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Sujet 2017 de Pondichéry L’autobiographie
Durée • 3 heures
Notation • 50 points

Première partie • Questions sur un texte et une image

Afin de s’assurer d’avoir bien compris le texte, il est conseillé de le lire deux fois avant de
passer aux questions.
Pour faciliter les réponses aux questions, on peut également numéroter les lignes du
texte pour pouvoir le citer plus simplement.
Ensuite, il faut parcourir toutes les questions pour en prendre connaissance, et
commencer à répondre à la première d’entre elles.

Questions sur le texte


16 points
Pour obtenir tous les points à une question, il faut répondre en reprenant les termes de
la question.
Exemple : Si la question est « Qui est le narrateur ? », on commencera notre réponse
par : « Le narrateur est… ».
On répond d’abord avec ses propres mots et on cite le texte ensuite, entre guillemets et
en précisant la ligne du texte dont provient la citation pour justifier sa réponse.

On ne commence jamais une réponse par « oui », « non », « car », « parce que », etc.


1. Lignes 1 à 5 : relevez trois mots qui illustrent le sentiment dominant de ce
passage. Quelle en est la cause ? (2 points)

Les trois mots qui illustrent le sentiment dominant de ce passage


sont : « grisa » (l.1), « avais rêvé » (l.2) et « je m'émerveillais » (l.4). Ce
passage montre la véritable joie de Simone de Beauvoir qui a
enfin la liberté d'avoir une pièce à elle et de l'intimité, ce qu'elle
n'avait encore jamais eu : « soudain, je l'avais » (l.3).

3e – Français – L’autobiographie – corrigé © Copyright Educlever

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2. « J’aimais le chocolat, le bortsch, les longues siestes et les nuits sans sommeil,
mais j’aimais surtout mon caprice. » (lignes 30-31)
Quels sont les gouts évoqués par la narratrice dans cette phrase ? Lequel est mis
en avant et comment ? (3 points)

Dans cette phrase, la narratrice évoque ses gouts culinaires


(chocolat et bortsch), la manière dont elle aime dormir (longues
siestes et nuits sans sommeil). Elle évoque enfin son « caprice »,
c'est-à-dire le fait de toujours vouloir être seule, avec de l'intimité,
pouvoir faire ce qu'elle veut. Ce dernier gout est mis en avant
dans la phrase avec la tournure « mais … surtout ».

3. « J’y avais rêvé dès l’enfance » (ligne 2).


Dans cette proposition, à quel temps le verbe est-il conjugué ? Expliquez son
emploi. (2 points)

Le verbe est conjugué au plus-que-parfait (auxiliaire à l'imparfait,


suivi du participe passé du verbe). Son emploi est de marquer
l'antériorité au passé (une action qui se déroule avant une action
passée). Effectivement, elle en avait rêvé mais maintenant, son
rêve s'est réalisé.

4. « J’avais durement peiné, j’avais eu peur d’échouer, je butais contre des


obstacles et je me fatiguais. Maintenant, nulle part je ne rencontrais de
résistances, je me sentais en vacances, et pour toujours. » (ligne 34 à 36) (2
points).
a. Quel est le rapport logique entre ces deux phrases ?

Le rapport logique entre ces deux phrases est l'opposition. En


effet, la narratrice ne se sentait pas pleinement heureuse. À
l'opposé, avec sa liberté, elle se sent très bien maintenant.

b. Transformez ces deux phrases en une phrase complexe contenant une


proposition subordonnée.

La phrase avec la proposition subordonnée devient :

« J'avais durement peiné, j'avais eu peur d'échouer, je butais


contre des obstacles et je me fatiguais alors que maintenant,
nulle part je ne rencontrais de résistances, je me sentais en
vacances, et pour toujours ».

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Les deux phrases se sont transformées en une seule grâce à la
conjonction de subordination « alors que » qui montre
l'opposition.
Plusieurs rappels :
– le rapport logique est lié aux connecteurs logiques et argumentatifs qui peuvent
montrer la cause, la conséquence, le but, l'opposition, l'addition, etc. ;
– une proposition subordonnée est un groupe de mots comportant un verbe et
commençant par un pronom relatif ou une conjonction de subordination.

5. Que représente la nouvelle chambre dans la vie de la narratrice ? Vous


développerez au moins deux idées. (4 points)

Dans la vie de la narratrice, cette nouvelle chambre représente à


la fois la liberté et l'intimité. En effet, ce que veut la narratrice
depuis des années est sa liberté, le fait de pouvoir faire ce qu'elle
veut, sans se soucier des autres « et surtout mon caprice » (l.31).
Depuis que la narratrice s'est installée chez sa grand-mère, elle
ressent enfin le sentiment d'être libre : « je pouvais rentrer à
l'aube ou lire au lit toute la nuit » (l.27). La narratrice ressent aussi
l'intimité qu'elle n'avait jamais eue auparavant, elle peut
maintenant faire ce qu'elle veut sans que personne ne la voie : « il
me suffisait encore de pouvoir fermer ma porte pour me sentir
comblée » (l.23-24).

6. Quelle est la place de la lecture dans la liberté nouvelle de la narratrice ? Justifiez


en citant le texte. (3 points)

Pour la narratrice, lire est une sorte de liberté, elle peut s'évader
dans ses lectures. Lorsqu'elle lisait l'histoire d'une jeune anglaise,
elle se mettait à la jalouser, voulant être comme elle et lire dans
un endroit à elle, sans que personne ne la regarde : « elle
travaillait, lisait, buvait du thé » (l.9). Les seuls meubles que la
narratrice veut dans sa chambre servent à sa lecture : « des rayons
pour mettre mes livres » (l.15). La lecture est donc pour la
narratrice une véritable passion et elle se sent pleinement libre
quand elle peut lire à l'abri des regards.

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Questions sur le texte et l'image
4 points
7. Décrivez l’attitude de la jeune femme dans ce tableau.
Quelle image particulière de la lectrice introduit-il ? Cette vision rejoint-elle celle
que propose le texte ? (4 points)

Cette image est un tableau du peintre Vittorio Matteo Corcos


intitulé Rêves. Ce tableau montre une jeune femme assise sur un
banc, le visage adossé sur une main. À côté d'elle, se trouvent un
parapluie, un chapeau et des livres. La jeune femme a l'air d'avoir
une attitude plutôt paisible, sa main montre qu'elle n'est pas
inquiète. Elle peut nous faire penser à la narratrice du texte
puisqu'elle semble libre de faire ce qu'elle veut. Cette attitude
ressemble donc beaucoup à celle de la jeune femme du texte.
Cependant, la main sur son menton peut aussi traduire une
certaine lassitude, nous ne voyons pas de sourire sur son visage,
montrant qu'elle serait heureuse. Elle n'est pas non plus en train
de lire.

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Deuxième partie • Rédaction et maitrise de la langue
n Dictée et réécriture

Dictée
5 points
La dictée est une épreuve qui n'est généralement pas assez prise au sérieux : les
candidats pensent que relire leur texte n'est pas nécessaire. Au contraire ! La relecture
est le moment où l'on peut réfléchir à chaque mot, à chaque accord, se poser les
bonnes questions, etc.

Voilà pourquoi en rencontrant Herbaud j’eus l’impression de me trouver moi-


même : il m'indiquait mon avenir. Ce n'était ni un bien-pensant, ni un rat de
bibliothèque, ni un pilier de bar ; il prouvait par son exemple qu'on peut se bâtir, en
dehors des vieux cadres, une vie orgueilleuse, joyeuse et réfléchie : telle exactement
que je la souhaitais.
Cette fraîche amitié exaltait les gaietés du printemps. Un seul printemps dans
l'année, me disais-je, et dans la vie une seule jeunesse : il ne faut rien laisser perdre
des printemps de ma jeunesse.
Mémoires d’une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir (1958)

Voici quelques pièges qui étaient à éviter :

– « moi-même » : quand il y a deux groupes de mots et que le 2e


est « même », il faut mettre un trait d’union entre les deux (soi-
même, elle-même, lui-même).
– « gaietés » : même si on ne l’entend pas, le nom « gaieté » a un
–e entre le –i et le –t.
– « printemps » : même s’il est singulier, le nom « printemps »
prend toujours un –s final comme le nom « puits ».
– « disais-je » : ici, le verbe est à l’imparfait et le sujet est inversé.
Quand ce sujet inversé est un pronom personnel, on met un
trait d’union entre ce verbe et ce sujet.

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La réécriture
5 points
Réécrivez ce passage en remplaçant la première personne du singulier (je) par la
première personne du pluriel (nous) désignant la narratrice et sa sœur. Vous ferez
toutes les modifications nécessaires.

Il est conseillé de surligner sur le sujet tous les mots qui vont être modifiés pour ne pas
en oublier.

Je suis très longtemps restée indifférente au décor dans lequel je vivais ; à cause,
peut-être, de l’image de Mon journal je préférais les chambres qui m’offraient un
divan, des rayonnages ; mais je m’accommodais de n’importe quel réduit.
Nous sommes très longtemps restées indifférentes au décor
dans lequel nous vivions ; à cause, peut-être, de l'image de Mon
Journal nous préférions les chambres qui nous offraient un
divan, des rayonnages ; mais nous nous accommodions de
n'importe quel réduit.

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n Travail d’écriture
20 points
Vous traiterez, au choix, l'un de ces deux sujets.

Le candidat a toujours le choix entre deux sujets : il doit donc en traiter un seul.
L’un des sujets est un sujet de réflexion (le candidat doit réfléchir à une question), et
l'autre est un sujet d'invention (le candidat doit inventer une histoire sans émettre un
avis personnel).

Sujet A

En quoi la lecture peut-elle être selon vous une source de liberté ?
Vous répondrez à cette question en envisageant notamment différentes pratiques ou différents
supports de la lecture. Votre rédaction sera d’une longueur minimale d’une soixantaine de lignes
(300 mots environ).

Ce sujet est une question ouverte demandant des arguments et des exemples précis,
comme pour chaque sujet de réflexion.
Dans ce type de sujet, un plan « type » doit être adopté :
– une introduction rappelant le sujet que le candidat va traiter et l'annonce du plan ;
– une première partie « pour » ou « contre » le sujet, avec au minimum 3 arguments et 3
exemples qui illustrent ces arguments ;
– une deuxième partie nuançant la première partie. Attention, il ne faut pas forcément
dire « oui » et « non », il faut nuancer sans dire exactement le contraire de ce que vous
avez avancé lors de la partie précédente. Ici aussi, il faut argumenter avec 3 arguments
et donner 3 exemples ;
– une conclusion, pour résumer ce qui a été dit et reprendre les éléments principaux.


Voici une introduction possible sur ce sujet :

Depuis que l'écriture existe et que les hommes ont appris à lire, la
lecture est une pratique quasi quotidienne. Certaines personnes
pratiquent même cette activité plus que d'autres. Nous pouvons
donc nous demander en quoi la lecture peut être une source de
liberté.
Premièrement, nous verrons que la lecture peut effectivement
être une source de liberté et nous verrons donc les différentes

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pratiques que celle-ci peut prendre puis, dans un second temps,
nous essaierons de comprendre pourquoi la lecture a une place
si importante dans notre société.

Sujet B

La narratrice rencontre sa grand-mère dans la pension : cette dernière exprime ses sentiments
face à la liberté et au bonheur de sa petite fille. Elle lui raconte ce qu’était sa vie au même âge.
Votre rédaction sera d’une longueur minimale d’une soixantaine de lignes (300 mots environ) et
mêlera dialogue et narration.

Voici un exemple de texte possible :

Un soir, à la sortie de ma chambre, je rencontrai ma grand-mère


qui revenait de la ville. Elle me regarda et se mit à me parler :
« Comment te sens-tu ici ? Est-ce que tout va bien ?
— Oui, merci. J'allai juste me chercher à boire et je vais ensuite
reprendre ma lecture. Je te remercie encore de m'avoir accepté à
la pension.
— Voyons, c'est normal. Je sentais bien que tu avais besoin de
plus de liberté, de pouvoir faire ce que tu veux. Je suis heureuse
de voir que tu te sens bien ici.
— Merci beaucoup. Tu as l'air effectivement de bien connaitre
cette liberté. Est-ce que toi aussi tu as eu la chance d’être
hébergée par quelqu’un quand tu étais jeune ?
— Malheureusement, non. Mes parents étaient assez pauvres, il
fallait donc que j'aide ma mère à s'occuper de la maison et de
mes petites sœurs. Tu sais, à l'époque, on ne pouvait pas se
permettre de faire autre chose. Et puis, je n'ai appris que tard à
lire, je n'aurais pas pu faire grand chose…

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