20° Session Méditerranéenne des Hautes Etudes Stratégiques et de

l’Armement

Conférence N° 4 « Gestion et sûreté des ports »

Date : 13/11/2009

Conférenciers : A: François-Michel LAMBERT, cabinet JONCTION, conseil dans de domaine

maritime (Domaine portuaire, Flux de marchandises, …)
B : Patrick FRANQUINI, agent de sécurité portuaire (port de commerce de Toulon)

1-Points forts de la conférence à retenir

A) GESTION DES PORTS

Il n’y a pas de mondialisation sans transport maritime.

La géographie est très importante vis-à-vis des ports et de leurs activités.
L’état à un rôle régalien dans les ports (pouvoir de police, gestion des infrastructures,
sécurité/environnement,…)
Développement pour les ports d’une fonction de « plateforme logistique» de distribution maritime
mais aussi terrestre. (ANVERS possède autant d’entrepôts que la totalité de la région PACA)
Certains ports ont une dominante de répartition du trafic Maritime comme ALGESIRA (Espagne),
d’autres seront le point d’entrée des transits liés à « l’Interland » comme MARSEILLE premier port
Français.
Les réserves foncières de l’espace portuaire dans ce contexte deviennent stratégiques.
Les autres moyens d’augmenter le trafic portuaire est de déplacer les trafics de type « vrac » moins
stratégiques (projets pour BARCELONE), de créer des « ports secs » comme en Espagne, de
développer « l’inter modalité » c'est-à-dire d’optimiser les liaisons de type fluvial (projet pour
MARSEILLE à horizon 2020), de développer les liaisons ferroviaires, (projet pour GENE) et voies
routières.
Développement de « l’intelligence économique » avec la préparation de l’avenir via une démarche de
pôles de compétitivité territoriaux, la reforme des ports et du copiage (modèle d’ANVERS).
Déséquilibre entre les arrivées via le canal de Suez qui représentent 9,9 M d’EVP (Equivalent Vingt
Pieds) et les départs pour 4,2 M d’EVP en expédition.
A l’horizon 2015 il est prévu un développement des ports en Méditerranée Orientale et en mer Noire.

Autoroutes de la mer : Services réguliers et fréquents entre deux ou plusieurs ports (ex :
Barcelone/Gêne, Valence/La Spezia)
Constat : l’efficacité d’une autoroute de la mer doit reposer sur l’intérêt économique en appréhendant
la totalité de la chaîne logistique, sans reposer sur des financements institutionnels.

B) SURETE DANS LES PORTS

ISPS : (International Ships and Ports facilities Sécurity code) concernant les navires de plus de 500
tonneaux.

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Les objectifs principaux sont d’établir un cadre, de définir les responsabilités des gouvernements,
garantir les échanges, prévoir les mesures de sureté, de s’assurer de l’adéquation des mesures par
rapport à la menace.
Les principales responsabilités des gouvernements sont d’établir les niveaux de sûreté, d’approuver les
plans de sûreté, vérifier les conformités, déterminer les installations portuaires, approuver et faire
exécuter les plans de sûreté, communiquer les renseignements à l’OMI (Organisation Maritime
Internationale)
Les trois niveaux de sûreté sont :
• La mesure dans laquelle l’information d’une menace est crédible
• La mesure dans laquelle l’information d’une menace est corroborée
• La mesure dans laquelle l’information d’une menace est spécifique ou imminente

Le niveau de sûreté est fixé par le premier ministre. Le navire doit être au moins au même niveau que
l’installation. Au niveau 3 il n’y a plus d’activité portuaire sauf pour les installations déclarées
d’opérations vitales avec des mesures particulières.
L’autorité portuaire n’a pas les pouvoirs de Police sauf dans les « grands ports »
Un ASP (Agent de Sûreté Portuaire) est nommé par l’autorité portuaire. Il est chargé de rédiger les
plans de sûreté concernant l’IP (Installation Portuaire) qui peut être permanente ou ponctuelle. (350 IP
en France). Le port de TOULON aura son plan établi pour la fin de l’année.
Une IP peut déclarer une ZAR (Zone d’Accès Restreint) et doit mettre alors des points de filtrage.
La sûreté du plan d’eau est assurée par le représentant de l’état.
La surveillance est à charge de l’autorité portuaire. Certaines ont mis en œuvre un VTS (Vessel Trafic
System), d’autres proches d’une Base Navale vont s’appuyer sur les moyens de la Marine, certains
grands ports vont faire appel comme MARSEILLE à une brigade de sûreté du littoral assurée par la
gendarmerie maritime. Cette surveillance améliore la sûreté des ports.
Ces dispositifs étant eux mêmes audités, cette démarche d’ensemble contribue à l’amélioration de la
situation.

2-Intérêts pour le thème de la session « La sécurisation de l’espace maritime méditerranéen »

Cette conférence apporte un éclairage technique sur le rôle économiques des ports, les enjeux associés
et les dispositions réglementaires concernant leur sécurisation.
Des précisions ont été fournies sur les « autoroutes de la mer » et sur les rôles respectifs de l’Etat et
des autorités portuaires dans la sécurisation des installations portuaires. C’est donc utile pour le thème
de la 20° session.

3-Remarques éventuelles

Les conférences ne sont pas assez rentrées dans les pratiques des pays de l’Union pour la Méditerranée
hormis quelques uns de l’UE. La deuxième partie est presque restée exclusivement tournée vers la
problématique française. Ouvrir le débat vers les pays de l'Est et du Sud de la Méditerranée aurait
présenté un intérêt certain.

Rédacteur : Jean Michel LAFFITE DCNS

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