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octobre 2015
Analyser la soutenabilité et la viabilité financière d’un organisme c’est avant tout maitriser un
certains nombre d’indicateurs comptables et budgétaires indispensables à la compréhension
des différents documents budgétaires et comptables transmis par l’organisme à sa tutelle.
Analyser la soutenabilité et la viabilité financière d’un organisme c’est également appréhender les
spécificités structurelles de chaque organisme puisque la pertinence de l’analyse se décline
selon le modèle économique de l’organisme.
Le décret du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable public (GBCP) est
venu enrichir la palette d’outils dont disposent les tutelles pour évaluer la situation
financière des organismes en mettant en place une comptabilité budgétaire apportant une vision
pluriannuelle et donc une visibilité à moyen terme qui permettent un pilotage plus fin de la
trésorerie des organismes.
Soutenabilité
Viabilité
Performance des finances publiques
3
Première partie ( I )
Le Bilan
Actif Passif
Actif immobilisé: c’est l’utilisation des Capitaux propres: ce sont les ressources
ressources de l’organisme dans une stratégie durables dont dispose l’organisme. Ils
de long terme. Les fonds n’étant pas comprennent le résultat du dernier exercice
disponibles, ils ne sont pas liquides et sont donc (année N).
« immobilisés ». Dettes court terme: ce sont les dettes liées au
Actif circulant: c’est la part du patrimoine de cycle d’exploitation de l’organisme.
l’organisme mobilisée à court terme, pour le Trésorerie passive: avance du Trésor <1 an,
cycle d’exploitation de l’organisme. effets escomptés non échus…
Trésorerie active: c’est l’argent immédiatement
utilisable par l’organisme.
Comptabilité générale 5
Actif Passif
HAUT DE BILAN
Actif Immobilisé Capitaux propres
Stratégie long-terme (bâtiments, prêts de longue durée…)
(investissements, (dotation en fonds propres,
immobilisations…) subventions, réserves, reports à
nouveau, dettes long terme…)
Le fonds de roulement (FR) est le surplus de ressources durables restant à l’organisme après
avoir financé ses actifs immobilisés.
Sa vocation première est de financier les investissements et les emplois nets du cycle
d’exploitation de l’organisme. Un des principes de gestion prévoit en effet que les ressources
durables doivent financer les actifs durables, c’est pour cela que le haut de bilan correspond à une
stratégie de long terme.
Tout organisme doit avoir un fonds de roulement positif, le contraire indiquant un grave
déséquilibre financier à justifier.
Comptabilité générale 6
Le Besoin en Fonds de roulement (BFR) est la mesure des ressources financières dont un
organisme doit disposer pour couvrir le besoin financier résultant des décalages des flux de
trésorerie.
En effet, le cycle d’exploitation de l’organisme a des conséquences sur sa trésorerie puisque les
décaissements ne se réalisent pas simultanément aux encaissements quand un organisme paie par
exemple un fournisseur à 30 ou 60 jours avec une subvention perçue trois mois auparavant.
Le BFR est donc en quelque sorte le « poumon financier » de l'organisme qui indique le besoin de
liquidités de l’organisme pour financer son activité.
La variation du BFR est un indicateur important puisqu’elle permet de donner des indications sur
l’évolution de la trésorerie disponible. Si la variation du BFR est positive, alors la trésorerie se
dégrade et l’organisme a de plus en plus besoin de liquidités pour financer son cycle d’activité. Si la
variation du BFR est négative, alors l’organisme a de moins en moins besoin de liquidités pour
financer son cycle d’activité.
Comptabilité générale 7
La Trésorerie (T)
La trésorerie est l’argent théoriquement disponible à un instant t. Elle évolue au rythme des
décaissements (paiement des fournisseurs, achats…) et de l’encaissement des recettes (rythme de
versement des subventions, dons, recettes propres…). Ces mouvements sont appelés flux de
trésorerie.
Ainsi, même si la trésorerie reste positive et à un niveau sensiblement égal en début et en fin
d’exercice ( ), donnant l’impression d’une stabilité, elle connait des fluctuations importantes en
cours d’année. Pour autant la trésorerie est elle optimisée? L’organisme doit pouvoir disposer des
ressources financières nécessaires pour faire face à ces fluctuations sous peine de tomber en
cessation de paiement mais ne doit pas disposer d’une trésorerie disponible importante non utilisée:
la thésaurisation est sous optimale en termes de finances publiques.
T>10M€
10M€
L’équation bilancielle
Pour rappel, le bilan est toujours équilibré selon la formule ACTIF = PASSIF.
Dès lors, la trésorerie peut se calculer en faisant la différence entre le FR (excédent ou insuffisance
du haut du bilan) et le BFR (excédent ou insuffisance du bas de bilan hors trésorerie).
DONC:
ΔFR - ΔBFR
= ΔT
En analyse financière, il est impératif de comparer la situation financière d’un organisme avec celle
des années précédentes car ce sont les variations des différents indicateurs existants d’un
exercice à l’autre qui permet de comprendre l’évolution financière de l’organisme.
Ainsi, les variations des différents indicateurs permettent d’appréhender / d’anticiper les
évolutions financières futures des organismes et savoir si la situation des organismes se dégrade
ou s’améliore, élément d’analyse que les niveaux des indicateurs ne peuvent indiquer.
Comptabilité générale 9
Si le bilan est une photo du patrimoine de l’organisme à un instant t, le compte de résultat est le
film de l’organisme comptabilisant toutes les opérations rattachées à l’exercice (ex. livraison d’une
marchandise indépendamment de la date de son paiement effectif).
Le résultat intègre ensuite le bilan de l’organisme et devient une ressource pour l’organisme. Il
vient augmenter le fonds de roulement.
Attention: Le résultat peut être trompeur car ce n’est pas de la trésorerie (a suivre)
Comptabilité générale 10
Le résultat n’étant pas de la trésorerie, un certain nombre d’opérations comptables doivent corriger
le résultat net comptable en effectuant des « retraitements » permettant de neutraliser certaines
charges ou certains produits qui ne sont pas des flux financiers (par exemple, on ajoute les
charges n’ayant pas donné lieu à un décaissement comme les dotations aux amortissements)
alors qu’ils sont comptabilisés dans le compte de résultat et ont une influence sur le niveau du
résultat net comptable.
Exemples :
- Billetterie de musée: pas de décalage de trésorerie (l’usager paie simultanément à l’acte de vente : la
trésorerie augmente en même temps que les produits)
- Achat de fournitures : livraison en décembre N qui donne lieu à un paiement en février N+1, la
comptabilisation de cet achat modifiera le résultat de l’année N mais la trésorerie ne sera impactée
qu’en N+1
- Amortissements / Provisions : ce sont des charges qui réduisent le résultat mais qui ne donnent pas
lieu à un décaissement et n’ont donc pas d’impact sur la trésorerie.
En d’autres termes, ce sont les crédits permettant le pilotage budgétaire de l’organisme. Le fait
générateur de la consommation d’une autorisation l’engagement juridique qui aura des
conséquences se traduisant par des décaissements ultérieurs (ex. signature du bon de commande).
Les AE permettent d’avoir une visibilité pluriannuelle des engagements pris par l’organisme.
Les crédits de paiement (CP) constituent la limite supérieure des dépenses pouvant être
payées pendant l’exercice. Ce sont les décaissements de l’organisme, ils donnent une
appréhension directe de la trésorerie et permettent son pilotage.
La différence entre les AE et les CP constitue les restes à payer (AE - CP = restes-à-payer) qui
représentent les besoins de financement prévisible de l’organisme conséquent aux engagements
juridiques contractés. Un synonyme de restes-à-payer pourrait être « décaissements futurs ».
Les indicateurs budgétaires clés 13
Les recettes
Les recettes sont les encaissements de l’exercice, à rapprocher des CP qui sont les décaissements.
Elles ont un caractère évaluatif.
Par principe globalisées, les recettes peuvent être fléchées par exception. Les recettes fléchées sont
destinées à des dépenses identifiées potentiellement réalisées sur un exercice différent de leur
encaissement (contrat de recherche, mécénat fléché, dotations en fonds propre pour réalisation
d’investissements…). Le fléchage des recettes permet d’expliquer les décalages
encaissements/décaissements pour les opérations fléchées. La qualification de recette globalisée ou
fléchée s’opère dès la programmation et la constitution du budget ce qui permet le suivi de la trésorerie.
Antérieures à N
N N+1 N+2 N+3 N+4
non dénouées
Position de financement des opérations fléchées en début
400 300 100 0
d'exercice (a)
o rt Recettes fléchées (b) - 400 0 0 0 0
p
v e l ap Financements de l'État fléchés 400
Nou GBCP Autres financements publics fléchés
Recettes propres fléchées
Dépenses sur recettes fléchées CP (c) - - 100 200 100 0
Personnel
AE=CP
Fonctionnement 30 50 30
AE
CP
Intervention
AE
CP
Investissement 70 150 70
AE
CP
Solde budgétaire de l'exercice résultant des opérations
- +400 -100 -200 -100 0
fléchées (b) - (c)
Les indicateurs budgétaires clés 14
Le solde budgétaire est la différence entre le niveau des recettes et le niveau des décaissements (CP) dans le
budget de l’organisme. Lorsque ce solde est positif, il s'agit d'un excédent tandis que s’il est négatif, il s’agit d’un
déficit. Le SB est un solde intermédiaire de la variation de Trésorerie. Beaucoup d’organismes ont un SB = ΔT car ils
n’ont pas d’opérations non budgétaires.
Le Tableau d’équilibre financier (ci-dessous) permet de réconcilier SB et la variation de Trésorerie:
BESOINS FINANCEMENTS
Variation de trésorerie (ABONDEMENT) (I)= (2) - (1) ou - Variation de trésorerie (PRELEVEMENT) (II)=(1) - (2)
-
dont Abondement de la trésorerie fléchée (a)*** ou - dont Prélèvement sur la trésorerie fléchée (a)***
-
dont Abondement de la trésorerie non fléchée ou - dont Prélèvement sur la trésorerie non fléchée
Nouvel apport GBCP: vision complète de la T. Quel est - le flux de trésorerie généré par l’activité budgétaire ? Si au sein
de la ΔT , le SB est marginal, l’activité budgétaire de l’organisme est donc limité, ce qui peut conduite à s’interroger sur
TOTAL DES BESOINS (1) + (I)
l’existence et - TOTAL DES FINANCEMENTS (2) + (II)
-même de l’organisme.
L’articulation comptabilité budgétaire / générale 15
Opérations
ΔFR
fléchées
-
Solde budgétaire
(AE – CP)
Opérations non ΔT
fléchées
Les opérations fléchées constituent de la trésorerie théoriquement non disponible puisqu’il s’agit
de la part de trésorerie nécessaire pour financer des projets identifiés.
Les opérations non fléchées constituent de la trésorerie potentiellement disponible. Elles doivent
faire l’objet de discussions entre l’organisme et la tutelle sur niveau avec l’objectif d’éviter la
constitution de disponibilités superflues.
ΔBFR
100 K€ 100 K€
Ecritures comptabilisés comptabilisés en
comptables en charges trésorerie
(compte de (bilan)
résultat)
17
Deuxième partie ( II )
Applications concrètes:
Appréciation de la soutenabilité
Cas pratique n°1: EPA 18
Tableau de financement
EMPLOIS Montants RESSOURCES Montants
-
Insuffisance d'autofinancement Capacité d'autofinancement 900 000
Financement de l'actif par l'État
Financement de l'actif par des tiers autres que
Investissements 1 200 000 l'État
Autres ressources
Remboursement des dettes financières Augmentation des dettes financières
TOTAL DES EMPLOIS (5) 1 200 000 TOTAL DES RESSOURCES (6) 900 000
Prélèvement sur fonds de roulement
Apport au fonds de roulement (7) = (6)-(5) 300 000
(8) = (5)-(6)
Analyse:
1) Résultat positif = 1 100 00€ et prélèvement sur le FR de 300 000€
o Les chiffres sont conformes à l’ancienne doctrine d’un résultat équilibré ou excédentaire. Le
résultat alimentant la CAF qui couvre en grande partie les investissements prévus.
2) La ΔT apparaît comme nulle et supérieure à la ΔFR (-300 000): ce constat doit interpeller, le pilotage de
la trésorerie est à analyser.
Ces premiers tableaux nous montrent qu’il peut être trompeur de ne s’intéresser qu’au haut de
bilan (résultat et ΔFR ) car la trésorerie n’est alors pas prise en compte dans le champ de l’analyse.
Cas pratique n°1: EPA 20
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur Sous-total des opérations ayant un impact positif sur
la trésorerie de l'organisme (1)=D2+(b1)+(c1)+(e1) la trésorerie de l'organisme (2)=D1+(b2)+(c2)+(e2)
Variation de trésorerie (ABONDEMENT) (I)= (2) - (1) 0 0 Variation de trésorerie (PRELEVEMENT) (II)=(1) - (2)
dont Abondement de la trésorerie fléchée (a)*** dont Prélèvement sur la trésorerie fléchée (a)***
dont Abondement de la trésorerie disponible (d) (non dont Prélèvement sur la trésorerie disponible (d) (non
0 0
fléchée) fléchée)
TOTAL DES BESOINS (1) + (I) 1 000 000 1 000 000 TOTAL DES FINANCEMENTS (2) + (II)
Cas pratique n°1: EPA 22
Analyse:
Tableau des autorisations budgétaires
1) Les restes-à-payer (AE-CP) sont de 6,7M€ sur l’exercice, il s’agit de décaissements qui pèseront sur
les budgets futurs.
o Ils doivent être rapprochés du stock des restes-à-payer, indiqué dans le tableau de synthèse (non
produit pour cet exemple)
2) Le solde budgétaire est égal à 1M€, il s’agit du flux de trésorerie généré par les activités budgétaires de
l’organisme. Il apparaît clairement que la subvention est surévaluée de 1 M€.
o Pour rappel, le SB est un solde intermédiaire de la variation de T, il est donc à rapprocher de la
ΔT qui est elle à 0. Il y a donc une différence entre le SB et la ΔT de 1M€. Ce décalage s’explique
par des opérations non budgétaires.
4) Compte tenu des impacts des opérations pour compte de tiers sur la ΔT, il faut se demander de quel
type d’opération il s’agit. Est-ce le début d’une opération qui pèsera plus lourd sur la trésorerie en N+1?
Est-ce le dénouement d’une opération commencée il y a déjà plusieurs années? Pour répondre à ces
interrogations il faut analyser le tableau des opérations pour compte de tiers (non produit pour cet
exemple)
Ces éléments sont à mettre en relation avec le niveau de trésorerie pour évaluer la capacité de
l’organisme a prendre en charge ses décaissements futurs (restes-à-payer, opérations non
budgétaires…).
Cas pratique n°1: EPA 23
(1) SOLDE INITIAL (début de mois) 13 789 11 889 9 989 13 889 11 989 10 089 14 189 12 289 10 389 14 489 12 589 9 689
ENCAISSEMENTS
Fiscalité affectée
Ressources propres
DECAISSEMENTS
Dépenses liées à des recettes
1 900 1 900 2 100 1 900 1 900 1 900 1 900 1 900 1 900 1 900 1 900 1 900
globalisées
Personnel 1125 1125 1125 1125 1125 1125 1125 1125 1125 1125 1125 1125
Fonctionnement 775 775 775 775 775 775 775 775 775 775 775 775
Investissement 200
Dépenses liées aux recettes fléchées
Opérations non budgétaires 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 000 0
- TVA décaissée
B. TOTAL 1 900 1 900 2 100 1 900 1 900 1 900 1 900 1 900 1 900 1 900 2 900 1 900
(2) SOLDE DU MOIS = A - B -1 900 -1 900 3 900 -1 900 -1 900 4 100 -1 900 -1 900 4 100 -1 900 -2 900 4 100 0
SOLDE CUMULE (1) + (2) 11 889 9 989 13 889 11 989 10 089 14 189 12 289 10 389 14 489 12 589 9 689 13 789
Cas pratique n°1: EPA 24
Analyse:
1) Le plan de trésorerie donne plusieurs indications précieuses :
o Le moment du versement des subventions et leur montant (6M€ tous les trimestres de façon
automatique)
o Le niveau final de la trésorerie en fin d’exercice et sa variation sur l’année (13,789M€ en janvier et
en décembre)
o Le niveau le plus bas atteint par la trésorerie sur l’exercice (9,6M€ en novembre) et donc la
constitution éventuelle d’un « matelas de trésorerie »
o Le solde du mois le plus négatif (-2,9M€ en novembre) est une indication sur le BFR maximum
connu par l’organisme sur l’année N
o A noter que l’organisme n’a pas « saisonnalisé » les décaissements, il s’est contenté de diviser par
douze les CP. Cela fausse l’analyse sur le véritable besoin de trésorerie en infra annuel.
2) A la lumière de ces éléments, il est possible de s’interroger sur la pertinence du versement des
subventions tous les trimestres d’un montant de 6M€. Ici, il serait par exemple possible de supprimer le
premier versement de subvention en mars et de verser 8M€ en juin et septembre et 7 M€ en décembre
sans remettre en cause, a priori, la viabilité financière de l’organisme et en diminuant les versements de
l’Etat d’1M€.
16,000
14,000
12,000
10,000
8,000
6,000
4,000
2,000
0
Déc. Janv. Fév.. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
T optimisée T proposée
Cas pratique n°1: EPA 26
Conclusion
Constitution inutile de trésorerie superflue
Difficilement visible avec les états en droits Visible en comptabilité budgétaire
constatés
Vision pluriannuelle
Non visible avec la comptabilité générale Visible en comptabilité budgétaire
Une réflexion sur le modèle économique de l’organisme (BFR structurellement négatif, rythme de subvention stable avec
un volume budgétaire récurrent, niveau de trésorerie) doit permettre de juger si le calendrier de versement des
subvention est en accord avec les ressources de l’organisme. Cela permet de calibrer le montant de la subvention et le
moment où celle-ci est versé à l’organisme.
Dans cet exemple, le solde budgétaire de 1 M€ se reporte directement sur la variation de Trésorerie. Cette
variation importante de la trésorerie est à analyser au regard du niveau de la trésorerie, proche de 14 millions d’euros
en fin d’exercice. Dans ce cas, l’organisme n’exécute pas les dépenses au même rythme que les versements de
subvention ce qui entraine un gonflement du solde budgétaire.
Dès lors, il faut s’interroger sur l’opportunité pour l’organisme de disposer d’un tel stock de trésorerie, en augmentation
constante pendant l’année. La trésorerie accumulée est-elle légitime? La programmation future est-elle importante?
Quel est le niveau de restes-à-payer de l’organisme?
Aujourd’hui, la tutelle financière sur les organismes se limite trop souvent à un pilotage par le haut de bilan (FR, RNC)
avec des outils trop limitatifs pour représenter l’intégralité des enjeux (restes-à-payer, absence d’appréciation directe de
la Trésorerie) ou inadaptés aux organismes avec un BFR positif (ratio FR/nombre de jours de fonctionnement).
Cas pratique n°2: Un Musée 27
39 350 000
TOTAL DES CHARGES (1) TOTAL DES PRODUITS (2) 45 750 000
Résultat prévisionnel : bénéfice (3) 6 400 000 Résultat prévisionnel : perte (4)
Tableau
TOTAL d’investissement
EQUILIBRE du compte de résultat 45 750 000 TOTAL EQUILIBRE du compte de résultat
prévisionnel (1) + (3) = (2) + (4) prévisionnel (1) + (3) = (2) + (4) 45 750 000
EMPLOIS Montants RESSOURCES Montants
Insuffisance d'autofinancement Capacité d'autofinancement 4 800 000
Financement de l'actif par l'État
Financement de l'actif par des tiers autres que
10 440 000 l'État
Investissements
10 440 000
Autres ressources
Remboursement des dettes financières Augmentation des dettes financières
10 440 000
TOTAL DES EMPLOIS (5) TOTAL DES RESSOURCES (6) 15 240 000
4 800 000 Prélèvement sur fonds de roulement -
Apport au fonds de roulement (7) = (6)-(5)
(8) = (5)-(6)
Capacité d’Autofinancement: Montants Pour information :
Résultat prévisionnel de l'exercice MONTANTS
6 400 000
(bénéfice (3) ou perte (4) ΔFR : +4 800 000
+ dotations aux amortissements, dépréciations et ΔBFR -470 000
provisions 2 400 000
ΔT: +5 270 000
- reprises sur amortissements, dépréciations et provisions 4 000 000
= CAF ou IAF* 4 800 000
Cas pratique n°2: Un Musée 28
Analyse:
1) Résultat très bénéficiaire = 6,4M€
o Il est possible de rapprocher le résultat au total des produits pour se rendre compte des très bons
résultats de l’organisme (ici: 6,4M€/45,7M€ x 100 = 14%).
2) La CAF (4,8M€) permet de relativiser ce très bon résultat puisque celui-ci est en partie lié aux reprises
sur amortissements, sur dépréciations et sur provisions.
o Les reprises sur provisions sont très importantes (4M€) et amènent à s’interroger sur la
pertinence/sincérité des provisions qui ont été enregistrées les années précédentes.
3) La ΔBFR est négative alors même que le Musée est en train de réaliser un gros investissement (10M€ )
Ces premiers tableaux révèlent l’existence d’un organisme très solide financièrement.
Cas pratique n°2: Un Musée 29
AE=CP
Fonctionnement
AE
CP
Investissement
AE 12 050 000 0 0 12 050 000
CP 10 440 000 1 610 000 0 12 050 000
Solde budgétaire de l'exercice résultant
-440 000 -1 610 000 2 050 000 0
des opérations fléchées (b) - (c)
Cas pratique n°2: Un Musée 32
Analyse:
1) Le niveau de restes-à-payer s’établit à -7,48M€, ce qui indique vraisemblablement que l’organisme ne
renouvelle pas beaucoup d’engagements juridiques. Le niveau de recettes propres dans le total des
recettes de l’organisme est très élevé (43,7/51,7 x100 = 84%). Ces informations permettent de mieux
appréhender le modèle économique de ce musée (recettes au comptant).
2) L’investissement réalisé par l’organisme représente un total de 12M€ sur plusieurs exercices .
o En année N, l’organisme va engager la totalité de l’investissement mais ne va immobiliser et
décaisser que 10,44M€ dont 10M€ financés par un mécénat et 0,44M€ par un prélèvement sur la
trésorerie fléchée, il restera 1,61M€ de restes-à-payer en année N pour cet investissement. Un
écart de 0,44M€ apparaît entre le tableau de financement (faits générateurs différents).
o Le tableau des opérations sur recettes fléchées nous apprend que cet investissement donnera lieu
à deux déficits budgétaires en année N (0,44M€) et N+1 (1,61M€) pour un montant total de
2 050 000€ qui seront financés par un deuxième versement en année N+2. L’opération est donc
équilibrée sur trois ans. Il faut donc regarder le niveau de trésorerie pour s’assurer que le musée
dispose des fonds nécessaires pour supporter cette opération jusqu’en N+2 et vérifier s’il s’agit
d’un mécénat en deux temps ou de deux mécénats différents.
Plan de trésorerie
ΔT
Janv. Fév.. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc..
de l’année
SOLDE INITIAL (début de mois) 32 325 30 212 39 112 35 976 39 738 39 788 38 202 42 227 44 839 43 591 44 743 42 942
ENCAISSEMENTS
Recettes budgétaires globalisées 675 1 688 2 363 6 700 3 038 3 713 6 863 5 400 4 050 4 640 1 688 935
Fiscalité affectée
Ressources propres 675 1 688 2 363 2 700 3 038 3 713 5 063 5 400 4 050 2 700 1 688 675
A. TOTAL 675 11 688 2 363 6 700 3 038 3 713 6 863 5 400 4 050 4 640 1 688 935
DECAISSEMENTS
Personnel 988 988 988 988 988 988 988 988 988 988 988 1 172
Fonctionnement 1 800 1 800 1 900 1 950 2 000 1 700 1 850 1 800 1 700 2 500 2 500 2 500
Investissement
Personnel
Fonctionnement
B. TOTAL 2 788 2 788 5 498 2 938 2 988 5 298 2 838 2 788 5 298 3 488 3 488 6 282
(2) SOLDE DU MOIS = A - B -2 113 8 900 -3 136 3 762 50 -1 586 4 025 2 612 -1 248 1 152 -1 801 -5 347 5 270
SOLDE CUMULE (1) + (2) 30 212 39 112 35 976 39 738 39 788 38 202 42 227 44 839 43 591 44 743 42 942 37 595
Cas pratique n°2: Un Musée 34
Analyse:
1) Le plan de trésorerie indique une ΔT importante sur l’année N (+5,27M€).
2) Le niveau le plus bas de la trésorerie est atteint en début d’exercice en janvier à 30,2M€
3) Le besoin de trésorerie mensuel maximum (solde de trésorerie du mois) est en décembre à 5,3M€.
4) Le décaissement de l’investissement est trimestriel et régulier à hauteur de 2,6M€, ce qui semble peu
probable, sauf en cas d’échéancier de paiement.
Ces éléments permettent d’affirmer que le musée ne connait pas de problème de trésorerie qui
semble au contraire trop abondante. Le montant de la subvention parait inadapté car alimentant
une constitution de trésorerie superflue. Le niveau de trésorerie à 37,6M€ en fin d’exercice est
également très important au regard de la taille de l’organisme: la Trésorerie représente plus d’une
année de recettes propres.
Dans cet exemple, il serait possible d’optimiser l’allocation des ressources de deux manières:
- action conjoncturelle : prélèvement sur trésorerie (par ex: 25M€ pour laisser un montant de 5M€ sauf
opérations pluriannuelles justifiant un niveau de trésorerie important)
- action structurelle: recalibrage de la subvention à 2M€ pour chaque versement (économie de 1,7M€
par an).
1) Il est possible de remarquer une saisonnalité de mars à septembre où l’activité de l’organisme est plus
importante et où par conséquent il présente des recettes plus importantes. Par conséquent, les
dépenses de l’organisme doivent normalement suivre une saisonnalité également. Dans le cas
contraire, la prévision n’est pas fine.
2) Par ailleurs, le plan de trésorerie fourni par l’organisme semble ne pas être totalement abouti puisque
les dépenses de personnel ne devraient pas être également partagées sur tous les mois de l’année, la
saisonnalité de l’activité justifiant probablement l’emploi de vacataires. Seule la prime de fin d’année a
été matérialisée en décembre.
Cas pratique n°2: Un Musée 35
Plan de trésorerie
T optimisée T proposée
50,000
45,000
40,000
35,000
30,000
25,000
20,000
15,000
10,000
5,000
0
Déc. Janv. Fév.. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Cas pratique n°2: Un Musée 36
Conclusion
Trésorerie
Mal appréhendée avec les états en droits Appréciation directe de la trésorerie (trésorerie
constatés fléchée, non fléchée)
Vision pluriannuelle
Non visible avec la comptabilité générale Visible en comptabilité budgétaire
L’analyse de la soutenabilité du budget repose à la fois sur une logique de flux consistant à
s’intéresser aux variations des différents indicateurs comptables (ΔFR, ΔBFR, ΔT…) et sur une
logique de stock consistant à s’intéresser directement aux niveaux des indicateurs financiers (restes-
à-payer, niveau du BFR, FR et T…). Le musée a accumulé beaucoup de trésorerie, mais pourquoi
faire?
Pour redistribuer dans le cadre de l’exercice de ses missions? Pour investir?
Ici, dans la logique d’analyse de flux, le solde budgétaire (5,27M€) est égal à la ΔT et donc aux flux de
trésorerie et permet de relativiser la ΔFR (+4,8M€) très positive. Mais une variation de ce type répétée
sur plusieurs années entraine une hausse mécanique du niveau de trésorerie dont la pertinence peut
être discutable et l’analyse rentre alors dans une logique de stock.
En réalité, le niveau élevé de la trésorerie ( > 37M€ ) pose des questions sur la pertinence du calibrage
des subventions et sur l’importance de ce stock de trésorerie. Pour rappel, les fonds dont disposent
l’organisme doivent être utilisés pour de la redistribution dans le cadre de l’exercice de ses
Cas pratique n°3: Opérations pluriannuelles 37
* Le tableau de financement n’est pas fourni car l’organisme ne réalise pas d’immobilisation sur l’exercice.
Cas pratique n°3: Opérations pluriannuelles 38
Analyse:
1) Dans cet exemple, l’organisme communique différents éléments:
o Résultat équilibré
o ΔCAF = ΔFR
o Augmentation légère du BFR (+29 000€) d’un montant peu significatif
o Légère détérioration de la trésorerie non significative (-1 000€)
o ΔFR > 0 (+28K€)
2) L’organisme présente un bon niveau de recettes propres, les subventions ne pesant que moins d’un
sixième des recettes globale.
Les éléments de haut de bilan présentés par cet organisme rassurants a priori et respectent la
doctrine précédant la promulgation du décret GBCP.
Cas pratique n°3: Opérations pluriannuelles 39
Analyse:
1) Le tableau des autorisations budgétaires nous apprend que l’organisme souhaite souscrire
l’engagement d’investissement à hauteur de 200K€ sans que cela ne donne lieu à un décaissement (ni
à une immobilisation au regard des tableaux de la situation patrimoniale de l’organisme)
o De quoi s’agit-il? Il s’agit peut être d’une signature prévue en novembre qui n’aura pas d’effet sur
l’organisme avant N+1.
2) Le SB s’établit à 99K€ ce qui représente 100 000€ d’écart avec la ΔT: il y a donc des éléments non
budgétaires à prendre en compte qui ont impact en trésorerie (opérations pour compte de tiers).
3) Les restes-à-payer de l’année s’établissent à 297 100€ ce qui représente un montant relativement
important pour l’organisme (plus du quart de la subvention perçue par l’organisme).
4) Le niveau des recettes fléchées s’établit quant à lui à 500 000€, un niveau important également au
regard de la taille de l’organisme.
o Les décaissements relatifs à ces opérations sur recettes fléchées sont-ils déjà intervenus sur les
années antérieures à N ou vont ils intervenir aux cours des exercices suivants? (consulter le
tableau des opérations sur recettes fléchées)
5) Coté charges, la différence entre les CP et les charges comptables sont les dotations aux
amortissements, ce qui est parfaitement logique puisque ces dernières ne donnent pas lieu à
décaissement.
6) La différence entre les produits comptabilisés (6 158 000€) et les recettes encaissées (6 229 000)
s’établit à 71 000€. Si on ajoute les 28 000€ de la ΔFR on retombe sur 99 000€, qui est bien le
montant du SB.
Cas pratique n°3: Opérations pluriannuelles 43
7) Le tableau d’équilibre financier nous indique que ce sont les opérations non budgétaires qui mènent à
une ΔT négative (opérations pour compte de tiers).
8) Le tableau par destination matérialise les enjeux financiers et donne des détails sur la finalité des
dépenses programmées par l’organisme.
o Ainsi, les dépenses d’entretien donnent lieu à des crédits de paiements sur des autorisations
d’engagements comptabilisés les années antérieures, ce qui diminue le stock de restes-à-payer
de l’organisme. Les AE de l’année N, d’un montant faible (2 100€) peuvent donc être
considérées comme un complément au contrat d’entretien.
o Néanmoins, le stock de restes-à-payer va augmenter sensiblement en raison des opérations sur
la recherche fondamentale (+200K€ de restes-à-payer en fonctionnement et +200K€ de restes à
payer sur l’investissement). Au total ce sont 400K€ de restes-à-payer de l’année N qui vont
s’ajouter au stock de restes-à-payer de l’organisme.
Cas pratique n°3: Opérations pluriannuelles 44
Analyse:
1) Pendant trois ans, l’organisme va connaitre un besoin de financement important se traduisant par des
soldes budgétaires négatifs. Ainsi, cela mènera à un BFR qui augmente, particulièrement les deux
premières années suivants l’exercice N.
La question est donc de savoir si l’organisme disposera des fonds nécessaires pour faire face à
ces besoins de financement.
Cas pratique n°3: Opérations pluriannuelles 46
BI 2016
initiaux
4 Niveau initial de la trésorerie 250 000
GBCP RGCP
Cas pratique n°3: Opérations pluriannuelles 47
6 Résultat patrimonial 0
7 Capacité d’autofinancement (CAF) +28 000
Dont :
Flux de recettes frais d’inscription :
recettes contrat pluriannuel:
- 171 000
+100 000
l’année
11 Solde budgétaire = 8 – 9 - 10 +99 000
Opérations pluriannuelles
Exercices 2016 2017 2018 2019
Variation du FdR 0 0 0 -
Solde budgétaire - 100 000 -1 300 000 +300 000 +1 100 000
Cas pratique n°3: Opérations pluriannuelles 49
Analyse:
1) Le tableau de synthèse récapitule les données pertinentes pour analyser la situation financière de
l’organisme et permet de décomposer les liens existants entre la comptabilité budgétaire et la
comptabilité générale. Il matérialise les enjeux financiers de l’organisme.
2) Le niveau de restes-à-payer augmente de 297 100€ sur l’exercice et vient s’ajouter au stock de restes-
à-payer pour un montant global de 797 100€, élevé au regard du niveau de recettes de l’année N.
o Ce niveau est une alerte sur la viabilité de l’organisme et est à surveiller au regard du montant
qu’il représente.
3) Le niveau de trésorerie final s’établit à 249 000€ mais avec un solde de trésorerie fléchée négatif de
100 000€ et un niveau final de trésorerie non fléchée de 349 000€.
o En 2017, le déficit budgétaire est évaluée 1,3M€ pour cette opération fléchée. Ainsi avec la
réalisation d’un exercice similaire à l’année 2016 le solde budgétaire s’établirait à 199K€ (hors
opérations non budgétaires). Le niveau de trésorerie augmenterait alors pour atteindre 348
000€, un niveau insuffisant pour combler le déficit budgétaire avancé par l’organisme.
Conclusion
Vision pluriannuelle
Non visible avec la comptabilité générale Visible en comptabilité budgétaire
Vision stratégique
Mal appréhendée avec la comptabilité générale Facilitée en comptabilité budgétaire
L’analyse de la soutenabilité doit englober les opérations pluriannuelles qui permettent de donner une
visibilité sur les projets de l’organisme à moyen terme ainsi que sur les besoins de financement
éventuellement lieux à ceux-ci.
Par ailleurs, le tableau des recettes fléchées nous apprend que l’organisme perçoit une subvention de
2M€ sur quatre ans qui permet de couvrir les dépenses liées sur la même période. En revanche, le
rythme de versement de celle-ci n’est pas soutenable pour l’organisme qui se retrouve en n+1
avec un solde budgétaire négatif de 1,3M€ impossible à combler par le niveau de sa trésorerie,
largement insuffisant pour couvrir un tel besoin (T= 249 000€).
Cette opération n’est pas viable et vient menacer la viabilité financière de l’organisme.
Grille matricielle d’analyse financière 51
La grille matricielle présentée ci-dessous est un outil permettant de faciliter l’analyse financière des organismes.
Un BFR > 0 doit toujours attirer l’attention. Si cette situation est structurelle, il faut être attentif aux autres indicateurs.
Une variation de FR négative doit toujours attirer l’attention. Est-ce dû à des opérations particulières générant des
prélèvements exceptionnels de FR? Des opérations pluriannuelles peuvent entrainer une baisse du FR et un SB négatif.
Un solde budgétaire négatif doit toujours attirer l’attention. Est-ce dû à des décalages de flux d’encaissements.
Conclusion générale 52
Le décret du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable public (GBCP) est venu
enrichir la palette d’outils dont disposent les tutelles pour évaluer la situation financière des
organismes en mettant en place une comptabilité budgétaire permettant une vision pluriannuelle et donc
une visibilité à moyen terme ainsi qu’un pilotage plus fin de la trésorerie des organismes.
Aux cotés des outils existants parfois peu utilisés (ex: plan de trésorerie…), de nouveaux outils sont mis à
disposition des tutelles (tableau des autorisations budgétaires, tableau des dépenses par
destination/recettes par origine, tableau des opérations sur recettes fléchées…) pour leur permettre de
mieux évaluer la soutenabilité financière des organismes.
Le tableau de synthèse budgétaire et comptable (circulaire 2B2O du 20 août 2015) doit devenir dans
cette perspective un élément central de l’analyse car il reprend les éléments les plus importants de la
situation de l’organisme. La grille matricielle d’analyse financière permet quand à elle de donner des
pistes de réflexion à partir des indicateurs comptables et budgétaires de l’organisme.
Soutenabilité
Viabilité
Performance des finances publiques
ANNEXES 53
Les décalages de trésorerie sont donc à la Exemples types: les universités, les musées
faveur de l’organisme qui ne risque pas de nationaux…
rentrer en situation de cessation de paiement.
54
BFR < 0
Dettes
Actif circulant Dettes court L’organisme accumule de
Actif court la trésorerie (ex. taxe
terme terme affectée), son BFR est
circulant
donc négatif.
Si Actif circulant > Dettes à court-terme alors 2) Achat de terrain: accumulation foncière
le BFR est positif: l’organisme a besoin de BFR > 0 L’organisme décaisse
liquidités du montant égal au BFR pour financer
Actif Dettes massivement pour réaliser
son cycle d’exploitation. ses investissements
circulant court immobiliers. La Trésorerie
Cette situation indique que les délais des terme est fragilisée.
décaissements (paiements des tiers) sont plus 3) Vente des stocks foncier
courts que ceux d’encaissement des recettes
BFR < 0
(subventions, taxes affectées, recettes Dettes L’organisme réalise des
propres…). recettes grâce à la vente
Actif court de ses actifs, sa trésorerie
circulant terme augmente et donc le BFR
Les décalages de trésorerie sont donc redevient négatif.
désavantageux pour l’organisme qui présente
un risque de rentrer en situation de cessation Le calibrage de la dotation en fonds propres par la tutelle
de paiement par manque de liquidités si la permet d’accompagner l’organisme dans la réalisation de ses
situation se maintient. Un BFR positif missions de la manière la plus efficace possible en fonction des
projets à mener.
temporaire et justifié n’est pas un problème en