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Synopsis

Un soir en rentrant chez lui, Steve découvre sa femme au lit avec Alphonse son meilleur ami.
Il décide alors de leur demander des comptes d’une manière bien particulière. Ce n’est
pourtant que la première surprise de la soirée, aussi bien pour Steve que pour les deux amants.

Personnages

Steve : époux de Cynthia

Alphonse : meilleur ami de Steve, chômeur et invétéré coureur de jupons

Cynthia : épouse de Steve

Martha : sœur de Cynthia et petite amie de Alphonse

Découpage séquentiel :

1- Steve rentre chez lui


a. Il est au téléphone et essaye de caler un programme selon la présence ou non de
son épouse
b. Alphonse et Cynthia se rendent comptent quand il entre
c. Cynthia essaye du mieux qu’elle peut Steve d’entrer dans la chambre et y parvient

2- Steve ressort de chez lui


a. L’attention de Steve est portée sur un sous-vêtement jeté dans le salon et qui ne lui
appartient pas
b. Il fait semblant de partir et revient sur la pointe des pieds
c. Il se rend compte de ce qui se trame

3- Steve prépare la séance de discussion


a. Steve sort et revient avec un sac qu’il met sous le guéridon. Il dispose des objets
sur le guéridon en attendant que les deux amants achèvent de faire l’amour
4- Alphonse et Cynthia sortent de la chambre et tombent sur Steve qu’ils croyaient parti
5- Steve force les deux amants à s’asseoir et s’ensuit une discussion musclée
6- Martha décide de faire une surprise à son amant Steve, croyant sa sœur Cynthia absent
7- Martha tombe sur son petit ami Alphonse
8- Alphonse demande des comptes à Martha
9- Cynthia demande des comptes à Steve
10- Cynthia demande des comptes à Alphonse

(3alon simple, une table et des chaises. Dans la chambre Alphonse et Cynthia amoureusement
enlacés discutent)

A C’est si bon de me retrouver ici avec toi. Avec toi j’ai l’impression d’avoir un avant-
goût de ce qu’est le paradis
C Alors profite de ce petit paradis autant que nous le pouvons encore Alphonse parce
que nous n’avons plus beaucoup de temps
A (contrarié) : quoi ? je le pensais absent pour beaucoup de temps
C Oui mais avec cet idiot on ne peut jamais savoir
A Il n’y a que Steve pour préférer faire des heures supplémentaires au boulot alors qu’il
peut se dépêcher de rentrer pour faire honneur à un corps aussi magnifique que le tien
C Tais-toi et embrasse-moi plutôt, nous avons je pense assez de temps pour un dernier
tour de manège

(Steve, au téléphone, ouvre avec précaution la porte)

S (doucement) écoute, il faut que je m’assure que la voie est libre avant que tu puisses
ve… (il s’arrête ayant constaté la présence du sac à mains de Cynthia. Il raccroche le
téléphone avant de continuer) Cynthia ? Cynthia tu es là ?
C (répond avec empressement) oui, oui chéri je suis là. (elle se drape rapidement d’un
pagne et sort) tu rentres tôt, aujourd’hui
S Euh oui oui, j’ai décidé de me libérer un peu plus tôt pour faire plaisir à ma raison de
vivre
C Hmm que me vaut donc une telle délicatesse ? le seul homme de ma vie rentre tôt pour
me faire plaisir ! waouh !

(Alphonse, dans la chambre ne peut s’empêcher de rire)

S J’ai entendu quelque chose qui venait de la chambre, comme un rire d’homme
C (faux petit rire, nerveuse) Un rire d’homme ? venant de la chambre ? tu travailles trop
chéri. Ce ne sont que des souris dans le plafond
S (la regarde calmement puis rit aussi) c’est vrai je suis fatigué et je raconte n’importe
quoi. J’ai même cru reconnaître un instant la voix de Alphonse
C (continue à rire) t’es vraiment con, que ferait ton meilleur ami dans notre chambre à
coucher ?
S Je divague totalement, c’est toi qui a raison, il faut vraiment que j’aille me reposer (il
se dirige vers la chambre)
C Non !
S Non ?
C Enfin pas maintenant. Une idée m’est soudainement venue. Et si tu allais acheter notre
dîner en ville ? en attendant que tu reviennes je pourrais me préparer et à ton retour on
se ferait un dîner romantique prolongé
S Merveilleuse idée. J’y vais de ce pas. J’en ai pour moins de 45 minutes. Sois prête
d’ici là

(Steve sort. Cynthia retourne dans la chambre)

C Il est parti mais il ne devrait pas tarder. Hâtons-nous de finir ce que nous avons
commencé

(Steve entre avec un sac. Il est alerté par les ébats des deux amants. Il s’approche doucement
de la porte et les découvre. Il recule lentement et prend du temps pour encaisser le coup. Il
sort et revient avec un sac qu’il met sous la table. Il dispose les chaises et s’assoit. Il pose trois
verres et une bouteille de whisky sur la table. Il se serre un verre et ajoute des glaçons. Il se
met à l’aise.

Cynthia et Alphonse sortent de la chambre à coucher et tombent sur Steve détendu et les
attendant visiblement)

S (Sur un ton enjoué et souriant) Alphonse !!! mon cher ami ! j’étais sûr d’avoir
reconnu ta voix tout à l’heure ! je t’avais bien dit n’est-ce pas bébé ?
C (Craintive) euh oui oui chéri
S Tu vois Alphonse, elle se rappelle. Je suis sûr que tu es venu t’occuper de ces souris
qui rient dans mon plafond. C’est cela n’est-ce-pas ?
A (D’une voie peu assurée) euh oui oui mon pote c’est ça !
S Laisse-moi voir, tu as retiré ta chemise parce que tu avais trop chaud malgré le gros
climatiseur, tu as ôté tes chaussures parce qu’elles t’empêchaient de pénétrer dans mon
plafond et tu as descendu ton pantalon et ton caleçon pour mieux jouir de ta victoire
sur les souris
C Oui c’est exactement ce qui s’est passé chéri
S (énervé) La ferme Cynthia !!! la ferme !!! te rends tu compte d’à quel point tu es une
mauvaise menteuse ? lève la tête et regarde au-dessus de toi ! tu étais encore bien trop
secouée par les vigoureux coups de reins de ce félon pour te rappeler que la maison
dans laquelle nous vivons depuis plusieurs années maintenant est dallée ! (Il se calme
et prend une pause avant de continuer) Et puis merde je me suis emporté, excusez-
moi, ce n’est pas comme ça que je voyais les choses. (Il retourne s’asseoir)
S Que diriez-vous qu’on discute de ce qui vient de se passer
A Discuter ?
C Pardon Steve
S Pardon pourquoi ma tendre épouse ? Venez donc vous asseoir !
A Euh Steve, c’est-à-dire que j’ai un programme important tout à l’heure et…
S Allons Alphonse, c’est ton meilleur ami qui te le demande. Tu es un chômeur, tu peux
bien faire une croix sur ton programme, non ? (Il met la main dans le sac posé au sol et
en sort une machette qu’il dépose tranquillement sur la table)
A (S’assoit rapidement) Euh oui oui, en réfléchissant bien, ce n’est pas si important que
ça finalement
C Euh chéri on va bientôt manquer de glaçons, je devrais aller en acheter chez le
voisin…
S Mais non mon cœur, ce n’est pas la peine. Tu dois être très fatiguée après tant
d’efforts fournis
C Non inh ! je suis en forme inh !
S Alors dans ce cas viens nous rejoindre, tu es aussi concernée de toute façon
C Inh ?
S Mais oui mon sucre, un forage a été réalisé dans ma maison, si je veux payer au foreur
ici présent ce que je lui dois, il est nécessaire que j’examine la profondeur et le
diamètre du trou qu’il a creusé

(Elle s’assoit à son tour)

S Je vous sers quelque chose ? (ils refusent) Non ? c’est dommage je ne comptais pas
vous tuer. Pas avec du whisky empoisonné, en tout cas… alors faisons ça vite s’il vous
plait
Cynthia, Alphonse, pourquoi ?
A Mon ami, mon frère, je n’ai qu’une chose à dire à dire : c’est le diable
C Oui oui c’est vrai, c’est Satan qui nous a détournés, sinon Dieu lui-même sait que sait
que tu es la seule personne que j’aime. Je n’ai d’yeux que pour toi !
S (Hausse le ton) tu mens Cynthia, tu mens ignoblement. Les mots que tu sors ne sont
qu’un déferlement de tromperies. Et toi Alphonse, mon ami, mon frère. Que n’ai-je
pas fait pour toi ? je t’ai trouvé tous tes emplois ! je t’ai tiré de toutes les galères dans
lesquelles tu t’es embarqué ! Alphonse je t’ai trouvé du travail dans un ministère ! tout
ce que tu avais à faire c’est bien te comporter. Mais non, après avoir sauté tout le
personnel féminin, Alphonse le fonceur a décidé de sauter la femme du ministre !
Depuis que tu as été viré de ton dernier poste, je te nourris Alphonse, je t’habille !
C’est mon pantalon que tu portes Alphonse. Tu as porté le pantalon que je t’ai offert
pour venir te faire mon épouse ! Alphonse, si tu n’as pitié, faut avoir peur de Dieu ! Et
tu accuses le diable ! tu es lâche en plus ! mais écoutez, vous deux je vais vous guérir
aujourd’hui (il prend la machette en main)
C Calme-toi chéri, ce qu’on a fait est mauvais mais ce que tu t’apprêtes à faire est
dangereux
S Dans ce cas parle, Cynthia, dis-moi pourquoi ! et puis c’est évident à bien y réfléchir.
Il baise mieux c’est ça ? Dis-le ! admets que c’est parce qu’il baise mieux sinon je te
tue ! (Il brandit la machette au-dessus de sa tête)
C Oui c’est vrai il baise mieux que toi !
S (Hausse à nouveau le ton) ah oui ? je te demande s’il baise mieux et tu réponds oui ! tu
oses répondre oui ! tu es morte Cynthia, morte !!! (Il fouille dans son sac et en sort
cette fois un pistolet)
C Pitié Steve !!! c’est toi qui m’a forcé à le dire !!!
S (Braque l’arme sur elle) moi ? je t’ai menacée ? je t’ai forcée ? Dis non !!!
C Non !!! tu ne m’as pas forcée !!!
S (Se calme) voilà ! Tu vois, ce n’est pas si compliqué de dire la vérité. (Il se tourne vers
Alphonse)
Alphonse, mon ami, mon frère, dis-moi, quand un moustique est posé sur ton bras et
qu’il suce ton sang, qu’est-ce que tu es censé lui faire ?
A (Bégayant) euh, lui dire, bon en tout cas si c’est moi je vais tranquillement dire au
moustique de rentrer chez lui
S (Tire un coup en l’air) Mauvaise réponse Alphonse. Dernière chance pour toi
A Je le tue, je tue le moustique !
S Bonne réponse Alphonse. C’est ce que je vais faire avec vous (pointe le pistolet vers
eux) parce que vous n’êtes que des ingrats. Je t’ai tout donné, Cynthia, je t’ai sortie de
la misère et toi tu me cocufies. Moi je suis resté fidèle, je n’ai jamais regardé la
moindre fille. Je ne t’ai jamais trompée, même en pensée !!!

(A ce moment, Martha entre dans la pièce, dans une tenue très sexy. Steve surpris lâche le
pistolet que s’empresse de récupérer Cynthia)

M Surprise !!! je sais que je devais attendre que tu confirmes l’absence de Cynthia mais
j’étais trop impatiente ! Steve mon lapin tu es là ? (Elle se rend compte de la présence
des autres occupants après qu’elle ait fini de parler)
A Steve mon lapin ? Martha, tu couches avec Steve ?
M Calme-toi, Alphonse…
A Me calmer ? ma copine se tape mon ami…
C Steve mon lapin ? Martha tu couches avec Steve ? tu couches avec mon mari ?
M Grande-sœur ne t’énerve pas…

(Steve avance à reculons vers la sortie)

A Steve ! tu m’as fait ça ?


S (Recule toujours) tu as fait pareil Alphonse…
C Steve tu me trompais avec ma sœur…
S Techniquement non, ma belle-sœur est aussi ma femme…
C Viens donc m’expliquer ça de plus près
S Cynthia fais attention au pistolet ! Cette arme à feu souffre d’éjaculation précoce : une
seule caresse sur la détente et elle lâche tout
C Merci pour l’information
S Cynthia calme toi ? tu as toi-même dit qu’on devait pardonner tout à l’heure…
C Ah bon, je ne m’en souviens pas…

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