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Colonies Agricoles Dans L'etat de New-York À Vendre 1858
Colonies Agricoles Dans L'etat de New-York À Vendre 1858
m
Aux Familles Emigrantes de l'Europe.
AGRICOLES
À VENDRE
PAYEMENT :
Un Cinquième au bout d'un an, après le choixdes Terres par les Acquéreurseux-mêmes,
et les Quatre Cinquièmes pour Solde, les Six Années suivantes,
par portions égales, avec intérêt de 7 p, O/o par an, au taux légal de l'État de New-York.
A. «>i vitiMtoi i:
PARIS
IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE DE À. WITTERSHEIM
KDE MONTMORENCY,
8
1 8 58,
A VENDRE
Familles allemandes.
»ILAi.li. CONVENU DECEOUISUIT :
» ART. !«•.—M. Vandcrcst vendau nom et
• pour compteîleM. l..e Ray de Cliauinont,
Ȉ M
» unlotdeterrequeM.
» pourrachoisirlui-même parmilesterresappartenant
» à M.!>cBêayde Chaumoiit, qui sont situées
»dansleComtédeJelï'erHonouJeComtedeï-ewis
»del'État de XKW-l'WKK(Etats-Unisdel'A-
» mérique du Nord).
»ART. 2. — Aux termes de la procuration à
u(humée par .M. ILe Bîay de CIiaiimoMt
»M. Vanderesi, si.ut exceptées les terres ei-
» aprèsdésignées;cellessituéesdans àledes voisinage
« immédiatdesvillagesi,ucantiques chutes
ui y erois-
» d'eau, ou,ayant parmi les essencesql'industrie.
» sent desboispropresau sciacjeouà
»AUT. :t. — Le prixdesterres qneM.
» aurala facultéde choisire^t main-
« tenantdetrois à dix dollars l'acre (le dollarde
» cinq francs trente-trois centimes, et l'acre (le
u quarante ares),suivantla qualitéet la position
» dusol.
i. ART. 4. —M.
» s'engageà acheterà M. Le Ray de Chacmo^t,nn
» loi dessusditesterrespourunesommequinepourra francs.
» êtremoindrede
» ART. 5. — Le prix totalen d'achatsera payable
i en sept années, d'année année, avec în-
de New-York, de
> téréts au taux légal de l'État
• sept pour cent, à compter du jouroùM.
» aurafaitchoixdesonlot de
» terre,et ainsiqu'il suit,savoir :
» 1"t'n cinquième, au boutd'un an, plus l'in-
» térêtde 70/0; restants, en por-
» U"Lesquatre cinquièmes
» lionségales,pendantchacune dessix années sui-
.. vantes, plusl'intérêtde 7 0/0.
» ART. H. — Les payementsdes susditstermes
» se ferontentre les mainsd'unfondéde pouvoirde
» M. LeRay de Chaomost. arluellemenlM. P.-S.
» Ce fondéde pouvoirest comtéde Jef-
» Stcwart, et demeureà Cartilage,
»
» ferson,ÉtatdeNew-York.
» ART. ï.— H. s'en-
» gage à s'embarqueravecles au personnes ci-dessus
» désignées, pourKcw-ï'ork. port de tard,
ndans le délai de trois mois au plus
arrivéeà ^ew-ïorlk»
»à partirdecejour,et, à sonavec
» à se rendreimmédiatement les personnesqui
Formule du Contrat de Vente. » l'aurontaccompagné, à Watcrtown et delà à
» ('arthnye, oùrésideM.I". H. Stewart,l'agent
« Entre ies Soussicnés: »deM. ï.e Ray de Cliaumont.
» M. Jean-Joseph-Marie Vandorest, Pro- serad'ailleurs teint
» priélaire,Consulde la Confédération Argentineà i>à»fairechoix
M.
de sonlot de terres, dans le délai
» Dunlierque, demeurantà Diinkcrquc, mandataire plus tard, à partir du
» uniquede ÎW.Donatien-Charles-Vincent I,e »» de quinze jours au
» Ray «le 4Ii:iiiiikiii<. Propriétaire,domiciliéà deson arrivéeà Scw-ïork.
jour
» Carthage, ComtédeJf.fl'erson,Etal deNew-York
»(Etats-Unisde l'Amérique du Nord),suivantprocu- n Fait et passé et signé en triple exemplaire,
»rationpasséele23 novembre1857devantI\icDu- » le mil huitcentcinquanle-
» douxet soncollègue,nolairesà Paris,enregistrée • à par l'acquéreur,
185
» à l'aris,le 2\ dumêmemois,etdontuneexpédition » M. elle
» estdéposéeenl'éludedeM°deHaixque,notaireà » à ll>unlier«(«ie, par M. Tandcrcst. mandataire
» Duukeique, suivantactereçuparluietsoncollègue, »de M.BiCRay de Chanmont.
» le 10décembre 1857,enregistré, » d'une part;
El M. » Signature de VAcquéreur.
»ainsi(piclesmembres desa familleet sesassociés.
» toussolidairement et dénommés dans » Signature du mandataire. »
» lelableauci-après(responsables
tableau(piicomprendlesnoms,
» prénoms,âge,profession et domicile),comprenait
» ensemble personnes,donl Adultes,
» Enfantsde 1 à 8 ans,et Nourrissonau-des-
» sousdeun an; »d'autre part,
10
NOTICE posé en leur faveur,ne pouvaitouvertement épouser
leur cause.M. de Chaumont,quiavait desrelations
LA
5UII FAMILLE LE RAYDKCHAUMOXT.personnelles, non-seulement avec les ministres,mais
Voicicequ'onlit concernantMM.Le Kay de Cliau- avec leroi lui-même,
les commissaires
fut un intermédiaire entreeuxel
américains.Il mità leur disposition
mont père et lils, dans YAlinanach de l'Emigrant. une maisonsituéedanssou
publié en à Nancy: parc, à Passy(devenule
« M.Le1847,
Kay de Cliaumont père a possédé et aiitni-
quartierSinger).C'estde là que sont datéespresque
» nistrépoursesamisd'Europe,lesplusgrandesmasses toutesleslettresécrites deFranceparli. Franklin,qui
» de terresqu'on ailoflVrlesauxcolons,dansles deux devintl'amideM.iik Chaumont.
> comtésde Lewiset de Jelïersou.depuistrenteans. Chaumont.Il Maislànesebornèrent pas lesbonsoffices de M.ni;
» Son (ilsVincenta encoresoità lui,soità sa dispo- drede expédiaà Bostonune cargaison de pou-
» sillon,desétenduesde terrestrès-considérables guerrepour les Américains, écrivantà M.Hol-
» haute estimedont ils jouissentdansle pays, etLa la ker,
consulgénéralde France, de n'en recevoirle
• manièredontilsont traité les acheteursdepuistant payementque si les Américains étaient vainqueurs. Il
» d'annéesqu'ilsont commencé envoyaîleséquipements à l'arméede Lafayette, avecla
l eurétablissement
» dontceux-citémoignentvivement,sont des garan- aux et familleduquelil étaitintimement lié; prêtaun million
» ties assuréesaux émigranls,des bons traitementsvaisseau commissaires américains,et équipaà ses fraisun
de01 le Marquisde Lafayette,qui
» qu'ilsdoiventen attendre;beaucoup delettresécrites fut pris par lescanons, Anglais. C e vaisseaun'avait pas été
» par les émigranlsde l'établissement de Rosières.assuré,parcequ'ildevaitfaire
» parlentde M.Le Kayde Chaumout partied'une (ortedivi-
> qui ne peuventmieuxse résumerdans destermes sionde convoyeurs.
disant
» la plupartdes émigranlsétablissurqu'en que Lorsquele fameuxchevalierPaul Jones vint en
ses terres,l'ap- France
» pelleutleur père,dansles lettresà leursamis. » poury combattrelesAnglais,avecl'assistance
de la France, il falluttrouverun homme
Maisunecourtenoticesurla famillede M.LeRayde l'équipement delà HottequeJones devailpourdiriger
commander,
Chaoiont permettrad'apprécierbeaucoupmieuxles pour tonnereu quelquesortesongaur.ememeni civil.
àlres d'illustrationde celle noblefamille,ainsique Celleilôtte devailêtre composéemoitiéde bâtiments,
!a îiauteconsidération américains e t moitiéde
dontjouilà si bondroit l'hono- surtoutavoiraffaireà Jones,peufacile bâtiments français. Il fallait
rablepersonnage, quiest possesseur desterresci-dessus a vivre,tëniiu
désignées,et dontl'aïeuletle père ont rendudesscr- il fallaitun hommede talent, de haute positioncl
vicessi considérables à la Franceet a la causede l'in- jouissantdela confiance desdeuxgouvernements.
dépendance desÉtats-Unis. Cefut M. de Chaumontqui eut l'insignehonneur
d'êtrechoisi pourremplircellemissionnonmoinsdif-
M.Le Rat de Chadmoivt(Jacques-Donatien), né à ficile(piedehauteconfiance. Il fit à ceteffetplusieurs
Nantes,le 1erseptembre1724,mort à Chaumont-sur- voyages cl séjoursà Loricnt,et parvint,après des
Loire, le 28 janvier1803,grand-père du propriétaireobstacleset dessoucissans nombre,à menerà bonne
srtuel des terres ci-dessusdésignées, situéesdansles lin celteentreprise,quiprocuraauxarméesalliéesune
comtésde Jeffersonet Lewis de l'État de New-York,séried'expéditions quilescouvrirentde gloire.
avait élé conseillerdu-roi Louis tV en sesconseils, Un épisodede ces expéditionsméritede trouver
qranl maître,rieiEauxelForêtsde.France,directeur
et intendantde l'Hôtelroyal des Invalides,cl parta- place ici.M.de Chaumontfils(le pèredupropriétaire
des terresci-dessusdésignées),
geaitsavieentresaterrede Chaumont-sur-Loire ayant obtenude son
etsa père l'autorisationd'accompagner Jonesdansune de
campagnede Passy,près Paris,lorsqueéclatèrentles ses sorties, il emmena a vec lui un groom, quine larda
premiersdifférends entre el les provincespas à s'enivrerà l'odeurde la poudre.Les
de l'Amérique du Nord l'Angleterre de canonl'exaltèrentà tel pointqu'il voulut
premiers
Commetousles espritsgénéreuxel élevésqui ne coups se mettredela partie, en venanten aide auxartil-
pouvaientse faireaux humiliations quela Franceen- leurs,puisen lesremplaçant;enfinlesbourresvenant
duraitdepuisla paix d'Utrechl,M.de
éclater cesdifférendsavecjoie. Car, en présencedes àfourradansuncanon.
Chaiimont v it manquer,notrehérosimprovisétirasa chemiseet la
fréquentesel audacieuses violations d u dernier traité, LesdéboursésqueM.de Chaumo\t fil, dèsle prin-
si humiliantd'ailleurs,de 1763,il considéraitalors cipe,
comme d'unehabilepolitiquedela France,detendreà deviiirenl pouraiderau triomphede la causeaméricaine,
si considérables, qu'ilss'élevèrentà lasomme
l'affaiblissement de la puissanceanglaise.11 n'avait de deux initiions, el songénéreuxentraînementfut
cesséde faire,lui-même à cette puissance une guerre tel,que,malgrésa grandefortune,il s'entrouvagêné,
pacifique,en cherchantà importerses systèmes de fa- d'autantplusque pardes raisonsdediversesnatures,
bricationen France.C'estainsiqu'il fil venirdesou-
vriersanglaiset établitune poteriesur sa terrede parmi lesquellesil faut signalerladiversitédesmon-
il renditd'ailleursundesplusémincnlsser- naiesdans lesdifférentesprovinces, et la dépréciation
Cliaumont; du papier-monnaie variantaussisuivantleslocalités,le
vicesà son pays,en mômetempsqu'il lit uneblessurerèglement mêmedecescomptesne se faisaitpas.
sensibleà l'Angleterre,en faisantun traitéavecles M.dk Chaiimont (ils,alorsâgédevingt-quatreans,
frèresMilnes, mécaniciens, pour laconfection del'une crut sa présence,en Amérique, était indispensable
des premières machinesà /lier le coton,quiaientété aux (pic intérêtsde son père. Il lui olfriten conséquence
faitesen France;celtemachinefut construitedansson de s'y rendre,renonçantà une chargeimportantequi
orangerie,à Passy.
M.de ChaumontpartagedoncavecMartin, d'A- allait servirde dot àun brillantmariage.Son père y
étaitfortopposé;maislesinsistances
miens,le glorieuxprivilèged'avoirétéen Francele l'appuidu comtede Vcrgennesel duducomte jeunehomme,
d'Artois
premierimportateurdes machinesà filer le coton, (depuisle roi CharlesX) vainquirentson opposition,
inventéesen Angleterre.
Il est enfinà remarquerque le nouveaumodede et M.de Chaumontpartit au commencement
née 17,S5.
de l'an-
filagede colon,au de
moyen mults-jenny,ne se pro- M.de Vergcnncs lui confiaunemissionpoursollici-
pagea,à celleépoque,enFranceet danslesPays-Bas, ter la justicedu CongrèseufaveurdetouslesFrançais,
qu'aprèsque deuxétablissements de ce eurent de confiance dans ses promesses,avaient
été fondés,l'un à Passy, l'autreà Gand.genre qui,pleins
leursfondsdanss»npapier-monnaie
Leducde Choiseul,amiet voisinde terredeM.de engagé M. de Chaiimontpartit, munide forteslettresde
Chiujmo7«t, à (quirelevaitde Cliaumont),recommandation, et, entre autres, de Franklin,qui
offrità celui-ciChanteloup
d'entreravecluiau ministèreen qua- avaitpourlui uneaffectiontoutepaternelle,et quilui
litéde ministredesfinances.M.deCuaomont
aiin de pouvoir,commesimpleparticulier,Être refusa, avaitapprisl'anglais.
utileà la-causeaméricaine. plus Maisauxdifficultésque nousavonsénoncées pins
vinrents'en joindred'autres: M. llolker,qui
Les commissaires américainsarrivaient, en effet, haut, comme o n l'a consul général France, tait
de é
pourdemanderà la Francede les appuyerdansleur était, vu,
en mêmetempsagentde M.de Chaiimont,el decelle
querelleavec l'Angleterre.Mais,LouisXVI,toutdis- doublequalitérésultaitune grandecomplication.
Knliii,malgrétmisles effortsde M. deCuaumont Pourqui connaîtle caractèreaméricain,général
lils, maigrel'appuiîles gouvernements français,fuiil1'|; mentfortsobred'expressions laudativesà l'adressed'un
Franklincl îlesh nus les plus cmineuls, c e ne ! étrangersurtout, on doitconclureque la lettre dont
i|u'i:ii17!li),que M. ili;CiiAHitiONT put retourner eu nous venonsde traduire, presque littéralement,les
France,maispoury viiirsonpère«nliulà louslusloin-jI principauxpassages,est l'unedes plus éclatantesex-
ineiitsquelui ilonnaili'iimêmetempsle règlementîle | ceptionsquisoientconsignées danslesannalesdel'Etat
ses comptesavecle gouvernement français,auquelil jI de New-York,où le nomde LeKay de Chaumokta
avait égalementlait îlesavancespourla'causeainéii- acquisdanslouleslesclassesde lasociétéla pluslégi-
l'aine.(»n exigeaitle règlementpréalalileîlescomplesitimecommela plus enviabledespopularités.
américains. Maisceciintéresseessentiellement lafamille Quoiqu'il en soit,à l'honorableinvitationque nous
LuI'iAy»i: (JiiAUiuorcr. venonsde mentionner,M.deCkaujiont dut répondre
Ce que nousavonsvouludémontrerici, c'est que par un relus, pour causede santé. (Voir The Korth
M. île Cuaumonta élé le premier(MEuropequi ait American,Watertown,31aoûl1836,el le New-York
épousélacauseaméricaine, avecle plusrareet le plus American,31octobre1830.)
généreuxilévouemenl, qu'il et a rendu îlesservices s i
considérables, qu'aucunEuropéenn'a pucertainement M.de Chaijmoîttfilsmourutendécembre1840,à
lessurpasser. l'âge de quatre-vingts ans; il était né en novembre
Lesfailsà l'appuiîle ce quiprécèdeont élésoumis 1700.
en décembre18">0. à M. Kives.alorsambassadeur des
Elals-Luisà Paris. I.eministreaméricaincertifiaun Il ne nousresleplusqu'à rappeler,trop brièvement
exposé- îlecesfails, qui paruta New-York,dansune à noiregré, lestitres quirecommandent à la profonde
revuemensuelle, l'ulnam'»iMontlily, avecle texteîle estimede touset particulièrement à la gratitudedes
soncertificat,dontil avaitbienvoulupermettrel'im- familles «migrantes l'Europe, propriétaireactuel
de l e
pression. des terres sisesdans les comtésde .leffersonet de
l'einlantsonséjouraux Ktat^-Unis, de 1785à 1790, Lewis. Si unhommeest restéjamaisfidèleaux tradi-
M.deChaiimoVt lilsavaitfaitla connaissance el était tionsrieses pères, nouspouvonsdireà coupest sûr que
devenul'iiniiintimedeM.le comtedela Forcsl,consul c'estl'honorable personnagedont il ne nous per-
dansleslignes
de France,et deM. OoiwerneurMorris, ancienam- misderetracer quetrès-imparfaitement,
bassadeur deslitals-LnisenFrance.Tousdeuxluicon- qui suivent,lesconnaissances profondeset variées,
seillèrentd'imiterleur exempleet d'acheterdes terres l'expérience consommée,les éminenles qualilés de
dansl'f.latde iNe-,-York,commeoffrantlesplus belles l'esprit et du cteur et les plus édifiantesvertus du
chancesd'augmentation devaleur.C'estce qu'il(il. 1.1chrétien.
futnaturaliséaméricain, épousa unei\niéricaine etaprès M. Le IUy de Ciiatjmont
son retouren 1700et des voyagesen Amérique, il s'y naquit le 9 septembre
tixaeu 1807. 1790,à Chaurniml, el ce qui nous paraîtdignede re-
lils diguede sou père, M. de Ciiaumontfut lui- marque, dansle mêmelit et la mêmechambrede son
mêmeunmembreéminemment utileel distinguéde la père, queCatherinede Médicisavaitoccupéeavantla
familleaméricaine. Nou-> ne pouvonsmieuxen donner mère du nouveau-né.
uneidée qu'eu eilanlquelquespassagesd'une letlre Chaumonl. Elevéen partie au collègede Pont-le-Voîx,près
que lui écrivitle Comiténommépourl'inviterà un à Paris, à l'Ecoledes le jeune de Chauxo^t finitsonéducation
diuei'publieà l'occasionde sou relouedélinilifen réunieà l'Ecole scienceset des belles-lettres,
préparatoirepolytechnique. Son père,
Fiance,au seindesa famille,afinde lui offrirun té- qui voulaitentreprendre de grands travauxsur ses
moignage de leurhauteestimeet deleur af'eclion,lui celle maisonconvenaità son fils
donnantle titred'un bienfaiteurpublic(publicbene- terres,pensaque
faclor). mieuxque touteautre.
de
M. LeRay Ciia.umoî»t réponditdignementà !a
« Quoiquené surune terreétrangère,dit la lettre, sollicitude et à l'attentede ses parents, caril termina
» et élevédanslacourla plus somptueuse (luxurious),ses classesen mai 1807,après avoirremporté, à la
» où vousauriezpnjouir, commevotrepère, desfa- dernièredistribution,tousles principaux p rix,et après
» veuisetdeshonneurslesplusélevésde l'Ftat, malgré avoirsuivi,pendantun an, par une mesurefouleex-
" que leséminentsservicesrenduspar votrepère,l'ami ceptionnelle, plusieurscoursde l'Ecolepolytechnique.
» et le eoopérateur(coadjutor)de Franklin,et par Il partit alors pourl'Amériqueoù se trouvaientdéjà
» vous-même, aux Etals-Unis,dansleur tempsde be- sa mère,sa soeuret sonfrère.
» soin,eussentéléun passe-port à de grandshonneurs Auprintempsde 1808,la Camille de Chaotio-stalla
» danscette République, vous n'avez de
» votre longséjourparminous,que la situationd'un pèren'avaitfait que desvisites. M. Cuaumokt
voulu, pendant s'établirsurses terres, où jusque-là
' particulier,voustenantà l'écartdenosdivisions po- Deuxans après,au printempsde 1810,M.de Chao-
» liliques,cherchantseulementà être utile et vous pèrepartitavectoutesa familleet laissasonfils
» rendantcherà vosvoisinset au public,par une vie :\io?iT à la tètede sesaffaires.Son absencene devaitdurer
» debienfaisance et parle plusvrai patriotisme. ou deuxannéesau plus; il fut retenujusqu'en
» unardentdésirde fairele bien,si la conduite qu'une
" la Si
plusexemplaire d'uncitoyen,l'observation
1810.Soufilspassacessix annéespresqueentièrement
la plus dansles bois, n'allantà New-York que pouraffaires,
» scrupuleuse desrèglesdel'IionniHelé el del'honneur et n'y passantguèrequequinzejourschaqueannée.Il
" dansles affaires, la pratiqueconstantede loulesles litensuite trois en France pour lesaffairesde
" courtoisiesqui distinguentl'hommecommeil faut sonpère. voyages
" (tbe gentleman)el le patronagelibéralde tous les La famillede CnAmioNT revinten Franceen 1833.
» arts qui rendentla vie utileel heureuse,donnent M.be Ciiatjwontpère,quiétaitveuf depuislongtemps,
» droitauxdistinctions publiques elà l'admiration par- y avait laissédes soeurssans enfants,qui le sup-
» tieulière,nouspouvons
» rang exceptionnel. dire que vosdroitsont un pliaient derevenir.11y avaitd'ailleursune fillema-
Chaiimontfilsavail perdu,de soncoté,la
» Nousconsidéronsque le comtérie .leffersonel riée.M.de deuxième annéede son mariage,sa premièrefemme.
» particulièrement l'intérêtde sonagriculture(et du (Elleétaitfilled'unémigrébreton,et, par sa mère,de
» reste,ceuxdel'Etatde New-York), vousdoiventini- lafamilleLivingstone, unedesplusanciennesd'Ecosse
» mensénient pour vosgrands et persévérantsefforts et des premières
" eu sa faveur, d'Amérique.)
et particulièrement en soutenantsi lui 1830,la famillede Chaustont alla faireses
» longtemps et avectant desuccèsla Sociétéagricole adieuxdéfinitifsaux Etals-Unis.Depuislors, M. I
» du comtéde Jrffcrson. IUyde Chaiimonta fait troisvoyagessurses terre
» Acelle cause,nousattribuonsà un haut degré, oùse trouveétabliun de sonâge,qui est ent;
» nonseulement le caractèreélevéde l'agriculturetle danssa maison,il y a agent quarante-six ans, commecoi
» ce comté,maissa situation
» pectivesflatteuses » florissanteet ses pers- générales, mis.Cet agentjouit del'estimeet de la considérais
et il esttrès-dévoué auxcolonseuropéens
— u
Nousne saurionsmieuxlermitier'mainlenanl cette •
notice,que d'autresque nousestimerontindubitable-»» Ugrand, Degucrry,de Jlorieet Arnaults,apposées
mentintéressanteet édifianteà plus d'un titre, qu'en ci-contreet ci-dessus.«
reproduisantici le texte de la piècequi a été tout * Paris,lu18juin lt«8.
récemment délivréeparle clergéde Paris:
« Je, Prêtre,Curéde Sainl-Thomas-d'Aquin, sous- « S1JRYT,
» signé, certifiequej'ai euen ma possessionlescer- » ficaire-général. »
" tifieatsde diversecclésiastiques du diocèsed'Albany,
» Etat rieNew-York, constatantque M.LERAYMi
» CHAUMONÏ,
» de .Jeflerson propriétairede terresdanslescomtés
et de Lewis,quia venduunepartiede
» ces terresà environSOO familleseuropéennes, où j mandataire d<-111.te Ray «le 4Itatim<mt
« ellesprospèrentetsont très-contentes
« a construit,soit en deleur sort, te
totalité, soit en partir, six pour la vente «l«;s«^st«-rr«-s,
» églisesou chapellescatholiques, e t a à
contribué
o l'entretienduculteetauxbesoinsdesecclésiastiques. Aprèsavoirfait connaîtreleslitres de M.Le IUy
» Cescertificatssont en outre signéset approuvés I nE Ciiaumontà la reconnaissance
„grantes, des famillesemi-
» par .Monseigneur a * il n'est peut-êtrepassansintérêtque cesfa-
l'évCqued'Albahv,qui y joint millessachent
» une attestationtrès-honorable égalementquelle la personneque
esl
» mont, dontla conduiteà l'égardpour M. de Chah- M , . duCiiAimovr a nommée
de lui est ! soumandataire uniijue
» très-connue. l'Église
" ' M.la ventede sesterres.
pour
» J'ai été assezheureuxpour faireprésenterà Sa . Yaiirtcrcsi, Consulde la Confédération Argen-
» Sainteté, par sonfVonco à le certificat d e tineà Duukcrque, estcemandataire.
» Monseigneur Paris, En 1855,après avoirété l'un des premiers à faire
° daignétémoignerl'évèqued'Albany, et Sa Sainteté a ., au moyeude témoignages
sa satisfaction à M.nuChaumomt,apprécier, '; les fé-
officiels,
» en le nommantchevalierde condes ressources d es Provinces
l'ordreSaint-tiré- j que-làn'avaient attiré que desArgentines,qui jus-
» goire-le-Grand. éniigraulsbasques,
» En foi de quoiet pour donnerà H- Le.Haï de ,M. Yanderest parvinta expédier du port de Oun-
» Chausiost une de j
> j
kerque, e n destination de ces provinces, dans lèsent
» et un témoignage marque mon estime personnelle intervallede 50jours, du!)novembre au 29décembre,
public du bien qu'il a l'ailà laKc- environmille emigranlsfrançais, belges, luxem-
» ligiondanssesterresdu diocèse,
» et apposélesceaudemaparoisse. d'Albany,j'ai signé ,bourgeois,prussiens,allemands, suissesel suvoi-
» Faità Paris,ce n juin1858. siens,qui, depuisl'époquede leurinstallation,c'est-à-
(dire,depuisplusdedeuxans,n'ontcessédetémoigner
» IL.SERRES, de leur vivereconnaissance pourle bien-êtredont ils
« CurédeSaiid-Thomas-d'Aquin. '|
» jouissent surlesfertilesterresquileurontétédonnées
â cultiver.
« Je suis heureuxde m'associerà monvénérable,M.Yamlrrcst Ce lut en récompense du zèleet del'activitéque
» confrèreet derendreaveclui témoignage ' sut déployerencettecirconstance, el
deloutre desobstacles d e toutenaturequ'il parvintà vaincre,
» qu'il y a d'honorable,de chrétienet de dignede (
le
» toute estimedans les intentionsel les projetsde : que gouvernement Coiilédératiou dela Argentinele
» M.te Ray de Cliaiimont, quej'ai l'honneurdei; (chargea dele représenterà titre deConsula la rési-
» connaîtredepuislongues ; (
denrede Dunkcrquc, et lui concéda d ouzelieuescar-
années, ct'donlj'ai ,
» précierlemériteélevéet exceptionnel. puap- réesdu terres, sisesdans les provincesd'Enlre-Rios
el deCorrieules.
» &EURATCD, M. Yastderest estmuni d'ailleursde nombreuses
» Chanoineh.fiePaiis, Curédela paroisse!j;attestationsd'agentsconsulaires, ainsi que du clergé,
t imp.S.-Germain-l'Auxcrrois. » !
i1qui témoignent de son honorabilité ; et l'expédition de
la procurationde.Al.Le Ray de Ciiaijmoivt. dont il
Iest
« Je ne sauraismieuxdire que mes confrèresde j tesMinistre»de porteur, esl revélue des de LL. EE.
» Saint-Thomas-d'Aquin et de Saint-Germain-l'Auxer- ji la Justicelégalisations
et desAffairesEtran-
» rois.Je m'associede tout coeurau de gères, ainsi que des Légationsde la Belgique, des
témoignage j
» justicequ'ils rendentà M. te Ray «le t'hau- ;jPays-Bas, de la frusse, de la Suisse, de la Sar-
» mont, montrès-digneparoissien. jI daigne et du Consul de S. Eî. britannique à
Paris.
» DEGtJERRY, l.efondéde pouvoirdeM.I.e Jlayde Chaumont,
» Curé de la Madeleine.» 4 juillet1858.
Dunkcrquc, VANDEBEST.
« J'ai l'honneurde connaîtreM. te RÉFÉRENCES:
«le MM. de Rothschild Frères,
» Chauniont depuisbiendesannées,et je Ray suisheu- rue Ladite,21,
» reux qu'il veuillebien me permettred'exprimer banquiers, PARIS.
» ici les sentimentsde profondeestimeel de haute
» conliance q uem'inspirent soustousles rapportsson Voicile
» caraelèrepersonnel,ses sentimentsélevésel ses lextede la lettre relativeà la venledes
» projetssi dévouéset si utiles. susditesterres,que MM. de Rotschild Frères ont
adresséeà M. Le Kay de Chaumont:
» EM. »E IIORIE,
» Curé de Saint-Êiienne-du-Alont. » » Monsieur, « Paris,le1(5déc.1857.
ȔSousapprenons,par votrelettredu8de cemois,
« C'estavecbonheurqueje me joinsà mes véné- »»que VOUS aveznomméM. 'Vanderest, de t>un-
votremandatairepour la venteà desénii-
» râblesconfrèreset rendsaveceux témoignage kerque,
» le caractèredigne et élevéde M. te Raypour «le, » grantseuropéens de vos terresdansles comtésde
» Chauniont, et pour les sentimentsdévouésqui » Jefferson et de Lewis,EtaldeNew-York.
» Nousseronscharmésd'apprendreque la nniniua-
» animentsoncoeursi nobleet si chrétien. »lion quevousvenezdefaireail contribuéau succès
»de celle affaire,dontla réalisationsetimirera du
» W. ARNAUtTS, » restesi puissamment facilitée votrehauteposi-
n Curéde Saint-Joseph.» » tinn et voirehonorabilité. par
» Recevez, .Monsieur, etc.
«Vupourlégalisation dessignatures de MM.Serres,} »De ROTHSCHILDFrères.>
NOTICE SUR LES ETATS-UNIS novembre,17,830.Juillet,août, septembreet octobre
variententre 11 et 10,000.
Lemoisde janviern'a vu
débarquerque1,071érnigranis.
Introrfuc.Uon.
C'astle-diardcn.
Lesprogrès<|uiseréalisentaux lilals-Unis,malgré Nousvenons
1rsdifficultés quiles entraventà discertainespériodes,.' defairementionde Castle-Gakden,il
snntlelsqui!,pendantl'année1850,17,000,000 acres importe(pu:lesémigranls aient quelquenotiondecet
(7,122,292 hectares)util été livrésà l'agriculture.— utile i établissement. — .Vinstenonsles renseignements
C'eutune superficie,</uicomprendraitlasterritoires qui > suiventd'unepersonne aussiintelligentequeparfai-
delit llelgiqm;et dela Hollanderéunis. I
tement renseignée :
La productiontotaledu paysestévaluéeaujourd'hui Il y a déjàquelquesannéesqu'unesociétépour la
à 2milliards«00,000dollars(13millardsde francs).— protection I des émigranlss était établieà New-York.
C'estle triple du produit de l'année181U. I avaitl'ailbeaucoupdebien; mais,à mesurequ'elle
Klle
D'aprèsl'étal approximatif,publiépar lesecrétaire i <
détruisait u n abus,il s'enélevaitunautre. Ellepensa
du Trésor,euIH50.lesÉtats-Unisont troisfoisplus alors qu'ilfallaitisolerentièrement Lesémigranlsà leur
de rails en exploitationquel'Angleterre, cinqfois arrivéeà : New-Yorket lesexpédierde suite.La ville
plus que la France,el l'Allemagne y compris la '
est situéesurune espèce triangledont le sommet
de
fiasse., et cesrail-ways ont coulé, par kilomètre,se ' présented'abord aux arrivants.11y a là une pro-
cinqfoismoinsque ceuxde.l'Angleterre,quatre fois menade publique sur le rivagede laquelleon avait
moinsqui!ceux de,l'Allemagne. liun que le prix de bâti un fort depuislongtemps abandonné.On y avait
la main-d'oeuvre soit en Amériqueplus élevéqu'en l'ailun jardin public.Delà sonnomde Castle-Garden.
Europe. Aucun ne
iieu pouvaitCireplus favorable.
La marine marchandes'est augmentéependant Les émigranls,à leur arrivée,sont transportésdu
l'année185(5,de221bateauxà vapeuret de1703bâ- navireà Caslle-Garden,sansloucherautrepart. On
timentsii voiles.— Le tonnage,de la marine des lesenregistre,etc.—S'ils le désirent,on leurdonne
États-Unisdépasseaujourd'huicelui de la marine desuitedesbillelsdecheminsdeferou steamerspour
britannique. les lieuxou ils désirentaller.On leur donnetousles
Oncitaitencore,il y a 25annéesà peine, la rapide renseignements nécessaires.
progression de Liverpool,aujourd'huile premierport Lesémigranls,toul en étantobligésde débarquerà
du monde,sans excepterLondres,commeétantsans Castle-Ganlen, oùilspeuventloger,manger,êtresoignés
exempledans l'antiquitéello-niéine.Tout cela est à l'hôpital,etc., nesontpasforcéscependantà y rester
effacéparcequ'onvoitauxlîlals-IJuis: parNew-York,après qu'il»ontété examinés;ils peuventallerensuite
augmentanten moinsde :'i0ans, sa populationde oubonleursemble.
700,000Ames;Philadelphie ; Brooklyn, Maisou nesauraittrop vivementprémutiirles
, de 550,000 émi-
de 200,000;Cincinnati, de 175,000; Boston,delfiOOOi;granlscontrelesentreprises de touteespècedevauriens
New-Orleans,de 150,000;Saint-Louis,de 125,000; qui ne manquentpas de les assaillirà leur arrivée>
Baltimore, de 120,000 Ames. pourles trompersansle moindrescrupule.— Aussi,
Sanscompterquelàmêmeoùerraient,il y a 22 ans, malheuraux qui,n'ayantpaségardauxcon-
en 1830,rie rares l'eaux-Hougcs,s'estélevéecette seilsde leursémigranls protecteurs,sefientà cesaudacieux filous
magique c itéde Chicago, a ux 100000 âmes, aux 15 qui parlent toutesles languesdesémigrautseuropéens,
grandesavenues,aux5parcspublics,5 places,183rues,el qui oui farinéune vasteet redoutableassociation,
7,027maisons,330usines,01 églises,51 écoles,3 hô- laquelletendses piègesdepuisle fondde l'Allemagne
pitaux et 3 marchés dontle port a el lesautres principauxcentresd'émigration,
vu entreret sortir,couverls;(.Ilicago, jusque
en 1854,10,105navires;Chicagodansl'intérieurde l'Amérique.
enfin,qui estaujourd'huileplus grand marchédecé- INousne saurionsdurestemieuxfaire apprécierla
réalesdu monde,cl dontle commerce estalimenlépar sollicitudede tous lesinstants que témoignel'admi-
un réseaude cheminsde ferde 10,000kilomètres-, en nistrationdu Castle-Gardenaux famillesémigranles
outre que son port corresponddirectementavec le qu'en reproduisantee qu'ena ditun journal de New-
bassindu Mississipi par les canauxde l'Hlinoiset du York:
Mirhigan. « Le premiersoin desCommissaires de Castle-Gar-
Comme pendantde Chicago,citonsencorel'opulenteden, lorsqu'unnaviresur lequelsetrouventdes émi-
villecommerciale etindustriellede Milwaukie,dansle granls,estsignaléparle télégraphe,estdedonneràla
Wisconsin,fondéeen 1835,et dont la population,de boulangerie de rétablissementl'ordrede fonctionner,
1,751 qu'elle était en 1810, dépasseaujourd'huiafin(pie les voyageurs,fatiguésde la salaisonet du
00,000âmes. trouvent en débarquant loullecomfortqueleur
Milwaukiepossède30 églises,60 écolespuniques,biscuit, étalreclame.Onallumeeu mêmetempslesfourneaux
1 inslilul universitaire,1Collègeféminin,plusieurs dansles cuisines,les bainschauffent,on ouvreporles
pensions.3orphelinatset plusieursautresinstitutions el fenêtresafin d'aérer la vaste enceinte.Toul le
je bienfaisance.Toutest éclairéau gaz.—Le portde: inondeestà son poste;lesémigrautspeuventvenir,
Milwaukieest presqueterminé,c'estle plus beauquii » Avecunordreadmirable,quiéconomise un temps
soit sur leslacs,il n'a couléà la ville qui:900,000 i précieux,les nouveauxarrivantssuivent,pour leur
dollars (5,000,000de (V.).lin 1855,il y est entré entrée, une routele longde laquelleils remplissent
2,502navires,dont1,208naviresà voile,et les autres; sansencombre touteslesformalitésnécessaires.
à vapeur. »Desmainsdesmédecins,lesmaladessontde suile
Oualrecheminsde fer relientMilwaukie aux pays ; conduitsà l'hôpital; leshommesvalidesvontau bu—
environnants : àla l'rairicdu 100milles);
; icaii d'enregistrement faire inscrireleurs noms,leurs
a la Crosse(108millesdeChieti(distauce
longueur);à WalerUiwn i ressources,leur destination,etc.A deuxpas ils ren-
(Il millesde -
longueur);à Chicago(90 millesde lon- contrentun autre bureauoù leurseffetssont pesés,
gueur). et enregistrésavec soin; onleur donneun
L'immense courantd'émigrationquiportoles popu- marqués billet avec des numéroscorrespondants, et les voilà
lationsde l'Kuropcversl'Amérique du nord,s'explique: libresd'alleret venir commebonleur semble dans
surtoutparle rapidedéveloppement desvoiesde com- l'immense salleet danstouteslesdépendances duCastle-
municationdetoute nature,qui placentl'émigranlai Garden.
quelques heuresdu littoralet à quelques journéesdelai » Deuxsallesdebains,l'unepourlesfemmes,l'autre
terre natale. pour les hommes,sont à leur disposition.Ceuxqui
D'aprèsles registresde Castle-Garden, 111,025 i désirentaller dansla ville,ne peuventmêmele faire
émigranlsont débarqué à New-York,dansle courant t avoiraccompli uneablutioncomplète,
de l'année 1850.— Arrivéssur 579naviresils ontt qu'après » Des provisionsfraîches, café,
enaussilait,
aveceuxunesommede 7,-502,104 fromage,
apporte dollars. beurre,etc., leursont offertes petitequantité
Le moisde mai a vu les plus nombreuxarrivages, , qu'ils le désirent,au prix de revienten gros; et,
19,925; viennentensuiteles moisde juin, 19,538;ett commeils ont la jouissancegratuitedes fourneaux des
14 —
cuisines, r ien-neleur est plusfacile de
que faireà peu moinséloignéede l'Europe,et l'excellence deson
defraisun repasconfortable.
» Une disciplinesévèreinterditl'entréedesliqueursest devenuela métropole de l'Unioncl le resteraport,sans
doute toujours,puisqu'elledoit cet avantageà la na-
fortesdansl'établissement. ture.Cettevilleestdonclecentrede touteslesgrandes
» Arrivelemomentdu départ.Siun navirea pu dé- transactionscommerciales quiont lieu, iioii-seulement
barquerses passagersavant une heure, ceux-cisont entre lesEtatset le restedu monde,maisencoreavec
libresde partirle soirmêmepourleur destination; si, loutl'intérieurde la grande Confédération La dis-
au contraire,le départse fait dam l'après-midi,ils tancequisépareAlbum/de New-York secompose d'une
peuventpasser la nuit dansla sallede réception,qui série de paysagesravissanls..... [Livret-guide de
leuroffretouteslescommodités désirables,Bienchauf- l'Emigrant,par M Etourneau.)
féeen hiver,ellea, pour la rafraîchiren été. unefon- L'Etatde New-York et la l'ensylvaniesonttrès-
tainejaillissanteet un excellentsystèmede ventilation.peuplésen majeurepartie d'Allemands ; on y trouve
» L'émigranta lechoixde la roulequ'il veut pren- encoreduterrainà des prixraisonnables, surtoutdans
dre; on lui donnedans sa propre langue Ions les le norddel'Etal deNew-York, à llerkimcr,Lewiset
renseignements nécessairesà cet égard:et, dès qu'il Jc/fcrson-Couniy (A.ItausscheRbusth). -- (.es terres
en a choisiune, il n'a plusà s'occuper de rien. La quisont;i vendredanslescomtés de Jeffersouet ller-
Compagnie dechemin d e1eroula de
ligne steamersest kimersontdebonnesierresboisées(Koss)—LesElats
prévenue,et l'émigrantn'a plusqu'à attendrequ'on du centre,deNew-York parliculiêrcmcnl, sont
l'appellepour partir. Le prix de sa place, celuidu de la lièvrefroidequirègnedanslesElatsdeexempts l'Ouest
transportde sesbagagesetdetouslesfraisdetransbor- {A.Maussclienbuscli).
dementdurantla routesont arrêtéspar lesCommis-
sairesde l'émigration, qui lui font remettre,séance La Pensylvanieest déjà tellementpeupléed'Alle-
tenante,un bon au moyenduquelil est débarrassé de mandset de colonsqui en dcsreiidcnl, qu'ony entend
toutsoucijusqu'àsa destination.» parlerplusfréquemment l'allemandouplutôtun patois
mêléd anglais,quela languemêmedu pays... Lescon-
Bien-être aux l'Mats-Unis. tributionsy sont plus élevéesque dans aucun autre
Etatdel'Union(Ross).— A Bull'alo etdans les envi-
Celuiquisait et veuttravailleret vivre.avecordre rons,le terrainy est plus cher; plusencoredansla
estcertainde trouverson bien-êtreaux Étals-Unis. partieorienlalede la l'ensylvanie (A.Hausstheiibutch).
Les fainéants,les ivrognes,les mendiants y sont haïs
et méprisés.L'aumône y estinconnue. L'Ohio possède un sol très-fertilepresquepartout
Les agriculteursy réussissentle mieux, surtout (Ross).Quelquesailleursdéconseillent l'Ohio,à cause
lorsqu'ils a dministrenteux-mômes et avecl'aidede leur dela maigreur d u sol deslois quisont encoreà vendre
famille,leur exploitation,commeaussi lorsqu'ilsse (G. E. Scliulzc).
lixentà proximitédes villes,des rivièresnavigables, L'Illinois
deslignesdechemindeferoudesmarchésd'écoulement appartientauxcontréesles plus fertiles
des produitsagricoles. del'Union...Lesplageset alluviousdu Mississipi sont
très-fertiles;toutefois,en étéeten automne,lachaleur
amènedes lièvresdangereuses,quelquefoismême
Pays les pins convenables aux Familles 7mortelles(MorizISeyer).—Diverses contréesde l'Illi-
emigrantes. noismanquentd'eauet de bois(A.Raussrlu-nbus'li).
L'Unionaméricaine se compose detrente-unÉtatset Les prairiestropvantéesdel'Illinois et del'Indian.i
de quatre territoiresdestinésà formerde;nouveauxperdentconsidérablement de leur valeur,quand mi
Etals.Euvoiciles noms: apprend à lesconnaîtrene près. Ces terrainsmaré-
cageux furentjadisde grandslacsquicommuniquaient
Etats de l'Est, connussous le nom deNouvelle-peul-êlreavecleslacsqui séparentle Canadades Liais
Angleterre: Le Mairie,INew-Hampshire, Vermont,de l'Union,une catastrophede la nature les a sans
Massachussels, Rhode-lsland,Conneclicut.— Etats douteasséchés ; ou conçoitque ce pays à sol humide
du Centre: New-York, New-Jersey,Pensylvanie, Ue- ne saurait être salubré...Ceuxqui connaissentces
laware,Maryland.— E tats du Sud : Virginie,Caroline infinissaventcombienil estdifficiledelestra-
duNord,Carolinedu Sud,Floride,GéorgieAlabama,espaces verser; l'herbey esthaute,aiguëet rude; elleabritedes
Louisiane,Texas, Mississipi,Arkansas.— Etats de bêtesfauveset des serpentsvenimeux...Laculturedu
l'Ouest: Tenessée,Kentucky,Ohio,Indiana,Illinois, terrainy demandeplus de tempscl de travail que
Missouri,Michigan,Iowaet Wisconsin. celle desterresboisées(G. E. Scliulze).
Endehorsdecesquatrerégions,il y a la Californie Uncolonde l'Indiana, dunomde Solan Itobinson,
baignéepar l'OcéanPacifique, et les territoiresqui «Il est vrai que nosrécoltescoûtentmoinsde
pourrontformerplus tard de nouveauxEtats: Ulah, écrit: » peineset de fraisque cellesdesfermesdesEtatsde
Minesota,New-Mexique et Orégon.
Dansle districtde Colombia, surunterrainneutre, »» l'Est;nouscependantil n'y a quepeud'articles avecles-
LesIraisde
est situéela villede Washington,capitalede la Con- » quels puissionsluttercontreelles.
fédérationaméricaine. transportparchariotsverslesdcslinalionsloiulaincg,
Tout bien considéré,ceux de ces États quicon- »h par des contréesn'ayant d'autresroulesque celles
viennentle mieux aux émigrants sont l'Etat de « de la nature; l'immenseétenduedes canaux,des
deslacs,mettentd'insurmontables obstacles
Hew-York,la Pensylvanie, l'Ohio, l'Illinois, le » rivières, nos produits,le fromentseulexeeplé.Si la cul-
Missouri,le Michigan,l'Iowa, le Wisconsinet » àturc du
du colon, du lin, chanvre, de la soie, ne
l'Ouestde la Virginie. » nouspermet pas d'ajouterquelquesautresarticles,
Voicil'opinionsommairedesauteurset voyageurs les » à nosenvoisprincipaux,il nousdevient presqueim-
piusestimessurl'importance decesderniersEtats,leur »» possibled'exister,etnous pendant que les lermiersde
l'Est n'améliorons aucunement
climat,leurétal sanilaireet la fertilitédeleursol: » notres'enrichissent,
sort;nousvoyons mêmela lerlililédenosterres
« L'Etatde Wew-Yorkestun desplusgrandsdela » diminuer d'année en année..." (Fleischmann.)—
Confédération.... La région du centre possède de Nousn'hésitons pas d'affirmerqu'aucundes colons
grandesressourcesagricoles,minéraleset commercia-quise sont établisdans l'Indiana,n'oserait vanterla
les.Il suffitdedirequ'ellepossèdele port deNew-York,salubritédu climat,beaucoup d'entreeuxabandonnent
pouraffirmerquec'estlaque se trouvele grandcentre ce pays(Ross).
maritimede l'Union,et destinéà n'avoirun jourque
desportsrivauxincapables de l'égaler,sanseh excep- LeMissouri est le tombeaud'une fouled'immi-
ter Londreset Liverpool....New-Yorkestle portqui grants{Koss).— Les colonsretirent de très-grands
possèdeles chantiersde constructionde naviresles avantagesde la grandefertilitéde celte contrée,de
plus importantsnon-seulementdes Etats-Unis,mais ses bois,de ses magnifiques fleuves..Toutefoissasi-
dumondeentier, peut-ondire avecjustice Laville tuationtout à faitméridionale et la chaleurdu climat
deÏïew-York,par sa positiongéographique, quiestla en étéen diminuentun peu le prix. Saint-Louisseul
«si, à proprement parler,insalubre,maisnon1<:centre etA, « LeclimatdesKtalsdu sud, s'accordent à dire Ilot::
tinpays.{A.Itaussclienliusch). Uaussclumbusch, est eu généralasse/"chaud; la
lièvrejauney éclatesouvent;les moeursy sont dis-
Le Miohiganesl traversépar plusieursrivièreset solues. »
possèdeun très-bonsol. Quelques parties seulement
L a
sontsalubres... qualité (fel'eau eslmallaméedans
riUat entier.(MorizIfeycr).
L'Iowacl le Wiscomin (sui'loulce dernier),sont Monnaies.
devenusdepuislinéiquesannéesle but principaldes
«migrants allemandsLe climatde ces deuxcontrées 10dollars.. Et aie.
est généralement salubreet leursol fertile.Leuréloi- On. Double Double aigle(do1810).
aiglelt\u1837;. 10dollars.. VA 98
gnenienl deslîlals pluspeuplésdiminuecependant— la e
Aigle t demi-aigle. à proportion..
valeurdesriebesmoissons qu'ony récolle...
(Jloss). Ahgk.it.Dollar(avant1857). . 100cents. . :; 42
A lowa, les Allemandssont plus rares quedansles Dollar(depuis18!>7). . cents. . B 40
il
contréesvoisines; y manque de boisel d'eau.(A. dedollar,à proportion.
Demi-dollar,quart
Itausschenbuscli). Cent 0 054
Le Wisconsin, nonobstantla rigueurde l'hiver,
mérited'ftlrerecommandé loulspécialement auxcolons Poids.
(A. Itaussr.lwnbwch). —Lesdeux cinquièmes duchef-
lieu Milwankicel infimedu district entiersont al- Quintal 11-2livres. . r,0kil. 79
lemands....Toutefois,à Milwankic,la lièvrefroide Livre 10onces. . 0 483S
Once * 0 0-28
(Cari.de Huas).
est très-intense
« AuxconfinsdesKlatsde l'ouest, où se trouvent
leshabitantsquiserventd'avaut-garde a la civilisation,
ondoit comprendre que leslois ne sont pas toujours
rigoureusement observées.Il s'y commetdesactesde
violence,desrixes,desduels... (M.Jituurneau).»
L'ouest de la Virginie est fortricheen bois,en
pierresde construction,enchutesd'eau
charbon,en minesdesel
et de fer; de nombreuses y activentdes
usineset fabriques de loul genre; il se prêle ù mer-
veilleà l'élèvedes moulons(b'ieùr.hmaim).
L'ouestde la Virginieest en quelquesorte la seule
partie des Elats du sud qui puisseconveniraux fa-
millesémigranlesde l'Europe,à causedesclialcius-et-
deslièvresqui y décimentles populations. Z,.^ ['i
/.. O v'1.'.'
Paris.—Imprimerie
deA.Wittuhsiikim,
rueMontmorency,
i>.