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ADEO – M.

Fauvaux
Théorie d’analyse du discours écrit et oral
Objectif : développement des compétences à percevoir et restituer le discours.

 Situation de communication orale/ écrite 


= acte de réception et de production d’un texte convaincant.
 Discours argumentatif.
1er contenu théorique : tentative de différencier une situation écrite d’une situation orale.
Plusieurs linguistes ont développé différents critères de distinction :
a) Homogénéité >< hétérogénéité des conditions de production et
d’interprétation
- Situation de comm° O : conditions homogènes
- Situation de comm° É : conditions hétérogènes
 Cours d’ADEO :
M. Fauvaux est l’émetteur, les étudiants sont les récepteurs : les conditions de production et
d’interprétation sont les mêmes. Il s’agit d’une communication orale typique.
 Rédacteur d’une lettre est l’émetteur, le destinataire est le récepteur. Le rédacteur écrit dans sa
chambre et le destinataire la lire bien plus tard et dans une situation différente. Les conditions
sont donc toutes deux différentes.

Mais est-ce que c’est toujours le cas ? Est-ce que toutes les situations de communication O/É ont des
conditions O/É homogène ou hétérogène ?
NON,
 Exemple O : Si un support audio est diffusé pendant le cours, les conditions de productions sont
différentes.
 Exemple É : Si on écrit sur un tableau durant un cours, les conditions sont homogènes.
b) Perméabilité >< Imperméabilité du message
- Situation comm° O : perméable
Elles sont perméables aux regards, aux réactions (pièce de théâtre, bégaiement, pause dans la
locution) qui entraînent parfois une reformulation du message d’origine.
- Situation comm° É : imperméable
Une fois écrite, une lettre ne va plus être modifiée.
Comment contrecarrer une situation ?
On ne sait pas vérifier le caractère imperméable.
 Carte postale destinée à Mme Michaux
Madame la Doyenne,
Permettez-moi de vous présenter mes respectueuses salutations de Las Palmas où vous m’avez
permis de représenter notre vénérable institution.
L’intention de comm° = envoyer ses salutations à Mme Michaux.
 SI le message est envoyé à un ami, la forme du message change.
Salut à toi vieille branche,

Amitiés de Las Palmas où je suis actuellement en mission. Le travail est épuisant mais je sais que
tu ne me croiras jamais.
L’intention peut être influencée par l’humeur de l’émetteur.
 Prévenir le voisin de la fuite : langage formel
Cher voisin,
Sans doute ne vous êtes-vous pas rendu compte d’une fuite dans votre salle de bain, ce qui
occasionne des dégâts à mon plafond. Voudriez-vous avoir l’amabilité de faire réparer dans les
plus brefs délais ?
D’avance merci.

Votre voisin du dessous


SI 4 semaines plus tard, la fuite n’est toujours pas réparée : langage moins formel.
J’en ai marre. Mon plafond perce de tous côtés à cause de votre fichue fuite.

Qu’est-ce que vous attendez pour faire réparer, espèce de… ?


Conclusions :
- Baser la reconnaissance d’une situation de communication O/E sur ces paramètres ne fonctionne
pas.
- Quelques tentatives de distinction des situations de comm° E/O :
 Rôle dans la démarche de communication : rôle émotionnel (parent d’élève) et rôle revendiqué
(porte-parole de l’association des parents)
 Profil actuel >< profil historique
Profil actuel : il s’agit de l’influence d’un paramètre personnel engagé, immédiat
Profil historique : paramètres personnels construits au fur-et-à-mesure.
 Relation entre l’émetteur et le récepteur : représentation mentale

- Comment reconnaître chez l’émetteur et le récepteur une compétence de communication ?

 Compétence de communication (1)


= résultat de l’addition de différentes composantes.
1. Linguistique : connaissance et appropriation de tous les modèles de définition d’une langue (lexical,
phonétique, syntaxique).
Toute seule, elle ne suffit pas à permettre une communication entre les interlocuteurs.
2. Discursive : connaissance et appropriation des différents types de discours.
 Typologie des dicsours
3. Référentielle : connaissance et appropriation des domaines d’expérience et des relations entre les
expériences.
4. Socioculturelle : connaissance et appropriation des règles sociales et des normes entre les interlocuteurs
ou entre des institutions.
Ex : convenances socioculturelles.

Il y a un constant rééquilibrage entre les différentes composantes.


 Polysémie < linguistique : « polyvalent »
< référentielle : chercher la définition du dico
Avantage : elle ne réduit pas la communication à la seule dimension linguistique.
La définition de la compétence de communication (4 composantes) n’explique pas les phénomènes
langagiers résolus par les interlocuteurs.
 Niveaux d’analyse du discours O/E
 Microstructure
o Modalités énonciatives

Modalités énonciatives
m’ moi je mon ma mes mien(s) mienne(s)
t’ toi tu ton ta tes tien(s) tienne(s)

nous notre nos nôtre(s)


vous votre vos vôtre
Impératif présent et passé
+ Type
+ Caractère
o Connecteurs

 Superstructure
Composantes :
Connecteurs
Raisonnement D’une part… d’autre part, ou (bien)… ou (bien), d’un côté… d’un
Alternatif autre côté, soit… soit, …

Premièrement, un, primo, d’abord, en premier lieu, …


Enumération/Addition Deuxièmement, …, ensuite, de plus, par ailleurs, en outre, …
Enfin, finalement, en dernier lieu…
Conclusion Pour conclure, en conclusion, en somme, en définitive, au total, bref,

Concession Certes, cependant, toutefois, en revanche, néanmoins, …
Exception Mis à part, à défaut, excepté, en dehors, hormis, …
Illustration
Exemplification Ainsi, c’est-à-dire, en fait, par exemple, …
Explication
Opposition Par contre, au contraire, à l’opposé, à l’inverse…
Identité De même, à l’identique, comme, …
Conséquence Par conséquent, c’est pourquoi, de sorte que, si bien que, donc,
ainsi, …
Cause Car, parce que, puisque, à cause de …
Transition Voilà pour … , ceci étant donné/ acquis… , après avoir
souligné/examiné/accepté … , passons maintenant à …, …
prémisses – thèse pré posée – articulation – thèse pro posée – séquences argumentatives – clôture

o Simple
o Complexe

 Macro et microstructure
o Règles de cohérence
o Dynamique de l’information
- Synonymie : nature productive
Elle est productive car en fonction de la situation de comm°, on choisit une occurrence particulière
qui permet une comm° adéquate.
«  Engin motorisé destiné au transport  » : les différentes occurrences sont « auto », « voiture »,
« bagnole », « caisse ».
- Polysémie : nature interprétative

 Compétence de communication (2)


MACRO-COMPOSANTES :
- Composante linguistique et paralinguistique
= éventail de tout ce que une personne peut produire dans une langue donnée.

- Composante idéologique, culturelle et référentielle


= rassemblent l’éventail des systèmes interrogatifs, évaluatifs, des savoir acquis qu’un producteur/
récepteur possède sur le monde environnant.
- Facteur « psy »
= Plusieurs situations psychologiques, psychiques qui peuvent jouer un rôle dans la situation de
production d’un discours.

Un producteur/ récepteur n’est pas libre de procéder comme il veut.

La comm° peut être empêchée par l’UNIVERS DU DISCOURS.


- UNIVERS DE DISCOURS
1) Conditions concrètes de comm° (prod°/interprétat°)

2) Qualités stylistiques et thématiques

Elles expliquent des phénomènes.

Rappel = une situation de communication peut être influencée par des paramètres provenant de
leurs interlocuteurs. En effet, les participants sont contraints par des éléments externes ainsi qu’à
des éléments relatifs à l’ensemble de la situation.

Ex : bruits pertubants par les élèves du dernier rang


Dans ce cas, l’émetteur est perçu au premier rang mais pas au dernier.
À l’écrit, les étudiants réalisent des réactions différentes pour l’examen d’ADEO.
 Schémas de la communication
- R. Jakobson : selon lui, un linguiste doit comprendre les fonctions du langage.

Toutes ces fonctions ne s’excluent pas mais se superposent.

- Schéma de Fauvaux :
Remarques :
 Axes de symétrie vertical et horizontal avec comme point d’intersection : un discours argumentatif O/É.
- Axe vertical = production et interprétation
- Axe horizontal = qualité du discours É/O

Le discours est analysé en 3 niveaux :

- Superstructure
- Macrostructure
- Microstructure

Ils contiennent des contenus précis ou associant différents niveaux mais ce n’est pas exhaustif ni réaliste.

 Le discours argumentatif actualise l’acte de parole. Ses effets sont soit absents, soit présents (complets
>< partiels et conformes >< non conformes).
 Postulat : pour être capable d’analyser un discours, il faut être capable de décomposer en 3 sous-
niveaux d’analyse et de les considérer.
1) Superstructure : appartenance du discours à une typologie spéciale (narratif, descriptif,
argumentatif…)
2) Macrostructure : structure de signalisation globale du discours (résumé).
3) Microstructure : structure de signalisation fine du discours (mots, phrases…)

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