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La science économique

ECN 1000
Principes d’économie

Automne 2010
Contenu du cours

1. Introduction
2. L’approche des sciences économiques
3. Les questions fondamentales des sciences
économiques
4. Les deux branches de l’économie
5. Le fonctionnement d ’une économie.
1- Introduction

La science économique trouve son origine dans


le constat suivant:
Les besoins humains sont multiples et illimités
alors que les ressources sont rares!

La science économique traite donc des problèmes


d ’allocation des ressources rares vers les
utilisations les plus valorisées.
La rareté des ressources nous oblige à faire
continuellement des choix qui nous imposent un
coût économique réel dit aussi coût d’option ou
encore coût d’opportunité.

Le coût d’opportunité d’un choix ne représente


pas toutes les possibilités auxquelles nous
renonçons mais seulement la meilleure!
Lorsque les coûts d’opportunité changent, les
agents économiques reconsidèrent leurs choix.
Quand le coût d ’opportunité d ’une activité
augmente par exemple, on remplace cette
activité par une autre. Toute activité a donc un
substitut.

Le remplacement d’activités coûteuses par des


activités moins coûteuses répond donc à des
incitatifs. Un incitatif étant un encouragement à
poser une action particulière
2- L ’approche des sciences économiques

Pour appréhender le réel, l ’économiste doit


distinguer deux types d’énoncés:
1- Les énoncées positifs relatifs à ce qui est
2- les énoncés normatifs relatifs à ce qui
devrait être
Les énoncées positifs traduisent ce que nous
croyons être la manière dont fonctionne le
monde. Ces énoncés peuvent être vrais ou faux.
Nous pouvons les vérifier et les confronter aux
faits.

les énoncés normatifs reposent, quant à eux, sur


des jugements de valeur et restent invérifiables.
La tâche des sciences économiques consiste à
découvrir et à cataloguer les énoncés positifs qui
rendent compte des phénomènes observés et
nous permettent de comprendre le
fonctionnement du monde économique.
3- Les questions économiques fondamentales

Comme nous l ’avons vu, l ’économie est un


mécanisme qui permet de répartir des ressources
rares et limitées en vue d ’utilisations
concurrentes.

Ce mécanisme doit permettre de résoudre trois


questions essentielles:
1- Quoi produire?
2- Comment produire?
3- Pour qui produire?

Deux systèmes économiques permettent de


répondre à ces questions:
• L’économie de marché
• L’économie planifiée
L’économie de marché répond bien à ces trois
questions:
Quoi produire? c’est l’affaire du marché ds
biens et services.
Comment produire? La concurrence joue un
rôle essentiel pour une production efficace.

Pour qui produire? Le marché des facteurs


s’occupe de la distribution.
4- Les deux branches de l’économie
La microéconomie représente l’étude des
décisions des individus et des entreprises ainsi
que de leur interaction dans les marchés. Elle
cherche donc à expliquer les prix et les quantités
d ’un bien ou d ’un service.
Elle étudie également les effets des
réglementations gouvernementales et des taxes
sur les prix et quantités de biens et de services
individuels.
La macroéconomie, quant à elle, représente
l ’étude de l ’économie nationale et de
l ’économie mondiale ainsi que de la croissance et
des fluctuations des agrégats économiques.

Elle cherche à expliquer les prix moyens,


l ’emploi global, le revenu global et la
production globale.
Elle étudie également les effets des politiques
gouvernementales (impôts, dépenses et déficits)
sur l ’emploi et le revenu global.
Dans l ’approche macroéconomique, les agents
sont regroupés en grandes catégories (ménages,
entreprises, administrations publiques, non-
résidents) et les marchés restent liés les uns aux
autres (marché des biens et services, marché du
travail, marchés financiers locaux et marché des
changes).
6- Le fonctionnement d ’une économie

Le schéma des flux circulaires reste un


instrument pédagogique puissant. Il nous permet
de comprendre le fonctionnement d ’une
économie tout en illustrant l’interdépendance
des différents agents économiques et des
principaux marchés.
Dans sa forme la plus simple, il ne tient compte
que de deux catégories d’agents: les ménages et
les entreprises.
Dans un schéma aussi simple:
• On peut aussi identifier deux marchés sur
lesquels les ménages et les entreprises
effectuent des échanges et où chaque
transaction implique un flux réel et un flux
monétaire.
• Le marché des biens et services : les
ménages versent des recettes (flux monétaire)
aux entreprises en échange des biens et
services (flux réel) qu’elles produisent.

• Le marché du travail : les entreprises versent


des revenus (flux monétaire) aux ménages en
échange des services productifs (flux réel)
que ceux-ci leur rendent.
Revenus des ménages = coûts des entreprises
(flux monétaire en $)

MARCHÉ DU TRAVAIL
Échange de services productifs
(flux réel)

ENTREPRISES
MÉNAGES

Échange de biens et services


(flux réel)

MARCHÉ DES BIENS

Dépenses des ménages = recettes des entreprises


(flux monétaire en $)
Dans un schéma un peu plus complexe:

• On voit apparaître un marché financier local


canalisant l’épargne des ménages et des
entreprises vers l’investissement, à la fois
pour satisfaire les besoins de financement des
ménages que pour combler ceux des
entreprises.
• De plus, le marché des biens et services se
divise en deux catégories: les biens et
services de consommation et les biens
d’investissement.

• Le schéma suivant introduit ces éléments en


se limitant aux flux monétaires qui en
découlent:
Revenus des ménages = coûts des entreprises

MARCHÉ DU TRAVAIL

MARCHÉ
FINANCIER
Épargne des Épargne des
ménages entreprises ENTREPRISES
MÉNAGES

Consommation
Investissement des
des ménages
ménages et des entreprises

MARCHÉ DES BIENS

Dépenses des ménages = recettes des entreprises


Les premières leçons utiles

• En macroéconomie, production est synonyme


de revenu; autrement dit, pas de revenu sans
production. Ceci ne s’applique pas
généralement à un individu.

• Le schéma des flux circulaires est en réalité


un circuit fermé en vertu duquel le revenu
global est toujours égal à la dépense globale.
• Dans la mesure où une partie du revenu gagné
par les ménages et les entreprises est
épargnée, cette épargne sert à financer les
projets d’investissement des uns et des autres,
d’où l’égalité entre l’épargne privée et
l’investissement privé (EP = IP).
Et puisque le monde est un peu plus complexe...

• Les ménages et les entreprises ne sont pas les


seuls agents. Les biens et services produits
peuvent aussi être achetés par les
administrations publiques (G).
• Les administrations publiques comprennent
tous les niveaux de gouvernement (fédéral,
provincial, municipal). Pour payer leurs
dépenses, ils prélèvent des impôts (T) de
toutes sortes. Ces derniers servent aussi à
effectuer des transferts (Tr;
Tr ex. aide sociale)
dans le but de redistribuer le revenu global
plus également dans la société.
• C’est pourquoi:
Dépense globale = (C + I + G) = Revenu global.
REVENU GLOBAL = DÉPENSE GLOBALE = C + I + G

MARCHÉ DU TRAVAIL

MARCHÉ
FINANCIER
Épargne des Épargne des
ménages entreprises ENTREPRISES
MÉNAGES
Épargne privée totale (EP)
Impôts
(T)
Transferts (CP) Consommation (IP) Investissement
(Tr)
MARCHÉ DES BIENS
GOUVERNEMENT Dépenses
publiques
(G = CG + IG)

EPARGNE (EP + EG) = (IP + IG) INVESTISSEMENT


Et puisque le monde est encore un peu plus
complexe...
• Les non résidents comprennent les ménages, les entreprises et
les administrations publiques des pays avec lesquels nous
entretenons des relations commerciales.
• Les biens et services produits peuvent enfin être achetés par les
non-résidents (ce sont alors des exportations, X). De plus, les
ménages, les entreprises et les administrations publiques achètent
des biens et services aux non-résidents (ce sont alors des
importations, M).
M
• C’est pourquoi:
Dépense globale = (C + I + G + X - M) = Revenu global.
• Enfin, les échanges internationaux ne se limitent pas aux seules
importations et exportations de biens et de services. L’épargne
aussi franchit allègrement les frontières et dans les deux sens.
REVENU GLOBAL = DÉPENSE GLOBALE = C + I + G +EX - IM

MARCHÉ DU TRAVAIL

MARCHÉ
MÉNAGES
Épargne des FINANCIER Épargne des
ENTREPRISES
Impôts ménages entreprises
(T)
Transferts Épargne privée totale (EP)
(Tr)
(C) Consommation (I) Investissement
GOUVERNEMENT
MARCHÉ DES BIENS
(G)
Dépenses publiques

MARCHÉ DES CHANGES


(M) (X)
Importations Exportations
NON RÉSIDENTS

EPARGNE (EP + EG + EF) = (I) INVESTISSEMENT


Les marchés et les variables qu’étudie la
macroéconomie
• Le marché des biens et services : la production réelle et potentielle, le
niveau général des prix
• Le marché du travail : le niveau de l’emploi (le taux de chômage) et le
salaire réel
• Les marchés financiers locaux : l’épargne, l’investissement et le taux
d’intérêt réel; le taux d’intérêt nominal
• Le marché des changes : le taux de change réel et le taux de change
nominal

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