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Annie Ernaux est née en 1940, elle est professeure mais également écrivaine de nombreux
romans auto biographique. Dans ses écrits, elle reprend les histoires qu’elle a vécu au cours de sa
vie et lutte pour l’égalité entre les individus dans une société où les hommes ont le pouvoir. Dans
La Femme Gelée publié en 1981, roman autobiographie et essai, elle raconte son mariage avec
jeune homme mais qui est femme gelée, elle subit l’oppression patriarcale dictée par la société.
Dans le passage que nous allons étudier, elle met en avant les inégalités qui persistent chez les
jeunes mariés.
Projet de lecture : Comment la narratrice rend-elle compte ici des difficultés de la lutte pour
l’égalité ?
Axes :
I- l1 à 11 – Du rêve à la réalité
II- l12 à 28 – Renoncement progressif
I- Du rêve à la réalité :
o Cadre spatio-temporel « Un mois, trois mois que nous sommes mariés, nous retournons à la
fac »
La relation maritale est très récente.
o Portrait du couple « on travaille ensemble dans la grande salle. Comme nous sommes sérieux
et fragiles, l’image attendrissante du jeune couple moderno-intellectuel. »
Portrait d’un couple model/parfait.
Néologisme « moderno-intellectuel »
o Concession « D’accord je travaille La Bruyère ou Verlaine dans la même pièce que lui »
Elle admet l’apparente parité de son couple, mais l’adverbe d’accord suggère
la constatation qui va suivre et le pronom « lui » montre déjà une distance
entre les mariés.
o Tonalité ironique « la cocotte-minute, cadeau de mariage si utile vous verrez, chantonne sur le
gaz. Unis, pareils. Sonnerie stridente du compte-minute, autre cadeau. Finie la ressemblance. »
Montre l’inégalité des faits et le cadeau empoisonné, la cocotte-minute.
o Indétermination du sujet « L’un des deux se lève, arrête la flamme sous la cocotte »
Ici, on imagine que c’est bien évidement Annie Ernaux qui se lève et met en
exergue l’inégalité qui fragmente le couple.
o Phrases nominales « Aucun passé d’aide-culinaire dans les jupes de maman ni l’un ni l’autre »
« Au nom de quelle supériorité. »
Plongé dans le flux de conscience d’Annie Ernaux, phrases courtes qui
restituent la révolte intérieure de la narratrice.
o Discours indirect libre – gradation « ce serait cocasse, délirant, un point c’est tout »
Permet d’entendre les objections dépréciatives de son époux, tout son mépris.