionnaires
ayant une participation relativement faible,
d’imposer leur point de vue, ou…
 Aux dirigeants d’imposer leur point de vue:

c’est l’entreprise managériale


Les objectifs des dirigeants

 Williamson:
avantages en nature
Dépenses du personnel administratif
Emoluments
Investissements discrétionnaires

 Hills and Snell:


 Dépenses R&D
illustration
Logique d’arbitrage des agents

Revenu et coût du principal Revenu et coût de l’agent

•Salaire (W)
•Profit en gestion directe(π)
•Coût d’obligation (O)
•Coût de surveillance (S) •Rémunération
•Perte résiduelle (R) supplémentaire (R*)

Π- (R+S) W+R*-O
L’entreprise comme un nœud de
contrats

Banque client Banque


client

actionnaires
fournisseurs
Entreprise
salarié

salarié
client fournisseurs
La relation d’agence

 Délégation coopération les relations


d’agence deviennent réciproque
Délégation Délégation

Salarié Employeur Actionnaires

Délégation Délégation
Les fondements de la théorie d’agence

 L’étude des problèmes liés à la relation d’agence a pour


origine les interrogations d’Adam Smith (Classique), sur
l’inefficacité des sociétés dont la direction était confié à un
agent non-propriétaire:

«Les directeurs de ces sortes de compagnies(les


sociétés par actions) étant les régisseurs de l’argent
d’autrui plutôt que de leur propre argent , on ne peut
guère s’attendre à ce qu’ils apportent cette vigilance
exacte et soucieuse que des associés apportent souvent
dans le maniement de leur fonds…. »
Adam Smith
 A. Berle et G. Means prolongeront donc la
réflexion en montrant que la séparation entre la
propriété et le contrôle conduit à une situation ou
la divergence d’intérêts entre propriétaires et
dirigeants du capital devient problématique.
 On aurait donc une situation où les grandes
entreprises seraient dirigées par des managers
qui n’auraient aucune raison d’avoir les mêmes
objectifs que les propriétaires du capital.
Les principales hypothèses des
théoriciens de l’agence

 Plusieurs hypothèses ont été développées


par les théoriciens de l’agence, mais pour des
raisons pratiques nous n’en développerons
que trois:
Hypothèse 1: L’incertitude
 Les théoriciens de ce courant de pensées ont mis en évidence le
fait qu’il subsiste une certaine incertitude liée à l’impossibilité pour
le principal d’observer parfaitement les efforts déployés par le
second.

 De plus, toute relation d’agence implique la signature d’un contrat


entre les deux agents. Or les contrats sont par définition incomplets.
En effet la négociation d’un contrat étant coûteuse, il n’ est possible
ni d’envisager toutes les occurrences qui peuvent se produire, ni
l’impact qu’elles auraient sur la réalisation du contrat. S’il se limite à
un contrat simple prévoyant un paiement en fonction du résultat, le
principal pourra penser que l’agent profitera des failles du contrat
pour maximiser son utilité à ses dépens.
Hypothèse 2: Les asymétries d’informations

Asymétrie =Défaut de symétrie, déséquilibre, inégalité….

Asymétrie de l’information=Déséquilibre de l’information

 Cette notion désigne le fait que dans une relation contractuelle


l’un des deux cocontractants a un meilleur niveau
d’information que l’autre. Il s’agit donc de situations dans
lesquelles un acteur peu utiliser dans son intérêt ce que l’autre
ne sait pas.

 Cela lui permettra de manipuler les circonstances et


éventuellement déguiser la réalité pour en tirer avantage.
Hypothèse 3: L’existence d’intérêts divergents entre les
individus

 En tant qu’agent de l’actionnaire, le dirigeant a en théorie une


vocation à gérer l’entreprise dans le sens de l’intérêt de celui-ci. Or
dirigeants et actionnaires possèdent des fonctions d’utilité différentes
et agissent de façon à maximiser leur utilité respective. Le dirigeant
aura plutôt tendance à s’approprier une partie des ressources de la
firme sous forme de privilèges à son propre usage.

 Les développements ultérieurs ont ainsi mis en évidence la volonté


des dirigeants de renforcer leur position à la tête de l’entreprise. Il
pourrons par exemple préférer la croissance du chiffre d’affaire à celle
du profit, et ainsi donc employer plus de personnel que nécessaire.
Leur but est plus de satisfaire les intérêts sociaux de l’entreprise
avant de satisfaire ceux des actionnaires.
Les principales hypothèses des
théoriciens de l’agence

Principe selon lequel


l’agent peut disposer
Asymétrie de d’informations
l’information privilégiées et s’en servir
pour passer des contrats
Sélection adverse qui peuvent léser les
principaux.
Opportunisme
naturel de l’homme

Principe selon lequel le


principal ne peut en
aucun cas s’assurer que
Incomplétude des l’agent mettra tout en
Aléa moral œuvre pour exécuter son
contrats contrat et ne poursuivra
pas ses propres objectifs.
 En réponse à la problématique énoncée
dans la diapositive précédente les
théoriciens de l’agence se sont proposés
d’expliquer les formes organisationnelles et
contractuelles tout d’abord comme mode de
réduction des coût d’agence (Théorie
positive ), et par la suite à proposer des
mécanismes de contrôle et d’incitation visant
à réduire les coûts(Théorie normative).
Théorie positive
Théorie fondée par Jensen et Meckling

Caractéristiques de la théorie
Démontrer l’efficience des formes organisationnelles caractéristiques du
capitalisme.

Fondée sur des systèmes de rapports contractuels libres

Principes de la théorie
Les firmes et les organisations sont considérées comme des
« nœuds de contrat »

Existence de relation entre complexité, processus de décision et


assomption du risque
 Conséquences

La firme n’a pas d’existence véritable;


La question des « frontières de la firme » est sans
objectif, on ne distingue plus l’intérieur de l’extérieur
de la firme;
Il n’y a ici plus d’opposition fondamentale entre
firme et marché.
La théorie Normative

Selon Eisenhard, existence de trois principales stratégies de


contrôle disponibles pour les organisations.

 Conception des contrôles simples et routiniers

 conception des contrôles plus complexes ,plus intéressants et


surtout à investir dans le système d’information, notamment dans
les systèmes de budgétisation, les audits afin de mieux connaitre les
comportements

 conception des procédures de contrôles complexes et intéressantes


mais cette fois ci à recourir à une évaluation
Les sources de la relation d’agence

 Pourquoi y a-t-il un problème d’agence?


 Opportunisme des individus
Asymétrie d’informations

 Pour éviter les problèmes d’agence:


mise en place des dispositifs d’incitation et
de contrôle
La relation d’agence génère donc des
coûts: les coûts d’agence
Les coûts d’agence
 Les coûts d’agence se constituent des:

Dépenses de surveillance et d’incitation


(mentoring expenditures)
Dépenses d’obligation (bonding expenditures)
De la perte résiduelle (residual loss)

 Les coûts ne sont pas les mêmes selon les parties.


 Il y a arbitrage en fonction des coûts supportés par
chacun.
Comment connaître les coûts
d’agence?
 Le mécanisme de marché est un dispositif de
distribution de l’information
 … et donc un mécanisme de discipline des
comportements.

 Deux marchés permettent aux agents d’évaluer


leurs coûts d’agence:
 le marché financier
 le marché du travail
Les limites de la théorie d’agence

 La théorie de l’agence refuse toute idée selon


laquelle la firme reposerait sur un principe
hiérarchique qui représente la base de toute firme
capitaliste.
 L’homme étant par nature insatisfait, les coûts
d’agence ne peuvent être optimaux, car destinés à
être sans cesse contestés par les parties prenantes.
 La firme est réduite à des relations
interindividuelles ce qui a conduit à une dilution
complète de la notion même de la firme.
 Néanmoins, quelque soit la situation, Richard Allen
Posner nous rappelle bien que toutes ces complications
apportées à la théorie de l’agence ne remette pas en
cause sa validité, mais rendent simplement plus confuse
la mise en place du contrat optimal…

 La notion de conflit ne doit être prise dans un sens


agressif comme l’a pris la théorie d’agence. Le fait que
les intérêts ne coïncide pas dans une relation ne signifie
pas pour autant qu’un des acteurs cherche à exploiter
l’autre partie.
CONCLUSION
 Ainsi, la théorie d’agence vient donc atténuer la pensée classique et
néoclassique traditionnelle qui considère l’entreprise comme une
firme automate.
 La théorie d’agence propose donc une nouvelle approche
néoclassique qualifié d’approche contractuelle:
l’entreprise est ici présentée comme un système de relations à
caractère contractuel entre les agents économiques individuels.
Cette relation contractuelle est souvent caractérisée par des
divergences d’intérêts et une certaine asymétrie de l’information
qui conduit bien souvent à des comportements opportunistes de la
part de l’agent.
 C’est donc dans cette optique là que la théorie d’agence se propose
de traiter les problèmes nés des relations d’agence en proposant des
mécanismes de contrôle et d’incitation.

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