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Seconde lnLervenLlon de ChrlsLoph 1heobald.


Au cmur du pro[et d|ocósa|n de catóchòse

Ce maLln, ll a eLe de[a quesLlon de voLre pro[eL dlocesaln de caLechese. !'al LenLe de vous presenLer la
demarche splrlLuelle qul sous-Lend ce pro[eL eL la « muLaLlon profonde de nos manleres d'ôLre » qu'll
propose. ueux aspecLs onL eLe plus parLlculleremenL mls en rellef. u'abord la Jéfloltloo môme de la
caLechese, Lelle qu'elle esL rappelee dans le peLlL lexlque qu'on Lrouve en annexe du pro[eL :
« CaLechese : vlenL du moL grec kotêcbelo qul veuL dlre : falre resonner une parole a l'orellle de
quelqu'un. La caLechese conslsLe donc, au sens llLLeral, a falre resonner la Þarole de uleu ». Mals
celle-cl esL adressee a l'homme d'au[ourd'hul, a « LouLe personne, enfanL, [eune ou adulLe, deslranL
commencer, redecouvrlr ou poursulvre un chemln de fol » , c'esL le deuxleme aspecL soullgne ce
maLln. nous sommes mômes lnvlLes a enLendre eL a dlsLlnguer la volx vlvanLe de l'Lvanglle de uleu,
ceLLe nouvelle d'une bonLe radlcale Lou[ours nouvelle, au mllleu des brulLs de ce monde , nous ne
cessons alors d'ecouLer ces volx de manlere nouvelle , eL frequemmenL, l'Lvanglle nous revlenL de
manlere lnaLLendue de la bouche de LanL de femmes eL d'hommes avec lesquels nous ouvrons, lcl
dans le deparLemenL, sur les dlx Lerralns d'humanlLe symbollses par les dlx porLlques au seln môme
de la CaLhedrale.
CeLLe apres-mldl, nous allons enLrer ensemble eL progresslvemenL dans les deLalls du pro[eL
dlocesaln de caLechese. uans une premlere parLle, nous revenons a son orlenLaLlon globale : c'esL a
dlre a la pedagogle d'lnlLlaLlon, cholsle par les evôques de lrance, eL aux acLeurs de ceLLe pedagogle
que vous ôLes. Apres cela, nous Lraverserons les Lrols chaplLres du LexLe qul deplolenL les Lrols eLapes
de la demarche caLecheLlque : reconnaiLre l'LsprlL a l'ouvre dans le monde eL dans le cour eL la vle
des hommes , se meLLre au servlce de la relaLlon enLre uleu eL les hommes , alder nos communauLes
a se ressourcer pour que la caLechese y Lrouve un mllleu nourrlcler. uans une Lrolsleme parLle, [e
presenLeral quelques « passages » ou LransformaLlons Lres concreLes, de[a amorcees mals a operer
malnLenanL plus resolumenL. « Le pro[eL nous pousse en effeL, dlL l'lnLroducLlon, a enLrer en acLlon eL
a ouvrlr de nouveaux chanLlers ».
I. La pódagog|e de |'|n|t|at|on et ses « acteurs ».
Commençons donc par rappeler, avec voLre LexLe, que, pour caracLerlser au[ourd'hul la
responsablllLe propremenL caLecheLlque de l'Lgllse, les evôques de lrance onL falL en 2003 le cholx
de la pedagogle d'lnlLlaLlon. volcl la deflnlLlon de ceLLe pedagogle, rappelee des les premleres
phrases de voLre pro[eL : « une pedagogle qul releve de l'lnlLlaLlon esL une demarche qul cherche a
reunlr les condlLlons favorables pour alder les personnes a se lalsser lnlLler par uleu qul se
communlque a eux ». AvanL de parler de la remarquable reparLlLlon des « rôles » dans ceLLe
deflnlLlon qul falL de uleu lul-môme l'acLeur prlnclpal de l'lnlLlaLlon, prenons quelques lnsLanLs pour
comprendre le sens bomolo de la pedagogle d'lnlLlaLlon , demarche qul exlsLe en effeL dans LouLes
les grandes culLures.
1. Les anLhropologues nous l'apprennenL : a la dlfference de l'anlmal, l´êtte bomolo est toJlcolemeot
loocbevé quand ll naiL, eL ll le resLe LouL au long de son exlsLence. CeL lnachevemenL consLlLuLlf falL
appel a noLre capaclLe a falre conflance en la vle, a y crolre , [e l'al noLe ce maLln. ll y a des « seulls »
declslfs a passer dans une vle humalne : de l'enfance a l'adolescence, de l'adolescence a l'âge adulLe,
le Lemps ou les enfanLs qulLLenL le nld famlllal eL quand nous prenons noLre reLralLe, le passage du
Lrolsleme au quaLrleme âge. a chaque eLape nous sommes appeles a lalsser la peur devanL l'lnconnu
ceder la place au slmple courage d'ôLre eL de vlvre , LouLes les culLures le savenL en accompagnanL
preclsemenL ces passages declslfs par leurs rlLes d'lnlLlaLlon.
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noLre propre LradlLlon, la LradlLlon blbllque, esL blen consclenLe de l'lnachevemenL de l'ôLre humaln
qu'elle consldere comme une chance. nous connalssons blen la premlere page de la 8lble qul dlL de
l'homme qu'll esL cree a l'lmage eL a la ressemblance de uleu, de Celul donL nous n'avons pas le drolL
de nous falre une lmage (selon l'lnLerpreLaLlon du ueuLeronome) : comme ll nous esL lnLerdlL de nous
falre une lmage de uleu, nous n'avons pas non plus le drolL d'enfermer l'homme, Lelle femme, Lel
homme, dans l'lmage que nous nous falsons de lul , l'educaLlon ne peuL [amals se redulre a un
formaLage, un dressage , elle esL l'lnlLlaLlon du peLlL d'homme, de l'enfanL eL de l'adolescenL ò
Joooet lol-même ptoqtesslvemeot fotme oolpoe ò soo exlsteoce.
Cr, personne ne peuL donner forme a sa vle en eLanL seol, personne ne peuL franchlr seol les seulls
declslfs de la vle eL de sa maLuraLlon. Þour chacun de nous, ces « nouvelles nalssances », supposenL
de[a des relaLlons, parenLales ou auLres, qul nous precedenL : nous sommes reellemenL engendres a
falre conflance, par d'auLres qul nous onL falL conflance, sans LouLefols que la responsablllLe de noLre
propre declslon de crolre ou de ne pas crolre en la vle pulsse nous ôLre enlevee. Cul ne se souvlenL
d'avolr eoteoJo une parole declslve d'un auLre ou d'avolr vo dans son regard blenvelllanL la
posslblllLe de falre sol-môme le pas qul coûLe ! A cerLalnes eLapes de noLre exlsLence, ll nous paraiL
sufflsanL de vlvre sur la vlLesse acqulse , mals a des momenLs de passage ou de crlse, l'acLe de fol
lnaugural en la vle dolL ôLre reacLlve. uans ces slLuaLlons, nous avons vralmenL besoln de personnes
capables de susclLer la fol ou de la ressusclLer , nous avons besoln de « passeurs ». L'lnlLlaLlon a la vle
esL lmpensable sans ces personnes, « passeurs » ou « aines », qul nous onL precedes sur l'auLre rlve
eL nous slgnlflenL qu'll nous esL posslble de passer a noLre Lour.
2. La pedagogle de l'lnlLlaLlon, cholsle par nos evôques, s'appule sur ce sens humaln de LouLe
lnlLlaLlon. Mals elle lnLrodulL une pottlcolotlté, une oooveooté toJlcole : l'en[eu de ceLLe lnlLlaLlon
speclflque esL en effeL l'acces a la fol en uleu eL en ChrlsL eL non seulemenL a la fol en la vle.
8appelons ce que nous avons enLendu ce maLln : l'Lvanglle, ceLLe nouvelle d'une 8onLe radlcale eL
Lou[ours nouvelle ne peuL avolr que uleo lol-même pour orlglne parce que ceLLe Þarole esL sl
exorblLanLe dans un monde Lraverse par le mal qu'aucun homme ne peuL la prononcer en son propre
nom. LL sl nous la prononçons, sl nous falsons effecLlvemenL reLenLlr ceLLe volx a l'orellle de nos
lnLerlocuLeurs, rlen ne garanLlL que ceux-cl accedenL a la fol eL reçolvenL ceLLe parole, prononcee par
une femme ou un homme, comme Þarole môme Je uleo. Lncore fauL-ll qu'lls eprouvenL eo eox-
mêmes le Lravall de ceLLe Þarole : Lravall de[a en rouLe blen avanL qu'lls alenL enLendu l'Lvanglle,
Lravall de l'LsprlL en eux qul les falL acceder, du plus profond d'eux-mômes, a la fol. CerLes nous
devenons croyanLs grâce a l'annonce de l'Lvanglle mals uleu seul peuL operer ce « passage » parce
que lul seul peuL hablLer noLre lnLlmlLe eL nous donner acces a sa propre lnLlmlLe, a sa 8onLe radlcale
eL au bonheur cache en Lul.
C'esL pour ceLLe ralson que la deflnlLlon de la pedagogle de l'lnlLlaLlon falL de uleo le seol loltloteot.
L'en[eu ulLlme de ceLLe pedagogle esL, nous dlL la deflnlLlon, de « reunlr les condlLlons favorables
pour alder les personnes a se lolsset loltlet pot uleo qul se communlque a eux ». !e revlendral, blen
sûr, a ces condlLlons qu'll nous revlenL de reunlr. Mals arrôLons-nous pour le momenL a ce qul falL
vralmenL la speclflclLe de l'lnlLlaLlon chreLlenne : le respecL absolu de l'lnlLlaLlve de uleu. A la sulLe du
conclle vaLlcan ll, la deflnlLlon dlL môme que uleu deslre se communlquer lol-même a chacun de
nous. !e ne sals pas sl vous reallsez la radlcallLe de ceLLe afflrmaLlon qul se Lrouve au debuL du
deuxleme chaplLre de voLre pro[eL : « Ln effeL, l'lnlLlaLlve esL Lou[ours du côLe de uleo pol se tévèle et
pol se Joooe en son llls morL eL ressusclLe , l'Lgllse en esL elle-môme sans cesse beneflclalre ». uleu
n'a rlen a nous reveler de ce que le genle humaln pourralL un [our Lrouver eL reallser par lul-môme , ll
n'a qu'une seule chose a nous dlre, une seule chose a nous reveler eL a nous communlquer : c'esL Lul-
môme eL Lul-môme comme noLre desLlnee. Cr, ll a toot dlL ! ll a toot donne, ll s'esL en effeL donne
lul-môme - que pourralL-ll d'allleurs donner de plus grand que lul-môme ? - ll a donc LouL donne eL
LouL dlL en !esus de nazareLh qul esL pour nous la presence de l'Lvanglle de uleu.
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uesormals uleu peuL donc se Lalre, comme celul qul n'a rlen a ra[ouLer a ce qul esL dlL, une fols pour
LouLes : blenheureux sllence, blenheureuse dlscreLlon de uleu qul respecLe [usqu'au bouL noLre
llberLe pour que nous pulsslons acceder llbremenL eL graLulLemenL, par le ChrlsL, a sa propre
lnLlmlLe : un repos lnLerleur, une palx lndlclble, dlscreLemenL [oyeuse, se repand alors dans noLre
cour hablLe par une llberLe sans nom. C'esL ce que la phrase sulvanLe du debuL du deuxleme
chaplLre de voLre pro[eL noLe avec conclslon : « La demarche de fol esL la tépoose llbte et joyeose de
chacun, qu'll solL prôL a se meLLre en marche ou de[a en chemln derrlere le ChrlsL ». Lalssons, un
lnsLanL, llbre cours a noLre eLonnemenL face a LanL de chemlns de fol, lnflnlmenL plus dlfferencles
qu'auLrefols. CerLes, quand des caLechumenes nous parlenL de leur parcours ou quand nous falsons,
chacun, memolre du nôLre, nous reconnalssons que Lelle ou Lelle personne - laic, rellgleuse, prôLre,
« passeur » ou « alne » - a [oue un cerLaln rôle, môme declslf, dans noLre acces a uleu. Mals en
dernlere lnsLance, la surprlse face a ce qul esL arrlve, a eux eL a mol, face a ce que nous sommes
devenus eL l'experlence de la dlsproporLlon enLre le rôle [oue par d'auLres eL ce qul nous esL donne
de vlvre lnLerleuremenL, chacun de manlere unlque, LouL cela nous alde a reallser eL a confesser que
c'esL uleo lol-même qul esL a l'orlglne de noLre fol.
3. nous comprenons alors le rôle ò lo fols necessalre et modesLe que les « acLeurs » de la pedagogle
d'lnlLlaLlon, caLechlsLes eL accompagnaLeurs, onL a [ouer. Le LexLe dlL blen qu'll leur revlenL de
« reunlr les cooJltloos fovotobles pour alder les personnes a se lalsser lnlLler par uleu qul se
communlque a eux ». A ne pas percevolr ce rôle a la fols necessalre et modesLe, nous rlsquons de
nous culpablllser quand les resulLaLs de nos efforLs de Lransmlsslon nous semblenL ôLre modesLes,
oubllanL alors qu'll y a un « lnLransmlsslble » dans la fol eL que uleu seol lnlLle le croyanL eL l'aLLlre a
lul. Cu nous rlsquons a l'lnverse de nous decharger sur la llberLe de l'lnlLlaLlve de uleu eL negllgeons
que nous avons preclsemenL a meLLre en ouvre des cooJltloos fovotobles a l'engendremenL de la fol
par uleu.
Cuelles sonL alors ces condlLlons ? Þour une parL, [e les al de[a enumerees ce maLln, dans la Lrolsleme
parLle de mon lnLervenLlon. C'esL la cobéteoce de noLre vle chreLlenne - eL ['a[ouLe : noLre capaclLe
d'avouer nos lncoherences - qul consLlLue l' « auLorlLe » des acLeurs de la pedagogle de l'lnlLlaLlon. Sl
nous LenLons de dlre ce que nous pensons eL falre ce que nous dlsons, sl une cerLalne empaLhle -
sympaLhle eL compasslon pour auLrul - commence a prendre place en nous, sl, par surcroiL, une
llberLe par rapporL a nous-mômes eL par rapporL a noLre vle llmlLee se fraye son chemln en nous,
alors quelque chose de « l'auLorlLe » du ChrlsL lul-môme peuL LransparaiLre a Lravers nous eL
rayonner auLour de nous. 8appelons-nous le debuL du reclL evangellque : « !esus les enselgnalL en
homme qul a auLorlLe eL non pas comme les scrlbes » (Mc 1, 22).
voLre pro[eL dlocesaln de caLechese lnvlLe en effeL les communauLes chreLlennes, avec leurs
caLechlsLes eL accompagnaLeurs, a se meLLre a l'ecole du ChrlsL eL a reunlr ensemble les condlLlons
favorables a l'lnlLlaLlon a la fol. CuLre la coherence donL ll vlenL d'ôLre quesLlon, plusleurs de ces
condlLlons splrlLuelles sonL alors soullgnees dans le deuxleme chaplLre du LexLe :
u´obotJ : « reconnaiLre que "dans la caLechese, le desLlnaLalre dolL pouvolr se manlfesLer comme un
su[eL acLlf, consclenL eL coresponsable, eL non comme un recepLeur sllencleux eL passlf" ». CeLLe
place deLermlnanLe donnee au desLlnaLalre de la caLechese decoule de ce qul vlenL d'ôLre dlL de
l'lnlLlaLlon, LanL sur le plan humaln qu'au nlveau propremenL caLecheLlque : personne ne peuL
repondre de sa fol a la place d'un auLre.
íosolte : « se rappeler - conLlnue le pro[eL - que l'Lvanglle converLlL LouL aussl blen celul a qul ll esL
annonce que celul qul l'annonce. "lalre une proposlLlon caLecheLlque demande de se conslderer sol-
môme comme un dlsclple en chemln a la sulLe du ChrlsL". CeLLe lnverslon du mouvemenL vers l'auLre,
ce reLour sur sol decoule egalemenL de ce qul vlenL d'ôLre dlL de l'lnlLlaLlon dlvlne eL de ce qul a eLe
suggere, ce maLln, de la volx vlvanLe evangellque qul nous revlenL frequemmenL de la bouche de Lel
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eLranger : c'esL l'eLonnemenL de ce que uleu falL en auLrul qul esL une ecole pour nous, qul relance
noLre propre converslon , chacun lcl peuL en Lemolgner.
La ttolslème eL dernlere des cooJltloos splrlLuelles de l'lnlLlaLlon esL preclsemenL le reLour a « uleu
lul-môme qul a depose l'experlence de fol au cour de l'homme ou de la femme » : « ôLre Lemolns de
l'acLlon de l'LsprlL chez ceux a qul l'Lvanglle esL annonce et eo teoJte qtôce ». La prlere d'acLlon de
grâce eL de louange acheve ceL ensemble de condlLlons splrlLuelles de l'lnlLlaLlon chreLlenne - « !e Le
loue, Þere, Selgneur du clel eL de la Lerre, d'avolr cache cela aux sages eL aux lnLelllgenLs eL de l'avolr
revele aux LouL peLlLs. Cul, Þere, c'esL alnsl que Lu en as dlspose dans La blenvelllance » (Lc 10, 21).
C'esL en reunlssanL ces condlLlons favorables pour l'lnlLlaLlon d'auLrul par uleu, que nous accedons
vralmenL a l'lnLlmlLe avec le ChrlsL eL a l'lnLlmlLe de uleu : « Le buL deflnlLlf de la caLechese, llsons-
nous LouL au debuL de voLre pro[eL, esL de meLLre quelqu'un non seulemenL en conLacL mals en
communlon, en lnLlmlLe avec !esus-ChrlsL ».
Cardons, comme ce maLln, quelques lnsLanLs de sllence pour lnLerlorlser ce qul vlenL d'ôLre propose :
« Cu'evoque pour mol le moL "lnlLlaLlon" ? CommenL puls-[e vlvre ma mlsslon d' « aine dans la fol »
dans ma telotloo avec celles eL ceux qul me sonL « confles » ?

I. La pódagog|e de |'|n|t|at|on et ses « acteurs ».
II. . pódagog|e dóp|oyóe en tro|s ótapes.
Sl la pedagogle de l'lnlLlaLlon esL un cholx qul esL commun a l'ensemble de l'Lgllse de lrance, le
deplolemenL de ceLLe pedagogle en Lrols eLapes esL une orlglnallLe du pro[eL caLecheLlque de l'Lgllse
en Þas-de-Calals. 8egardons donc malnLenanL plus en deLall les Lrols chaplLres de ce pro[eL.
1. Les LlLres seuls de ces Lrols chaplLres formenL de[a un chemln eL nous lnLrodulsenL dans une
progresslon : 1. l´ísptlt Je uleo esL a l'ouvre dans le monde , 2. uleo a l'lnlLlaLlve de se
communlquer aux hommes , 3. Le cbtlst falL de nous ses dlsclples eL ses apôLres. L'ísptlt de uleu -
uleo lul-môme en son deslr de se communlquer a nous - le cbtlst : la 1rlnlLe esL la Lrame dlscreLe de
voLre pro[eL : cerLes, ll fauL parler du mysLere de la 1rlnlLe en caLechese , mals ll esL plus lmporLanL
encore que nous ouvrlons l'acces a ce uleu : commeocet par l'LsprlL SalnL, c'esL alors ouvrlr Lres
largemenL nos porLes eL regarder d'abord eL avanL LouL noLre monde, Lel qu'll esL en profondeur
au[ourd'hul , pootsolvte noLre parcours en nous ouvranL a l'lnlLlaLlve môme de uleu, c'esL remonLer
vers l'orlglne de LouL , eL tetmloet par nous conslderer comme dlsclples eL apôLres du ChrlsL lul-
môme, c'esL respecLer noLre poslLlonnemenL parLlculler en Lgllse au seln de ce deparLemenL.
Mals le ChrlsL - qul arrlve seulemenL dans la dernlere des Lrols LôLes de chaplLres - esL la des le polnL
de deparL de noLre demarche caLecheLlque : c'esL lul en effeL qul nous envole dans ce monde eL nous
lnvlLe a regarder celul-cl avec ses yeux (1) , c'esL a son ecole que nous apprenons a lalsser Lou[ours a
uleu l'lnlLlaLlve de nous lnlLler (2) , eL c'esL encore lul qul nourrlL ses dlsclples eL apôLres en Lgllse (3).
2. Cuand on regarde donc de plus pres ces Lrols chaplLres, on decouvre qu'lls sonL Lous sLrucLures par
la môme Jémotcbe. ll fauL d'abord apprendre a teqotJet ce pol se posse effectlvemeot : (1) parLlr de
quelques consLaLs quanL a la vle du deparLemenL , (2) prendre en conslderaLlon l'lnlLlaLlve môme de
uleu , (3) conLempler la dlverslLe des chemlns de fol eL prendre en compLe noLre besoln effecLlf
d'ôLre nourrls dans la fol. A parLlr de ces consLaLs, le LexLe nous lnvlLe a enLrer dans un nouvel « eLaL
d'esprlL » , c'esL la deuxleme parLle de chaque chaplLre, parLle qul porLe sur noLre converslon. ll en
esL beaucoup quesLlon au[ourd'hul. ue la decoule chaque fols - dans chacun des Lrols chaplLres - une
orlenLaLlon preclse avec LouLe une serle de proposlLlons concreLes , nous sommes alors sur « les
nouveaux chanLlers a ouvrlr » donL parle l'lnLroducLlon du pro[eL. A l'arrlere-plan de ceLLe Lrlple
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demarche, on peuL devlner les Lrols eLapes de la grande pedagogle de l'AcLlon caLhollque : volr -
[uger - aglr. Mals l'ensemble esL Lransforme, sans douLe parce que la pedagogle d'lnlLlaLlon esL
davanLage senslble a l'acLlon unlque de uleu eL aux reclLs evangellques qul nous fonL enLrer dans
l'ecole du ChrlsL.
3. Þarcourrons malnLenanL brlevemenL chacun des Lrols chaplLres pour mleux comprendre la loglque
secreLe du pro[eL.
3. 1 Le premler chaplLre commence donc par un regard sur la vle dans le deparLemenL, eL en propose
un dlagnosLlc nuance. vous consLaLez des ftoqllltés et Jes sollJotltés : « precarlLes, pauvreLes,
dechlrure du Llssu soclal, fermeLures d'enLreprlses, lnquleLudes devanL l'avenlr, sollLude des
personnes âgees, mals aussl des solldarlLes de proxlmlLe ou plus larges, un Llssu assoclaLlf ou sonL
engages de nombreux benevoles ». vous noLez que les « condlLlons de vle lalssenL peu de
dlsponlblllLe aux enfanLs eL aux adulLes pour le Lemps graLulL, pour le quesLlonnemenL, pour le
dlalogue » , mals vous reperez aussl des « aLLenLes qul vlennenL d'un deslr profond », aLLenLes qul se
LradulsenL dans le quesLlonnemenL eLhlque de beaucoup eL dans les quesLlons sur le sens de la vle.
Ces consLaLs sonL porLes par voLre convlcLlon que l'LsprlL esL a l'ouvre « dans ceLLe reallLe des
hommes eL des femmes du Þas-de-Calals ».
Lncore fauL-ll « enLrer dans un eLaL d'esprlL » qul permeL de le percevolr : ll fauL apprendre a
regarder ce monde avec les yeux du ChrlsL , de cela, ll eLalL Lres largemenL quesLlon ce maLln. CeLLe
converslon condulL alors vers une premlere orlenLaLlon : « vlvre le dlalogue avec nos freres eL oser
annoncer avec douceur eL respecL, dans un esprlL de graLulLe, la fol qul nous falL vlvre ». Cn reLrouve
lcl le double mouvemenL cenLrlpeLe eL cenLrlfuge - accuellllr eL re[olndre -, reLrace ce maLln, avec
quelques lnslsLances Lres concreLes , [e n'en nomme que quelques unes : « Se donner des Lemps de
parLage sur ce qul falL la vle du monde qul nous enLoure. lavorlser eL proposer des lnlLlaLlves qul
permeLLenL l'lnformaLlon, la reflexlon, le debaL sur le sens de la vle. ôLre presenL dans les lleux de la
vle soclale. valorlser l'arL conLemporaln qul peuL ôLre chemln de sens eL de fol. eLc. CeLLe presence
mulLlforme eL ceLLe hosplLallLe dlaconale dans ce deparLemenL esL le socle lndlspensable qul sous-
Lend LouLes les auLres lnlLlaLlves de proposlLlon de la fol.
3. 2 Le deuxleme chaplLre falL alors un pas de plus eL preclse malnLenanL, sur fond du double
mouvemenL - accuellllr et re[olndre - la pedagogle d'lnlLlaLlon. Cn commence de nouveau par
conslderer ce qul se passe effecLlvemenL quand on se meL au servlce de la relaLlon enLre uleu eL les
hommes, avec la ferme convlcLlon que c'esL uleu qul a l'lnlLlaLlve de se communlquer aux hommes ,
eL on preclse ensulLe « l'eLaL d'esprlL » qu'll fauL adopLer sl l'on veuL effecLlvemenL se meLLre a
l'ecole du ChrlsL pour apprendre de lul commenL servlr la relaLlon enLre uleu eL les hommes. ue ces
deux polnLs, ll a eLe largemenL quesLlon dans la premlere parLle de ceL expose. ll en decoule une
deuxleme orlenLaLlon : « proposer des chemlns de caLechese au servlce de la relaLlon enLre uleu eL
les personnes ». La encore, Lrols lnslsLances concreLes ou appels accompagnenL ceLLe orlenLaLlon
dlocesalne , elles lnLegrenL, LouLes les Lrols, l'exLrôme dlverslLe des polnLs de deparL pour acceder a
une relaLlon avec uleu : « Au[ourd'hul, les personnes s'evelllenL ou se "revelllenL" a la fol ò toot ôqe.
ll n'y a pas d'âge pour devenlr dlsclple du ChrlsL. u'ou une caLechese ordonnee a LouLes les eLapes de
la vle ». - Au[ourd'hul, la consclence d'apparLenlr a l'Lgllse ne va plus de sol ! u'ou la proposlLlon de
Lemps de caLechese commooootolte dans le cadre du rassemblemenL domlnlcal, au fll de l'annee
llLurglque ». - Au[ourd'hul, beaucoup de personnes n'enLrenL en relaLlon avec l'Lgllse qu'a l'occaslon
des sacremenLs. u'ou l'lmporLance de falre de la pasLorale sacramenLelle un lleu d'evangellsaLlon eL
de caLechese ».
!e pense que vous llrez Lres aLLenLlvemenL les proposlLlons de mlse en ouvre qul sonL [olnLes a ceLLe
orlenLaLlon : elles peuvenL vous donner quelques ldees pour avancer dans voLre manlere d'accuellllr
la nouvelle slLuaLlon Lres dlverslflee de ceux qul accedenL a la fol. nous la vlvons par momenL comme
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dlspersanLe, volre eprouvanLe , mals c'esL uleu qul se manlfesLe dans ces acces a la fol sl mulLlples,
ne cessanL de nous surprendre par les lnlLlaLlves qu'll prend a Lravers celles eL ceux que nous
accuelllons ou que nous re[olgnons.
3. 3 Þour vlvre ceLLe slLuaLlon LouL a falL nouvelle de l'lnlLlaLlon a la fol, nous avons besoln de
ooottltote sollJe. C'esL de cela que LralLe le Lrolsleme chaplLre qul se Lourne vers les acLeurs de la
caLechese que nous sommes, les dlsclples du ChrlsL eL ses apôLres, reunls en Lgllse. Le consLaL qul
ouvre ce dernler developpemenL esL slmple : teqotJoos oos ptoptes cbemlos pour mleux salslr ce qul
peuL meLLre en rouLe nos conLemporalns eL ce qul peuL nourrlr la fol. Cn peuL penser a des lleux - la
famllle, des mouvemenLs, l'ecole -, mals aussl a des epreuves ou a Lel evenemenL declslf de noLre vle.
Ce sonL Lou[ours des renconLres vrales qul susclLenL alors le mellleur en nous : des « passeurs » ou
des freres eL sours alnes evelllenL noLre fol eL nous fonL progresser , des moyens eprouves nous sonL
offerL en Lgllse : medlLer eL parLager la Þarole de uleu, celebrer les sacremenLs, en parLlculler
l'LucharlsLle. « nous avons besoln d'homelles conslsLanLes, conLlnue le LexLe, de lecLures, de
formaLlon, de relecLures, d'appels a rendre compLe de noLre fol par un engagemenL dans le monde
ou dans l'Lgllse, eLc. ».
noLre propre experlence nous enselgne donc eL nous lnvlLe, une fols encore, a aller plus loln eL a
enLrer dans un nouvel « eLaL d'esprlL » : « culLlver des relaLlons de fraLernlLe, de graLulLe, d'amlLle les
uns avec les auLres » eL « falre l'experlence d'une vle de communauLe ». CeLLe lnvlLaLlon esL LouL a
falL declslve pour l'ensemble de voLre pro[eL. ll y a comme une lnverslon ou une converslon a vlvre :
cerLes, les caLechlsLes onL besoln de se nourrlr eux-mômes au seln des communauLes donL lls fonL
parLle , mals ces communauLes, ll fauL aussl les falre vlvre. LL des la premlere page, le LexLe afflrme
que « la responsablllLe caLecheLlque conslsLe egalemenL a fotmet des communauLes ». Þourquol ?
Þarce que dans ces communauLes « se donne a volr eL a goûLer l'experlence que nous falsons parLle
d'un peuple ou Lous sulvenL le ChrlsL eL se souLlennenL muLuellemenL ».
ue la decoule une Lrolsleme orlenLaLlon : « former sans cesse une Lgllse qul offre a la caLechese un
mllleu nourrlcler ». « Sans cesse. » parce que ce Lravall n'esL [amals acheve une fols pour LouLes. ue
nouveau voLre pro[eL lnLrodulL lcl LouLe une serle de proposlLlons concreLes qul merlLenL d'ôLre
eLudlees : elles porLenL sur des manleres d'acLlver les llens lnLergeneraLlonnels au seln de vos
communauLes eL avec les mouvemenLs, aumônerles eL auLres groupes de splrlLuallLe , elles
concernenL la vle llLurglque , elles donnenL des consells quanL a la nourrlLure quoLldlenne de la fol : la
lecLure savoureuse des LcrlLures, par exemple dans vos malsons d'Lvanglle, eL vos proposlLlons de
formaLlon.
vous l'aurez remarque : ll y a un llen lnLlme enLre ces Lrols eLapes de voLre pro[eL : une manlere
hosplLallere de vous slLuer dans voLre deparLemenL, une façon d'engager une pedagogle d'lnlLlaLlon
qul conLemple l'ouvre de uleu lnflnlmenL dlverslflee en ceux eL celles que vous renconLrez, LouL en
vous meLLanL au servlce de son lnlLlaLlve, la formaLlon d'un mllleu nourrlcler pour donner a volr eL a
goûLer concreLemenL ce que uleu falL en ce monde. nous pourrons donc a nouveau prendre
quelques lnsLanLs de sllence eL nous lnLerroger : « CommenL esL-ce que [e me slLue par rapporL aux
ttols étopes du pro[eL de caLechese : aLLenLlon a l'LsprlL de uleu a l'ouvre dans le cour eL la vle des
hommes, servlce de la relaLlon enLre uleu eL les hommes, ressourcemenL de nos communauLes pour
que les caLechlsLes y LrouvenL un mllleu nourrlcler, pour eux-mômes eL ceux qu'lls accompagnenL ?
LsL-ce que [e prlvllegle une de ces eLapes ? LsL-ce que [e vellle a les parcourlr LouLes les Lrols, les
conslderanL LouLes les Lrols comme essenLlelles ? »
I. La pódagog|e de |'|n|t|at|on et ses « acteurs ».,
II. . pódagog|e dóp|oyóe en tro|s ótapes.

III. . en vue d'une convers|on personne||e et ecc|ós|a|e
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uans ces quelques reflexlons concluslves [e voudrals prendre un peu de dlsLance par rapporL a la
demarche caLecheLlque elle-môme eL honorer noLre dlfflculLe de nous Lous a prendre reellemenL en
compLe la slLuaLlon acLuelle de l'Lgllse, a ne pas l'aborder en Lerme de « crlse » mals a la comprendre
dans la perspecLlve d'une muLaLlon heureuse : une flgure d'Lgllse esL en Lraln de dlsparaiLre , une
auLre esL en Lraln de naiLre. CeLLe muLaLlon pose de reelles dlfflculLes aux gens de ma generaLlon sl
hablLues a comprendre le « caLechlsme » comme une demarche qul s'adresse aux enfanLs eL qul
releve surLouL de l'enselgnemenL. u'ou l'appel a la converslon qul reLenLlL avec LanL de force dans
voLre pro[eL.
1. u'abord une converslon de nos meotolltés, volre de noLre manlere de slLuer la demarche
caLecheLlque dans une perspecLlve plus large ou surLouL plus ouverLe. L'lnLroducLlon resume ces
« passages » de[a amorces mals a operer au[ourd'hul plus resolumenL par Lous , le resulLaL de voLre
reforme en depend. volcl ce que nous llsons : « Ce pro[eL nous condulL a operer des passages :
- d'une caLechese qul s'adresse unlquemenL a l'enfance a une caLechese pour Lous les âges ,
- d'une caLechese seulemenL par âge a une caLechese pour Lous les âges ,
- d'une caLechese conçue surLouL comme enselgnemenL a une caLechese qul, sans negllger ceL
aspecL, se meL au servlce de la renconLre du ChrlsL ,
- d'une caLechese ou les caLechlsLes sonL les seuls acLeurs a une caLechese qul esL porLee, avec les
caLechlsLes, par les communauLes chreLlennes ,
- d'une caLechese ou l'on falL seulemenL conflance a noLre deslr eL nos capaclLes de Lransmlsslon a
une caLechese ou l'on falL conflance a uleu premler lnlLlaLeur, aux caLechlses de[a Lravallles par une
solf, eL a nous-mômes pour accompagner eL favorlser la renconLre ».
2. CeLLe converslon de nos menLallLes eL de nos manleres de falre n'esL posslble que grâce a « une
muLaLlon profonde de nos manleres d'êtte ». Seul l'LsprlL de uleu peuL ranlmer en nous les bralses
de l'ardeur môme de uleu : feu donL !esus dlsalL qu'll voudralL LanL qu'll solL de[a allume (Lc 12, 49),
feu qul brule dlscreLemenL dans le cour des dlsclples d'Lmmaus, feu qul se propage a la ÞenLecôLe,
chacun pouvanL enLendre desormals les auLres annoncer en leur propre langue une môme nouvelle
de bonLe radlcale, Lou[ours nouvelle. Sans ce bapLôme de feu, sans ceLLe energle dlvlne, ll nous esL
lmposslble d'enLrer Lou[ours plus resolumenL dans la perspecLlve lnouie qul nous esL proposee. CeLLe
vlslon exlge en effeL que nous soyons humblemenL ptéseots sur les dlx chanLlers du deparLemenL
evoques au[ourd'hul , elle exlge que nous porLlons eosemble la responsablllLe caLecheLlque, en
susclLanL des parLenarlaLs enLre communauLes parolsslales ou auLre, mouvemenLs, eLabllssemenLs
d'enselgnemenL, servlces de l'Lgllse, LouL en respecLanL lnflnlmenL ce que uleu donne effecLlvemenL
a chacun eL a nous Lous , elle exlge que nous deploylons LouLe noLre creaLlvlLe eL noLre dolgLe pour
ouvrlr des porLes eL lalsser uleu enLrer a l'lmprovlsLe dans nos cours eL vlslLer voLre deparLemenL.
AvanL de conclure, une fols encore quelques lnsLanLs d'lnLerrogaLlon sllencleuse : « A quelle
converslon suls-[e appele au[ourd'hul, lndlvlduellemenL eL avec la communauLe a laquelle
['apparLlens ? »
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Conc|us|on :
Le souffle de uleu anlme nos bralses eL falL monLer en nos cours eL enLre nous la flamme de
l'Lvanglle quand nous chanLons ensemble eL enLrons dans le dlalogue dlvln qu'll nous propose :
« Allez donc, de LouLes les naLlons falLes des dlsclples ! », nous demande le ChrlsL. « Allons donc, a
Lravers le monde », repondons-nous, « annonçons l'Lvanglle aux hommes d'au[ourd'hul ».
!e ne sals pas, chers amls, sl vous avez remarque que les slx sLrophes de ce canLlque reprennenL les
Lrols eLapes de voLre pro[eL dlocesaln de caLechese, chaque eLape eLanL reprls dans deux sLrophes.
« LcouLons Lous les brulLs du monde : les pleurs, les [oles eL les crls qul grondenL (pensons au dlx
lepreux de l'Lvanglle d'au[ourd'hul). Oovtoos oos coots a LouLes ces vles ! 8egardons le monde avec
les yeux du ChrlsL ». vlenL alors, dans la deuxleme sLrophe la LouLe premlere orlenLaLlon du pro[eL :
ayanL d'abord ouverL nos cours, nous pouvons aussl oovtlt oos pottes et oos feoêttes, enLrer en
dlalogue avec nos freres, porLes par la convlcLlon que l'LsprlL esL de[a a l'ouvre : « a nous de sulvre,
nous lnLerpelle le canLlque , osons annoncer la fol qul nous falL vlvre ! »
La Lrolsleme eL quaLrleme sLrophe - regardez blen le LexLe ! - nous fonL vlvre la deuxleme eLape du
pro[eL caLecheLlque, a savolr la pedagogle de l'lnlLlaLlon : « Comme !esus, falsons-nous servlLeur de la
8onne nouvelle de uleu Amour, oo setvlce Je oos ftètes et soots . Joos leot telotloo ovec uleo,
cbopoe joot ». Þour enLrer dans ce servlce, nous pouvons compLer sur le falL d'avolr de[a enLendu la
Þarole. Sl nous « la lalssons reellemenL reLenLlr dans nos vles, nous sommes lnevlLablemenL condulLs
a sulvre les uouze eL a accompagner d'auLres, « ceux qul renconLrenL le ChrlsL ».
C'esL une avenLure excepLlonnelle mals posslble eL a la mesure de chacun, a condlLlon de Lrouver de
la nourrlLure sollde pour noLre fol , c'esL ce que chanLe la clnquleme sLrophe qul - vous l'avez
comprls - nous lnLrodulL dans la Lrolsleme eLape du pro[eL dlocesaln, la nourrlLure elle-môme eLanL
proposee dans la slxleme sLrophe : ÞarLager la Þarole, la medlLer, se reunlr, prler eL celebrer, vlvre au
quoLldlen l'amlLle eL la palx : uonner de l'Lgllse un vlsage ensolellle ». C'esL ce que, cher amls, [e vous
souhalLe de LouL cour en vous remerclanL pour voLre ecouLe sl aLLenLlve.
ChrlsLoph 1heobald

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