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Lundi 2 février – SuperBowl

10 h 45
Hier, je me suis donc rendu (après moults péripéties et deux petites heures de marche sous un soleil de
plomb) chez Jamey Wetmore, afin d’y assister au big game, j’ai nommé le Superbowl. Pour ceux qui ne le
sauraient pas, c’est donc la grande finale de football américain ; cet événement est tellement populaire ici
qu’il explose chaque année tous les records d’audimat. Ce n’est pas pour rien si, Ô coïncidence, c’est
également à ce moment précis que la publicité télévisée coûte le plus cher aux annonceurs. Du coup, les
firmes préparent des spots ad hoc, qu’elles essayent de rendre originaux, décalés, marquants,
humoristiques... avec des fortunes diverses.

Toujours est-il que cette année était donc spéciale


pour l’Arizona, dont les Cardinals étaient qualifiés
pour la première fois depuis des temps
immémoriaux. Hélas, ils furent défaits, au terme d’un
match spectaculaire et riche en rebondissements.
Alors qu’ils étaient menés à la mi-temps avec le plus
grand écart jamais enregistré dans l’histoire du
Superbowl (cela s’annonçait très mal), ils ont réussi
l’exploit de repasser devant... Avant de succomber à
un coup de génie de l’équipe adverse, une ou deux
minutes avant la fin du match.

Leçon d’optimisme. Aux Européens (nous étions 4), sceptiques, qui étaient dépités et fatalistes à la mi-
temps («ils n’y arriveront jamais»), il fut répliqué par Ira Bennett, un chercheur du CNS : «A#er the darkness
comes the dawn», autrement dit «Après les ténèbres arrive l’aube». Le tout ponctué d’un grand éclat de rire.
Les mêmes éclats de rire qui parsemèrent l’assemblée, sous des motifs divers, au terme du match.
Vraiment, mes hôtes ont été très fair-play et n’ont entretenu aucune déprime «post-coïtale» de supporter
lambda. Très sympathique, bonne expérience!

De manière générale, l’ambiance était vraiment badine et bon-enfant, bien plus que pour des matchs de
soccer européen, ou la tension peut atteindre des niveaux extrêmes. Et pour cause, puisque le Superbowl
dure pas moins de ... 4 heures! Le chrono officiel comprend quatre périodes de 15 minutes, mais le jeu est
interrompu sans cesse, par des poses de balle, des blocage de joueurs ou des demandes de pause auxquelles
ont droit les équipes. Du coup, l’intensité en est clairement diluée, un petit buffet étant prévu et chacun
faisant des aller / retours selon sa convenance, transitant d’un emplacement à un autre.

Cela dit, la remontée spectaculaire et la chute de dernière minute - qui le fut tout autant - me laisseront
d’excellents souvenirs!

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