Vous êtes sur la page 1sur 35

Programme 3ème : les outils de la langue

L’étude de la langue est importante pour bien écrire et savoir s’exprimer


correctement. Mais vous l’utiliserez aussi pour l’analyse des textes ! L’utilisation de
l’imparfait, des articles indéfinis, des figures de style… créent un effet dans le
récit !
Leçon n° Parcours n°
Conjugaison :
- le subjonctif (mode), présent et passé 2
(temps) + [imparfait et plus-que-
parfait]
- Révisions : passé simple, plus-que- Fiches dans le classeur
parfait….
Vocabulaire :
- Le vocabulaire de l’argumentation 1
- Le lexique de la guerre 3
- La versification 6
- Le lexique spécifique au genre théâtral 2
- Le lexique spécifique au genre poétique 6
Figure de style :
litote - métaphore - comparaison - oxymore - chiasme
anaphore - gradation - personnification - antithèse -pléonasme - ironie
hyperbole -allégorie - allitération - périphrase Fiche dans le
classeur
assonance - métonymie - énumération
Orthographe :
- quoique / quoi que / tout 9
- Accord du participe passé des verbes pronominaux
Grammaire :
- Les classes grammaticales
- Les groupes de mots
- Les fonctions grammaticales
Les circonstancielles 1
La subordination Les interrogatives 3
indirectes
Les complétives
Les participiales, les 6
infinitives
- Le discours indirect libre (+ les caractéristiques du 4
discours direct, les transformations du discours direct
au discours indirect).
- Les procédés emphatiques 7
- Les formes en –ANT 9
- Les valeurs des temps (subjonctif présent, passé 2
simple, imparfait, présent, plus-que-parfait, passé
antérieur)
- Les connecteurs logiques (valeur et classe 1
grammaticale)
- les valeurs (= emplois) du conditionnel présent, du passé
simple, de l’imparfait, du plus-que-parfait, du subjonctif
présent
- Les points de vue 8

Leçon n°1

LES OUTILS DE L’ARGUMENTATION :

Les indispensables
connecteurs logiques

Pour structurer votre pensée et en montrer la progression, vous devez


utiliser des connecteurs spécifiques, en début de paragraphe ou de phrase :
- pour le 1er argument : tout d’abord, d’abord, premièrement, en premier lieu…
- pour les arguments suivants : ensuite, en outre, de plus, deuxièmement,
troisièmement…
- pour le dernier argument : enfin…
- pour la conclusion : ainsi, en conclusion, pour conclure…

Les connecteurs logiques qui se trouvent en milieu de phrase servent à


prouver votre raisonnement, ils ont chacun une valeur :

Il faut lire parce que cela permet d’acquérir des connaissances !

Cause

Vous lisez beaucoup, c’est pourquoi vous êtes très cultivé !

Conséquence
But
Il faudrait que les éditeurs rendent les livres attractifs afin que les adolescents
aient envie de lire !

Bien que certains lisent beaucoup, ils ne retiennent pas l’orthographe des mots !

Opposition

L’expression La cause d’une action est ce qui


deLa
l’explique. la cause
cause est le premier événement.

Il y a différents moyens d’exprimer la cause :

1. Grâce à la coordination :

conjonction de coordination
La lecture est importante car elle permet d’améliorer son orthographe !

proposition coordonnée

2. Grâce à la subordination :

conjonction de subordination
La lecture est importante parce elle permet d’améliorer son
orthographe ! qu’

proposition subordonnée circonstancielle de cause


L’expression
de la
conséquence
La conséquence d’une action est le
résultat de
cette action. La conséquence est le
deuxième
événement.

Il y a différents moyens d’exprimer la conséquence :

1. Grâce à la coordination :

conjonction de coordination
Je veux améliorer mon orthographe donc je vais lire !

proposition coordonnée
2. Grâce à la subordination :

conjonction de subordination
Je veux améliorer mon orthographe je vais lire !
si bien que

proposition subordonnée circonstancielle de conséquence

A RETENIR :
Une proposition est un morceau de phrase qui comporte un verbe conjugué.
Une proposition introduite par une conjonction de coordination ou un adverbe de
liaison est appelée proposition coordonnée.
Une proposition introduite par une conjonction de subordination est appelée
proposition subordonnée.

Une subordonnée circonstancielle exprime les circonstances de


l’action ( la cause, par exemple).

La proposition subordonnée a besoin d’une autre partie de la phrase pour avoir du


sens, il s’agit de la proposition principale.
Exercices d’application
Dites si la proposition soulignée exprime la cause ou la conséquence. Précisez
si elle est coordonnée (introduite par une conjonction de coordination ou un
adverbe) ou subordonnée (introduite par une conjonction de subordination) :
Exercice 1 :
1. Comme il y avait une grève des transports, je suis arrivé en retard.
2. Il y avait une grève des transports, si bien que je suis arrivé en retard.
3. La réunion n’a pas eu lieu car le directeur était absent.
4. Le directeur était absent, c’est pourquoi la réunion n’a pas eu lieu.
5. Il a pu acheter son entreprise puisque la banque lui a accordé un prêt.
6. La banque lui a accordé un prêt donc il a pu acheter son entreprise.

Exercice 2 :
1. Comme tu as dix-huit ans, tu peux passer ton permis de conduire.
2. Bruno est si nerveux qu'il a du mal à s'endormir le soir.
3. Hélène est parfaitement bilingue car elle a une double nationalité.
4. Salomé ne m'a pas appelé sous prétexte qu'elle avait perdu mon numéro.
5. Jean s'est couché tard hier c’est pourquoi il est très fatigué ce matin.
6. Tante Olga vient par le train de 8 heures donc j'irai la chercher à la gare.

Conjonctions de Conjonctions de Adverbes de Prépositions


subordination coordination liaison
Il y a QUE ( Mais ou et donc or Par conséquent,
si…que, bien que, à ni car c’est pourquoi,
tel point que, ainsi, en effet,
puisque…) + alors
QUAND, COMME

Exercices d’application :
Soulignez la principale et encadrez la subordonnée (la proposition subordonnée
comprend la conjonction de subordination, le verbe avec son sujet et ses
compléments éventuels)
 Je ne suis plus fatigué puisque j’ai bien dormi.
 Il est bête à tel point qu’il pourrait manger du foin.
 Comme je me trouve beau, je me regarde dans tous les miroirs.
 Etant donné que tu m’en veux, tu ne me parles plus.
 Je fais des cauchemars si bien que je ne peux pas me reposer
correctement.
 Je prends facilement du poids puisque j’adore le chocolat !
 Elle est si jolie que je suis tombé amoureux tout de suite.

Dites si les propositions soulignées expriment la cause ou la conséquence


 Les passants ouvrent leur parapluie car il pleut.
 Ces deux fractions ont le même dénominateur par conséquent on peut les
additionner.
 Les bateaux restent au port puisqu’une forte tempête est annoncée.
 Une forte tempête est annoncée si bien que les bateaux resteront au port.
 Lorna connaît l'anglais donc elle traduira mon texte.
 C'est un avare étant donné qu’il ne fait jamais la moindre dépense.
 L'Organisation Mondiale de la Santé a pris des mesures vu que la grippe
aviaire progresse.
 Ils ont dû faire un long détour en effet le pont a été coupé par
l'inondation.
 Il était son seul fils par conséquent c'est à lui que revint tout l'héritage.

Dites si les propositions soulignées sont subordonnées ou coordonnées et si


elles expriment la cause ou la conséquence :
 Cet artiste est talentueux et travaille beaucoup, ainsi il obtient de
nombreuses récompenses.
 Les mathématiques sont difficiles, c'est pourquoi Barnabé a besoin d'aide
 Barnabé est fier de lui puisqu'il a résolu tous les problèmes de
mathématique
 Hortense est malade : en effet, elle a mangé du poisson peu frais.
 Il neige ; par conséquent les routes sont glissantes.
 Elmund la chèvre du Gabon est mal en point parce qu'elle a mangé des
pissenlits avariés.
 Madame Gral est malade, alors Barnabé va lui chercher ses médicaments.
 Barnabé a été récompensé car il a obtenu de bons résultats.

Trouvez les propositions subordonnées ou coordonnées et dites si elles


expriment la cause ou la conséquence :
 Bégonia le gorille du zoo ne se sentait pas très bien alors il a été examiné
par le vétérinaire.

 Comme il avait peur de se faire disputer, il ne faisait pas de bruit.

 J'éternue car j'ai le rhume des foins.

 Barnabé a si bien travaillé qu'il est devenu le premier de la classe.

 Etant donné qu'il est seize heures, il est l'heure de goûter !

 "Je pense donc je suis" a dit le philosophe.


 Etant donné qu’ Hortense a encore eu vingt en dictée, elle a été récompensée.

 J'ai très faim alors je mange.

L’opposition sert à insister sur une différence


ou une contradiction.

Il y a différents moyens d’exprimer l’opposition :

1.Grâce à la coordination :

conjonction de coordination
Je suis harassé or je continue à travailler!

proposition coordonnée
2.Grâce à la subordination :
conjonction de subordination
Bien je sois fatigué, je continue à
travailler ! que

proposition subordonnée circonstancielle


d’opposition
L’expression
du but

Le but, c’est ce qu’on cherche à


atteindre. Le but n’est pas encore réalisé au moment où on en parle !

Il y a différents moyens d’exprimer le but :

1.Grâce à la subordination :
conjonction de subordination
Afin je puisse réussir, mon professeur me donne des cours en
plus. que

proposition subordonnée circonstancielle de but

2.Grâce à un infinitif introduit par une préposition :

préposition
Je travaille dur pour réussir mon brevet !

Groupe prépositionnel

! Certaines conjonctions sont suivies du subjonctif : afin que, bien que



Exercices d’application
I. Trouvez le lien logique et dites s’il exprime l’opposition ou le but.

Le GP est introduit par une préposition : à, de, pour

1. Tu liras ces lettres même si tu manques de temps.


2. Afin qu’il puisse réussir, je lui donne des exercices supplémentaires.
3. Il travaille dur afin de réussir.
4. Bien qu’il soit malade, il va travailler.
5. Il est gentil à l’approche des fêtes dans l’espoir qu’il aura beaucoup de
cadeaux.
6. Il est gentil d’habitude or il a fait une énorme bêtise.
7. Bien qu’il soit d’habitude très gentil, il a fait une énorme bêtise aujourd’hui.
8. Il danse alors qu’il n’y a aucune musique.
9. Pour qu’il se sente en sécurité, je lui donne une arme.
10. Quoique tu fasses des efforts, tes notes sont toujours catastrophiques.
11. Tu fais des efforts, mais tes notes sont toujours catastrophiques.
12. Ils parlent tout bas afin de ne pas être entendus.
II. Identifiez les subordonnées, les coordonnées ou les groupes
prépositionnels.

Méthode pour différencier la valeur des liens logiques :


1. repérer le segment de phrase avec le lien logique.
2. déterminer s’il s’agit d’une proposition (coordonnée ou
subordonnée) ou d’un GP.
3. si vous pouvez répondre à la question « pourquoi » avec une
partie de la phrase, alors vous avez trouvé la cause.
4. si les deux parties de la phrase sont en contradiction, alors le
lien logique est l’opposition.
5. si l’une des parties de la phrase exprime un événement qui
n’est pas réalisé, alors le lien logique exprime le but.

Cause, conséquence, opposition ou but ?

I. Soulignez le lien logique dans chaque phrase et dites s’il exprime la


cause, la conséquence, l’opposition ou le but (vous n’avez qu’un mot
à écrire sur la ligne).

1. Bien que la musique soit très entraînante, je ne danse pas.____________


2. Je fais un léger régime afin de pouvoir rentrer dans mes petites robes
d’été._____________
3. Sous prétexte que tu préfères l’art plastique, tu ne fais aucun effort dans
les autres matières._____________________
4. Tu ne fais aucun effort ; c’est pourquoi tu gâches ta
scolarité.____________
5. Pour que mon enfant puisse s’épanouir, je lui dis tous les jours que c’est
une personne formidable.______________
6. Je réussis parfaitement à l’école puisque j’écoute attentivement.
7. . Comme je suis très grand, on me remarque facilement.
8. Bien qu’il fasse son travail consciencieusement, il a été renvoyé.
9. Les élèves sont si attentifs en classe qu’ils ont tous réussi le contrôle.
10. De peur qu’il ne se mette à voler de l’argent, elle le surveille constamment.

Leçon n°2 : la conjugaison du subjonctif présent et passé

Au subjonctif présent les terminaisons, pour TOUS les verbes, sont les
suivantes :
-E, -ES, -E, -IONS, -IEZ, -ENT
SAUf pour être et avoir :
ETRE : que je sois, que tu sois, qu’il soit, que nous soyons, que vous soyez,
qu’ils soient.
AVOIR : que j’aie, que tu aies, qu’il ait, que nous ayons, que vous ayez, qu’ils
aient.

Au subjonctif passé, il faut conjuguer l’auxiliaire au subjonctif présent et


ajouter le participe passé.
Aimer : que j’aie aimé, que tu aies aimé….
Je vais mettre toutes les leçons depuis le début de l’année,
mais j’ai besoin de votre aide. J’ai le programme en version
papier, mais il est dans ma salle !!! Je ne sais pas à quel n° de
leçon nous nous sommes arrêtés… Quelqu’un peut-il
m’envoyer une photo du programme ?
Ci-joint, la nouvelle leçon !

MERCREDI 25 mars

Leçon n°7 : Les procédés emphatiques

L’emphase est la mise en valeur d’un élément de la phrase.

Il existe plusieurs procédés emphatiques :

1. Le détachement d’un groupe de mots annoncé ou repris par un pronom


personnel ou démonstratif.

Des projets, les hommes en font souvent / Les hommes en font souvent, des projets.
GN mis en relief pronom personnel adverbial

Cet enfant, je le connais bien !


GN mis en relief pronom personnel

Partir, cela ne s’improvise pas !


Verbe pronom (démonstratif)

2. L’extraction d’un élément : ce dernier est encadré par un présentatif


et une relative (le plus souvent).

a. C’est…. (qui/que/dont/où…)
b. Voici / voilà... (qui/que/dont/où…)
c. Il y a… (qui/que/dont/où…)
d. Il est… (tournure littéraire surtout employée en poésie)

Exemples avec le présentatif suivi d’une relative :


C’est le chocolat que je préfère manger
Voici l’enfant qui crée tant de problèmes !
Il y a des enfants qui sont toujours sages.

Exemples avec le présentatif uniquement :


C’est le chocolat le meilleur de tous les aliments !
Il est des parfums merveilleux et envoûtants…

Remarque :
Dans la mesure où certains présentatifs comportent un verbe, il est possible de
le conjuguer à un autre temps !: c’était, ce fut, il y avait, il était…

3. Le bouleversement des mots de la phrase.

Il est possible de bouleverser les mots de la phrase, dans la mesure où elle garde
du sens !

Bienveillant est le professeur avec ses élèves !

Exercices d’application

I. Dans les phrases suivantes, soulignez les présentatifs :


a. C’est Dior qui a dessiné cette robe.
b. Voici les amis qui m’ont offert un bouquet de fleurs.
c. C’était l’enfant le plus gentil du monde !
d. Il est des phrases qui vous bouleversent.
e. Il n’y a pas que les grands qui ont le droit de faire ce qu’ils veulent.
II. Quelles phrases comportent un procédé emphatique ?
a. Il est gentil.
b. Il est des enfants qui sont plus insolents que d’autres.
c. Voilà un plat qui a l’air délicieux.
d. Ce plat est succulent.
e. Les adolescents, je ne les comprendrai jamais !
f. Je ne comprendrai jamais les adolescents.
III. Utilisez un procédé emphatique pour mettre en valeur le groupe de
mots en gras :
a. Le soliste a fait une fausse note.
b. Travailler est agréable.
c. L’écolier rêve de partir en vacances.
d. Il n’avait jamais vu cette fille.
e. Les robes de ma femme me coûtent une fortune.
______________________________________________
CORRECTION
Exercices d’application

I. Dans les phrases suivantes, soulignez les présentatifs :


a. C’est Dior qui a dessiné cette robe.
b. Voici les amis qui m’ont offert un bouquet de fleurs.
c. C’était l’enfant le plus gentil du monde !
d. Il est des phrases qui vous bouleversent.
e. Il n’y a pas que les grands qui ont le droit de faire ce qu’ils veulent.
II. Quelles phrases comportent un procédé emphatique ?
a. Il est gentil (structure classique de la phrase : sujet, verbe
complément, il n’y a pas de procédé emphatique).
b. Il est des enfants qui sont plus insolents que d’autres. (utilisation
d’un présentatif)
c. Voilà un plat qui a l’air délicieux. (utilisation d’un présentatif)
d. Ce plat est succulent. (structure classique de la phrase)
e. Les adolescents, je ne les comprendrai jamais ! (détachement du GN
avec reprise pronominale)
f. Je ne comprendrai jamais les adolescents. (structure classique de la
phrase)
III. Utilisez un procédé emphatique pour mettre en valeur le groupe de
mots en gras : (pour chaque phrase, il y avait plusieurs possibilités,
je vous en propose une)
a. Le soliste a fait une fausse note.
Voilà le soliste qui a fait une fausse note.
b. Travailler est agréable.
C’est travailler qui est agréable.
c. L’écolier rêve de partir en vacances.
Partir en vacances, l’écolier en rêve.
d. Il n’avait jamais vu cette fille.
Cette fille, il ne l’a jamais vue.
e. Les robes de ma femme me coûtent une fortune.
Ce sont les robes de ma femme qui me coûtent une fortune.

Mardi 31 mars
(Ci-dessous, vous trouverez une réécriture et une dictée, à faire quand vous
aurez fini la séance n°1 du parcours 6).

Réécriture :
Conjuguez les verbes à l’imparfait et remplacez « je » par « vous ».

Je suis le veilleur de la rue de Flandre,


Je veille tandis que dort Paris.
Vers le nord un incendie lointain rougeoie dans la nuit.
J’entends passer des avions au-dessus de la ville.

(Ci-dessous la correction)
Réécriture, correction :
Conjuguez les verbes à l’imparfait et remplacez « je » par « vous ».

Vous étiez les veilleurs de la rue de Flandre,


Vous veilliez tandis que dormait Paris.
Vers le nord un incendie lointain rougeoyait dans la nuit.
Vous entendiez passer des avions au-dessus de la ville.

(Sur la page suivante, vous trouverez le texte de la dictée)


Dictée

Je vous salue vous qui dormez


Après le dur travail clandestin,
Imprimeurs, porteurs de bombes, déboulonneurs de rails, incendiaires,
Distributeurs de tracts, contrebandiers, porteurs de messages,
Je vous salue vous tous qui résistez, enfants de vingt ans au sourire de source,
Vieillards (…), hommes robustes (…)
Je vous salue au seuil du nouveau matin (…)

(C’est un extrait du poème de Desnos, les points de suspension indiquent que j’ai
fait des coupes dans le texte original).
Jeudi 09 avril

Bonjour à tous !
Aujourd’hui, nous allons travailler sur les métaphores et les comparaisons, c’est
facile !
(Prenez votre cahier à l’envers, prenez aussi votre classeur pour vérifier que
votre fiche sur les figures de style est complète – il me semble que c’est le cas
pour ces deux figures de style… Dans le doute, je vous redonne les deux
définitions).

La comparaison met en relation un comparé (le mot qui est comparé) et un


comparant (le mot auquel on compare) à l’aide d’un outil de comparaison (comme,
tel, semblable à, ressembler à…) :

Comparé

La terre est ronde comme une orange

Outil de Comparant
comparaison

La métaphore met en relation un comparé et un comparant, SANS outil de


comparaison :

Comparé

[L’océan de ses yeux] était fascinant.

Comparant

Métaphores et comparaisons
I. Repérages :
a- Dans les phrases suivantes, précisez si l’on a affaire à des comparaisons ou
à des métaphores.
b- Quand il s’agit de comparaisons, soulignez le mot (l’outil) comparatif

1) La neige s’abattit telle une seconde mort sur les grands terrains pleins de
troncs noircis. COMPARAISON
2) Le jour suivant, tous les appartements avaient l’air de serres. COMPARAISON
3) Dans le port tout fleuri, les navires neufs semblaient des îlots de verdure.
COMPARAISON
4) Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage. METAPHORE
5) L’homme est un roseau pensant. METAPHORE
6) Partout circulait une odeur de friture comme l'encens de cette fête.
COMPARAISON
7) Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port rempli de chants
mélancoliques. METAPHORE
8) Sais-je où s'en iront tes mains feuilles de l'automne ? METAPHORE
9) Qui est le toboggan du désert ? Le chameau. METAPHORE
10) Et je m'en vais au vent mauvais qui m'emporte deçà, delà, pareil à la feuille
morte. COMPARAISON

II. Analyse des métaphores :

Pour chaque phrase, soulignez la métaphore et indiquez dans le tableau ci-


dessous le comparé et le comparant.

1- Tes yeux, où rien ne se révèle de doux ni d'amer, sont deux bijoux froids où
se mêle l'or avec le fer.
2- Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois.
3- Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies, se penchait sur la terre à l’heure
du soleil couchant.
4- Les coquelicots, une armée de petits soldats, éclatent dans le blé.
5- La lune est une virgule d’or qui illumine le ciel.

Comparé Comparant
1 Les yeux Bijoux froids
2 Vous Phénix
3 Soleil Fleur
4 Coquelicot Armée de petits soldats
5 Lune Virgule d’or
Jeudi 30 avril
Bonjour à tous !
Aujourd’hui, nous révisons une leçon de 4 ème. Vous avez déjà des
connaissances ! Il s’agit de l’étude des points de vue dans un texte.
Vous trouverez sur cette page (19) la leçon. Puis des repères pour trouver
les points de vue (p.20), des exemples avec explications (p.21) et enfin des
exercices (p.22).
Si vous ne pouvez pas imprimer, ne recopiez que la définition des points de
vue sur votre cahier (ce qui est surligné).

Leçon n° 8 : Les points de vue

Le narrateur est la voix du récit. Dans un récit à la troisième personne, ce


dernier peut adopter trois points de vue.

I. Le point de vue interne :

Le narrateur présente les faits à travers le regard d’UN personnage. Le lecteur


ne connaît du récit que ce qu’en dit ce personnage, car il est plongé à l’intérieur
de ce dernier. Un récit à la première personne du
singulier est forcément du point de
! vue interne !

II. Le point de vue omniscient (du latin « omnis » : « tout »,


« scio » : « je sais ») :

Le narrateur sait TOUT des personnages. Il connaît leurs pensées, leurs


sentiments, leur passé, leur avenir.
Le narrateur intervient parfois, il manifeste son jugement ou ses sentiments.

III. Le point de vue externe :

Le narrateur ne raconte que ce qu’il voit de l’extérieur. Il est le spectateur de


l’histoire.
Comment différencier les points de vue ?

« Je » = point de vue interne / « Il/elle » = interne, externe ou


A quelle personne la
narration est-elle omniscient.
menée ?

Se poser les Le lecteur ne connaît les pensées que d’un seul


bonnes personnage = point de vue interne.
questions Le lecteur connaît les pensées de plusieurs
Y a-t-il des verbes de
personnages = point de vue omniscient.
pensée ? Des mots qui
expriment des sentiments ?

Quel est l’effet sur le


lecteur ? Avec le point de vue omniscient : le lecteur a une impression de supériorité…
Avec le point de vue interne : le lecteur partage l’intimité du personnage, il y a
un processus d’identification…
Avec le point de vue externe : le rapport est plus distant…
On entend les pensées du
personnage. C’est le discours
indirect libre qui est utilisé.
Point de vue interne

Elle avait passé des heures à se préparer. Comment s’habiller pour ne pas
lui donner l’impression qu’elle s’était faite belle pour lui ? Une fois arrivée devant
le café, sa gorge se serra, sa bouche était sèche, ses mains moites. Elle avait
tellement peur.

On sait ce que ressent


le personnage.

Le narrateur connaît
les habitudes du
personnage.
Point de vue omniscient

Le jeune homme arriva en avance, comme à son habitude. Depuis le matin, il avait
changé dix fois de tenue, se demandant quels vêtements porter dans de telles
circonstances. Il ne pouvait pas se douter que son patron allait le licencier.

On sait ce qu’il pense.


On connaît les pensées
d’un autre personnage
de l’histoire.

Point de vue externe

Une jeune fille, à l’air anxieux, attendait à la terrasse d’un café parisien. Elle ne
cessait de regarder sa montre et, le temps passant, son apparente anxiété laissa
place à des soupirs exaspérés.

Le personnage est décrit de


l’extérieur. On voit la jeune
fille soupirer mais on ignore ce
qu’elle ressent ou pense.
Exercice d’application
Identifiez les points de vue dans les extraits suivants (pensez à souligner les
mots ou expressions qui vous permettront de répondre) :

« Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des
regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui
donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un
jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer
car il avait un chagrin d’amour. » (Stendhal)

« Le long de chaque muraille, règne une étroite allée qui mène à un couvert de
tilleuls, mot que madame Vauquer, quoique née de Conflans, prononce
obstinément « tieuille », malgré les observations grammaticales de ses hôtes qui
la jugent un peu idiote. » (Balzac)

« J'ai eu de la peine à me lever parce que j'étais fatigué de ma journée d'hier.


Pendant que je me rasais, je me suis demandé ce que j'allais faire et j'ai décidé
d'aller me baigner. » (Camus)

« Elle épousseta ces linges roussis par l’usage, promena vigoureusement le


plumeau le long du gradin, contre lequel elle releva les cartons liturgiques. Puis,
montant sur une chaise, elle débarrassa la croix et deux des chandeliers de leurs
housses de cotonnade jaune. (Zola) »

« Et, pendant que son mari était allé voir tout de suite si le vent n'avait pas fait
de dégâts, Mme Grégoire venait de descendre à la cuisine, en pantoufles et en
peignoir de flanelle. Courte, grasse, âgée déjà de cinquante-huit ans, elle gardait
une grosse figure poupine et étonnée, sous la blancheur éclatante de ses
cheveux. » (Zola)

« Fabrice remarqua en passant cet effet singulier ; puis sa pensée se remit à


songer à la gloire du maréchal. » (Stendhal)

« Pour s'essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de
soi ; et le petit homme aperçut écrit dans le chapeau de son voisin : Bouvard ;
pendant que celui-ci distinguait aisément dans la casquette du particulier en
redingote le mot : Pécuchet. » (Flaubert)
« Honorine, une fille d'une vingtaine d'années, recueillie enfant et élevée à la
maison, servait maintenant de femme de chambre. Pour tout personnel, outre ces
deux femmes, il n'y avait que le cocher, Francis, chargé des gros ouvrages. Un
jardinier et une jardinière s'occupaient des légumes, des fruits, des fleurs et de
la basse-cour. » (Zola)

(La correction est sur la page suivante)


CORRECTION

« Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des
regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui
donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un
jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer
car il avait un chagrin d’amour. » (Stendhal)
Le narrateur sait tout des personnages : point de vue omniscient.

« Le long de chaque muraille, règne une étroite allée qui mène à un couvert de
tilleuls, mot que madame Vauquer, quoique née de Conflans, prononce
obstinément « tieuille », malgré les observations grammaticales de ses hôtes qui
la jugent un peu idiote. » (Balzac)
Le narrateur sait tout des personnages : point de vue omniscient.

« J'ai eu de la peine à me lever parce que j'étais fatigué de ma journée d'hier.


Pendant que je me rasais, je me suis demandé ce que j'allais faire et j'ai décidé
d'aller me baigner. » (Camus)
Le narrateur est « je » : point de vue interne

« Elle épousseta ces linges roussis par l’usage, promena vigoureusement le


plumeau le long du gradin, contre lequel elle releva les cartons liturgiques. Puis,
montant sur une chaise, elle débarrassa la croix et deux des chandeliers de leurs
housses de cotonnade jaune. (Zola) »
Le personnage est perçu de l’extérieur, on ne sait pas ce qu’elle pense ou ressent.
On voit juste ce qu’elle fait : point de vue externe.

« Et, pendant que son mari était allé voir tout de suite si le vent n'avait pas fait
de dégâts, Mme Grégoire venait de descendre à la cuisine, en pantoufles et en
peignoir de flanelle. Courte, grasse, âgée déjà de cinquante-huit ans, elle gardait
une grosse figure poupine et étonnée, sous la blancheur éclatante de ses
cheveux. » (Zola)
Le narrateur décrit ce que font les deux personnages à deux endroits
différents, il sait tout : point de vue omniscient.

« Fabrice remarqua en passant cet effet singulier ; puis sa pensée se remit à


songer à la gloire du maréchal. » (Stendhal)
C’est le point de vue interne. On sait ce que pense un personnage, le lecteur est à
l’intérieur de lui.
« Pour s'essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de
soi ; et le petit homme aperçut écrit dans le chapeau de son voisin : Bouvard ;
pendant que celui-ci distinguait aisément dans la casquette du particulier en
redingote le mot : Pécuchet. » (Flaubert)
La scène est décrite vue de l’extérieur, on ne sait pas ce que pensent les
personnages : point de vue externe.

« Honorine, une fille d'une vingtaine d'années, recueillie enfant et élevée à la


maison, servait maintenant de femme de chambre. Pour tout personnel, outre ces
deux femmes, il n'y avait que le cocher, Francis, chargé des gros ouvrages. Un
jardinier et une jardinière s'occupaient des légumes, des fruits, des fleurs et de
la basse-cour. » (Zola)
Le narrateur sait tout des personnages : point de vue omniscient.
Lundi 18 mai
(Bonjour à tous ! J’espère que vous vous portez bien.
Aujourd’hui, je vous donne des astuces pour ne plus faire de fautes
sur certains homophones – parfois, je précise aussi la classe
grammaticale du mot, quand vous l’avez déjà étudiée.
Prenez votre cahier à l’envers, notez qu’il s’agit de la leçon n° 9. Si
vous pouvez, imprimez la leçon plutôt que de la recopier, et faites les
exercices.
Bon courage ! Bon travail !)

Leçon n° 9: les homophones

Quand, quant, qu’en

Quand (conjonction de On peut le remplacer par


subordination) « lorsque »

Je viendrai quand tu seras rentré Je viendrai lorsque tu seras rentré

On peut le remplacer par « en ce qui


Quant (à)
me concerne »

Quant à moi, je ne fais jamais mes devoirs En ce qui me concerne, je ne fais


jamais mes devoirs.

On peut le remplacer par « que…de


Qu’en
cela »

Qu’en pensez-vous ? Que pensez-vous de cela ?

Exercice d’application : complétez avec le bon homophone !


1. __________________ reverrai-je mon petit village ?
2. Cette situation est complexe, ________ pensez-vous ?
3. ____________ vous aurez fini, je corrigerai.
4. ____________ à vous, vous pouvez envisager de démissionner.
5. Vous avez critiqué le repas, ___________ avez-vous dit ?
Correction :
Chers élèves, je n’aurais pas dû
intégrer cette phrase car il
1. __Quand____ reverrai-je mon petit village ? s’agit du troisième
homophone : « quand, adverbe
2. Cette situation est complexe, __qu’en__ pensez-vous ? interrogatif », et je ne l’ai pas
3. ___Quand_ vous aurez fini, je corrigerai. mis dans la leçon pour ne pas
vous perturber. Ici, le test de
4. _Quant__ à vous, vous pouvez envisager de démissionner. substitution ne peut pas
5. Vous avez critiqué le repas, _qu’en_ avez-vous dit ? fonctionner !

Quoi que / quoique

On peut le remplacer par « quelle


Quoi que
que soit la chose que »

Quoi que vous fassiez, vous réussirez ! Quelle que soit la chose que vous
fassiez, vous réussirez !

On peut le remplacer par « bien


Quoique
que »
(conjonction de subordination)

Quoique le problème soit difficile, je l’ai réglé Bien que le problème soit
difficile, je l’ai réglé.

Exercice d’application : complétez avec le bon homophone !


1. _____________ il dise, il a toujours raison.
2. _____________ elle n’ait pas vu ce film, elle s’est permis de le critiquer.
3. _____________ il fasse, je le soutiendrai !
4. _____________ il en soit, je viendrai.
5. Tu t’obstines à ne pas travailler ________________ tu aies des difficultés !

____________________________________________________________

Correction
1. __Quoi qu’_ il dise, il a toujours raison.
2. __Quoiqu’__ elle n’ait pas vu ce film, elle s’est permis de le critiquer.
3. __ Quoi qu’___ il fasse, je le soutiendrai !
4. ___ Quoi qu’_ il en soit, je viendrai.
5. Tu t’obstines à ne pas travailler ___ quoiqu’__ tu aies des difficultés !
C’en / s’en / c’en

C’en On peut le remplacer par « cela en »


Pronom démonstratif + pronom « C’ » est toujours le sujet d’un
« en » verbe.
)

Il y avait tellement de fautes dans cette copie que c’en était effrayant ! Il
y avait tellement de fautes dans cette copie que cela en était effrayant !

Réécrivez la phrase avec « tu »,


S’en
vous remarquerez qu’on peut
Pronom personnel + pronom « en »
)
remplacer « s’en » par « t’en ».

Il s’en est voulu d’avoir fait tant de fautes ! Tu t’en es voulu d’avoir fait
tant de fautes !
« Sans » signale l’absence de quelque
Sans
chose, on peut le remplacer par « avec »
Préposition
) (ou « pour » selon les cas).

Je pars à l’école sans mon sac. Je pars à l’école avec mon sac.

Exercice d’application : complétez avec le bon homophone !


1. Je n’aurais pas mené à bien ce projet _______ votre aide.
2. Le temps __________ est allé.
3. ________ est fini de vous si je vous retrouve à fouiller dans le placard.
4. Les moqueries, il _________ soucie peu.
5. J’ai fêté mon anniversaire _______ aucun cadeau.

Correction
1. Je n’aurais pas mené à bien ce projet _sans_ votre aide.
2. Le temps __s’en_ est allé.
3. _C’en_ est fini de vous si je vous retrouve à fouiller dans le placard.
4. Les moqueries, il __s’en__ soucie peu.
5. J’ai fêté mon anniversaire __sans_ aucun cadeau.
On ou On n’ ?

On peut le remplacer par « il » ou


On « nous ».
Pronom personnel
)

On a fait trop de fautes ! Il a fait trop de fautes !

Le « n’ », c’est la première partie de


On n’
la négation (ne…pas, ne…plus…) on
Pronom personnel + négation
)
peut le remplacer par « il n’ »

On n’a pas fait de fautes ! Il n’a pas fait de fautes !

Exercice d’application : complétez avec le bon homophone !


1. _____ avance, ou _____’_ avance pas.
2. Si _______ applique pas les consignes, ______ aura de gros problèmes.
3. _____ entend les oiseaux chanter.
4. _______ arrive jamais à travailler seuls.
5. ______ organisera un grand pique-nique à la fin de l’année.
____________________________________________________________

Correction
1. _On_ avance, ou _on n’_ avance pas.
2. Si __on n’__ applique pas les consignes, _on__ aura de gros problèmes.
3. __On_ entend les oiseaux chanter.
4. __On n’__ arrive jamais à travailler seuls.
5. __On__ organisera un grand pique-nique à la fin de l’année.
TOUT

Lorsqu’il est suivi d’un nom commun,


« tout » est un déterminant. Il peut se
Tout
combiner avec un autre déterminant.
Déterminant indéfini
On peut donc le remplacer par un autre
déterminant.

Tout manquement sera sanctionné Le manquement sera sanctionné.


Tous ces comportements seront sanctionnés Les comportements seront sanctionnés

Lorsqu’il est suivi d’un adjectif ou d’un


Tout autre adverbe, « tout » est un adverbe
Adverbe invariable. On peut donc le remplacer par
un autre adverbe.

Ils sont tout étonnés Ils sont très étonnés.


____________________________________________________________
Exercice d’application : complétez avec le bon homophone !
1. J’observe ______ les enfants jouer.
2. __________ ces journées perdues à ne rien faire !
3. Ils sont __________ seuls.
4. ________ la situation est complexe.
5. Les hommes se montrent _________ bouleversés quand ils ont un enfant.

Correction
1. J’observe _tous_ les enfants jouer.
2. __Toutes__ ces journées perdues à ne rien faire !
3. Ils sont __tout__ seuls.
4. _Toute__ la situation est complexe.
5. Les hommes se montrent __tout__ bouleversés quand ils ont un enfant.
Exercices supplémentaires :
Quand / quant ?
1. _Quand_le chat n'est pas là, les souris dansent.
2. Tu m'énerves __quand__tu fais des bêtises.
3. Ma sœur aime le cinéma, ___quant__à moi j'aime le théâtre.
[4. Ton voyage, c'est pour__quand_ ? Ici, c’est le quand = mot interrogatif, n’en
tenez pas compte]
5. Les adultes peuvent sortir, __quant__aux enfants c'est non !
6. Je reste à la maison _quant__ à ma famille, elle va au musée.
7. Ce joueur s'énerve ___quand___ il commence à perdre la partie.
8. __Quand__ il fait beau, nous faisons une longue promenade au parc.
9. Nous détestons le football, __quant__ à mon frère il l'adore.
10. Mon père est ouvrier __quant__ à ma mère, elle est femme au foyer.

Quoique ? quoi que ?


1. _Quoi qu’__il arrive, cette journée sera moins difficile que celle d'hier.
2. __Quoi qu’_ il en soit, j'ai décidé de lui dire la vérité.
3. Je vais peut-être garder ce pull ___quoiqu’__ il fasse déjà plus chaud.
4. Il est hors de question que tu fasses _quoi que _ce soit aujourd'hui.
5. Je sors ce soir _quoique__je sois encore fatiguée de ma journée.
6.__Quoique__ la tempête fût moins forte, le vent soufflait encore.
7. __Quoi qu’__ il en soit je ne te dirai plus rien.
8. _Quoiqu’__il eût beaucoup couru le monde, il gardait un esprit étriqué.
9. _Quoi que__j'aie pu faire, je ne le regrette pas.

C’en / s’en / sans


1. _C’en _est décidé, nous passerons le week-end dans notre maison de
campagne.
2. Chacun préparera ses affaires __sans___ attendre, et si à l'arrivée il manque
quelque chose, nul ne pourra_s’en_ plaindre.
3. Ils étaient si heureux à l'idée de retrouver leurs copains qu'ils montèrent
dans la voiture __sans_ dire au revoir à leur grand-mère.
4. Arrivés à bon port, les enfants allèrent chercher leurs voisins, et partirent à
l'aventure dans les bois _sans_ avertir leurs parents.
5. Ils coupèrent des tiges de noisetier pour _s’en_ faire des arcs et des
flèches.
6. En quelques minutes, __c’en__fut fait. Leur première cible fut un écureuil
occupé à décortiquer une noisette,__sans__penser une seule seconde qu'il
pourrait les avoir vus. Bien sûr, ils ratèrent le bel animal !
8. Dépités, ils cueillirent des feuilles de châtaignier pour __s’en_ faire des
couronnes. Avec cela sur la tête, ils se croyaient de vrais Indiens !

Tout / Tous / Toutes /Toute ?


1. Paul a mangé_toutes__ les brioches.
2. Quand je lui offris le cadeau, Félix ouvrit les yeux__tout_ grands.
3. En __toute_ occasion, restez calme.
4. Contre __toute_ attente, Sarah a avoué la vérité à son mari.
5. Les surfers _tout_ heureux prennent de grands risques.
6. A _tout_ instant, elle peut m'appeler.
7. __Tous ses amis l'ont soutenue dans son épreuve.
8. Voici des pantalons __tout_ neufs.

On/ On n’ ?
1. Ils ne nous ont rien laissé à manger, sauf des croûtes qu'_on_ est obligées de
manger sans beurre.
2. _On n’__ entend plus parler de la grippe aviaire.
3.___On_ voulait entendre chanter les merles, mais les corbeaux les ont
chassés.
4. On croit toujours avoir tort, alors qu' _on__ a souvent raison.
5. Ils loué un appartement tellement sale qu'_on_ a passé la semaine à le
nettoyer.
6. _On__a tout essayé pour le sauver mais __on n’__ a pas pu. Tout simplement,
_on n’_ était pas à la hauteur. Pas la peine qu' _on_vienne me dire le contraire !
Mardi 9 juin
(Bonjour à tous !
Aujourd’hui, nous commençons une nouvelle leçon de grammaire. Je vous propose de nous
retrouver mercredi 10 à 14h en classe virtuelle (je suis désolée de vous faire travailler
un mercredi après-midi, mais c’est mon seul moment de disponible cette semaine !).

Essayez dès aujourd’hui de comprendre la leçon….

Observez les phrases suivantes, que remarquez-vous ?

Les élèves énervant les professeurs seront punis demain.


Les élèves énervants seront punis demain.

Si vous êtes attentifs, vous remarquez que les phrases sont très proches à deux détails
près….
- « énervant » a un –s dans la deuxième phrase
- « énervant » a un complément dans la première phrase…

- le point commun entre les deux mots qui différent d’une phrase à l’autre est le
suivant : la terminaison -ANT

Nous allons étudier les « formes en –ANT », c'est-à-dire les mots qui se terminent par
le suffixe –ANT. Il y en a trois différentes en tout, je vous montrerai la dernière
forme (la plus facile à comprendre) quand je vous aurai expliqué les deux ci-dessus.

Les élèves énervant les professeurs seront punis demain.

- « énervant » a un complément, il est considéré comme une forme


verbale.
- on peut remplacer « énervant » par « qui énervent ».
- cette forme verbale est invariable.
- on l’appelle le PARTICIPE PRESENT.

Les élèves énervants seront punis demain.

- « énervants » n’a pas de complément.


- on peut remplacer « énervants » par « insupportables».
- cette forme verbale est variable.
- on l’appelle l’ADJECTIF VERBAL.
La seule façon de faire la différence entre l’adjectif verbal et le participe présent
est de regarder si la forme en –ANT a un complément. Si c’est le cas, c’est un participe
présent et cette forme est invariable.
……….

La dernière forme en –ANT est facile à reconnaître car elle est précédée de « en » et
indique la manière dont l’action est faite :

- Elle travaille en chantant.


- Ils se regardent en clignant des yeux.
- Je m’en vais en claquant la porte.

Son nom, en revanche, est moins évident à apprendre : il s’agit du GERONDIF.

Vous pouvez prendre votre cahier à l’envers et noter ou imprimer la leçon ci-dessous !
Leçon n°9 : Participe présent, gérondif et adjectif verbal

La forme en -ANT peut être utilisée de trois façons: comme un verbe (invariable),
comme un adjectif (variable) , ou au gérondif (invariable).

- Au gérondif, il est précédé de "en" et est invariable:


Les filles s'amusaient en dansant.

- Comme verbe (= participe présent), il a un complément et est invariable:


Mes voisins? Je les vois arrosant leurs fleurs.
Les élèves énervant les professeurs seront punis plus souvent.

- Comme adjectif verbal, il s'accorde de la même façon qu'un adjectif:


Les élèves énervants seront punis plus souvent.

Vous aimerez peut-être aussi