Vous êtes sur la page 1sur 321

ISBN 2-86266-295-X

Couverture de Joëlle Mouly


Atelier d'art graphique On a marché sur la Lune.
3, rue Alaric-II - 31000 Toulouse
Photo Patrick Lasseube - Croquis Charles Mouly
CATINOU & JACOUTI

ET LE PETIT MONDE DE MINJECÈBES

Textes et croquis de Charles MOULY

LOUBATIÈRES
À MON GRAND-PÈRE
« LOU CHARLES DE VERNHOS »
FORGERON-MARÉCHAL FERRANT
COMPAGNON DU TOUR DE FRANCE
RÉPUTÉ POUR SA JOVIALITÉ
ET QUI SAVAIT SI BIEN
FAIRE PARTAGER SA JOIE DE VIVRE.

C H . M.
EN MANIÈRE DE PRÉFACE

Aquel livre de menudilhos risoulentos es pas miou. Es del pais. Es un


retrat del rire del pople d'Oc. E tout en riguent, es lou retrat d'un biais
de viure, de parlar e de pensar qu'es pla nostre.

Perque, s'es vertat que toutis lous omes, pertout sus touto la Terro, an
besoun de rire, e que, tant mai trimon e soufrisson tant mai lou rire lour
fa besoun, es tout clar que lou rire d'aici es pas lou mème que lou rire
d'alai.

Atal belèu deman, dins un mounde de mai en mai mecanicat, trop far-
cit de sienço, s'arribo que lou mounde de nostres terradours venguen a
perdre lou goust del rire clar-tintaire de lours ancians, aquel livre lous aju-
dara a retroubar lou camin que meno a lours raices.

Abbé Justin BESSOU, Majorai de Félibrige


(Préface à son livre « BESUCARIETOS »,
recueil de « risouletos », - équivalent de « foutralados » de Minjecèbes –
publié il y a un siècle.

Les gens ont besoin de rire et le méridional excelle à raconter des his-
toires pour faire rire. Parce qu'il a, naturellement, la plaisanterie facile, la
verve et le sens de l'expression juste, le don d'observer et de se moquer.

Or la vie populaire fourmille de situations comiques, de mots impré-


vus, de réflexions pittoresques, de petites scènes de la vie quotidienne,
source inépuisable d'anecdotes qu'il est plaisant de relater. Et l'anecdote
est moins futile qu'on ne le pense.

Même si elle prête à rire, elle n'est pas d'une drôlerie artificielle com-
me le calembour. Elle a par contre valeur profondément humaine, parce
qu'elle est la vie même. La vie de chaque jour, de chaque instant, vécue
selon une manière d'être et de penser à un terroir.
André NEGIS
(Avant-propos à son recueil de «VRAIES HISTOIRES MARSEILLAISES »
préfacé par Marcel PAGNOL.
RACONTER DES HISTOIRES !...
C ' E S T B O N P O U R LA SANTÉ.

Chacun de nous, jeune ou vieux, a son « sac à histoires ». Rempli des


souvenirs glanés au fil de l'existence. Souvenirs de petits faits ou d'évé-
nements plus ou moins importants, plus ou moins graves ou cocasse.
Que l'on a vécus soi-même ou dont on a été témoin, au sein de sa famil-
le, sur les lieux de son travail, dans son quartier ou son village.

Ce condensé de « choses de la vie » est un vrai trésor. Mais qui ne


prend sa vraie valeur que lorsqu'il est partagé.
À l'occasion de rencontres ou de réunions, familiales ou amicales, sor-
tez donc votre « sac à histoires » pour en faire profiter les autres. Et que
chacun fasse de même.

Cet échange sera pour chacun une chance de s'exprimer en affirmant


son identité. Pour tous il sera l'occasion de retrouver des valeurs com-
munes qui ont tendance à se perdre.

Ainsi, loin d'être un jeu futile, « raconter des histoires » ne peut avoir
qu'un effet bénéfique. D'autant plus bénéfique si ces histoires sont
contées avec h u m o u r et verve. Déclenchant un rire sain, signe de bon
sens et de bon équilibre mental. Entretenant l'optimisme source de san-
té. Le meilleur remède contre le stress, la morosité et le tracassin qui sont
les poisons de notre temps.

Méditez donc cette maxime de Chamfort : « La plus perdue de toutes


les journées perdues est celle où l'on n'a pas ri ».
Et faites vôtre la devise de Minjecèbes : « Gardatz lou goust de rire e
bous mantendretz loungtemps galhardets, de corps e d'esprit ».
25 CHANSONS EN OCCITAN
Musique de Georges HACQUARD
Paroles de Charles MOULY

En plus d ' u n e centaine de nouvelles histoires du « petit m o n d e d e


Minjecèbes », ce recueil vous fera découvrir vingt-cinq chansons en occi-
tan, drôles ou sérieuses, dont la musique fut composée par Georges
HACQUARD sur des paroles de Charles MOULY (sauf deux dont les pa-
roles sont d'Henri MOULY, majorai du Félibrige, père de Charles).
Georges HACQUARD et Charles MOULY se rencontrèrent en 1936,
alors qu'ils étaient, après le « bac », étudiants en « khâgne » (Première su-
périeure d e lettres classiques) au Lycée Fermat de Toulouse. Ce fut le dé-
part d ' u n e fraternelle amitié, toujours intacte soixante ans après, et d ' u n e
fructueuse collaboration.
Pour se délasser du latin et du grec, ils faisaient des chansons ;
Georges, excellent pianiste et musicien, mettant en musique des p o è m e s
en occitan de Charles. Avant que leur carrière respective ne les sépare, ils
composèrent ainsi une trentaine de chansons, qu'ils interprétaient eux-
mêmes, Charles chantant, Georges l'accompagnant au piano, d'abord sur
scène, puis au micro de Radio-Toulouse. En quoi ils furent de véritables
pionniers, les chanteurs-compositeurs occitans que l'on pouvait en-
tendre à la radio étant, à cette é p o q u e là, plus que rarissimes. Sur les
ondes d e Radio-Toulouse ils étaient en tout cas les seuls.
Quand Charles Mouly le rencontra, au « Théâtre d'Oc », DOMINIQUE
mit à son répertoire pour la scène plusieurs de leurs chansons humoris-
tiques, dont « La clouquo ». Une autre de leurs chansons, « Lou grapal »
(le crapaud), adaptée en français parvint jusqu'en demi-finale du Grand
Prix de la Chanson Française de 1946, au Théâtre des Variétés à Paris.
À noter que, parallèlement à une brillante carrière universitaire qui
l'éloigna définitivement de Toulouse, Georges Hacquard a poursuivi une
intense activité musicale et artistique. Notamment c o m m e fondateur de
« L'encyclopédie sonore » chez Hachette. Il a en outre composé un re-
cueil de chansons sur des poèmes occitans d e Frédéric CAYROU, ainsi
qu'une Messe Occitane, couronnée par les Jeux Floraux du Félibrige.
COUNTES ET COUNTARALHOS
DEL PEPI-VIÈLH

Sous ce titre sont rassemblés des récits, tels que des contes de Noël
mais aussi des histoires plus ou moins rabelaisiennes, qui relèvent du ré-
pertoire traditionnel. Celui qui se transmettait du grand-père ou de la
grand-mère, la ménino, aux petits-enfants pour les contes. Et de bouche
à oreilles p o u r les autres.

POUR VOUS AIDER À LIRE CATINOU

Si vous n'avez encore jamais eu l'occasion de lire de l'occitan, voici


quelques précisions indispensables pour vous y risquer sans difficulté.
Elles concernent un ensemble de règles très simples qu'il convient
d'assimiler une fois pour toutes.

P r o n o n c i a t i o n d e s voyelles.

A se prononce toujours a.
Ex. L o u p a p a (le père), al d e l a (au-delà).

E n'est jamais muet comme en français et se prononce toujours é sauf,


bien évidemment, s'il porte un accent grave : è.
Ex. N e g r e (noir) se prononce n é g r é .

I se prononce toujours i, m ê m e quand il est suivi de m ou n.


Ex. L a p i n ne se prononce pas comme en français lapain, le i sonnant i
comme dans l a p i n e .

Le son i reste toujours présent et distinct lorsque i est marié avec une
autre voyelle.
Ex. Ai se prononce aï comme le français ail (le légume) et non è.
Ex. P a i r e (père) se dit p a ï r é Aire (air) aïré.
- Ei se prononce de même eï avec le même son que dans le mot
français : veille.
Ex. Veire (verre) se prononce veïré.
- Oi se prononce oï. Ex. Coire (cuir) se dit coïré.

O se prononce toujours o.
Ex. L'escolo (l'école). La m o l o (la meule). Uno drollo (une
gamine).

U se prononce toujours u, même quand il est suivi de m ou n.


Ex. Dans le mot u n (le chiffre) il a le même son que dans le français
une. Dans le mot f u m (fumée) il a le même son que dans fumée.
Accolé à une autre voyelle u sonne ou.
Ex. Paure (pauvre) se prononce paouré. Beure (boire) se prononce
béouré. Viure (vivre) se prononce viouré.
Règle particulière : accolé avec o, u donne o u comme en français.
Ex. Lou l o u p (le loup).
Mais il est des mots où il doit sonner o o u et dans ces cas là la diphtongue
o u est marquée d'un accent soit sur o soit sur u selon que l'imprimerie
dispose ou non du caractère o avec accent.
Ex. Poù ou p o u (peur) se prononce poou.

Autre règle particulière : lorsqu'il est marié avec un g ou un q, le u est


totalement muet, on ne l'entend pas.
Ex. Trauquet (petit trou) se prononce traouket. Languir
(s'ennuyer) se prononce comme le français languir.

Prononciation des consonnes.

Les consonnes ont, dans l'ensemble, la même valeur qu'en français.


Toutefois :

Ch se prononce généralement tch


(mais aussi, selon les régions ch, tz, tj).
Ex. Chaupinar (tripoter) se dit tchaoupinar.

J et G, suivis d'un e ou d'un i se prononcent tj.


Ex. Lou juge se dit lou tjutge.

Le groupe LH remplace le groupe ill du français.


Ex. Filho (fille) se dit fillo, palho (paille) se dit paillo.
Le groupe NH remplace le groupe GN du français.
Ex. M o u n t a n h o pour m o u n t a g n o .

Les consonnes d, n, r, t, sont le plus souvent muettes à la fin de certains


mots et par conséquent ne se prononcent pas.
Ex. L o u p a n (pain) se dit l o u pa, la m a n (main) la m a , l o u c a m i n
(chemin) l o u c a m i , g o u l a r d (goinfre) g o u l a r , l o u p è d (le pied) l o u
pè, p l a s e r (plaisir) p l a s é , d o u l e n t (douloureux) d o u l é n , e n
c a n t a n t (en chantant) e n c a n t a n .
En particulier le r final des verbes à l'infinitif, ne se prononce pas.
Ex. D o u r m i r se dit d o u r m i , p a r l a r se dit parla.

Le V se prononce généralement B.
Ex. Veser (voir) se prononce bésé. Venir, béni. V e r g o u n h o ,
bergounho.
Notez enfin que dans la conjugaison des verbes, les trois personnes du
pluriel sont respectivement marquées par les finales :
- M pour la première personne.
Ex. V e n è m (nous venons) ; c a n t a b e m (nous chantions) ; a i m a r e m
(nous aimerons) ; b e u r i a m (nous boirions).
- Tz pour la deuxième personne.
Ex. V e n e t z (qui se prononce v e n è s ) ; c a n t a b e t z (qui se prononce
c a n t a b é s ) ; a i m a r e t z (qui se prononce a i m a r é s ) ; b e u r i a t z (qui se
prononce b é o u r i a s ) .
- N p o u r la troisième personne.
Ex. Venon, c a n t a b o n , a i m a r o n , b e u r i o n .

Règle générale : Vous devez lire en prononçant les mots comme vous
avez l'habitude de les prononcer dans la conversation courante. Avec un
peu d'attention et d'entraînement vous devez parvenir sans difficulté à
lire c o m m e vous parlez.
Si, en cours de lecture, le sens d'un mot vous échappe, consultez le
lexique à la fin du volume.
Abèm pla coumençat
l'annado !

Aquel matin de nouvèl an la dounèt uno set tarriplo e tustèt


Frasie arribèt t o u t o afiroulado sus la boutelho encaro mai que
chaz la Catinou : de coustumo. Alabes aquo man-
« Bouno annado, ma perlòto ! quèt pas ! A mièjo-nèit manquo
Que lou nouvèl an vous tengue cinq menutos, se lèvo per ne can-
en bouno santat, fres- tar uno... e patatras !
quets et galhardets, tu lous poumpilhs lou
e lou Jacouti ! trahisson, e s'espal-
- Ah ! pauròto, te hasso pel sòl. I abiò
remèrci pla !... res- qu'a lou ramassar
pound la Catinou. E amb uno palo e un
bouno annado a tu engranièrou.
tanben ! Mès arribos - Sancto Vierjo !
tròp tard per la bouno s'exclamo la Frasie,
santat : ai lou Jacouti s'èro belèu coupat
estirat al lièt... e es quicom, lou paure
pas fresquet ni galhar- malurous...
det de tout. » - Auriò valgut milhour, atal se
serio tengut tranquille !... Mès
« Jésus Moun Diou ! E de que i nani, se torno levar en se frettant
es arribat ? la paterlos e en bramant : « Ouy-
- Es lou ressoupet que vòl pas ouy-ouy !... Catinou ! q u e m e
passar... Un rambalh que se p ò d soui fait mal al founs de l'esqui-
pas imaginar res d e parèlh... Fi- no !... Ouy-ouy-ouy !... Lou mal
guro-te que, per esperar mièjo- d'estoumac m'attrapo !... »
nèit e lou nouvèl an, abiam deci- Alabes l'ajudi a s'estirar sul lièt,
dat de faire un ressoupet c o u m o i pòrti un veirou de riquiqui per
de coustumo... Me d e m o u r a b o lou remountar. E del temps que
un pauc d'estoufet de mounjet- gemissiò i lèvi lou pandourèl per
tos al founs d e l'oulo, i ajustèri examinar l'endret ount s'èro tru-
un garrou e de coustelhous amb cat. Boudiou ! Abio u n o macadu-
un tròs de coufit d'aucat. Nous ro al founs de l'esquino... c o u m o
regalèrem, e lou Jacouti s'en afar- la man !... E un pelât !... u n pelé
naquèt de prumièro. Mès el que c o m m e u n e pièce de c i n q francs,
deja a toujoun la pepido, aquo i pauvre monde !
« Te siòs macat l'òs Bertran ! i de rumé... e entendi lou Jacouti
disi. Je vais te f a i r e u n panse- que cridabo : « Al secours !... »
ment, m o u n filh... Vau anar quèr- Boudiou pauvrote ! Galòpi a la
re tout ço que cal. cambro e te vesi moun arganhol,
- M'abandounes pas ! se met a blanc coumo un pelhot, que me
bramar, que se jamai lou mal d'es- dis: «Al secours, ma perlòto!...
toumac me tòrno attrapar... Me brulli !... Ai lou fioc dins las tri-
- Ajes pas pòu ! Torni de suito e pos !... » Me destrigui d'anar quèr-
te laissi tout a pourtabo de man per re d'aigo. E me pensabi : Coussi
t'assecourir. E i pausi la boutelho diaple a pougut faire per se mettre
del riquiqui sus la taulo de nèit. » lou fioc dins l'estoumac ?... Al si-
gur a dibut fumar qualque megòt,
« Ero u n o b o u n o precau- e a fòrço de lou rousegar, il se l'est
tioun !... dis la Frasie. avalé et ça lui a allumé le riqui-
- O ! E u n o pla machanto qui de l'en dedans pardi ! »
idèio !... Tant lèu tournar e tant
lèu durbir la pòrto, qu'es que E aro aquel fioc belèu i ganha-
vesi ? Lou Jacouti quilhat sul lièt, ra lou fetge, lous palmous, lou
la figuro roujo coumo uno touma- budèl gròs... et ça d'autre !... Jé-
to, e que cantabo : « Aici la flòtto sus Moun Diou ! De qu'anam de-
voulanto ! » Boudiou, me pensi, il venir ?
a le délire, le p a u v r o t , e galòpi
per prener la boutelho del riqui- « Tòrni amb uno carafo pleno
qui. Mès èro deja estourido ! d'aigo. Se l'estujo d'un soul còp,
Aquel amòri s'èro estujat tres fa la grimaço e dis : « Bèh !...
quarts de litro d'aigordent... trois Aquelo aigo a goust a granhòto...
q u a r t s d e litre d ' a y g o r d a n t il Lou riquiqui èro pla milhour. »
s'était bébu !... Il a v a i t p a s be- - Abiò pas cap de remords, lou
soin d ' e a u oxygénée... ni de ban- bougre... mès abiò pas tòrt : lou
do de pansoment... Il a v a i t déjà goust es pas parèlh...
l'en d e d a n s tout estérilisé, e s'èro - Ni mai l'effèt !... Figuro-te
bandat tout soul ! Alabes lou tòrni que, soulajat, moun arganhòl se
estirar dins lous linsòls. Per l'apa- met a rouncar coumo uno sou-
simar i metti sul coudoum uno quetto. « Ane ! me disi. Bélèu au-
servietto salçado dins l'aigo fres- rai un moument de tranquille per
co. «Ah ! ço me dis. Qu'aquo me acabar de mettre l'oustal en rè-
fa de ben !... » E s'endourmis cou- glo... » Mès i abio pas dos minu-
mo un angelou. Alabes n'en prou- tos qu'èri dins la cousino que lou
fiti per anar levar la taulo... » Jacouti m'appèlo : « Catinou ! Al
secours !... Me nègui ! »
« En lou laissent tout soul ? - Jésus Moun Diou Nostre
- O ! Pas loungtemps ! Tout Senhe ! De que i èro arribat ?...
d'un còp... il m ' a r r i v e u n e o d e u r Encaro uno catastròfo !
« Aici l a flotto v o u l a n t o !... »
- Coumo dises !... Un còp de - L'ai fait venir aqueste matin.
mai galòpi a la cambro : « Ven de Mès i a pas res coumpres, ai vist
toumbar u n o t r o u m b o d'aigo ! aquo de suito.
bramo lou Jacouti. Nadi dins lou - De que t'a dit ?
lièt !... » Biste lèvi lous linsôls : - M'a dit qu'èro... atten un
lou lièt èro tout gòfi ! Ero aquel pauc ! Coussi a dit aquo ?...
tessou... Qu'èro de l'en-taxi-location... Te
- E pardi ! L'aigo abio pas fait demandi an pauc ! de l'en-taxi-lo-
lou m è m e effèt que lou riquiqui. cation !... lou Jacouti que de sa
- E nani ! Le riquiqui il a v a i t vido i es pas jamai vengut a l'idèio
t e n d a n c e à remonter, l ' e a u a u de lougar un taxi... que tout juste
c o n t r a i r e elle était descendue... se pren l'autobus un còp per mes
elle a v a i t suivi la p e n t e ! Enfin, per anar a Frettocòquos !... »
aqui un autre rambalh per cam- Lou tout es que aro me cal lou
biar lous linçòls e tournar far lou purgar, e d'uno setmano cal pas
lièt. que mange res... el qu'aimario
- Mès belèu qu'aprèp s'èstre milhour faire dous repais que
atal soulajat lou Jacouti a finit per d'en manquar un. Abem pas finit
se tener tranquille... de nous amusar !...
- Penso-te ! A passat la nèit a Enfin, coumo veses, abèm pla
arpatejar e a gemegar... e iou a coumençat l'annado amb moun
far la baisso-lèvo ! arganhol !
- Te calio appelar lou mede-
cin...
Toutis lous
sancts ajudon
Qualques jouns aprèp aquelo E aqui moun arganhol, d'un
nèit de nouvèl an tragiquo, ven- cop tout galhardet, partit ambe
guent à passar dabans l'oustal de touto sa bando !
la Catinou, la vesi plantado sul
sulhet de la porto : Tournèt pas abans mièg-joun
« Eh be ! i demandi. Coussi va passat. E aquo manquèt pas :
lou Jacouti ? S'es remettut quand arribèt tenio uno flambado
d'aque-lo saquejado ? de prumièro :
- Oh ! Te tracasses « Eh be ! i disi.
pas per moun argan- L'abetz pla arrousat
hol ! me respound. Te lou nouvèl an !... Mès
cresi qu'es estat lèu en loc de t'arsoulhar
remettut : lou joun atal, puisque sios tant
mêmes èro deja quil- valent aurios milhour
hat e preste per uno fait d'anar souètar la
autro escarbicado ! bouno annado a la
- Pas poussiple ! tata Filomèno se vos
Mès coussi se fa ? Iou pas que l'eritage te
lou cresioi al pus passe joust lou nas
mal... - I vau de suito !
- Penso-te ! Dins la matinado me respound.
arribon la b a n d o dels valents per - I pensos pas ! A peno se te
prener de sas nouvèlos e i souè- podes tener quilhat...
tar la b o u n o annado. De suito - Te tracasses pas ! Lou Batis-
m o u n Jacouti se sentis reviscou- tou m'i pourtara. »
lat e se tiro del lièt :
- Te vas pas levar, belèu ? i disi. E sul pic s'en va querre l'ase, lou
Lou medecin a recoumandat de meno al mièg de la cour e s'aviso
te purgar e de d e m o u r a r tres d'i mountar sur l'esquino. Mès lou
jouns sans manjar... bi i fasio lou quioul trop pesuc e ar-
– Lou medecin es un ase ! ço ribado pas a levar la cambo.
me respound. A causo de sas ase- « Eh be ! i disi. Me fas un poulit
nados vau pas manquar de feste- cavalièr! Faras pla de t'avoudar a
jear lou nouvèl an ambe lous toutis lous sancts del paradis, sinoun
amics ? » te vesi mal partit, moun efant !
– « As rasoun, ma perloto ! me l'ase, i porti lou calendrièr e de sui-
respound. S'es vertat que, per da- to se met a recitar coumo uno lita-
balar, toutis lous sancts ajudon, nio : « Sanct Basilo, sanct Odilon,
aquo diou l'estre tant pla per sanct Marcel, sanct Edouard, dou-
mountar... » natz-me ajudo se vous plai ! »
Alabes se tiro lou capèl e fa un Pensatz s'èro coumode lou ca-
bricou de pregario : « Sanct Estro- lendrièr per appelar toutis lous
pi fasetz-me mountar sus l'ase ! sancts a soun secours.
Sanct Thoumas dounatz-me un Passèt atal toutis lous sancts de
cop de man ! E vous tanben Sanct janvièr e de fevrièr-Arribat al mes
Barnabè ajudatz-me !... » Pei se de mars se tampo e tourno ensa-
requiolo de tres passes, pren de jar de mountar sus l'ase. Un cop.
vam... e d e m o r o per tèrro cou- Dous cops. Tres cops. Res a faire !
mo s'abio lous pèds empegats
dins un fangas. « Renoum de noum ! Se cal
Iou poudioi pas m'empachar passar tout lou calendrièr passa-
de rire, e mèmes lou Batistou ri- rem tout lou caendrièr, mès i arri-
fanhabo de toutos sas dents en se barem ! », s'exclamo lou Jacouti
trufant d'el. furious. E countunho de debitar
« Recouqui d e sort ! bramo sa litanio jusquos a la fin de de-
Lou Jacouti vexat. Fai me passar cembre.
lou calendrièr ! Arribat a Sanct Silvestre jito lou
- Q u ' u n calendrièr ? calendrièr, se requiolo de quinze
- Lou calendrièr de las Postos mèstres, s'escupis per las mans,
pardi ! Aquel que lou factur nous se lanço de toutos sas forços e ar-
pourtèt ièr-dela... » ranquo un saut tarriple.
Un pauc estounado qu'ajesso Un saut, paure efants, que lou
besoun d'aquo per se joucar sus fasquèt passar un mestre al des-
sus de l'esquino de l'ase, per anar
s'esplatussar de l'autre coustat
coumo un froumage mol.

Galopi l'assecourir. E n'abio


pla besou lou paurot, tout assucat
que èro d'aquel pet, macat de
pertout, las bragos estripados.
« Eh be ! i disi. Aqueste cop as
sautat ! Lous sancts, t'an pla aju-
dat...
- E o ! ço me respound, en se
fretant las macaduros. Mès aurioi
dibut lour dire : Sibouplèt, pas
Fiquèt un saut tarriple !... toutis al cop ! »
La ligne
mannequin
Figuratz-vous qu'aquel fadorlo Praquo, a forço d'ausir las mè-
de Jacouti s'es avisat qu'èri trop mos ranguènos, aquo finis per
grosso ! Praquo iou me trobi pla vous tafurar l'èime e aquo vous
coumo soui. Uno fenno diou pas rousègo, aqui dins la closquo,
semblar un croustet, un clabèl ou coumo lou cussou dins un becu-
uno sarnalho ! Va pas dèl. E aquo's atal que
mal que siosque are- j e me suis attrapé des
doundido als coun- complexes, coumo se
tours, e sus aquel punt dis.
ai pas a me planher.
Quand èrem jouves Aro me desespera-
maridats lou Jacouti bi d'aber un parel de
me disio tout lou poupos coumo de
temps : «Ma perlote, boudègos, un ventre
tu as des paterles coumo un departo-
suaves !... » Eh be ! ment, e de paterlos
aouèi a cambiat d'avis : coumo la pleno luno.
« Sios trop forto ! ço me dis. As Mès c o u s s i m e tirar d ' a q u i ? P r o u -
deja fait petar lou lièt tres cops... fitèri d ' a n a r à F r e t t o c o q u o s p e r
Coupos toutos las cadièros... Fai me croumpar « une gaine en
attentioun ! Que se jamai me c a o u t c h o u c s u p é r i e u r » e tant
toumbos dessus, m'esclafos ! lèu t o u r n a d o a l'oustal, t o u t o re-
j o u i d o , fili a la c a m b r o p e r m ' a r -
E se i abio pas que lou Jacouti ! n e s c a r e n s e c r è t d ' a q u e l utis,
Mès i a tanben toutos las tataran- « p e r f e c t i o n n e u r d e l'esthétique
hos del quartièr que prenon un féminine, selon la p l a s t i q u e mo-
plaser malounèste a se trufar de d e r n e », c o u m o è r o m a r c a t s u s
iou. l'embalage.
« Tu, al mens, quand te siètos E regardatz ço qu'es lou prou-
fas pas semblant : As quicom a grès ! Autris cops un courset èro
pausar sus la cadièro ! » me dis quicom de coumplicat e de malai-
aquelo lengo de vipèro de Léoca- sit a installar. I abio de balenos
die. Elo rai ! Es plato coumo uno que vous rasclabon las coustèlos,
sardo de barricot. Es la jalousio de courdils e de ficèlos que s'i ca-
que la fa parlar. lio mettre a dous per tirar dessus.
vais plus avoir la respiration, èri
estoufado, comme un lapin par
un serpent boa. E la frousso de
mourir dins un suplici affrous me
dounabo las tres susours.
«Al secours ! » me metti a bra-
mar. Lou Jacouti arribo coumo un
boulet de canoun e demoro gor-
jo-badat dabans aquel espec-
tacle : Sa perlote toute nude,
avec la gaine qu'elle la parta-
geait p a r le milieu, coumo uno
ficèlo de salcissot.
« Eh be ! s'exclamo. As reussit !
Tu l'as la taille de guêpe !
Eh be ! Ma perlote ! Tu l'as la - Es pas lou moument de far
taille de guêpe !...
l'ase ! i disi. Despacho-te de me
tirar d'aquel traquanard !
En loc qu'aouèi, aquel tros de - De suito ! me respound. Le
courset que venioi de croumpar lastique ça doit se prêter... I a
èro res q u ' u n o fulho de caout- qu'a tirar prou fort ! »
chouc c o u m o de papièr a cigaret- E se met a tirar en fourçant a
to qu'aquo semblabo tant aisit a s'en descoular las aurelhos.
mettre q u ' u n parel de savatos. « Tires pas tant fort ! i disi. Me vas
esclafar la rato, lou fetge e lous
Paures efants ! S'abioi sachut rounhous !... » Mès esoutabo pas
ço que m'esperabo !... Coumenci res aquel ase. E d'un cop : Crac !
per i estujar las cambos, e jusquos aquo siosquèt lou caoutchouc
a las cuèissos aquo passèt sans que petèt. E coumo se malfisabo
mascanhar. Mès arribat a las an- pas t'i fiquet un atouts per las
cos, aquo siosquèt un autre affar ! maissèlos que l'estirèt rete pel
Aquo voulio plus passar. « Es be- sol !
lèu un pauc juste, me pensabi.
Mès un courset es fait per course- Uno famuso alèrto ! Dous milo
tar, sinou es pas la p e n o !...» E a francs de foututs. E lou Jacouti
forço de saganhar, de tirar e de mièg estroupiat. Tout aquo per
m'estirar, aquo passèt. qualques kilos de trop. E tout
Mès un cop passat, boudiou aquel rambalh per res. Perque, de
paurots ! Lou caoutchouc que tout biais, «je l'aurai jamais la
s'èro pla estirat d'un cop se retre- taille mannequin ! » coumo dis
cis, e se met a me serrar lou moun arganhol.
ventre coumo un carcan. Je pou-
Uno pero pas
prou maduro
Au tris cops, èro une vergounho tatz qu'abetz a faire amb un cou-
d'anar tendre la man per deman- quinas que vous pren per uno
dar la caritat. Aouèi aquo's un pero en cridant famino amb un
mestièr. E un mestièr que rappor- ventre repoumpèl, e uno mino
to. Aquel que se ten a soun travalh flourido – lou Jacouti vous ensen-
trimara pas gaire per hara lou biais de vous
ganhar mai que lou estalbiar d'èstre pero.
Smic. Aquo's pas difici- Un d'aquestis jouns
le de tirar d'argent del que se troubabo al
m o u n d e caritouses. mercat de Frettoco-
Pensatz ! Quand ve- quos, siasquèt arrestat
setz un paure espe- per un espèci d'ara-
loufrit, mal vestit pian que sens trem-
ambe de pelhots cras- blar i demandèt :
souses e toutis estri- « Auriatz pas un bil-
pats, ambe de savatos het de milo per
que b a d o n c o u m o hasart ?
d'agassous aganits, - Bietaze ! I dis lou
mal rasat, mal penche- Jacouti. E per que far ?
nat, e que ven vous countar que i - Per me lou dounar !
a tres jouns qu'a pas manjat un - Eh be ? Moun efant, toum-
croustet, de suito vous disetz batz pla ! Ai justoment un bilhet
qu'abetz uno chanço tarriplo de milo, e voli pla lou partajar
Vous sentissetz tout urous ambe vous...
d'aber reussit dins la vido. D'aber - Ah ! s'exclamo lou type, tout
un boun mestièr, d'aber un oustal regaudit, me t r o u m p a b i pas.
ount vous recatar, e de manjar Quand vous ai vist, de suito me
cado joun vostre sadoul. E, en soui pensat qu'èretz un brave
mai, aqui qu'aquel paure bougre ome. »
vous douno l'oucasioun de far ve- E deja, avançabo la man, pres-
ser qu'abetz boun cor ! Alabes i te a agafar lou bilhet.
dounatz sans mascanhar uno pe- « Pas tant biste ! ço dis lou Ja-
ceto. Pla countent de la dounar ! couti. Aquel bilhet es pas tout à
Praquo se setz pas de la raço fèt a iou. Sus aquelis milo francs
dels dounaires - ou se vous dou- n'i a pla cinq cents que soun a
l'Estat, a la Securitat soucialo, a la te : d'aquelis milo francs, demoro
Coumuno, pels Impots, las taxos pas un centimo, e coumpren-
e lou resto. N'i a encaro dous dretz que podi pas vous dounar
cents que dibi al Credit agricolo ço que m'aparten pas... Adissiatz,
que m e p r e s t è t d'argent per paurot ! »

« Attendetz q u e vous explique... »

croumpar un tros de tèrro a Pel- Lou type ne badabo. E quand


rufet. Cal tirar cent francs a causo ajèt prou badat, diguèt quicom
de l'inflatioun. E cal pla coumptar que lou Jacouti coumprenguèt
autant per las augmentatiouns pas. Mès es sigur qu'aquel ome
sus l'electricitat, l'essenso e lou èro pas countent d'estre toumbat
tabat. Alabes, fazetz lou coump- sus uno pero pas prou maduro.
Las cerièros
a l'aigordent
Ay ! Paures drolles ! gemisio la oublijat de lou rappelar a l'ordre,
Catinou l'autre matin. D e m p è i taloment i fasio de bestisos dins
qu'a vist dins lou journal que la sas founctiouns de sacristèn.
gripo nous amenaçabo, lou Ja-
couti arresto pas de Imaginatz un pauc !
tustar sul riquiqui. Tant pla i pausabo lou
« C'est p o u r m'anes- grand missel cap en
thésier les microbes! bas, que lou paure
ço dis. Je m'esterilise ome se demandabo se
l'en dedans. » Atal s'es perdio pas lou carabi-
troubat uno bravo ex- rol, que tout d'un cop
cuso per beure encaro sabio plus lejir la mes-
mai que de coustumo. so. Un joun s'avisèt
E sabi pas s'a lou de- mèmes de vudar lou
dins esterilisat coumo bi blanc de las buret-
dis, mès cado ser es P o u r anesthésier tos dins lou benitièr,
flambat. le microbe... que lou mounde se
tchucabon lous dets
Me diretz qu'ai pas cap de ra- en loc de se signar !
soun de m'estounar d'aquo, e
abetz pas tort. Dempèi trento ans Moussu lou Curè, q u e c'est u n
que sèm maridats soui acoustu- bien brave homme, finiguèt per i
mado de lou veser se passar pel dire : «J a c o u t i , m o n g a r ç o n ,
ganitèl tout ço que se pod beure. vous devriez boire moins. Vous
e dins uno journado s'i passo qui- n e faites que des bêtises q u a n d
com pel ganitèl ! Coumo se dis, vous a v e z bu. J e n e p a r l e p a s d e
valdrio milhour lou cargar que celles que j e supporte et q u e j e
l'emplir. vous p a r d o n n e . Mais des parois-
siens se plaignent. On est m ê m e
E se souloment, aprèp, se te- venu me dire q u e vous n e creu-
nio tranquille, aquel amori ! Mès sez p l u s assez les tombes et q u e
nani ! Te fiquo un sagan dins tout nos m a l h e u r e u x défunts n e se-
Minjocebos que n'ai uno ver- r a i e n t q u ' à moitié enterrés... -
gounho que m'escano ! Mèmes Pas poussiple ! repliquo lou Ja-
Moussu lou Curè que siosquèt couti e n s'esclafant. Q u ' u n es
aquel degourdit que vous a coun- Alabes l ' a u t r e j o u n la c o u l è r o
tat aquo ? Ane ! Moussu lou Curè, n e g r o m'attrapo. Figuratz-vous
dempèi que toutis dous mettèm u n p a u c ! M'abio t o u t t c h u c a t
lous Minjocebols en tèrro, quan- dins l'oustal ! Me d e m o u r a b o res
tis ne soun tournats sourtir ? » plus q u ' u n b o u c a l d e c e r i è r o s a
l ' a i g o r d e n t dins lou bufet. « Aquel
Que vouletz respoundre a b o u c a l l'auras pas, b o u g r e d e gar-
n'aquo ? Vejent que i a res a faire g a m è l o ! » disi. E sul c o p d e l'èrn-
per counvertir aquel sac a vinas- h o m ' e n vau lou jetar a la poulal-
so, Mousu lou Curè lèvo las espa- h o dins la cour. e m è m e s q u e la
los, i douno l'absoulutioun, e dis p o u l a l h o abio pla l'aire d e s ' e n re-
un pater suplementari pel salut galar.
de soun suisso-sacristèn. Seule-
ment, moi, pauvrots, j ' a i pas la Auriatz vist la t r o u m p e t t o q u e
patience ecclesiastique. E de su- f a s q u è t lou J a c o u t i q u a n d s e tra-
pourtar aquel arlèri cado joun, c h è t q u ' a b i o plus res a t c h u c a r
n'ai la sanquetto que se viro en vi- dins l'oustal ! E iou èri pla c o u n -
nagre. Sans coumptar qu'a forço t e n t o d'i d o u n a r u n o l e i ç o u n .
d'estourir barriquos e bounbou- S o u l o m e n t , p a u r o t s , q u i c o m mai
nos, m'estouris tanben lou porto- m ' e s p e r a b o . S o u r t i s s i d i n s la
mounedo, que finira per nous cour, e q u ' e s q u e vesi ? Touto la
mettre sus la palho. poulalho que s'èro afarnacado de
c e r i è r o s al riquiqui, a r o è r o ban-
d a d o c o u m o t r e n t o Jacoutis. E
a q u o fasio u n r e b o u g e q u e se
p o d pas imaginar. Las a u q u o s
a b i o n mal d ' e s t o u m a c e b a d a b o n ,
las p o u l o s d a n s a b o n lou quadril,
e lou p o u l voulio m o u n t a r sus
t o u t o s las p i o t o s !... C ' é t a i t u n e
vision d'apocalypse, p a u v r e
m o n d e ! Sans c o u m p t a r q u e las
p a u r o s b e s t i o s c u j è r o n n e crevar.

Eh b e ! I o u m e p e n s i q u ' è r o u n
a v e r t i s s o m e n t d e la Prouvi-
d e n ç o : las c e r i è r o s a l ' a i g o r d e n t
è r o n pas p e r la p o u l a l h o , è r o n pel
Jacouti. A c a d u n sa d e s t i n a d o . E la
d e s t i n a d o del J a c o u t i a q u o ' s d e
fourlupar. Lou cèl l'a v o u l g u t atal.
Touto la poulalbo tenio Amen !
la flambado...
La lèbre
sourdo

Vous parli d'un temps ount lou es tout a fèt garit !... » Mès lou
paure mounde, quand èron ma- medecin qu'aimo pas estre de-
lauts, i regardabon a tres cops rengat per res faguèt coumo s'en-
abans de faire venir lou medecin. tendio pas.
Perque dibion pagar de lour ar- Filèt tout dret a la bordo de
gent la counsulto e las Farlusquet ourdounèt
poutingos. Aquo's dire un lavoment per net-
que l'anabon querre tejar lou malaut garit e
res que quand èro de se faguèt pagar dèts
grand besoun. E aquel francs : un poulit bil-
cop èro lou cas pel pai- het que s'enfournèt
re de Farlusquet que dins la pocho sans cap
soufrissio d'uno cin- de vergounho.
glado de ventre a ne
crevar, lou paure ome. Farlusquet engou-
Aladounc un vesin de- ludèt aquelo pilulo
vouat èro partit de- amarganto sans pipar
mandar al medecin, Moussu Serin- mot. En se proumettent d'i tour-
glo, de passar al mai bis te. nar las peros al sac. E aquo tardèt
pas. Pauc de temps aprèp, Mous-
Mès lou temps que lou vesin su Seringlo qu'es groumand cou-
siosquesso anat e tournat, aqui mo uno padeno s'atrapèt l'envejo
que lou mal de ventre s'apasimo de manjar u n o lèbre a m b e
e que lou paure vièlh se tourno qualques amies. E troubèt cou-
sentir galhardet. Lou medecin mode de la coumandar a Farlus-
anabo venir per res, mès pas a quet qu'es r e n o u m m a t per estre
gratis. Alabes Farlusquet partis en lou pus famus bracounièr del
galoupant per li dire que se de- pais.
renguesso pas. « Ambe grand plaser ! » i re-
Arribèt juste coumo mountabo spoundèt Farlusquet, tout regau-
dins soun automobilo e demarra- dit a l'idéio qu'anabo p o u d e r se
bo : « Moussu Seringlo ! Moussu revenjar.
Seringlo ! se met a bramar en i
courreguent a l'endarèr. Es pas la De fèt, lou lendeman, ven-
peno d'anar a l'oustal ! Lou paire guent a rencountrar lou medecin
en trèn de faire sas visitos, i dis : - Mès, Moussu, i a pas de
« Moussu Seringlo, veni de vous lèbre ! Digus a pas pourtat res. »
envouiar a l'oustal uno lèbre su- De la forto estoumacado que
perbo. Sigur que passo las ouèit n'ajèt, Moussu Seringlo manquèt
liouros. Vous anatz regalar ! » toumbar rete. E coumo pensatz,
« Te remèrci pla, moun sans relambi s'en va troubar Far-
efant ! » i r e s p o u n d lou medecin, lusquet :
que deja salivejabo a l'idèio de la « Ah ça ! Qu'es aquelo farço ? i
b o u n o repaissado qu'anabo faire. demando, tout enfarounit. Ount
E taloment èro countent ajusto. es passado la lèbre ? M'as pla dit
« La te vau pagar d e pic : aqui dèts que me l'abios envouiado, e es
francs ! » Pas besoun de dire se pas a l'oustal ! As voulgut te trufar
Farlusquet se destriguèt de de iou, ou que ?
m e t t r e aquel poulit bilhet a - Moussu, soui pla estounat de
l'abric, e sans cap de vergounho, ço que me disetz aqui ! repliquo
el tampauc. Farlusquet sans rire. Perque vous
De soun coustat, tant lèu arri- ai pas mentit : la vous ai pla en-
bat chaz el, lou medecin appèlo la vouiado aquelo lèbre.
sirvento : « Marie, biste ! Fazetz- - Alabes, a qui l'as fisado per
me veser aquelo lèbre ! me la pourtar ?
« Q u ' u n o lèbre ? d e m a n d o la - L'ai pas fisado a digus ! L'ai
Marie, estabournido. visto que passabo, amount sul
- La lèbre qu'a envouiado Far- planol del Piboul-traucat o u n t
lusquet ! l'abioi deja visto mantun cop.
Alabes i ai cridat qu'anesso al
votre oustal, que la demandabetz.
E vous afourtissi qu'ai cridat prou
fort per que m'ausiguesso. S'es
pas anado chaz vous, es prou-
baple qu'a fait la sourdo... cou-
mo faguerets vous, l'autre joun. »

Lou medecin s'en tournèt,


moucat. E sustout pla malcourat.
Perque un platat de patanos buli-
dos a pas de tout lou m è m e goust
qu'uno lèbre en salpiquet.
Un maridage
manquat
Citoièn dels mai remarquaples qu'uno fenno, agroumandido per
de Minjocebos, lou Felut es un l'argent, serio capaplo de s'inter-
grand amic del Jacouti. An fait en- essar a n'aquel ours pudent e de
semble lour temps de regiment e, lou cambiar.
sabetz ço qu'es, soun de causos « Moun efant, te cal maridar ! i
qu'aquo s'oublido diguèt un joun tout a
pas. trac. A de que te servis
d'amassar uno fourtu-
Praquo es un drolle no s'aquo's per viure
de type aquel Felut. coumo u n o bestio ? Te
Aura passat sa vido a cal troubar u n o fenno
viure dins un vièlh que te tendra l'oustal
oustal negre de fum e e s ' o c c u p a r a d e tu.
de pousco, plen de ta- Que te s o u e n h a r a
taranhos, de piouzes e c o u m o un pouletou e
de rats. Tout soul, sans te fara menar u n o vido
veser digus. E sans de canounge, bougre
aber besoun de res. Fumo pas. de pelharot ! »
Beu pas. E a l'epoquo que vous Lou Felut ne d e m o u r è t un
parli fasio vingt ans que pourta- mou ment gorjo-badat. Abio jamai
blo lou mème parel de bragos, la pensat de se maridar. E d'i pen-
mèmo camiso, lou mème capèl, sar, atal tout d'un cop, aquo lou
lou mème parel d'esclops. Tan- desturbelabo.
ben pudio coumo uno bestio sal- « Eh o ! Finiguèt per dire. Mès,
bajo, qu'aurio fait fugir un bouc d'abord, o u n t t r o u b a r u n o
de tant qu'enfalenabo ! fenno ?
- Soun pas las fennos que
Mès d'aquel biais abio jamai manquon ! repliquo lou Jacouti.
despensat un soù de ço que gan- Tè ! I a la Filomèno que fario pla
habo, e atal èro vengut riche. Se toun affaire. Pla sigur es pas de la
disio dins lou païs que tenio a prumièro juinesso e aquo's pas la
l'amagat uno poulido fourtuno. E J o c o n d e , mès te sios pla
aquo dounèt uno idèio al regardat ? Es uno fenno aimaplo e
Jacouti : se mettèt dins la closquo valento. De mai a un poulit tros
de lou faire maridar. S'imaginant de tèrro e aquo's pla quicom... »
que coumençabo de se tracassar
ferme en ausiguent aquel prou-
gramo.
- Pla sigur ! repliquo lou Ja-
couti. Cal que presentes pla,
moun efant ! E te recoumandi de
prener un parel d'ouros aqueste
ser per te lavar, que sera pas de
trop.
- I pensos pas ?
- Si fèt ! Faras calfar l'aigo, un
plen pairol, prendras de sa-
voun...
Lou Felut se voulio p a s - De savoun ? Aquelo saloupa-
maridar... rio ?
- ... E frettaras fort ! que la
A forço d'i ressegar la m è m o crasso es empegado qu'aquo
musiquo cado joun, lou Felut fini- semblo un fangas.
guèt per se decidar : - Mès sios vengut fadorlo ! bra-
« Belèu qu'as rasoun ! ço di- mo lou Felut espantat. De ma
guèt. E voli pla ensajar. Anirem vido aurioi jamai imaginat qu'èro
troubar la Filomèno quand voul- tant coumplicat per se maridar...
dras... Aquo me douno a reflechir !
- Eh be ! Aquo t o u m b o pla ! - Fagues pas l'ase ! i dis lou Ja-
s'exclamo lou Jacouti, tout coun- couti. Es pas qu'un machant
tent de pas aber despensat tanto moument a passar. Sera lèu pas-
de salivo per res. Deman es di- sat e mouriras pas d'aquelo !
minche, anirem i parlar ! Te met- - Escouto ! finiguèt per dire
tras sul trento un e me vendras lou Felut, pres de paniquo da-
quèrre a l'oustal. La Catinou te bans aquelos perspectivos de
passara l'inspectioun, que siagues grando ruscado. Iou voli pla me
pas trop mal fagoutat. Pèi te me- devouar... Voli pla faire de sacrifi-
narai al perruquièr que te rasclara cis... Mès se jamai lou maridage
la c o u d e n o e te rebugara la tin- se fa pas ? »
hasso que semblos un bouissoun E es atal que la Filomèno de-
espinut. Atal seras tout noù cou- mourèt vièlho filho.
mo se sourtissios de la fabriquo !
- Creses que tout aquo es pla
de besoun ? d e m a n d o lou Felut
Ero mal
toumbat !

Lou Jacouti èro anat a Toulouso Tout regaudit d'aquelo chan-


visitar lou Councours Agricolo ço, aqui dounc, lou Jacouti partit
ount coumptabo troubar uno ma- per Lardenno. Cinq kilomestres a
chino per repiquar las cebos. I pèd, sibouplèt, perque l'autobus
abio mai de tres ouros que traste- fa pas credit. Quand arribèt, ra-
jabo quand s'avisèt jent de susour, a l'au-
qu'èro miègjoun passat, berjo de l'Anatolo, i
qu'abio mal als pèds e abio uno foulo de gens
qu'èro crevat de fam e dabans la porto. « Bieta-
de set. Alabes se mainèt ze ! se pensèt. Lous af-
de troubar un endret fars dibon pla marchar.
ount pouirio se sietar, Manquo pas de clièntè-
beure e manjar. E aquo's lo, lou cousin !... »
aqui que se trachèt A n'aquel moument,
qu'abio pas d'argent. l'Anatolo sourtis e, lou
Ero pas ficut de vesent : «Jésus ! E sios
saupre s'abio oublidat aqui ? s'exclamo estou-
de prener lou porto-mounedo, se macat, en se mettent d'un cop a
l'abio perdut ou se lou i abion pa- plourar coumo uno madalèno.
nat. Mès ço que lou tracassabo lou Ah ! que sios brave d'estre vengut
mai èro coussi anabo se debroul- per l'entèrroment de la mio pau-
har, sans un sòu en pocho, per ro Albertino ! » Lou Jacouti, que
s'asoulhar lou ganitèl e s'estujar s'esperabo pas a n'aquelo nouvè-
quicom dins lou papach. lo, ne demourèt gorjo-badat.
Quand tout d'un cop s'excla- « Venes ambe iou al cementèri,
mèt : « Boudiou ! que soui pla sigur ! countunhabo l'Anato-
bestio ! Ai qu'a anar chaz lou cou- lo, toujoun bramant coumo un
sin Anatolo que ten uno auberjo a vedèl. Me vas pas abandounar ! »
Lardenno. Es un brave drolle e Del temps que lou malurous Ja-
cado cop que nous vesèm, pels couti, a l'idèio de faire encaro
enterraments de familho, cado qualques kilomestres de mai,
cop me dis : Vèni dounc manjar la sans coumptar uno ouro de mes-
soupo un d'aquestis jouns, aquo so, ambe l'estoumac dins lou ta-
me fara plaser... Eh be ! Aquo louns, e la lengo seco coumo uno
toumbo pla ! » mèco d'amadou, se sentissio
- Te tracasses pas d'aquo ! Te
farai pas pagar l'essenso ! Sios es-
tat trop brave de venir a l'entèr-
roment de l'Albertino, te podi pas
laissar partir atal, tout malaut.
- Mes soui pas malaut ! Aquo's
res qu'un pauc de fatigo. Un bri-
cou de quicom per coupar la
crousto, un brave cop de bi, e
« Vèni m a n j a r
aquo passara.
la soupo, - I pensos pas ! Aprèp toutos
u n d'aquestis las esmougudos d'aquesto mati-
j o u n s !... » nado que t'an arrevirat l'estou-
mac, risquarios d'attrapar uno fal-
so digestioun a ne crevar. E se vos
d'un cop tout flanèlo e se disio : un boun counselh, aqueste ser
« Aquo's pla ma chanço ! Bou- juste uno tisano de camomilho e
diou ! Qu'aquo siague lèu acabat deman matin uno bouno
qu'anguem coupar la crousto ! » purgo ! »
De fèt lou suplici durèt loung-
temps, ambe la set e la fam que i Arribon a Minjocebos. L'Ana-
toursion las tripos. Quand enfin, tolo tampo la veituro e durbis la
tout siaguèt acabat. « Eh be ! es pourtièro : « A n e m ! Adissiats,
pas trop lèu ! souspirèt lou pau- moun efant ! souenho-te pla e
rot. Es temps d'anar cruscassejar sustout manjes pas trop !
quicom per me remountar ! E « Dabalos pas ? i dis lou Jacou-
tout regaudit se vesio deja atalat a ti. Venes pas dire bounjoun a la
un platat de cassoulet, q u a n d Catinou ?
l'Anatolo i t o u m b o dessus : - Nani que soui pressat, re-
« De que i a, m o u n efant ? Sios spound l'Anatolo. Mès se me vos
blanc c o u m o u n pelhot. Te sen- faire plaser, un d'aquestis jouns
tisses pas pla ? vèni a l'oustal manjar la soupo ! »
- Que nani ! Tout va pla.
- Ambe la machanto mino que Sus aquelo, quijo sus l'accele-
as ? » E sans mai l'escoutar l'Ana- ratour e tourno partir. Lou Jacou-
tolo lou buto dins uno automobi- ti demourèt plantat al bord de la
lo. « Fagues pas l'inoucent, e routo, estabournit. Lou cop èro
m o u n t o aqui ! i dis. Te vau tour- tant rete que finissio per se de-
nar menar a l'oustal. m a n d a r se l'Anatolo abio pas
- Mès voli pas que me menes a voulgut se trufar d'el. E aquelo
Minjocebos ! bramo lou Jacouti. idèio quito pas de lou tafurar.
Perque
tant parlar ?
Trop soubent parlam pel soul Aprèp tout se l'èro pla ganhat.
plaser de parlar. Atal soun escam- Mès es atal que se manquèt l'au-
pilhados forço paraulos que se tobus per s'en tournar a Minjoce-
pouirion pla estalbiar. Es vertat bos : « Renoum de noum ! Aqui
que nous coston pas d'argent. E uno poulido couilhounado ! se
per aquelis que n'an lou goust, pensèt nostre arganhol. Me cal-
aquo serio un grand dra partir a pattos. Se-
malur se poudion plus rai pas a Minjocebos
perdre lour temps a abans mièjonèit, e i
bartavelar. Praquo, aura tapage a l'oustal
vous demandi un pauc, quand arribarai ! » Mès
a de que servis de tant coussi se tirar d'aquelo
parlar? Sustout quand petego ?
aquo's per dire de cau- Toujoun couqui e
sos que s'en val pas la plen d'idèios, se
peno ou que servisson diguèt : « Vau envouiar
pas a res. Ne voulètz un telegramo a la Cati-
uno provo ? Escoutatz la darnièro nou per l'avertir que serai tardièr,
escarbicado del Jacouti ! e en mème temps i anounçarai
qu'ai pla vendut lous tessous. Atal
Nostre penjolum èro anat al l'un fara passar l'autre !... »
mercat de Frettocoquos per
vendre un troupèl de pichots tes- Alabes s'en va a la posto. Attra-
sous. Un affar d ' i m p o u r t e n ç o , po un papièr, un porto-plumo, e
perque la Catinou coumptabo sus escriou : Bien vendu cochons -
aquel argent per faire bulir l'oulo Arriverai t a r d - Bons baisers.
tout aquest ivèrn. E per un cop Mès al m o u m e n t de dounar
lou Jacouti s'en tirèt milhour que soun papièr a l'emplouiat, se ravi-
pla. Reussiguèt a vendre sous tes- so : «Aprèp tout, se dis, es pas
sous cinquanto francs de mai que besoun de mettre « Bien v e n d u ».
tout lou m o u n d e : un veritaple Aquel « Bien » servis a res. La Ca-
cop de mèstre ! E n'èro taloment tinou se doutara ben que s'abioi
countent que de suito decidèt de mal vendut n'en parlarioi pas... »
festejar aquel espet en anant al E tiro un cop d e p l u m o sur
cafè s'estujar un douple pastis. « Bien ».
Countent d'aber atal estalbiat « Perque diaple i anounciar qu'ar-
un bricou d'argent, torno legir ribarai tard ? Me demandi s'es pla
soun telegramo, sousquo un la peno... S'en trachara prou tou-
moument e ço dis : «Aprèp tout to soulo ! » Aladounc fiquo un
es pas, tanpauc, la peno de darnièr cop de plumo sur «Arri-
mettre «cochons». La Catinou verai tard », e s'acoustairo del
sab ben que soui vendut vendre guichet.
de tessous e qu'ai pas vendut de Mès tout d'un cop se tampo,
patanos ou de castanhous ! » E se pato lou frount coumo per
sans mascanhar, d'un autre cop dire « Qu'un ase que sios ! » e ço
de plumo barro « cochons ». dis : « Mès enfin perque i en-
Alabes torno legir lou telegra- vouiar « Bons baisers » ?... Es pas
mo, torno souscar e un cop de sa fèsto ! »
mai ço dis : « Per qu'uno rasoun i
dire qu'ai vendut ? Sab ben que Alabes fa tres trosses de soun
soui vengut al mercat per telegramo en s'exclamant : « Aqui
vendre... pas per me passejar ! » milo francs d'estalbiats ! » E sul
E crac ! encaro un cop de plumo pic s'en va al cafè s'estujar uno
sur « vendu ». douplo tournado de riquiqui.
Pèi, toujoun sousquant, coun-
tunho soun rasounoment :

Lou J a c o u t i èro a n a t
vendre d e tessous.
L'Apollon
de Minjocebos
Minjocebos, coumo soun tout a fèt cambiat de bourro : lou
n o u m lou dis, es lou paîs de las ventre repoumpèl, las paterlos
cebos. De cebos qu'en loc trou- espoumpidos, la mino lusento e
baretz pas las pariounos. Crus- risoulièro, l'uèlh viou... Un veri-
sentos e goustousos. E plenos de taple miracle !
vitaminos, que valon mai que tou-
tos las poutingos per Alabes aquel ome
vous requinquilhar un qu'abio repres goust a
aflaquit ! la vido, anèt troubar
Tant pla qu'al Sindi- Batisto, nostre Mèro,
cat d'Initiativo, en se e i diguèt : « Sans Min-
pensant qu'aquo pou- jocebos, aouèi serioi
rio faire la fourtuno al cementèri. Me dibi
desl Minjoce-bols, ajè- de faire quicom per
ron l'idèio de lançar provo de ma recou-
aquel prospectus : neissenço. Moun mes-
« La santat per las ce- Les cèbes, tièr es de faire d'esta-
bos. Venetz a Minjo- c 'est la santé ! tuos. Se vous en
cebos manjar de ce- dounabi uno, es
bos, seretz fringants qu'acceptariatz de la
jusquos a cent ans ! » quilhar sus la plaço de vostre vi-
latge ? »
De fèt aquelo reclamo nous Batisto ne demourèt un tros
menèt un espèci d'aganit - un ar- de temps estoumacat. Mès se
tisto a ço que disio - magre cou- destriguèt de ramousar lou coun-
mo un rastèl qu'abio peno per se selh municipal e expliquèt l'affar.
tener sus poumpilhs, e que se « Aquel ome es pla aimaple : pou-
-perdio las bragos en marchant. dèm pas refusar ! » diguèt un
E h be ! Quinze jouns pus tard counselhèr. « Sustout, ajustèt un
l'auriatz pas recounegut. De crus- autre, qu'uno estatuo sus la plaço
quar de cebos et de s'afarnaquar aquo marquara pla. A Tirodousil
d e m o u n j e t a d o s asagados de ne crevaran de jalousio !... »
braves cops de bi, en faguent Atal dounc siaguèt decidat
cado joun de ventrados de rire d'acceptar. E un mes pus tard,
ambe la bando dels Valents, abio l'estatuo siaguèt inaugurado en
d'aquo. La fanfaro attaquabo la
Marselheso e èro temps de s'anar
sietar pel banquet.
Aquo's lou lendeman que las
causos se malgastèron. Quand
Batisto vejèt arribar un escadroun
de vièlhos tataranhos enfarouni-
dos que i toumbèron dessus en
bramant qu'èro un escandale
d'aber plantat al mièg de la plaço
en espoùrugal parèlh que fasio
veser touto sa marchandiso :
« Bah ! ensajèt de dire Batisto.
S'aquo vous derengo, abetz qu'a
regardar d'un autre coustat !
- Mès de qu'un coustat que
siosque aquo's parèlh, e aquo's
un espectacle insupourtaple !
pialhèron las tataranhos.
grando ceremounio, ambe fanfa- - E que vouletz que fasque !
ro e defilat dels poumpièrs, e un - I cal amagar sous utisses a
delabassi de discours. vostre Apollon, que siague mai
counvenaple !
Per que la suspreso siaguesso - Mès coussi aquo ?
pus grando tout èro estat adou- - Vous tracasssetz pas ! Nous
bat per quilhar l'estatuo pendent cargam d'aquo. Abèm ço que cal :
la nèit, en la tenguent amagado un parel de bragos ; e de las mai
dejoust un linçol. Tanben, quand largos. Aquelos del Filibert, l'ome
Bastisto, d'un geste soulannèl la de la Justino, quand fasio soun
desacatèt, la foulo faguèt « Ah ! » temps de souldat en Afriquo. E se
e demourèt gorjo-badanto. setz pas d'accordi, malfisatz-vous
De fèt, aquelo estatuo èro su- lou cop que ven que caldra vou-
perbo. « L'Apollon de Minjecèbes » tar per la electiouns municipa-
i abio de marcat sul roucas ount los !... »
èro quilhado. E coumo es de cous-
tumo per las estatuos, aquel Apol- Dabant aquelo menaço Batisto
lon èro tout nud. Nud coumo un levèt lous brasses al cèl e capitu-
vèrm pelut. Sans res amagar lèt. E es atal que, dempèi, Minjo-
qu'èro pla un mascle. Ço qu'expli- cebos es al sigur la soulo vilo dins
quabo perque dins aquel « Ah ! » lou mounde ount se pod admirar
qu'abion fait lou mounde, i abio aquelo curiousitat sans parèlho :
un brave pauc d'estounament... uno estatuo d'Apollon vestido
Mès èro pas ouro de se tracassar d'un parel de bragos de zouavo !
Tout es
cambo-virat !

Lous temps soun pla gos, quand i abio un nouvèl nas-


cambiats ! c o u m o dison lous cut, venion i faire present de tou-
vièlhs repapiaires. Parlem pas de tos las vertuts : lou courage, la va-
tout aquel fum de prougrès, de lentiso, la drechuro. Aouèi soun
fusiquo e de chemiquo, de meca- las machantos fachilièros que,
niquo e d'electrouni- per i jetar un sort, ve-
quo, que se lous an- non i dire sur soun
cians tournabon sus brès : « Touto ta vido
tèrro se recouneisse- seras valent e
rion pas e dirion ounèste ! » Ço que val
qu'aquo's de sourcela- la pus doulento coun-
rio. Parlem tout sim- damnatioun. De fèt,
ploment de la vido de estent valent s'escana-
cado joun. ra touto sa vido a tra-
valhar en puro pèrto.
Autris cops se calio Perque, estent ounès-
tener a l'estebo ! te, sera toujoun plu-
Quand eretz mainages, a la men- mat e fara jamai fourtuno.
dro escarbicado vous arribabo un
emplastre, ou attrapabetz uno Per la mouralo aquo's un autre
frettado que la bourro n'en fuma- affar. Tenetz ! Gaitatz ço que n'es
bo, per vous faire souvenir de ço de « la liberté sexuelle », que ne
qu'es permes e de ço qu'es de- cal ben parlar perque s'en parlo
fendut. Aouèi tout es cambo-vi- pertout e cado joun, que diriatz
rat ! A l'oustal soun souvent lous que lou m o u n d e penson pas qu'a
drolles que coumandon, e dins la n'aquo ! Sus aquel punt, cresi pas
vido es trop souvent lou pus ban- que lou m o u n d e d'aouèi ajon res
d i t qu'a rasoun e lou pus rufian enventat. Ni que las gens d'autris
q u ' e s lou mèstre. Amb aquo es- cops ajesson res a apprener. A la
tounatz-vous que la canalhiso soulo differencio qu'anabon pas
ganhe pertout. toutounejar dins las carrièros per
se vantar de ço que fasion. Autro-
Dins lous poulits countes que ment dit, belèu s'en fasio pas
la meninos d'autris cops counta- mens, mès es sigur que s'en par-
bon als droullets, las bounos fa- labo pas tant, ço que vol pas dire
qu'ajesson la counciencio pus dins lour lièt, coumo se diou
tranquillo per aquo. A provo quand on es maridats, aqui que la
l'aventuro qu'arribèt al Farlusquet Farlusqueto se mettèt a soumiar.
e a la Farlusqueto sa fenno. Anatz me dire a de que ? E tout
d'un cop, touto adourmido, se
Dempei qu'èron maridats, la quilho sul lièt en cridant : « Bou-
Farlusqueto e lou Farlusquet diou ! Aqui lou miou ome qu'arri-
abion pres coustumo de tirar ca- bo ! » - ço qu'en francimand se
dun de soun coustat. Lou Farlus- dis : « Ciel ! Mon mari ! »
quet galoupabo lous coutilhous, Que cresetz que fasquèt lou
ço que desplasio pas a forço fen- Farlusquet ? Que brandiguèt sa
nos del vesinage. La Farlusqueto fenno en i demandant : « Que
lous se laissabo galoupar, ço que dises aqui ? Ambe qui creses que
pourtabo pas peno a forço vesins. sios ? » Nani ! Nani !... Tout
Tout aquo se passabo sans menar adourmit que èro el tanben, ou-
de bruch. Mès, per tout dire, di- blidant que se troubabo dins lou
gus se sentissio pas taloment ras- siou oustal, dins lou siou lièt,
surat, perque dins aquel temps ambe la sio fenno, tant lèu ausir
lou mounde abion encaro poù de aquel crid, biste-biste ! Se tirèt
l'escandale. La provo ! dels linçols, ramassèt sas bra-
Uno nèit que lou Farlusquet e gos... e sautèt per la fenestro !
la Farlusqueto se dourmission
Boudiou ! Aqui l'ome qu'arribo !...
Un drollo
de suspreso !...
Tant val vous avertir de suito : - Aquo diou demourar un se-
aquelo escarbicado del Jacouti es crèt, sinoun aquo serio plus uno
pas faito per agradar a n'aquelis suspreso ! »
que fan de chichis. Praquo vous Se faguèron tres poutous, e
en tiraretz sans macaduros. Uno lou Jacouti s'en anèt. E touto la
foutralado un pauc pe- journado pensèt n'a-
brado a pas jamai tuat quelo suspreso que
digus. E coumo disio l'esperabo.
lou pepi-vièlh, i a de
causos pla naturèlos A mièg-joun, pra-
que se podon pas dire quo, quand ajèt pour-
sans parlar ! tat las cebos, aquo
l'empachèt pas de
Aladounc aquo se manjar de boun apetit
passabo, fa deja pla abans de s'en tournar. I
temps, quand la Cati- abion ensenhat uno pi-
nou e lou Jacouti choto auberjo renoum-
éron encaro maridats mado pel cassoulet
de fresc. Abion deci- que s'i servissio : un
dat de festejar lou prumièr an- cassoulet de gala, amb un quar-
niversari de lour maridage. tièr d'auquo, de salcisso pla relle-
Mès, juste aquel joun, lou Ja- vado e de coudenos de luxe. Atal
couti siosquèt oublijat d'anar à graissados las mounjettos passa-
Toulouso pourtar un carretou- bon coumo de velours, e notre
nat de cebos per uno couman- gargamèlo s'estujèt tout lou pla-
do que pressabo. tat. Mès es pas per res qu'appè-
« Te tracasses pas ! i diguèt la lon las mounjettos de « couflo-
Catinou. Farem nostro pichoto bougres ». Quand se siosquèt atal
ceremounio aqueste ser ! Atal au- afarnacat abio lou ventre coumo
rai touto la journado per tout pre- uno boudègo.
parar. Mès tacho de pas te retar- Quand arribèt à Minjocebos.
dar... I aura uno suspreso per tu ! La Catinou l'esperabo dabans
- Uno suspreso ? Qu'uno sus- la porto :
preso ? demando lou Jacouti, in- - Vèni biste que tout es
trigat. preste ! i dis en i sautant al col.
- E la suspreso ? Ount es ? de- Proufitant que la Catinou éro en-
mando lou Jacouti. caro a la cousino se diguèt que
- Tout es preste te disi ! Enca- poudio pla se delargar sans faire
ro un parel de minutos e la veiras, de tort a digus. E sul pic t'alandèt
la suspreso. Mès te cal laissar uno petourlejado que las parets
amagar lous uèlhs. ne trantiguèron. Mès qu'un pla-
- Per que far ? ser d'estre enfin soulajat !
- P o u r que la surprise elle
soye p l u s s u r p r e n a n t e , m o u n
filh. »
Alabes la Catinou i amago lous
uèlhs amb uno servietto nousado
darrèr lou coupet, e lou fa dintrar
dins l'oustal en lou menant per la
man.

Atal arribon al pèd de la taulo,


e lou Jacouti, en palpejant, pauso
la man sus u n o cadièro : « Sèm ar-
ribats ? ço dis. Podi tirar la serviet-
to ? » Delarguèt uno petourlejado
a faire trantir las parets !
Mès juste a n'aquel m o u m e n t
s'ausis un bruch dins la cousino, «Aro es lou m o u m e n t de la
coumo quicom que s'averso sul suspreso ! s'exclamo la Catinou
fioc, e ven u n o o ù d o u r de rumat. en tournant arribar.
« Boujes pas ! bramo la Catinou. - Eh be ! Es pas trop lèu ! ço
Es la salso que s'asoundo ! Espè- dis lou Jacouti en se tirant la ser-
ro encaro un m o u m e n t sans bou- vietto que li amagabo la visto.
jar ! Voli veser coussi seras Boudiou paurots ! Manquèt ne
suspres quand veiras la suspreso. toumbar rete ! Dabant el, enren-
La Catinou galopo a la cousino gats altour de la taulo i abio uno
e fa valsar las casserolos. Demou- doutgeno de persounos : touto la
rat soul, lous uèlhs toujoun ama- familho, la bèlo-maire en tèsto, e
gats, lou Jacouti finissio per lan- toutis lous vesins que la Catinou
guir. I tardabo d'autant mai de abio couvidats per aquelo fèsto
n'acabar de toutis aquelis mistèris soulannèlo. E tout aquel m o u n d e
que dempèi un m o u m e n t éro tra- regardabon lou Jacouti d'un uèlh
cassat del ventre. Aquelos garços machant, en se tapant lou nas.
de mounjettos i tafurabon lou tri-
pou. Lou p a u r o t se sentissio Per uno suspreso éro uno fa-
prest a esclatar. muso suspreso. Mès, per tout
Que faire ? A la guèrro coumo dire, éro pas nostre arganhol
a la guèrro, arribo que plante ! qu'éro lou mai suspres.
Un maridage
al pas de courso
Lou mounde vous diran qu'es I abio deja mièjo-ouro que l'ouro
toujoun aisit de se maridar. counvengudo èro passado e di-
Qu'aquo's aprèp lou maridage que gus èro pas arribat. Mèmes Mous-
lous embestiaments coumençon. su lou Curè que se fasio esperar !
S'abion vist lou maridage de la La Margaridou èro blanco cou-
Margaridou ambe lou mo un pèlhot de tant
Bernat, parlarion pas que se demingrabo.
atal. Per aquelis braves La Catinou sentissio la
drolles las coumplica- sanquetto que cou-
tiouns coumençèron mençabo de bulir. Lou
pla abans la benedic- Jacouti se rousegabo
tioun. E de coumplica- las moustachos en se
tiouns que se pod pas demandant a qu'uno
imaginar res de mai ouro pourrio s'estou-
coumplicat. Taloment rir la set que l'escana-
coumplicat que per se- bo. Lous invitats cou-
guir lou sicut d'aquel mençabon de rifanhar
affar, vous caldra aber lou coum- a l'idèio qu'anabon veser un ma-
prenedour aluserpit. ridage manquat.
I setz ? Alabes durbissetz pla Quand tout d'un cop qual-
las aurelhos e gaitatz de pas qu'un demandèt : « Setz pla si-
perdre lou fial. gurs qu'es aici que se diou far la
ceremounio ? »
Tout coumençèt d'ouro lou Boudiou ! Digus i abio pas
matin, dabans la gleiso de Bufo- pensat ! A Bufobent i a tres paro-
bent ount la novio, la Margaridou, quios e tres gleisos. Aquelo ount
attendio ambe touto la familho : se troubabon uno autro a Canto-
la tata Catinou qu'abio mettut lou coucut, e encaro uno autro a Pel-
capèl flourit, lou tonton Jacouti demil. Aquelis tres endrets se
que s'èro arnescat de la repim- troubant a un parel de kilo-
petto e dels soulièrs-curodents, e mestres l'un de l'autre.
un floc d'invitats en tengudo de De fèt, a la mèmo ouro, da-
gala. bans la gleiso de Cantocoucut,
Esperabon lou novi ambe sous lou Bernat e touto sa parentat es-
parents e l'autro mitat de la noço. perabon elis tanben ; e se tracas-
Passèron l a j o u r n a d o
a s'escoursar...

sabon ferme de pas veser arribar aquelos tres parroquios finissi


la novio ambe sa familho. per tout abarrejar... Es a Bufo-
De soun coustat Moussu lou bent que lous nobis m'espèron ! »
Curé esperabo a la gleiso de Pel- E es atal que, toutis partiguent
demil, pla estounat de se troubar a l'un cop, lous de Bufobent anè-
tout soul. ron a Cantocoucut, lous de Can-
« E pardi ! diguèt la Catinou. tocoucut a Peldemil, e que, de
Abèm dibut nous troumpar de Peldemil, Moussu lou Curè galou-
gleiso... Es a Cantocoucut que pèt a Bufobent.
lou novi diou nous esperar ! » E E toutis se retroubèron souls
toutis s'afanon a partir per Canto- coumo dabans, de mai en mai es-
coucut. tounats e tracassats.
De lour coustat, a Cantocou-
cut, lou novi e sa familho faguent Se trinquant la coujo per
lou mème rasounament, se di- coumprener ço que lour arribabo,
son : « Es sigur qu'abèm mal encaro un cop toutis faguèron lou
coumpres. Es a Peldemil que la mème rasounament : « Erem a la
novio nous espèro... prumièro gleiso, lous autris i èron
- Destriguèm-nous de l'anar pas. Aro sèm venguts a la segoun-
retroubar ! » crido lou novi. do e i soun pas tanpauc. Es clar
E toutis de courre. que dibon estre a la tresièmo ! »
De soun coustat Moussu lou Alabes toutis tornon partir a
Curé, a Peldemil, se dis : « Amb l'escourso : lous de Cantocoucut
a Peldemil, lous de Peldemil a Bu- Atal faguèron. E c o u m o toutis,
fobent, Moussu lou Curé de Bu- encaro un cop, abion rasounat
fobent a Cantocoucut. E es atal p a r è l h o m e n t , cadunis d e lour
que se manguèron un cop de coustat passèron u n o bravo ouro
mai. a far fintetos sans veser arribar di-
« Mès enfin, ount soun pas- gus.
sats ? Anam pas countunhar de Aurion finit per i secar se la Ca-
jougar atal a las cluquetos !... » tinou abio pas dit : « Mous efants,
repouteguèt lou Jacouti que cou- anam pas demourar aqui a badar.
mençabo d e n'aber un sadoul de Lous autris tanben an dibut se
galoupar. Sustout que lous sou- tampar, e nous espèron. En rou-
lièrs pounchuts i esclafabon lous to ! »
agassins, e c o u m e n ç a b o de se fai- E tournar-mai toutis d e cour-
re un machant sang tarriple a re !
l'idèio qu'ambe lou calimas que
fasio lou bi risquabo de virar dins Atal passèron la journado a
las bounbounos. s'escoursar. Praquo, a forço d e
« Eh ! respoundèt la Catinou... galoupar deça e delai, a forço de
Aquo's pas coumplicat : lous au- demandar al m o u n d e que ren-
tris an coumprès que nous èrem countrabon : « Abetz pas vist pas-
troumpats de gleiso e soun partis sar uno noço?... Abetz pas vist
nous retroubar. Alabes i a qu'a uno novio atal e atal ?... Es que
tournar d'ount venèm !... Destri- per hasard, auriatz pas troubat un
guem-nous, a b è m deja p e r d u t Moussu lou Curè perdut ? » fini-
prou temps ! » guèron per se rencountrar a la
E c o u m o lous autris abion ra- gleiso de Bufobent, escanats, ra-
sounat tout parèlh, es atal que jents d e susour, acatats d e pous-
l'escourso recoumencèt en sens co. Mès, a fin de coumpte, pla
countrari... E que toutis se man- countents d'estre enfin ramou-
quèron pel tresième cop. sats e remerciant lou cèl d'aquel
miracle.
« Recouqui de sort ! gemiguèt E quand, aprèp aber escambiat
lou Jacouti. Aquo's de sourcela- l'anèl, la Margaridou, qu'abio per-
rio ! dut sa courouno d e flours d'iran-
- E nani ! diguèt la Catinou. ge, e lou Bernat, qu'abio lou
Aquo's tout simploment que lous coustume nouvial un pauc flous-
autris fan c o u m o nous-aus, e que trit, se faguèron un poutou, tou-
se countunham toutis a nous ga- tis pla soulajats se diguèron que
loupar a l'endarrèr, jamai arriba- lous nouvèls maridats poudion
rem a n o u s retroubar. Per ne pas que couneisser un grand bou-
sourtir i a qu'a pas boujar. Nous nur.
anam sietar e esperar qu'arri- De fèt se l'èron pla ganhat.
bon. »
La soupo
de cebos

Aquel triste affar que vous vau despenjo-salcisso en tengudo de


countar arribèt del temps que la gala lour fa un salut jusqu'à tèrro
Catinou e lou Jacouti, maridats de «Madame et Monsieur dési-
fresc, fasion lour vouiage de noço rent ?
a Niço... s u r la Côte d'Azur, pau- - Voulem dinnar e dourmir...
re m o u n d e ! Aqui - Parfait ! Je m'oc-
q u ' u n joun uno drollo cupe de votre
d'idèio passèt pel cap c h a m b r e et p o u r le dî-
del Jacouti : « Ma per- n e r j e me permets de
loto, ço diguèt, pou- vous r e c o m m a n d e r
d è m pas t o u r n a r a notre spécialité « mai-
Minjocebos sans son » : la soupe a u x
saupre ço q u ' e s u n oignons...
« palace » - De soupo de ce-
- Sios pas un pauc bos ? s'exclamèt la Ca-
fadorlo ? r e s p o u n d è t tinou en riguent. Sa-
la Catinou. Tu a s la fo- betz, venèm d ' u n païs
lie des grandeurs, moun filh ! ount ne manjam pus soubent
Aquo's pas per de cagarots cou- qu'a nostre tour... Tant estima-
mo nous-aus. riam quicom mai ! »
- De que ? repliquèt lou Jacou-
ti. Quand on pago on a lou dret En parlant lou despenjo-salcis-
d'anar ount l'on vol !... » E cou- so lous abio menats dins la sallo
mo quand a uno idèio pels pelses del restaurant remplido de
es pus testut qu'un miol, se met- mounde rafinat. Aqui un autre
tèron en cèrco d'un « palace » per garçoun, plantat al garde-a-vous
passar la nèit. costo uno taulo, lous aculhis
ambe forço salamalècs, lous fa .
Toumbèron atal suis «Ambas- sietar e ço dis :
sadeurs », un hôtel superchic, «Je suppose que, p o u r com-
grand coumo uno catedralo, mencer, Madame et Monsieur
ambe sus la façado uno plancarto prendront notre soupe à l'oi-
en lettros de fioc que n'abion gnon.
lous uèlhs que fasion bimbarolos. - Mès nani ! Ne voulèm pas de
Aqui, tant lèu passat la porto, un vostro soupo de cebos ! i repli-
quo la Catinou, issourdado. Sèm Mès regardatz coussi van las
pas venguts aici per manjar de ce- causos quand la malochanço s'i
bos... que se ne vouletz, poui- met per embrenar lou paure
riam vous en vendre de plens mounde ! Juste dins la cambro
toumbarelats. vesino, i abio un client malaut
- Madame et Monsieur ont qu'èro destracat del foundoment.
tort! insisto lou garçoun. Notre Lou medecin de l'estaplissoment
soupe à l'oignon est une spécialité èro vengut e abio coumandat, per
de réputation internationale. On lou soulajar, un lavoment que di-
vient de très loin pour la déguster. bion i administrar dous infirmièrs
- Eh be ! Aqui uno poulido de l'estaplissoment. «Il f a u t ab-
coulhounado ! Mès iou vous podi solument qu 'il absorbe cette mé-
dire qu'a Minjocebos aurion pas dication, abio dit lou medecin.
acabat de se crevar de rire se sa- J'insiste car l'individu me p a r a î t
bion que sèm venguts als «Am- original, il se pourrait qu 'il pro-
bassadeurs » de Niço per manjar teste. Vous avez donc bien com-
de cebos... Anem ! Pourtatz-nous pris : de gré ou de force !
un pauc de boulhoun ambe de - Compris ! » abion respoun-
vermicèli, pèi un talhou de vedèl dut lou infirmièrs, en se rebus-
passat a la padeno. sant las margos.
- Bien ! respound lou garçoun Mès aqui que se troumpon de
d'un toun pinçat. » E abio pas vi- porto... e toumbon sur la Cati-
rat lous talouns que se presento nou e sul Jacouti :
un autre arganhol que lour fiquo « De que vouletz, moussus ?
un autre grand salut : - Nous venons p o u r le lave-
«J'aimerais savoir ce que Ma- ment de monsieur !
dame et Monsieur désirent boire, - Mès abèm pas coumandat de
ço dis. Et j e me permets de leur lavoment ! N'abèm pas be-
recommander notre Saint-Emi- soun !... »
lion 1975, une pure merveille ! L'infirmier que tenio la serin-
Surtout avec notre soupe aux oi- guo cluquo de l'uèlh a soun coul-
gnons... lègo e Zou ! te sauton sur la cou-
- Encaro la soupo de cebos ! ? deno del Jacouti. Aquo fasquèt
Mès enfin coussi cal faire per uno poulido batalho. « Assas-
vous faire coumprener aquo : sins ! » bramabo la Catinou. « Ne
Voulèm pas de cebos !... » dis la voli pas ! » bramabo lou Jacouti.
Catinou, touto erissado. Lou type Mès i ajèt res a faire ! Lous dous
insistèt pas. A partir d'aquel mou- galhards t'agrafon lou Jacouti, i
ment pouguèron manjar tran- metton las paterlos al vent... et
quiles. Pèi anèron se mettre al de gré ou de force, il a fallu qu 'il
lièt. « Enfin ! ço diguèt lou Jacou- se l'avale, le pauvrot.
ti en s'espatarnant dins lous lin- « Boudiou ! Ma perloto, atten-
çols surfins. Nous anam regalar ! » tioun ! ço dis lou Jacouti, a peno
« Assassins ! ... »

remettut de sa forto estoumaca- « Pardon ! Je cherche un bon


do. Tirem-nous de pels passes al hôtel... Est-ce que vous avez été
pus biste !... Soun capaples de bien ici ?
tournar per t'administrar ta pour- - Aquo serio pas mal, i res-
tioun ! » Alabes, sans perdre pound la Catinou. Mès un boun
temps, clavon la valiso e parton counselh : s'aimatz pas la soupo de
sans pagar. cebos, anatz veser pus luènh!...
Dins aquel oustal soun tarriples per
Coumo passabon la porto del vous faire manjar lour soupo de ce-
« palace » un moussu lous arresto bos. E de tout biais la vous caldra
e lour demando, en se tirant lou engouludar. S'aquo's pas per en
capèl : naut, aquo sera per en bas »
Aquo's rusat
un avoucat !

Figuratz-vous qu'un joun, un Catinou, desesperado, quitabo


gous que landrejabo escanèt uno pas de se plourar dempèi tres
poulo de la Catinou, e la pauroto jouns.
n'ajèt un crèvo-cor que se pod « Oh ! Mès aquo va pas se pas-
pas dire. sar atal ! bramèt lou Jacouti, fu-
Me diretz qu'uno poulo es pas rious de veser sa perloto dins
qu'uno poulo, e qu'èro aquel estat. lou me car-
pas tant bèl malastre. gui d'anar troubar lou
Aqui vous troumpatz. mèstre d'aquelo crapu-
Perque i a poulo e pou- lo de gous : Caldra que
lo. De mai, l'impour- nous pague d e dou-
tenço de la pèrto de- mages !
pend de l'impourtenço - E lou couneisses
de la bestio. Es aisit de lou m è s t r e d'aquel
coumprener que gous landrejaire ?
s'abetz uno vingteno - E pardi ! La Frasie
de poulos, quand ne l'a vist quand sourtissio
perdetz uno abetz souloment de la nostro cour. Aquo's lou
perdut cinq per cent de vostre ca- gous d e Mèstre Ficèlo, aquel
pital. Mès se n'abiatz res que dos, avoucat d e Frettocoquos q u ' a
la pèrto es de cinquanto per cent. croumpat l'oustal del Felipo per
Dèts cops mai doulento. venir se repausar a la campanho.
Ero lou cas de la Catinou. - E creses, tout d e b o u n ,
Coumprendretz milhour lou dol qu'aquel o m e te pagara de dou-
que n'abio quand saurets mages sans discutar ? ço dis la Ca-
qu'aquelo poulo abio pas sa pa- tinou. Malfiso-te m o u n efant !
rèlho per poundre. E la Catinou, Aquo's rusat un avoucat. Saura
se pensant que fario tanben uno t'explicar que te diou pas res.
bravo clouquo, abio dins l'idéio - Manquario pas q u ' a q u o !
de la faire couar. En coumptant Sèm en republiquo, nani ? La lèi
qu'uno couado de pouletous es la lèi per tout lou m o u n d e ,
ajudario pla a remountar las fi- m è m e pels avoucats ! »
nanços de l'oustal. E sul pic nostre Jacouti tout
D'un cop tout s'apilabo a cau- enfarounit s'en va troubar Mèstre
so d'aquel assassin de gous. E la Ficèlo :
si que s'agis de francs de l'ancian
temps, praquo aquo's un pauc
car per uno poulo !
- Oh ! Mès s'agissio pas d'uno
poulo coussi que siosque ! Aque-
lo anabo estre clouquo. En la per-
dent abèm tanben perdut la coua-
do qu'aurio fait espelir.
- Aquo cambio tout, pardi ! »
ço dis l'avoucat en riguent. E sans
mai discutar va querre l'argent e
lou douno al Jacouti tout esta-
bournit que l'affar ajesso tant pla
virat.
Un gous abio tchapat uno poulo...
«Veses qu'abioi rasoun ! » di-
guèt, tout fierot, a la Catinou en i
« Que i a per vostre servici ? I dounant aquel punhat de billets
demando l'avoucat. de banquo. Malurousoment ajèt
- Vouldrioi vous demandar : Es gaire de temps per proufitar de sa
que lou prouprietari d'un gous es victorio e se vantar de soun es-
respounsaple de la malofaitos de pet.
sa bestio ? Lou lendeman lou factur pour-
- Pla sigur ! tèt uno lettro de l'avoucat que li
- Ai dounc lou dret de li recla- reclamabo cinquanto milo francs,
mar de nous remboursar lou dou- pel prèts de sa counsulto. Alabes
mage que soun gous a fait dins la aquo siosquèt lou tour de la Cati-
nostro basso-cour ? nou de cantar vèspros a soun ar-
- Naturaloment ? ganhol :
- Alabes, Moussu, me dibetz «Veses, bougre d'ase ? Ne sèm
remboursar quaranto milo francs de dèts milo de casquo que el se
per la perto de la poulo que va lous mettre dins la pocho. Pra-
vostre gous nous a escanado. quo te l'abioi prou dit de te malfi-
- Quaranto milo francs ? s'ex- sar : sios pas de forço, paurot, per
clamo l'avoucat suspres. Me pen- torse un avoucat ! »
Aquel
qu'enfournabo
Lou Léon e la Léontino fasion pèu !... » La Léontino n'abio uno
un parel un pauc desapariat : Elo, vergounho que l'escanabo. Mès
magro e loungo coumo un jistèl, el rigoulabo pas que mai de la ve-
èro toujoun reto coumo la justi- ser biscar.
ço, toujoun pla penchenado, lou
casabè e lous coutil- Un joun praquo
hous toujoun al plec. aquo manquèt virar
Res que de la regardar en catastrofo. Lou
se vesio qu'èro uno Léon e la Léontino
fenno d'ordre, qu'ai- èron estats couvidats
mabo que tout an- a uno repaissado de
guesso dret. Per coun- baptejalhos chaz de
tro, el, èro quicom vesins. Coumo pou-
mai ! La mino regaudi- detz pensar, abans de
do, la panoulho alar- partir, la Léontino
gado, aimant countar manquèt pas de faire
de blagos, n'anabo de fortos recouman-
toujoun mal arnescat, ço que fa- datiouns al Léon. Lou Léon prou-
sio damnar sa fenno. mettèt de faire attentioun e de se
tener coumo cal. E tout se passèt
Abio sustout un defaut que, pla jusquos al dessèrt.
per tant que lou repouteguesso,
la Léontino arribèt pas a lou garir. Malurousoment, al moument
Ero jamai braguetat coumo qu'anabon servir lou cafè, lou
cal !... Cal dire qu'ambe soun Léon se sentiguèt lou besoun
ventre qu'avançabo un brave d'anar toumbar d'aigo. E quand
pauc, lou paurot poudio pas ve- tournèt se sietar, la Léontino que
ser ço que se passabo al dejoust. lou survelhabo de prèp s'avisèt
Alabes i arribabo soubent de se qu'un tros de camiso i escapabo
passejar sans s'avisar qu'abio un de las bragos. La pauro fenno
bricou de camiso al fenestrou. E manquèt ne toumbar reto !
quand traversabo Minjocebos, Par chanço, digus encaro l'abio
lou mounde se crevabon de rire pas vist. Alabes la Léontino se
en diguent : « Es joun de fèsto ! lèvo, passo darrèr soun ome, e
Lou Léon a sourtit lou dra- dins l'aurelho i dis, en pinçant
miso dins las bragos.
Las boutelhos e las siètos se Lou paure malurous
mettèron a dansar... prenio peno, e la su-
sour i pibinejabo al
frount. La Léontino
que seguissio aquelo
gemnastiquo de cou-
go d'uèlh, se demin-
grabo ferme. Lou
Léon tout cop la re-
gardabo, l'aire em-
bestiat, coumo per i
dire : « Fau tout ço
que podi ! Mès pen-
sabi pas que n'i ajes-
so tant a enfour-
nar !... »

E tout d'un cop,


paures efants ! Aqui
que las boutelhos se
metton a dansar sus
la taulo, las siètos e
lous plats que se met-
ton a valsar, la four-
quettos e lous cou-
tèls se m e t t o n a
lous pots : « Léon ! Fai dounc at- filar... cap al Léon ! Coumpren-
tentioun ! As la boutiquo dubèr- guent pas ço qu'arribabo, lou
to !... » Ajèt pas besoun de ne mounde durbission d'uèlhs cou-
dire mai. mo de lucarnos. Qualqu'un cri-
Sul pic lou Léon ven blanc cou- dèt : « Sauvèm-nous ! Aquo's un
m o u n o loufo, fa sinne q u ' a tremblament de tèrro ! » E aquo
coumpres, e tout en countunhant fasquèt uno poulido paniquo.
de discutar ambe las persounos al Urousoment tout s'acabèt lèu
coustat d'el, sans faire semblant dins uno ventrado de rire sans pa-
de res se destrigo d'arrengar sous rèlho, quand se trachèron de ço
affars. que se passabo. Ero pas un trem-
blament de tèrro. Ero lou Léon
Mès èro pas aisit. Ero oublijat que, tout en discutant, èro en
de passar la man dejoust la taulo trèn d'enfournar la nappo dins
e d e travalhar a palpos, per se sas bragos !
tournar estujar aquel tros de ca-
Voulio pas
se maridar !

« Diou tant aimaple, fasetz-me Vergenie s'estent mes dins lou


la gracio de jamai rencountrar cap de l'espousar a tout prèts que
fenno. lou Felipou s'en tirèt pas sans
- Diou tant pietadous, se ren- peno.
countri fenno fasetz-ma la gracio S'èro tant pla laissat entourtil-
de jamai me maridar. har que lou maridage
- Diou secouraple ; siosquèt décidat e
se me maridi fasetz- tout aprestat per la ce-
me la gracio de jamai remounio. Lou paurot
èstre coucut. se vesio deja empegat,
- Diou charitaple, plumat e roustit.
se soui coucut fasetz- Urousoment per el,
me la gracio de jamai lou grand dangèr i
lou saupre. agulhounèt lou cervèl
- Diou de miseri- e se troubèt uno ruso
cordo, se veni a lou saupre fasetz- superbo per se tirar d'aquel tra-
me la gracio de m'en foutre ! » quanard.
Aquo's en se recitant aquelo
pregario cado matin que lou Feli- Lou grand joun arribat, famil-
pou s'es gardat vièlh garçoun jus- hos e couvidats se troubèron ra-
quos a quaranto ans passats e que mousats a l'oustal de la Coumu-
pren lou camin per desquilhar no, dabans Batisto, nostre Mèro,
lou titre de champioun dels celi- arnescat de l'echarpo oufficièlo.
bataris endurcits. La Vergenie èro aqui dins sa rau-
bo de novio, mès lou Felipou, lou
Un cop, praquo, s'en manquèt novi, i èro pas !
d'un rafe que se fasquesso empe- L'esperabon dempèi un brave
gar. Sa maire, que se tafuro de quart d'ouro en se rousegant la
pas lou veser maridat, s'èro adou- sanquetto quand finiguèt par arri-
bado per lou mettre dins las pat- bar. Mès dins qu'un estat, paures
tos de la Vergenie : uno drollo efants ! Tenio uno flambado cara-
qu'es pas poulido-poulido mès binado, aquel amori, que tout jus-
que i tardo de troubar un espous te poudio se tener quilhat suis
e qu'es testudo coumo trento poumpilhs, e fasio un rambalh
bourriquos. Ço que vol dire, la del diaple !
ron ramousats per re-
coumençar la ceremou-
nio. Mès lou Felipou, de
soun coustat, manquèt
pas de recoumençar sa
coumedio : Tournèt arri-
bar bandat coumo tren-
to sapurs.
Lou Mèro, qu'èro pas
c o u n t e n t de tout, de-
mandèt se se pagabon se
fiolo, e lour calguèt tour-
nar partir coumo èron
venguts.
Aquo durèt un mes
aquelo coumedio : quatre
cops anèron a la coumu-
no, e quatre cops se
pouguèt pas far lou ma-
ridage, a causo que lou
« Mous efants, ço diguèt lou Felipou abio lou cervèl en bimba-
Mèro d'un toun countristat, es rèlos d'aber trop sulfatat.
tout clar qu'aquel drolle a las Tant qu'a forço lou Mèro que
idéios enramoulhados, e coum- n'abio un fasti, diguèt a la Verge-
prendretz que podi pas lou mari- nie :
dar dins l'estat que es... Tourna- « Aqui n'i a prou, ma filho ! Pel
retz la setmano que ven, quand darnièr cop te repèti que i a res a
aura retroubat tout soun sens e faire : Bous maridarai pas tant
que saura ço que fa !... » que lou Felipou se presentara
E te plantèt aqui soun m o u n d e dins aquel estat.
estabournits. - Alabes nous maridarèm pas
La Vergenie toumbèt dins las jamai ! gemiguèt la pauro drollo,
poumos. La bèlo-maire, de tant en se plourant coumo uno Mada-
que bulissio pialhabo a s'en degar- lèno.
gamelar : calguèt dous pairoulats - Al diaple ! i respound lou
d'aigo fresco per l'apasimar. E tou- Mèro. As qu'a lou rasounar e a
to la noço partiguèt a la debanda- lou survelhar un pauc... E ven-
do. Lous unis en repoutegant dretz quand aura pas bebut,
d'aber perdut lour temps per res. qu'aura las idéios claros.
Lous autris en s'escanant de rire. - Aquo's que, justoment ! bra-
mo la Vergenie. Quand a pas be-
Praquo, la setmano d'aprèp, but e que a la idéios claros, i a res
tout aquel m o u n d e se retroubè- a faire : vol pas venir ! »
L'embuc de
la salcisso

La Catinou e lou Jacouti abion quos coumissiouns : anar quèrre


tuat lou tessou. Un veritaple porc de pebre ou de sal grosso per salar
de councours ! Uno bestio de lous coustelhous ; un paquet de
prumièro. Que lour dounèt uno « quatre-z-épices » per aprestar lou
poulido courdelado de salcisso e fetjat, e que sabi encaro ! Aquo's
de salcissots, e que pas sourcièr, e un mai-
lour rempliguèt un nage ne serio capaple.
troupèl de pots-grais- E justoment, figuratz-
sièrs. Sans parlar d'un vous que la Catinou se
parel de cambajous, souvenio plus ount
paures efants, que la abio amagat l'embuc
Catinou lous a pas mai per estujar la carn de la
superbes. salcisso dins lous bu-
Pla sigur, per adou- dèls. Alabes, preso de
bar tout aquo, aquo paniquo, ço dis :
fasquèt un ficut ram- «Jacouti ! Vait'en
balh dins l'oustal. biste chaz lou Julou, i
Amb un barrejadis de grasalos, de demandar que te preste l'embuc
pairols e de toupinos, que se pod de la salcisso !... La Phrasie n'a un
pas imaginar. e de carn e de grais qu'es pla coumode, e pod pas
pertout qu'aquo peguejabo a nous refusar aquel pichot servi-
vous dounar fais d'estoumac. ci... Destrigo-te, et reviens vite,
moun filh !
Calio pas coumptar sul Jacouti – I galopi e torni de suito ! » re-
per dounar un cop de man, per spound lou Jacouti, toujoun plen
atalhounar la carn de la salcisso ou de bouno voulountat quand
per ficelar lous salcissots. Es talo- s'agis de faire plaser a sa perloto.
ment esquerrièr, aquel arlèri, que
pod pas attrapar un coutèl sans se Mès èro sans coumptar que,
flambar un det ! E, fin-finalo, a i fai- tout lou loung del camin abans
re de pansoments ou a recoumen- d'arribar chaz lou Julou, i a uno
çar ço qu'a fait de travers, ajudo mièjo doutgeno de cafès. E que lou
sustout a perdre temps. Jacouti qu'es pas jamai estat un fa-
La Catinou se pensabo praquo mus fantassin, se fatigo biste a mar-
que pourio, al mens, i faire qual- char e a besoun de se remountar.
sous affars per i dire de pas lou
me dounar... »
Tresième café : nostre penjo-
lum s'estujo un cop de bi blanc, e
en sourtiguent ço dis : « Renoum
de noum ! Aquel grand fenhant
de Julou es pla capaple de lou me
refusar, aquel embuc ! »
Quatrième cafè. Quatrièmo es-
tatioun. Encaro un cop de bi. E
en sourtiguent, lou Jacouti, que
aro abio lou nas lusent coumo
uno lanterno, s'exclamo : « Aque-
lo canalho de Julou ! Se me fa un
cop parèlh, de me refusar aquel
embuc, i torni plus adressar la pa-
raulo !... »

Encaro un parel d'estatiouns, e


arribo dabans l'oustal del Julou.
Tout enfarounit, agafat per uno
coulèro negro. Sans un mot attra-
po uno grosso peiro e la lanço
dins la fenèstro. Imaginatz aquel
Aquo manquèt pas ! Al primièr fracage ! Toutos les vitros per tèr-
cafè, abio deja lous pèds que i ro, e lou Julou qu'acouris en bra-
doulion. Alabes s'arresto per s'es- mant :
tujar un brave cop de bi. E en « Qu'es aquel bandit que m'a
sourtiguent del cafè ço dis : « Lou fait aquo?... Pas poussiple !
Julou es un brave drolle. Es sigur Aquo's tu, Jacouti ?
que lou me prestara aquel em- - Parfètoment aquo's iou ! res-
bue. Pod pas faire de mens. Soun pound nostre arganhol, en bras-
de causos que se refuson pas sejant de menaços. E soui vengut
entre vesins... » te dire que lou te podes gardar,
En arribant al segound cafè, se toun embue ! Que me pourios
sentissio c o u m o u n o feplesso pregar de ginouls per que lou
dins lous poumpilhs. Alabes din- prenguessi, ne vouldrioi mèmes
tro e s'estujo un veirou de riqui- pas per ne faire un fioulèl ! »
qui. E coutunho soun camin en Sus aquelo torno partir soula-
se diguent : « Serio uno machan- jat. Laissant lou Julou estabounit,
to blago que lou Julou lou me e gorjo badando. E la Catinou sia-
voulguesso pas prestar, aquel am- guèt oublijado de faire sa salcisso
buc. La Phrasie es prou jalouso de amb un enfounil.
Ount es la dreto,
Ount es la gaucho ?
D'aqueste m o u m e n t sèm en - Moun efant ! respound lou
plen dins las electiouns e la pouli- Julou. Es a tu, e a tu soul, de
tiquo. S'agis d'i veser clar per pla t'adoubar per saupre ço que ne
voutar. Praquo, m è m e s q u a n d dibes pensar...
abetz lou goust e lou temps de - Sèm pla d'accordi, e ai moun
vous tener al courent idèio aqui dessus. Mès
dels affars de la Fran- ço que me tracasso
ço, de l'Europo et del aquo's que arribi pas a
Mounde, es pas aisit defelsir ount es la gau-
de pla coumprener cho e ount es la dreto.
lou sicut de ço que se - Pas poussiple !
passo. E d'aber uno Sabes pas recouneis-
idéio claro de ço qu'es ser ta man gaucho de
uno bouno ou uno ta man dreto ?
machanto poulitiquo. - Si fèt ! Ma man
Es belèu per aquelo dreto es aqui... mès
rasoun que forço ci- ount es ta tiouno ?
touièns an decidat, un cop per - Aqui tanben, pardi !
toutis, que la bouno poulitiquo es - Eh o ! E aquo's pla ço que
de dreto ou de gaucho. Es al si- m'engano : la tiouno man dreto,
gur un biais coumode de s'estal- la vesi a gaucho !
biar de s'attrapar mal de cap. - Pla sigur ! Puisque sèm en fa-
Perque, de vouler trop espepissar cio l'un de l'autre.
las causos, s'abetz la cervèlo fla- - Se p o d ! Empacho pas que se
nenco risquatz de ne perdre lou la dreto es lou boun coustat per
babarot. A provo lou Jacouti ! iou, aquo's lou machant coustat
per tu...
Dempèi que la campanho elec- - Mès pas de tout ! Te repèti
touralo es delargado, es tout qu'aquo's souloment un affar de
souscadis. Quito pas de se tafu- pousitioun. Sufis que m'arrevire...
rar. Alabes l'autre joun anèt trou- - Ah! Cal que t'arrevires ?...
bar lou Julou : Aquo's belèu ço que s'appèlo « vi-
- Julou ! Cal que me tires rar la vèsto » ?
d'embarras : la dreto ou la gau- - Appèlo aquo c o u m o voul-
cho, ount es lou boun coustat ? dras, mès se m'arreviri aurem lou
e la gaucho, as qu'a causir lou
centre ! Atal risquaras pas de te
troumpar de coustat... mèmes en
t'arrevirant.
- Sios sigur d'aquo ?
- Moun efant, aquo's sigur
coumo la matematiquo ! Quand
caminos sus uno routo, s'as cau-
sit de caminar a gaucho e se t'ar-
reviros, d'un cop te trobos en
trèn de caminar a dreto. Se deci-
dos de caminar al mièg de la rou-
to, te podes arrevirar un cop,
dous cops, tres cops de seguit e
tant souvent que vouldras, seras
toujoun al mièg de la routo. De
« Ta dreto la vesi a gaucho !... » qu'un coustat que angues, lou
centre es toujoun lou centre.
- Aquo's pla poulit !... repli-
mème coustat del mème coustat. quo lou Jacouti, un bricou esta-
Aquo's tout clar ! bournit per aquelo demounstra-
- Belèu per tu. Iou n'ai l'esprit tioun. Souloment aquo's gaire
enramoulhat... aisit de caminar al mièg de la rou-
- Renoum de noum ! Tout de to. Entre las autos e lous gendar-
mèmes aquo's pas difficile a mos...
coumprener !... Quand sios soul - Moun paure efant ! finis per
es tout clar que la dreto es a dre- s'exclamar lou Julou en levant
to e la gaucho a gaucho ! lous brasses al cèl. Reflechisses
- E nani ! Ai ensajat, tout soul trop ! E se countunhos atal te vesi
dabant un miralh : quand lèvi lou mal partit ! Arribaras pas jamai en
bras gauche me vesi levar lou bras loc !
dret. - Aquo's pla m o u n avis ! » re-
- Aquo's « une illusion d'op- spound lou Jacouti. E sus aquelo
tique », moun efant ! anèt s'estujar un brave cop de ri-
- Alabes, d'aprèp tu la pouliti- quiqui per se remountar.
quo serio uno « illusion d'op-
tique » ? Aro es lou Julou qu'es tout
- Mès nani ! Abarrejos tout, e souscadis : se demando se lou Ja-
te coumpliquos trop las causos. couti voulio far l'ase per se trufar
Aprèp tout, s'as trop de mal d'el, ou s'es inoucent par tout de
per t'i recouneisser entre la dreto boun.
Aquo's
lou gat !
Es pla vertat qu'a lou veser embarassar l'Angles. Coumo
atal, ambe soun nas plantat al aquo, per etzemple : « Abetz dit
mièg de la figuro c o u m o uno "Rendez-vous" ? Eh be ! Sèm d'ac-
coueto de toupino qu'aquo i cordi per un rendez-vous... Abetz
d o u n o l'aire badomouscos, lou qu'a nous indiquar l'endret, lou
Jacouti semblario pus joun e l'ouro. E i se-
lèu un bricou patufè- rem par vous tournar
lo. Mès se cal pas fisar la peros ! » Sigur que
a la mino, que risqua- l'Anglès serio estat pla
riatz de vous enganar. attrapat, se d e m a n -
Perque nostre argan- dant q u ' u n o s peros
hol, al countrari, a l'es- lous Franceses vou-
prit pla aluserpit. Se lion i tournar, e se
tiro t o u j o u n al mil- s o u v e n g u e n t pas d e
hour coumpte de tou- lour n'aber jamai dou-
tos las malparados. E nados ni prestados ! E
per lou p r e n e r d e del t e m p s q u ' a u r i o
court se caldrio levar matin ! souscat a n'aquo, lou Grouchy
aurio ajut t e m p s d'arribar, e
A toujoun respounso a tout, e aquo's nous-aus que i auriam fi-
sab toujoun troubar la b o u n o re- cut la fretado.
pliquo. Se p o d dire que s'èro es-
tat a Waterloo, per dounar un cop Tenetz ! Per vous far veser
de man al Napoléon, lous affars coussi sab toujoun troubar lou
aurion belèu virat d ' u n autre mot que cal, aqui uno aventuro
biais. Car enfin, me diretz pas lou que i arribèt del temps qu'èro en-
countrari, lou Cambronno se trin- caro junome que c o u m e n ç a b o de
quèt pas gaire la coujo per imagi- galoupar lous coutilhous.
nar ço que calio respoundre a Pel m o u m e n t èron lous coutil-
l'Angles. Q u a n d i cridèt « Mer- hous de la Justino que l'interessa-
do ! » l'autre ajèt q u ' a i re- bon. Uno poulido drollo qu'abio
spoundre « Manjo ! », e la batalho pas fred als uèlhs. Coumo se dis,
siosquèt perdudo. Vous assiguri « se parlabon ». E veritaploment
que lou Jacouti aurio sachut trou- n'èron encaro qu'a se parlar. Pra-
bar quicom de mai degourdit per quo, per p o u d e r se parlar en tou-
besoun de dire se dibio estre pru-
dent.
Per se gardar de faire lou
mendre bruch, se tirabo lous sou-
lièrs, retenio l'alen, e mountabo
l'escalièr a quatre pattos, sus las
mans e las calcettos. Quand arri-
babo, la Justino i fasio un poutou
de mai per lou recoumpensar. E
passabon d'ouros a se regardar
dins lous uèlhs.

I abio loungtemps qu'aquo du-


rabo atal, sans lou mendre acci-
dent. E aqui qu'un ser, paure
mounde ! lou Jacouti, en tour-
nant partir e en traversant la cui-
Aquo's lou gat !...
sino, a palpos pla sigur coumo de
coustumo, dins la nèit negro cou-
to tranquillitat, e que digus pou- mo la pego trabuquo dins un
guesso pas lous espiounar, abion banc. E aquel banc : Barabanc !
troubat c o u m o d e de se retroubar s'avèrso dins un sarabastal del
cado ser dins la cambreto de la fil- diaple !
ho. D'un saut, lou papa de la Justi-
Sustout anessetz pas imaginar no se quilho dins lou lièt, e dins
de causos ! Eron pla sages toutis l'escuritat bramo : « Quai es
dous. La Justino èro seriouso e se aqui ? » E nostre Jacouti, amb
lou Jacouti s'èro avisat d'aber aquelo agilitat de l'esprit que l'a
d'idèios gambèrlos, aurio sachut i toujoun tirat de las situatiouns la
rabattre lou caquet. mai critiquos, respound sul pic :
Dounquos abion troubat aqui « I a pas digus !... Aquo's lou
un sistèmo pla coumode, mès gat ! »
qu'èro pas sans dangèr. Figuratz- Eh be ! Lou pus fort aquo's
vous que per arribar a la cambro que lou papa lou creguèt sus pa-
de soun amigueto, lou Jacouti raulo. Sans se tracassar qui èro
èro oublijat d e traversar u n o qu'abio respoundut, se tournèt
grando cuisino, ambe t o u t al estujar dins lous linçols, se virèt
coustat u n cambrilhou o u n t costo la paret, e countunhèt de
dourmission lous parents. Es pas rounquar.
Un paroplèjo
reguinnaire
Lou Jacouti èro anat al mercat - E de qu'esperatz, vous, per
de Frettocoquos, e la Catinou i l'anar ajudar ? repliquo lou gouja-
abio pla recoumendat de prenèr tas.
lou paraplèjo. On sab pas jamai - Eh be ! Te vau far veser ço
ço que p o d arribar !... En tout que l'on fa en loc de rifanhar,
cas, aquel joun, lou Jacouti sia- quand on es un galant o m e ! » i
guèt pla countent de lanço lou Jacouti.
pas aber oublidat aquel
utis a l'oustal. E malgrat qu'aime
pas se trempar, fasquèt
D'un cop, al plen qu'un saut, attrapo la
moument del mercat, poulido drollo a bèl
ven a toumbar uno brassat, i douno soun
troumbo d'aigo. Ajèt paroplèjo dubèrt que
dounc qu'a lou durbir se metesso a l'abric, i
per se troubar a l'abric, pren lou siou, e sans se
e se regalar de regardar mainar de la plèjo que i
la plèjo toumbar en estent pla al toumbabo sus las esquinos, s'es-
sec. crimo a soun tour per lou durbir.
Mès figuratz-vous qu'en regar-
dant atal, avisèt un pauc pus Ah ! Paures efants ! S'es jamai
luènh u n o doumaiseloto qu'elo vist quicom de mai erouic que la
tanben per se mettre a l'abric en- batèsto del Jacouti, amb aquel fi-
sajabo de durbir soun paraplèjo cut paroplèjo !
sans p o u d e r i arribar. Per tant que I abio res a faire per lou decidar
s'afanesso, la pauroto, lou para- a se desplegar. En bufant coumo
plèjo voulio pas se desplegar. un asclaire, lou Jacouti s'escanabo
De la veser mascanhar joust la a lou peltirar, a lou brandir, a lou
plèjo, un goujatas, tout al coustat, saganhar en lou virant e revirant.
s'escanabo de rire. L'utis caparut e reguinnaire lacha-
« As pas vergounho de te trufar bo pas d'un plec !
d'aquelo pauro drollo ? i dis lou D'aquel temps la plèjo coun-
Jacouti. Trempo coumo es, ambe tunhabo de toumbar de mai en
la frescuro que fa, risquo de s'at- mai fort e lou Jacouti èro rajent
trapar lou cop de la mort ! c o u m o un negat. Lou m o u n d e
quijar sul pichot gisclet
que vesetz en naut de la
punhado... »
Lou Jacouti se destri-
go de quijar sul gisclet,
e clic ! Clac ! Plof !...
Lou paroplèjo s'espan-
diguèt d'un cop.
« Miracle ! » Bramè-
ron lou mounde, gorjo-
badats. Del temps que
lou Jacouti, tout regau-
dit, brandissio l'utis
d'un geste triounfal.

Ero trop lèu cantar


victorio !... En lou
brandiguent dibèt faire
qualquo falso mano-
s'èron atroupelats per seguir bro : d'un soul cop lou paroplèjo
aquelo tarriplo batalho. D'unis se torno replegar, coumo uno
mancabon pas de rire, d'autris bestio machanto que s'arreviro
l'encourajabon e i dounabon de per moussegar. Aquo fasquèt
counselhs. Aquo dounabo encaro Clic ! e Piaf ! E lou paure malu-
mai la marano a nostre arganhol, rous se retroubèt lou cap enga-
aclapat per la vergounho d'èstre biat dins aquel foutral d'utis, amb
tant maladret. un pet per las maissèlos que lou
fiquèt de quioul !
Un orne mai avisat finiguèt per Calguèt l'assecourir. E quand
i dire : sourtiguèt d'aqui dejoust, tout
« Del biais que vous i prenetz, i gofi de plèjo, lou nas macat, lous
arribaretz pas jamai ! uèlhs en bimbarèlos, fasio piètro
- E coussi vous i prendriatz, figuro nostre champioun de la ga-
vous que setz degourdit ? lantiso !
- Aurioi vist de suito qu'aquel Filèt sap a l'oustal, e se gardèt
paroplèjo es munit d'un mecanis- pla de parlar d'aquelo escarbica-
me especial, que se diou manejar do. La Catinou aurio pas mancat
ambe delicatesso, sans lou bruta- de i dire que quand on vol faire
lisar... lou galant ome per moucar un
- Cal belèu i levar lou capèl per goujatas e espatar uno mourfino-
lou pregar de se durbir ? to, val d'estre pus calat sus la me-
- Nani ! Mès cal saupre lou caniquo dels paroplèjos.
prener del boun coustat. Sufis de
Fin
countro fin

Aquel matin lou Jacouti èro milhour de l'envouiar attrapar


anat a Frettocoquos per se faire lous rats e las mirgos !
coupar lous tres pelses que i de- - Pla sigur ! Mès aici abèm pas
moron sul coudoum. Chaz lou d'aquel bestial.
Polyto « perruquièr surfin ». E del - Eh be ! Abetz tort ! Es uno
temps que lou Polyto vergounho d'abrutir
i a d o u b a b o lous aquelo bestio a man-
pelses, a grands cops jar la carn de vostres
de cisèus : clac ! clients ! Vous i cal
clac ! clac ! a l'entour dounar de mirgos
de las aurelhos, per i far passar aquel
nostre Jacouti aviso machant vici...
la gato de l'oustal, - Pla sigur, mès
installado al coustat ount ne troubar de
d'el sus u n o cadièro, mirgos ? N'abetz,
e que regardabo vous, de mirgos ?
d'un aire interessat. - Parfètoment, e
podi vous en
« Gaitatz-me fournir !... Quantos
aquelo bestio, coussi vous survel- ne vouletz ?
ho ! ço dis lou Jacouti. On dirio - Eh be ! Un centenat per cou-
un inspectour del travalh ! mençar, aquo diourio suffire per
- E pardi ! Survelho l'ouca- agranar... respound lou Polyto
sioun de dejunar ! respound lou que se tenio a quatre per pas s'es-
Polyto qu'abio envejo de blagar. clafar de rire.
- L'oucasioun de dejunar ? - Un cent de mirgos ? Bigre !
Coussi aquo ? Sera pas un amusament per las at-
- Eh be ! Quand m'arribo, per trapar !
un cop de maladresso, de coupar - Sigur ! Mès las vous pagarai
un talhou d'aurelho a un client, cent francs caduno ! ajusto lou
perd pas temps per i sautar des- Polyto.
sus ! - Cent franc la mirgo ?... Oh !
- Renoum de noum ! s'excla- s'es atal, ajetz pas poù ! Auretz
mo lou Jacouti estoumacat. Une vostro marchandiso... e sans tar-
chatte anthropophage ? Fariatz dar ! »
Pensatz ! A n'aquel prèts lou - E o ! countunho lou Jacouti.
Jacouti se vesio deja fourtuno fai- M'abiatz coumandat un cent de
to, e èro prest a se faire cassaire mirgos : aqui las abetz ! Las pou-
de mirgos proufessiounèl ! detz coumptar, que i a lou
P e n d e n t u n mes s'afanèt a coumpte. N'i a mème dos picho-
n'aquelo casso. Un ficut travalh ! tos per dessus lou mercat !... Atal
Mès a forço de furgar pertout fi- dounc me dibetz dèts milo
niguèt per aber soun coumpte de francs !
mirgos, que tenio embarrados - Dèts milo ? s'exclamo lou Po-
dins u n o vièlho caisso. E un ma- lyto que sabio pas coussi se tirar
tin, tout countent, partiguèt livrar d'aquelo enganadisso. Esperatz
sa marchandiso. un pauc ! Voli d'abord veser lou
bestial...
Quand arribèt chaz lou Polyto - Oh ! las poudetz regardar !
« perrruquièr surfin i abio un fum Soun de mirgos de prumièro qua-
de m o u n d e qu'esperabon per se litat !
faire pelar la coujo... ou coupar - Disi pas... Mès, paurot, me
las aurelhos. fan pas l'affaire ! Soun de
« Adissiatz ! ço dis lou Jacouti. mascles, e per la reprouductioun
Vous porti las mirgos que m'aurio calgut de fumèlos. »
m'abiatz coumandados.
- Las mirgos ? respound lou Alabes lou Jaouti coumpren-
Polyto, estabournit, p e r q u e se guèt que lou perruquièr surfin
souvenio plus d'aquelo farcejado. abio voulgut se trufar d'el. Mès la
partido èro pas encaro perdudo.
« Las me vouletz pas pagar,
aquelos mirgos ? ço dis.
- E nani ! Vous podi pas pagar
uno marchandiso que me coun-
ven pas.
- Eh be ! Tant pis ! s'exclamo
lou Jacouti. Mès per vous far ve-
ser que soui pas un rufian, las
vous laissi per res ! »

E sul pic delargo soun cent de


mirgos que s'escampilhon per-
tout dins la boutiquo e dins l'ous-
tal. Auriatz vist aquel rebouge ! E
la troumpetto que fasio lou per- <
ruquièr surfi qu'abio plus de tout
« Vous laissi la merchandiso ! » envejo de rigoular.
Lou Louisou estudiabo
lou latin

Al joun d'aouèi touto la joui- tar al païs. Mès lou mai fièr, cou-
nesso, goujatos et goujats, mo pensatz, èro soun paire, lou
qu'aquo lour fasque plaser ou Touniquet. Lou paure orne èro un
noun dibon anar a l'ecolo jusquos pauc estabousit de ço qu'arriba-
a set je ans. Es pas iou que vous bo. Jamai aurio gausat imaginar
dirai s'aquo's uno bra- que pourio i aber un
vo causo coumo dison joun un saberut dins
lous unis, ou belèu la familho, e res que
uno asenado coumo d'i pensar ne ploura-
penson d'autris. Ço bo de bounur.
que voli vous dire es
que las causos se pas- La fiertat dels Min-
sabon pas atal autris jocebols e de Touni-
cops. Pla de mainages quet m o u n t è t encaro
anabon a l'escolo res d ' u n o osco quand se
que lous jouns de plè- sachèt que lou Loui-
jo ; la majo-part abion sou aprenio lou latin.
prou estudiat quand abion passat « Fara un avoucat ou un depu-
lou « santificat », e a setje ans tat !... d'unis dision.
abion deja pres un mestièr. – Fara curè e finira abesque !...
dision d'autris. »
Tanben quand s'en troubabo Soun paire, el, toucabo pas tèr-
un que soun paire, e pus souvent ro.
lou mèstre d'escolo butabo a
countunhar d'estudiar per deve- « Es pla vertat que t'apprenon
nir bachelièr, èro tout un affar. Es lou latin ? demandèt al siou gou-
atal qu'aquo siosquèt un grand jat quand tournèt, à Nadal, per las
evènoment a Minjocebos quand prumièros vacanços.
se sachèt que lou Louisou, l'efant - Parfètoment !... Soui un lati-
de Touniquet, anabo partir per las nisto, papa !
escolos. – Jèsus s'es poussiple ! Qui au-
« Es uno tèsto !... » dision lou rio dit aquo ? Ah ! Que me farios
mounde. E toutis lous Minjoce- plaser de me parlar latin !...
bols èron fièrs de la glorio Coussi se dis un coutèl ?
qu'aquo manquario pas de pour- - Coutelus.
« Pren la fourcus e vai tirar lou fumus de l'estaplus !... »

- E lou pan ? E Touniquet paguèt sans mas-


- Panus. canhar.
- E la cebo ?
- Cebus. Lous meses passèron. E ço que
- Ah ! Qu'aquo's poulit tout lous Minjocebols poudion pas
aquo ! imaginar aquo's que, se lou Loui-
- E o ! ne proufitèt per dire lou sou èro prou aluserpit del cervèl,
Louisou. Mès per milhour estu- èro pas valent per estudiar.
diar me serio pla de besoun de Quand tournèt per las vacanços
croumpar un dictiounari latin... de Pasquos encaro tout èro pas
caldrio que me dounèssos cent perdut, e soun paire n'èro encaro
francs. a badar quand demandabo a soun
- Bietaze ! Cent francs ?... Mès ainat :
i a res de trop car quand s'agis de « Oh ! Louisou ! parlo-me
devenir sabent ! » latin ! Coussi se dis l'orne ?
- Homus. virabo, e lèu decidat ço qu'abio a
- E la fenno ? faire.
- Fennus.
- Tout de m ê m e s ! Q u ' u n o Quand lou Louisou arribèt del
poulido causo aquo's d'estre es- coullègi, per las grandos vacan-
truit ! ços, i diguèt :
- E o ! tournèt dire lou Loui- « Alabes as pla travalhat a l'es-
sou. Mès aurioi pla b e s o u n colo ?
d'autres livres... Caldrio que me - Oui, papa !
dounessos cent cinqaunto francs. - E as pla apres lou latin ?
- Cent cinquanto francs ? - Oui, papa !
Aquo's poulit lou latin, mès - Coussi se dis la fourco ?
aquo's pas boun mercat ! Mès - Fourcus.
tant pis ! Sera pas dit qu'aurem - E lou fems ?
pas fait tout ço que cal... » - Fumus.
E sans mai mercandejar lou - E lou carriol ?
paire encaro un cop casquèt. - Carrus.
- Eh be ! Aquo's superbe tout
Lous darnièrs tres meses las aquo!... ço dis Touniquet. E
causos se malgastèron tout a fèt. puisque aro dibes milhour coum-
Ero tout clar que lou Louisou, per prener lou latin que lou frances,
causo de fenhantiso, èro pas ficut escouto pla ço qu'ai a te dire.
de faire un bachelièr. Coumo per m'ajudar aici ai pas
Quand ressachèt l'avis del di- digus e coumo tus trop fenhantus
rectour, acoumpanhat de la factu- pel latin sios pas famus, anam
ro de tout ço que dibio, e de las cambiar d'oremus : daman matin
notos dels proufessours, e sus- qu'es dilus attraparas la fourcus
tout del proufessour de latin, per anar tirar lou fumus dins l'es-
soun paire cujèt ne toumbar rete. taplus de las bacus, lou pourtaras
Praquo lou paure ome, qu'èro al campus ambe lou carrus... e a
pas tout a fèt mousit de la cervè- l'escolo tournaras plus. Amen ! »
lo, ajèt lèu coumpres de que ne
Als paures la santat,
als riches lous remèdis

« Abetz jamai vist un arganhol Praquo lous cachets faguèron


c o u m o m o u n Jacouti ! ço dis la pla effèt. De suito, lou Jacouti se
Catinou. Sufis que se parle dins sentiguèt milhour. Finiguèt
lou journal que la grippo menaço mèmes per s'adourmir coumo un
d'arribar del fin-founs de l'Asio, e angelou. « Anem ! me disioi, pla
lou lendeman l'ai al countento. Per un cop
lièt. Uno bravo excuso Moussu Toutmedol i
per fenhantejar. Mès aura troubat lou mal. »
l'autre matin fasio pas Mès pensatz
semblant. Quand se dounc ! En pleno nèit
levèt abio piètro figu- revèlh en fanfaro !
ro. Lou nas coumo « Houy-houy-houy ! »
uno mèco de piot, las gemissio lou paurot
moustachos que pin- en se t e n g u e n t lou
doulabon, e lous ventre. E d'un cop se
uèlhs qu'i fasion coul- lèvo, lou pandourèl al
handro, èro pas fierot. vent, per galoupar al
- E que t'arribo ? i founs de l'ort.
demandi. Passèt la nèit a galoupar atal,
- Me sentissi pas pla ! » me re- del lièt a l'ort. Al matin, estourit e
spound en bufant e en se palpe- crevat, èro mitat mort. Alabes fau
jant l'estoumac. E ven blanc cou- tournar lou medecin que i palpo
mo uno pelho. Boudiou ! me disi, lou ventre e ço dis : «Ce n'est
va virar las batanos. E galopi cer- rien de grave. Ce sont les cachets
quar lou medecin. q u i l'ont d é r a n g é intestinale-
ment. Nous allons a r r a n g e r ça !
« Ce n 'est qu 'un malaise diges- Vous lui d o n n e r e z trois cuille-
tif ! ço dis Moussu Toutmedol rées de cette p o u d r e toutes les
aprèp l'aber passat en revisto. trois heures... »
Vous lui ferez prendre ces ca- E me torno prener cent francs.
chets, il sera vite soulagé. » E me
pren cent francs de counsulto. Faguèri c o u m o abio recou-
Atal abioi lou porto-mounedo mandat e mèmes qu'aquelo pou-
deja soulajat se lou Jacouti l'èro dro i apasimèt pla aquel ficut mal
pas encaro. de ventre. Mès dins l'aprèp-din-
Uno pleno pajo
de poutingos...

nado, aqui un autre affar ! Lou E me d e m a n d o cent francs de


mal de cap l'attrapo. Un mal de mai.
cap tarriple, a s'asclar la closquo
per las parets. « Houy-houy- Lou Jacouti s'estujo las pilulos.
houy ! gemegabo lou paure malu- De suito aquo lou degagèt de per
rous. Es pas poussiple de soufrir en bas e lou mal de cap passèt.
coumo soufrissi ! » E iou, de l'au- Mès lou lendeman, quand se de-
sir gemegar atal n'abioi l'estou- revelhèt, èro tout aflaquit, lou
mac arrevirat. paurot. Quand ensajabo de se le-
Alabes un cop de mai fau venir var, lou cap i viroulejabo e abio
lou medecin que, tant lèu s'excla- lou vomi. « Pas poussiple ! me dis
mo : « Bon sang ! Il le fait ex- en bufant. Qualqu'un m'a jetat
près ! À présent, il est constipé ! lou machant uèlh !...
La poudre a dû faire trop d'effet. Alabes pel q u a t r i è m e cop
Mais on va lui faire passer ça... Moussu Toutmedol torno arribar,
Tenez ! Vous lui ferez avaler ces e s'exclamo : «Mais il a le b l a n c
pilules : deux toutes les deux de l'œil tout j a u n e ! Votre f o i e
heures. » n 'a p a s supporté les pilules... On
va vous t r o u v e r a u t r e chose, cop mal de cap e aro lou fetge
mon garçon ! » macat : m'es avis que la medicino
Sul pic t'escrieu uno ourdou- te reussis pas... Es iou que te vau
nenço d ' u n o pleno pajo, e sans souenhar ! Te farai un pauc de ti-
mascanhar me d e m a n d o encaro sano de camomilho per te nette-
cent francs. jar l'endedins. Pèi, per te requin-
quilhar, te farai uno soupo de
Alabes iou regardi aquelo ple- cebos. Amb un brave chabrot se-
no pajo de nouvèlos poutingos, ras de suito remountat. »
regardi lou porto-mounedo es- Res qu'a l'idèio de s'estujar un
tourit, regardi lou Jacouti e i disi : brave cop de bi lou Jacouti se
« Escouto, m o u n efant ! Quatre sentiguèt deja garit. Lou lende-
cents francs de medecin, sieis man èro tout galhardet. E me di-
cents francs de remèdis en tres sio, en levant lou couide : « Es pla
jouns... e ne sèm al m è m e punt ! vertat de dire, aprèp la soupo un
Aquo p o d pas durar. cop de bi pano un escut al mede-
- Mès, ma perloto, soui ma- cin... E se lou medecin es pas
laut !... me respound. d'aquel avis, i r e s p o u n d r e m :
- Eh ! Pla sigur que sios ma- «Als paures la santat, als riches
laut ! Un cop fais l'estoumac, un lous remèdis ! »
autre cop la couliquo negro, un
L ' a v i s

d ' u n e s p e c i a l i s t o

Cado estieu aquo's parèlh ! aicestes auran plus que la camiso


Tant lèu que la secado coumenço per amagar lours paterlos agreli-
d'amenaçar las campanhos, lous dos, que per pas crevar de fam se-
especialistos economistos cou- ran coundamnats a paisser l'èrbo
mençon de se tracassar. Dins la de lours prats, se gardaran pla
crento que pouiran d'aber de bestial : I
plus apastusar lour aura plus ni baquos ni
bestial, lous païsans bedèls, ni moutouns
van, coumo de cous- ni anhèls ! Seretz pla
tumo, s'en debarassar, avançats. »
e coumo i a deja trop
de viando dins las re- Diou sab qui a ra-
servos, de qu'anam soun ! En tout cas uno
faire de touto aquelo causo es siguro : ris-
que va arribar atal sul quam de plus aber de
mercat ? carn a manjar a causo
que n'abèm trop.
M'anatz dire belèu : Sufis de Per nous counsoular, remar-
vendre la viando a mendre prèts. quatz pla, i a d'autris especialistos
Manquo pas de paures trop per afourtir que de manjar de
paures per se croumpar de bistèc carn aquo's pas boun per la san-
e que se dibon countentar de tat. E qu'es pla mai santadous de
dansar dabans lou buffet. Aquel manjar d'escarolos bulidos e de
mounde serion pla countents de carottos raspados.
pouder manjar uno coustèlo. Del « Curatz vostro t o u m b o ambe
mème cop aquo fario de miliouns vostros dents ! ço dison. Lou trop
de rassasiats, e las resèrvos, lèu manjar aquo's piri que de poui-
estouridos risquarion pas de se soun. Aquo vous destraquo l'es-
gastar. toumac, vous engargasso lous
« Mès nani ! Pod pas anar ! » re- counduts, vous embarasso de
pliquon de suito lous especialis- machanto graisso ! »
tos. « Cal estre inoucent per ra- A lous escoutar es de trop pla
sounar atal ! Se vendetz la carn a estre que lou m o u n d e d'aouèi va
mendre prèts, anatz rouinar lous a sa perto. Aquo's de manquar de
bouchèrs e lous païsans. E quand res que nous rouino la santat e fa
nostre malur. Autant dire que per Es pas la peno de faire lous re-
se garir d'aquelo pesto cal man- fastinhouses ! Qu'aquo nous pla-
quar de tout ! se ou noun, sera la soulo mangis-
quo qu'aurem a mastegar. Vertat
Mès perque perdre temps a es que, per nous encourajar, lous
discutar ? Aqui d'autris especialis- especialistos ajuston qu'uno liou-
tos - pla sigur autant saberuts ro de mouscos remplaço un kilo
que lous primièrs - que venon de bistèc sans vous dounar autant
nous anounciar : « Del biais que de cholesterol. Aquo's d o u n c
l'umanitat se multipliquo, e del tout benefici.
biais que lous omes saloupejon la
naturo, dins cinquanto ans i aura Praquo, coumo on es jamai
plus res a manjar sus aquesto tèr- trop rensenhat, ai voulgut cou-
ro ! » Ço que mettra tout lou neisser l'avis d'un autre especia-
m o u n d e d'accordi. listo : Padeno, nostre inoucent
municipal de Minjocebos, que
Praquo, c o u m o caldra ben l'an tanben baptejat Badomous-
troubar quicom a nous mettre cos a causo que, dempèi qu'es
dins lou papach, nous acounsel- nascut, es taloment estabournit
hon de nous preparar a cambiar per aquel mounde de prougrès
nostros habitudos e de nous ount a la chanço de viure, que
acoustumar a de nouvèlos man- passo sas journados a badar. Tant
gisquos. E qu'unos nouvèlo man- pla que, per plaser ou per forço,
gisquos, sibouplèt ? Eh be ! Tou- mouscos ou mousquils menuts,
tos aquelos bestiolos menudos : engouludo tout ço que passo a
mouscos, fourmics, vèspos, par- pourtado.
palhols, cuquos, vèrms, tataran- « Tu que n'as tastat, i ai deman-
hos e canilhos, que ne fasèm dat, que ne pensos ?
mesprès e que lou m o u n d e n'es - Bah ! M'a respoundut. On fi-
enfestat. nis per s'i acoustumar... mès aimi
milhour lou coufit d'aucat ! »

Aro vous ai tout dit. A vous de


saupre ço qu'abetz a faire. Per iou
aquo's tout décidât : fau coun-
fienço a Padeno-Badomouscos.
Abans de n'arribar a las canilhos
roustidos e als vèrms peluts fri-
cassats, m'en teni a l'estoufet de
mounjettos garnit de coudenos e
Padeno d'uno grosso cuèisso d'auquo...
especialisto E arribo que plante !
b a d o m o uscos.
T r o p d e c o u s i n i è r s

g a s t o n l a s a l ç o

Aquel matin lou Jacouti abio pla que la Catinou siaguèt en


decidat de proufitar qu'anabo al peno de troubar res a redire. E
mercat pourtar uno descado de mèmes, per tout dire, siaguèt
cebos, per se croumpar un parel countrariado de pouder pas re-
de bragos. Aquelos que pourtabo poutegar.
èron un brave pauc cussounados, I abio praquo un pichot qui-
e pressabo de las remplaçar. com : lous cambals d'aquelos bra-
Per malur la Catinou gos èron trop loungs de
qu'uno machanto grip- vingt centimestres. E
po l'agafabo, poudio quand lou Jacouti s'avi-
pas quitar l'oustal per sèt d'i demandar : « Ma
l'acoumpanhar. E per i perloto, serios pla bra-
faire coumprener que vo de me rebugar lous
soun arganhol èro ca- cambals...», la perloto
paple de se croumpar se regalèt de l'envouiar
de bragos sans soun passejar : « Debroulho-
avis, èro pas ganhat te tout soul puisque
d'avanço. sios tant degourdit
« Te faras enganar, paure inou- qu'as pas besoun de digus ! »
cent ! i diguèt. Podes pas esperar
que posque venir per t'acounsel- Nostre penjolum se lou ten-
har e te croumpar ço que cal... guèt per dit. E anèt troubar la
coumo cal ? cousino Felicie qu'èro a l'oustal
- Eh ! Nani ! Podi pas esperar, dempèi qualques jouns per faire
se voli pas me troubar las paterlos de tisanos a la Catinou : « Digos,
al vent. Felicie ! Pourios pas m'arrengar
- Oh ! Aprèp tout fai coumo aquelos bragos ?
vouldras ! Mès se fas uno asenado - Oh ! Que nani ! Paure efant !
aquo sera tant pis per tu... E respoundèt la Felicie, preso de
vengues pas plourar, aprèp, que paniquo. La Catinou aurio pas
me cargui de te counsoular ! » acabat de faire de sagan se te fa-
sioi ço qu'elo t'a refusat !... »
Eh be ! Me creiretz se vouletz, Lou Jacouti insistèt pas e anèt
lou Jacouti se tirèt milhour que troubar la Frasie, la vesino qu'èro
pla d'aquel affar de bragos. Tant vengudo dounar un cop de man.
« Digos, Frasie ! Quand auras bragos, coupo un brave pam dels
un m o u m e n t arrengo-me aquelos cambals, e s'en torno sans faire
bragos, se-te-plai ! de bruch.
- Ay paurot ! souspirèt la Fra- A soun tour la Frasie, soun tra-
sie. Coumo dises : q u a n d aurai valh acabat, ven per arrengar
un moument. E justoment ai pas aquelos foutralos de bragos e,
u n o minuto, ambe tout lou tra- sans dire res a digus, coupo un
valh que m'espèro a l'oustal... autre brave tros dels cambals.
- Eh be ! Tantpis ! diguèt lou
Jacouti resignat. » Lou lendeman matin, lou Ja-
couti se levèt en repoutegant :
Mès un cop que siaguèt al lièt, «Atal dounc me caldra mettre
la Catinou, agafado pel remords, aquelos bragos trop loungos !...
se pensèt : « Tout de mèmes lou S'aquo's pas malurous d'estre ou-
podi pas laissar partir amb aquelos blijat de partir coumo un gitano,
bragos atal...» Alabes va querre ambe tres fennos dins l'oustal ! »
las bragos. Tres cops de cisèus e Las tres fennos, caduno de
quatre punts, rebugo lous cambals soun coustat gardant soun secrèt,
de vingt centimestres, e s'en torno esperabon de veser lou resultat,
dourmir la counciencio tranquilo. en se crevant de rire per avanço.
Un m o u m e n t plus tard la cou- Caduno èro siguro que digus se
sino Felicie, la vejent adourmido, doutabo pas de res, e que lou Ja-
se dis « Es lou m o u m e n t de ne couti anabo estre bigroment es-
proufitar ! » Alabes va querre las tounat de troubar sas bragos ar-
rengados.
Per este estounat, se pod dire
que siosquèt estounat ! E per
estre arrengados, las bragos, se
pod dire qu'èron arrengados !
Lou paurot manquèt ne toumbar
rete quand se vejèt dins sas bra-
gos tres cops raccourcidos. Aro
mancabo mai de mièg mestre als
cambals, que tout juste i amaga-
bon lous poumpilhs.
Praquo las mai estounados en-
caro, aquo siosquèt las tres fen-
nos. Caduno de soun coustat
s'imaginabo qu'èro soulo res-
pounsaplo d'aquel malastre.
S'abion sachut, aurion de suito
coumpres que « trop de cousi-
nièrs gaston la salço ! »
Coumo Adam e Evo
al Paradis

Ambe lou calimas que nous es- lou riou de Cantocoucut. Se te-
cano, fa lou temps de se vestir nion aqui a l'amagat pla tranqui-
laugièr e pla urouses soun lous lots, e tout se serio passat sans es-
vacancièrs, al bord de la mar, que candale, a part dos malparados
podon se passejar las paterlos al que digus aurio pougut imaginar.
vent, tout juste vestits
d'un pessic de cale- La p r u m i è r o ven-
çoun a peno pus guèt d'un brave mous-
espes qu'un tros de fi- su pla c o u m o cal -
cèlo. Encaro pus que se sachèt aprèp
urouses lous « naturis- qu'èro un proufessour
tos » qu'estimon que tout a fèt distinguat.
ornes e fennos soun Un matin en durbi-
faits per anar toutis guent la porto, la Ma-
nuds, tal que Diou rounil cujèt toumbar
lous a creats. reto de l'espectacle
Es aqui uno modo qu'ajèt dabant lous
que ganho de mai en mai de pra- uèlhs : un ome tout nud se passe-
tiquos. Un pauc pertout se soun jabo per las carrièros de Minjoce-
installats de « camps de bos !
nudistos » que, tout l'estieu, sa- Sul cop de l'estoumacado fi-
bon plus ount claure lour clientè- quèt un bramal que tout lou vilat-
lo. E aquo's atal que, ajent pas ge siaguèt alertat. En un virat
troubat un camp que pouguesso d'uèlh toutis lous Minjocebols
lous recatar, un troupèl de nudis- siaguèron deforo. Lous unis arri-
tos èron venguts s'installar a Min- babon en galoupant, pensant a
jocebos. qualquo catastrofo. Lous autris
Cal dire qu'aquel mounde se sourtission sus las portos ou a las
moustrèron pla ounestes e que fenèstros. E toutis, vejent aquel
faguèron lour poussiple per pas ome tout nud coumo un vèrm
faire de rambalh dins lou païs. pelut, ne demourabon estabour-
Abion cerquat un endret a lour nits e gorjo-badats.
counvenenço e Janisclet lour abio De soun coustat, l'ome, pas
lougat un prat e un bouscatèl brico tracassat, countunhabo
entre la routo de Frettocoquos e d'avançar dins la carrièro-grando,
en saludant lou mounde amb un nièr de prunos sus ginouls. E en
sourire aimaple que semblabo routo !
dire : « Mès enfin, de qu'abetz Tout anabo pla. Lou Jacouti
dounc a me regardar atal ? De mestrejabo soun carri de man de
que i a que vous estoune ? » mèstre. Quand tout d'un cop, en
Per tout dire es el que siaguèt passant a coustat de l'endret ount
lou pus estounat quand lous gen- lous nudistos campabon, i sem-
darmos arribèron per l'amassar. blèt veser, entre las brancos, uno
« Qu'uno mousco vous a filho superbo sans camiso ni casa-
picat ? i demandon, quand l'ajè- bè.
ron vestit d'un tros de couvèrto. I Ajèt juste lou temps d'entreve-
pensatz pas de vous passejar tout ser quicom. Mès aquo siaguèt
nud dins Minjocebos ? prou per lou debijourlar, e i dou-
- Mès, repliquèt l'ome que nar l'envejo de ne veser un pauc
coumprenio res a ço que i plabio mai. Malastrouso envejo ! Perque,
dessus, m'abion dit qu'èro un del temps que guinhabo d'aquel
camp de nudistos ! coustat, vejèt pas arribar un coun-
- Badinatz ? Auriatz praquo di- tour e : Boum ! Badaboum ! la ca-
but coumprener qu'eretz pas miounetto, filant tout dret, faguèt
dins un camp de nudistos quand uno carabisoundo dins lou va-
abetz vist que, a part vous, tout lat... al mièg d'uno escouado de
lou mounde èro habilhat... nudistos que prenion lou
- Pla sigur ! Mès me soui pen- soulelh !
sat que s'èron vestits per me far
uno farço ! » Lou Jacouti se tirèt de la ca-
En fèt de farço, tout s'acabèt miounetto un pauc assucat mès
amb uno bravo ventrado de rire. la Catinou, elo, boujèt pas. Dins
la carabisoundo s'èro attrapat un
Aquo's a la Catinou qu'arribèt pic per la closquo e demourabo
la segoundo aventuro. La mai estirado sans boujar pèd ni patto,
reto. al mièg de sas prunos escampil-
Figuratz-vous qu'aquel matin hados.
ambe lou Jacouti abion decidat La primièro estoumacado pas-
d'anar al mercat de Frettocoquos. sado, lous nudistos, pla devouats,
Lou Casimir, un vesin, lour pres- s'afanabon a lous secourir. Atrou-
tabo sa camiounetto que lou Ja- pelats altour de la Catinou sabion
couti se fasio fort de menar, e la pas que faire per que retroubesso
Catinou n'abio proufitat per pre- sous esprits. I tustabon dins las
ner un panierat de prunos que mans e suls gautals. I fasion beu-
coumptabo vendre. re de riquiqui.
Aladounc s'embarquon, lou Ja-
couti al voulant, la Catinou plan- A forço la pauroto coumencèt
tado al coustal d'el, ambe lou pa- de boulegar e se mettèt a gemir :
« Où suis-je ? Où suis-je ? - Eh ! Calguèt un brave tros de
Sios dins la prunos e dins las pou- temps e forço explicatiouns per i
mos ! » i respoundèt lou Jacouti. faire coumprener qu'èro encaro
Alabes la Catinou durbiguèt un sus tèrro, a coustat de soun ar-
uèlh, pèi l'autre, e vejent altour ganhol de Jacouti e de soun pa-
d'elo aquel troupèl d'omes e de nièr de prunos foutut.
fennos toutis nuds : « Ay ! Moun La pauroto ajèt tant grosso ver-
Diou s'exclamèt, aprèp tout pas gounho d'aquelo aventuro que
taloment estounado. Soui morto d'un mes gausèt pas sourtir de
e soui al Paradis ! » E amb un sou- l'oustal. Del temps que lous Min-
rire urous, c o u m o se sourisio als jocebols ne fasion uno autro ven-
anges, ajustèt : « Voli veser Sanct trado de rire a s'en espetar lou
Peire per lou remerciar de m'aber mounil.
dubert lou grand pourtal ! »
Val mai un
que sab
A Minjocebos, emai i siaguesso - Al diaple ! E de qui i a de cou-
pas nascut, tout lou mounde ai- pat ?
mabo pla lou Jantou. Ero un bra- - Pas res encaro, se plai a
ve goujat, amistous ambe cadun, Diou ! Mès prèsso de far quicòm,
valent al travalh e pla ellevat. te disi. Lou Jantou cal que quite
Dempèi vingt ans fasio talo- l'oustal... ou alabes cal que se
ment partido del vilat- maridon ambe la Mar-
ge ount abio crescut al garidou !
mièg dels autris droul- - Es pas uno ma-
lets, que digus se sou- chanto idèio, diguèt
venio pas mai qu'èro lou Janisclet. Lou Jan-
vengut de l'Assistenço. tou nous fario un
gendre de prumièro.
Lou Janisclet e la Ja- Al sigur pla milhour
niscleto, malcourats de qu'un autre que cou-
pas aber de mainage, neisseriam pas... »
l'abion adouptat enca- Lous dròlles coun-
ro pouparèl. Mès c o u m o arribo sultats siaguèron d'acòrdi, cou-
tout còp, qualquos annados pus mo pensats. E pus lèu dous còps
tard lour èro arribat uno grosso qu'un ! Lou maridage siaguèt
suspreso : la naissenço d ' u n o fil- dounc decidat e lou Jantou anèt
ho, que baptejèron Margaridou. troubar Batisto, lou Mèro, per
N'aimèron pas mens lou Jantou que i faguesso venir lous papièrs
per aquo. E lous dous dròlles que caliò.
cresquèron ensemble.
Mès aro èron plus de mai- Uno setmano pus tard, Batisto
nages. E la Janiscleto se trachèt ressachèt l'extrèt de naissenço
lèu qu'aquelis dous ausèls aima- qu'abio demandat e ne demourèt
bon pla se retroubar toutis souls estabournit :
dins lous recantous. De suito « Eh be ! Macarèl ! s'exclamèt
alertèt lou Janisclet : en ajustant las lunettos per èstre
« Nous cal destrigar de far sigur de ço que legissio. Aqui un
q u i c ò m p e r e m p a c h a r aquelis affar !... Me troumpi pas praquo.
dròlles de faire de bestisos ! i di- Es pla escrit aqui : On a presenté
guèt. un enfant du sexe féminin... Es
clar qu'aquel papièr vol dire Un brave pauc trevirat per
qu'aquel goujat es uno filho... aquelo drollo de ceremounio, lou
Coussi anam faire per maridar Jantou se tirèt las bragos e se
dòs filhos ensemble ? Aquo pod troubèt en pandourèl.
pas anar ! » « Ane ! Avanço-te... E met-te a
pourtado de visto... i diguèt Ba-
Pla embarassat, Batisto coun- tisto.
vouquèt sul pic lou counselh mu- - Eh be ! De qu'espèros ? Bou-
nicipal. Lou p r u m i è r estouna- lègo-te ! Poudèm pas demourar
ment passat, estent tout vistaple aqui tout aouèi !... » cridèt lou
qu'a l'Estat Civil s'èron troum- Gustavo. E coumo lou Jantou, pa-
pats, lou counselh decidèt que i ralisat per la crento e la vergoun-
abio qu'a verificar per counstatar ho, fasio pas mino de boujar, d'un
l'errour. E que per aquo, calio far còp se lèvo e s'approcho d'el en
passar u n o visito al junome per diguent : « Renoum de noum !
s'assigurar qu'èro pas uno filho. Fai-te veser !... Nous fas perdre
Lou Mèro, siaguèt cargat temps !... »
d'aquel travalh. E per que las Boudiou paurots ! Lou Jantou,
causos siaguèsson faitos dins las quand vejèt l'adoubaire i venir
règlos, designèron dous coun- atal dessus, la paniquo l'attrapo,
selhèrs per l'assistar : Bernat lou vol fugir, trabuquo dins un banc,
fabre, et lou Gustavo que, en ra- toumbo d'esquino e la camiso i
soun de soun mestièr, semblabo passo per dessus lou cap.
lou mai coumpetent. En effèt lou « Oh ! Oh ! s'exclamo Batisto.
Gustavo es « adoubaire ». Es el N'i a prou de vist !... A tout ço
q u ' a d o u b o tessous e vedèls de que cal per faire un novi, i man-
tal biais q u e lous mascles sia- quo pas res, lou poudèm mari-
guen plus d e mascles. dar... Moun efant, soui pla coun-
tent per tu. Te podes tournar
Al joun dit, lou Jantou, coun- vestir e partir a l'oustal ! »
voucat, arribèt a l'oustal de la
coumuno, e se troubèt dabans Lou Jantou lou se faguèt pas
lou Mèro e sous dous acolitos. repetar tres còps. Mès quand arri-
« Mès enfin de que i a ? de- bèt, blanc coumo un pelhòt, en-
mandèt, fortoment intrigat de ço caro mièg mòrt de poù, la Janis-
que i voulion. cleto levèt lous brasses al cèl en
- Res d e machant, m o u n gemiguent : « Moun Diou ! De
efant !... diguèt Batisto, en ensa- que t'es arribat ?...
jant de lou rassurar. Sèm oublijats - Eh be ! Veni de la coumuno,
de countroular un pichot detalh coumo sabetz, e i abio lou Mèro
abans de te maridar... Te cal de- ambe lou fabre e Gustavo, l'adou-
shabilhar, mès pouiras gardar la baire. M'an fait deshabilhar e...
camiso... Ane ! Destrigo-te ! » e...
« Ane ! Fai te veser !... »

- Jèsus, Moun Diou Nostre Mèro me l'abio demandat i aurio


Senhe ! Que t'an fait ?... Tant pas dit, iou, que lou Jantou èro pas
fait mal, belèu ? uno filho mès pla un garçoun.
- O h ! Nani... Voulion soulo- - Bietaze ! Coumo dises !...
ment s'assigurar qu'èri pla un gar- s'exclamèt la Janiscleto estouma-
çoun e pas u n o filho. cado. As entendut aquo,
- Boudiou ! Q u ' u n sute que Janisclet ? lou cresi que farem pla
m'as fait, paure dròlle ! » de coumandar la noço al pus bis-
A n'aquel m o u m e n t la Margari- te... »
dou, qu'arribabo e qu'abio tout E atal faguèron.
entendut, s'approuchèt e tout na- Mès es pla vertat, coumo se
turèloment ço diguèt : dis, que « un que sab val mai que
« Ero pas la p e n o de fa tantis cent que cèrcon».
d e mistèris !... Se Moussu lou
Un repoutegaire
pla servit
Rafatil es de la raço dels repou- Atal dounc siosquèt counven-
tegaires. Se pod pas troubar pus ti- gut. La Françoun preparèt uno
cous ni pus èrnhous. D'al matin al bouno repaissado e, coumo lou
ser arresto pas de repoutegar, a temps èro al bèl, mettèt la taulo
creser qu'aquo's soun pus grand deforo, dejoust lou grand telh de
plaser. E repoutègo countro tout e la cour.
tout lou mounde. Su- Sus uno nappo
bretout countro sa fen- blanco e fino abio
noto, la Françoun. pausat la vaissèlo lu-
sento, e per acabar
Touto la journado i d'enfestoulir aquelo
èro a l'endarrèr, trou- taulejado, al darnièr
bant a redire a tout ço moument èro en trèn
que fasio ou disio. Jus- d'adoubar un bouquet
quos al joun ount la de flours dins un tou-
Françoun, qu'en cou- pin. Juste a n'aquel
mençant suspourtabo moument, un merlhe
aquelo ressègo sans gemegar, a que venio de s'afarnacar de ceriè-
forço n'ajèt un fasti e finiguèt per ros, ven se joucar sus uno branco
reguinnar. basso del telh e Pfuit !... laisso
Un joun qu'èron en visito chaz toumbar un merdassou en plen
lous sious parents venguèt a se mitan de la nappo.
planher dabant elis qu'abio es- Ay ! Sancto Vièrjo ! Qu'un ma-
pousat u n o sansoulhasso que sa- lastre ! La Françoun ne siosquèt
bio mèmes pas faire la soupo. touto desturbelado. Pensatz ! Ero
Aqui, praquo, per tant que sios- pas ouro de tout levar per cam-
quesso resignado, la Françoun biar la nappo, abio mèmes pas
siosquèt piquado al viou : « Fau temps de nettejar aquelo cagado :
del milhour que podi ! repliquèt Lous bèls-parents arribabon !
en se virant cap a soun bèl-paire e Alabes que faire ? Biste attrapo
a sa bèlo-maire. Se vouletz saupre uno escudèlo, la viro dessus-de-
coussi m'occupi del vostre efant, joust per acatar lou pescajou
lou milhour serio que vengues- d'aquel foutral de merlhe. E per
setz dinnar diminche que ven : tout amagar, pauso dessus lou
pouiretz jujar sus plaço ! » toupin ambe las flours.
« Voli de m... ! »

Digus se trachèt pas de res, e lou ventre taloment tibat que pod
lou repais se debanèt pel mil- plus badar !
hour. Un repais de fèsto. Soupo al - Aquo's que vostre efant a un
vermicelli, poulo farcido, coufit fort apetit ! ço dis la Françoun. Mès
ambe de ceses nouvèls, pintardo iou aimarioi que nous diguesso ço
roustido, ensalado de croustets qu'aurio voulgut manjar de mai... »
fretats d'al, croustado : tout èro
cousinejat de prumièro. Alabes, issourdat de veser que
Lou bèl-paire, groumand cou- toutis èron countro el, Rafatil re-
mo u n o padeno, abio lou papach pliquo tout enfarounit : « Vouletz
garnit a s'en faire petar lous bou- saupre ço qu'aurioi voulgut man-
touns del gilet. La bèlo-maire se jar?... De mèrdo ! (vous fau pla
lecabo lous dets en diguent que excuso per aquel mot groussièr
se regalabo. I abio pas qu'aquel mès es pla aquel que diguèt Rafa-
amori de Rafatil que pipabo pas til qu'en mai d'estre repoutegaire
mot e fasio la trougno : « De que èro mal ellevat).
i a que va pas ? i d e m a n d o la Fran- - Ah bah ! i respound sul pic la
çoun. De que trobos a repoute- Françoun. E perque l'as pas dit
gar aouèi ? pus lèu ? Sabes pla que soui tou-
- Que vos que trobe ? coupo joun presto a te faire plaser... »
lou paire. Tout èro parfèt ! D'un geste proumpte lèvo lou
- Aquo's lèu dit ! roumègo Ra- toupin flourit e ambe soun pus
fatil. Un plat d e mai serio pas es- gracious sourire i dis « Voulios de
tat de trop... mèrdo ? Aqui n'as, moun efant ! »
- Vos badinar ! s'exlamo la Dempèi Ratafil se gardo pla de
maire. Gaito toun paire ! A deja repoutegar coussi que siosque.
Le dousil
clandestin

Aquel matin, la Catinou èro gargamèlo parèlh ! E m'es avis


touto desturbelado. « De que i a que lou ministre de l'Agriculturo
de coupat ? i demandi. - Ay ! Pau- diourio i dounar uno superbo
rot ! me respound. Lou Jacouti medalho, que se la merito pla
me fara venir cabro, a forço de «p o u r service rendu a la viticul-
fourlupar ! Aquo's pas ture ». Es clar que se i
coumplicat : Se qual- abio forço Jacoutis en
q u ' u n te d e m a n d o : Franço, lou coumèrci
« Que fa lou Jacouti ? » del bi risquario pas
que siosque cinq ou- d'estre dins la petego
ros de la vesprado ou e que mascanharion
houèit ouros del ma- pas per « liquidar lous
tin, auras q u ' a res- surplus ».
poundre : « Beu !... »
Ai ensajat de tout
Risquos pas de te per lou garir del mal
troumpar. D'al matin fourlupaire mès tant
al ser quito pas d e pintourlejar. E m'aurio valgut fioular a la luno, e
es pas besoun d'i cerquar d'excu- ai finit per me resignar a lou sus-
sos. N'a toujoun u n o descado en pourtar coumo es. Praquo i a de
reservo per expliquar qu'a be- cops que ne fa trop e aqueste cop
soun de beure, e que pod pas fai- a despassado l'osco. Pensatz !
re autrament. a causo qu'es nas- Aqueste estieu, per s'aparar del
cut amb un gru de sal empegat al calimas, m'a estourit uno mièjo
founs del ganitèl, e qu'es fourçat barriquo en mens de tres setma-
de lou t e n e r asoulhat sinoun nos, aquel gulampo ! Sans parlar
aquo i mettrio lou fioc a las tri- del pic qu'aquo nous a fait al por-
pos. to-mounedo, coumprenetz
qu'aquo poudio pas durar. Alabes
Pourio ajustar q u ' e s nascut quand me diguèt : « Cal deman-
tanben amb u n o garganto c o u m o dar a Ventredoli de nous pourtar
un enfournil qu'engouludario la uno autro barriquo al pus biste ! »
mar e lou peisses. Poudetz pas - Te tracasses pas d'aquo ! i res-
imaginar ço qu'es capaple de poundèri. Es iou que m'en car-
s'empifrar dins u n o journado, un gui. »
Abioi moun idèio, e anatz Vejent que loun remèdi èro
coumprener la ruso : Fasquèri piri que lou mal, me disi : « Tant
pourtar la barriquo a l'amagat, del val mettre la canèlo a la barri-
temps que lou Jacouti èro a la quo !... » Alabes dabali a la cavo.
pesco, e me gardèri d'i mettre la Attrapi la canèlo e un martèl. E
canèlo, que digus pouguesso tirar « Pim ! Pam ! la cunhi dins lou
de bi. En expliquant a moun ar- trauquet. Mès tant lèu tustar :
ganhol que Ventredoli tardabo a « Bietaze ! me pensi. Aquo re-
la pourtar, pensabi entamar la sountis coumo se la barriquo èro
barriquo res que lou diminche vudo. Es pas poussiple aquo ! »
d'aprèp. Aquo fario autant de Torni tustar : Pom ! Pom !
temps ganhat e lou Jacouti serio
Pom ! Ero tout clar que la barri-
fourçat de beure mens... Eh be !
quo èro deja un brave pauc es-
Paurots ! Ero pla mal calculât : tourido. N'èri estabournido e sa-
aquel amori siosquèt cado joun
bioi pas que ne pensar, quand
flambat mai que jamai ! Cado
tout d'un cop ausissi un drolle de
joun abio sa pleno cargo. Per bruch. Fau lum ambe la candèlo
qu'un mistèri ? I comprenioi pas
res. per veser ço qu'èro. Palpeji un
moument dins l'escur, e qu'es
que vesi ? Moun Jacouti que
rouncabo, espatarat entre lou
quioul de la barriquo e la paret,
lou nas rouge coumo uno pebri-
no, la gargamèlo badanto juste
dejoust un dousil... Un dousil
clandestin, pauvre monde!...
quabio adoubat per endarrèr, que
lou pouguessi pas veser.
Ero pas besoun de demandar
d'explicatiouns. Aquelo canalho
abio devinat ma ruso e abio deci-
dat d'entamar la barriquo per
soun coumpte. Mès vous prou-
metti que siosquèt lèu revelhat e
qu'ajèt pas fret a las coustèlos. E
que l'envejo i aura passat, per un
tros de temps, d'anar faire de
L'armo secrèto del Jacouti. dousils de countrobando !
Qu'unto
doucho !

Quand arribo la bèlo sasoun es Lous prumièrs jouns lou Fir-


un plaser de dourmir la fenèstro min s'en tracassèt pas. Aquo lou
dubèrto. Atal lou Firmin de la Ti- fasio rigoular. Mès al cap d'uno
toto a coustumo, tant lèu lou mes setmano n'ajèt un sadoul. A la fin
de Mai vengut, d'alandar sa fenès- lou trop es trop ! Aquo l'empa-
tro cado ser per pou- chabo de dourmir, e
der rounquar al fresc aquo i dounabo
touto la nèit. d'idèios. S'encaro sa
fenno, la Filomèno,
Mès touto causo a èro estado al lièt amb
sous avantages e sous el, aurio pougut se
incounvenients. Uno passar lous nèrvis.
fenèstro dubèrto aquo Mès cado ser aquelo
laisso passar tant pla pauro fenno demou-
lou bruch que lou rabo en bas pendent
boun aire. Al prin- d'ouros, a faire la vais-
temps aquo's lous sèlo, a nettejar l'ous-
gats que la fièvre tracasso que tal, a petassar de debasses !
passon las nèits entièros a dounar
la serenado suls teulats : Mara- Alabes un matin qu'abio passat
maou ! Mamaou !... Mès i a mai la nèit sans pouder cluquar la per-
que lous gats per faire de coun- pelho, s'en va troubar lou Julou
cèrt ! que, coumo sabetz, il est agent de
service de l'ordre public. E i dis :
Dempèi qualque temps lou « Aquo's toun mestièr de faire res-
Firmin ausissio cado ser un pectar la tranquilitat del brave
couple d ' a m o u r o u s e s passiou- mounde dins nostre vilatge, e la
nats que venion se poutounejar mouralo tanben. Aladounc farios
sus un banc, juste dejoust sa fe- pla de venir faire un tour, entre
nèstro. E calio ausir aquelo musi- dèts ouros e mièjo-nèit, prèp del
quo ! Uno plèjo de poutous que miou oustal. Dempèi quinze
pioutabon, e de caressos e de jouns i a un parel d'ausèls que
souspirs a faire virar un moulin cado nèit venon roucounar de-
de vent ! E aquo p e n d e n t u n o joust ma fenèstro. Aprèp tout,
ouro ! que roucounon s'aquo lour fa pla-
ser, mès diourios lour recouman- Munit d'aquel boun counselh,
dar de pas faire autant de « tapage lou Firmin, s'en tournèt chaz el
nocturne » coumo se dis... que tout countent. E lou mème joun a
iou posque dourmir tranquile. » nèit toumbado, siosquèt sur le
- Eh ! i respound lou Julou pas qui-vive. Aquo manquèt pas : dèts
brico embalat per aquelo idèio. ouros e mièjo venion a peno de
Iou tanben aimi pla dourmi tran- piquar, aqui la musiquo que cou-
quile ! Vouldrios pas belèu qu'ane menço dejoust la fenèstro. E de
passar la nèit blanco a faire la sen- poutous ! E de souspirs !...
tinèlo dabans lou tiou oustal, per
enquiquinar un parel d'amou- « Esperatz un pauc ! Vous vau
rouses ? faire passar la fièvre ! » ço dis lou
- Se vei qu'aquo's pas tu Firmin en se frettant las mans.
qu'empachon de dourmir ! Alabes se lèvo, attrapo un ferrat
- Se t'empachon de dourmir plen d'aygo jusqu'al bord e sans
te vau ensinhar un boun remèdi : faire de bruch s'approcho de la
as qu'a lour dounar uno bravo fenèstro. En bas, sul banc, i abio
doucho amb un plen ferrat d'ay- dos oumbros abarrejados, e lou
go fresco ! Aquo lour fara pas de councèrt countunhabo de mai en
mal e aquo lous calmara... » mai fort. En rigoulant tout soul a
l'idèio de la suspreso qu'anabo
lour faire, lou Firmin lèvo soun
ferrat... e Zou ! t'averso doutge
litros d'aygo fresco suis frin-
gaires.

Un bramal... Uno galoupa-


do... Lou cop abio pourtat !

« Eh be ! Aro pourai dourmir


tranquile ! » ço dis lou Firmin
tout regaudit. Mès al moument
que se tournabo mettre al lièt
aqui la Filomèno, la sio fenno,
qu'arribo per se couchar. E qu'es
que vei ? La Filomèno èro touto
trempo d'al cap dels pelses jus-
quos als talouns !

Es pas encaro aquelo nèit que


lou Firmin dourmiguèt tranquile.

« Vous vau f a r passar la fièvre !...


Un repais
boun mercat

Se Gafolardit, que pendent E quand poudion pas pagar sa-


cinquanto ans tenguèt boutiquo bion ço que lous esperabo. A pro-
d'espicièr a Minjocebos, tourna- vo la malparado qu'arribèt al Ja-
bo sus tèrro, sigur que ne toum- couti.
bario rete de veser qu'al joun
d'aouèi tout se pod croumpar a Nostre arganhol èro anat a
credit. E de veser un pauc per- Toulouso e abio passat la matina-
tout de reclamos atal : do a courre las carriè-
« Croumpatz e partetz ros. Atal, sans s'en tra-
sans pagar... Pagaretz char abio marchat
pus tard ! » Manquario d ' o u r o s entièros e
pas de dire : Soun fa- aquo i abio dounat uno
dorlos !... talen tarriplo qu'i nou-
Es pas el qu'aurio sabo lou tripou.
risquat de perdre un De tant que i tarda-
soù en faguent credit a bo de coupar la crous-
digus. Q u a n d vesio to, tant lèu que piquèt
qualqu'un, al m o u m e n t mièg-joun al relotge
de pagar, se palpejar las pochos del Capitolo, dintrèt al pas de
en diguent : « Pas poussiple Me courso dins lou prumièr restau-
serai oublidat lou porto-moune- rant que troubèt. Mès tant lèu
do... », se destrigabo de ramassar passado la porto demourèt es-
lou kilo de sucre ou lou paquet de pantat : Ero toumbat dins un es-
macaroni e de dire : « Tournaretz taplissoment de luxe, e lou pau-
passar q u a n d l'auretz troubat. rot aurio pla virat lous talouns
Vous metti la marchandiso de s'abio gausat.
coustat, l'auretz prèsto. » Ero deja trop tard. Un espèci
de despenjo-salcisso vestit cou-
Cal c o u m p r e n e r q u ' è r o pas mo un ministre s'èro plantat da-
coumode de faire credit dins un bant el :
temps ount lou paure m o u n d e « Vous savez que vous êtes ici
risquabon pas d'aber las pochos au restaurant Royal ? ço dis lou
embarassados d'argent. Lour type d'un aire refastinhous en es-
manquabo toujoun cinq soùs per peluquant nostre penjolum del
faire un franc. cap dels pelses als artelhs.
- Pla sigur ! E me pensi, couti que la fringalo lou destur-
mèmes se soui pas lou Rey de belabo. »
Prusso, qu'ai lou dret de manjar ? Sul pic i menon un carretou
repliquo lou Jacouti en faguent cargat d'uno esparabissado de
lou flambard per pas laissar veser siètos e de sietous remplits d'un
la paniquo que l'escanabo, e pas fum de victualhos. Nostre garga-
passar per un inoucent. mèlo s'afarnaquèt de tout e sans
- Très bien, M o n s i e u r ! re- tremblar se passèt uno boutelho
s p o u n d lou despenjo-salcisso. » de bi pel ganitèl. En un virat
d'uèlh ajèt lou ventre tibat cou-
Alabes l'installo a uno taulo. mo uno boudègo que i auriatz
Pèi i porto un papièr c o u m o un pougut crinquar uno piouze.
jounal : En tchuquant lou cafè se sen-
« Voici le m e n u , M o n s i e u r tissio countent coumo un agassat
Que désirez-vous ? qu'aurio passat la matinado dins
- Ço que vouldretz, mès des- un carrat de cezes.
trigatz-vous !... s'exclamo lou Ja-

« Tenetz! Pagatz-vous !... »


Mès lou countentoment i ajèt perdut, lou Jacouti se tiro lou
lèu passat quand lou despenjo- courage de darrèr l'esquino e ap-
salcisso vestit coumo un ministre pèlo lou garçoun :
i pourtèt un pichot papièr plegat «Monsieur d é s i r e ? d e m a n d o
sus uno sièto flourido. lou despenjo-salcisso.
Lou Jacouti desplègo aquel pa- - Fasetz excuso, mès vouldrioi
pièr e se demandèt se lous uèlhs saupre que fasetz quand un client
i fasion pas bimbarèlos. Praquo i pod pas pagar... Fasetz pas credit
abio pas a se troumpar : èro la per hasart ? »
facturo. E èro pebrado : 50 F ser- Auriatz vist la mino que faguèt
vice n o n compris. lou mèstre de ceremounio. Sul
cop venguèt blanc c o u m o un pel-
« Eh be ! Me soui mettut dins hot. Pèi venguèt rouge coumo
de poulits linçols ! Juste se me uno toumato, e se mettèt a gular
d e m o r o un bilhet d e dets coumo un ase negre : « Nous les
francs ! » se pensèt nostre penjo- j e t o n s dehors, Monsieur, avec u n
lum. E sentiguèt coumo un roc g r a n d coup de p i e d d a n s le der-
d'un quintal i toumbar sus l'es- rière ! »
toumac. Alabes lou Jacouti se lèvo, rete
e digne. Se viro, presento sas pa-
Coussi se sourtir d'aquelo si- terlos a pourtado, e ço dis : « Eh
tuatioun critiquo ? Perdut p e r be ! Tenetz !... Pagatz-vous ! »
Un affar
espinut
Lou Bernat, qu'es un pichot Toulouso. Coumo poudetz pen-
nebout del Jacouti e que demoro sar, l'autobus anabo pas pourtar
a Toulouso, anabo se maridar. Pla lou Jacouti « à domicile » ambe
countents d'aquelo b o u n o nou- soun colis. Coumo es de règlo
vèlo, la Catinou e lou Jacouti se s'arrestabo a la « Gare Routière »
pensèron que dibion e ne boujabo plus.
faire un present als Aqui dounc nostre
novis. « Lour anam penjolum e lou lièt de
dounar lou lièt que la tata Filomèno sul
nous ven de la tata Fi- pavat de Toulouso. E
lomèno, declarèt la per pla coumprener la
Catinou. Es un poulit coumplicatioun
lièt en couire, tant val d'aquelo situatioun
dire tout noù, aquo vous cal saupre que se
lour estalbiara de ne la « Gare Routière » es
croumpar un... » E proche de la garo Ma-
per que la suspreso tabiau, lou Bernat de-
siaguesso pus bèlo, decidèt que moro a Empalot, tant val dire de
lou Jacouti partirio lou lendeman l'autre coustat de la vilo, a quatre
lour pourtar aquel lièt a Toulou- braves kilomestres !
so. Lou Jacouti pipèt pas mot, En se trinquant la closquo per
mès s'en pensèt pas mens, se ve- troubar lou biais de se debroul-
jent deja embarquat dins uno ex- har, lou Jacouti ensajèt ben de se
peditioun que i proumettio uno rensinhar ount troubar qualqu'un
superbo susado sans coumptar amb un carretou e uno bourriquo
d'autris embrenaments. E se per pourtar aquel foutral de lièt.
troumpabo pas ! Mès uno ouro pus tard èro tou-
joun plantat aqui ambe soun lièt,
L'embarquament a Minjocebos e èro tout clar que se voulio lou
se faguèt sans trop de mal, lou pourtar a Empalot abio pas qu'a
counductour de l'autobus que va se lou cargar sur l'esquino.
de Frettocoquos a Toulouso voul- « Eh be ! se pensèt. Aqui un
guent pla s'embarrassar d'aquel autre travalh ! Coussi vau faire
utis. Mès aquo coumencèt de se per trigoussar aquel mople que
malgastar tant lèu debarquar a peso al mens un quintal, e que
ten autant de plaço qu'uno auto- lièt a travèrs las carrièros de Tou-
mobilo ?... » E d'un cop : Pan ! A louso.
n'aquel mot d'automobilo, lou Ja-
couti sentiguèt uno idèio super- En coumençant tout anèt...
bo i espelir joust la tufo : uno au- coumo sus de roulletos. Sul gou-
tomobilo es quicom que se droun lou lièt roullabo sans dou-
desplaço aisidoment perque a de nar trop de mal. Mès touto aque-
rodos, e aquel foutut lièt el tan- lo ferralho fasio, belcop d e
ben èro mountat sur de roulletos brutch e aquo anabo pas biste.
e las roulletos aquo's fait per roul- Lous automobilistos manquabon
lar. I abio dounc qu'a lou faire pas de r e p o u t e g a r a causo
roullar jusquos a Empalot!... d'aquel embarras, e pertout lou
Alabes lou Jacouti se tiro la vesto, m o u n d e badabon e rifanhabon,
s'escupis per las mans, attrapo bravoment estoumacats d e veser
lou lièt qu'èro demountat en tres un lièt circular atal. Dins lous car-
trosses, lou tourno mountar e, ar- refours aquo se coumpliquabo :
dit petit !, partis en butant soun lous agents que fasion la pouliço

Lou pus malaisit èro


lous carrefours...
durbission d'uèlhs coumo de lu- spound l'autre. Si vous contestez
carnos, e gulabon coumo d'ases la contravention vous vous ex-
negres perque demarrabo pas pliquerez d e v a n t le tribunal...
prou biste al fioc verd. Praquo - Eh be ! Anirem al tribunal !
pauc a pauc lou Jacouti avançabo. se cal !... repliquo lou Jacouti fu-
Al cap de dos ouros de routo se rious. »
troubabo del coustat de Sant-Mi-
quèl, deja a pourtado d'Empalot. Un pauc mai assucat per aque-
Mès èro escanat. Tirabo un pam lo malparado, lou Jacouti finiguèt
de lengo. Ero temps que s'arres- praquo per arribar chaz lou Ber-
tesso per se ravitalhar. nat ount se remettèt de sas pe-
nos. Mès s'es pas encaro remettut
Aviso dounc un cafè e acous- d'aquel berbal. I a tres joun èro al
tairo lou lièt del trottouèr. « Lou tribunal per s'expliquar. E tant pla
poudetz pas laissar aqui, i dis s'expliquèt que lou juge manquèt
qualqu'un en rigoulant. L'esta- ne perdre lou fial.
tiounoment es interdit ! Lou vous Cal dire que lou cas es dels mai
cal mettre a un « parcmestre »...» espinuts, lou tout estent de
Lou Jacouti se fa expliquar ço saupre se un lièt es un
qu'es un parcmestre, i planto lou « véhicule » e per coumençar de
lièt dabans, met uno peceto, e se saupre ço qu'es un « véhicule » ?
destrigo d'anar se refrescar lou S'aquo's quicom que se desplaço
ganitèl. sus de rodos, aquo's ganhat.
Un cop requinquilhat, sourtis S'aquo's un utis a moutur es tout
del cafè e toumbo sus un poulicièr clar que lou lièt de la tata es pas
en trèn d'i empegar un berbal : un « véhicule ». Mès un carretou
«Mès enfin ! repoutègo, estabour- tanpauc, ni mèmes uno bicicleto.
nit. Soui en règlo ambe lou règla- E alabes de que soun?... Lou
ment ! Ai pagat per estatiounar ! juge s'es dounat un mes per sous-
- Oui, mais les parcmètres car a n'aquo, e sera pas de trop
sont réservés aux véhicules ! re- per defelsir aquel affaire.
Nous cascanhem
pas !...
«Un oustal ount l'ome e la fen- Tout lou mounde vous dira :
no se cascanhon pas jamai, Aqui un menage moudèle. Jamai
aquo's pla triste ! » vous dira la uno paraulo de travèrs. Jamai lou
Catinou. E vous expliquara : mendre repoutegadis ni lou
« Ambe m o u n arganhol de Jacou- mendre pialhadis. S'entendon
ti abèm soubent dis- qu es pas poussiple de
puto e, per tout vous s ' e n t e n d r e milhour.
dire, nous en troubam Cal dire qu'es difficile
pla. Aquo nous purgo de se repoutegar
la sanquetto en nous quand on se parlo pas.
tirant l'èrnho que E lou Rispet e la Rispe-
pourio l'engargassar. to, d'al matin que se
Aquo nous remplaço lèvon al sèr que se van
lou cinema. E coumo al lièt, s'adresson pas
nous aimam pla sa- la paraulo, estimant
quela, un cop la venta- que de se dire res es
do passado, nous fa- lou milhour biais per
sèm un poutou e sèm countents estre toujoun d'accordi.
coumo dous novis ! » Praquo, mèmes atal, setz pas
assigurats de vous estalbiar qual-
La Catinou a pas tout a fèt tort. quos niboulados dins l'oustal. E
Aquo's pas uno vido de passar las pel Rispet e la Rispeto, aquo fini-
journados sans se parlar per cren- guèt per se malgastar.
to de pas estre del mème avis e
de delargar uno disputo. E de se Aquel joun abion decidat
regardar de cougo d'uèlh en rou- d'anar al mercat de Frettocoquos.
miant ço que vous peso sus l'es- E coumo, de lour bordo a Minjo-
toumac, que i a res de pus ma- cebos, i a uno loungo rego de ca-
chant per la santat. min per anar prener l'autobus,
Sans coumptar que, fin-finalo, èron partits a punto d'albo.
servis a res de se rousegar atal, Coumo de coustumo s'enca-
estent qu'aquo's pas un biais ga- minabon sans dire u n mot.
rantit de s'estalbiar uno malpara- Quand, tout d'un cop, en passant
do. A provo lou Rispet e la Rispe- dabans lou bosc de Cantocoucut,
to. vejèron dous ausèls negres jou-
cantoun de la plaço ount dibio
passar l'autobus. E tout en espe-
rant, lou Rispet passabo e repas-
sabo dins sa closquo ço qu'abio
dit la Rispeto.
A forço i pouguèt plus tener :
« A pla reflechir, ço dis, cresi qu'as
rasoun : èron de graulos ! » La
Rispeto pipèt pas. Mès siaguèt
fortoment estoumacado d'ausir
soun orne parlar pel segound
cop.

Un quart d'ouro passo. E la


Rispeto, que la demingro l'agafa-
bo, se decido a dire : « Aprèp tout
se pouirio pla que siaguesson de
courbasses... » Lou Rispet ne de-
mourèt gorjo-badado. N'en reve-
Passabon las journados
sans se parlar...
nio pas que la Rispeto arrestesso
pas de parlar.
cats sus un piboul. « Tè ! ço dis
lou Rispet. Aqui dous cour- Al cap d'un autre quart d'ouro,
basses ! » ço dis : « Escouto ! Voli pas que
digues qu'èron de courbasses per
La Rispeto ne siaguèt esta- me faire plaser. Se pod que nous
bournido : Fasio mai d'uno set- troumpem toutis dous. Mettem
mano que lou Rispet abio pas du- dounc qu'èron un courbas e uno
bèrt la bouquo ! Qu'uno mousco graulo.
l'abio piquat per i dounar l'enve- - As rasoun ! respound la Ris-
jo de parlar ? peto. Eron un courbas e uno
Aquo la tafurabo taloment graulo !
qu'aprèp aber souscat un brave - Renoum de noum ! se met,
quart d'ouro, se risquèt a dire a alabes, a gular lou Rispet. Se di-
soun tour : « Sios sigur qu'èron bèm passar la journado a nous
dous courbasses ? Iou m'es avis disputar, fariam milhour de nous
quèron de graulos...» en tournar a l'oustal ! »

Emai siaguesso tout estounat Ço que faguèron cop-sec. e


d'ausir parlar sa fenno, lou Rispet per penitenço demourèron tres
respoundèt pas. E countunhèron meses sans s'adressar la paraulo,
de caminar sans dire res. Atal arri- en se faguent un pam de mourre.
bon a Minjocebos e se planton al
La Venus
de Milo

Figuratz-vous, racountabo la cop qu'ensajèrem de prener


Catinou, q u ' a m b e lou Jacouti aquel ficut utis, aquo siosquèt pa-
abiam decidat d'anar faire un tour rèlh !
a Paris. Per veser s'aquo's tant
poulit que ço que canton. E per Qu'uno aventuro, paures
veser la Marinetto, qu'es tant val efants ! Quicom que se pod pas
dire uno nevoudo, imaginar ! Un rebouge
puisque es la filho dins aquel Metro, un
d'uno propro bèlo-sor- misclo- mescladis a
re de la cousino de la s'en perdre lou carabi-
pauro tata Sidonie, rol. Boudiou que de
qu'èro la mairino del mounde ! E tout aquo
Jacouti. Uno bravo de courre e de se
drollo e que sab pas bouscular. Tout aquo
qu'uno amabilitat abarrejat, estrafilhat e
nous faire. Belèu saquejat ! Res que per
perque nous guinho passar per la pourtiè-
l'eritage, en s'imaginant que la cul- ro nous calio battre coumo de
turo de las cebos aquo rapporto couquins. A forço d'arpatejar e de
gros. Mès soui pas aqui per vous quioulassejar, iou arribabi a me
countar nostris affars de familho. faire uno pichoto plaço. Mès lou
Aladounc abiam pres lou trèn a Jacouti, lou paurot, que cinquan-
Matabiau, e ajèrem de chanço : to cops manquèri de lou perdre,
lou viage se passèt pla. Lou trèn cado cop se troubabo pressurat
se perdèt pas, e arribèrem en- entre dos valisos, e tournabo
tièrs. A part la b o u n b o u n o de bi sourtir aplatit coumo uno sardo
qu'abiam preso, e que lou Jacouti de barricot.
abio a mitat estourido, aquel Praquo nous calio visitar Paris.
grand gargamèlo ! La Marinetto Erem venguts per aquo. E pou-
nous esperabo quand debarquè- diam pas tournar partir sans aber
rem, e siaguèrem pla soulajats vist quicom !... Eh be ! S'en man-
que siaguesso aqui per nous gui- quèt d'un rafe que vejèssem res
dar. Praquo las coumplicatiouns de tout. Cinq jouns demourèrem
coumençèron q u a n d nous cal- a Paris, cinq jouns passèrem dins
guèt prener lou Metro. E cado aquel Metro. A galoupar lous cou-
redours e a nous batalhar. Arriba- lou Jacouti. Jamai aurem prou
b e m pas a ne sourtir d'aquelo temps per visitar tout aquo !... »
taupièro. Cado cop q u ' è r e m Urousoment un gardien, nous ve-
presque arribats a destinatioun, e jent ambarassats, s'approcho e
que nous disiam : « Aqueste cop nous dis : « Vous devriez com-
enfin n'anam acabar ! » nous calio m e n c e r p a r aller voir la statue
faire demi-tour qu'èro l'ouro de de la Venus de Milo. C'est u n chef
la soupo. d ' œ u v r e unique a u monde. Elle
est a u f o n d ce cette galerie... »
Lou darnièr joun, dos ouros Alabes en routo per la Venus de
abans l'ouro del trèn, risquèrem Milo ! E toujoun galoupant arri-
nostro darnièro chanço : parti- bam dabans aquelo famuso esta-
guèrem a pèd ! Rencountrèm un tuo.
agent de vilo e nous rensinhèm
se i abio a pourtado quicom de Tant lèu la veser, b o u d i o u
poulit a visitar : « Ben ! ço nous qu'uno estoumacado ! « Biste ! Ti-
respound aquel brave ome. Vous rem-nous de pels passes !... disi
a v e z le Musée d u Louvre, là, à al Jacouti. E destriguem-nous de
cent mètres... » De suito i galou- sourtir abans que digus nous aje
pam. Bietaze, q u ' u n oustal ! Ne vist !
badabem c o u m o dous agassats. E - E perque ? De que i a ? de-
tant lèu dintrats : « Jésus ! Que de mando aquel amori, tout esta-
cambros e de colidors ! me dis bournit.
- Alabes veses pas que qual-
qu'un ven d'i coupar lous brasses
a n'aquelo estatuo ? Sigur que
s'en soun pas encaro apercebut.
Mès partem biste, que se nous
troubabon aqui serion capaples
de creser qu'aquo's nous-aus que
l'abèm coupado ! »
Res qu'a n'aquelo idèio n'abioi
la sanquetto que se calhabo sus
l'estoumac. Al pas de courso par-
tiguèrem coumo de voulurs que
venon de faire un machant cop. E
es atal que s'acabèt nostro expe-
ditioun dins la capitalo. Encaro
pla countents de pas nous retrou-
bar en gabinholo... p o u r détério-
ration de m o n u m e n t historique,
pauvre monde !
Pezoulhous !

I a de mounde taloment tes- rin vesio rouge e s'attrapabo la


tuts que res pod pas lous faire coulèro negro. Praquo per tant
cambiar d'avis, e qu'aimarion mil- que bramesso, arribabo pas a la
hour crevar que de renounciar a faire calar. E elo se regalabo de
lour idèio. Atal èro la Petarino lou veser bulir, e d'i repetar pas
qu'abio un cap de miol coumo que mai fort : « Bisquo, bisquo !
s'en vei pas soubent. Pezoulhous ! Pezoulhous ! Sios
res qu'un pezoulhous ! »
Moustachudo e
lengudo, d'al matin al Tant e tant qu'un
ser èro sus las esqui- joun lou Petarin, em-
nos del paure Petarin, bufecat encaro mai
soun ome, l'assadou- que de coustumo, t'at-
lant de sas repoutega- trapo la Petarino per la
dissos a lou faire deve- perruquo e la tiro cap
nir pirol. I abio a l'estang per la negar.
douncos soubent de Ou del mens per faire
rambalh a l'oustal, semblant, en coump-
perque lou Petarin, tant qu'aquelo mena-
tant bravasso que siasquesso, ço finirio per i coupar lou fioulèl.
manquabo pas de reguinnar Mès ne calio pla mai per es-
quand la Petarino passabo l'osco. poùrugar la fennasso qu'arrestalo
pas d'i bramar : « Pezoulhous ! Pe-
Entre cent autros insoulenços zoulhous ! »
que li emplastrabo soun carnabal
de fenno, aquelo que lou fasio Alabes lou Petarin, fat e fol, la
lou mai pebrar èro quand l'appe- salso dins l'aigo en gulant : « Cala-
labo : Pezoulhous !... Lou Petarin ras ou calaras pas ? - Nani, calarai
poudio pas suspourtar d'estre pas ! repliquo la Petarino en i es-
atal baptejat. Pensatz ! Pezoul- cupiguent pel nas : Pezoulhous ! »
hous ! Es que i a res de mai pu- Furious a s'en espetar, lou Per-
dent que lous pezoulhs ? Aquelos arin la salso un pauc mai pri-
bestiolos acarnassidos a vous gound : « Calaras ou calaras pas ?
tchucar lou sang, que soun la ver- - Nani, calarai pas ! Pezou-
gounho de l'umanitat crassouso ! lhous ! »
Cado cop que la Petarino lou A la fin lou Petarin i cunho lou
tratabo de pezoulhous, lou Peta- cap joust l'aigo, que pouguesso
plus parlar. Eh be ! Paurots ! Me de se cascanhar, mès un cop lou
creiretz se vouletz, mès la fennasso delabassi passat s'aimon pla. La
arribèt a sourtir las mans de l'aigo, provo !
en faguent crinquar l'uno countro L'autre joun ajèron atal uno
l'autro las ounglos de cado det disputo. Per un res de tout. La Ca-
gros. Coumo per crinquar de pe- tinou abio alandat las esclusos e
zoulhs. Ço qu'èro un biais d'i cri- bramabo coumo un èclo. Talo-
dar encaro : Pezoulhous ! ment que tout d'un cop lou Ja-
couti se lèvo e ço dis d'un toun
Vejent qu'aquo servissio a res, resourgut : « Aqui n'i a prou a la
lou Petarin, degoustat, renoun- fin ! Dempèi trento ans qu'aquo
cièt a negar sa fenno. E aqui fa- duro n'ai un fasti de t'ausir pial-
guèt pla. Mès per el, a partir har e repoutegar coumo uno vièl-
d'aquel joun, aquo siosquèt lou ho ressègo... M'en vau ! » E sus
purgatori sus tèrro. Lou paurot, aquelo sourtis en faguent petar la
resignat a èstre pezoulhous pel porto.
restant de sa vido, respoundio Abio pas acabat de traversar
m è m e plus q u a n d la Petarino l'ort, qu'ausis darrè el la Catinou
c o u n t u n h a b o de lou tratar de pe- qu'arribabo en galoupant, uno va-
zoulhous. Jusquos al joun ount liso a la man : « E ount vas amb
ne toumbèt rete. La vergounho aquelo valiso ? i demando.
que l'escanabo i estent mountado - Eh be ! Iou tanben n'ai prou.
pus naut que las aurelhos. Alabes parti ambe tu !
Tout èro dit. E pla dit. Se fa-
Urousoment per elis, la Cati- guèron un poutou e s'entournè-
nou e lou Jacouti ne soun pas ron a l'oustal en riguent d'aquelo
aqui. Coumo sabetz lour arribo petounejado.
L a g u è r r o c i v i l o

a M i n j o c e b o s

N'i a d'unis qu'aimon la soupo grand mal. Mèmes s'aquo delargo


de cebos. D'autris qu'aimon mil- qualquos bramadissos ou uno
hour la soupo de caulets. D'autris distributioun de mourniflos. Mès
encaro que p o d o n pas sentir ni quand aquo se passo al nivèl de la
cebos ni caulets. poulitiquo e de las relatiouns in-
N'i a que trobon coumode de ternatiounalos, aquo pod s'aca-
pourtar de caleçouns bar a cops de fusilhs
loungs que lour tenon ou de boumbos.
lous poumpilhs pla Atal, sans nous en
caldets. E d'autris doutar, sèm belèu pas-
qu'aquo lour fa prusir sats al ras d'un grand
las coudenos e podon dangèr, ambe lou re-
pas lous supourtar. bouge que se fasquèt
N'i a que soun fie- l'autre joun sus la pla-
rots de pourtar un me- ço de Minjocebos.
lounet, d'autris uno
casqueto. Figuratz-vous que,
N'i a que trobon poulit de se cado joun sul cop de las quatre
pintrar lous countrovents en ouros, es aqui que passo l'auto-
verd. D'autris que dison qu'aquo bus de Frettocoquos. Aquel joun,
porto malur... al moument que passabo, se trou-
Tout aquo per dire que sus bèt que i abio sièis persounos en
touto causo cadun a soun avis. E tout dins aquel autobus. E aque-
aquo's pla que cadun pense e los sièis persounos èron sietados
fasque a soun idèio. Praquo aquo l'uno darrèr l'autro, caduno sus
se malgasto quand abetz a faire uno banqueto, toutos del mème
ambe de caparuts que vouldrion coustat.
oublijar tout lou mounde a pen- E vesetz coussi arribon las en-
sar e faire coumo elis, perque ganadissos ! Lou hasard voulguèt
soun assigurats que sabon ço que que, juste al mème moument, lou
cal pensar e faire milhour que Janisclet e lou Rebisclou - que
tout lou mounde. demoron de part e d'autre de la
plaço - se troubesson sul sulhet
Tant qu'aquo se passo en fa- de lour porto. Atal lou Janisclet,
milho, ou entre vesins, i a pas las sièis persounos estent sieta-
Atal attalado la discussioun ajèt
lèu fait de virar al vinagre. De las
paraulos, Janisclet e Rebisclou tar-
dèron pas a passar a las insoulen-
ços, e de las insoulenços a las
mourniflos. Alabes lou mounde
que s'èron atroupelats per proufi-
tar de l'espectacle, quittèron de ba-
dar, e se mettèron a se cascanhar e
a se castanhar coumo de gousses
enfarounits, lous unis diguent que
Janisclet abio rasoun, lous autris
que Rebisclou abio pas tort.

Un rebouge del diaple, paure


m o u n d e ! La bourro n'en fuma-
bo. I ajèt mai d'un nas espoutit,
de maissèlos macados, de cami-
sos estripados e de capèls de res-
to. Calguèt alertar lous poum-
dos del siou coustat, vejèt passar pièrs qu'arribesson ambe la
un autobus plen de mounde. Del grosso poumpo. E tout s'apasi-
temps que lou Rebisclou, cap de mèt quand, d'uno bravo esquija-
vouiajur estent sietat del siou do, ajèron refrescat aquelo bando
coustat, vesio passar un autobus d'escalfurats que bulission cou-
ount i abio pas digus. mo uno oulo quand a lou fioc al
quioul.
« Oh ! Oh ! s'exclamo Janisclet. Abetz aqui coussi, per uno
Lous affars marchon pla per l'au- coulhounado, s'en manquèt d'un
tobus de Frettocoquos. L'ai jamai rafe qu'ajessem la guèrro civilo a
vist carrejar tant de mounde ! Minjocebos. E d'aqui en aqui, be-
- De que ? repliquo sul pic lou lèu la revoulutioun en Franço. E
Rebisclou. I abio pas digus dins per pauc que lous Russos e lous
aquel autobus ! Americans s'avissèsson d'i mettre
- Te diourios croumpar de lu- lour nas, perque pas uno guèrro
nettos, moun paure efant ! As pas moundialo ?
vist qu'èro farcit de mounde ?
- Te pagos ma fiolo ? Ço que vous provo que, sus
- E tu as toujoun plaser a me aquesto tèrro, lou piri dangèr
countradire ? aquo's pla la bestiso dels omes.
- Aquo's un pauc rete ! Me Sustout quand an la bestiso testu-
prenes per une ase ? » do.
Per faire
un pichot rounquet
Quand Moussu Toutmedol, - Quand podi, paure moussu !
lou medecin, vejèt arribar la Cati- Quand lou travalh es acabat, que
nou touto despoutourlado de las cebos soun asagados, la pou-
tant que s'èro pressado, de suito lalho e lou Batistou apasturats, la
se pensèt que i abio qualquo vaissèlo escurado.
grosso malparado : - Très bien ! Parfait ! Doun-
« Que i a de cou- quos soun pas lous
pat ? i demando. Lou trincaments del tra-
Jacouti s'es estrou- valh que vous tra-
piat ? S'es attrapat casson, del mou-
uno falso-digestioun ment qu'es acabat...
de mounjettos ? E coussi dourmis-
- Pensatz dounc ! setz ?
El rai ! Se manten al - Coussi dourmis-
riquiqui. Es fresquet si ?
e galhardet, lou - Voli dire, coussi
bougre, que pod pas vous estirats dins
anar milhour... lous linçois ?... Sul
Aquo's iou que soui destracado. coustat ? D'esquino ? Sul ventre ?
- Abetz praquo b o u n o mino, Lous ginouls replegats ou las
l'uèlh viou e la cambo siguro... cambos espatarados ?
- Oh ! Se cal pas fisar a la - Es que sabi ? Me soui jamai
mino. Ai siguroment quicom de levado per me regardar dourmir !
demargat dins la m e c a n i q u o : Lou Jacouti, el, pourio belèu vous
podi pas dourmir a m o u n leser. dounar aquel rensinhoment...
- Tiens, tiens ! Vous a v e z des - Bon ! Passons !... E lou lièt
insomnies ? coussi l'abetz plaçat ?
- Voilà ! Abetz mes lou dit des- - Costo la paret. Per prudenço.
sus ! Se pourio tout a fèt que sia- Au tris cops èro al mitan de la
guesso des «incendies» c o u m o cambro, coumo se fa de coustu-
disetz. Ai la sanquetto que brullo. mo. Mès lou Jacouti arpatejo talo-
Soui tout lou temps a bulir cou- ment touto la nèit que cado ma-
mo l'oulo de la soupo. tin lou troubabo espantouflit sur
- Ah ! Ah !... Vejem aquo de la descento de lièt. Alabes ai sar-
pus prèp : A qu'uno ouro vous rat lou lièt costo la paret e metti
mettetz al lièt ? lou Jacouti entre la paret e iou.
Atal dourmissi tranquilo. Et ç a lui - Coussi abetz dit aquo ? Repe-
évite des atcidents... tatz sibouplèt ?
- Es u n o b o u n o idèio ! Mès ço - La magnéticothérapie, Ma-
que voulioi saupre aquo's coussi dame Catinou, qui a de mer-
es ourientat lou vostre lièt : al veilleux effets sur la physiologie...
Nord ou al Sud ? - Boudiou ! Qu'es aquo enca-
- Bietaze ! Aqui quicom ro ?
mai !... Coussi vouletz que vous - Laissez-moi donc vous expli-
respounde ? De ma vido aurioi ja- quer, bon sang ! Quand votre lit
mai imaginat que calio uno bous- est orienté la tête a u Nord, les
solo per se mettre al lièt ! Ount pieds au Sud, votre corps est t r a -
anatz cercar tout aquo ? E que versé p a r les effluves magné-
p o d faire que lou lièt siague virat tiques qui s'échangent entre les
al Sud ou al Nord ? pôles et votre organisme se trou-
- Aquo's de la pus grando im- ve ainsi rechargé en énergie
pourtenço, al countrari ! Me pen- comme un accumulateur...
si, pardi, qu'abetz jamai ausit par- - Pas poussiple ! E aquo fa pas
lar de la magneticotherapio... mal, aquo... de se faire traverser
l'organisme des épaules p a r les E encaro perque lou Jacouti re-
effulves ? poutègo que soui en retard per
- Aquo's sans doulour e sans faire lou cafè.
dangèr !... Mès m'es avis que per- - Alabes que me venetz
dèm nostre temps. Tournem a cantar ? Où voyez-vous là des in-
vostre affar. Disiatz dounquos somnies ?
que poudetz pas dourmir. Passatz - Ah ! Sibouplèt ! Les « insom-
la nèit a vous virar e revirar dins dies» aquo's de vostro inven-
lous linçols sans pouder troubar tioun.
lou som... - Escoutatz ! Iou i coumpreni
- Nani ! Nani ! Vous ai pas dit res plus. A part que voulguetz
aquo ! Al countrari, tant lèu al lièt dire que dourmetz trop !
tant lèu m'acoussoumissi, e dour- - Renoum de noum, a la fin !
missi coumo uno souquetto... Setz medecin ou setz pas mede-
- Alabes vous espertatz al cap cin?... Eh be ! perque cal tout
de qualquos ouros e poudetz vous expliquar, voilà ! Vertat es
plus cluquar la perpelho ? que dourmissi pla. Touto la nèit.
- E nani ! Fau pas qu'un som Fau mas ouèit ouros de som sans
dinquos que me derevelhi... perdre l'alen e sans soufrir. Mès
- Alabes vous derevelhatz trop ço que m'embestio aquo's dins la
lèu ? journado : A la vesprado aprèp
- Mès nani ! Me derevelhi ja- lou dinnar, quand voli faire un pi-
mai abans ouèit ouros, e pus sou- chot rounquet, Eh be paurot !... i
bent soun ouèit ouros passados podi pas arribar ! »
del quart, e mèmes de la mièjo...
La maiouneso
del Touèno

Se parlo forço de « tourisme tos a raspar... E oublides pas de


rural » e se dis que s'i pod ganhar virar la maiouneso ! »
d'argent. Per Minjocebos aquo's
belèu la fourtuno. De fèt, cado fin Lou Touèno n'a un fasti. Sus-
de setmano vesèm debarquar de tout de virar la maiouneso !
colos de moussurots e Alabes imaginatz se
de mourfinotos, que siaguèt urous lou joun
se venon ravitalhar en que descubriguèt que
cebos - que n'i a pas tout aquel travalh fas-
en loc de mai vitami- tigous se poudio faire
nados - e que venon ambe de mecaniquos.
taben a l'aubèrjo del A Frettocoquos èro
Touèno s'afarnacar de toumbat dabans un
bravos mounjettados magasin ount vanta-
qu'en vilo n'an perdut bon « la m é c a n i s a -
lou goust. tion des t r a v a u x mé-
nagers avec le
D'un coustat, lou Touèno n'es secours d u robot domestique ».
pla countent perque sous affars Renoum de n o u m ! Parlatz d'un
marchon pla. Mès d ' u n autre, affar ! De suito dintrèt per se ren-
c o u m o a pas de valentiso de res- senhar, se fasquèt expliquar cous-
to, es pas sans regrettar lou si virabo aquelo mecaniquo. E
temps ount, en loc de passar sous tournèt arribar amb un utis mira-
diminches a s'afanar, poudio pre- clous qu'èro capaple de faire un
ner un quart d'ouro de temps en fum de causos, m è m e de pelar
temps per trincar amb un amie lous rafes ! E sustout de virar la
ou per jougar a la manillo. Per un maiouneso !
pauc t'envouiario tout petar : lou
tourisme e lous touristos ! Mès a Lou diminche d'aprèp, per far
pas temps de gemegar. Sa fenno, veser a la clientèlo que l'estaplis-
la Roso, se cargo d'i coupar lou soment se moudernisabo, ambe
gemegadis : « Touèno ! Boulègo- la Roso abion decidat de faire uno
te, bougre de sang-tranquile ! I a demounstratioun publiquo. Jus-
encaro las mounjettos a descufe- toment l'aubèrjo èro pleno de
lar, las patanos a pelar, las carot- m o u n d e ataulats : uno doutgeno
de moussurots esterlincats e de Sus aqui la Roso arribo ambe
damos pla apimpados que s'èron lous ioùs dins un palhassou e la
deja attelats a mastegar lou cam- boutelho d'oli. Lou Touèno cun-
bajou. ho tout aquo dins soun utis, e
Lou Touèno arribo ambe soun d'un geste soulennèl quijo sus un
« robot » e s'installo dins un re- boutoun. La mecaniquo se met a
cantou. «Qu'allez-vous f a i r e fioular e coumenço d'escupir de

avec cet ustensile ? demando maiouneso dins lou cassol que te-
qualqu'un. - De maiouneso ! re- nio la Roso. Touto la salo aplaudis
spound lou Touèno, tout fierot. en cridant : « Bravo ! »
Per vous far veser que dins nostre
oustal dounèm pas de mangisquo Mès aqui que tout d'un cop -
de farlabiquo, vous vau fabriquar anatz me dire ço que se destra-
uno maiouneso que m'en douna- quèt dins la mecaniquo ! - l'utis
retz de nouvèlos. Ambe d'ioùs s'embalo, viro de mai en mai bis-
del joun, d'oli fino-flour, e un ma- te, fioulo de mai en mai fort, e la
teriel tout ço que i a de mai per- maiouneso se met a gisclar de
fectiounat... » tout coustat, emplastrant las pa-
rets, las taulos e lous clients que Un cop lous clients partits, la
bramabon en arpatejant per Roso manquèt pas de pialhar :
s'aparar d'aquelo distributioun. « Eh be ! Sièis boutelhos de
De soun coustat lou paure Touè- champagno en esperant la factu-
no, coumplètoment debijourlat ro del presssing, doutge repaisses
dabans aquelo paniquo, sabio pas pas pagats e uno machino foutu-
que faire per arrestar sa machino do, sans parlar de la clientèlo que
descabestrado. Per un cop de tournarem pas veser, te podes
chanço aviso lou cambajou a vantar d'aber ganhat la journado,
pourtado de man : l'attrapo e tu, ambe ta mecaniquo ! »
Vlan ! D'un soul cop lou robot Lou Touèno pipèt pas mot, e
siosquèt esplatussat, e s'arrestèt aquelo nèit pouguèt pas cluquar la
lou carnage. perpelho : se tracassabo ferme, e
se vesio deja ruinat. Eh be ! Se
Mès tant lèu coumencèt uno troumpabon pla toutis dous. Dem-
autro musiquo, e lou Touèno sa- pèi aquel famus affar, s'es jamai
chèt plus o u n t s'amagar per vist tant de mounde a l'aubèrjo del
s'aparar del delabassi d'insultos Touèno. Car s'es dit pertout qu'a
que i emplastrèron lous clients Minjocebos i a uno aubèrjo tarri-
furiouses, tout en s'essugant las plo, ount se fan de repaissados de
maissèlos e las fardos empastissa- prumièro e ount l'on s'amuso cou-
dos. « Escoutatz ! ço lour diguèt mo en lòc plus. La Ròso e lou
per lous apasimar. Faretz nettejar Touèno aurion despensat u n o
vostre vestit e pagarem lou pres- fourtuno per se far de reclamo
sing. E per vous remettre d'aque- qu'aurion pas milhour reussit.
lo estoumacado, anam beure lou E seretz pas estounats se vous
champanho !... » Sul pic digus re- disi que lou Touèno s'es destrigat
pouteguèt plus. Quand n'ajèron de croumpar un nouvèl utis. E
bebut sièis boutelhos, toutis esca- qu'ambe la « maiouneso giscla-
falabon e cantabon. Atal tout do », qu'es devengudo sa grando
s'acabèt dins u n o poulido ventra- especialitat, s'es ganhat uno re-
do de rire. putatioun universèlo dins tout
l'aroundissament.
Lou curè
e lou gigot
Per festejar las electiouns déja à l'ast, virabo dabans las bra-
qu'abion pla virat per el, Batisto, sos en delargant un fumet a vous
nostre Mèro de Minjocebos, abio faire salivejar.
couvidat qualquos persounalitats
de la c o u m u n o a u n o b o u n o re- « Que i a de coupat, Moussu
paissado. lou Curè ? demando
la Julie, estounado.
Manquabo pas - I a que lou bi
que lou curè. Noun que croumpèri ambe
pas que l'ajesson ou- Moussu lou Mèro es
blidat. Es el qu'abio mousit. Es que lou
pas voulgut venir, vostre es parèlh ?
per pas se troubar - L'abèm pas en-
nas a nas amb aquel caro tastat. La barri-
pendard de mèstre quo es pas enteme-
d'escolo que se van- nado...
tabo pertout de cre- - Menatz-me a la
ser ni a Diou ni a cavo per veser ço
Diaple. que n'es...
Praquo, estent prou pourtat – Aquo's que... aquo's pas pla
sus la groumandiso, nostre brave lou moument !
curè èro pas sans regrettar d'aber - Sera lèu fait ! Ai pourtat ço
refusat e de manquar aquelo ou- que cal...»
casioun de se regalar. Alabes, cou-
mo en mai d'estre groumand es Dabalon a la cavo. Arribats a la
un pauc farcejaire, decidèt de barriquo, lou curè sourtis uno vi-
mettre un bricou de rambalh dins rouno, fa un trauquet, e d'un cop
la fèsto. s'exclamo : « Moun Diou ! Ai ou-
blidat de pourtar un dousil !...
Juste al m o u m e n t ount lous Biste, Julie ! Mettetz un det sul
couvidats anabon se mettre a tau- trauc, galopi ne faire un !»
lo, arribo a l'amagat e debarquo
dins la cousino ount la Julie, la sir- La bravo Julie, touto debijour-
vento, s'afanabo al mièg de sas lado per aquel affar, s'apeno a ta-
oulos. E ount un superbe gigot, par lou trauc tant pla que pod, e
lou curè n'en proufito per moun- Julie deliourado amb un dousil
tar a la cousino. de fourtuno, poudetz imaginar la
Tiro lou gigot de l'ast, en plaço tristo mino que fasquèron lous
i met lou capèl del mèstre d'esco- couvidats. Sustout lou mèstre
lo a roustir, e tout countent de sa d'escolo, dabans soun capèl flam-
farcejado, s'en torno ambe lou gi- buscat.
got dejoust la soutano. Eron aqui, pla countristats,
quand tournèt arribar lou Curè.
D'aquel temps Batisto e sous Tout galhardet e l'aire trufarèl,
couvidats, sans se doutar de res, sourtis lou gigot de dejoust la
esperabon la mangisquo qu'arri- soutano, e ço dis : « Aquel gigot
babo pas. èro juste a punt, e risquabo de se
A la cavo, la Julie, preso de pa- rumar. Ai pensat pla faire de lou
niquo de veser que lou curè tour- mettre a l'abric, lou temps de fai-
nabo pas, s'èro meso a piailhar re un dousil. Aqui lou dousil e
tant fort que poudio. Mès digus aqui lou roustit !»
poudio pas l'ausir, e la pauroto Alabes planto lou gigot sus la
gausabo pas lachar lou trauc de taulo, douno lou dousil a la Julie
poù que lou bi s'escampesso ! que ne badabo, e se sièto en ri-
guent coumo uno escalfeto. E
A la fin, alassat de demourar toutis ne fasquèron autant !
dabans soun assièto vudo, Batisto
se lèvo per anar veser ço que se Sans demandar d'autros expli-
passabo. Ausis la sirvento qu'ap- catiouns s'attalèron a n'aquel gi-
pelabo al secours, e la trobo got ressucitat, que siaguèt rouse-
acouroulhado dabans la barriquo, gat jusquos a l'os. E proufitèron
lou det toujoun sul trauc : d'anar cambiar lou dousil de la
« Que vous arribo, Julie ? barriquo per tastar lou bi e beure
- Aquo's Moussu lou Curè ! un cop de mai !
- Que me cantatz aqui ? Que
vous a fait lou curè ?...» Cal dire que vous parli d'un
temps ount lou mounde sabion
En un virat d'uèlh la farcejado prener la vido del boun coustat.
siaguèt descuberto. E, un cop la
A palpos
Lou Jacouti, lou paurot, cou- nèit?... Aquo's per s'en servir,
menço a se far vièlh. Pendent mai nani ? »
de cinquanto ans, Diou sab tout E o ! Pla sigur ! Lou pissadou !
ço que s'es passat pel ganitèl cou- Mès amb un arganhol coumo lou
mo tisano de gabèl, aquel grand Jacouti, es pas un pissadou que
gargamèlo, e sans jamai aber fais caldrio, es uno semai ! Del pru-
d'estoumac ! Mès dempèi mièr cop que se lèvo l'ustensile
qualque temps, s'es es remplit rasibus.
toujoun autant va- Alabes lous cops
lent per levar lou d'aprèp es ben ou-
couide, aro susporto blijat d'anar dins
pas tant pla lou trop l'ort arrousar la bi-
plen de bi. Lou ma- netto. perque, en fèt
tin quand se lèvo a de « vater-closettes »,
souvent mal de cap e c o u m o dison lou
sustout aquo's del m o u n d e distingats,
coustat de la boutio- abèm pas encaro lou
lo qu'aquo lou tra- confort angles a
casso. Il p e u t p l u s se l'oustal.
tenir le pissou,
pauvre monde ! Re- Cado cop aquo's
marquatz aquo's pas estounant. dounc uno coumedio que se pod
Pensatz un pauc ! Ambe touto la pas dire, e vous caldrio l'ausir re-
bebendo que s'estujo cado joun, i poutegar ! Taloment que dempèi
caldrio uno vessigo coumo uno de meses me disioi : « Tout aquo
citerno. finira per qualquo catastrofo ! » E
me troumpabi pas. L'autro nèit,
Alabes, cado nèit, es oublijat figuratz-vous que se derevelho
de se levar dous ou tres cops per sul cop de tres ouros del matin,
anar toumbar d'aygo. E coumo amb un besoun que l'agafabo e
poudetz imaginar, aquo's pas uno lou pressabo. Coumo se dis : Il y
partido de plaser de se tirar lous avait urgence !... E coumo èro
cambajous dels linçols pla cal- lou tresième cop que se levabo, i
dets, per anar se passejar lou per- calio anar deforo. Alabes, en re-
nil dins la biso. poutegant coumo de coustumo,
Anatz pas manquar de dire : aluquo la letricitat, se met las sa-
« E lou pissadou, dins la taulo de vatos e s'en va per sourtir. Mès
curitat, que tout èro negre coumo
lou quioul de la padeno, en trabu-
quant e en se truquant pertout.
Atal s'esclafo lou nas countro uno
paret. Avèrso un parel de cadiè-
ros. Arribo praquo jusquos dins la
cousino. Aqui se fiquo un cop de
mounil dins la taulo. Ne fa tres
cops lou tour sans pouder troubar
la sourtido... E d'aquel temps la
pressioun countunhabo de
mountar ! Taloment que, quand
sentiguèt que poudio plus tener e
qu'anabo lachar lou dousil : « Tant
pis ! se pensèt. Vau prener uno
casserolo... Aquo sera milhour
que d'arrousar l'oustal ! »
Alabes, toujoun a palpos, s'afa-
no a cercar uno casserolo. E a for-
Il y avait urgence, ço de palpejar finis per la troubar.
pauvre monde !... Qu'uno chanço, paures efants ! E
qu'un soulajoment ! de pouder
parlatz d'uno malochanço ! Juste estourir aquel tarriple besoun
a n'aquel moument i a uno cou- que lou courcajabo. Pas besoun
puro de la letricitat e lou lum de dire ambe qu'un plaser se de-
s'atudo. Boudiou paurots ! D'un larguèt.
soul cop la situatioun devenio tra-
giquo. Pensatz ! Per arribar a Ero atal plantat, tout urous, a
sourtir de l'oustal, lou Jacouti escoutar lou glou-glou de sa pis-
abio a traversar la cambro, la cou- sarado que n'acababo pas...
sino e uno autro pèço. Uno veri- quand tout d'un cop, aqui la le-
taplo expeditioun. E tout aquo a trecitat que torno. E quand
palpos ! nostre penjolum se vejèt ambe
Lou paurot abio pas temps de soun ustensile a la man, lou pau-
s'atardar a reflechir. Lou besoun rot manquèt ne toumbar rete :
l'agafabo e lou pressabo de mai Boudiou paurots ! La casserolo
en mai. Alabes se lanço dins l'es- èro uno passadouiro !
Dous caparuts

Tant caparuts l'un c o u m o Eron aqui, a s'afanar altour d'el


l'autre, cadun voulguent mestre- quand arribo la Flibustino, touto
jar, lou Filibert e la Flibustino enfarounido, que se met a bra-
èron mal partits per viure en pats. mar :
Paure m o u n d e ! Ero cado joun la « Qu'uno asenado a encaro fai-
guèrro ! Poudion pas passar un to, aquel amori ?
quart d'ouro sans se cascanhar, - Es toumbat del teulat !... re-
pialhar e s'insoulentar. spound l'un.
D'al matin al ser tout - E perque se torno
lou quartier clamtissio pas levar ?
de lours bramadissos. - Eh ! M'es avis que
Sans coumptar que s'es tuat.
souvent aquo virabo a - Que ne sabes ? re-
la trinco-tusto. pliquo lou segound. E
se met a appelar : Fili-
Aquo durèt atal bert ! Hoù ! Filibert !
uno doutgeno d'ans. Se m'ausisses, re-
Jusquos al joun ount spound-me !
lou Filibert ajèt la ma- - Perdetz vostre
chanto idèio de mountar sul teu- t e m p s ! c o u p o la Flibustino. Tal
lat per remplaçar un teule. Tout q u e lou counneissi, a m b e lou
d'un cop lou pèd i limpo e plouf ! goust qu'abio de toujoun coun-
lou malurous toumbo tout d ' u n o t r a d i r e lous a u tris, m è m e s s'es
masso en fiquant un bramal tar- d e j a m o r t v o u l d r a pas n e c o u n v e -
riple, e s'esclavisso pel sol. nir ! »
Lous vesins acourisson, e lou
trobon tout estirat, rete coumo M a l u r o u s o m e n t p e r el lou Fili-
uno barro, lous uèlhs cutats, que b e r t r i s q u a b o pas d e c o u n t r a d i r e
boujabo plus pèd ni patto. digus : d e fèt è r o pla m o r t , lou
« Es foutut ! ço dis l'un. S'es paurot. E lou l e n d e m a n lou pour-
colcrevat ! t è r o n e n tèrro. Me creiretz se
- Es pas poussiple ! On mouris vouletz, m è s la Flibustino n e sia-
pas tant bis te, ço dis un autre. Be- guèt countristado e lou plourèt
lèu es juste estavanit. c o u m o s e d i o u faire.
- Te disi qu'es deja mort ! A l'ausir, a r o q u ' è r o plus e n
- Mès nani ! Se va reviscoular. vido, jamai lou Filibert abio ajut
Me semblo que perpelhejo... » t a n t o s d e qualitats : «Ay! q u ' u n
« Uno piouze m'a moussegat...
- Boudiou ! Es un mascle ! »

brave o m e qu'ai perdut aqui ! Ne Mès èro trop poulit per durar
troubarai pas un autre c o u m o loungtemps. Tout d'un cop, la Fli-
aquel ! » gemissio en s'essugant bustino quilho lou cap e, retrou-
lous uèlhs, ambe de souspirs a bant sa vouès rascanhudo, ço
faire virar un moulin de vent. dis : « Praquo èro pas sans aber
Lous vesins l'escoutabon, bra- qualques defauts, aquel penjo-
voment estounats. E finission per lum ! Ero pas trop valent, e sus-
se dire qu'aprèp tout se la Flibus- tout èro testut. Boudiou ! Qu'èro
tino èro estado u n o machanto testut !... Piri q u ' u n ase ! Pouriatz
fenno aro fasio u n o veuso pla ou- galoupar loungtemps per trouvar
nèsto. lou parèlh !... Tè la provo !
Figuratz-vous qu'uno nèit - i a veniam juste de nous estujar dins
mai de dèts ans d'aquo - nous lous linçols, lou Filibert tout sous-
dourmissiam toutis dous pla tran- cadis ço me dis :
quilots quand, tout d'un cop, sen- « Te souvenes, l'an passat,
tissi uno piouze que me mousse- d'aquelo disputo ? Erem trop bes-
gabo u n o paterlo. Aïe ! Paure tios, praquo, de nous batalhar per
mounde ! Fiqui un saut en cri- uno piouze...
dant. Lou Filibert s'esperto tout - Aquo's que, èro uno famuso
espantat e d e m a n d o : piouze ! i respoundi. Boudiou !
« Que i a ? Que se passo ? Que m'abio fait mal aquel
Perque bramos atal ? tessou !
- Es u n o piouze que m'a - Perque dises « aquel
moussegado. tessou » ?
- E aquo's per uno piouze que - Per la rasoun qu'èro un
fas aquel sagan ? mascle pardi !
- Aquo's que m'a fait mal, - Mès enfin t'ai pla expliquat
aquelo sallo bestio ! Es sigur que lous mascles moussègon pas.
qu'èro un mascle. - Se pod, mès aquel mousse-
- Pod pas èstre un mascle, ri- gabo !
fanho lou Filibert. Lous mascles - Recouqui de sort ! Soun pas
moussègon pas. que las fumèlos que moussè-
- Te disi que i a pas qu'un gon ! »
mascle per moussegar parèlho-
ment. E aïe dounc ! Aquo tournèt
- E iou te disi que soun las fu- partir per uno disputo, e encaro
mèlos que moussegon, pas lous un cop per uno frettado. Un an
mascles. pus tard mèmo coumedio. L'an
- E iou te repeti qu'èro un d'aprèp tout parèlh. Aquo a durat
mascle. atal pendent dèts ans, paures
- Nani ! efants !
- Si ! » Alabes coumprenetz que,
quand vous afourtissi que lou Fili-
I abio res a far per i faire en- bert èro mai testut que trento
tendre rasoun a n'aquel cap de milo bourriquos sabi ço que
miol ! A tout perdre lou Filibert disi... Perque digus me tirara
voulio que siaguesso uno fumèlo, aquo de l'idèio : aquelo piouze
e iou èri soulido qu'èro un mascle. moussegabo trop fort per èstre
Tant nous disputalhèrem que fini- uno fumèlo. Aquo's sûr e sigur
guèrem per nous fiquar uno fret- coumo un e un fan dous : èro un
tado que tout n'en fumabo. mascle ! »
Ero la primièro, siaguèt pas la
darnièro. Un an aprèp, un ser que
De que causir ?
Aquel matin, lou Jacouti man- vejent perdut e embarassat, i de-
quèt s'attrapar u n o empoulo al mando :
cervèl a forço de reflechir. Cal « Que cherchez-vous, Mon-
dire que la questioun èro d'im- sieur ?
pourtenço. - Quicom per faire plaser a la
Figuratz-vous que, per un cop mio fenno...
d'hasard, nostre penjolum venio - Très bien !... Alors un bijou,
de se trachar que lou peut-être ? Une bro-
lendeman fario trento- che ? Un bracelet ?
cinq ans qu'ambe la - Nani ! Nani ! La
Catinou èron mari- Catinou a pas besoun
dats. Un anniversari d'aquelo quincalha-
parèlh aquo merito de rio !
lou festejar. Alabes - Alors un sac à
s'èro dit que i calio main ? Des bas
troubar quicom per nylon ?
faire plaser a la sio - Voulètz rire ? Des
perloto. E èro aqui la bas nylon per anar sar-
difficultat, e la rasoun clar las cebos ?
d'aquel trincament de cap : de - D a n s ce c a s offrez-lui u n ob-
que pourio pla i oufrir ? j e t utile... D e s p a n t o u f l e s ?... Un
tricot ?
Que vouletz ? Lous omes soun - Mès n ' a d e t o u t a q u o !
pas degourdits e s'i entendon gai- - Alors, M o n s i e u r , j e n e vois
re sur las pichotos babiolos que p l u s ce q u e j e p o u r r a i s vous
podon faire plaser a las fennos. c o n s e i l l e r ! ç o dis l ' e m p l o u i a t
Alabes, per se tirar de peno, se q u e p e r d i o p a t i e n ç o . C'est v r a i -
pensèt que lou milhour serio m e n t t r o p difficile !
d'anar faire un tour a Frettoco- - Eh ! Sabi pla q u ' a q u o ' s diffi-
quos, dins aquelis grands maga- cile ! S ' è r o pas difficile aurioi pas
sins ount i a tout ço que se pod fait t r e n t o k i l o m e s t r e s p e r v e n i r
croumpar : Aqui aurio pas qu'a v o u s d e m a n d a r c o u n s e l h ! » re-
causir ! s p o u n d lou J a c o u t i , e n jitant u n
Atal fasquèt dounc. Va a Fretto- r e g a r d d e s e s p e r a t a travèrs a q u e l
coquos e dintro dins un « super- foutral d e m a g a s i n o u n t , d e t o u t
mercat ». E tant lèu dintrat, toum- c o u s t a t , s ' e m p i l a b o n milo e m i l o
bo sus un emplouiat que, lou m e r c h a n d i s o s , m è s o u n t è r o pas
- Oh ! Quicom de soulide ! La
mecaniquo aura a suspourtar de
pes.
- Prenez donc ce modèle,
d'une résistance garantie à tou-
te épreuve.
- E quant val aquel utis, de-
mando lou Jacouti que se malfisa-
bo.
- Deux mille francs... lourds
évidemment.
- Vouletz badinar !
-Monsieur, la qualité n'a pas
de prix !
- Per vous se pod pla, mès
nous-aus abèm pas coustumo de
jitar l'argent per las fenèstros ! re-
Lou mounde aurion pas acabat pliquo lou Jacouti. Dous milo
de rire de veser la Catinou francs per uno bicicletto ? I pen-
acavalado sus uno baquo !... satz pas ! M'estimi milhour
croumpar uno baquo !
ficut de troubar quicom que fas- - Je pense que vous voulez
quesso soun affar !... plaisanter! ço dis lou moussu-
rot. Vous voyez votre femme cir-
E tout d'un cop, fiquo un saut culant à cheval sur une vache ?
en bramant : les gens n'auraient pas fini de
«Aqui ço que me cal !... rire !
- Une bicyclette ? s'exclamo - E o ! respound lou Jacouti.
l'emplouiat estabournit. Mès cresetz pas que rigoularion
- Parfètoment !... A toujoun encaro mai se la vesion en trèn
ajut envejo d'uno bicicleto, la Ca- d'ensajar de moulzer (traire) uno
tinou ... bicicleto ? »
- Eh ! Bien ! Voilà le cadeau
idéal p o u r lui faire plaisir! ço Sus aquelo, nostre penjolum
dis l'emplouiat tout rejouit. De tournèt partir coumo èro vengut.
plus un cadeau utile... et E coumo a Minjocebos i a pas de
sportif ! supermercat ni de magasins de
- Justoment ! Aquo i fara de luxe, es atal que, per aquel anni-
ben ! E belèu aquo la fara magrir versari de maridage, la Catinou se
dels cambajous ! vejèt oufrir uno plaquo de choco-
- Parfait ! countunhabo l'em- lat e tres boucals de counfituro :
plouiat. Et quel genre de vélo dé- ço de pus rafinat que i abio dins
sirez-vous ? l'espiçario de la Felicie.
Cinq francs
d'inteligenço
L'Octavie qu'èro per sirvento - Per entamar lou cambajou
chaz Mèstre Courdèlo, lou nouta- cal esperar que Pasquos arribe ! »
ri, èro pas la degourdidesso que r e p e t o la sirvento e n s'appli-
l'embarassabo. Mèstre Courdèlo quant. E sus aquelo Moussu
abio finit par s'en acoustumar, e Courdèlo s'en anèt rassurat.
quand la pauroto fasio uno besti-
so se countentabo de Abio pla tort ! I abio
levar lous uèlhs al cèl pas u n o ouro qu'abio
en aussant las espallos, quitat l'oustal, q u ' u n
e i disio d'un toun pelharot ven tustar a la
coumpatissent : « Ah, porto. L'Octavie va dur-
pauro filho ! Cambia- bir :
ras pas jamai. Mès es « Que vouletz paure
pas de ta fauto. Te cal- orne ! i demando.
drio pouder croumpar – Voudrioi pla man-
cinq francs d'intelli- jar quicom, que fa dous
genço ! » jouns que ravali sans
res dins lou papach...
E figuratz-vous que Moussu - Setz pla de planher, mès
Courdèlo se troubèt oublijat de abèm pas coutumo de dounar al
partir per un parel de jouns. Cou- mounde que couneissèm pas :
mo se malfisabo de sas bestisos, coussi vous appelatz ?
manquèt pas d e faire forço recou- - Pertout dins lou païs m'ap-
mendatiouns a l'Octavie. Sustout pèlon « Pasquos »...
a perpaus d ' u n gros cambajou - Pasquos ? s'exclamo l'Octavie
que secabo, penjat a u n o fusto e estabournido. Eh be ! Se pod dire
que lou noutari, g r o u m a n d cou- que toumbatz pla ! Dempèi que
mo u n o padeno, lou survelhabo nostre Moussu vous espèro per
amb a m o u r : entamar lou cambajou !... Justo-
« Escouto pla ço que te disi ! ment ven de partir, mès i fa pas
resquestèt a l'Octavie. Defenso res : Dintratz ! Nous debroulha-
de touquar al cambajou !... Espè- rem sans el !... »
ri Pasquos per l'entamar... As pla
ausit ? Torno repetar per veser E l'Octavie fa sietar lou pelha-
s'as pla coumpres. rot. Pèi attrapo uno cadièro per
que me manque d'intelligenço :
iou n'ai pas d'aquelos bossos... E
digatz ! Me vouldriatz pas rendre
un servici en me vendent un pauc
de vostro intelligenço ?
- Ambe plaser ! Quant ne vou-
letz ?
- Poudetz m'en dounar per
cinq francs ?
- De suito, poulido drollo ! »

Es pas besoun de vous expli-


quar lou detalh d'aquel mercat.
Vous dirai souloment que lou pel-
harot fasquèt bouno mesuro.
L'Octavie ne siosquèt un pauc es-
toumacado, mès troubèt la causo
a soun goust. Taloment que, en-
despenjar lou famus cambajou, e caro touto estransido i diguèt :
coumo èro trop naut appèlo lou «Tant que i setz, mettetz-ne
pelharot per i dounar un cop de per cinq franc de mai !
man. Coumo pensatz, l'arapian se - Oh ! coupèt lou pelharot.
fasquèt pas pregar dous cops. E Sabi pas se pourai vous faire lou
aqui dounc nostre pelharot quil- coumpte. Mès s'anatz quèrre uno
hat sus la cadièro, a s'estirar e a boutelho de bi, amb un tros de
fourçar pas attenjer lou camba- cambajou, belèu... »
jou. E tant s'estirèt e tant fourcèt
que tout d'un cop : Pan ! lou bou- Es atal qu'aquel galapian s'es-
toun de las bragos peto e las bra- tujèt lou boun bi de Moussu
gos i toumbon sus poumpilhs. Courdèlo e passèt un agreaple
moument ambe sa sirvento. Pèi la
« Boudiou ! s'exclamo l'Octa- pocho garnido per dessus lou
vie en s'amagant lous uèlhs. De mercat, s'en anèt laugièr coumo
que vous es arribat ? Vous setz fait un agassat.
mal ? Abetz de bossos aqui ! Del temps que l'Ocatvie, enca-
- E nani ! Me soui pas fait mal ! ro tout estasiado, disio :
respound lou pelharot en se ti- « Ah ! Que nostre Moussu va
rant sul pandourèl. Abetz pas ja- estre countent ! Pasquos es ven-
mai ausit parlar de las bossos de gut per entamar lou cambajou, e
l'intelligenço ? aro poura plus dire que me man-
- Pas poussiple ! s'exclamo en- quo d'intelligenço : N'ai deja per
caro mai fort l'Octavie que ne ba- dèts francs ! »
dabo. Eh be ! Es pas estounant
Lou Jacouti
fa l'acrobato

Fasio quinze jouns que toum- lou cimèl del teulat, de tal biais
babo de plèjo a plens pairols e qu'arribe a l'endret ount aurai a
lou Jacouti s'èro avisat que i abio travalhar...
un teule del teulat que laissabo - E se limpos te troubaras pin-
passar l'aigo e aquo fasio regano- doulat al cap de ta cordo, coumo
lo dins lou trast. uno tataranho al cap
« Me cal anar cam- de soun fiai ! E poui-
biar aquel teule ! ço ras arpatejar, es pas
diguet un matin. iou que vendrai te
- Ah ! Sibouplèt ! despenjar.
repliquo la Catinou. - Mès nani ! La cor-
Vas pas mountar sul do sera juste prou
teulat, belèu, per te loungo per me rete-
coupar quicom ? ner !... »
Podes pas souloment
te jouquar sus uno ca- Que respoundre
dièro per despenjar mai ? Tout aquo sem-
un salcissot de la trabado sans blabo tant pla calculat que la Cati-
que lou cap te vire, e vos anar fai- nou troubèt plus res a redire.
re l'acrobato sul teulat, sans cap Alabes lou Jacouti s'en va quèr-
de rambardo per te crampounar ? re uno loungo cordo e cerquo
- Bietaze ! Aquo's pas la tour ount pourio l'estaquar. Aviso la
Eiffel ! coupo lou Jacouti. I a pas camiounetto que lou Tistet abio
cinq mestres d'aussado !... laissado dins la cour per i cargar
- Aquo's pla prou per t'assucar las cebos que dibion pourtar lou
se venes a t'espalhassar pel sol. lendeman al mercat. Uno camiou-
- Te tracasses pas, ma perloto ! netto que peso al ras de dos tou-
M'estacarai amb uno cordo... nos poudio pla retener lous qua-
- E la cordo, ount l'estacaras ? ranto cinq kilos que peso lou
- Lou Julou m'a explicat la Jacouti, e encaro quand a las po-
bouno tactiquo : lou teule a cam- chos plenos de mounedo !...
biar estent d'aiceste coustat de Aladounc nostre arganhol pas-
l'oustal, cal estacar la cordo de so la cordo altour d'uno ridèlo, fa
l'autre coustat, a quicom de souli- un soulide nouset e lanço la cor-
de. Pèi la faire passar per dessus do per dessus lou cimèl del teulat.
Se sentiguèt tirat per
uno forço tarriplo...

Pèi passo de l'autre coustat, se sentis tirat per uno forço dels
planto uno escalo, e monto amb cinq cent milo diaples. E abans
un teule tout noù a la man. qu'ajesso coumpres ço que i arri-
Arribat a m o u n t attrapo lou babo, s'aquioulo e filo sur las pa-
pan de la cordo que pindoulabo terlos cap en naut !
sul penjal. Se lou passo altour del Arribo a la cimo del teulat, fa
ventre e fa un autre nouset pla un superbe cabusset de l'autre
serrat. E s'apresto a cambiar lou coustat, rebourdèlo lou penjal a
teule. rodo-barricot e partis en vol pla-
nat per anar s'esplatussar dins la
A n'aquel m o u m e n t vei lou cour en bramant : « Arresto ! Ar-
Tistet passar dins la cour e que, resto !... »
d'en bas, i crido quicom. Mès èro Mès èro un pauc tardièr per se
tant afanat a soun travalh que fa- trachar de sa cabourdiso : èro lou
guèt pas cas de ço que disio, Tistet qu'èro vengut quèrre la ca-
s'imaginant q u e voulio soulo- miounetto e qu'abio demarrat
ment lou saludar e i s o u e t a r sans se doutar que remourquabo
boun courage. lou Jacouti al cap d'uno cordo !
Se countentèt d'i faire un sin-
ne de la man coumo per dire : Abetz aqui coussi arribon lous
« Va pla ! Va pla !... Fiquo-me la malastres.
pats !... Veses pas que soui occu- La mouralo d'aquel affar estent
pat ?... » que, tant pla qu'ajetz calculat
vostre plan, i a toujoun un pichot
Mièjo-minuto pus tard - Ay ! quicom que i abetz pas pensat,
Paures efants ! - juste c o u m o lou que risquo de truquar.
Jacouti, de ginouls, èro occupat a Oublidetz jamai aquel vièlh re-
mettre lou teule noù en plaço, prouverbi : « Se fisar es boun, se
aqui que tout d ' u n cop : Zoup ! malfisar es milhour » !
Abio perdut
la fenno

Lou Rebisclou e sa fenno, la E aqui qu'un matin - miracle


Petrounilho, èron pla mal apa- del cèl - quand se derevelhèt, se
riats. Passabon pas u n o ouro sans troubèt soul dins lou lièt, pla es-
se cascanhar ou se faire lou tounat de pas ausir las repoutega-
mourre. Aquo coumençabo de dissos de sa fenno.
boun matin. Encaro dins lous lin- Siosquèt encaro mai estounat,
çols, lou Rebisclou di- un cop levat, de pas la
sio a sa fenno : « Ane ! troubar dins l'oustal.
Es temps de te levar e Ni deforo, dins la cour,
de te mettre a repou- ni dins l'ort. Passèt
tegar ! » E aquo coun- uno ouro a furgar per-
tunhabo touto la jour- tout : pas le mendro
nado. traço de la Petrounil-
E souvent, m è m e s ho !
la nèit, q u a n d la Pe- Del temps que se
trounilho, issourdado dourmissio la Petrou-
pel rouncadis del Re- nilho abio disparegut.
bisclou, i estirabo Ount èro anado ?
qualques braves cops de pèds, ço Ount se tenio amagado ? Mistèri !
que manquabo pas de delargar
uno bramadisso e uno castanha- En coumençant, emai ne sios-
do a tout petar. quesso un pauc estoumacat, lou
Rebisclou se tracassèt pas trop. E
Per tout dire èron repoute- m è m e s èro prou c o u n t e n t de
gaires tant l'un coumo l'autre. Pra- p o u d e r proufitar de qualquos ou-
quo lou Rebisclou arribabo pas a ros de tranquilitat.
tener cap a soun carnaval de fenno « Bah ! se disio. Uno fenno
per la rasoun qu'èro mai èrnhouso aquo se p e r d pas atal ! Sigur
e que bramabo pus fort qu'el. qu'abio quicom de pressat a faire
Atal, dins aquelo guèrro de cado qu'abio oublidat de m'en parlar, e
joun, èro toujoun el que finissio tournara pel dinnar !... »
per aber lou dejoust. E lou paurot Mès ni pel dinnar, ni de touto
n'abio un fasti. Mès coussi faire ? la journado la Petrounilho tour-
Ero pla oublijat de se resignar a viu- nèt pas. Ni d e touto la nèit, ni de
re soun purgatori sus tèrro. tout lou lendeman.
Alabes lou mounde coumen- Al cap d'un parel de jouns, ve-
cèron de cancanejar : jent que la Petrounilho èro tou-
« E pardi ! A fait la malo ! di- joun pas tournado, lou Rebisclou
sion d'unis. Poudio plus suspour- s'en anèt troubar lous gendar-
tar lou Rebisclou ! mos :
- Vouletz rire ! dision lous au- « Veni per declarar la pèrto de
tris. Se sab prou qu'es la Petrou- ma fenno ! ço dis. Fa tres jouns
nilho qu'a lou pus michant carac- qu'a disparegut.
tari. Se qualqu'un dibio aber - Va pla ! i respound lou briga-
l'envejo de partir aquo's lou siou dièr. Deman matin, a punto d'al-
ome, lou paurot ! bo nous mettrem en campanho
- I setz pas de tout ! ajustabon per la cerquar... »
d'autris. Es tout clar qu'es partido E tout lou mounde anèt dour-
amb un galant ! mir en attendent de partir en cas-
- I pensatz pas ! Es trop gou- so.
rasso ! Calio un inoucent coumo
lou Rebisclou per espousar un es- Mès pla abans joun, a tres ou-
poùrugal parèlh... ! » ros del matin, lou brigadièr sios-
E las lengos n'acababon pas de quèt tirat dels linçols pel telefono
debatanar. que campanejabo :
« Allo ! Qual es qu'appèlo ?
- Aquo's iou, lou Rebisclou !
- Que i a de coupat ? Setz pas
un pauc trincat de me derevelhar
a n'aquesto ouro ?
- Vous fau pla excuso, Moussu
lou Brigadièr !... Mès vous vou-
lioi dire... ièr al ser soui vengut
vous declarar que la mio fenno
abio disparegut e abetz decidat
qu'aqueste matin anabetz vous
mettre en campanho per la cer-
car. Alabes vous telefoni per vous
dire qu'aquo's pas la peno de
vous dounar aquel mal...
- Perque ? La Petrounilho es
tournado a l'oustal ?
«La cerquetz plus !... - Nani !... Mès aquesto nèit ai
Ai reflechit. » reflechit ! »
L a s a l c i s s o d ' i o ù s

Se l'on poudio coumptar tou- valhon nèit e joun a s'en espetar


tis lous charlatans que fan fortu- lou tafarani, fournission trop
no sus la bestiso del mounde, si- d'ioùs. Taloment que valion plus
gur que l'on serio pla estounat. un rafet suls mercats.
Lou bestiassun a pas jamai tant ra-
pourtat als especialistos en cou- Atal, coumo pla d'autris, aquel
quinièro. coucounièr èro al ras de faire fal-
Aquelis, lours affars couneis- hito. Abio uno mountanho d'ioùs
son pas la criso perque risquon dins las reservos que sabio pas
pas de manquar de que ne faire.
clientèlo ambe toutis A forço de se trin-
lous inoucents e lous quar la coujo i venguèt
bado-mouscos que uno idèio superbo :
soun toujoun prestes a Per vendre aquelis ioùs
se faire plumar. E que digus ne voulio
qu'en mai soun coun- pas, imaginèt de ne fai-
tents d'estre plumats. re de salcisso e de lous
Per lour rasclar lour vendre al mestre !
brave argent sufis
d'aber prou d'imagina- Es pas uno farceja-
tioun per lour faire prener las do. Aqui coussi fabriquèt sa sal-
boutiolos per de lanternos. cisso : trinquèt toutis lous ioùs.
Ne trièt d'un coustat lous mijols
Tenetz ! I a gaire temps s'es (coumo dison aici) ou boutiols
parlat dins toutis lous journals ( c o u m o dison ailhurs) - enfin
d'aquelo superbo coumbino qu'a voli dire lous jaunes. E de l'autre
espatat lous especialistos del cou- coustat lous blancs que se dison
mèrci dins lou m o u n d e entièr. las glairos.
L'abetz deja devinat aquo s'es Toujoun al despart lous abarre-
passat en Ameriquo, ount un su- jèt e lous fasquèt coser. Ambe lou
per-degourdit a troubat lou biais blanc fasquèt un espèci de loung
de vendre cent tounos d'ioùs cado et gros macaroni, coumo un budèl
joun quand digus èro pas ficut de ount estujèt laus jaunes prestits.
ne vendre uno soulo doutgeno.
La rasoun d'aquelo « criso de Aquo fasio uno poulido salcis-
l'ioù » : las usinos a p o u n d r e , so blanco, a vous faire salivejar
ount las poulos poundeiros tra- res que de la regardar.
Quicom a ne badar !

Me diretz belèu qu'aprèp tout d'ioùs. Se battèron dins las bouti-


aquelo salcisso èro pas res d'autre quos per estre lous premièrs a ne
que d'ioùs durs, e qu'èro pas be- tastar.
soun de se dounar tant de mal per E coumo ambe uno doutge-
vendre d'ioùs durs : tant pla au- no qu'aurio ajut peno a la
rion pouscuts se vendre entièrs. vendre cent francs, se poudio
Aqui vous enganatz ! I setz pas fabriquar un mestre de salcisso
de tout ! Aquo's aqui, justoment, que vendio tres milo, aquel cou-
la provo de l'engèni d'aquel ome quinas de coucounièr ajèt lèu
e la rasoun de sa reussito : Vendio fait fortuno.
res que d'ioùs durs pla sigur, mès E uno grosso, pla grosso four-
d'ioùs durs coumo s'en èro jamai tuno !
vistes !... E èro prou per ne dou-
nar envejo a toutis lous bedi- Vesetz qu'abioi pas tort quand
gasses que soun toujoun prestes vous disioi que lou bestiassun
a croumpar qui que siosque, sou- dels inoucents a jamai tant ra-
vent sans mèmes saupre ço que pourtat als degourdits. E aquo's
croumpon, mas que siosque qui- belèu aqui lou fin mot del prou-
com de nouvèl. grès, e lou boun biais per tirar lou
païs del fangas de la criso : l'ex-
Es atal que tout lou mounde pleitatioun industrialisado de la
voulguèt tastar d'aquelo salcisso bestiso del mounde.
Lou capèl flourit
« Boudiou paurots ! Qu'uno Arribam a la glèiso. I abio un
aventuro per un tros de capèl !... fum de mounde. E de courounos
me diguèt l'autre matin la Cati- de flours pertout !...
nou, encaro touto desturbelado E juste a n'aquel moument arri-
per ço que venio d'i arribar. bo uno ventado. Ajèri pas temps
- Bietaze ! Que vous es de prener gardo : Vroum ! lou
arribat ? i demandi. vent m'aranquo lou capèl : « Sanc-
- Quicom que digus pourio to Vièrjo ! cridi al Jacouti. Lou vent
imaginar causo parèl- m'a pres lou capèl !...
ho ! ço me respound. Ount es partit ? »
Coumo sabetz, emai la Alabes regardi de
modo d'aouèi siosque tout coustat, e tout
de se passejar lous d'un cop - Boudiou
pelses al vent, iou paure mounde ! - te
countunhi de pourtar vesi lou capèl qu'èro
de capèls. Perque i a de anat toumbar al mièg
circounstenços ount de las flours e de las
res remplaço pas lou courounos ! E lous
capèl per estre counve- omes qu'èron a las car-
naple. E j u s t o m e n t venioi de rejar l'abion deja ramassat, se
croumpar un capèl a la Sidonie, pensant qu'aquelos margaridos e
nostro capelièro de Minjocebos. aquelos viouletos èron aqui pel
Un poulit capèl flourit, que sem- dol, coumo las autros.
blablo un pescajou garnit d e mar-
garidos e de viouletos. » Que dire ? Que faire ? Ero pas
ouro de faire de rambal per lou
E aqui q u ' a r r i b o u n o pla ma- reclamar.
c h a n t o n o u v è l o : la Clastiquo, Dintrèm dins la glèiso. L'oufici
la f e n n o del Batisto, n o s t r e coumenço. E del temps que lou
Mèro, venio d e se laissar m o u - curè debanabo sous orèmus, iou
rir. C o u m o pensatz, i ajèt un ensajabi de veser ount èro passat
e n t è r r o m e n t a t o u t petar. Tout aquel foutral de capèl...
lou païs è r o ramousat. Ambe Poudetz imaginar la forto es-
lou Jacouti m a n q u è r e m pas d'i toumacado qu'ajèri quand m'avi-
anar, e n o u s m e t t e r è m sul tren- sèri que l'abion pausat sus la cais-
to-un, iou a m b e lou poulit ca- so de la pauro morto... «Es
pèl t o u t noù. foutut !... » me pensèri.
to. Esperant lou m o u m e n t ount
pourioi belèu tournar agantar lou
capèl.

Enfin lou m o u n d e parton del


cementèri. La familho s'attardo
encaro un moument, un bricou
estounado de me veser toujoun
plantado al bord de la toumbo a
recitar de « Patèrs », e se diguent
que la pauro Clastiquo abio aqui
uno amigo coumo s'en vei pas
souvent.

A forço toutis parton a lour


tour. Demourabo res que Pigasso
qu'es el qu'a remplaçat lou Jacou-
ti per curar las toumbos, e que
Uno ventado i prenguèt s'aprestabo a acatar aquelo.
lou capèl... Mès d'un saut m'avanci : « Sar-
ro-te ! » i disi. Me baissi, e ambe
Praquo c o u n t u n h è r i de lou lou margue de sa palo attrapi lou
survelhar de cougo d'uèlh, amb capèl.
aquelo idèio que me tafurabo :
Coussi lou tournar prener ? Pigasso ne demourèt gorjo-ba-
dado. Mès siosquèt encaro mai
Quand arribèrem al cementèri estoumacat quand me vejèt me
aquo siosquèt encaro piri ! Sus- plantar lou capèl sul cap.
tout quand vejèri lou m o u n d e de- « Eh be ! i disi. As jamai vist
filar dabans la toumbo e attrapar mettre un capèl ? » Ero taloment
l'esparsou per jitar d'aigo benesi- assucat que me respoundèt pas.
do sus la caisso... e sus m o u n
poulit capèl quèro toujoun aqui : Es soulide que, dempèi, n'a
A la plaço d ' o u n o u r !... parlat dins tout lou païs, Mès
« Aro sera pla foutut ! » me di- m'en trufi ! Moun poulit capèl es
sioi. Pourtant abandounabi pas. E sauvat. Pensatz ! Un capèl que
del temps que lou m o u n d e defi- m'abio pla coustat tres cents
lababon, iou demourabi a l'afus- francs !... »
Lous vacancièrs

A Minjocebos c o u m o pertout goular un bricou coumo disetz...


abèm de vacancièrs. Uno doutge- abèm lous touristos ! »
no en tout, que fan de camping Lous dous vacancièrs se pensè-
dins lou prat de Batisto, al bord ron qu'èro un pauc trinquat e s'en
del riou, dins l'idèio de se refaire anèron countunhar de badar.
la santat e de se dounar un pauc
de boun temps. Praquo vertat es
que pels Minjocebols
Per la santat, rai ! aquo lour remplaço
An lou b o u n aire per souvent lou cinema.
respirar e las cebos Tout aquel m o u n d e
per se dounar de vita- per s'aparar del cali-
minos. Mès pel b o u n mas soun vestits lau-
temps es un autre af- gièr. Las fennos cou-
far : passon las journa- mo lous o m e s se
dos a badar, e quand passejon amb un tros
n'an un fasti de badar de caleçoun courtet -
sabon pas que faire. un « short » qu'apèlon
- que tout juste se lour amago las
Un parel d'aquelis touristos, paterlos. Atal pauc vestido, i a
venguent a rencountrar lou Ja- uno poulido drollo que ven cado
couti, i demandon : matin croumpar de mangisquo a
« Digatz ! Brave orne ! De que i l'espiçario de la Frasie. Aquo's
a per passar lou temps dins cado cop un evènoment !
vostre païs ? Quand traverso la plaço, las
- Oh ! respound nostre argan- cuèissos al vent, en balancejant
hol. Soun pas las occupatiouns soun paterlièr, aquo's un espec-
que manquon !... Las cebos a sar- tacle a faire perdre lou carabirol a
clar, las salados a asagar, lou bes- toutis lous mascles de Minjoce-
tial a apasturar : la journado es bos.
lèu passado...
- Mès vous parlèm pas de tra- Farlusquet, que, coumo se sab,
valhar, vous parlèm de s'amusar ! es prou p o u r t a t sul femelun,
Que i a per se divertir ?... Per ri- manquario pas aquo per un cop
goular un bricou ? de canoun ! Tant pla que la Far-
- Eh be ! respound lou Jacouti, lusqueto, sa fenno, n'a pres la
l'uèlh trufarèl. Per aquo, per ri- mousco :
capaples de faire galoupar tout
un regiment ! »

Vous laissi imaginar ço que la


Fralusqueto pensèt d'aquelo ex-
plicatioun.
I a praquo d'aquelis touristos
que sabon troubar lou biais de
passar lou temps agreaploment.
Atal n'i a un que s'es aplechat per
pescar.
E figuratz-vous que lou pru-
mièr cop que s'aprouchèt del
riou, lou prumièr cop que lancèt
sa ligno dins l'aygo, per un cop
I a poumpilhs e poumpilhs : de chanço un peis i agafo lou
toutis se semblon p a s ! vèrm ! E un gros peis a ço que
semblabo. E qu'èro pas brico de-
cidat a finir sa vido dins uno pa-
« S'aquo's pas malurous de ve- deno. Tant pla que nostre apren-
ser causo parèlho ! se met a re- tis pescayre arribabo pas a lou
poutegar. Mès enfin, paure ome, tirar de l'aygo.
de que as a badar aquelo filho ?
De que i trobos ? Fasio deja un brave moument
- A de poumpilhs superbes ! que mascanhabo quand Batisto,
respound Farlusquet en salive- que fenejabo soun prat, s'apro-
jant. cho, intrigat per aquel espectacle.
- Boudiou ! que cal entendre ! E ço dis :
Se mettre dins un estat parèlh per « Bietaze ! Per vous dounar
un parel de poumpilhs !... Alabes tant de mal es al sigur uno grosso
lous mious te suffison pas ? bestio... A vostre avis, quant pod
- Eh ! Aquelis soun pas pa- pesar ?
rèlhs... - Aquo depend !... respound
- E qu'uno differenço i a, se te lou pescayre, tout en countun-
plai ? hant de saganhar ambe sa cana-
- La differenço ? Eh be ! Lous bero. Belèu uno liouro... s'arribi
tious de poumpilhs te servisson a lou sortir. Mès sièis liouros al
per marchar... Lous sious soun pus mens... se jamai m'escapo ! »
Lous grataires
Aquel matin lou Julou fasio un Aro fasio pla tres centimestres. E
pam de mourre e abio la mino podes pas imaginar lou mal que
negro. se dounabo per la souènhar, la te-
« Que t'arribo ? i d e m a n d o lou ner toujoun pla a l'abric, la sur-
Jacouti. Lous affars van pas ? velhant coumo uno sancto reli-
- M'en parles pas ! respound quo, que i arribesso cap de
lou Julou. La Phrasie a ajut un ac- malastre... E aqui que d ' u n cop
cident... tout es ficut !
- Pas poussiple ! E - E perque se dou-
s'es coupat quicom ? nabo tant de mal ?
Belèu un bras ou u n o Que ne voulio faire
cambo ? d'aquelo ounglo ? de-
- Nani ! Nani ! S'èro mando lou Jacouti,
pas qu'aquo, rai ! tarriploment intrigat.
- Bietaze ! Me fas - N'abio fait un utis
p o ù !... Que diaple per gratar ! respound
s'es trinquat ? lou Julou.
- S'es descapitat - Per gratar ? s'ex-
l'ounglo del det gros ! clamo lou Jacouti, es-
- Eh be ! Per etzemple ! Tu al tabousit... Lou quioul des las cas-
mens sabes te trufar del serolos ?
m o u n d e ! ço dis lou Jacouti en es- - Mès nani ! Lous tickets del
cafalant. Tacotac, del Milliounari, del Bin-
- Mès nani ! Ai pas de tout go... enfin toutis aquelis jocs de
idèio de me trufar de tu ! repli- loutario de m'as-coulhounat que
quo lou Julou. E as pla tort de soun a la modo aouèi. Taloment
rire... que la Franço es devengudo un
- Mès enfin uno ounglo es pas pais de quaranto miliouns de gra-
qu'uno ounglo ! E m è m e s desca- taires !... »
pitado n'i a pas de que plourar ! » En tout cas la Phrasie i a pres
goust qu'aquo se pod pas dire.
« I sios pas de tout, paure Pod pas passar uno journado sans
efant ! Aquelo ounglo es pas uno anar gratar. E cado setmano des-
ounglo coussi que siosque. Es penso atal un mount d'argent.
uno ounglo espècialo, que l'abio Alabes, aro qu'a perdut soun utis
laissado creisser p e r que ven- per gratar es touto desesperado,
guesso lou mai loungo poussiple. la pauroto !
La Catinou a bouno pounho
per grattar...

« Sigur qu'aquo's pla triste per tin... e iou arribi pas a me gratar
elo, ço dis lou Jacouti. Mès tu, al l'esquino tout soul !
countrari, diourios estre coun- - Ah ! Paure efant ! Aqui te
tent : Se pod plus gratar aquo fara planhi ! i dis lou Jacouti, d'un toun
autant d'argent d'estalbiat. coumpatissent. I a res de mai dou-
- Mès m'en trufi d'estalbiar lent que de pas pouder se gratar
d'argent ! bramo lou Julou. ount aquo vous prusis... Mès te
- Alabes qu'es aquo que te tra- trinques pas lou cap per aquo :
casso ? quand la prusièro t'agafara, te
- Aquo's que la Phrasie me prestarai la Catinou ! A pas uno
poura plus gratar l'esquino cou- ounglo de tres centimestres, mès
mo n'abio coustumo cado ma- a uno pounho tarriplo per gratar. »
De timbres
per un timbrat
A Minjocebos lou mounde es- de papièr e, en prenguent peno,
crivon pas souvent de lettros. escrivèt al prumièr qu'èro dins la
Soun pas valents per aquel tra- pouliço a Marselho.
valh. Pèi s'en va a la Posto, se pre-
De mai vous diran « Es qu'es sento al tarabustet e ço dis a l'em-
taloment de besoun d'escriure ? plouiat :
Per que dire ? Que ra- « Dounatz-me un
countar als cousins, a timbre, sibouplèt, per
las tantos e als tontons aquelo lettro que voli
que soun partits dem- envouiar al miou ne-
pèi loungtemps del vout qu'es a Marselho.
païs e que i couneisson - Aqui vostre
plus digus ? Sans timbre ! respound
coumptar que i a tout l'emplouiat. Balhatz-
cop un entèrroment me tres francs ! »
per se rencountrar e se Panturlo pago, em-
dounar de nouvèlos » p e g o lou timbre en
s'appliquant del mai que pod,
Atal Panturlo, que vivio tout douno sa lettro a l'emplouiat, pèi
soul coumo un raynal dins sa bor- s'en torno a l'oustal.
do de la Bartassièro, abio passat E sans relambi, s'attèlo a es-
sa vido sans jamai escriure le criure al segound nevout que, el,
mendro lettro. travalho al Metro a Paris.
Praquo, en prenguent d'age,
venguèt a se tracassar de ço que Aprèp aber mascanhat encaro
se passario quand serio temps tout uno bravo journado, lou len-
per el de faire la valiso pel darnièr deman torno partir a la Posto
viage. E se decidèt a escriure a ambe sa lettro. Se planto dabans
dous nevouts qu'abio, e que se- lou tarabustet, e ço dis a l'em-
rion sous eritièrs, per lour parlar plouiat :
d'aquel affar que lou tafurabo. « Aquo's encaro iou !... Mès
aqueste cop me cal un timbre per
Aladounc se rebussèt las mar- Paris ! »
gos, s'escupiguèt per las mans, at- L'emplouiat lou regardo, un
trapèt lou porto-plumo e un tros bricou estounat e i douno un
Aqui u n timbre especial
p e r Paris...

timbre en diguent : « Aquo vous I ajèt res a faire per lou rasou-
fa tres francs a pagar. » nar.
Panturlo pren lou timbre, Enfarounit e descabestrat, Pan-
l'examino d'un uèlh malfisent e turlo arrestabo pas de bramar :
ço dis : « Recouqui de sort ! Me prenetz
« Vous troumpatz pas ? Es pla per un inoucent ? Paris es pas
un timbre per Paris que me dou- Marselho tout de mèmes !... »
natz aqui ? E voulio pas sourtir d'aqui !
- Pla sigur ! respound l'em-
plouiat, de mai en mai estabour- Per se debarassar d'aquel em-
nit. plastre qu'amutabo tout lou quar-
- Eh be ! Iou m'es avis que tièr, l'emplouiat troubèt pus cou-
vous troumpatz ! E se vous trou- mode de faire l'ase. Fasquèt mino
patz pas, caldrio pas vous amusar de counsultar lous registres e fini-
a vous trufar de iou ! se met a gu- guèt per dire :
lar Panturlo. « Abetz rasoun ! E vous fau pla
- Perque vouletz que me trufe excuso... Vous vau dounar un
de vous ? autre timbre. Souloment, Paris es-
– I a quicom qu'es pas clar : Ièr tent pus luènh que Marselho,
vous croumpèri un timbre per aquo vous coustara un franc de
Marselho, aouèi vous demandi un mai !
timbre per Paris e me dounatz un - Ah ! Vesetz !... » s'exclamèt
timbre tout parèlh... e al mème Panturlo, tout countent d'aber
prètz. Coussi se fa aquo ? Seriatz ajut rasoun.
pas en trèn de me refilar de
timbres de farlabiquo, belèu ? E E s'en anèt tout a fèt rassurat.
tantpis se mas lettros arribon pas Del temps que lou poustièr se di-
e se van passejar a Pamparigous- sio : « I a pas que dins lous sacs
to !... » de la Posto que se passejon lous
timbrats ! »
Per respectar
las counvenenços
Figuratz-vous q u e Batisto, lou Jacouti plen de bouno vou-
nostre brave Mèro de Minjoce- lountat. Sabi me tener pla coumo
bos, la Republiquo venio de lou cal... quand cal ! T'en respoundi,
decourar de la croutz del Meriti. las counvenenços seran respecta-
Coumo poudetz pensar tant dos ! »
lèu qu'aquo se sachèt, la munici-
palitat decidèt de fes- Atal, l'un pla ser-
tejar en grando sou- mounat, l'autro pra-
lennitat aquel quo res que mièg-ras-
evènoment, amb uno surado, arribon a la
repaissado de gala, Salo de las Festos.
quicom a tout petar ! Aqui, tant lèu pas-
sat la porto, recouqui
Toutis lous Minjo- de sort de milo n o u m
cebols estent couvi- d'un diaple ! lou Ja-
dats, lou joun vengut, couti d e m o u r è t plan-
la Catinou e lou Ja- tat, gorjo-badanto, da-
couti se mettèron bans lou meravilhous
dounquos sur lour trento-un. E espectacle que fasion, pla ali-
del temps que lou Jacouti se nou- gnats, tres barricots e tout un re-
sabo la carbato, la Catinou que giment de boutelhos cachetados
couneis soun arganhol, pourtat que dibion acoumpanhar la man-
coumo sabetz a tustar sus la bou- gisquo :
telho, manquèt pas d'i faire sas « Renoum de noum ! qu'a-
recoumandatiouns : quo's poulit tout aquo ! » s'excla-
« Sustout ten-te pla ! Ensajo de mo nostre gargamèlo. N'abio lous
te survelhar un pauc ! Gardo-te de uèlhs qu'i fasion bimbarolos e la
beure coumo un enfounil !... Un bouquo que salivejabo res qu'a la
joun coumo aouèi, dabans touto pensado de tout ço qu'anabo se
la coumuno remousado, me fario passar pel gatinèl.
plaser de te veser respectar las «Jacouti ! Penso a ço que m'as
counvenenços... Saquela t'aver- proumes ! coupo la Catinou, tra-
tissi que te tendrai a l'uèlh ! cassado de lou veser atal badar e
- M'en douti pla ! Mès te tra- lou rappelant a l'ordre sul toun
casses pas, ma perloto ! respound rascanhut.
A peno arribat lou Jacouti
saludabo tout lou mounde
coumo se dibio partir...

- Te tracasses pas, i pensi ! re- « Que se passo ? Que fas ? Vas


pliquo lou Jacouti. Las couvenen- pas partir belèu ? Venes juste d'ar-
ços seran respectados ! » ribar !
- Nani ! Nani ! Rassuro-te ! re-
E se mesclon als autris Minjo- spound lou Jacouti en escafalant.
cebols atroupelats. Ai pas de tout l'idèio de manquar
E aqui que, un quart d'ouro lou plaser d'aquelo superbo re-
pus tard, la Catinou aviso soun paissado !
penjolum qu'èro en trèn d e salu- - Alabes perque saludos tout
dar tout lou m o u n d e anant de lou mounde coumo s'anabos par-
l'un a l'autre, en lour diguent : tir ? demando Batisto estabour-
« Soui pla countent de vous nit.
aber vist !... Al cop que ven e al - Te vau expliquar ! respound
plaser de se reveser ! Gardatz- lou Jacouti. En arribant ai vist tres
vous galhardet e adissiatz pla ! » barricots de bi e un regiment de
« Mès enfin, que fabriquo ? se boutelhos que nous espèron. E
demando la Catinou. Q u ' u n o ta- coumo, quand aurem estujat tout
taranho l'aura e n c a r o piquat aquo, vouldrioi pas partir sans sa-
aquel emplastre ? » ludar lous amics - coumo se diou
faire per respectar las counvenen-
A n'aquel m o u m e n t vei Batis- ços - lour disi adissiatz apara-
to, lou Mèro, que s'acoustairo del bans... tant que soui capaple de
Jacouti e i dis : lous recouneisser ! »
Aquo's boun signe !
Lou Pierrou es amourous de la pouguessi me faire uno idèio de
Marinetto e ne perdre lou carabi- ço que m'espèro...
rol, e la Marinetto es amourouso - As rasoun ! approuvèt la Ma-
de soun Pierrou a ne perdre lou rinetto que voulio pas que soun
som e l'apetit. papa abridoulesso soun galant.
Toutis dous vouldrion pla se Cal coumençar per l'apiadar ! »
maridar. Souloment lou paire de
la Marinetto es pas de Coumo counven-
tout pressat de mari- gut lou Pierrou se pre-
dar sa filho. sentèt lou lendeman a
E coumo es prou l'oustal de soun ami-
ernhous, fa un super- guetto, amb uno pa-
be espoùrugal per nièro a la man :
aluendar lous gouja- « Porti uno lapino,
tasses qu'aurion goust expliquèt, que la
a la serrar de trop mama vous fa deman-
prèp. dar se la poudiatz
mettre ambe lou
Aquo fa que lou Pierrou, vostre lapin, perque d'aqueste
quand la Marinetto un cop de mai moument a pas cap de
i diguèt : mascle... »
« Quouro te decidos a venir
parlar al papa ? Lou paire abio de suito flairat
- Eh o ! respoundèt embaras- que, dins aquel affar de lapins, i
sat. Me caldra b e n venir u n abio qualquo misco-masquo de
joun... Mès aquo's pas aisit ! Es quicom, e decidèt de durbir
un orne brounque. Ai pla poù l'uèlh.
qu'attrape u n o triquo per me la De soun coustat lou Pierrou
coupar sur l'esquino sans soulo- countunhabo, en s'extasiant :
ment me laissar lou temps de « Bietaze ! Abetz un poulit ous-
durbir la bouquo. tal ! E tanben uno poulido
Abans d'anar i parlar maridage, granjo !... Voudrioi pas vous de-
serio belèu uno b o u n o causo de rengar, mès se poudioi vistalhar
troubar lou biais de lou rencoun- la vostro bordo...
trar, sans faire mino de res, afin - Ambe plaser, moun efant ! »
que me couneguesso un pauc coupo lou paire. E per milhour
mai, e que, de m o u n coustat, lou survelhar ajusto : « Passatz da-
bans ambe la Marinetto, iou vous E del t e m p s que secabo, las
seguissi. » idèios encaro enramoulhados,
lou Pierrou, ço dis d'un toun
I abio un moument que fasion countristat :
atal vistalhos, en diguent de pa- « Eh be ! Aro soui fixât !...
truolos que sentission ni a sal ni a Tout es foutut. Tant val abandou-
pebre, quand tout d'un cop lou nar de suito l'idèio de nous mari-
paire, qu'abio belèu suspres dar. Aquo's tout clar : toun paire
qualque cop d'uèlh trop couqui- m'aimo pas ! Soui pas a soun
not, t'afusto las paterlos del Pier- goust.
rou e t'i emplastro un cop d'es- - As tort de te descourajar tant
clop al founs de l'esquino. Un biste ! coupo la Marinetto.
cop taloment rete que l'envouièt - Mès enfin, as pas vist aquel
faire un cabusset dins un grand cop de pèd al quioul que m'a em-
pesquièr que i abio tout al ras. pegat, per m'envouiar cap pri-
mièr dins la pesquièro ?
Parlatz d'uno malparado ! Del - Pla sigur que l'ai vist... Et jus-
temps que lou paire lous planta- toment ! Aquo's boun signe : T'a
bo aqui en escafalant, lou Pierrou a la bouno !
qu'abio pas ajut temps de coum- - Vos badinar, me pensi.
prener ço que i arribabo, se sour- - Que nani ! Sios lou quatriè-
tis tout rajent de l'aigo fangouso e me qu'a envouiat atal dins lou
pudento. E èro pas flambard. pesquièr... Mès sios lou prumièr
La Marinetto se destrigo de que t'aje demandat : Es que sabes
lou menar a l'oustal per se secar. nadar ? »
Lou coumèrci
dels ases

A l'epoquo que vous parli, lou Ero pla proche de mièjo-nèit


Jacouti s'èro lançat dins lou cou- quand, enfin, ausiguèt uno es-
mèrci dels ases. cloupejadis dins la cour. Ero lou
Jacouti qu'arribabo, acavalat sus
Ero un temps ount, per laurar un ase e ne tirant dous autris pel
las tèrros, i abio pas de tractour. cabestre. Tant lèu la Catinou que
Lous mai riches abion dempèi que bulissio
un chabal, lou mens èro presto a esclatar,
riches un miol, e lous sourtis touto enfarou-
paures un ase. E cou- nido e se met a bra-
mo i a toujoun ajut mai mar :
de paures que de « Eh be ! Es a n'a-
riches, lou Jacouti abio questo ouro qu'arri-
calculat que serio de bos, bougre d'amori ?
boun proufit de se fai- Es qu'aquo's trop te
re vendeire de bourri- demandar de me dire
quos. ço qu'as fait per t'attar-
dar parèlhoment ?
Aquo rai ! Ero pas mal calculat.
Sounquo que, per un fourlupaire Acoustumat a n'aquelo musi-
coumo lou Jacouti, qu'a pas be- quo, lou Jacouti laisso passar lou
soun d'estre encourajat per beu- pus gros del delabassi e finis per
re, èro dangerous de galoupar respoundre :
lous mercats e las fièiros, ount « Ma perloto, te vau expli-
abio cent oucasiouns per uno de quar. ..
tchucar mai que de rasoun. - Oh ! Te fatigues pas per te
troubar d'excusos. Sabi d'avanço
Es atal qu'aquel joun èro anat ço que s'es passat : As pres tout
al mercat dels ases de Tirodouzil toun temps per t'afarnacar de vi-
per croumpar tres bestios que i nasso, bougre de grand gargamè-
abion coumandados. lo !
Ero partit a punto d'albo, e a - Pla sigur qu'ai bebut un cop !
nèit toumbado èro pas encaro ço dis lou Jacouti. Coussi faire au-
tournat. Alabes pensatz al mi- troment quand on a mal de set ?
chant sang que se fasio la Catinou. E coumpreni pas perque me pial-
tout d'un cop, voul-
«N'abioi tres, n 'ai plus guent coumptar mas
que dous !... » bestios, me soui tra-
chat que n'abioi plus
que dos.
- Dises qu'abios
tres ases ?
- Eh o ! Un gris, un
blanc e un negre. Aqui
lou blanc e lou gris que
lous teni pel licol. Man-
quo lou negre. Vau
tournar partir lou cèr-
car, mès sera pas aisit
dins aquelo nèit negro
coumo la pego.
- Mès sios pas un
pauc fadorlo ? S'excla-
mo la Catinou. Aquo's
lou bi que te fa repa-
piar ! En fèt de pego es
tu qu'as lou uèlhs e lou
cervèl empegats, que
sabes plus coumptar !
hos toujoun quand ai bebut e que - Tout de mèmes soui encaro
jamai te tracasses quand ai set !... capaple de coumptar jusquos a
Praquo es pas per aquo que me très ! repoutègo lou Jacouti. Di-
soui atardat. Es per uno rasoun bioi menar tres ases, e ne meni
mai impourtento : ai perdut un res que dous !
ase ! - E iou ne vesi quatre bougre
- Boudiou ! Manquabo pas d'emplastre ! Lou blanc e lou
qu'aquo ! gemis la Catinou. Te suf- gris...
fis pas de sanfliscar l'argent dins - Que fan res que dous, nani ?
lous cafès, aro te perdes la mer- - E tres ambe lou negre que i
chandiso !... Nous mettras sus la sios acavalat dessus ! Que lou
palho !... Mès enfin, coussi te sios veses mèmes pas taloment lou bi
adoubat per perdre un ase ? qu'as tchucat t'a mes lou cap en
- Eh ! Pauroto ! souspiro lou bimbarèlos. Alabes aqui i a pla
Jacouti, toujoun joucat sus sa bes- tres ases, e tu per dessus lou mer-
tio. Aquo's atal e pas autroment. cat que fas lou quatrième !
Abioi croumpat tres ases : un pel Sans coumptar que lou pus ase
Touènil, un per Farlusquet, un pel d'aquelis quatre es siguroment
Pierril... Aquo's pel camin que pas del coustat que l'on penso. »
Per coupar
lou « hoquet »
La Catinou s'èro attrapat aquel saquejadis... Costo pas res d'en-
drolle de mal qu'en frances appè- sajar ! »
lon « le hoquet ». Un mal que part
de l'estoumac que, d'un cop : Ero belèu un boun counselh,
Zoup ! se rebusso coumo uno mès lou Jacouti tout souscadis se
bounetto, e vous envoio uno buf- demandabo : Coussi arribar a fai-
fado que remounto re poù a la Catinou
jusquos a la gargamèlo. que, coumo sabetz, i a
Ambe tant de forço pas grand causo que
que lou clapet de la posque la faire trem-
quincayrolo fa : Cloc ! blar ?
e ne setz saquejat d'al A forço de se trin-
cap als talouns !... quar la closquo se di-
Atal coumprenetz guèt que lou milhour
que la Catinou se fas- biais serio d'i faire un
quesso un michant « hod up » coumo di-
sang del diaple : aquel son dins lous journals
saquejadis la tenio dempèi tres e c o u m o es de m o d o aouèi.
jouns. Tres jouns e tres nèits a fai-
re Zoup ! Cloc ! E aquo i passabo Alabes s'i preparèt en grand
pas. secrèt. Ambe l'ajudo del Julou
que l'abio recatat dins lou siou
Tout lou vesinage abio defilat oustal, se vestiguèt de vièlhos
dins l'oustal per i acounselhar de pelhos, e per que la Catinou lou
remèdis pus foutrals l'un que recouneguesso pas, s'estroupèt
l'autre. La pauroto abio tout ensajat, lou cap dins uno cagoulo, c o u m o
mès res i fasio pas lou mendre effèt. fan lous gangsters. Enfin, per ren-
Urousoment lou Jacouti - que fourçar la mascarado, se plantèt
el taben galoupabo pertout en tres plumos de piot sul coudoum.
cèrco de quicom per la soulajar -
toumbèt sul Janisclet que i di- Atal arnescat pren lou fusil e
guèt : « Ai ausit dire qu'uno gran- partis a l'attaquo !
do poù, aquo fa souvent effèt, en Troubèt la Catinou dins l'ort,
vous dounent uno estoumacado en trèn de sarclar las cebos. S'ap-
prou forto per coupar aquel ficut procho per endarrèr, sur la pun-
« Sem p a s a Chicago aici !... »

to dels artelhs, e i tusto sus l'es- ron dessus a cops de margues de


pallo. palos e de fourquos que manquè-
La Catinou, suspreso, s'arrevi- ron l'escanar.
ro e se trobo nas a nas amb aquel
espoùrugal que i pauso lou fusilh Aquo aurio, siguroment, mal
sul mounil en bramant : « La virat per el se lou Julou èro pas
bourso ou la vido ! »... arribat per l'assecourir en gulant :
Boudiou paurots ! La Catinou, « Arrestatz ! Arrestatz !Aquo's pas
retroubant sous esprits, rufis lou un bandit ! Aquo's lou Jacouti ! »
nas e Vlan ! t'emplastro a nostre Ço qu'estalbièt a nostre penjo-
gangster de m'as-coulhounat uno lum d'estre escourgat tout viou.
mourniflo a i faire petar las mais-
sèlos, en gulant : Lou pus fort aquo's que, dins .
« De que ? Sèm pas a chicago aquelo trinco-tusto, la Catinou
aici ! » E ambe lou margue de abio oublidat soun mal. Ero tout a
soun utis coumenço d'i fiquar fèt garido : fasio plus Zoup !
uno frettado de gala. Cloc !
Lou Jacouti ajèt pas temps de De que counsoular lou malu-
se tirar de pels passes. Alertat pel rous Jacouti de sas bossos e de
rambalh, tout lou vesinage acou- sas macaduros.
riguèt a la rescousso, e i toumbè-
Lou maridage
e sous malastres

Aquel joun quand lou Tistet ar- En ausiguent aquo, lous «Va-
ribèt al cafè de la Genie per re- lents » manquèron s'espetar lou
troubar l'assemblado dels «Va- mounil de rire. D'aqui, la discus-
lents », èro tout desturbelat e sioun partiguèt, un cop de mai,
abio la mino negro c o u m o s'abio sul maridage e sous malastres.
mal de caissal :
« Que t'arribo ? de- « Moun efant ! di-
mandèt lou Jousèp. guèt lou Jacouti per
- Ambe la fenno counsoular lou Tistet.
venèm de nous cas- Se cal far a n'aquelo
canhar... idèio : las fennos
- Bah ! Te cal pas aquo's coumo lous aya-
trinquar lou cap per tolhas quand dison :
tant pichoto causo ! Sèm toujoun d'accordi
- Ero pas pichoto per nous entendre
causo ! Se voulio amb aquelis que soun
croumpar un parel de de nostre avis.
soulièrs. « Encaro ? i disi. Ne Pas pus tard que ièr, ambe la
croumpèros deja un parel fa tres Catinou nous cascanhèrem per
ans, que soun tant val dire saupre q u ' u n anirio al mercat
noùs... » Ay ! Paurots ! De qu'abioi vendre las cebos. Tant nous dis-
dit aqui !... La Tisteto a alandat las putèron que finiguèri per i dire :
esclusos e m'a dit de tout. Ma perloto, aquo's trop bestio de
- Bah ! Cal laissar dire las fennos. faire tant de rambalh per aquo.
- Ah ! Nani tout de mêmes ! Soun de causos que se podon de-
Ount aniriam, lous omes, se las cidar sans bramar.
fennos abion toujoun lou darnièr - As rasoun ! me respoundèt.
mot a l'oustal ? Lou pus simple, a partir de aro,
– E aquo's tu qu'as ajut lou sera d e decidar c a d u n s o u n
darnièr mot ? tour : q u a n d serem d'accordi es
- Pla sigur ! tu que decidaras, q u a n d serem
- E que i as dit ? pas d'accordi sera a iou d e deci-
- Eh be... Se i tenes tant dar ».
qu'aquo, croumpo-lous aquelis Un cop de mai toutis lous Va-
soulièrs ! » lents escafalèron.
« Se vouletz m o u n avis, diguèt mandèt : « Acceptez-vous de
alabes Cambajou, toutos las enga- prendre p o u r épouse Marie Tas-
nadissos del maridage, toutis lous tefigue ici présente ? - Nani ! »
embrenaments que nous plabon bramèt en fiquant lou camp
dessus u n cop encadenants, coumo s'abio lou diaple a sas
aquo's a causo de l'amour que troussos.
destimbourlo lous goujats ! Coumo poudetz imaginar
Aquo's un mal tarriple que vous aquo faguèt un poulit rambalh. La
meno dabans lou mèro e lou curè novio toumbèt dins las poumos,
sans que vous trachetz de ço que e la bèlo-maire enfarounido
vous arribo. toumbèt sur las coudenos del
Iou, la velho del joun que me Mèro a cop de paroplèjo, en bra-
dibioi maridar troubèri lou Fir- mant : « Setz pas un pauc inou-
min, un amic, qu'abèm fait lou re- cent ? Es qu'abiatz besoun d'i de-
giment ensemble : « Ah ! Moun mandar soun avis ? »
paure efant ! ço me diguèt en se
plourant. Sios en trèn de viure « Lou Mèro rai ! diguèt a soun
lou pus poulit joun de ta vido. tour Pimparlou. Lou mai espinut
- Mès es pas aouèi que me mari- aquo's la chapitrado del curè
di ! i respoundi. Es pas que quand vous dis : « Mous efants,
deman. – Justoment ! s'exclamèt. aro que setz maridats dibetz faire
Proufito-ne pla, paure malu- res qu'un ! »
rous ! » Aquo's pla poulit aquo, de faire
Sul m o u m e n t me demandèri res qu'un. Mès qu'un ? L'ome ? Ou
s'èro pas un pauc caluc. Dempèi la fenno ?... Digus se douno pas
ai coumpres ço que voulio dire. » peno de vous rensenhar, encaro
mens de vous expliquar.
« U r o u s o m e n t q u ' a q u o se Ço que i a de malaisit aquo's
passo atal ! ajustèt lou Filouset. que, per pla anar, cado fenno
Se lous amourouses perdion pas aurio besoun noun pas d'un ome,
lou carabirol digus se maridario mès de cinq !...
pas. Se prenion temps de refle- Un travalhaire, valent e fort
chir a ço que lous espèro, toutis coumo un miol. Un banquièr per
serion agafats per la paniquo e fa- i dounar d'argent autant que ne
rion c o u m o Touniquet. pod despensar. Un especialisto
Aquel, la Marinou i avio virat de la mecaniquo per tournar
lou cap, taloment que lou coun- adoubar tout ço que destraquo
vertiguèt a l'espousar. Mès quand dins l'oustal. Un gato-miauno per
se vejèt a l'oustal de la c o u m u n o i cantar de serenados e un super-
dabans Batisto, lou Mèro, que lou be mascle per la countentar.
chapitrabo suls règlaments del
maridage, lou paurot d'un cop se Ount aquo deven encaro mai
revelhèt. E quand Batisto i de- coumplicat, aquo's que, de soun
coustat cado ome el tanben aurio pel plaser de la regardar, e lou
pla besoun de cinq fennos : resto.
Uno cousinièro per faire de
bounos soupos. Uno couseiro « Es belèu per aquo, coupèt
champiouno de l'agulho, per i Panturlo, que lous Arabos prenon
couser lous boutouns e i petassar un troupèl de fennos. As qu'a
lous debasses. Uno infirmièro per faire coumo elis.
lou poutingar quand es malaut. - Bietaze ! M'en gardarai pla !
Uno fenno mudo (mès pas sour- s'exclamèt Pimparlou. Cinq fen-
do) per l'escoutar parlar sans nos dins l'oustal... e cinq bèlo-
pipar mot. E uno poulido drollo maires ? I pensos pas ! »

« Dibem f a i r e res qu ' u n


mès q u ' u n ?... »
Qu'unto pego !
Coumo sabetz, a Minjocebos, Quand arribabon a levar un pèd,
lou 1er d'Abrial es tant val dire l'autre poudio pas seguir. Quand
fèsto natiounalo. e la bando dels ensajabon de lou levar a touto
Valents soun jamai en p e n o per forço, calio que pausesson lou
preparar de farcejados superbos. pèd deja levat... que se tournabo
empagar cop sec. Aurio calgut
Aquel cop arribèron de boun que pouguesson prener la voula-
matin, ambe la camiounetto de do en se desempegant lous dous
Panturlo lou pelharot, pèds al cop. Mès èro
ne debarquèron mièjo- pas ouro d'anar croum-
doutgeno de bidouns e par un parel d'alos, ou
n'escampilhèron lou d'anar lougar un heli-
countengut sus un bèl coptèro.
tros de la grando Plaço.
Deja, del temps que
De qu'abion atal es- mascanhabon, de
campilhat pel sol ? m o u n d e s'èron ramou-
Pouiriatz vous trincar sats per proufitar
lou cap pendant tres d'aquel espectacle que
jouns que devinariatz pas : èro de cap d'afficho l'abio pas anounciat.
collo. D'aquelo que servis per Un espectacle de gala, que digus
empegar lous carrelages sur las abio jamai vist lou parèlh, mèmes
parets. Uno collo a « preso rapi- a la televisto !
do » coumo se dis, e vous afour- Per ensajar de se tirar d'aqui, la
tissi qu'aquelo èro de primièro Melanie e la Petrounilho arresta-
qualitat. La provo ! bon pas d'arpatejar en rounant e
repoutegant. Tant qu'a forço d'ar-
A peno venion d'estourir lou patejar la Melanie se perd l'equi-
darnièr bidoun, arribon la Mela- libre e s'aquioulo dins la pego.
nie e la Petrounilho, troutinejant Per l'ajudar a se levar la Petrounil-
coumo dos mirgos e se destrigant ho i pren la man e d'uno forto es-
per pas estre en retard a la messo. penjo la tiro : Crac ! lou coutilhou
Tant se destrigabon que se tra- demoro empegat pel sol e la Me-
chon pas de res e : Pan ! se planton lanie se trobo quilhado al mièg de
lous dous pèds dins aquelo pego. la plaço, tout juste vestido de
E res a faire per se desempe- soun caraco e de sas caussos de
gar ! Poudion plus faire un pas. finetto bourdados de dentèlo.
Aquo siosquèt
un espectacle
de gala...

Alabes la pauroto, gausant plus Ay ! Paure m o u n d e ! Ajèt juste


boulegar un artelh, d e m o r o plan- temps de faire tres passes. D'un
tado atal en bramant : Al secours ! cop limpo e s'esplatusso dins la
Coumo pensatz digus se risca- collo de tout soun loung, en de-
bo pas a anar las assecourir, Sa- largant uno courdelado de renècs
quela lous Minjocebols atroupe- pebrats que las menettos espan-
lats abion prou travalh a se crevar tados se tapèron les aurelhos en
de rire. faguent lou sinne de la croutz.
Vejent aquo, Garabusto senti-
guèt la s a n q u e t t o i faire tres Aro èron tres, empegats al mièg
tours : « Renoum de n o u m ! s'es- de la plaço, que fasion de sagan
crido. On p o d pas laissar aquelos coumo trento. Es a n'aquel mou-
pauros fennos dins aquelo pete- ment qu'arribèron lous gendar-
go ! » E sans mai reflechir se lanço mos, alertats per las bramadissos
per lour pourtar ajudo. que s'ausission d'un kilomestre.
Vejent un ome e dos fennos pas flambards en souscant que,
agrafats lous unis als autris en gu- sul cop de la vergounho, l'idèio
lant coumo d'ases negres, de pourio lour venir de faire uno en-
suito se penson que s'agissio questo per saupre qui abio
d'une batesto. mountat aquel tracanard. Ero
Alabes prenon lou pas de cour- dounc temps d'arrestar la farceja-
so per anar apiadar aquelis enfa- do.
rounits. E anabon tant biste, Urousoment per elis, abion
ambe tant de vam, qu'ajèron pas previst un boun biais per desem-
temps d'ausir lou mounde que pegar lous empegats. En un res
lour cridabon : « Nani ! Nani ! I de temps Bufaloli arribèt ambe sa
anetz pas ! »... palo mecaniquo. E lous culiguèt
E aqui dous clients de mai dins l'un aprèp l'autre, coumo culis-
la collo ! setz ambe la culièro un mousquil
toumbat dins la soupo.
Lous Minjecebols escafalabon Tant siaguèron festejados e
mai for que jamai, a s'en attrapar complimentados, las pauros vic-
mal de ventre. Pensatz ! Es pas timo, que finiguèron per prener
cado joun que se vei dous gen- las causos del boun coustat. E
darmos empegats, coumo dous fin-finalo tout s'acabèt pla. Sus-
grosses fourfoulouns sus un pa- tout quand tout siagèt esclarsit,
pièr per attrapar las mouscos ! qualqu'un ajent la bouno idèio
Mès aro lous Valents abion per- de dire : « lou sabioi pas que
dut l'envejo de rire. Abion pas cal- lous peisses poudion nadar dins
culat que lous gendarmos se met- la pego... mèmes al mes
trion de la partido. E se sentission d'Abrial ! »
Un peissou farcejaire
Dempèi que la pesco èro du- croustet se pescabo un quintal de
berto, lou Jacouti abio pas attra- barbèls cado joun.
pat uno soulo raboto e n'èro tar-
riploment countristat. E coumo i Remarquatz pla que, dempèi
a toujoun qualqu'un per se trufar 1912, digus i a jamai plus pescat
del malur dels autris, aquo dou- lou mendre peissou. Mès i a res de
nèt a Janisclet l'idèio d'uno bravo soulide coumo la counfienço del
farcej ado : mounde per engouludar las repa-
« Te cal anar pescar a piados las mai fadorlos.
Gafocroustet ! diguèt
al Jacouti. dins aquel Lou tout es que lou
pais s'attrapo tant de Jacouti se fisant a ço
peis que sabon pas qu'abio toujoun ausit
ount lou mettre. Cou- dire d'aquel loc de
neissi pla l'endret, se pesco miraclous se
vos i anirem ensemble. doutèt pas de l'engana-
- Boudiou ! I aurio disso que i preparabo
dibut pensar de suito ! Janisclet. Aladounc lou
s'exclamèt lou Jacouti lendeman debarquè-
tout countent d'aquel boun ron a Gafocroustet.
counselh. »
« Te vau m e n a r al b o u n
Per tout coumprener vous cal endret » ço dis Janisclet. L'endret
saupre que Gafocroustet es, de èro taloment boun que i abio pla
fèt, un endret dels mai renoum- cinquanto pescaires dejà enstal-
mats per la pesco. Pares qu'abans lats. Un cado tres mestres.
l'autro guèrro, en 1912, un pes- Un pauc estoumacat, lou Ja-
caire abio reussit a i pescar uno couti, tout en se preparant lous
sofio de cent grammos : Mens utisses, guinhabo altour d'el : Sus
d'uno ouro aprèp aquel espet un kilomèstre se vesio un bosc de
aquelo sofio de cent grammos canaberos alinhados. E s'auzissio
siosquèt un barbèl d'un kilo. Lou u n o plèjo de ploucs-ploucs que
lendeman, lou barbèl pesabo deja fasion las ploumbalhos toumbant
quatre liouros. Un mes aprèp, la dins l'aigo.
nouvèlo countunhant de s'es-
campilhar de mai en mai luènh, Coumo es pas tout a fèt cus-
se repetabo pertout qu'a Gafo- sounat de la cervèlo, nostre ar-
Alabes, en s'ama-
gant, que digus s'avi-
sesso pas de la ma-
nobro, nostre
mèstre-pescofi
torno pindoular lou
peissou a l'inquet,
lou laisso anar dins
l'aigo... e h o p ! lou
torno levar. « N'a at-
trapat un autre ! »
b r a m o n lous cin-
quanto pescaires, de
mai en mai esta-
bournits.
Atal, en m e n s
d ' u n o ouro, lou Ja-
couti tournèt pescar
Aquo siosquèt q u 'un c r i d : lou m è m e peis qua-
« N ' a a t t r a p a t u n !... » ranto cops. Lous cin-
quanto pescaires ne
ganhol ajèt de suito coumpres badabon e ne crevalon de jalou-
que Janisclet abio voulgut se tru- sio. Janisclet, encaro mai esta-
far d'el. Mès voulguent pas faire bournit que toutis, pensabo plus
mino de res, e per se dounar lou a se trufar.
temps de reflechir coussi i tour-
nar la mounedo de sa pèço, a Fin-finalo lou Jacouti se lèvo,
tout hasart lancèt soun asticot. plègo soun attiralh, e lanço gal-
E sul pic, paures efants, attra- hardoment : « Eh be ! Aro teni la
pèt un peis !... Un tros de peis- frituro... Adissiatz, mous efants !
sou gros coumo un margue de Amusatz-vous pla ! » E s'en va
coutèl, mès enfin un peis, e lou tout fièrot.
primièr que s'èro pres a Gafo-
croustet dempèi 1912 ! Ajèt pas fait cent mestres
qu'ausiguèt darrèr el un sagan del
Tant lèu aquo siaguèt qu'un diaple. S'arreviro e qu'es que vei ?
crid sus touto la rivo : « Qual- Lous cinquanto pescaires que se
qu'un a attrapat quicom ! » E lous battion coumo de couquis a cops
cinquanto pescaires siaguèron en de punhs, a cops de pèds, a cops
revoulutioun. Del temps que lou de canaberos... per prener la
Jacouti, tout regaudit, se disio : plaço que venio de quitar.
« Aro anam rigoular ! A cadun Per la fauto d'un farcejaire, i
soun tour per la farcejado ! » abio aro cinquanto farcejats.
Un ase
ou un engeniur

Aquel cop que vous parli, a lou Mèro, n'èro a se dire qu'aque-
Minjocebos c o u m o p e r t o u t se lo idèio de routo èro belèu pas
preparabon las electiouns muni- uno tant bouno idèio que ço que
cipalos. E c o u m o pertout jamai cresio per se ganhar las elec-
lou Mèro e sous counselhèrs tiouns.
s'èron tant afanats per faire plaser Abio pas tort de se tracassar.
als Minjocebols. Lous Minjocebols cou-
E que t'adoubi de mençabon de n'aber un
douchos pels foot-ba- fasti. E digus siaguèt pas
listos. E que te planti estounat quand petèt
uno pissadouiro al can- un « incident diploma-
tou de la plaço, pla a tique », coumo dison
pourtado pels petan- dins lous journals.
quistos. E que te gou-
drouni de noù la car- Aquo se passabo
rièro-grando ! Sabion dins lou camp del vièlh
pas qu'enventar per Jousèp, sul coustalas
counvertir lour mounde a tour- de Pissolèbre ount la nouvèlo
nar voutar per elis. routo dibio escalar. Amb uno lu-
Abion mèmes decidat de faire netto a tres-pèds, un geomestre
uno nouvèlo routo que, seloun afustabo la miro rouge e blanco
lou plan, fario ganhar tres braves qu'un ome desplaçabo a soun
kilomestres per anar a Tirobin- coumandoment, a fin de calcular
gos. E per aquo se pod dire la milhouro pento. A mesuro
qu'abion delargat las grandos ma- d'autris arpentabon e piquetabon
novros. lou terrenc.

Nous èro arribat uno escouado Plantat à l'orle de soun camp,


de geomestres ambe tout un la pipo al bèc, las mans dins las
fourniment d'equipoment per es- pochos, lou vièlh Jousèp lous gai-
tudiar l'encaminament d'aquelo tabo faire. E belèu qu'abio l'uèlh
routo. E tout aquel mounde s'afa- un bricou trufarèl. Tant pla que
nabon, trastejant pertout, camba- l'engeniur, que survelhado lou
lant las barradissos, prestiguent travalh, tout d'un cop i demando
las terros. Tant pla que Batisto, d'un toun issourdat :
« De qu'abetz a vous trufar ? I a ount lou camin dibio arribar, li fa-
quicom que vous counven pas ? siam chin-chin amb un punhat de
- Oh ! Me permettrioi pas de carottos. E me creiretz se vouletz,
me trufar de vous ! respound lou lou bourricot sabio de suito trou-
Jousèp - e belèu mentissio un bar lou milhour camin, a l'un cop
bricou. M'estounabi souloment lou pus aisit e lou pus court.
que dins lou temps de prougrès - Es pas uno machanto idèio,
que sèm, ajetz besoun de tout ço dis l'engeniur un pauc esta-
aquel attiralh e de tant de moun- bournit. Mès d'aquel biais,
de per traçar u n o routo. Autris s'abiatz pas ajut un ase a pourta-
cops, quand vouliam un camin do de man, auriatz plus sachut
coumode per escalar un cousta- ount faire vostre camin e auriatz
las, abiam pas besoun d e tant de dibut vous en passar...
rambalh !... - Oh ! que Nani ! Sèm pas bes-
- Ah ! Bah !... E coussi vous i tios a n'aquel punt.
preniatz ? d e m a n d o l'engeniur - Alabes coussi auriatz fait ?
d'un toun pinçat. - Eh be ! S'abiam pas ajut un
- Preniam un ase, m o u n brave ase... seriam anats quèrre un en-
moussu ! Lou menabem al bas de geniur. »
la costo. D'en naut, a l'endret
Lou mal
de la televisto
I a de mounde - ne couneis- - Abetz qu'a sourtir a nèit
setz de sigur - que veson pertout toumbado, quand las automobi-
res que de catastrofos. A lous es- los soun recatados...
coutar, tout es foutut, la tèrro va — I pensatz pas ! Per me faire
s'esclavissar dins mens d'un quart attaquar a qualque cantou de car-
d'ouro, e tant valdrio s'anar negar rièro ? Aouèi aquo's plen de cra-
de suito pus lèu que de pulos p e r t o u t que
viure dins aquelo apo- soun prestes a vous as-
calipso ! sassinar per vous panar
lou porto-mounedo. La
Atal es la Marie, que criminalitat ganho de
l'an baptejado Marie- mai en mai...
Ayayay perque, d'al - Pauroto, que vou-
matin al ser quito pas letz que vous digue ?
de gemegar. A forço Abetz qu'a vous embar-
n'es touto destracado. rar dins l'oustal.
Alabes es anado coun- - Mès aquo servis a
sultar M o u s s u T o u t m e d o l : res ! Mèmes ambe las portos bar-
« D e q u e i a q u e va pas ? i de- roulhados setz pas assigurat
m a n d o lou medecin. d'estre a l'abric ! Se passo pas
- Ah ! P a u r e m o u s s u ! re- uno setmano sans qu'uno pauro
s p o u n d la Marie. Tout va mal ! menino siosque escanado chaz
Tout ! elo ! I a plus biais de viure tran-
- Bigre ! P r a q u o c a l d r i o q u e quile, vous disi. Lou dangèr es
m e d o u n e s s e t z q u a l q u e s de- pertout !
talhs. - M'es avis qu'es sustout dins
- Eh b e ! Per e t z e m p l e , t a n t lèu vostro closquo ! En loc de vous
q u e sourtissi dins la carrièro, m e tafurar coumo fasetz, fariatz mil-
sentissi t r e m b l a r d e p e r t o u t , las hour de vous cambiar las idèios.
tres s u s o u r s m ' a t t r a p o n e la p o ù - E coussi aquo ?
m e d o u n o lou sarro-gargamèlo. - En vouiajant, per etzmple.
Coumprenetz a m b e toutos aque- - Vouletz badinar ! Coussi
los a u t o m o b i l o s q u e r i s q u o n d e vouiajar sans risquar la mort a
v o u s e s p o u t i r a c a d o pas : mai d e cado kilomestre ? Abetz qu'a
d è t s milo m o r t s c a d o a n ! veser ço que se passo cado joun,
tripar lous uns lous autris.
En mai d'aquo risquatz de
toumbar sus un tremblament de
tèrro ou sus un ciclono qu'escla-
vissara tout. Ou tant pla en pleno
famino, qu'aquo's uno piatat de
veser tant de paures bougres cre-
var coumo de mouscos. E parlem
pas de toutos las pecolos que ris-
quatz d'attrapar aici ou alai : la
malaria, lou cholera, e lou sida
qu'es uno autro pesto negro ! »

Res que de parlar de tout aquo


la Marie-Ayayay n'èro tout arrevi-
rado, blanco coumo un pelhot e
presto a virar las batanos.
« Vesetz ! ço dis en bufant. Es
pas aisit de se cambiar las idèios.
Alabes que m'acounselhatz ?
- Eh be ! respound lou mede-
cin, un bricou estabournit per
amb aquelos automobilos que aquelo patroucado. M'es avis que
s'emplastron dins las platanos, soufrissetz del « mal de la televis-
aquelis trèns que se tampounon, to », qu'es la tracassino d'aqueste
aquelis aviouns que s'esplatus- temps. Setz cado joun taloment
son, aquelis carris que se tru- embucado de toutis lous ma-
quon, flambusquon ou redolon lastres de la tèrro que pensatz
dins lous valats ! plus qu'a n'aquo e n'abetz lou ba-
Saquela, per ount anar ? Dins barot destracat.
lou mounde entièr aquo's la trin- Per vous garir i a qu'un remè-
co-tusto. Ount qu'anetz setz jamai di : tant lèu tournado al vostre
assigurat que i a pas empraqui oustal, attrapatz lou poste de la
qualquo boumbo d'amagado que televisto, envouiatz-lou petar per
petara sans avertir. Ou qualque la fenestro... E sustout gardatz-
terroristo a l'afusto per vous fusil- vous pla d'anar regardar aquel de
har coumo un lapin. E poudetz la vesino ! Dins pauc de temps
courre tant luènh que vouldretz, aniretz milhour, vous l'afour-
en Europo, en Afriquo, en Asio, tissi. »
en Ameriquo : i a pertout de
gangsters que fan mestièr d'esca- Vertat es qu'aquo's a se de-
nar lou paure mounde, ou de trin- mandar se soun pas trincats de la
cats qu'an res qu'uno idèio, s'es- closquo aquelis que fan la televis-
to. A creser que nous volon
rendre toutis cabourds.
Parlem pas d'aquelo b a n d o
d'arpalhans de cantaires, qu'en
fèt de cantar gulon coumo d'ases
negres, en se brandiguent coumo
s'abion un cent de piouses dins la
camiso, dins un bruch d'infer a
vous asclar las aurelhos, al mièg
de lums que perpelhejon de per-
tout, que n'abetz lou cibadièr en
bimbarèlos. Parlem s o u l o m e n t
dels films poulicièrs ount se vei
res que rufians, escroucurs, trafi-
caires de drogo, filhos putassiè- Un espectacle a vous
ros, bandits mai pudents que de c a l h a r la sanquetto !...
bestios salvajos, coumo se i abio
res d ' a u t r e dins lou m o u n d e « Aquo's trop bestio d'aber
d'aouèi. poù atal ! i dis lou Jacouti en se
E cal veser coussi aquelo rafa- trufant.
talho s'i e n t e n d a enventar de - Aquo te va pla de faire lou
rusos per enganar e assassinar flambard ! Veirem se seras tant va-
lou paure mounde. Res lous p o d lent se jamai un bandit ven nous
pas arrestar quand an decidat de faire visito...
dintrar dins un oustal. Ni las por- - Sera ressachut a cops de fu-
tos ni las fenestros las mai baroul- silh !
hados. E vous toumbon sul cou- - Oh ! Per parlar rai !... »
pet sans avertir, p e r vous
assuquar coumo un lapin d'un E aqui qu'un ser, juste coumo
cop de matraquo darrèr las aurel- venio de s'acabar un film pouli-
hos, vous esclavissar d'un cop de cièr dels mai retes, la Catinou
revolvèr, ou vous plantar un cou- qu'èro a la cousino a plegar la
telas dins lou mounil. vaissèlo, ausis un bruch :
Toc !...
A forço de veser cado joun Diou sab d'ount venio aquel
aquelis carnalages, la Catinou bruch ! Lou tout es que, de suito,
n'es vengudo qu'es pas de tout s'imaginèt que poudio pla estre
rassurado tant lèu que t o u m b o la un bandit vengut per lous escanar.
nèit. Clavo la p o r t o a douple Sul pic sentiguèt lous pelses
tour. Baroulho fenestros e coun- que s'i erissabon sul cap e de-
trovents. E espio lou m e n d r e mourèt plantado, las aurelhos
bruch, q u ' a q u o l ' e m p a c h o de alandados, e l'estoumac qu'i fasio
dourmir. tifo-tafo.
despassabon !
Lou bandit èro
aqui, a l'afusto,
que l'esperabo
per l'escourgar !
Que faire ? La
Catinou senti-
guèt la sanquet-
to i faire tres
tours. « Renoum
de noum ! se
dis. Perdu do per
perdudo, arribo
que plante ! » At-
trapo l'engraniè-
ro quilhado dar-
rèr la porto. E
vlan ! Te fiquo
un grand cop de
margue sus las
cavilhos de l'as-
sassin.
Lou b a n d i t èro a q u i !
A m a g a t j o u l lièt... Sul pic s'ausi-
guèt caïnar uno
« Mès o u n t es passat aquel vouès pla c o u n e g u d o : Aïe !
amori de Jacouti ? se disio la pau- Aïe !... E de dejoust lou lièt sour-
roto. Serio lou m o u m e n t que se tiguèt lou Jacouti, tout vergoun-
faguesso veser ambe soun fu- hous e pas brico flambard.
silh ! » El tanben abio ausit un bruch e
E aqui que torno ausir lou èro estat lou prumièr a venir
mème bruch : Toc ! s'amagar aqui.
Sul cop sentiguèt las tres su-
sours l'agafar e ajèt qu'uno idèio : Proubaple q u ' a p r è p aquel
fugir s'amagar. Mès ount s'ama- espet aura finit de faire lou flam-
gar ? Dins la cambro, pardi, de- bard e de se trufar. Mès quand ve-
joust lou lièt ! setz uno forto fenno coumo la
Alabes galopo a la cambro tant Catinou n'arribar aqui, i a de que
biste que poudio. E tant lèu dur- se tracassar qu'aquelo ficudo tele-
bir la porto, boudiou paurots, visto nous fasque toutis perdre
q u ' u n t o estoumacado : d e de- lou carabirol.
joust lou lièt i abio dous pèds que
« Aquo's ta sorre !... »
N'i a per se crevar de rire mot, se countentant de pla tener
quand se vei qu'aouèi lou moun- soun oustal e de pla ellevar soun
de an besoun de proufessours e droullet, lou Jousepou.
d'especialistos per lour aprener Mès bèlcop de mounde la
coussi cal que s'i prenguen per planhion... jusquos al joun ount
faire l'amour. tout siosquèt pus clar !
A Minjocebos digus a pas be-
soun de proufessours. Figuratz-vous que las annados
Fa bèl t e m p s q u e ajent passat e lou Jouse-
lous mainages sabon pou estent devengut un
que soun pas nascuts bèl goujat, un bèl matin
dins lous caulets. Gou- anèt troubar soun paire
jatos e goujats an pas per i dire :
besoun de liçouns per « Papa, ai idèio de
« se parlar ». E lous me maridar !
pepis e las meninos se - Eh be ! Moun
counservon prou efant, aquo's de toun
loungtemps lou goust âge... E ambe q u ' u n o
al travalh per se gardar filho as idèio de te ma-
de laissar roulhar lous utisses. ridar ?
Abèm mèmes de champiouns - Ambe la Rousetto, de Picota-
que, sus aquel sicut, an uno va- len.
lentiso que se pod pas dire. - La Rousetto ? respound lou
paire. Ne soui pla embestiat,
Atal èro lou Bitor, que l'abion m o u n efant, mès te podes pas
baptejar « lou lapin » perque èro maridar ambe la Rousetto.
lou pus famus galoupaire de cou- - E per q u ' u n o rasoun ? Es uno
tilhous de tout lou cantoun. poulido drollo, bravo, valento e la
Diou sab toutis lous coutil- couneissi pla.
hous qu'abio galoupats aquel - Disi pas lou countrari ! Mès
fennassièr !... E lou mounde se iou ai pla counegut sa maire. E
dision qu'abio pla de chanço per tout te dire, te podes pas ma-
d'aber uno fenno coumo la Julie, ridar ambe la Rousetto per la ra-
que semblabo pas de tout jalou- soun qu'es ta sorre. »
so.
De fèt, la pauroto suspourtabo Lou J o u s e p o u ne d e m o u r è t
sas escarbicados sans dire un sans paraulo.
L'oustal i serio toumbat sus la paire fario pla d'anar cèrcar de fil-
cosquo que serio pas estat mai as- hos prou luènh de Minjocebos,
sucat. se voulio pas, cado cop, toumbar
Praquo, pus tard, counsoulat, sus uno sorre de la man esquèro !
tournèt un bèl joun troubar soun
paire : Lou paurot n'èro tant countra-
« Papa, ai toujoun idèio de me riat, fasio tant triste mino que sa
maridar... maire m a n q u è t pas de s'en
- As troubat u n o autro drollo ? avisar :
- Eh o ! La Janetto de Tiro bin- « Que t'arribo, Jousepou ? i de-
gos. mando. Que i a que va pas ?
- Ah ! Paure efant ! respound - Ah ! pauro mama ! Fa dous
lou paire. Ne soui pla embestiat, cops que soui anat troubar lou
mès encaro un cop aquo se p o d papa per i dire qu'abioi idèio de
pas faire : la Janetto tanben es ta me maridar, ambe la Rousetto de
sorre ! » Picotalen e ambe la Janetto de Ti-
« Eh be ! Se p o d dire que jogui robingos...
de malchanço ! » se pensèt lou - Diantres ! Uno te suffisio
Jousepou, encaro mai estabour- pas ?
nit que lou primièr cop. Perque - Oh ! Toutos dos me plasion
calculabo qu'ambe soun lapin de pla e me serio countentat d'uno
soulo. Mès a cado cop, m o u n
paire m'a respoundut : Aquo pod
pas anar ! Aquelo drollo es ta
sorre !
- E aquo's per aquo que te
rousègos la manquetto ? i dis sa
maire. S'èros vengut m'en parlar
de suito te serios estalbiat aquel
tracas... La Rousetto ou la Janet-
to, podes causir la que te plai. Res
t ' e m p a c h o pas de te maridar
ambe l'uno ou ambe l'autro.
- Mès coussi aquo ?
- Soun pas tas sorres, moun
efant. Per la bravo rasoun que
toun paire es pas toun paire ! »
Sans menar de bruch, sans que
digus s'en doutesso, la Julie abio
dounc troubat a se counsoular de
« Per la b o u n o r a s o u n q u e t o u n soun coustat per se revenjar de
p a i r e es p a s t o u n p a i r e ! » soun lapin d'espous.
Sabon pas qu'enventar...
L'autre joun al cafè de la Genie milliards soun escampilhats a ple-
lous Valents discutabon. Lou Pier- nos descados, souvent per de
ril disio : « lou vous afourtissi que foutralados, del temps que tant
dins cinq ans d'aici, se pouira de paure mounde soun dins la
anar de Paris a Nebiork en mens petego que sabon pas coussi faire
de mièjo-ouro ! » E Panturlo ajus- juntar lours finanços, e an de fins
tabo : « lou soui sigur qu'abans de mèses doulentos que duron
dèts ans pouirem anar passar lous tres setmanos.
coungèts pagats sur la
Luno. » E Janisclet Cal dire que tout es
countunhabo : « lou pla calculat e adoubat
soui prest a pariar per lour faire gaspilhar
qu'abans l'an 2000 se lour argent. I a d'espe-
parlara plus de secado, cialistos per aquo, per
perque lous sabents mettre al punt lou biais
sauran faire la plèjo e de lour dounar d'enve-
lou bèl temps a vou- jos. E mèmes l'envejo
lountat... » de ço que pouirion
- Fasetz escuso ! s'en passar. I a un fum
coupèt lou Ferdi tout vergoun- de mounde per lous ajudar a des-
hous. Vesi que setz calats sus ço pensar quand es pas de besoun.
que sera l'avenir. Alabes me ren- Couneissetz la musiquo :
driatz un grand servici se me pou- « Croumpatz ! Pagaretz plus tard !
diatz dire coussi farai la setmano Uno televisto ? Uno automobilo ?
que ven, per pagar m o u n louja- Un oustal ? De vacanços a Tahi-
ment, se lou patroun me d o u n o ti ?... Perque vous en privar ? Pas-
pas cinq cents francs de mai per satz-vous toutos vostros fanta-
la mesado ? » sios. Proufitatz de tout sans aber
vergounho. Abetz pas d'argent ?
De fèt, dins notre m o u n d e i a La banquos soun aqui, que se bat-
quicom que truquo. D'un pan ton per vous en dounar... a coun-
vivèm un prougrès espectaclous. ditioun que lour en tournetz lou
Lous ourdinatours e las mecani- douple. »
quos fan de miracles. A creser
que i a res d'impoussiple. Mès Couneissetz belèu Pimparlou
d'un autre pan i a belcop de cau- que partiguèt per anar faire four-
sos que soun pas d'escaire. De tuno a la vilo. Quand tournèt,
rem l'an que ven ou dins dèts
ans !
Me diretz que lou mounde
soun pas oublijats de se laissar
plumar. Mès coussi vous apa-
rar quand abetz affaire ambe
de patofinards que per mil-
hour vous enganar e vous faire
prener las boutiolos per de
lanternos soun capaples de
vous far creser que soun ou-
nestes ?

Tenetz ! Vous parlabi de


Pimparlou. Un joun abio
menat un client vistalhar un
loujament qu'èro pas aisit de
vendre perque èro trop mal
plaçat. Que cresetz que trou-
bèt per vantar sa
«Mès ount passo l'argent ?... » merchandiso ?
« Moussu ! i diguèt, voli
estre ou nes te ambe vous. Per
acatat d'escuts coumo un gous de res al mounde vouldrioi pas que
piouses, i demandèron : « Qu'un venquessetz plus tard me faire de
mestièr fas per ganhar tant d'ar- reproches. De fèt aquel louja-
gent ? ment a dous pichots defauts. Per
- Soui dins l'immoubilier, re- countro a un gros avantage.
spoundèt el. - Disetz dous defauts ? deman-
- E que fas coumo travalh ? do lou client, quilhant l'aurelho.
- Moun travalh es de counver- - E o ! D'aiceste coustat es
tir de mounde que n'an pas proche d'uno usino qu'escupis
l'idèio ni l'envejo, a me croumpar de fumarlos empudicinados e de
de loujaments que soun pas en- l'autre i a tanben uno fabriquo
caro bastits, ambe l'argent qu'an que pud qu'enfaleno.
pas encaro ganhat ! » - Ah ! ça dis lou client sousca-
dis. E lou gros avantage, ount es ?
Perque, aro, ne sèm aqui. Ero - Eh be ! Aquo's qu'atal, se-
pas prou ambe l'Estat e un fum loun l'oùdour, sabetz toujoun
de rufians per nous rasclar lou d'ount ven lou vent !»
porto-mounedo. Aro an inventat
lou biais de nous plumar l'argent Que vouletz respoundre a
qu'abem pas, aquel que ganha- n'aquo ?
Un champioun
de fenhantiso

Se i abio un champiounat de Tenetz ! Quand ajèt dèts-e-


fenhantiso coumo pel fotbal, ouèit ans, soun paire, per ensajar
sigur que lou champioun serio de lou tirar de sa canho, lou lou-
Lantèrno, lou pla noummat. guèt per vailet chaz lou Firmin, a
De fèt, l'an baptejat atal la bordo de Cantomerlhe.
perque, de touto sa vido, a passat Un ficut vailet qu'ajèt aqui lou
toutos sas journados a Firmin ! Que poudio
lanternejar. Encaro pas levar uno palho de
aouèi qu'es maridat. E per tèrro sans s'attra-
q u a n d lous vesins i par un tour de renc.
dison : Qu'èro pus souvent
«As pas vergounho atalat a faire un roun-
de laissar la tio fenno quet dins l'èrbo qu'a
s'escanar a faire tout manejar la fourco ou
lou travalh, del temps lou bigos.
que tu fas prangièro es- Mès qu'èro toujoun
tirat a l'oumbro ? » lou prumièr a la soupo.
El lour respound, tout estou-
nat : « Cal ben que me repause ! Tant pla que lou Firmin un
Res q u e de la veser s'afanar joun, la moustardo i m o u n t è t al
coumo fa, aquo me fatigo que ne nas e i faguèt un s e r m o u n
soui crevat ! » pebrat :
« Bougre de grand fenhant !
Que vouletz i faire ? Uno fen- Quand s'agis de travalhar, t'i en-
hantiso parelho, aquo se garis pas. tendes a tirar al quioul ! Praquo
Aquo ven de naissenço, e digus i sios jouve e fort, mès as toujoun
pod pas cambiar res. Ni frettados, qualque mal de quicom per t'em-
ni brandissals, ni chapitrados an pachar de faire ço que t'ai cou-
jamai reussit a lou faire se boule- mandat... Per countro, q u a n d
gar pus biste. Encaro mens a i s'agis de passar a taulo, manquos
dounar lou goust del travalh. pas de valentiso. Aqui, las forços
Saquela, per tant qu'i faguetz te tornon de suito, e as plus mal
la mouralo, t r o b o t o u j o u n la a las dents. Manjos c o u m o un ga-
b o u n o excuso per vous prouvar lufro, que mastegarios de
qu'aquo servis a res. clavèls !
«Alabes podes faire res
qu 'un piquet per j o u n ?

- Que vouletz que i fasque ? re- quets de faits, mès soun pla tour-
spoundèt notre valent-mancat. nissats.
Aquo's pas de ma fauto : ai de - Se pod ! Mès te cal travalhar
forço res que dins las pus biste.
maissèlos ! » - Aquo's pas poussiple !
- De que me cantos ? Aquo's
Plus tard, dintrèt coumo pas poussiple de faire mai d'un
aprentis chaz Tiroressègo, lou piquet per joun ? Sousquo un
fustièr. pauc, moun efant, que lou moun-
Per coumençar d'aprener a de, ambe touto la tèrro e la mar,
manejar lous ustisses Tiroressègo las bestios e las gens, la luno et las
i dounèt a faire de piquets. Un estèlos, siosquèt fait dins mens
travalh aisit. Praquo, al cap de tres de sept jouns...
jouns, a grand peno n'abio fait - E o ! repliquo sul pic Lantèr-
tres. no. Mès abetz qu'a veser lou re-
« Te trufos de iou ? gulèt Tiro- sultat ! Tout marcho de travèrs
ressègo. Ai cent piquets de cou- dins aquel mounde debigoussat
mandats. A n'aquel coumpte, de pertout !...Vouldriatz pas
dins tres meses seran pas encaro belèu que vous fasquessi un tra-
acabats. Aquo pod pas countun- valh parèlh, a la fliquo-flaquo ? »
har atal ! Tiroressègo, estoumacat,
- Eh ! coussi vouletz que n'ajèt lou fioulèl coupat. I diguèt
fasque ? i respound aquel arlèri. res plus e lou laissèt a sa fenhan-
M'appliqui tant que podi a moun tiso. Dempèi, fenhant èro, fen-
travalh. I a belèu res que tres pi- hant es demourat.
La carbato negro

Lou Parpansot e la Parpansoto Alabes, demourat soul a l'ous-


se fenno èron dous vielhots cus- tal, lou Parpansot coumencèt a se
sounats q u ' a c a b a b o n d e viure rousegar la sanquetto.
uno vido pla tristo. Noun pas que i tardesso de
Dempèi cinquanto ans veser tournar la Parpansoto, mès
qu'èron maridats s'èron tant cas- i tardabo de saupre coussi soun
canhats que poudion mal anabo virar. E a
plus se suspourtar. forço de se tafurar se
Alabes per pas se pial- diguèt que lou mil-
har d'al matin al ser hour èro d'anar pre-
s'èron acoustumats a ner de sas nouvèlos.
viure cadun dins soun
recantou, sans res se Per se presentar
dire. Elo passant sas coumo cal a l'espital,
journados dins l'ort d'al founs de l'armari
ou ambe la poulalho. tirèt soun c o u s t u m e
El tout lou temps a nouvial qu'enfalenabo
landrejar foro l'oustal, a la pesco, la naftalino. Se mettèt uno cami-
a la petanquo, al cafè. Atal patin- so blanco e lous soulièrs poun-
patan, de cap a fin d'annado arri- chuts que i esclafabon lous agas-
babon a passar lous jouns e lous sins. Mès troubèt pas de calcettos
meses dans trop de rambalh e a se mettre.
sans trop se tracassar. « B a h ! se diguet, à Frettoco-
Lou soul tracas qu'ajesson quos n e c r o u m p a r a i u n p a r e l de
cadun èro de d u r a r mai que novos. E n e p r o u f i t a r a i p e r
l'autre. Per aber lou plaser de c r o u m p a r u n o c a r b a t o negro
l'enterrar lou premièr. tanben. On sab p a s ço que p o d
E aqui qu'un joun la Parpanso- arribar, e a t a l s e r a i p l a aplechat
to toumbèt malauto. Tant malau- p e r p o u r t a r lou dol. »
to que calguèt la faire partir a l'es-
pital. E l'espital aquo's pla poulit, Anèt dounc a l'espital. Aqui
mès sabetz jamai quouro ni cous- vejèt sa fenno estirado dins un
si ne sourtiretz : garit ou lous lièt, pus blanco que lous linçols.
pèds dabans ? En se fourçant arribèt a dire
quatre mots aimaples, e i dounèt - E belèu tu tanben, bougre de
lous fougassous qu'abio croum- gourdimand ! repliquèt elo. E
pats per elo. Elo, en lou remer- n'èros pla countent. Mai que de
ciant, i demandèt d'i pourtar un me tournar veser ! »
pauc de bi blanc per trempar lous
fougassous lou cop que ven. Es sigur que la Parpansoto abio
Proumettèt en se diguent qu'èro peno a digelir aquelo aculhido. E
pas de tout sigur que i ajesso un quand durbiguèt l'armari per re-
« cop que ven », perque la pauro- catar sas fardos, ajèt uno estou-
to semblabo pla a fin de courso. macado encaro pus forto. Quand
vejèt, pausado sus la camiso blan-
Tournat a l'oustal, Parpansot co, uno poulido carbato negro
tournèt prener sas habitudos, espe- qu'abio encaro l'etiquetto ount
rant, sans mai se tracassar, lou joun èro marcat qu'abio coustat cin-
ount serio avertit que la Parpansoto quanto francs.
abio fait soun darnièr badal. «Aquel amori ! s'exclamèt fu-
Mès aqui qu'al cap d'uno autro riouso. Me vesio deja al cemente-
setmano, miracle de la medecino ri ! E p e r dessus lou mercat,
ou miracle del cèl, coumo vou- moussu abio pas regardat a la
dretz, la Parpasoto arribèt, un depenso p e r estre arnescat
matin, sans avertir. E touto gal- coumo un ministre lou j o u n de
hardeto. l'enterroment ! »
Tout ço que troubèt a i dire lou D'aquel moument ajèt res
Parpansot estabournit aquo sia- qu'uno idèio : troubar lou biais
guèt : « Pas poussiple ! Aquo's tu ? de se revenjar.
E sios aqui ? Tout lou mounde Lou troubèt sans aber a lou cer-
abio finit p e r te creser morto ! car loungtemps. Quand un matin
- el tanpauc sans avertir —lou Par-
pansot oublidèt de se derevelhar.
La Parpansoto i coumandèt un
enterrament pla coumo cal. E per
l'enterrar lou vestiguèt ambe lou
coustume nouvial e la camiso
blanco.
Mès gardèt la carbato. Coumo
porto-bounur, assigurado que
èro elo qu'abio ajudat a la debar-
rassar de soun Landru d'espous.
Perque poudio pas estre autro-
ment ? Ero a causo de las ma-
chantos idèios qu'abio ajudos en
« Aquel a m o r i ! la croumpant, aquelo carbato,
Me vesio deja morto !... » que lou cèl abio punit Parpansot !
Lou prêts
d'un poutou
A vostre avis quant costo un Aquel joun se presentabon da-
poutou ? A q u ' u n prèts se p o d bans lou juge lou Jousepou de la
pagar ? Faribolo et la Marinetto de Clu-
Me diretz que, seloun las rè- quolèlh. La drollo abio citat lou
glos coustumièros del coumerci - goujat en justiço e i demandabo
« la loi de l'offre et d e la d e m a n - un milioun de doumages per un
de » coumo se dis - affar de poutou qu'èro
aquo depend de ço pas clar.
que demando aquel « Un milioun ? Cous-
que vend, e de ço si i anatz ! ço dis lou
qu'es prest a pagar juge a la Marinetto.
aquel que croumpo. Aquo me semblo pla
Me pouiriatz tanben car per un poutou.
demandar : Coussi se Vejam ! Ero lou pre-
pago un poutou ? mièr cop que lou Jou-
Perque es pas toujoun sepou vous poutoune-
ambe d'argent. Un jabo ?
poutou escambiat un ser de balo- - Nani ! Mès sera pla lou dar-
cho se pod pagar d'uno vido en- nièr, vous en respoundi.
tièro d'embrenaments, encade- - Qu'abetz dounc a i reprou-
nat a un carnaval de fenno, ou char ?
encadenado a un tartanas d'ome. - Tout lou mal que m'a fait,
aquel amori !
Mès es pas d'aquo que voli - Al diaples ! Se vous coum-
parlar. Ni tanpauc del prèts dels preni pla, lou J o u s e p o u vous
poutous que vendon d'especialis- aurio brutalisado ? Belèu vous
tos que ne fan mestièr. Un cou- embrassabo per forço ?
mèrci ount risquatz de pagar pla - Jamai de la vido ! s'exclamo
car de merchandiso ques pas tou- lou Jousepou indignat. E pla lou
joun pla fresco. countrari ! M'applicabi tant que
Voli parlar de ço qu'un poutou poudioi e cado poutou que i dou-
risquo de coustar en justiço. E nabi lou me tournabo e sembla-
per que tout siosque clar vous blo i prener belcop de plaser.
vau countar l'affar qu'ajèt a jujar - Alabes de que vous planhetz ?
lou tribunal de Frettocoquos. demando lou juge a la drollo.
coupat, de quatre dents asclados,
d'un uèlh macat, sans parlar de la
fango qu'engouludèri per forço.
- Ah ! Mès aquo cambio tout !
s'exclamo lou juge.
- Lous vous fau pas dire,
Moussu lou juge, e me pensi que
me faretz justiço.
- I poudetz coumptar ! E tout
de suito !... Grefièr, prenetz
vostre porto-plumo e escrivetz :

« Estent que lou d e n o u m m a t


Jousepou aurio dibut mestrejar sa
- Me planhi d'estre estado em- veituro, tant occupat que sios-
brassado per un maladret ! quesso a poutounejar la denoum-
- Aqui m'estounatz, madou- mado Marinetto, lou tribunal lou
maisèlo. Un poutou panat per un declaro respounsaple de l'acci-
maladret val pas de faire un prou- dent e dels doumages que la dou-
cès. Se pago d'un parel d'em- maisèlo n'ajèt a endurar. D'un
plastres, e s'en parlo pas mai. autre pan : estent que la de-
- Soui pla d'aquel avis, moussu n o u m m a d o Marinetto èro pas ou-
lou juge. Mès i setz pas de tout ! blijado de se laissar poutounejar,
- Es que seriatz d'accordi que lou d e n o u m m a t Jousepou la
ambe ço que dis aquel junome fourçabo pas et que elo prenio
quand afourtis que lous poutous plaser a i tournar sous poutous,
que vous dounabo vous despla- lou tribunal estimo qu'abio, de
sion pas ? fèt, acceptat sa part de risque e
- Pla sigur ! Souloment vous de respounsabilitat.
dis pas tout. A oublidat de dire Pèr aquelos rasouns, lou tribu-
que nous poutounejabem dins la nal coundamno lou denoummat
sio automobilo. Jousepou a pagar la raubo estri-
- E que pod cambiar aquel de- pado et lous fraisses de medecin
talh ? et de poutingos qu'ajèt a debour-
- Aquo cambio que, del temps sar la d e n o u m m a d o Marinetto.
que nous poutounejabem, l'auto- Aicesto estent coundamnado, per
mobilo roullabo. Aquel inoucent sa part, a pagar lou garagisto
vejèt pas arribar un countour. qu'ajèt a reparar l'automobilo es-
Tant pla que l'automobilo quitèt clavissado. »
la routo e capiroullet dins lou
valat. Fin-finalo ne siosquèri Me diretz pas lou countrari : a
d'uno raubo estripado, d'un bras Frettocoquos i a uno justiço.
Trop curious !...
« Te souvenes quand érem en- bar dins lous prats ount éro enca-
caro gafets e qu'anabem a l'esco- ro coustumo d'anar gardar lou
lo ensemble ? disio Pelfuret al Ja- bestial, las « clouturos electri-
couti, un joun qu'éron venguts a quos » estent pas encaro enventa-
parlar de lour juinesso. Abios tou- dos.
joun de bounbouns a tchucar e
de mounedo plen las pochos. Un Dins la familho lou pastre de
cop me faguèros veser uno péço servici éro iou. Cado joun, a la
de quaranto soùs touto vesprado, abioi la re-
novo que lusissio spounsabilitat de
coumo un escut d'or. menar paisser nostro
Ne badabi d'envejo. troupelado. E n'éri fièr.
Me demandabi : Aurioi pas dounat ma
D'ount diaple pod tirar plaço per un cop de ca-
parélho f o u r t u n o ? E noun.
aquel mistéri me tafu- Praquo quand ma
rét loungtemps... sorre ajèt l'idèio de
- Pas poussiple ! venir tout cop me
s'exclamo lou Jacouti tener coumpanho, ne
en escafalant. Praquo il abio pas siaguèri pla countent. E douplo-
cap de mistéri. Tout juste un pi- ment countent. Perque cado cop
chot secrét entre iou et ma sorre, que venio, aquo mancabo pas :
la Virginie, que l'as pla counegu- lou Victorin tardabo pas a arri-
do abans que se maridesso lou bar.
Victorin. »
Iou abioi a peno dèts ans, mès Iou, lou Victorin, lou troubabi
la Virginie n'abio deja dèts-e- pla aimaple. Pensatz d o u n c !
ouèit. E lou Victorin coumençabo Cado cop, tant léu arribat, se tira-
d'i viroulejar altour dels coutil- bo de la pocho uno pèço de qua-
hous. Souloment dins aquel ranto soùs e me disio : « Té ! Vai
temps éro pas coumo aouèi : las te croumpar de bounbouns, de
filhos éron survelhados de prép e caramèls ou le regalisso. E te tra-
lous goujats tanben. Abion pas la casses pas pel troupèl : ambe la
permissioun d'anar landrejar a Virginie lou te survelharem !
lour leser. Pels amourouses éro
pas aisit de se rencountrar. Lou Lou temps qu'anessi jusqu'al
plus coumode éro de se retrou- vilatge e que tournessi, abion atal
uno ourado tranquillo, toutis temps urous aurio pougut durar
souls. E iou me venio pas a l'idèio touto la vido, digus s'en serio
qu'aquo éro calculat pe se deba- planhut.
rassar d'un porto-candélo. Eri A forço praquo, finiguéri per
prou occupat a tchucar mous me demandar per qu'uno rasoun
bounbouns e a coumptar la mou- tenion tant a demourar souls. E
nedo qu'abioi de resto. que diaple poudion se dire e se
faire quand éri pas aqui ?
Que demandar mai ? Tout lou
mounde éro countent, e aquel Alabes, decidéri de lous espiar.
Un joun expliquéri a la Virginie Sarrabi la mecaniquo tant que
qu'abioi envejo d'anar pescar las poudioi, sarrabi las dents per pas
granhotos e que coumptabi sus bramar. Mès léu aquo siaguèt un
elo per gardar lou troupèl. Péi suplici afrous.
partiguéri a l'avanço cap al prat e
me jouquéri sus uno branco Que faire ? M'adoubi del mil-
nauto del fraisse ount abion cous- hour que podi per pouder me
tumo, ambe lou Victorin, de se soulajar... e lachi lou dousil. Ay !
sietar a l'oumbro. Mous efants, qu'un bounur ! E
qu'uno pissourlejado !
Miéjo ouro plus tard vesi arri- Per pas faire de bruch e pas
bar la Virginie ambe lou troupèl e faire un delabassi m'applicabi a
lou Victorin. Venon se sietar dins afustar de biais que noum pissol
l'érbo juste dejoust moun amaga- dabalesso lou loung de la crollo
dou. En estirant lou col poudioi del fraisse. Mès per tant que
res perdre de l'espectacle. m'appliquessi, qualques techs
Mès anessetz pas imaginar sabi diougueron pibinejar sur la fuèl-
pas que ! Dins aquel temps lous hos e s'escampilhar. E tout d'un
amourouses éron plus reservats cop la Virginie se lévo d'un vam
qu'aouèi. Se countentabon de se en cridant : « Toumbo de plèjo ! »
regardar dins lous uèlhs en se di- Estounat, lou Victorin lèvo lou
guent de causos tendros. Tout cap e devinatz sans peno ço que
cop se panabon un poutou e s'enseguèt.
aquo lous fasio rire. M'attrapéri la plus poulido
Tout aquo éro plasent, mès frettado de ma vido.
ajèt léu acabat de me divertir. Mès la frettado, rai ! Lou plus
Fasio prèp d'uno ouro qu'éri jou- triste aquo's que la distributioun
cat sus ma branco sans gausar de péços de quaranto soùs per
boulegar, e n'abioi las paterlos croumpar de bounbouns, aquo
adoulouridos. De mai, l'envejo de siaguèt acabat.
faire lou pissou aro m'agafabo e
venio de mai en mai doulento. Finit lou boun temps !
Les esprits frappeurs
Tout venguèt de la Pipistrèlo, - Elle a parlé ! bramo la Pipis-
que se sab prou qu'a l'esprit des- trèlo en sautant de countento-
tracat a forço de passar sas jour- ment sus sa cadièro.
nados e un brave tros de sas nèits - Qu'unto blago ! dis lou Ja-
a legir de libres foutrassejats. couti en rifanhant. Las taulos par-
Ion pas !
Un joun que si attendion pas, - Praquo s'es pla ausit qu'a fait
venguèt couvidar la Catinou e lou «Crac ! », dison la Catinou e la Fra-
Jacouti ambe la Frasie e sie, la mino blanco
lou Julou : « Venez ce coumo un pelhot.
soir à la maison ! ço - Mès es pas de tout
lour diguèt en parlant prouvat que siosque la
pounchut e d'un toun taulo qu'a fait « crac ! »
plen de mistèris. Je ou que l'aje fait touto
vous ferai voir quelque soulo ! repliquo lou Ja-
chose que vous n'avez couti. E se baisso per
jamais vu...» examinar par en de-
Lou ser vengut arri- joust, se i abio pas
bon chaz elo. Lous fa qualquo ficèlo, qual-
sietar altour d'uno taulo redoun- que mecanisme de quicom
do. Lour servis un veirou de rata- qu'ajudesso a la faire boulegar. »
fia : « P o u r vous d o n n e r d u coura-
ge», ço dis. E d'un toun soulannel Aquelo inspectioun dibio pas
lour expliquo : « Nous allons f a i r e estre del goust de la taulo. De
u n e séance de spiritisme ! Posez suito se met a reguinnar e t'i
vos mains s u r la table, comme ça, fiquo un atouts sul cibadièr que
et concentrez-vous ! » nostre penjolum tournèt sourtir
d'aqui dejoust a mitat assucat.
Toutis quatre durbission «Maintenant vous y croyez
d'uèlhs coumo de lucarnos, un peut-être aux esprits frappeurs ! i
pauc estoumacats, bravoment in- lanço lou Julou, que el tanben se
trigats, e pas trop rassurats. piquo de parlar frances quand
« Allons ! Faites u n effort p o u r s'imagino que ne val pas la peno.
vous c o n c e n t r e r ! torno repetar - Vous auriez tort de ne pas y
la Pipistrèlo. E en se courbant sus croire ! ajusto la Pipistrèlo. La
la taulo demando : Esprit es-tu preuve est faite que vous êtes un
là ? E la taulo faguèt : Crac ! medium extraordinaire ; Vous
«Alabes ! Ount ne setz
amb aquel a r m a r i ? »

avez des dispositions exception- La Catinou n'èro estabournido


nelles p o u r le spritisme. Vous êtes e lou Jacouti finissio per estre tout
né p o u r f a i r e tourner les a fèt counvertit. Aro cresio, dur
tables ! » coumo fèr, que las taulos boulè-
gon e parlon per tout de boun.
Vertat es que tant lèu que lou
Jacouti s'approuchabo, e per tant Aquel affar lou tracasset ferme
pauc que i pausèsso un det des- et d'un parel de setmanos ne per-
sus, la taulo se mettio a sautar, a dèt lou dourmi. Pèi de temps pas-
dansar, a viroulejar. sèt.
E aqui qu'un joun lou Julou Juste a n'aquel moument arri-
ven i demandar : « Vous seriez bon la Frasie e la Catinou :
bien aimable de venir me don- «Alabes, ount ne setz d'aquel ar-
ner un coup de main. La Frasie mari ? demandon en se trufant ;
veut que j e lui déménage une ar- - Tiratz-vous de pels passes !
moire de la chambre d'en haut bramo lou Jacouti. Anatz veser
dans la chambre d'en bas. Je l'ai quicom ! »
bien tirée jusqu'à l'escalier, mais
il y a trente marches à des- Alabes se planto darrèr l'arma-
cendre. ri. I pauso pla fort las mans des-
- Ambe plaser, Julou ! re- sus. Et il se concentre !
spound lou Jacouti. Anèm-z-i de « Sios pas un pauc trincat ? i
suito ! » crido la Catinou. que creses de
faire ?
Un cop plantats dabans lou - Chut ! Calo-te ! respound lou
mople, lou Julou ço dis en se Jacouti. Sentissi que boulègo ! »
grattant la coujo : « Ça va pas De fèt, butado pel Jacouti
être facile de la descendre p a r (ambe l'ajudo del riquiqui) l'ar-
cet escalier... mari qu'èro al ras de l'escalièr,
- Te tracasses pas ! respound trantoulhejo, se balanço et d'un
lou Jacouti. Sera fait en un virat cop : Crac-Boum-Badaboum ! re-
d'uèlh ! Tiro-te de aqui ! dolo l'escalièr.
- Vous ne croyez tout de
même pas pouvoir la descendre « Vesetz que dabalo touto
tout seul ? soulo ! » s'exclamo lou Jacouti
—I vau pausar las mans dessus, tout countent. souloment dabala-
e es elo que dabalara touto do trop biste e arribèt en bas un
soulo... L'espiritisme, moun brave pauc esclavissado.
efant ! Je vais commander aux « Moun Diou ! gemissio la Fra-
esprits de transporter le meuple. sie, en vesent soun armari foutut.
- Vous plaisantez, j'imagine ! - Aquel amori ! Sab pas qu'en-
- Que nani ! A ausit coumo iou ventar per faire d'asenados ! bufa-
ço qu'a dit la Pipistrèlo : Je suis bo la Catinou enfarounido.»
un medium estraordinaire ! E toutos dos i toumbèron des-
- Eh be ! Je demande à voir sus, a tusto-batistou !
ça ! Si ça marche vous aurez in-
venté un système capable de ré- Lou paurot ajèt biste
volutionner l'industire du démé- coumpres que lous «esprits frap-
nagement ! peurs» soun pas toutis amagats
- E perque pas ? Anem ! dins lous moples.
Douno-me un cop de riquiqui
per m'ajudar a me councentrar, e
laisso-me faire ! »
L o u p y j a m a

Ço que vous vau countar, es mettre la revoulutioun dins aquel


sigur que risquario pas d'arribar castèl cussounat. E d'escandalisar
aouèi. Perque, aouèi, mèmes dins aquelo vièlho ressègo de tanto,
les campanhos las mai perdudos, que la sanqueto s'i virabo en vi-
lou mounde soun, tant pla qu'a nagre, de veser un espectacle pa-
Paris, al courent de tout ço que se rèlh.
fa de nouvèl. Mès i a seissanto
ans, èro pas de tout parèlh. Per tout arrengar, aquelis espe-
A Minjocebos abiam ni radio, cialistos de la faribolo, menabon
ni televisto, ni telefo- cado joun uno bando
no. Tout juste se i abio de camarados de la
lou regent e lou curè mèmo meno. e tout
que legiguesson lou aquo dansabo, canta-
journal. E encaro legis- bo, fumabo, tchucabo,
sion pas lou mème !... pialhabo, e se palpe ja-
Dounquos se cal pas bo dins lous recantous.
estounar que la Cati- Enfin, uno sarabando
nou siosquesso pas al del diaple, que la vièl-
courent de la modo de ho tanto, aclapado de
Paris per s'atifar. vergounho, se rouse-
gabo la sanqueto touto vivo. Mès
A l'epoquo que vous parli, èro la pus forto estoumacado, aquo's
plaçado c o u m o sirvento al castèl la Catinou que se l'attrapèt.
de Tataranhos, chaz la marquiso
de Fintosi, u n o vièlho tanto, reto Un matin que nettejabo las
e ticouso, que vivio c o u m o al cambros, friguratz-vous qu'en fas-
temps del Rey Cezet. quent lou lièt de la Zozo troubèt
E figuratz-vous q u ' u n estiou pels linçols un pelhot tout ra-
debarquèron de Paris, per passar boustouirat. Intrigado, lou des-
las vacanços, u n o n e b o u d o que plègo, e cujèt ne toumbar reto !
l'appelabon Zozo, acoumpanha- Ero un parel de calsos d'ome !
do d'un goujatas, qu'a ço que E d'aber troubat aquelos calsos
pares èro soun cousin al detziè- d'ome dins lou lièt d'uno filho, la
me degrè. Catinou n'èro touto debijourlado.
Dous galapians de vingt ans, a
la m o d o la pus mouderno, que se Praquo se gardèt pla de dire res
carguèron, en un virat d'uèlh, de a digus. Se pensant que la Zozo,
que coumprenio pas. Je de-
mande simplement où est
passé le pantalon de pyjama.
Vous savez quelque chose,
vous ?
- Oui, ma perlote ! Mais
chut !... Parletz pas tant fort
vous disi ! Soun de causos
qu'es pas besoun de las troum-
petar per las carrièros !... C'est
moi que j e l'ai trouvé le pan-
talon de... enfin, d'aquel
qu'appelatz Pyjama. Mès abetz
« Boudiou ! De bragos d'ome... pas a vous tracassar. J'ai rien
dins lou lièt d'uno filho ! » dit à personne, et j e l'ai rap-
porté dans la chambre du ju-
aprèp tout, èro en age de saupre nome ! »
ço que fasio, e qu'èro un affar que
la regardabo pas. Al countrari, per La Zozo manquèt s'escanar de
arrengar las causos se destriguèt rire. Que diaple la Catinou èro
d'amagar aquel tros de pelhot, « la anado imaginar ? «Mais pauvre
pièce à conviction » coumo dison femme, ço dis, mon petit-cousin
dins la pouliço. ne s'appelle pas Pyjama ! Et ce
pantalon n 'est pas à lui, il est à
Lou ser vengut aquo siosquèt moi ! C'est le pantalon de mon
un autre affar ! Tout lou mounde pyjama, une invention japonai-
èro partit al lièt, quand tout d'un se qui remplace la chemise de
cop la Zozo sourtis de sa cambro nuit !... »
en cridant : «Je ne trouve pas le D'ausir aquelo explicatioun la
pantalon de Pyjama ! Où est Catinou ne badabo. La pauroto
passé le p a n t a l o n de py- èro touto vergounhouso de
j a m a ?... » s'estre parèlhoment enganado.
Boudiou ! La Catinou senti- «Jésus moun Diou ! Aquo's pas
guèt la sanqueto i faire tres tours. poussiple ! finiguèt per dire.
Arribo en galoupant : Coussi devinar parèlho causo ?
« Cridetz pas atal, madoumai- Que las filhos d'aouèi ajon be-
sèlo ! Vostro tanto risquo d'en- soun de se mettre de calsos
tendre, e es pas la peno que tout d'ome per dourmir!... Mès, di-
lou païs siosque al courent... gatz, setz pla siguro que soun
Imaginatz l'escandale qu'aquo lous japouneses qu'a inventat
fario ! aquelo nouvèlo modo ? Serio pas
- Quel scandale ! Que voulez- pus lèu un Chinouès ? »
vous dire ? demando la drollo
Diplômes
à vendre

Gafopistolo ! Atal l'abion bap- passar de councours e i reussir. E


tejat per escais, de tant que, pas- lou Jousepou èro gaire valent per
sat mèstre dins touto meno de estudiar. Pel quatrième cop venio
coumercis e de countrobandos, de se faire mettre a la porto del
èro acarnassit a ganhar d'argent. coulègi, amb uno lettro pebrado
E figuratz-vous qu'aquel Gafopis- del directour.
tolo abio qu'uno Ero t o u t clar q u e
idèio : Faire de soun jamai reussirio a estre
efant, lou Jousepou, un diploumat e douncos
founctiounari. que serio jamai founc-
tiounari.
Cal c o u m p r e n e r las
causos. Touto sa vido Alabes s o u n paire
s'èro escanat a estal- s'attrapèt la coulèro
biar soù per soù, per negro e t'i fiquèt lou
faire fourtuno. E touto brandissal que s'ameri-
sa vido abio troubat res tabo : « Podes estre
de plus doulent que d'anar pour- countent de tu, bougre d'em-
tar al perceptour uno grosso part plastre ! Mès t'en repentiras de ta
d'aquel argent que se dounabo fenhantiso ! En loc de passar ta
tant de mal a l'amassar. Mèmes vido aisidoment, sans te trincar
quand èro en plumant lous inou- lou cap e sans susar, amb uno
cents. pago assigurado cado mesado,
Alabes poudio pas imaginar apprendras ço que ne costo de
plus poulido revenjo que d'aber ganhar soun croustet... Sios un
un efant founctiounari que el, ase Jousepou ! E per te faire mil-
passario sa vido a despensar hour croumprener que sios un
l'argent de l'Estat. Atal i sembla- ase, en loc de la bicicletto
bo que l'argent qu'abio pourtat qu'abioi proumes de te croumpar
al perceptour serio pas tout a s'abios reussit a estre bachelièr,
fèt perdut. E qu'aquo serio justi- es un ase qu'auras per te tener
ço. coumpanho pendent las vacan-
ços ! E aquelos vacanços las pas-
Sounquo que, per estre founc- saras a gardar e a foumarejar las
tiounari, cal ganhar de diplomes, baquos de l'ouncle Barduquo. »
«Nani ! Vous en podi d o u n a r - Abetz de diplomes
res qu 'un ! » per estre founctiounari ?
- Pla sigur ! i re-
s p o u n d lou moussurot
qu'abio de suito vist a
qual abio a faire.
- E quand me cousta-
rio per n'aber un ?
- Abetz de chanço ! i
dis lou moussurot en se
retenguent per pas s'es-
petar de rire. Aouèi, per
faire reclamo, lous dou-
nam per res.
- Poudetz m'en dou-
nar un, se vous-plai... e
me lou garnir que i
Es atal que lou Jousepou, tout manque pas res ?
de mèmes un bricou estoumacat, - Ambe plaser ! Coussi vous
se troubèt aplechat d'un ase bap- appelatz ?
tejat Marti. E qu'un matin partiguè- - Grattacap Jousèp, Usèbo, Fir-
ron toutis dous per anar a la bordo min. »
de l'ouncle Barduquo, un endret
perdut, a quatre lègos de camin. Lou moussurot attrapo un di-
plome, un porto-plumo e, del
E aqui qu'en traversant Fretto- temps que s'aprestabo a i escriu-
coquos, joucat sur sa bourriquo, re lou n o u m de nostre arlèri, lou
lou nas al vent, tout d'un cop lou Jousepou, que toucabo plus tèrro
J o u s e p o u aviso u n o b o u t i q u o d e tant qu'èro countent, i ven-
amb u n o pancarto ount i abio guèt l'idèio de faire uno bravo far-
d'escrit : Fabrique d e diplômes. cejado a soun paire :
Estabousit, se tampo sul pic e « Digatz ! ço dis. Tant que i
se dis : « Renoum d e n o u m ! Aqui setz, e del m o u m e n t q u ' a q u o
ço que me cal ! S'èron pas trop costo pas res, m'en pouiriatz pas
cars aquelis diplomes que pou- dounar un de mai pel Marti que
guessi m'en croumpar un, lou m'espèro dabans la porto ?
paire serio pla moucat !... » - A ! Nani ! i respound lou
moussurot trufarèl. Ne soui pla
Alabes planto lou Marti dabans fachat, mès aquo's pas poussiple.
la porto e dintro : Nous es defendut de diploumar
« De que i a per vostre servici ? dous ases al cop ! »
i demando un moussurot lunettat
e carbatat.
Ount es passado
la lèbre ?

Dempei l'ouverturo de la Urousoment aquel gardo que


casso lou Jacouti abio pas tuat l'an baptejat Bufomèlso, es poul-
res. Fasio de setmanos que traste- sic coumo uno auquo grasso, ço
jabo pel pais, furgant lou mendre qu'es pas coumode per escoursar
bouissoun e abio pas vist la lous bracounièrs. E lou Jacouti,
cougo d'un lapin. Mèmes pas un qu'èro al courent d'aquel detalh,
pinsoun ! A creser que de suito se pensèt :
tout lou gibièr del can- « Bah ! Es sigur que ris-
toun èro partit en va- qui un berbal, mès per
canços e abio oublidat m'agantar caldra que
que la casso èro dubèr- Bufomèlso estire lous
to. garrous !... »
Alabes quand toum- E sans mai se tracas-
bèt d e passar, aquel sar passèt joust la plan-
matin, del coustat de carto, sautèt la barra-
Bèlosèlvo, malgrat las disso e se mettèt a
pancartos espintados cassar.
que prouclamabon «Chasse réser-
vée, passage interdit», uno enve- Aqui belèu m'anatz pas creser,
jo tarriplo l'attrapèt d'anar faire praquo es pla atal qu'aquo se pas-
un tour dins aquel endret que sèt : abio pas fait vingt passes que
tout lou mounde disio farcit de vejèt arribar uno lèbre.
gibièr. Boudiou paurots ! N'ajèt uno
estoumacado que cujèt l'aquiou-
Cal dire que Bèlosèlvo es la lar. Tout tremoulant l'afusto, e
prouprietat de Moussu Panoulho. pan ! l'estiro al prumièr pet. Ga-
Un richas que sa fourtuno l'em- lopo la ramassar, e venio juste de
pacho pas d'estre ernhous l'amagar dins sa musetto quand
coumo un gous que i an panat la arribo Bufomèlso qu'abio dibut
soupo. Jalous de ço que i appar- courre de toutos sas forços
ten, vouldrio se gardar lou gibièr perque èro rajent de susour,
per el tout soul. E per survelhar rouge coumo un gratto-quioul e
sas tèrros pago un gardo asser- bufabo coumo un moulin de vent
mentant qu'es machant coumo la en bramant : « Halte là ! Vous êtes
galo. pris ! »
Lou Jacouti moufidabo coumo
un gous de casso...

Coumprenetz que lou Jacouti « Adissiatz, brave mounde ! ço


esperèt pas que l'agrafesso. Sul dis del toun lou mai gracious. La
pic viro lous talouns per se tirar santat va pla ambe lou poulit
de pels passes... e se trobo nas a temps quel fa ?
nas ambe Moussu Panoulho - Vous en foutrem de bouno
qu'abio lou fusil a la man e la santat ! gulo Moussu Panoulho
mino rascanhudo. que la coulèro negro l'estrangoul-
habo. E poudetz coumptar que
Se pensatz que lou Jacouti èro lou poulit temps se va malgastar
foutut e qu'abio qu'a se laissar per vous... Ount es la lèbre ?
empegar, i setz pas de tout. - Qu'uno lèbre ? demando lou
Nostre arganhol a toujoun dins Jacouti, faguent l'estounat.
soun sac uno ruso en reservo per - Aquelo l'escoursabem e que
se tirar de la petego : venetz de tuar !
- Que me cantatz aqui ? Ai pas - De per aici ! respoundon Bu-
tuat cap de lèbre, iou ! fomèlso e Panoulho estabournits.
- Praquo abèm pla ausit lou - Eh be ! c o u n t u n h o lou Ja-
cop de fusil. couti, d'un toun assigurat. Vous
- M'es avis que l'abetz soumiat vau dire de suito de q u ' u n cous-
aquel cop de fusil ou que las au- tat es partido. »
relhos vous tinton.
- Abetz un crane toupet ! gulo Alabes se met a quatre pattos e
a soun tour Bufomèlso. Nous pre- se met a flairar dins l'èrbo, de-ça
netz per d'inoucents ? de-là, en moufidant c o u m o aurio
- Nani ! Mès me podi troum- fait un gous de casso.
par... En tout cas m'abetz l'aire Lous dous escougrifos ne ba-
de dous piètres cassarolos. dabon, lous uèlhs alandats
- E nous insultatz per dessus c o u m o de lucarnos, e tarriplo-
llou mercat ? bramo Moussu Pa- m e n t intrigats d e veser la fin
noulho prest a s'espetar d'un cop d'aquelo demounstratioun.
de sang.
- E nani ! Ai pas idèio de vous « O u a h ! O u a h !... Ouah !
insultar, respound lou Jacouti Ouah ! se met a jaupar lou Jacou-
toujoun aimaple. Voli dire, tout ti. E coumo abio reussit a prou
simplament, que per estre boun s'aluendar, d ' u n cop se lèvo e, ri-
cassaire cal estre capable de se- guent a s'en espetar lou mounil,
guir uno lèbre sans la perdre... lour crido en tustant sur sa mu-
Tenetz ! Vous vau far verser cous- setto : « Es aici qu'es passado ! »
si l'on casso quand on s'i cou-
neis... D'aprèp vous, d'ount arri- E a courre, paures efants, que
babo aquelo bestio ? lous talouns i trucabon las paterlos !
Estoumacados
e embufecados : Dangèr !
On se demando ount s'aresta- Vertat es qu'aquo's pas aisit de
ran nostres saventasses, cham- se las estalbiar. Vous arribon sans
piouns de la matematiquo, cousi- avertir, e mens vous i attendetz
nièrs de la chimiquo, fousicaires mai vous saquejon. E ço que i a de
de la fisiquo. Gaitatz dounc aquel mai doulent dins aquel affar,
proufessour d'Ameriquo que s'en aquo's que d'ount que venguen,
es parlat dins toutis d'uno michanto suspre-
lous journals ! so, d'uno grando poù,
d'uno disputo ou d'un
Ven de faire un libre, grand countentament,
pus gros que lou mis- aquo's tout parèlh : lou
sèl de Moussu Lou dangèr es lou mèmes.
Curè, per expliquar
qu'a troubat lou secrèt Tenetz ! Cresetz
de toutos las malautios belèu que i a pas plus
qu'escanon lou moun- poulit joun que lou
de d'aouèi. D'aprèp joun ount dous novis
aquel ome saberut, sèm toutis amourouses se maridon, ni plus
malauts a causo de las fortos es- grand b o u n u r que lou b o u n u r
toumacados e embufecados que d ' u n o luno de mèl. Eh be ! Vous
nous saquejon tout al loung de la troumpatz ! Sus dèts persounos
vido, ço que baptejo « les agres- que parton en vouiage de noços
sions de la vie quotidienne » e n'i a ouèit que ne soun malautos.
que soun coumo un pouisoun Aquo lour douno de prusièros,
que vous rousègo la sanqueto, mal de caissal, aquo lour destra-
vous enramoulho lous nèrvis e quo l'estoumac... e que sabi mai !
vous met tout l'endedins en bim-
barolos. Aquel famus p r o u f e s s o u r a
Taloment pla que se cal creser m è m e s calculat d e quant de
ço que dis, lou soul biais per de- temps nostro vido se trobo rac-
mourar en bouno santat aquo's courcido seloun las saquejados
de mourir al pus bis te, a fin de dos que nous assuton : Flambar
s 'estalbiar toutos aquelos saque- d'amour per uno drollo (ou un
jados que finiran per nous acla- goujat) : uno setmano - Lou pri-
par. mièr poutou dounat (ou ressa-
chut) : un joun - la ceremounio quille coumo s'en vei gaire. Pra-
del maridage : tres jouns - la nèit q u o quand lou Julou venguèt a i
de noços : quinze jouns - Se ma- parlar de las descubertos d'aquel
ridar per forço sans n'aber enve- proufessour d'Ameriquo :
jo : tres meses - Se cascanhar « M'en èri jamai avisat ! ço di-
ambe sa fenno (ou ambe soun guèt. Mès aro que ne parlos aquo
ome) : mièjo journado - Ambe sa m'expliquo forço causos. Quand
bèlo-maire : un quart d'ouro - Se m e maridèri ambe la Catinou,
trachar que l'on es coucut : de abioi d e pelses sul c o u d o u m que
dèts minutos a un mes, seloun sabioi pas que ne faire, aouèi soui
que l'on pren las causos del boun tout cap-pelat... Lous brasses tan-
coustat ou pas ! ben me soun venguts pus courts.
Quand nous maridèrem èron de
Soui sigur que couneissetz la b o u n o mesuro per tener lou
coumo iou forço mounde que journal a b o u n o pourtado e lou
diran : « Aquo nous estouno pas ! legissioi sans peno. Dempèi an ta-
Lou maridage, i a res de piri per loment raccourcit que m'a calgut
vous gastar la santat ! » Lou Jacou- croumpar de lunettos !... I a pas a
ti, el, se tracasso pas de tout dire, lou maridage aquo vous de-
aquo. Cal dire qu'es un sang-tran- moulis un ome.
- Eh be ! Te remèrci ! s'excla- atal, finiretz per mourir abant
m è t la Catinou en ausiguent ouro !... »
aquel discours. As un pauc de Mès tant aurio valgut fioular a
toupet de te planher ! De que la luno. E de lous veser se cascan-
diourioi dire, iou, que Diou sab har ambe tant de valentiso, lou
tout ço que me cal suspourtar Julou, tout souscadis, se disio :
cado joun amb u n arganhol « Aquel ficut proufessour diou re-
coumo tu !... » papiar ! Dempèi mai de trento
ans que la Catinou et lou Jacouti
E aï-dounc ! Aquo siosquèt se pialhon e se saquejon, en loc
partit per u n o disputo a tout de lous alassar aquo lous manten
petar. en bouno santat ! »
E de fèt, a lous ausir, èro tout
« Arrestatz-vous ! bramabo lou clar que manquabon pas d'alen a
Julou, en ensajant de lous apasi- qu'èron pas encaro a lour darnièr
mar. Setz en trèn de vous faire bufal.
perir la santat ! Se countunhatz
Un vicariot
pla embarassat
L'abbat Roussinhol, nostre mandabo coussi aquel jouvenot
Moussu lou curè de Minjocebos, anabo se tirar del ficut travalh que
se fa vièlh e patraquo. Alabes l'esperabo : tout uno setmano de
Mounsenhour l'abesque li a en- coufessiouns ambe, al pus mens,
vouiat un vicari per i dounar un cinquanto clients cado joun !
cop de man, que n'abio pla be-
soun. Per l'ajudar a s'en
De fèt, nostre brave tirar sans trop de mal,
curè siosquèt pla soula- creguèt pla faire d'i dou-
jat e countent quand nar quaques counselhs :
arribèt, juste qualques « Moun efant ! i di-
jouns abans la setmano guèt, se vouletz tout
de Pasquos que, espelucar, tout pesar e
coumo es de coustu- mesurar dins lous de-
mo, es lou grand mou- talhs, n'en sourtiretz
ment ount toutis lous jamai. E coumprenetz
parouquians venon se qu'aquelo coufessioun
coufessar. Praquo, tant lèu lou de Pasquos diou estre acabado
veser siosquèt un bricou tracassat. abans Pentacousto !
Aladounc vous cal faire biste.
Aquel vicari èro res qu'un vica- Vous amusetz pas a escoutar tou-
riot tout fresque sourtit del semi- tos les farlabiquos que vous coun-
nari. Presque un mainage. Sigur taran qualquos vièlhos ressègos,
que couneisso pla soun Evangeli, que semblon prener plaser a vous
mès manquabo de pratiquo e su- faire perdre temps.
b r e t o u t d ' e x p e r i e n ç o p e r ço A Minjocebos lou mounde
qu'es de las causos de la vido soun braves e ounestes, digus fa
ambe toutos sas enganos e sas pas de grosses pecatasses. I a pas
coumplicatiouns. Sus aqui abio que de pecats ço de pus ourdina-
encaro a faire soun apprentissage ri, lous pecats que tout lou moun-
per estre al courent d e toutis lous de fa. E vous repèti qu'auretz pas
raffinaments poussiples del temps de finhoular. »
pecat.
Del prumièr cop d'uèlh, lou «Alabes vous vau ensenhar la
vièlh curè abio vist aquo. E se de- bouno tactiquo : vous cal prener
tats, lou nouvèl vicari s'embarro
«M'accusi d'aber fait
dins lou coufessiounal.
lou pecat negre ... »
La prumièro persouno a se
presentar siosquèt uno goujato
de vingt ans. Fresquo coumo uno
cresto de poul, e qu'abio pas fret
als uèlhs. Sans mascanhar e sans
tremblar declaro tout dret :
« Moun paire, ai fait lou gros
pecat ! »

En ausiguent aquo, lou paure


vicariot manquèt s'estrangoulhar.
Aquo coumençabo pla ! Qu'unto
estoumacado !...
Mès calio pas perdre temps :
aquelo drollo abio pecat, merita-
bo uno penitenço e aqui tout !
Praquo per calcular la penitenço
abio besoun de qualquos preci-
siouns. Alabes d e m a n d o :
« Quantis de cops l'abetz fait
un barème de penitenços prou- aquel gros pecat ?
pourtiounados a l'impourtenço - Tres cops, m o u n paire. »
de cado pecat. E per pas vous Renoum de n o u m ! Aquo de-
coumplicar la coumptabilitat venio coumplicat. Aquo juntabo
vous cal tout calcular per parel : pas a m b e lous counselhs d e
dous pecats : dos detzenos de Moussu lou curè.
chapelet ; quatre pecats : quatre « Abetz pla dit tres cops ? de-
detzenos de chapelet ; sièis mando lou vicari pla embarrassat.
pecat : sièis detzenos de chape- Ne setz siguro ? Aquo's pas dous
let ! cops ?... ou quatre cops ?
Abetz coumpres ? Aquo's lou - Nani m o u n paire ! Tres
milhour biais per pas vous enra- cops... Ai pla coumptat.
moulhar dins lou coumptes ! » - Alabes, s'es atal, vesi pas
qu'un biais d'adoubar las causos :
Munit d'aquelos explicatiouns per penitenço diretz quatre det-
e d'aquelis bouns counselhs, mès zenos de chapelet... e auretz dret
fortoment esmougut per l'im- a faire lou gros pecat encaro un
pourtenço de sas respounsabili- cop sans que vous en coste res ! »
Un bouc dins
uno cabrado

Abans d'anar pus luènh, cresi Per tout dire, aquo i desplasio
qu'es de besoun de vous deman- pas, al Bernat, de trabucar. E fasio
dar se sabetz ço qu'es uno « ca- ço que calio per countentar tout
brado ». Belèu lou sabetz pas, ou aquelos escalfurados.
l'abetz oublidat. Aladounc lou Mès lou trop es trop ! Tant va-
vous disi : uno cabrado aquo's un lent que siosquesso arribabo pas
troupèl de cabros. a tener cap a n'aquel
Atal rensenhats troupèl de fennos des-
coumprendretz mil- cabestrados. E lou pau-
hour la drollo d'aven- rot s'escanabo. De mes
turo qu'arribèt al Ber- en mes, se vesio que
nat. deperissio. Ero vengut
magre coumo un
Lou Bernat èro un croustet, blanc coumo
goujat de vingt ans. La uno pelho. E toutos las
mino fresco, l'uèlh poutingos que i douna-
viou, carrat d'espallos, bo lou medecin i fasion
fort c o u m o un taure. Enfin un pas un pifre.
mascle superbe. Que fasio virar
lou cap a toutos las filhos e las Urousement per el, lou Bernat
fennos del vesinage. abio un ouncle qu'èro curè dins
N'i abio pas u n o qu'ajesso un pichot village de la mountan-
pas, un c o p ou l'autre, p e n s a t ho. Aquel ouncle, vesent soun ne-
al poulit Bernat. E que, res q u e bout dins aquel triste estat, se tra-
d'i p e n s a r , i s i a g u e s s o n pas cassèt de ço que i arribabo.
v e n g u d o s d'idèios enfuscados. E lou Bernat se coufessèt. Sans
Parlem pas d ' a q u e l o s , que, talo- trop dounar de detalhs. Mès rai
m e n t se grasilhabon, p o u d i o n d'aquo ! Lou brave curè n'abio
plus se c o u n t e n t a r d ' a b e r ausidos pla d'autros e abio pas
d'idèios. Aquelos passabon besoun de detalhs per coumpre-
lour t e m p s a e s c o u r s a r lou gou- ner ço que n'èro.
jat a m b e l'envejo d e lou faire
trabucar dins l ' è r b o ou dins las « Moun paure efant ! i diguèt.
falièros. E d e jougar a m b el a Te fas perir. Podes pas countunhar
rodo-barricot. atal !... Per te sourtir d'aqui e te
E aqui qu'un
joun, en se pas-
sejant dins un
e n d r e t perdut,
venguèt a tra-
versar uno gran-
do deveso ount
paissio un trou-
pèl de cabros.
Al mièg
d'aquel troupèl i
abio un bouc.
Un bouc super-
be. Banut, bar-
but et bourrut.
E lou goujat
s'avisèt qu'aquel
bouc, al mièg
d'aquelo cabra-
do, sabio pas
ount se virar per
faire sas galanti-
sos a toutos las
cabros amou-
rousos que ve-
nion s'i frettar
countro la bour-
ro ou la barbolo.
refar la santat, vas venir amb iou a De l'uno a l'autre, abio pas
la mountanho. Amount seras sage uno minuto per reprener alen !
per forço, perque seras tout soul.
Te repausaras et lou boun aire Alabes, lou vejent atal s'afanar
acabara de te remountar. » e s'escanar, lou Bernat, ambe lou
toun coumpatissent de qual-
Atal siaguèt fait. Lou Bernat fa- qu'un que sab de que parlo, i di-
guèt sa valiso a s'enfugiguèt, per guèt :
se mettre a l'abri del femelum. « Eh be ! Paure pichou ! Ambe
L'ouncle curè i abio troubat lou tout aquelos cabros te vesi mal
boun remèdi e siaguèt biste re- partit. E t'avertissi, i laissaras la
champit. pèl... s'as pas un ouncle curè ! »
Publicitat
e cap-pelats
Dempèi q u a n r a n t o ans que En lou vejent atal, lou Zephirin
mascanho a faire venir de cebos d e m a n d o a la Catinou :
per ganhar pla pauc d'argent, lou « De que a lou Jacouti ? Es ma-
Jacouti n'a un fasti. E dempèi laut ?...
qualquos setmanos aquo lou tafu- - Nani ! respound la Catinou.
rabo mai que plus. Nèit e joun Mès quito pas de se rousegar la
quitabo pas de souscar cervèlo per troubar
n'aquo : troubar uno quicom qu'arribo pas a
bouno idèio per faire troubar. Que se cou-
foutuno sans tant s'es- tunho atal ne perdra
canar. lous quatre pelses que
i demoron sul cou-
Aquel matin, ambe doum, e sera tout cap-
la Catinou, abion prou- pelat. »
fitat de la camiouneto
del Zephirin per anar al A n'aquel mot lou
mercat de Frettoco- Jacouti fiquèt un saut e
quos. E aqui qu'en tournant par- se mettèt a bramar « Boudiou !
tir, trobon emplastrat sus la vitro Aqueste cop la teni la b o u n o
de la camiouneto, un d'aquelis idèio !... Lou cap-pelat e aquel
papièrs-reclamo - des « autocol- papièr-reclamo aquo's la fourtu-
lants » qu'apèlon - que s'empe- no !
gon un pauc pertout : « Se vostre
moutur es poulsic, disio aquel pa- « Que racountos ? gemis la Ca-
pièr, fisatz-vous al Garage Ber- tinou. A forço de trop reflechir, te
trand : vostro mecaniquo sera re- perdes lou carabirol, paure
viscoulado ! » efant ! »

Lou Jacouti ne demourèt gojo- Mès lou Jacouti tenio soun


badat : « Aquel qu'a enventat idèio e la voulio pas lachar. Lou
aquo es pas un ase ! » se diguèt. E lendemain filèt a Toulouso coun-
tout aremountat dins soun cantou sultar un especialisto de la publi-
de banqueto, se mettèt a souscar citat :
sans pipar mot. E dins sa cervèlo « Moussu, i expliquo, man-
aquo se mettèt a viroulejar. quatz toujoun de plaço, que sa-
caps-pelats seran dis-
pausats a se passejar
sans capèl e a s'em-
bauchar per aquel
travalh ?
- Pensatz ! Galou-
paran ! Aquel cap-
pelat qu'aperabans
lour servissio a res,
aro lour fara ganhar
d'argent. Auran finit
de se faire trufar
d'elis. Al countrari,
aquelis qu'an pas en-
caro perdut lous
pelses ne seran ja-
louses !
- Iou ai idèio
qu'aquo sera pas tant
aisit.
- Bah ! sufis que
La guèrro de las affichos !... qualqu'un coumen-
ce... per dounar l'et-
zemple.
betz pas ount mettre vostros re- - Seriatz preste a ensajar,
clamos. La probo n'es que las em- vous ?
platratz pertout ount aquo's de- - De suito, se cal ! »
fendut. Iou vous ai troubat un
endret nouvèl que digus i abio L'ouro d'aprèp, nostre Jacouti,
pas encaro pensât : Toutis lous tout fierot, se passejabo per las
cap-pelats que se passejon pel carrièros de Toulouso, sans capèl,
païs e que servisson pas a res ! I a amb un papièr empegat sul cou-
qu'a lous lougar per i empegar doum, que vantabo « Picard, lou
dessus de pichotos affichos ! » rei del pastis ! »
Aquo coumencèt milhour que
Me creiretz se vouletz, l'espe- pla. Lou mounde, estabournits, s'ar-
cialisto de la publicatat escoutabo revirabon quand passabo. D'unis
aquo sans rire e sans estre talo- s'esclafabon. D'autris ne badabon.
ment estounat. E mèmes sembla- Dins un res de temps dins touto la
bo interessat : vilo se parlèt res que d'aquel nouvèl
« Vostro idèio es superbo ! ço sistèmo de reclamo...
dis. I a qu'un pichot detalh que Mès aqui que tout d'un cop
me tracasso : Es de saupre se lous aquo se malgastèt.
Lou Jacouti ajèt pas temps de que ven tout dret al Jacouti e
coumprener ço que i arribabo : Plof !... T'i empego uno autro re-
un arpalhan i ven de per darrèr e clamo pel nas !
Plaf !... sus la reclamo de Picard D'un cop lou paurot n'ajèt
empego un autre papièr : « Be- lous uèlhs tancats, vejèt pas ount
betz Caganis, numero un del pas- pausabo lous pèds e s'alastrèt
tis ! » coumo un millas.
« Manquatz pas de toupet !...
de vous servir de ma closquo per Lous ginouls raspats, las bra-
faire vostro reclamo sans deman- gos estripados, degoustat, s'en
dar la permissioun ! bramo lou Ja- tournèt troubar l'especialisto de
couti furious. la publicitat :
- D'ount sortes, paure inou- « Abetz rasoun ! i diguèt. Trou-
cent ! repliquo l'arpalhan, en ri- barem pas de mounde prou va-
fanhant. As pas jamai ausit parlar lents per faire aquel mestièr ! »
de la « guerro de las affichos » ?...
La councurrenço es la councur- E es atal que s'es jamai plus
renço : se cal battre ou crevar, parlat de la reclamo suis cap-pe-
paure efant ! » lats qu'èro praquo uno idèio su-
perbo !
A n'aquel moument, per tout
arrengar, arribo un autre lascar
Perque se pressar ?
Janisclet qu'a un poulit troupèl ço qu'es uno ouro, encaro mens
de cabros, dibio anar vendre qual- uno minuto. E que, per dessus
quels panierats de froumajous a lou mercat, es lounganho coumo
la fièiro dels cabecous de Tiro- un limauc... »
douzil, pla r e n o u m m a d o coumo
se sab. Lou Jacouti abio decidat Se p o d pas imaginar un sang
de l ' a c o u m p a n h a r e Janisclet tranquille parèlh ! As pas idèio
dibio passar lou prener de boun del cinema qu'aquo's cado matin
matin ambe sa camiou- quand cal que se lève
netto. Tant lèu que s'esper-
to, coumenço per dur-
Sept ouros abion bir un uèlh, bado, e lou
pas finit de picar quand torno clucar. Pèi durbis
Janisclet tustèt a la l'autre uèlh e se decido
porto. La Catinou va a durbir lous dous al
durbir : cop. Aquel espet reus-
« Lou Jacouti es sit, torno badar en bu-
prest ? demando Janis- Un sang tranquile... fant.
clet. Pèi sourtis uno
- E nani es pas prest ! Es en cambo dels linçols e boulègo lour
trèn de s'aprestar ! i respound la artelhs per faire courre la san-
Catinou. E s'ai un counselh a te quetto. Pèi fa tout parèlh ambe
dounar, sieto-te aqui per l'espe- l'autre cambo. Pèi se sièto sul lièt,
rar. Te vau dounar un veirou de ri- se gratto lou cap e las aissèlos, e
quiqui per t'ajudar a prener pa- encaro un cop torno badar.
tienço. Pèi se met uno calsetto, al pèd
- Vouletz badinar ! Ai pas dret, e sousco. Pèi se met l'autro
temps de me sietar, iou ! Ai vingt calsetto, al pèd esquère, e torno
doutgenos de cabecous que pres- souscar.
so de lous pourtar al mercat. Enfin se vestis. Mès toujoun
Anatz dire al Jacouti que s'es pas plan-planet.. E quand s'es frettat
prest dins cinq minutos, tanpis lou nas e las aurelhos amb un
pel el ! lou planti aqui. punhat d'aigo fresco declaro
- Ay paurot ! Se sios pressat te qu'es d'attaquo per dejunar.
vesi mal partit amb un arganhol
coumo lou Jacouti. Que se trufo « Pas poussiple ! Aurioi jamai
de l'ouro perque sab mèmes pas cregut aquo del Jacouti. A lou
veser semblo tant aluserpit... ço qu'abioi pla temps de me demin-
dis Janisclet estounat. grar e de me rousegar la sanquet-
- Pla sigur qu'es aluserpit... un to a l'esperar.
cop qu'es pla derevelhat, i re- Sustout qu'on aurio dit que
spound la Catinou. Mès aquo's lou fasio exprès, aquel amori !
per lou mettre en routo ! Quand Jamai l'abioi vist autant loungas-
dibèm anar e n d a q u o m sabi jamai sejar. Ensajabi ben de lou faire se
quouro pouirem partir. Es atal destrigar : Tant aurio valgut fiou-
que la setmano passado nous fas- lar a la luno !
quèt manquar lou trèn. » Tant pla que quand partiguè-
rem de l'oustal, abiam a peno
Dibiam anar a Toulouso veser cinq minutos per faire lou camin
la neboudo. E per pla proufitar de la garo que, de coustumo, de-
d'aquelo journado de vacanços mando un brave quart d'ouro.
abiam decidat de prener lou pre-
mièr trèn, aquel de sept ouros. « Te tracasses pas, ma perloto !
Mès pensatz d o u n c ! A sieis me diguèt, tranquilot e sigur d'el.
ouros iou èri deja presto que el a Lou trèn es toujoun en retard.
p e n o sourtissio del lièt. Es dire Abèm temps de l'attrapar. » E par-
tiguèrem al pas de courso, iou da- abem uno ouro e mièjo a esperar
bans, a boulegar lous garrous del aqui. »
mai biste que poudiam. Mès aquo
manquèt pas : manquèrem lou E que cresetz que me respoun-
trèn ! dèt ? Belèu que me faguèt sas ex-
cusos ? Belèu qu'ajèt de remords
I abio loungtemps qu'èro pas- e que me proumettèt que se des-
sat quand arribèrem a la garo, es- trigario un pauc mai lou cop que
canats e afalenats. Que faire ? ven ? Nani ! nani ! I setz pas de
« Prendretz lou trèn de noù tout, mous efants !
ouros ! » diguèt lou chef de garo « E o ! me diguèt. Mès podes
en se trufant de nostro malpara- veser, tu tanben ço que ne costo
do. Alabes la moustardo me de vouler anar trop biste. Se
mountèt al nas : m'abios pas tant pressat, s'abios
«Veses, bougre d'ase, ço que pas tant galoupat pel camin, aro
ne costo d'estre lounganho auriam pas tant loungtemps a es-
coumo tu ? disi al Jacouti. Aro perar lou trèn de noù ouros ! »
Qu'uno imprudenço !...
Lou Bernat es un vièlh garçou- glot dins la gargamèlo. Abiam lou
nas un pauc bridolo. Encaro celiba- mème age. Erem a l'escolo en-
tari a quaranto ans passats, e pla semble, e quand èro punit de cin-
countent de l'estre. Taloment coun- quanto linhos èro iou que las i fa-
tent que se pod pas troubar ome sioi, del temps que me tchucabo
plus risoulièr, toujoun prest a farce- lous bounbouns que la mama
jar ou a countar de foutralados. m'abio croumpats.
Tanben aquel matin, venguent Aprèp abèm fait nostre temps
a lou rencountrar, lou de caserno toujoun en-
Jacouti siosquèt pla es- semble. Ero tant es-
tounat de lou troubar querrièr qu'èro iou
rete coumo un noutari que dibioi i mountar
dins soun vestit de lou paquetage e i nete-
gala, camiso blanco e jar lou fusilh, del temps
carbato negro. E de que se fumabo mas ci-
veser sustout que fasio garetos. Un veritaple
griso-mino coumo es amie, coumo veses. E
pas poussiple d'imagi- aquo's tarriple de lou
nar : amb un nas d'un perdre !
pam de loung, e la poto pindou-
lanto coumo aquelo d'un miol « Ah ! Paurot ! Aquo's la vido !
quand mouniflo de cibado sus un La destinado de cadun aquo se
quioul de barriquo. coumando pas. Se cal resignar...
dis lou Jacouti ensajant de lou
« Bietaze, moun efant ! i dis. counsoular.
Sios arnescat per anar en cere- - Pla sigur, e per forço ! sous-
mounio ? piro lou Bernat. Praquo se pod
- M'en parles pas ! gemis lou dire qu'un o m e es lèu plegat...
Bernat. N'arribi de la ceremou- - E coussi aquo's arribat ? de-
nio. Veni juste de sourtir de la mando lou Jacouti, tout countri-
gleiso. Un moument pla doulent, stat.
me podes creser ! - Oh ! Tout naturèloment,
- As perdut qualqu'un ? de- coumo tantis d'autris. E sans aver-
mando lou Jacouti, d'un toun tir. I es passat tout redound, cap-
coumpatissent. primièr ! Mès qual aurio imaginat
- Moun milhour amie ! re- aquo d'un garçoun coumo el ?
spound lou Bernat, amb un san- Qu'abio jamai ajut lou mendre
- Eh be ! Se passèt qu'èrem
anats al bal per dansar. El arresta-
bo pas de dansar. Manquabo pas
uno danso ! Alabes, a forço d'ar-
patejar s'atrapèt uno forto susa-
do, e se tampèt un moument per
anar beure uno bièro pla fresco,
amb uno poulido drollo...
- Aqui siaguèt pla imprudent !
dis lou Jacouti. Es pas boun de
beure trop fred quand on es en
susour...
- E aquo's pas tout ! ajusto lou
Bernat. Aprèp sourtiguèron defo-
ro, en pleno nèit negro...
- Ah ! Lou malurous ! Qu'uno
falourdiso ! »

« Lou te fau pas dire ! s'excla-


mo lou Bernat. Tanben aquo tar-
dèt pas : un mès aprèp aquelos
imprudenços èro raboustouirat !
trincament, que se tracassabo de E aquo s'es acabat aouèi, a la glei-
res, qu'èro toujoun a rire ! » so.
- Per soun entèrroment,
« Se doutabo pas de res, pardi ! pardi ! souspiro lou Jacouti.
dis lou Jacouti. - Mès nani ! s'exclamo lou Ber-
- Coussi aurio pougut se dou- nat. Que vas imaginar?... Per
tar de quicom ? Aquo i toumbèt soun maridage ! »
dessus coumo un escarapetal :
Vlan !... lou ser de la balocho de De tant que siosquèt estabour-
Tirodousil. nit, lou Jacouti s'es pas encaro re-
- Que diaple se passèt ? mettut d'aquelo enganadisso.
Lou Jacouti, lou petariscle
et lou bouc

« Cal estre de soun temps ! se jouquo sus la machino, quijo


Aouèi i a gaire que lous ases que sus la maneto e demarro c o u m o
siaguen pas moutourisats !... » un champioun, dins un bruch e
Atal se disio lou Jacouti un joun uno fumatièro del diaple.
que n'abio un fasti de marchar a Boudiou paurots ! La Marie-Pa-
pattos per anar a l'ort, per anar a traquo qu'èro a badar dabans sa
la pesco, per anar al porto, manquèt s'aqui-
cafè. oular en lou vejent pas-
Alabes, sul pic, s'en sar coumo un liausset !
va troubar Clau-a-mou-
leto, lou garagisto, Crampounat al gui-
ambe l'idèio de croum- doun, lou nas puntejat
par un petariscle. dins lou vent, lou Ja-
« Ai ço que te couti se sentissio pres-
cal !... » dis Clau-a- te a prener la voulado.
mouleto. Atal lançat coumo
E d'un mount de fe- un espoutnic s'enfour-
ralho tiro un vièlh rascle de pe- no dins la carrièro-grando. E deja
troulet que dempèi dèts ans anabo traversar la plaço quand,
digus n'avio pas voulgut. Bufo tout d'un cop, vei dabant el lou
per ne faire partir la pousco. Gar- bouc coumunal qu'abio dibut
nis la reservo d'essenso e met lou cambalar la baradisso e se passe-
moutur en routo. jabo coumo un retretat : « Tiro-te
La mecaniquo engargassado se d'aqui ! » i bramo lou Jacouti.
fasquèt un pauc pregar. Praquo, Mès aquel inoucent de bouc,
ambe qualques cops de pèd pla en loc de se sarrar, se planto al
plaçats se decidèt a petourlejar. mièg de la carrièro, las cornos en
« Per cinquanto francs, aquo's abans. Alabes, fou tut per fou tut,
un affar de primièro ! » dis Clau-a- lou Jacouti s'enfounço lou capèl
mouleto, en expliquant al Jacouti sus uèlhs, lèvo lous brasses al
coussi manuvrar aquelo mecani- cèl... e arribo que plante !
quo.
De fèt, per se plantar se pran-
Nostre penjolum, tout regau- tèt de primièro. Boudiou qu'un
dit e pressat d'ensajar soun utis, pet !
- Ah ! Sibouplèt ! re-
pliquo lou Jacouti.
M'anatz pas engular
per dessus lou mercat !
Iou tanben me soui
atrapat un famus pet a
causo d'aquelo ma-
chanto bestio. »
Mès en loc de lou
planher, Batisto et lou
Julou c o u n t u n h a b o n
de pialhar de mai en
mai fort :
« S'es poussiple !
Nous anar tuar lou
bouc !... Un mascle
« Tiro-te d'aqui ! » tant valent. Un bouc
qu'abio pas soun pa-
rèlh dins tout lou de-
Quand se tournèt levar, un partoment !... »
pauc macat, abio las cambos en
flanèlo, mès res de coupat. Per « Escoutatz ! coupo lou Jacouti
countro lou petariscle èro brigal- issourdat. Aro n'i a prou ! Servis a
hat e dins aquel estrafilhadis de res de gemegar. Ço qu'es fait es
feralho, empegats sul guidoun, i fait. Ai tuat lou bouc, d'accordi !
abio dos cornos e un punhat de Soui preste a lou remplaçar... »
bourralho. E deja se furgabo las pochos
« Renoum de noum ! Lou quand Batisto - anatz me dire ço
bouc ! » se dis lou Jacouti que qu'abio coumpres ! - i res-
d'un cop se sentiguèt pas flam- p o u n d : « Remplaçar lou bouc ? I
bard. E encaro mens quand vejèt pensos pas, paure efant ! Refle-
arribar Batisto, lou Mèro, seguit chis pla abant de t'engajar : Dins
del Julou, lou gardo. la coumuno i a mai de cent cin-
quanto cabros ! »
I toumbèron dessus en
gulant : En ausiguent aquo lou Jacouti,
« Eh be ! As fait de pou lit tra- pel segound cop, s'atrapèt un pet
valh ! As escanat lou bouc munici- que manquèt ne toumbar rete.
pal, bougre d'emplastre !...
Lous malurs
d'un automobilisto

Quand vejèron lour vesin Ja- « Coussi devinar ço que m'es-


nisclet espintar sus sa porto uno parabo ? Lous embrenaments an
plancarto per anounciar que coumençat de suito. Ambe la
soun automobilo èro a vendre, la fenno. La Janiscleto a taloment
Catinou e lou Jacouti ne siaguè- pres goust a n'aquelo automobilo
ron estabournits. que vol plus faire cent mestres a
I abio un mes a peno pèd. E quand repoutè-
que Janisclet abio gui a lèu fait de me re-
croumpat aquel carri, e becar : «Se l'as croum-
n'èro fièr a s'en espetar. pado aquo's per s'en
Quand lou Jacouti, servir ! » Que siosque
curious coumo uno souloment per anar
agasso, i demandèt croumpar un paquet
perque lou tournabo de macaroni, cal pre-
vendre tant biste : ner l'automobilo. Lèu
« Ah ! Sibouplèt ! re- la me demandara par
pliquèt Janisclet fu- anar faire lou pissou al
rious. Me parles plus founs de l'ort !
d'automobilo ! Nè « Quand anam al
serai degoustat pel res- mercat de Frettoco-
tant de ma vido ! quos, la cal veser touto espoum-
- Bietaze ! Ne semblabos pla pido sus la banqueto. La Marqui-
countent, praquo ! so de Cagoloulo es pas sa
- Pla sigur ! Lou vendeire, cousino ! Se regalo de faire la
qu'abio une tcharro del diaple, grando damo dins soun automo-
abio sachut me cantar l'antienno bilo. Perque dins aquel cas es
per me vantar l'utis ! A ço siouno e iou soui lou « chauffeur
qu'afourtissio èro un affar de de Madame » !... »
prumièro qu'anabo me cambiar
la vido. Per aquo m'abio pas Mès lou mai peniple a sus-
mentit : Abio souloment oubli- pourtar aquo's que, sus la routo,
dat de dire s'èro un boun affar es elo que dirijo la manovro :
per iou ou per el. E se ma vido «Ten dounc lou voulant coumo
anabo cambiar en ben ou en cal !... Qu'attendes per frenar ?...
mal. » Quijo sus la pedalo !... »
« Te dounos pas tant rascle ? » me demando la Ja-
de mal per iou !... » niscleto, d'un aire refastin-
hous.
Atal, l'autre matin dibiam
anar al maridage d'un pi-
chot nebout, e, coumo pen-
satz, nous èrem meses sul
trento-un. Mès al moument
de partir, aqui que lou mou-
tur refuso de s'amudar.

Que faire ? Levi lou


capot, m'afani a regardar
pertout, palpejant aici, fur-
galhant alai. Lou Firmin que
passabo jito un cop d'uèlh e
me dis : « Aquo's lou gisclur
qu'es engargassat : l'essen-
ço gisclo pas... »
Alabes toumbi la vèsto,
Cado cop me met lou cap me rebussi las margos de la
coumo uno oulo. E milhour camiso - uno camiso de gala si-
qu'aquo ! L'autre joun abio voul- bouplèt - e atrapi uno clau a
gut que prenguessem sa maire, e mouleto per demountar aquel
aquo siosquèt encaro piri : En loc foutral de gisclur.
d'uno n'abioi dos per me cou-
mandar. E quand l'uno disio «A Mascanhèri un brave quart
dreto ! » l'autro disio «A d'ouro per lou devissar e lou net-
esquèro ». tejar. E quand sourtiguèri d'aqui,
Tant qu'a forço la moustardo tout mascarat d'oli e de grais, que
me mountèt al nas. Tampi la vei- cresètz que me diguèt la Janiscle-
turo e brami a la Janiscleto : to ?
« S'agirio de s'entendre ! Qual es Belèu que me faguèt coumpli-
que counduis l'automobilo ?... ment d'aber troubat la panno ?
Aquo's tu ou ta maire ? » Ou que me cascanhèt per aber sa-
Tout de mèmes, i a de mou- loupejat la camiso ? I setz pas de
ments que cal saupre se faire res- tout !...
pectar. D'un toun pinçat de fenno ja-
louso me lancèt :
De fèt, i a res que quand es en « Eh be ! A de chanço toun au-
panno que la veituro es a iou. tomobilo ! Es pas per iou que te
Aquo manquo jamai : « De que dounarios tant de mal ! »
a encaro de destracat toun vièlh
L'eritage del mort
qu'èro pas mort
Dous tours de ficèlo e un nou-
set : I a res de pus aisit que d'es- Praquo las causos coumençè-
taquar un paquet. A part que la fi- ron de s'enramoulhar al mou-
cèlo farcejairo vengue a ment que menabon lou paure Fe-
s'enramoulhar. De tal biais que lipou al cementèri, sus un
passaretz mièjo journado a mas- courbilhard acatat de courounos
canhar per la desenra- de flours.
moulhar. E encaro se i Figuratz-vous que,
arribatz !... d ' u n cop, lou m o r t
qu'èro pas mort se de-
Tout aquo per dire revelho dins sa caisso e
que las causos las mai se met a faire un sagan
simplos risquon, a tout del diaple.
moument, de se coum- Parlatz d ' u n affar !
pliquar coumo digus Se destrigon de lou
aurio jamai pougut sourtir d'aqui e, la
l'imaginar. E de vous forto estoumacado
mettre dins uno petego a ne passado, tout aquel mounde
venir cabourd. qu'èron venguts per lou plourar
Es atal qu'aquo se passèt per se retrobon altour d'un mort
l'entèrroment del Felipou. Un qu'èro pla viou, a se crevar de
brave orne que vivio tout soulet rire.
dins sa bordo, e qu'un matin lou Pèi lou tornon menar al siou
troubèron rete dins soun lièt. oustal e, coumo poudetz pensar,
manquèron pas de festejar aquel
Coumo abio pas d'autro famil- miracle. Uno balocho que s'es
ho qu'un parel de nebouts, jamai vist la parèlho !
aquo's elis que s'occupèron de
lou faire enterrar. E coumo èron Jusquos al moument ount
pla countents d'amassar l'eritage, l'ome de las Poumpos Funèbros
voulguèron pla faire las causos, arribèt amb uno facturo pebrado,
en coumandant a las Poumpos e demandèt qual es qu'anabo
Funèbros un entèrroment a tout pagar. Aqui las causos s'enra-
petar. Res de pus simple, coumo moulhèron tout a fèt e mèmes
vesetz. tarderon pas a se malgastar :
« Es pas a iou de pagar, belèu ? - Fasetz excuso ! repliquon
bramèt lou ressucitat. Adressatz- lous nebouts. Abèm coumandat
vous als eritièrs ! l'entèrroment del nostre ouncle :
- Ah ! Nani ! bramèron lous Es que l'abetz enterrât ? Nani !
nebouts. I a plus d'eritièrs del Alabes vous dibèm pas res. Anam
m o u m e n t que i a plus de mort ! » pas pagar un travalh qu'es pas
estat fait !
Digus voulguent pas pagar, la - Mès enfin, abèm ajut de
disputo virèt al vinagre. E quinze fraisses ! gemis l'ome de las
jouns pus tard, se retroubèron Poumpos. Decidatz quicom,
dabans lou juge per s'expliquar : moussu lou juge !
« Abèm fournit uno caisso e un - Ah ! respound lou juge que
courbilhard de luxe per pourtar sabio plus ount n'èro. Aquo's pus
un mort al cementèri : dibèm aisit a dire qu'a faire ! En cou-
estre pagats d'aquo ! dis l'orne de mençant i abio un mort, dous eri-
las Poumpos Funèbros. tièrs, un entèrroment. Aro i a res
- Abetz rasoun ! dis lou juge. plus : ni mort, ni eritièrs, ni en-
Tout travalh merito salari... tèrroment ! Tout lou m o u n d e a
- Se p o d ! repliquo lou Feli- rasoun e digus a pas tort. Coussi
pou. Mès iou ai pas demandat se tirar d'aquel enramoulhadis ? »
res, aladounc ai pas res a pagar.
Sustout per pourtar un mort, es- Proubaple que serio encaro a
tent que soui pla en vido ! se trincar la coujo se, d'un cop,
- Aquel ome a pas tort ! dis lou pressat d'anar manjar la soupo, i
juge en se grattant la closquo. èro pas vengut aquelo idèio su-
Serio pus lèu als n e b o u t s d e perbo :
pagar... « Aprèp tout, ço dis a l'ome de
- Sustout que soun elis qu'an las Poumpos Funèbros, aquel
coumandat l'entèrroment ! ajusto affar vous va faire uno reclamo
l'ome de las Poumpos. tarriplo. Pensatz ! Amb un cour-
bilhard que reviscolo lous morts,
anatz pas manquar de clientèlo !
Poudetz dounc passar aquèl
Un juge pla entèrroment manquat per pertos
embarassat. e proufits, e i ganharetz encaro.
Soui m è m e d'avis que lou Felipou
serio en dret de vous reclamar
detz p e r cent dels beneficis
qu'anatz faire... »

E sus aquelo lour dounèt sa


benedictioun, tout countent de
s'en estre tant pla tirat.
L'examen de counciencio

C o um o s a b e t
z n o st
re p e n j
o - sario lous omes lou dissates
uplm la n dtaeireJacdoeuticeesbopsa.sE sosulotanmb ennt
e matin,apartirdeseptouros.
cam P l
a psaigniuèrr,,sdueisssoouensaarclarisstècanm . pa- ègrigoA d sinepstlaougrloeissom a aensqpuoeruanr,eqnulaer-t
npoasss,adreloreumpplalitrlapserbluareqtuoisstoouadlae b è useonutnsoupnrim
t brieèvriparei,nqiuteanntd:aErrroi-
mftoourteutsnscooo,pe,seum pasaiasm a' braapqueoquesefa
t louJacouhtiatorduett.frescuretegal-
«Eh be! Moun
dbèratsnfdraitnclassnqoucaapm nèdçpoaanpdolaes denfiasatn.lotT
u!eQcsauubreèiotap'irri
lapabessottoa?un-it
bpaepM rutenjam lh o asr.idageoude vfeaslseanrt!pervenirtecou-
rceunrdè,reèsla'sbefarbvaicatqi,R ueonopstreer - O h ! re s p o un d l
o u
horonle,,iqeuse'stouutnpleosnuasnsreinc--t Jdarceotuatilecnouafneassniotutonualt.
Elslièpta.sM laèsvm aleensotisuoipqeune-
couneissent. m a
' ti rat d e
qm uaF nadsesm e bralacnhtodequpeaslovuesebrirdees
t sparattiqquuao'naaqbuetezstepam sam t
i
n aenqquuaerrdise-
dpriooeuuscoriohf.ailEospuustsoubtissteegqaurdeoçod'iqruee- quoaubnidtoeupre.A
m rdraleddoou'nucrososuaievsepnegraurt
ttèionunes.P rrqsouuennm
e o satrnequsuoisdseod-seavcorius-- em neavreanndciripatezresestrrveicloiudeprm ime'ixèpr.eE-
eda'nsuairsgsea«iroecroepm ouusrta»t.suPisarel«m
ufessar!Asounavis
pateprsa»s sndaieantrzsl,aam peainliatennçteorneealj'abr.soCuoluutm
i to u t u n c a rra t d e ce
ioupnre-
b o s a
uqnuocos,paqla'un,os'ppelarpparosum . an q u arP a s- sarclarabansmièg-joun.»
jluoustoAm queenlctolapS quem evaonousSpaanrclitoè,roe
t vsioicn«i,D iaqdeuim
soloasunedfciaqupurèaa',smteèrselnadcroeusfeesr--
aeladfioliquuoes-ftlrae-
ruscam doouèm roeanrtrdibeafta.L irea'blabagtrRanoduos- qreufole!chEsit,queciom q u
sinholabioanounciatquecoufes- coumocal.. s'il cal preparar
« Es estat lèu fait, « Coussi diaple la Cati-
l'examen... » nou pod t'ajudar per
aquo ? »

« Oh ! Aquo's pas
coumpliquat ! Aqueste
matn, quand m'a servit
lou cafè, m'a sufit d'i
dire : « Eh be ! Ma perlo-
to ! Coumo cousinièro
fas pas en t'abouniguent :
Aquel cafè es pas que
d'aigo de castanho ! »
Ay ! Paure mounde !
Sul pic la Catinou s'es de-
largado e ai ajut qu'a pla
durbir las aurelhos : dins
un res de temps m'a ser-
- Vous tracassetz pas, Moussu vit toutis mous mancaments, tout
lou Curè, soui tout preparat ! ço que me pod estre reprouchat
- As fait toun examen de coun- de gros ou de pitchou.
ciencio a l'oustal, abans de venir ? Abioi plus qu'a faire moun acte
- Eh be... es a dire... aquo's de countritioun e moun mea
coumo se l'abioi fait... culpa ! L'examen de counciencio
- Que vol dire aquo ? L'as fait èro acabat, sabioi tout ço que di-
ou l'as pas fait ? bioi coufessar. E vous podi assi-
- Es qualqu'un que me l'a fait gurar, Moussu lou Curè, que tou-
per iou, e l'ai troubat tout preste. tis mous pecats, pecatous,
- Que me cantos aqui ? pecatasses ou pecadilhos : toutis
- Vous vau tout expliquar !... » i soun, ne manquo pas un !... »
Cado an, la velho de Pasquos,
quand s'agis de passar en revisto En se tenguent a quatre pas
toutis lous pecats qu'ai pougut s'escanar de rire, lou brave curè i
faire pendent tout un an, c o u m o dounèt l'absoulutioun sans mas-
poudetz pensar aquo's un ficut canhar. E per penitenço, en mai
travalh. De que se trincar la clos- de tres « paters » e tres « ave », i
quo pendent tres jouns, e encaro coumandèt de croumpar uno
en risquant d'en oublidar. Alabes liouro de cafè per la Catinou.
si troubat pus c o u m o d e d e me Ero pas de trop per la pagar de
faire ajudar per la Catinou... sous servicis.
Quand l'ourdinatur s'engano
Sabem toutis que cal pagar las pagar ço que dibio, mai dèts per
impousitiouns, sens aquo ount cent. Ço que fasio « 0 franc 0 cen-
anirio petar la Franco ? Praquo un time + 0,00 francs 0 centime = 0
dever es pas toujoun un plaser. E franc 0 centime ».
i a gaire de mounde per anar Tout aquo acoumpanhat d'uno
pourtar d'argent al perceptour en loungo patroucado per i expli-
canturlejant de coutentament. quar toutis lous embrenaments
Parlem pas quand, per dessus que l'amenaçabon se pagabo pas.
lou mercat, vous toum-
bo sul coupet qualquo Farlusquet ne de-
enganadisso, c o u m o mourèt estabournit.
aquelo q u ' e m b r e n è t Aro c o m p r e n i o que
Farlusquet l'an passat. s'agissio pas d ' u n o far-
Al punt que lou paurot cejado, e qu'aquel affar
m a n q u è t s'en p e r d r e s'emmargabo pla mal.
lou carabirol ! Alabes anèt demandar
counselh al Julou :
Figuratz-vous q u ' u n « Bah ! i dis lou
matin i arribèt un avis Julou en rigoulant. Es
de las Finanços qu'abio a pagar « 0 sigur que i a quicom que truquo
franc 0 centime » abans lou 15 de dins la mecaniquo administrative.
nouvembre. Sinoun, couneissetz Mès aurios tort de te tafurar per
la musiquo, «toute somme im- aquo. Risquos pas grand causo :
payée dans le délai fixé sera ma- un zero es pas qu'un zero. E per
jorée d'une pénalité de 10 %. tant que lou multipliquon sera
Pas poussiple ! se dis Farlus- jamai res qu'un zéro !
quet, aquo's uno farço ! E sans - Aladounc m'acounselhos de
mai se tracassar jetèt aquel tros laissar courre, d e m a n d o Farlu-
de papièr. quet pas brico rassurat.
- Pla sigur ! A part qu'aquo
Jamai aurio pougut imaginar t'amuse d'anar troubar lou per-
que l'Administratioun de las Fina- ceptour per i dire : Coussi vouletz
ços s'amusèsso a i reclamar « zéro que vous pague aquel m o u n t
franc zéro centime » ! Mès aqui d'argent ? Se vouletz vous podi
s'enganabo, lou paurot. presentar un poulit bilhet de ban-
Un mes pus tard reçachèt un quo dejoust lou nas, e quand l'au-
autre papièr que i demandabo de retz niflat serem quites !
fasti e que despassabon l'os-
« Mès enfin,
a q u o 's p a s poussiple ! »
co en l'amenaçant de l'uis-
sièr.
« Ah paure moussu ! i re-
spound la drollo. Sabi tout
ço que me pou ire tz dire !
Souloment aquel affar es
mai espinut que ço que pen-
satz : Tout se passo dins
l'ourdinatur e dins l'ourdina-
tur quicom s'es enramoul-
hat. E per lou desenramoul-
har aquo's pus coumplicat
que de pelar un rafe. Aquo's
pus testut qu'un ase negre,
aquelo mecaniquo. Es pas
- Nani ! Nani ! repliquo Farlus- aisit de l'arrestar ! Se vouletz un
quet. Pourioi toumbar sus un tin- b o u n counselh, p e r n'acabar
hous que me counfiscario lou bil- abetz qu'a pagar !... »
het per me punir de me trufar
d'el ! » Farlusquet d e m o u r è t mièjo
minutos sans paraulo. N'abio lou
Mès que faire ? Farlusquet de- fioulèl coupat. E d'un cop se met
cidèt d'escriure per d e m a n d a r a bramar :
d'explicatiouns. En fèt d e re- « Renoum de n o u m de recou-
spounso, tres setmanos pus tar, i qui de sort ! N'i a per venir caluc
arribèt un nouvèl avis encaro pus a la fin ! Coussi vouletz que pague
pebrat que lous primièrs : Aro « zéro f r a n c zéro centime » ?
dibio pagar sans relambi sinoun - Per que l'ourdinatur vous
soun coumpte en banquo serio fique la pats i cal dounar ço que
bloucat e farion u n o sasido sus reclamo : anatz dounc faire, tout
soun ben ! simplament, un chèque de « zéro
Lou paurot n'ajèt uno estou- f r a n c zéro centime ». Lou douna-
macado que manquèt ne toum- rem a n'aquel inoucent que man-
bar rete. L'affar se malgastabo, quara pas de s'en regalar, e ausi- .
èro ouro de se boulegar. retz plus parlar de res ! »

Sul pic filo a la perceptioun. Atal siaguèt fait. E l'affar sia-


Toumbo sus uno drollo pla bra- guèt reglat. Farlusquet pouguèt
vounèlo que, sans pipar mot, l'es- enfin dourmir tranquille.
couto repoutegar que dempèi de Tout de mèmes, coumo se dis :
meses que i reclamabon «zéro Aquo's uno poulido causo lou
f r a n c zéro centime », n'abio un prougrès !
Sufis de saupre s'expliquar
Aquel cop que vous parli, lou tirar d'aqui de suito, la camiou-
Jacouti e Pimparlou se troubèron netto.
de partir ensemble al mercat de - Trop tard !... Dounatz-me
Frettocoquos, cadun ambe sa ca- vostro carto griso e vostre per-
miounetto. Faguèron douncos la mis.
routo ensemble, l'un seguiguent - Mès enfin aquo's pas pous-
l'autre. E un cop arribats, mas- siple ! gemègo Pimparlou. Abetz
c a n h è r o n e n s e m b l e un grand touto la mino d'un brave ome,
tros de temps per trou- m'anatz pas faire de
bar uno plaço ount misèros per tant pauc ?
pouguesson laissar Soui res qu'un paure
lours carris. bougre que trimo cado
A forço, alassats de joun de cap a fin d'an-
cercar sans troubar, fi- nado per ganhar uno
niguèron per lous lais- magro pitanço. Se me
sar en estatiounament cal pagar uno emmen-
interdit, e se destriguè- do n'aurai per tres
ron d'anar faire lours meses a faire carèmo !
affars. Mès per tant que - Faretz ço que
se siosquesson destrigats, aquo vouldretz, aquo me regardo pas !
manquèt pas : En tournant, avisè- Praquo vous avisi qu'abetz dret a
ron un kepi de poulicièr que vira- uno reductioun se pagatz coump-
bo al tour de las camiounettos. tent.
« Hèp ! Moussu lou poulicièr ! - Countent ? Coussi vouletz
Arrestatz sibouplèt ! i crido Pim- que siosque countent de pagar ?
parlou en arribant al galop. - Alabes pagaretz lou prètz
- Arribatz pla ! respound lou fort !... Sinnatz aquel papièr,
poulicèr. Dounatz-me vostres pa- aqui. E tiratz vous de pels passes
pièrs ! al pus biste ! »
- E que ne vouletz faire ? de-
mando Pimparlou. M'anatz pas Pimparlou decampèt en fa-
empegar un berbal, belèu ?... I a guent uno trounho que vous disi
pas cinq minutos qu'ai quitat la pas qu'aquo !
camiounetto... De soun coustat lou Jacouti
- Dins un endret interdit ! abio seguit aquel affaire a l'escart,
- Vous fau pla excuso, mès sans pipar mot, e èro pas brico
abioi pas vist la plancarto ! La vau rassurat. A part un miracle, vesio
quartièr ne clamtis-
sio. Vous demandi
«M e n vau de suito !... »
de me dounar...
- Ah ! coupo lou
Jacouti faguent
aquel qu'es tout
countent d'aber
coumpres. Me de-
mandatz de m'en
anar ?... M'en vau
de suito !
- Oh ! Aprèp
tout anatz dounc
vous passejar !
Anatz al diaple !
bramo lou pouli-
cièr descourajat.
Vau pas perdre
moun temps a me
pas coussi s'estalbiar un berbal el degargamelar per un arlèri pa-
tanben. rèlh ! »

« A vostre tour ! ço dis lou pou- Ajèt pas virat lous talouns que
licièr en se virant cap a el. Lous Pimparlou, qu'espiabo al cantoun
papièrs, sibouplèt ! de la carrièro, acouris per deman-
- De que disetz ? demando lou dar al Jacouti :
Jacouti. « Alabes ? Coussi aquo s'es pas-
- Ai dit : lou papièrs ! sat ambe lou poulicièr ? A tu tan-
- Fasetz excuso ! countunho ben t'a empegat un berbal, pardi !
lou Jacouti. Ai l'aurelho esquèrro - E nani ! respound lou Jacou-
qu'es destracado. Se poudiatz ti tout fierot. M'a pas empegat de
parlar un pauc pus fort, belèu... berbal.
- Aquo's pla ma chanço, aquel - Eh be ! Se pod dire qu'as de
es sourd coumo un toupin ! re- chanço ! Mès coussi as fait per
poutègo lou poulicièr. E se met a t'en tirar atal ? De que i as dit ?
bramar : Vous demandi la carto Iou, tout ço qu'ai pougut dire a
griso e lou permis ! servit a res...
- Se soui del païs ? dis lou Ja- - Eh !Justoment ! Parlos trop !
couti, faguent l'inoucent... Nani ! Ço que coumpto aquo's pas tant
Soui de Minjocebos. ço que l'on dis que lou biais de
- Recouqui de sort ! se met a lou dire. Cal saupre s'expliquar,
gular lou poulicièr, que tout lou moun efant ! »
Councours de gargamèlos
«Amb aquelo modo d'èstre pla emplenar lou quioul de las
magres a tout prèts, lou mounde bragos. E las fennos èron fièros
devenon calucs ! m'a dit la Cati- d'aber tout ço que cal ount n'es
nou. Aqueste matin èri anado de besoun, per en naut e per en
croumpar ço que me cal per pre- bas, per dabans e per darrèr.
parar lou ressoupet qu'ambe lou Tanben lou mounde èron fres-
Jacouti abèm coustumo de faire quets e galhardets. E risoulets !
cado velho de Nadal e cado velho Manjabon de boun apetit. Tres
de nouvèl an. Arribi cops per joun sibou-
per pagar ambe moun plèt ! E se countenta-
cabas pla garnit, e bon pas d ' u n o fuèlho
ambe la Mariounil, l'es- d'ensalado. Lous jouns
picièro, discutabem de de fèsto, calio veser
ço qu'anabem cousine- aquelos repaissados !
jar. I abio aqui qual- Quinze plats al pus
quos mourfinotos que mens. A s'en faire petar
nous escoutabon, calio lou gilet. E digus fen-
veser ambe qu'uno hantejabo pas d e la
mino indignado e es- mayssèlos, vous en re-
pantado ! Aquelos pau- spoundi.
ros drollos d'aouèi
soun pla de planher ! An talo- Parlem pas dels goulardasses,
ment poù d e pesar cinquanto perque lou trop es trop. E aquo's
grammos d e trop que se privon pas poulit de s'afarnacar c o u m o
de tout e quand lour parlatz de d'unis que l'on se d e m a n d o ount
mangisquo aquo's piri que se par- fan passar tout ço que soun ca-
labetz de pouisoun ! Per elos i a paples de s'estujar. Coumo Pa-
res de pus escandalous que de nouilho e Gulampo quand fas-
prener plaser a manjar per puro quèron aquel famus councours
groumandiso ! Q u ' u n o tristo vido de gargamèlos que s'en parlara
se preparon la paurotos !... encaro loungtemps.

Urousoment per nous-aus, de Aquelis d o u s mèstres-tcha-


nostre temps lou m o u n d e se tra- paires que, coumo se dis, «val-
cassabon pas d e la « linho », drio milhour lous cargar que lous
coumo dison. Pels omes èro pas emplir », soun dous galufros que
un desounour, al countrari, de vous manjarion un pelharot farcit
Lous dous gargamèlos
èron d'attaquo...

de savatos sans prener temps de d'un temps ount un franc valio


lou despelar. Taloment acarnas- vingt soùs.
sits a jafrar e taloment fièrs de
lours espets que la bando dels Va- Es pas besoun de dire que lous
lents decidèt de faire un coun- dous goulardasses s'i preparèron
cours per saupre qu'un es que ferme. En junant pendent tres
meritabo d'estre decourat jouns aperabans e en se purgant
« champioun dels gargamèlos ». la velho. Arribèron dounc plens
de valentiso per s'attaquar al
Lou règloment de la coumpeti- mount de mangisquo que lous
tioun èro atal estipulat : esperabo.
Aprèp un pichot casso-crousto Un de cado coustat de la taulo,
per se mettre d'apetit, soupo de se mettèron al travalh. S'estujèron
vermicèli, salcissot, sardos a l'oli, lou « pichot casso-crousto » que
poulo farcido, civet de lapin, digus lou vejèt pas passar. Pèi sans
roustit de bedèl, lour serion ser- prener temps de buffar, s'enfour-
vits sept platats de moungettos. nèron lous quatre primièrs platats
Aquel que ne manjario lou mai de moungettos. Un brave cop de
serio sacrat « champioun » e gan- bi aqui dessus e lou cinquième
hario milo francs. E vous parli platat passèt a soun tour dans
trop de peno. Mès lou sièisième tar. Tout countent se met a bra-
aquo siosquèt un autre affar ! mar : « Gulampo ! Ai ganhat ! Es-
Aro abion lou papach garnit e couto aquel raive superbe qu'ai
mascanhèron un moument. Pra- fait !
quo, a forço de s'estirar lou col fi- Ai soumiat que lous anges del
niguèron per l'engouludar. Mès Paradis me venion quèrre par me
poudion pas mai badar. menar al cèl en cantant de pouli-
Panoulho n'abio lous uèlhs dos musiquos. Es Sanct Peire en
que i sourtion del cap. Gulampo persouno qu'es vengut me durbir
abio la panso taloment tibado lou grand pourtal. E juste coumo
que gausabo pas boulegar d e poù me toucabo la man, crac ! me
d'esclatar. soui espertat. Se pod pas faire
pus poulit raive !...
« Hoù ! Gulampo ! diguèt Pa- - Eh be ! Nani, moun efant ! i
noulho en buffant. Demoro res respound Gulampo. As pas gan-
plus qu'un platat de moungettos hat e risquos pas de ganhar !
p e r n o u s despartajar, mès se - E perque ? De qu'as raivat,
nous fourcèm encaro tant pauc tu ?
que siosque sèm ficuts de ne cre- - Oh ! Iou ai pas raivat... Mès
var. Aladounc faguem un mercat : figuro-te qu'en pleno nèit ai ausit
Anam faire un pichot rounquet de musiquos. Alabes soui anat a la
per nous repausar. Quand nous fenèstro e ai vist lous anges que
revelharem, aquel qu'aura fait lou te prenion en cantant. Mounta-
pus poulit raive s'estujara las bos cap al cèl e lèu t'ai perdut de
moungettos e aura ganhat ! visto.
- Entendut ! buffèt Gulampo. » Alabes me soui dit : Panoulho
E sul pic s'adourmiguèron e es partit al Paradis. Proubaple que
rounquèron jusquos al lendeman. s'i troubara pla e que tournara
pas dabalar. Aladounc ai tancat la
Lou lendeman matin, Panoul- fenèstro... e ai manjat lou platat
ho siosquèt lou primièr a s'esper- de moungettos ! »
Las serviettos barrejados
La Catinou èro toumbado de - E si fèt ! Per respectar l'igiè-
legir dins lou journal touto uno no te lavaras del cap dels pelses
patroucado sus « l'hygiène do- jusquos als artelhs dus cop per
mestique ». Es a dire sus la neces- setmano ! E iou tanben !
sitat, per se gardar en bouno san- - I pensos pas ! s'esclamo lou
tat, de tener tout propre dins Jacouti pres de paniquo. Nous
l'oustal. A coumençar per las anam rouinar a croumpar de sa-
gens que i demoron. vounettos ! E creses pas, ambe
Aquo i dounèt a l'aigo polluado coumo
souscar e s'avisèt es, que i a dangèr per
qu'èro temps de mettre la santat ?
la pendulo a l'ouro sus - Te tracasses pas
aquel sicut ambe soun d'aquo ! Pel moument,
arganhol de Jacouti. en attendent qu'ajem
fait installar uno dou-
« Moun efant ! i di- cho, e per t'acoustu-
guèt d'un toun soulen- mar pauc a pauc, te la-
nèl. Sèm pas dins un varas dous cops per
païs de salvages e sèm mes. E coumo i a pas
dins un temps de prougrès : a temps a perdre, vas coumençar
partir de aro anam viure seloun de suito. T'ai emplit uno grasalo
las règlos de l'igièno mouderno. d'aigo caldo. Aqui lou savoun e
Per coumençar me faras plaser de aqui dos serviettos. Las ai croum-
te descrassar las coudenos un pados de coulour differento per
pauc pus souvent. pas nous troumpar : la blanco per
- Mès per q u ' u n o rasoun ? de- la figuro, la roujo pels pèds... e
mandèt lou Jacouti, suspres per lou resto. Ane ! Zou ! Destrigo-
aquelo attaquo. te ! »
- Per la rasoun qu'es pas ou-
nèste, per un o m e del 2 0 siècle, En repoutegant lou Jacouti se
de pudir coumo un rainai a causo tiro lou vestit e s'afano a se des-
qu'es trop fenhant per se lavar crassar. Abio presque acabat
lous pèds... e lou resto ! quand la Catinou venguent veser
- Mès, ma perloto, me soui es- ount n'èro, manquèt toumbar
curat a founs per festejar lou nou- reto :
vèl an. Vos pas, belèu, que me « Boudiou, aquel amori ! S'es-
torne lavar tout aro ? sugo lous pèds ambe la servietto
« Fai d o u n c a t t e n t i o u n !
T'essugos lous p è d s a m b la
servietto p e r la f i g u r o !. .»

blanco !... T'abioi praquo pla ex- - Acabo dounc de dire d'ase-
plicat : la blanco per la figuro, la nados !... En attendent aqui dos
roujo pels pèds... e lou resto. serviettos gastados, a mettre a la
- Pauroto, me soui plus re- ruscado.
membrat !... Soun de causos que - Per qu'uno rasoun ? Soun en-
s'adoubon aisidoment amb uno caro pla propros.
cervèlo de fenno, mès amb un - Se pod ! Mès teni pas a m'es-
cervèl d'ome : Pfuitt ! sugar la figuro amb aquelo ser-
- Que vol dire aquo ? Lous vietto blanco que t'en sios essu-
omes abetz un cervèl e nous aus gat lous pèds.
las fennos uno cervèlo ? - Auras qu'a te l'essugar ambe
- Eh ! Pla sigur ! Le masculin la roujo...
et le feminin, coumo nous l'an -Ah ! Nani ! La roujo, te l'ai dit,
appres a l'escolo. es pels pèds... pas per la figuro !
- E que pod faire aquo ? I a - Perque dos serviettos blan-
qu'a cambiar la destinatioun ! En cos !
tout cas, pels pèds ou per la figu- - Per que pogues te troumpar
ro, que la servietto siague roujo, e las abarrejar sans qu'aquo te
blanco ou negro, iou m'es egal, porte prejudici.
m'en trufi ! - Que me cantos aqui ? I aura
- A coundition de pas tout plus biais de las recouneisser.
abarrejar ! E coumo a toun avis Tant pla m'essugarai la figuro amb
aquo's trop coumplicat de pas se aquelo dels pèds sans m'en tra-
troumpar, me vesi mal partido char.
per respectar l'igièno amb un ar- - Eh be ! Justoment ! Que pod
lèri coumo tu... Mès sabi ço que faire aquo ? Puisque lou sauras
vau faire : Nous cal dos serviettos pas !... »
de mai per aber cadun las nos-
tros. Atal faras ço que vouldras de Lou Jacouti ne demourèt sens
las tiounos. paraulo. En se pensant que, de
- Es uno b o u n o idèio ! aprou- fèt, i a d'idèios qu'espelisson dins
vo lou Jacouti. uno cervèlo de fenno qu'an peno
- Aladounc vau croumpar dos a juntar ambe un cervèl d'ome.
serviettos per tu. Dos serviettos
blancos !
Lous uèlhs
i fasion bimbarèlos

Quand s'espertèt, aquel Atal abio tetat mai de la mitat


matin, lou Victorin sabio pas de la boutelho quand la Matras-
qu'uno rudo journado se prepa- souno, enfin, durbiguèt la porto
rabo per el. Coumençèt de s'en per i anounçar : « Courage, moun
doutar quand las doulours, tout efant ! Tout s'es pla passat. Aquo's
d'un cop, agantèron la un mascle ! »
Victorino. De fèt, mari- Aquelo nouvèlo i fi-
dats de l'an passat, es- quèt un pet que man-
perabon lour primièr quèt s'aquioular e se
neni. troubèt mal. I calguèt
Un pla machant s'estujar encaro qual-
moument a passar per quos esquijados per se
la fenno. Mès per l'orne reviscoular. Tant pla
tanben. que, quand la Matras-
souno i presentèt lou
Justoment es ço que nouvel nascut :
se disio lou Victorin del temps « Mès m'abiatz pas dis que n'i
que la Victorino, assestido per la abio dous ! » s'exclamèt, espan-
Matrassouno, la sajo-fennno, ge- tat.
missio e arpatejabo dins lou lièt. - Digues que d'asenados ! re-
Lou paurot èro a se demingrar pliquèt la Matrassouno. Fretto-te
darrèr la porto de la cambro, sans lous uèlhs, e destrigo-te d'anar a
pouder res faire de mai que se l'oustal de la Coumuno faire la
rousegar la sanquetto. E d'ausir declaratioun de naissenço !
sa fennoto souffrir lou martiri se - I vau ! respoundèt lou Victo-
sentissio tout flanèlo. rin tout debijourlat. »

Urousoment per el abio ajut la S'estujèt uno esquijado de mai


bouno idèio de se prener uno per se dounar de courage, e par-
boutelho de riquiqui a pourtado tiguèt.
de man. E cado cop que la Victo- Mès dins qu'un estat, lou pau-
rino fasio un bramal pus fort que rot ! Entre las estoumacados e
lous autris, s'en estujabo uno es- lou riquiqui, èro tout a fèt esta-
quijado per se remountar. mat. Lous uèlhs i fasion bimbarè-
« Setz sigur que setz pla soul ?... »

los e las cambos poudion tout soul?... Praquo m'abio semblat


juste lou pourtar. veser tres persounos...
Finiguèt praquo per arribar a - Es pas poussiple ! Vous repè-
l'oustal de la Coumuno. Buto la ti que soui soul.
porto del burèu ount se tenio lou - Setz pla sigur de pas vous
secretari. Lou saludo en cridant : troumpar ?
« Adissiatz a toutis ! », e s'aprocho - Quitatz de badinar, sibou-
en demandant : « Ma fenno ven plèt ! Soui pla soul e ai un mount
d'aber dous nenis d'un cop ! Par- d e papieralho a m'occupar.
latz d ' u n o chanço ! A qual es que Alabes destrigatz-vous de faire
me cal faire la declaratioun de vostro declaratioun. Coussi vou-
naissenço ? letz lous appelar aquelis nenis ?
- Que racountatz ? s'esclafo - Fasetz excuso ! Ço dis lou
lou secretari. Soui tout soul ! Mès Victoriin en se grattant la clos-
vous escouti. Aladounc vostro quo. S'aquo vous fa pas res, tour-
fenno a fait dous nenis ? narai dins un pichot moument.
- Esperatz uno minuto ! coupo Aperabans me cal tournar passar
lou Victorin, d'un cop tout sous- a l'oustal per lous coumptar ! »
cadis. M'abetz pla dit que setz
Un pet miraculous
Aquo discutabo ferme, aquel debanabo, rousegat per l'envejo
diminche matin, al cafè de la de saupre coussi aquo virabo per
Genie. L'aprèp-dinnado, l'equipo l'equipo de Minjocebos. Tant pla
del rugby de Minjocebos anabo que, d'un cop, virèt camin per
s'agrafar amb aquelo de Tirodousil anar veser ount n'èron.
e tout lou mounde tenio lous Min-
jocebols per foututs. Sabio un endret, sul coustalas
« Soun roustits d'avanço bra- darrèr lou vilatge, ount aurio
mabo Garabusto. Soun visto sul stado.
pas prou aluserpits per Quand i arribèt e
tener cap als arpalhans que vejèt sus la plan-
de Tirodousil ! carto ount se marquon
- As pas vergounho lous punts : Minje-
de parlar atal ? coupèt cèbes : 8 ; Visiteurs : 0,
lou Jacouti indignat. siaguèt de suito rassu-
Iou me pensi al coun- rat. « Aquo's ganhat ! »
trari que soun capaples se diguèt. E se sietèt
de lous estrilhar de dins l'èrbo, per esperar
prumièro. E soui prest la fin del match qu'ana-
a pariar uno bounbouno de bi bo pas tardar.
aqui dessus...
- Tengut ! respoundèron la Mès un match es jamai ganhat
bando dels Valents en rifanhant e abans lou darnièr cop de fioulèl
se trufant d'el. » de l'arbitro e la debourrissado
entre la dos equipos èro pas brico
Lou Jacouti ne siaguèt tant acabado : E aqui que, tout d'un
malcourat qu'aprèp dinnar voul- cop, d'un barrejadis de cambos,
guèt pas anar veser lou match, de paterlos e de closquos, te gis-
per pas se retroubar amb aquelo clo un Tirodousilhat que filo
bando d'amoris que trahission coumo un lapin e s'en va plantar
lou drapèu. Alabes prenguèt lou lou baloun darrèr lous poutèus :
fusil e anèt faire un tour de Essai transformé, sept punts per
casso. Tirodousil.
« Renoum de noum ! Qu'uno
Praquo abio pas lou cap a cas- guinhasso ! » gemis lou Jacouti
sar. E tout cop regardabo la mos- estoumacat, e que vesio sa boun-
tro en pensant al match que se bouno amenaçado.
De fèt, aquo se malgastabo. lous jougaires ramousats altour
Enfuscats per aquel espet, lous de l'arbitro discutar en brassejant
de Tirodousil se delargabon, e e gulant. Enfin très cops de fiou-
ardit a la castanho ! lèl : tout èro acabat e reglat.
E aqui l'un que fiquo un grand
cop de pèd al baloun per faire un Lou ser, quand lou Jacouti,
drop. Lou Jacouti vei la boudufo sans faire mino de res, arribèt al
de cuèr s'envoular dins lou cèl en cafè, Garabusto i sauto dessus :
viroulejant e partir tout dret cap « Eh be ! Moun efant ! As man-
als poutèus. quat quicom ! D'un res Tirodousil
« Boudiou ! Va passar ! E se ganhabo. Amb un drop que s'es
passo Tirodousil ganho ! se pen- jamai vist un cop de savato pa-
sèt dins un esclaire. Aquo's pas rèlh. Urousoment taloment fort
poussiple, cal pas que passe ! » que lou baloun s'es espetat e lou
Alabes attrapa lou fusil, e tiro : cop a ratat. Un veritaple miracle !
Pan ! - Sigur qu'aquo's un miracle !
respound lou Jacouti trufarèl.
Bietaze paurots ! Al dessus del Pod pas estre autroment... E
stado s'ausiguèt res q u ' u n pet coumo la malchanço de l'un fa la
tout sec. E lou m o u n d e estabou- chanço de l'autre, Tirodousil a
sits vejèron lou baloun esclafat perdut lou match e iou ai ganhat
toumbar coumo uno bounetto de la bounbouno ! » ajustèt tout fiè-
nèit : èro pas passat entre lou rot.
poutèus ! Un bricou malurous praquo,
Dempèi soun amagadou, lou de pas pouder se vantar d'aquel
Jacouti vejèt tout un m o u m e n t miraculous cop de fusil.
La ruso del curè

Aquel ser ount, aprèp u n o me- d'argent, tanben, per lour expli-
sado de secado, venguèt a toum- quar l'affaire, se preparèt un ser-
bar un foutral de delabassi d e moun pebrat afin de lour saque-
plèjo que neguèt tout lou païs, jar la counciencio :
qual es que siaguèt pla estounat ? « Mous efants ! ço lour diguèt.
Aquo siaguèt l'abbat Roussinhol, Se vouletz pas que lou presbitari
nostre brave curè de Monjoce- toumbe a trosses, tout mousit...
bos, qu'èro en trèn de soupar Se vouletz pas que vous digue de
quand d'un cop, se tra- messos aigassudos, es-
chèt que i plabio sus la tent qu'a la mendro
closquo, e qu'uno re- plujado risqui d'estre
ganolo pissourlejabo trempat coumo uno
del plancat dins lou soupo... Enfin s'aimatz
platat de mounjettos. prou vostre curè per
pas vouler lou troubar
Dempèi bèl temps un matin negat dins
cussounat, lou teulat lou lièt, cal petassar lou
del presbitari laissabo teulat sans tardar.
passar l'aigo coumo « E per aquo cal
uno passadouiro. d'argent.
Pla sigur aurio sufit de deman- « Aladounc anam faire u n o
dar a la coumuno de faire petas- quisto especialo, e tachatz d'estre
sar aquel ficut teulat. Mès nostre un pauc mai largassièrs del porto-
curè aquo i pudio d'anar deman- m o u n e d o que de coustumo. Si-
dar quicom al Mèro. noun aurai qu'a anar demandar al
Dins aquel temps èro lou Fili- Touenil, m o u n pus proche vesin,
bert que l'abion baptejat Sans- de me troubar un pichot recan-
diou. Un quioul-rouge enrajat tou dins soun estaple, entre la
qu'aurio ajut trop de plaser a faire cabro e lou tessou, per p o u d e r
biscar lou curè, fauto de pouder dourmir a l'abric del machant
lou manjar tout cru, ou encaro temps ! »
milhour roustit ambe sa soutano !
Mès bsitanflu ! Aquel sermoun
Alabes que faire sinoun de- te passèt a travers las aurelhos
mandar ajudo a sous parou- dels Minjocebols coumo un cou-
quians ? L'abbat Roussinhol sabio rent d'aire dins un courredour. E
pla que serio pas aisit de lour tirar q u a n d lou curè faguèt lou
« Se vouletz pas troubar quisto especialo que
vostre curè negat, faguèrem diminche
i a presso de petassar passat, ai pougut
lou teulat !... »
croumpar dos grasalos
en plastiquo per recu-
lir l'aigo que laisso pas-
sar lou teulat quand
t o u m b o de plèjo.
Mès aro q u ' a b è m
pervesit al mai pressat,
nous cal faire un pas
de mai : anam faire
u n o autro quisto espe-
cialo per croumpar de
teules.
E ne farem encaro
uno, pus tard, p e r
pagar lou teulièr...
coumpte de ço que i abio dins
lou plat de la « quisto especialo », Lou Jacouti, nostre devouat
aquo siaguèt pla magre e lèu campanièr-sacristèn, va passar
coumptat. lou plat per reculir vostros ou-
« Ah ! Lous arapians ! » gemi- frendos, mès aperavans ai a vous
guèt lou paure ome tout countri- dire quicom que m'es pla doulent
stat. Mès tanben un pauc vexat e de dire. Demandi a n'aquel de
decidat a se revenjar. vous-aus qu'a ajut lou toupet de
panar las poulos de la Janiscleto
E figuratz-vous que, dins lous de se gardar de dounar res per
jouns que seguiguèron, arribèt aquelo quisto. Voulèm pas que
que toutos las poulos de la Janis- l'argent d'un voulur se mèscle
cleto siaguèron raubados. Qual ambe l'argent ounèstoment gan-
èro qu'abio fait lou cop ? Digus hat ! »
aurio pougut lou dire. Mès aquo
dounèt uno idèio a nostre curè. Eh be ! Me creiretz se vouletz,
aquelo ruso reussiguèt milhour
Lou diminche d'aprèp, al mou- que pla. Digus voulgent estre sus-
ment de faire soun presic, ço di- picat d'estre un panaire de pou-
guèt d'un toun un bricou trufa- los, pel primièr cop dempèi forço
rèl : temps lous Minjocebols dounè-
« Mous efants, dibi, per cou- ron toutis a la quisto. E se battè-
mençar, vous remerciar de vostro ron presque per emplenar lou
generousitat. Soui urous de vous plat !
aprener qu'ambe l'argent de la
Lou paroplèjo estripat
Lou Jacouti dibio partir al mer- mascanhèt un brave tros de
cat tout soul, e lou temps mena- temps a quioulassejar. E, en pas-
çabo. Lou cèl cargat de niboulas- sant, venguèt a se fretar al Jacou-
sos espessos p r o u m e t t i o de ti, ambe soun foutrai de panièro
plèjo. Alabes, per s'aparar de la herissado de tanocs de vims que
salçado, prenguèt lou paroplèjo puntejabon de tout coustat.
de la Catinou.
En c o u n t r o b a n d o pla sigur, Tant pla que, tant lèu debar-
sans dire res. Perque la quat a Frettocoquos,
Catinou serio pas esta- nostre p e n j o l u m se
do d'avis d'i fisar aquel destriguèt de coun-
paroplèjo que i ten troular que lou paro-
coumo a la prunèlo de plèjo ajesso pas ajut
sous uèlhs. Pensatz ! Un mal.
paroplèjo que, per eri- Aladounc lou dur-
tage es dins la familho bis... e manquèt toum-
dempèi lou temps del bar rete en vejent que
Rey Sezet ! Tant val dire la tèlo èro estripado
un mople histourique ! sus un brave pam. « Pas
poussiple ! » gemiguèt, aclapat de
Lou Jacouti partiguèt dounc paniquo. E res qu'a l'idèio de la
en lou tenguent sarrat joust l'ais- receptioun de gala que la Catinou
sèlo, velhant sus el coumo sus anabo i faire quand arribario
uno sancto reliquo. Per res al ambe soun paroplèjo sinistrat, se
mounde calio pas que i arribesso sentissio tout flanèlo, lou paurot,
malur. E èro pas aisit de lou sur- e lou poumpilhs l'abandouna-
velhar. Sustout dins l'autobus bon.
qu'èro farcit de mounde coumo
cado joun de mercat. Mès que faire ? Urousoment
per el, es pas engarampit de la
Aqui, justoment, lou Jacouti cervèlo : s'estent rensenhat se i
s'attrapèt uno forto estoumacado abio pas un merchand de paro-
quand mountèt la Leontino : uno plèjos al mai proche, i galopo e
grosso fenno amb uno grosso pa- demando se poudion reparar lou
nièro. malastre :
Per arribar a dintrar e se faire « Eh be ! Se pod dire que
uno pichoto plaço, la pauroto toumbatz pla e qu'abetz de chan-
ço ! i dis lou merchand. Per catimini tournèt mettre lou paro-
vendre un paroplèjo noù, veni de plèjo ount la Catinou es acoustu-
reprener un vièlh paroplèjo, uno mado de l'amagar. Tout se passèt
antiquitat, coumo lou vostre. La sans bruch, sans lou mendre ram-
mème tèlo e de la mèmo coulour. balh.
E mèmes qu'es un bricou mai
fresc ! I aura qu'a cambiar la tèlo : Jusquos al joun ount vejèt arri-
tournatz passar la setmano que bar la Catinou touto desturbela-
ven. do, que brandissio lou paroplèjo
- La setmano que ven ? I pen- en bramant :
satz pas ! repliquo lou Jacouti. Me « Boudiou ! Es pas poussiple !
cal aquel paroplèjo petassat per Es pas de creser ! Aquo's de sour-
aqueste ser. Es un affar de vido ou celario ou un miracle del dèl !
de mort. - Bietaze ! E que t'arribo, de-
- S'aquo's atal ! S'aquo's per mando lou Jacouti que ne badabo
vous sauvar la vido, de suito nous de la veser dins un estat parèlh.
i anam afanar : l'auretz prest dins - M'arribo que lou mes passat
un parel d'ouros ! » m'escrifèri lou paroplèjo, sabi pas
ount, que la tèlo siosquèt estripa-
La facturo siosquèt pebrado. do sus un brave pam. Aouèi lou
Mès lou Jacouti paguèt sans re- vau prener per m'occupar de lou
poutegar, e mèmes tout coun- faire petassar... e qu'es que
tent. Quand arribèt a l'oustal, en trobi ? I a plus de tèlo estripado :
s'es petassado touto soulo ! E
semblo touto novo !... Coussi ex-
pliquar aquo ? L'ai pas soumiat
praquo ! E repapi pas encaro !... »

Ero pas lou Jacouti que risqua-


bo d'i dounar l'explicatioun. Ero
autant desturbelat qu'elo, d'apre-
ner qu'èro pas coupaple. E, de
tout biais, anabo pas i coufessar
soun escarbicado...

Aquo's dire que la pauroto a


pas acabat de se rousegar la san-
queto abans qu'aquel mistèri
siosque esclarsit.

« Pas poussiple !
S'es r e p a r a t tout soul ?... »
La differenço
Aqueste estiou, coumo cado rasoun per maljujar e per tener a
an, nous arribèron de la vilo qual- l'escart aquelo droulleto. Cadun
quos familhos per prener de va- es libre de causir la religioun que
canços al boun aire de la campan- i plai. Saquela lous proutestants
ho ambe toutis lours droullets. soun taben de crestians e, aprèp
E aquelis droullets, coumo tout, entre un cathoulique et un
poudetz pensar, tardèron pas a proutestant i a pas grando diffe-
frairejar ambe nostres droullets renço. »
de Minjocebos, passant
amb elis las journados Lou Pierrounet sios-
a s'amusar e a courre q u è t tout c o u n t e n t
pel païs. d'aquelo explicatioun
perque la pichoto
E aqui qu'un ser lou proutestanto i agrada-
Pierrounet tournèt ar- bo pla.
ribar a l'oustal tout Praquo lou lende-
souscadis : man al ser quand arri-
« Digos, Marna ! de- bèt a l'oustal, fasio uno
mando a sa maire. drollo de mino :
Qu'es aquo uno proutestanto ? « De que i a ? Que t'arribo ? i
- Uno proutestanto ? s'estou- demando sa marna. Abetz pas fait
no la marna. Que vos dire ? qualquo bestiso encaro, ambe
- Dins lou troupèl de droullets touto vostro bando de galapians ?
que soun venguts de la vilo, i a - Oh ! Nani, mama ! Sèm estats
uno filho. Quand i abèm deman- pla sages...
dat se vendrio a la messo ambe - Alabes de qui i a que te tra-
nous-aus deman qu'es diminche, casso ?
nous a respoundut que nani, per - Eh be ! Figuro-te qu'aquesto
la rasoun qu'es proutestanto. aprèp-dinnado sèm anats nous
Digus a pas gausat i demandar banhar al riou de Cantocoucut...
que vol dire aquo... - Mès abiatz pas de caleçouns
- Eh be ! expliquo la marna. per vous banahar !
Uno proutestanto ou un proutes- - E nani !
tant aquo's uno persouno qu'a - Alabes coussi abetz fait ?
pas la mèmo religioun qu'un ca- Vous setz pas banhats toutis
thoulique. E es per aquo que va nuds, belèu ?
pas a la messo... Mès es pas uno - E si fèt !... Per forço !
Un cathou/ic aquos tout
de mèmes different
d'uno proutestanto...

- Boudiou ! Garçouns e filhos voulios que se passèsso ?... Sou-


abarrejats ? loment i a quicom que m'a pla es-
- Pla sigur ! tounat. Aprèp ço que m'abios dit,
- Sancto Vierjo ! E que s'es aurioi jamai imaginat que i ajesso
passat ? tant de differenço entre un ca-
- S'es passat res de tout. Que thoulique e uno proutestanto ! »
Es pas prou sucrat !
Lou Jousepou es un esportif. pas temps de coumprener coussi
Un champioun especialisto de la las causos arribon. E nostre Jou-
bicicleto. Sustout per davalar las sepou s'envolo cap a las nibouls !
costos. Coumo quand fasetz virar un
Coumo sabetz, « en davalant pescajou a la padeno faguèt tres
toutis lous sancts ajudon ! » e per tours dins lou cèl e s'anèt espla-
faire de vitesso sans trop se cre- tussar sus la routo a cent mèstres
var aquo's lou pus coumode. Fa d'aqui.
loungtemps que lou Jousepou
abio coumpres aquo, e Calguèt anar lou ra-
coumo, par dessus lou massar amb uno
mercat, a un nas « aé- brouèto, uno palo e un
rodynamique », atal engranièrou. E se re-
ajudat per aquel avan- troubèt dins lou lièt,
tage naturèl abio pas e m p a q u e t a t dins d e
soun parèlh dins tout bandos de pansoment
l'aroundissoment per q u e l'entourtilhabon
davalar las costos. del cap dels pelses jus-
quos als artelhs.
Mès i a un reprou- Poudio pas boujar
vèrbi que dis « De trop courre te pèd ni patto. E ço que i abio d'en-
couparas lou mourre ! ». E ço que caro mai doulent, aquo's que
dibio arribar arribèt. poudio res manjar. Ero pas ficut
Un joun q u e nostre cham- de mastegar lou m e n d r e bricou
pioun se sentissio u n o valentiso de macaroni !
del diaple, voulguèt battre toutis
sous propres records. Anèt Praquo èro pas u n o rasoun per
dounc se lançar del naut de la lou laissar crevar de fam. E lou
costo d'Escano-bourriquos, la medecin, Moussu Seringlo - que
pus reto de tout lou pais, e noun porto pla soun n o u m - abio dit a
countent de la davalar sans sarrar la sio fenno, la Marie : « Il f a u t
lous frèns, se mettèt a pedalar per l'alimenter. Et p u i s q u e il n e p e u t
anar encaro pus biste. rien p r e n d r e p a r le haut, n o u s
Uno veritaplo fusado ! E tout lui f e r o n s absorber sa nourritu-
d'un cop, paures efants, la rodo re p a r le bas. Nous le soutien-
trabuquo, belèu sus un riplou, d r o n s avec des lavements nour-
- mès a n'aquelos vitessos abetz rissants. Mais p o u r commencer,
ensajabo de dire quicom, s'ausis-
sio res qu'un espèci de gournha-
dis : « Omph ! »
« Ane ! i dis lou Jacouti.
Puisque sios estat pla sage vas
coupar la crousto. T'anam dou-
nar de tisano pla bouno !... »
Alabes la Marie porto uno cas-
serolo pleno de tisano, lou Jacou-
ti attrapo la seringo, aspiro un
brave cop e s'acoustairo del supli-
ciat : « Marie ! coumando lou Ja-
couti. Desacato lou linçol ! E tu,
dis al Jousepou, viro-te e met-te a
pourtado ! »
« T'anam alimentar per en bas... » La Marie desacato lou linçol.
Lou Jousepou, en bufant coumo
un asclaire, arribo a se virar. La
comme il a encore un peu de Marie i lèvo lou pandourèl. Bou-
fièvre, nous lui administrerons diou paure mounde ! S'abiatz vist
seulement une tisane légère : du aquelos paterlos, coussi fasion
tilleul-menthe, p o u r que ça ne tristo mino !
lui pèse pas. »
« I sios, Jousepou ? demando
Parlatz d'un travalh ! La pauro lou Jacouti.
Marie, touto debijourlado per - Omph ! respound lou Jouse-
aquel affaire, galopo demandar pou.
ajudo al Jacouti : - Alabes bado ! i coumando
« Cal que vengues me dounar lou Jacouti. »
un cop de man per apasturar lou
Jousepou, ço dis. Jamai aurai la E ambe grando delicatesso en-
forço d'i adoubar tout ço que m'a tuso l'utis e douno un cop de
dit lou medecin... » poumpo.
Toujoun devouat, lou Jacouti « Aïe! », gulo lou Jousepou.
la seguis. En arribant te trobo lou Lou Jacouti arresto la manovro e
Jousepou tout estroupat dins sas demando
bandos de pansoments, que tout « De que i a ? De que se passo ?
juste ne despassabon tres pials. Es trop caldo la tisano ?
« Eh be ! i dis. Aquo va la san- - Nani ! bramo lou Jousepou
tat ? Se pod dire qu'as de chanço que, del cop abio retroubat la pa-
d'estre aqui, aprèp aquel cabus- raulo. Nani ! Es pas trop caldo...
set ! » Mès lou paurot poudio Es pas prou sucrado ! »
mème pas respoundre. Quand
Lou tourisme a Minjocebos
A forço d'ausir parlar del « tou- venon milo, en mai del banquet,
risme r u r a l », Batisto, nostre lour farem uno receptioun de
Mèro, abio ajut l'idèio de coun- gala ambe la fanfaro dels poum-
voucar lou counselh per estudiar piers e de bouquets de flours.
ço que se pourio faire sus aquel Seran countents e passaran de va-
sicut a Minjocebos : canços superbos.
« A ço que se dis pertout, ex- - E nous-aus farem fourtuno !
pliquèt, lou tourisme pod ajudar s'xclamèt quelqu'un.
a sauvar nostros cam-
panhos de mai en mai - Vous embaletz pas
abandounados. De fèt tant biste ! diguèt lou
perque pas ? Quand on Jacouti.
penso al mount d'ar- Abetz souscat als
gent que despenson embrenaments
cado an vingt miliouns qu'aquo risquo de
de vacancièrs. E sus- nous menar dins lou
tout quand on penso païs ? A toutis lous
que la mitat sabon plus doumages que podon
ount anar. Perque, per- faire milo persounos
tout ount es coustumo d'anar desuvrados ? De caretounats de
passar las vacanços, i a tant de salouparios, sans parlar del
mounde que l'on pod pas boule- resto ! Caldra ourganisar cado
gar im artelh sans mountar suis matin la « courvado de tinettos »,
agassins de qualqu'un. Tout aquel coumo a la caserno. E quai es que
mounde soun pla embestiats, a se sera voulountari ?... I a be Pade-
demandar ount serion pla tran- no qu'es prou inoucent per trou-
quiles per despensar lour argent. var qu'aquo sentis la girouflado,
Perque ne proufitariam pas, en mès es pas prou valent per un tra-
troubant lou biais de lous faire valh parèlh.
venir a Minjocebos ?
Aici manquem pas de plaço e - M'es avis qu'abetz pla tort de
manquem pas de tiradous per re- vous tracassar ! coupèt lou Jou-
catar l'argent que lous embaras- sèp. Es pas encaro deman que
so. Mai noumbrouses seran a van debarquar lous touristos !
venir, mai serem countents. Se Sèm pas lous souls per ensajar de
venon un centenat, lour farem lous agantar. Pares qu'a Tirodou-
fèsto amb un grand banquet. Se sil fan deja de reclamo, en prou-
La bouno coumbino : Croumpabon
lou gat per aber l'escudèlo...

mettent d'oufrir un cambajou a tournara parlar belèu l'an de la


toutis lous vacancièrs que ven- Marie-Castanho.
dran chaz elis.
- Aquo m'estouno pas ! s'exla- Praquo i a un degourdit qu'a
mèt lou Jacouti. A Tirodouzil an troubat, tout soul, lou biais
toujoun fait d'asenados. A causo d'agantar l'argent dels touristos
d'aquelo bando d'emplastres tout de passage.
es foutut d'avanci. Coumprenetz Aquo's Pimparlou. Tout aques-
que se cal oufrir un cambajou a te estiou es anat cado joun se
cado touristo aurem lèu fait de plantar al bord de la grando routo
perdre mai d'argent que risquèm de Toulouso, ambe qualquos des-
de ne ganhar ! » cados de cebos e de frucho del
siou ort, e a pla vendut sa mer-
Es atal, paurots, que lou prou- chandiso. Mès es pas amb aquo
jèt de tourisme a Minjocbos s'en qu'a ganhat lou mai d'argent. Ço
que i a lou mai rapourtat aquo's Pimparlou estujabo l'argent
lou coumèrci dels gats. dins sa pocho. Lou touristo pre-
nio lou gat, e sans faire mino de
A vendut uno cinquanteno de res ajustabo :
gatounèls ! Toutis aquelis qu'a «A n'aquel prèts pouriatz me
pougut troubar dins lou pais, e dounar tanben soun escudèlo.
que lou m o u n d e voulion s'en de- Atal serio pas despaïsat per lecar
barassar. E aqui a ajut u n o idèio soun lait.
superbo. - Ah ! Nani ! I pensatz pas !
En mai de las cebos e de la fru- Uno escudèlo que m'a prestado
cho cado matin menabo un ga- la bèlo-maire ! Que dirio la pauro
tounèl. L'estacabo amb un cour- fenno ? »
dèl a uno desco, e i dounabo a
lecar un bricou de lait dins uno Lou touristo s'en anabo, mou-
poulido escudèlo en estanh quet, en se diguent qu'abio trou-
(étain). bat plus couqui qu'el. Perque,
Se troubabo toujoun qualque l'abetz devinat, es pas lou gat mès
touristo interessat per aquel es- l'escudèlo que guinhabo. Uno es-
pectacle : cudèlo qu'un antiquari abio voul-
« Qu'un poulit gatounèl gut croumpar a Pimparlou en ne
qu'abetz aqui ! vouldriatz pas lou dounant cent milo francs, per la
vendre per hasard ? rasoun qu'èro quicom d'ancien e
- Oh ! S'aquo p o d vous faire de rare.
plaser... respoundio Pimparlou.
- Quant ne vouletz ? Coumprenetz que nostre cou-
- Vingt milo francs... laugièrs quinas anabo pas dounar aquelo
pla sigur. preciouso escudèlo que i a fait
- Bietaze ! Per un pichou ga- vendre per mai d'un milioun de
tounèl aquo fa car del kilo... Mès gats !
anam pas perdre temps a mercan-
dejar. Aqui vingt milo francs ! »
Aquel brave
sanct estropi
Auriatz pougut courre loung- ne seretz belèu estounats, mès la
temps e pla luènh per troubar Finoto suspourtabo tout sans
qualqu'un de pus malgracious e jamai se planher.
pus èrnhous que lou Felut. Aquel Al countrari, per ensajar de
ome mai espinut qu'un fagot de l'apiadar abio per el res que de
bouissous dibio aber la bilo tant paraulos aimaplos, e s'apenabo a
amarganto que la pou- i faire de bounos sou-
dio pas digelir. E per se pos e a tener l'oustal
soulajar quitabo pas de toujoun pla reglat. Mès
repoutegar. Subretout tant aurio valgut fioular
countro sa fenno, la Fi- a la luno !
noto. Ero pas a fèsto la
pauroto, amb aquel A forço praquo, e
ours pelut que, d'al mai se diguesso que
matin al ser, l'acatabo soun dever d'espouso
d'insoulenços. E se èro de prener soun
s'èro countentat d'i animalas d'ome coumo
parlar mal, encaro rai ! Mès per èro, ne venguèt a se demandar
dessus lou mercat la foutralhabo. s'aquel amori valio la peno de
tantis de sacrificis.
Se disio que quand s'èron ma- Aquelo idèio la tafurabo talo-
ridats, tant lèu que siaguèron ment que finiguèt per ne parlar a
souls, per coumençar la nèit de la Marie se vesino :
noços, lou Felut i abio emplastrat « M'es avis que ta fripoulho
un escoupetal a i virar lou cap. d'ome se meritario pla que lou
« Perque m'as fait aquo ? abio plantesso aqui ! i respoundèt sul
demandat la Finoto, touto esta- pic la Marie, que sabio coussi lou
bournido. T'ai pas fait res ! Felut menabo sa fenno.
- Nani ! abio respoundut lou - Oh ! Nani ! diguèt la Finoto.
brutalas. Mès atal sauras ço que Podi pas faire aquo !
t'espèro se jamai t'avisos de me - Alabes que vos que te digue ?
faire quicom ! » Se pod pas dire autro causo : i a
pas pus machanto bestio que
Dempèi, aquo countunhabo toun Felut. Es groussièr, insou-
coumo aquo abio coumençat. E lent, brutal.
Sanct Estropi, un sanct
pla coumpatissent...

- Se pod ! Mès es pas de sa - Es qu'as ensajat de pregar


fauto s'es nascut atal. E es pla de Sanct Estropi ?
planher. - Nani ! Aquel lou couneissi
- Ah ! Pauroto, se ne sios aqui pas.
vesi pas cap de remèdi a t'acoun- - Es pla estimat, praquo, per
selhar. A part de pregar lou cèl estre dels mai couplasents. Iou
que lou fasque cambiar. m'a deja rendut pla de servicis.
- Es ço que fau dempèi loung- Vai dounc a la capèlo de Peldemil.
temps deja ! Pregui nèit e joun I troubaras soun estatuo, tant lèu
toutis lous sancts del paradis... e passado la porto. Pendent dèts
cambio pas ! jouns de tiro fai-z-i cremar uno
candèlo. Se me troumpi pas aquo La Finoto ne siaguèt fortoment
diourio faire effèt... » estoumacado. E a l'un cop touto
soulajado. Tant pla que sabio pas se
Coumo pensatz la Finoto se dibio plourar ou cantar. Ero aqui,
destriguèt de seguir aquel boun pla embarrassado, quand arribèt la
counselh. E aqui que lou detsiè- Marie que de suito s'exclamèt :
me joun, coumo tournabo de « Eh be ! Veses qu'abioi ra-
faire cremar la detsièmo candèlo, soun ! Que ne dises de m o u n
en arribant a l'oustal troubèt lou Sanct Estropi ?
Felut estirat pel sol, rete coumo - Ah ! respound la Finoto en-
uno barro. Mort, tout ço que i a caro touto boulegado. Aquo's un
de pus mort. Escanat per sa pro- brave sanct, pel sigur. Ne fa mai
pro machantiso. que ço qu'on li d e m a n d o ! »
Champioun de
la bicicleto

Venguent a passar dabans - Ay ! Paurot ! Aquo l'attrapèt


l'oustal de la Catinou, avisi lou Ja- d'un cop, coumo lou mal de cais-
couti estirat sus uno cadièro, un sal. Lou Julou èro vengut a l'oustal
bras e lou cap estroupats dins de ambe uno bicicleto que venio de
pansoments : croumpar. Uno bicicleto touto
« Bietaze ! Que vous es arribat ? novo, que lusissio de pertout. Tant
i demandi. Uno auto- lèu la veser, moun Jacou-
mobilo vous a trucat ? ti voulguèt a tout perdre
- Men parletz pas ! l'ensajar. «I pensos pas !
coupo la Catinou. iou i disi. Sios jamai
Aquel inoucent a capi- mountat sus un utis pa-
roullat ambe sa bicicle- rèlh. Te vas esplatussar e
to ! S'es coupat un bras te couparas quicom ! »
e a manquat s'asclar la Mès i ajèt res a faire.
closquo. L'an passat Aquel arganhol es pus
s'èro raspat lous gi- testut que trento bour-
nouls e abio estripat riquos.
un parel de bragos toutos novos.
L'an d'aperabans s'èro esclafat Alabes se jouco sus la sèlo, lou
lou nas e coupat uno dent... E Julou i expliquo coussi tener lou
s'aquo poudio i servir de guidoun, coussi virar las pedalos,
leiçoun !... Mès pensatz- dounc ! coussi serrar lous frèns.
L'an que ven tournara recoumen- E aqui m o u n Jacouti partit !
çar aquel emplastre ! Rete coumo s'abio engouludat un
« Aquo's cado cop parèlh : tant margue de palo. En faguent de
lèu que se parlo del Tour de Fran- zigo-zagos, que cado cop iou me
ço se pren per un champioun e fa disioi : « Se va alastrar ! »
l'acrobato ambe sa bicicleto. Vous
demandi un pauc, a soun age !... En mascanhant atal, arribo al
Se souloment poudioi trouvar lou rampalhou que davalo cap a la
biais d'i faire passar lou goust de bordo de Janisclet. Aqui, ambe la
la bicicleto ! » pento, la bicicleto roullabo touto
soulo. E tout d'un cop, lou cap-
« M'es d'ount i es venguet val lou ganho, e la bicicleto se
aquel goust ? met a roullar de mai en mai biste.
noun t'i dintro dins lou
caulet.

Un pet tarriple,
paures efants ! La Janis-
cleto e lou Jacouti parton
en carabisoundos, coutil-
hous, brasses, cambos e
paterlos abarrejats.
Ambe lou Julou galou-
pam lous tirar del valat
ount abion fait un cabus-
set. Del temps que lou
Jacouti se palpejabo per
veser s'abio res de cou-
pat, la Janiscleto qu'èro
toumbado dins las pou-
mos t o r n o durbir un
Boudiou ! me pensi de suito. uèlh. E d'un cop, en lou vesent,
Aquo va s'acabar per uno catas- pren la mino negro e i dis
trofo. E i cridi : « Bougre d'amori ! Es tu que
«Jacouti ! Arresto-te ! Davalo m'as tampounado !... Mès digo
de suito d'aqui dessus ! sibouplèt, per que me cridabos :
- Les f r e i n s ! Serrez les f r e i n s ! Bougetz pas ! Bougetz pas !...
i bramabo lou Julou d e soun Abios poù de me manquar ?
coustat. »
Mès lou Jacouti entendio pas Eh be, paurots ! Tout autre,
res. Ganhat per la vitesso, cram- aprèp aquelo escarbicado serio
pounat al guidoun, filabo dins la estat degoustat de la bicicleto pel
pento coumo uno fusado presto restant de sa vido. Lou Jacouti al
a s'envoular dins las nibouls. countrari !
Praquo es demourat marquat
E juste a n'aquel moument, al per aquel pet : dempèi a toujoun
founs del ranquet, la Janiscleto in- poù d'estre ganhat pel cap-val
trigado pel bramadis qu'ausissio, dins las costos. Taloment que
sourtis de la cour e s'avanço sus sarro lou frèns mèmes per las
la routo. mountar ! Atal quand arribo en
En la venjent, lou Jacouti es- naut es crevat, e quand attrapo la
pantat se met a bramar : « Nani ! davalado se perd las pedalos.
Nani !... Bougetz pas ! Bougetz Ço que vol dire qu'a pas acabat
pas !... » de faire de carabisoundos, aquel
Mès èro trop tard, e b o u m ! ar- emplastre... e iou d'i souènhar
ribant coumo un boulet de ca- las macaduros !
Un ficut mestièr

Fa mai de cinquanto ans que la Tournatz dounc passar de-


Sidonie, la capelièro, fournis de man... »
capèls a las fennos de Minjoce-
bos. Un brave mestièr dins un Lou lendeman del lendeman la
païs ount es pas encaro de modo Mariounil tourno dounc passar :
de se passejar cap-nud. « Lou capèl es preste ! i dis la
A part quand, per malchanço, Sidonie. Vous fau un paquet de
toumbatz sus uno cliento fasti- suito...
gouso. - Nani ! Nani ! coupo
la Mariounil. La mio
Atal un matin arribèt filho es d'avis que val
la Mariounil, p e r se milhour un ruban blu, e
c r o u m p a r un capèl. espintar uno pimpanèlo
Passèt d'ouros a ne pal- roujo al mièg de las mar-
pejar de d o u t g e n o s . garidos ! Aquo anira pla
Sabio pas qu'un causir. per la fèsto del 14 jul-
Urousoment, quand het... Que ne pensatz ?
piquèt miègjoun se - Oh ! Pauroto ! Iou
souvenguèt qu'abio de soui toujoun de l'avis
moungettos sul fioc que riscabon d'aquel que pago... »
de se rumar. Alabes se decidèt
d'un cop : Atal lou lendeman la Mariou-
« Vau prene aquel ! ço dis. M'i nil, tournant passar (pel tresième
mettretz un ruban blanc e lou cop), partiguèt touto countento
vendrai quèrre deman ! » ambe soun capèl a las coulours
de la Republiquo. Mès mens de
Lou lendeman arribo : mièjo-ouro pus tard tournabo ar-
« Aqui vostre capèl ! i dis la ca- ribar, touto desturbelado :
pelièro. Gaitatz s'a bouno mino « Lou capèl va pas ! ço dis.
amb aquel ruban blanc... Quand lou Victor, lou miou ome,
– Esperatz ! coupo la Mariou- l'a vist, de suito a parlat de lou
nil. Tout pla reflechit, me pensi jetar al fioc. Coumo sabetz s'oc-
qu'anirio milhour amb un ruban cupo de poulitiquo : Vol un ruban
verd e un bouquet de margari- rouge e un bouquet de rosos.
dos. - Eh be ! respound la capeliè-
- Soui aqui per countentar la ro, resignado a tout. Anam arren-
clientèlo ! respound la Sidonie. gar aquo, que siague countent ! »
- Aquo vous fara
« Aquel anira pla !... » cent cinquanto francs !
respound la Sidonie.
- Vouletz badinar !
M'abiatz dit qu'aquel
capèl coustabo cent
francs.
- Pla sigur ! Mès cal
ajustar trento francs de
rubans e vingt de
flours... e vous coum-
pti pas m o u n travalh ni
lou temps que m'abetz
fait perdre...
- De que ? E lou
temps qu'ai perdut iou
tanben, a galoupar ?
Coumpto pas ?
- Abetz rasoun ! Per
vous estalbiar aquelos
pertos aurioi milhour
fait de vous envouiar
passejar lou primièr
joun, vièlho ressègo !
repliquo la Sidonie
que la m o u s t a r d o i
Lou lendeman (pel quatrième mountabo al nas.
cop) la Mariounil tournabo quèr- - Eh be ! Ne cal ausir de retos !
re lou capèl. E un quart d'ouro bramo la Mariounil enfarounido.
pus tard un cop de mai, tournabo Mès pouiretz esperar per que
en bramant : torne vous croumpar de capèls,
« Aquo va pas ! Lou Victor es bougro de malgraciouso ! E aquel
fat e fol ! S'es avisat qu'abetz es- vous poudetz lou mettre ount me
pintados las rosos a dreto : cal pensi ! »
que siaguen a gaucho ! » E te planto aqui la capelièro es-
tabournido.
Enfin lou lendeman la Mariou-
nil poudio partir ambe soun Quand vous disioi que i a de
capèl adoubat al goust de la pou- cops que lou coumèrci es un ficut
litiquo del siou ome : mestièr !
« Quand vous dibi ? demando
a la capelièro, elo tanben pla sou-
lajado.
Per clavar lou bèc
a uno bramairo

La Janiscleto es de la raço bra- sera capaple de clavar lou bèc a la


mairo e repoutegairo. Passo sas Janiscleto es pas encaro nascut.
journados a pialhar lou Janisclet,
tant pla que lou paurot sab plus Figuratz-vous que l'autre joun,
ount s'amagar. Gauso souloment èron anats a Frettocoquos ambe
pas levar la lengo de poù de de- la camiounetto. Lou Janisclet
largar un delabassi enca- s'avisèt pas que prenio
ro pus fort. E la gouran- del machant coustat
hasso n'en proufito per uno carrièro en «sens
lou faire virar en bourri- inter-dit ».
quo. E aquo manquèt
pas : Abio pas fait dèts
Es elo, q u ' u n joun mèstres que siosquèt ar-
qu'ambe la Clastiquo sa restat per un cop de
vesino parlabon del fioulèl, e arribo un gen-
biais q u e cal dressar darmo.
lous omes, ço disio :
« Lou miou Janisclet pod pas « Eh be ! Nous manquabo pas
estre milhour dressat. Quand qu'aquo ! se met a repoutegar la
abèm disputo e qu'a tort, es tou- Janiscleto. Bougre d'emplastre !
joun lou primièr a lou recou- Quant va nous coustar aquelo
neisser e a me demandar per- asenado ?... »
doun.
- Eh be ! Coumo dises ! s'exta- Lou gendarmo s'approcho. E,
sio la Clastiquo. Mès coussi aquo tout en se tirant lou carnet e lou
se passo quand a rasoun ? craioun de la pocho per i empegar
- Quand a rasoun ? s'exclamo un berbal, se met a soun tour a
la Janiscleto. Dempèi vingt ans faire la mouralo a nostre Janisclet :
que sèm maridats i es pas arribat « L'abiatz pas visto la
un soul cop d'aber rasoun ! » pancarto ? Vous caldra croumpar
de lunettos se i vesetz pas clar !
Aro coumprenetz perque lou Coumprenetz que se tout lou
Janisclet a pas souvent dret a la m o u n d e fasio coumo vous...
paraulo, e qu'a tout juste lou dret - Moussu lou g e n d a r m o !
de se calar. Cal dire qu'aquel que coupo la Janiscleto que bulissio.
Vous fatiguetz pas per i faire de aquelis apleches, quand un em-
discours emplastratz-i un berbal plouiat del magasin s'acoustairo
carabinat, qu'aquo's vostre mes- d'el e i demando :
tièr. Per l'engulado que s'amerito, « Que cherchez-vous, Mon-
iou m'en cargui ! » sieur ?
- Eh ! Sabi pas trop !... re-
E coumo poudetz pensar, spound Janisclet.
aquel joun Janisclet ne prenguèt - S'il vous f a u t un récepteur
mai que per soun coumpte. radio, nous avons là un excel-
lent modèle a modulation de fré-
A forço, praquo, lou paurot n'a quence qui vous donnera une
un fasti. D'ausir sa fenno pialhar écoute musicale de grande qua-
d'al matin al ser n'a las aurelhos lité..., se met a dabatanar l'em-
que campanejon e lou cap plouiat, fasquent soun bouni-
coumo un pairol. Mès coussi faire ment.
per i faire passar lou pialhadis ? - Escoutatz ! coupo Janisclet.
Un joun i venguèt uno idèio. Me fiqui coumo d'un fioulèl
Proufitèt qu'èro anat al mercat de qu'aquo fasque de musiquo de
Frettocoquos per dintrar dins qualitat. Ço que voli aquo's un
uno boutiquo ount se vendon utis que fasque de bruch. Belcop
tout un fum d'utisses per escou- de bruch ! Enfin quicom que
tar la radio, la televisto e per faire brame pus fort que la mio
de musiquo. fenno. »

Ero aqui que virabo e revirabo, Partiguèt dounc amb un utis


tout souscadis al mièg de toutis que i recoumandèt l'emplouiat.
Ero p a s lou
Tout countent, e assigurat
b o u n remèdi... qu'abio troubat lou remè-
di per plus ausir bramar la
Janiscleto.

Eh be ! Paure mounde,
se troumpabo. Ero pas
lou b o u n remèdi. Al
countrari !
Quand mettèt sa me-
caniquo en r o u t o dins
l'oustal, la Janiscleto bra-
mèt pus fort qu'elo. E
d e m p è i c o u n t u n h o de
bramar encaro pus fort
que jamai.
La batalho
de la Pipistrèlo
Se parlo belcop de la sexualitat E aquo's atal qu'un matin, lous
al joun d'aouèi. E s'en vei pertout Minjocebols estabournits vejèron
cado joun. Belèu trop al goust del emplastrados pertout d'affichos
brave mounde que ne soun es- que prouclamabon :
candalisats, e an pas tort. Praquo « D a n s nos c a m p a g n e s , la
en touto causo cal gardar la justo sexualité se d o n n e outrageuse-
mesuro, sinoun on ment en spectacle. Les
toumbo dins lou mal animaux sont nus.
countrari. C'est un attentat per-
manent à la pudeur.
Atal, figuratz-vous «Les bêtes doivent
qu'a Minjocebos sèm être vêtues comme la
aplechats d ' u n o es- décence l'exige. Au
couado de vièlhos tata- gouvernement de
ranhos, d'aquelos que prendre ses responsa-
trobon a redire de bilités. Mais à nous de
tout. Aquelos valentos passer à l'action.
cancanièros an per capoural la Pi- « Tous les habitants de Minje-
pistrèlo. Uno vièlho fillo seco e cèbes doivent s'y associer en ha-
rancido c o u m o u n o sardo de bar- billant leurs animaux. Les récal-
ricot e que vei lou pecat negre citrants et les saboteurs seront
pertout. châtiés. Signé : l'AAMM. »
(Ço que voulio dire : l'Associa-
Cal dire que s'es jamai remet- tion p o u r l'assainissement des
tudo de l'espectacle affrous que mœurs à Minjecèbes. )
l'abio assutado un joun que lou
gous de la Melanie s'afanabo a se De fèt, dins la setmano que
jouquar sus la gousso de la Pe- seguiguèt, aquelos valentos
trounilho. souldatos de la mouralitat publi-
Sul cop d'aquelo forto estou- quo passèron dins lous oustals
macado, abio mountat uno as- per expliquar coussi calio fabri-
souciatioun per lutchar countro quar de bragos, de coutilhous,
ço q u ' a p p e l a b o « le spectacle de caleçouns e d'« eslips » per
s c a n d a l e u x de la sexualité à la vestir gousses, gats, baquos e
c a m p a g n e ». tessous.
mo s'abio toutis lous
Lou gous èro pas diaples a sas troussos. E
d'avis de se passejar d'un cop passèt per la fe-
amb un calecoun... nèstro amb un miauna-
dis a vous sanglaçar, tou-
tos las urpos déforo, la
cougo reto e erissado.
Dempèi digus l'a pas
tournat veser. La Pipistrè-
lo assiguro qu'es anat
faire admirar soun cale-
çoun a las gatos del vesi-
nage. Mès la Felicie es
d'avis que soun gat es par-
tit per toujoun, degoustat
de la bestiso dels omes.

Praquo lou pus poulit


Creguent pla faire, d'unis ensa- n u m e r o aquo siaguèt
jèron de vestir lour bestial. De quand lous Minjocebols vejèron
suito se trachèron que las bestios la Pipistrèlo, endimenchado
èron pas brico d'avis d'estre vesti- coumo a soun acoustumado,
dos e qu'aquel nouvèl règlament ambe soun casabè de gala, lou
lour counvenio pas de tout. capèl a mouscal, las mitènos de
ceremounio, en trèn de mascan-
Aquo fasquèt un poulit cinema har per desbraguetar soun gous,
dins tout lou vilatge. Lou gous de que pouguesso pissar countro la
Janisclet, quand voulguèt i mettre grosso platano de la plaço.
de bragos, d'abord estounat se Per tant que se fourcesso a gar-
laissèt faire. Mès tant lèu que se dar sa dignitat, lou taplèu èro ta-
sentiguèt las paterlos e lou fioulèl loment risiple que tout Minjoce-
a l'estret, se mettèt a reguinnar e bos s'en escanèt de rire.
espingar de tout coustat en bri-
galhant tout dins l'oustal. Pèi en E coumo la trufario es l'armo
quatre cops de dents las bragos la milhouro per s'aparar dels tru-
siosquèron estripados. quo-lunos, dempèi, la Pipistrèlo a
plus mettut lou nas déforo. E s'es
la Felicie, elo, voulguèt mettre plus ausit parlar de soun assou-
un caleçoun al siou gat. Mès tant ciatioun countro « lou spectacle
lèu equipat d'aquel utis, lou escandalous de la sexualitat a la
minou enfarounit s'escapèt cou- campanho ».
Coucut !... Coucut !...

Un boun counselh : envouiatz De mai, dins lou païs, digus


lous droullets al lièt e digatz a las pensabo pas a se trufar d'el.
filhos d'anar faire la vaisssèlo. E Perque èro un brave drolle, e
aro que sèm entre persounos belèu tabe perque la Pulcherie
d'experienço, vous podi countar abio rendut servici a tant de
l'aventuro del Filouset - que mounde que fasio un pauc figuro,
l'apelabon, per escais, Cou- coumo se dis, de « bienfaitrice de
courli - e de sa fenno, la Filouse- l'humanité souffrante ».
to, que l'abion bapteja-
do Pulcherie. Enfin, c o u m o ve-
Me cal vous dire setz, las causos pou-
tout de suito qu'aquelo dion pas milhour anar
Pulcherie èro uno e aurion pougut coun-
fenno a vous desturbe- tunhar atal loung-
lar tout lou masclun temps, quand, un bèl
d'un departoment : joun se malgastèron
d'uèlhs de braso, un bestioment.
papach avantajous e un
parel d'ancos superbos Aquel joun èro lou
que fasion dire al vièlh Jousèp : Milou de la Bordo-basso qu'èro
« La Pulcherie a de forço ount cal vengut troubar soulajoment al-
que prengue peno ! » Enfin, per prèp de la Pulcherie. E èron pla
dessus lou mercat, abio l'amo occupats quand, tout d'un cop,
charitaplo e coumpatissento : s'ausiguèt de bruch a la porto.
Poudio pas veser un ome soufrir. « Boudiou ! Aqui l'ome que
torno !... » Biste-biste la Pulche-
Aquo's dire que lou Filouset- rie embarro lou Milou tout trem-
Coucourli èro coucut cent cops blant dins l'armari, ne clavo la
per uno. E lou mai curious aquo's porto a douple tour e s'en va dur-
que n'èro parfètoment al cou- bir.
rent. E semblabo pas s'en tracas- Ero pas lou Coucourli que
sar. tournabo, mès lou Rebisclou, un
Al countrari. Per pas embaras- autre galant taloment pressat
sar sa fenno s'en anabo cado joun qu'arribabo abans l'ouro !
al camp de boun matin, e se gar- L'alèrto passado, lou councèrt
dabo pla de tournar abans la nèit countunhèt... sans lou Milou, re-
toumbado. plegat dins l'armari ount se rou-
segabo la sanquetto, en esperant « Renoum de noum ! Aqui n'i
d'estre deliurat d'aquelo gabin- a prou ! bramèt furious. Voli pla
holo. estre coucut, mès voli pas que
l'on se pague ma fiolo ! » E d'un
D'aquel temps Coucourli, dins cop, aqui qu'aquel ome paci-
soun camp, sarclabo las patanos. fique s'attrapo la grando coulèro
Pla tranquilot. Quand tout d'un negro e partis, fat e fol, cap l'ous-
cop ausiguèt cantar un coucut : tal.
« Tè ! ço diguèt. Aqui lou coucut
que canto : fara bèl temps ! » Toumbèt en pleno musiquo !
E s'en tracassabo pas mai, Lou Rebisclou, suspres en cami-
quand aquel inoucent d'ausèl ajèt so, sabio pas ount s'amagar lous
la machanto idèio de venir se jou- poumpilhs. La Pulcherie, un pauc
quar sus un prunièr a vingt passes estoumacado, ensajèt de mestre-
d'el, en li cridant de toutos sas jar la situatioun :
forços : « Coucut ! Coucut !... » « Eh be ! ço dis en escafalant
coumo per se trufar d'el. E d'un de rire. Toumbos a pic per tener
toun taloment insoulent qu'a la candèlo !...
forço Coucourli sentiguèt la - Justoment ! La vous vau
moustardo i mountar al nas. tener, la candèlo ! repliquo Cou-

« La vous v a u tener,
l a c a n d è l o !... »
courli que el rigoulabo pas e Boudiou paurots ! De mai en
n'abio pas l'envejo. » mai enfarounit Coucourli sauto
E sans un mot attrapo uno can- sus l'armari, durbis la porto en
dèlo, l'aluquo, e Ran ! la passo gulant coumo un ase negre : « En-
joust lou pandourèl de Rebisclou. caro un autre ?... » E se troubant
De suito la camiso prend fioc e nas a nas ambe lou Milou, i de-
sentiguent sas paterlos que grasil- mando :
habon, lou galant se met a bra- « Que fabriquos aqui dedins ?
mar : « Al secours ! Al fioc ! Tout - Iou ? respound l'autre, blanc
flambo ! » coumo uno loufo. Eh be ! c o u m o
E sauto per la fenestro. veses... me passeji.
- Te vau faire passejar, iou,
Poudetz imaginar la tristo bougre d'espeloufrit !... »
pousturo del Milou, toujoun en-
gabiat dins soun armari ount gau- E abans d ' a b e r c o u m p r e s
sabo pas boulegar un artelh. d'ount venio la plèjo lou Milou se
Quand ausiguèt lou bramadis del troubèt a rebourdelar l'escalièr,
Rebisclou e que sentiguèt l'ou- acatat d e mourniflos e de cops de
dour de rumat : « Misèro de iou ! pèd al quioul. Que n'ajèt per tres
se pensèt de suito. Coucourli a setmanos a se garir las macadu-
mes lou fioc a l'oustal, e iou vau ros.
roustir coumo uno castanho ! ».
Alabes, ficut per ficut, se met a E tout aquel sagan per la fauto
patar coumo un sourd per la d'un ausèl farcejaire ! A de que
porto de l'armari en bramant : t e n o n las causos, tout d e
« Sauvatz lous moples !... Sauvatz mèmes !
lous moples ! »
Uno machino
trop goulardo
Sabetz que ço qu'amenaço lou Pendent de meses se parlèt
mounde aquo's autant que las pas que d'aquo dins lou païs.
boumbos atoumiquos, las salou- Lous Minjocebols esperabon
parios e las pudicinos que aquelo machino miraclouso,
s'amoulounon pertout per mi- coumo lous escagarols espèron la
liouns de tounos cado joun, e plèjo per pouder viure urouses.
que digus sab coussi
s'en debarassar. Enfin siaguèt instal-
lado e prèsto a founc-
Mèmes a Minjoce- tiounar.
bos ne sèm aqui. Per l'inauguratioun
Autris cops, lou ouficièlo, Batisto abio
mounde abion pas preparat uno ceremou-
peno per se defar de nio a tout petar. Toutis
qualques punhats de lou olis del departo-
palalhos, cufèlos e au- ment èron couvidats,
tros rafatalhos. Aouèi, la cliquo dels poum-
Crinquopesoul lou pelharot, pièrs èro moubilisado e touto la
qu'es pagat per ramousar toutos poupulatioun s'èro atroupelado
las salouparios de la coumuno, per proufitar d'aquel evènoment
n'en carrejo de plens toumbarèls. espectaclous.
La descargo ount va las pourtar es
mai que coumoulo e, quand l'au- I ajèt qualques poulits dis-
ta bufo, aquo s'escampilho dins cours, per vantar lou meriti d'uno
tout lou païs. pichoto coumuno que vol pas
lanternejar dins las vièlhos routi-
Alabes, Batisto, nostre mèro, nos, mès avançar d'un pas deci-
per n'acabar d'aquelo petego, de- dat sur la routo del prougrès que
cidèt, l'an passat, de croumpar meno al plan-estre e a la libertat.
u n o machino perfectiounado : Pèi, d'un geste soulennèl, Ba-
un « concasseur i n c i n é r a t e u r », tisto tirèt lou pelhot qu'amagabo
coumo disio lou prospèctus, ca- la machino. Crinquopesoul la
paplo de tout engouludar, de lou rempliguèt de qualquos descados
mettre en farino e de lou cremar de salouparios. Batisto quijèt sus
que s'en veirio res que de fum. un boutoun. La machino s'amu-
Tout abio disparegut,
mèmes la machino !...

dèt e lou mounde applaudiguè- abion lous uèlhs que plourabon,


ron en bramant de countento- mès digus partio pas, voulguent
ment. veser la fin.

De fèt, l'espectacle èro super- Cal dire que valio lou cop d'es-
be. perar. E pla mai que digus aurio
La machino virabo qu'èro un pougut l'imaginar.
plaser de l'ausir virar. Aquo Car, tout d'un cop, i ajèt un pet
brounjissio, aquo rouncabo, aquo tarriple. Un pet, paures enfants, a
escarapetabo, e aquo fumabo de faire trantir lou clouquièr ! D'un
pertout. cop, lou brounjiment e la fuma-
Taloment qu'en un res de tièro, tout s'èro atudat. E quand
temps, la plaço siaguèt negado de la niboul de fum se siaguèt esper-
fum. Lou mounde se mettèron a sado, que lou mounde s'avancè-
tussir, a escupir, a estounudar, ron, intrigats, per veser se la ma-
chino abio pla fait soun travalh, prougrès es u n o pla poulido
ne demourèron estabournits. causo, e ne cal acceptar lou
I abio plus res sus la plaço, pas risques c o u m o lous avantages.
la mendro traço de rafatalhos, pas Aquelo machino èro trop goular-
lou pus menut rafatil. Tout abio do, ne voulio faire trop. E coumo
disparegut... mèmes la machino ! se dis : « Qui vol trop biste cour-
Àquelo mecaniquo èro tant ga- re finis per se coupar lou mour-
lufro que s'èro manjado èlo- re ! »
mèmo ! Nous en caldra troubar u n o
autro de mai abiaissado.
Seloun que voutabon rouge En attendent, Crinquopesoul
ou blanc, lous Minjocebols vejè- c o u n t u n h a r a de ramassar las ra-
ron aqui uno superbo demouns- fatalhos ambe s o u n carretou e
tratioun de la techniquo mouder- soun ase. El, al mens, risquo pas
no, ou un machant t o u r del de t o u m b a r en panno... A part
diaple. Mès toutis siaguèron pla qu'i vengue l'idèio de manjar
countristats d'aquelo pèrto. l'ase roustit, e lou carretou en
salado a m b e d e cèbos nou-
« Mous efants, lour diguèt Ba- vèlos ! »
tisto per lous counsoular, lou
I a toujoun biais
de s'adoubar

Cinquanto ans aprèp se parlo Perdut dins aquel deluge,


encaro dins tout lou païs d'aquel brandit pel vent, avuclat per la
espet de Janjisclo, que vous voli plèjo, la coudeno tanado per la
countar. grèlo, rajent e gelat coumo uno
Figuratz-vous qu'aquel Janjis- barro, Janjisclo luchabo coumo
clo abio decidat de menar uno un galerian per demourar quilhat.
baquo al mercat per la vendre. « Pas poussiple ! se disio lou
A l'epoquo que vous paure malurous. Es la
parli, i abio encaro gaire fin del m o u n d e ! S'aquo
d'automobilos ni de ca- duro, jamai pouirai
miouns ni de camiou- tener lou cop ! »
nettos. Q u a n d dibion
anar al mercat, lou Alabes la p a n i q u o
m o u n d e partion a pat- l'agafo. E se remem-
tos e calio se levar a brant que la sio mama,
punto d'albo per arribar quand qualque malastre
a l'ouro. Quand s'agissio menaçabo, se destriga-
d' i menar u n o baquo, un vedèl ou bo de courre a la glèiso per faire
un porc, èro encaro pus malaisit. cremar uno candèlo dabans l'es-
Tanben, per pas manquar lou tatuo de Sant Estropi, e mettre
mercat, Janjisclo partiguèt abans uno peceto dins lou trounc, aqui
joun, tirant sa baquo amb uno que Janjisclo se virant cap a las ni-
cordo. bouls se met a bramar :
« Grand Sant Estropi, venetz a
La nèit èro negro c o u m o lou m o u n secours ! E venetz biste
quioul d ' u n o padeno. E tout d'un q u ' a q u o prèsso ! Se me tiratz
cop aqui que se lèvo un vent del d'aqui vous fau proumesso que
diaple e que se delargo un oùrage deman sans fauto anirai mettre
tarriple. Lou vent bufabo a des- dins vostre trounc tout l'argent
quilhar las parets, lous liaussets qu'aurai fait de la baquo !... »
beluguejabon d e p e r t o u t dins
l'escarapetal dels pets de troun e Sus aqui, en un virat d'uèlh,
lou cèl abio alandat las esclusos : l'oùrage s'apasimo, lou vent toum-
toumbabo d'aigo et de grèlo a bo, la plèjo s'estouris. E lou joun
plenos semals. se lèvo, tout cande e tout clar.
« Es per vendre aquelo
baquo ?
- Cresetz pas belèu qu'ai
fait dèts kilomestres a pat-
tos per la passejar ?
- Quant ne vouletz ?
- La vous douni per cinq
francs.
- Badinatz ?
- Que nani !
- Eh be ! a n'aquel prèts
au rem lèu fait affar ! ço dis
lou merchand pla estounat.
Aladounc ne vouletz cinq
francs, sèm pla d'accordi ?
La podi marquar ?
- Me dedisi pas ! Mès
voli q u e me paguetz la
cordo. E la cordo ne voli
Tout l'argent de la baquo, cinq milo francs.
coumo proumes ! - Eh là ! Coussi i anatz !
- Es atal ! Cinq francs
Janjisclo ne demourèt un tros per la baquo, cinq milo per
de temps estabournit. Pèi, quand la cordo... A prener ou a
ajèt retroubat sous esprits, coun- laissar ! »
tunhèt soun camin, pla soulajat.
Fin-finalo, emai siaguesso un
Soulajat, mès tafurat. Perque, pauc debij ourlât per aquel drolle
aro qu'èro tirat d'affaire, se disio de mercandejadis, lou merchand
qu'aurio pas dibut tant se pressar croumpèt la baquo e la cordo.
de proumettre a Sant Estropi tout E lou lendeman, sans fauto,
l'argent de la baquo. Aprèp tout Janjisclo anèt pourtar lous cinq
tant pla se serio countentat d'un francs a Sant Estropi : tout l'ar-
tros souloment. Mettem la gent de la baquo coumo abio
mitat... ou lou quart... ou lou proumes.
dèts per cent.
Coumo disio la pauro
Tout en calculant atal, Janjisclo menino : Amb un pauc d'idèio i a
finiguèt per arribar al mercat. De toujoun biais d'adoubar las cau-
suito un merchand l'acoustairo e sos !
i demando :
La bouno coumbino
del bioù
Douzil, de la bordo de la Bar- mant c o u m o un vedèl de sièis
tassièro, se poudio pas faire a las meses !
mecaniquos nouvèlos. Atal gardèt « Bietaze ! De que t'arribo ? » i
loungtemps, per travalhar sas tèr- diguèt Douzil en lou vejent tant
ros, un parel de bioùs superbes. afiroulat. Mès abio pas acabat de
Lou darnièr parel que se vejèt s'estounar, lou paure o m e !
dins l'encountrado.
Aquo siosquèt qui-
N'èro fièr e lous com mai quand, arribat
aurio pas venduts per dins lou prat, vejèt
un cop d e fusil. E soun bioù courre a
quand, per un malastre l'endarrèr de las ba-
del sort, l'un venguèt a quos, lour faire touto
crevar, ne siosquèt tout sorto de salamalècs en
malcourat e s'afanèt las sarrant de prèp.
encaro mai a souènhar Per tout dire, aquel
aquel que i demoura- bioù fasio provo d'uno
bo. valentiso de mascle qu'èro pas de
Poudetz d o u n c imaginar l'es- creser de la part d'uno bestio
t o u m a c a d o q u e s'atrapèt un que, dempèi forço annados, lou
matin quand, en l'anant delargar veterinari i abio coupat lou fiou-
de soun estaplou, per lou menar lèl.
al prat ambe touto la baquado, i
t r o u b è t u n o m i n o e u n anar « Pas poussiple ! se disio Dou-
qu'èron pas naturèls. zil, espantat per aquel espectacle.
S'es jamai vist causo parèlho !... »
De c o u s t u m o , aquel bioù, E n'èro taloment estabournit que
tranquile c o u m o un anhèl, n'ana- se demandabo se lous uèlhs i fa-
bo planplanet c o u m o un brave sion pas bimbarèlos e s'èro pla re-
bioù que èro. Aquel matin abio velhat.
dins l'uèlh quicom de couquinas. Mès que faire ?... Ramousèt sa
E tant lèu sourtit de soun esta- bestio descabestrado e la tournèt
plou, partiguèt las cornos nau- embarrar, en se diguent qu'èro
tos, las aurelhos retos, la cougo belèu la luno nouvèlo que lou de-
levado e la cambo lèsto. En bra- bijourlabo.
Douzil èro espantat de veser quos semais plenos de
soun bioù tant galhard... troulhadis en esperant
l'alambicaire.

Aqui s'afarnacabo de
moust de rasims a s'en
espetar e tournabo par-
tir, bandat coumo un
sapur. Ero aquo que i
dounabo tant de vam e
d'idèios galhardos !

« Bougre de grand
pendard ! As troubat
lou filoun per te dou-
nar de boun temps ! »
s'exclamèt Douzil s'es-
canant de rire. E se sen-
tiguèt tout triste
Lou lendeman aquo siosquèt d'estre oublijat d'arrestar u n o
tout parèlh. E tanben lou surlen- tant poulido coumbino.
deman. Lou bioù semblabo aber Mettèt dounc un barroul tout
oublidat qu'èro bioù. Se prenio noù al pourtanèl de l'estaplou e
par un taure e debauchabo tout finido la fèsto ! Lou bioù se re-
lou troupèl. Un veritaple escanda- troubèt bioù, coumo aperabans.
le que tout lou païs parlabo plus E tout countristat, tournèt partir
que d'aquo e que tout lou moun- al prat sans mai se tracassar de las
de ne rifanhabo. baquos.
Lou paure Douzil ne perdio
lou carabirol. I abio aqui un mis- Mès se parlèt loungtemps de
tèri que lou tafurabo e l'empacha- soun espet dins lou païs. E me
bo de cluquar l'uèlh. Tant pla que creitetz se vouletz, dempèi aquel
decidèt d'espiar sa bestio, nèit e affar s'es jamai tant bebut de tisa-
joun, sans la quitar d'un artelh. E no de gabèl, cado ser abans
tout s'expliquèt. d'anar al lièt. Aquo's milhour que
la tisano de camomilho. Mès, sus-
Cado nèit, proufitant que lou tout, a ço que se dis, aquo a pla
barroul del pourtanèl èro destra- d'autre effèt.
cat, lou bioù quitabo soun esta-
plou, e sans menar de bruch Vesetz ount aquo pod menar
anabo a l'engart ount Douzil uno porto d'estaplou mal tanca-
venio juste de troulhar la vende- do.
mio. E ount se troubabon qual-
L o u s « a l i é n é s »

Lou Felicien q u e siosquèt Alabes, coumo fasio cado cop


Mèro de Minjocebos p e n d e n t qu'èro atal en panno, anèt trou-
vingt ans èro pas un saberut. bar l'Arsulo. De fèt, l'Arsulo
Coumo forço m o u n d e de soun qu'èro tanben del Counselh Mu-
temps, èro anat a l'escolo res que nicipal, passabo per èstre un o m e
lous jouns de plèjo. Alabes seretz calat. Pensatz ! Abio manquat se
pas estounats que siosquesso un faire curè e abio estudiat lou latin
pauc esquerrièr per tener lou pendent tres jouns !...
porto-plumo, e que
mascanhesso souvent « Aliénés ? ço diguèt
per se tirar de toutos l'Arsulo, a soun tour
las papieralhos de la pla embarassat. E el
coumuno. tanben tout souscadis,
Aquo l'empachabo en se grattant la clos-
pas d'estre un boun quo se mettèt a calcu-
mèro que menabo lar ço que poudio pla
lous affars de Minjoce- estre aquo.
bos de man de mèstre, U r o u s o m e n t qu'a-
mès aquo i valio tout bio estudiat lou latin !
cop de poulidos malparados Tout d ' u n cop s'exclamo tout
ambe l'Administratioun Prefec- countent :
touralo. « Atten ! Cresi qu'ai trou-
bat !... Alienatus... A-li-é-né... A-
Aquel cop que vous parli, abio lit-est-né : Es tout clar q u ' a q u o
ressachut un papièr del Servici de vol dire aquelis que soun nascuts
l'Estatistiquo que demandabo dins un lièt, al despart d'aquelis
quantis i abio d'« aliénés » dins la que soun nascuts en q u ' u n que
coumuno. siosque...
« Que diaple vol dire aquo ? » - Eh be ! Renoum de n o u m !
se demandèt lou Felicien, tout s'exclamèt lou Felicien, estabour-
souscadis, en se grattant la coujo. nit. M'en serioi jamai doutat !...
Abio jamai ausit parlar d'« alié- Mès que volon faire d'aquel ren-
nés » e poudio pas devinar ço senhament ?
qu'aquel mot voulio dire. Se i - Moun paure efant ! Diou sab
abion demandat : Quantis i a de ço que an dins la closquo lous
fadorlos a Minjocebos ? serio pas cap-grosses que n o u s gouvèr-
estat tant embarassat, pardi ! non !
faire assavoir que dans la
commune de Minjecèbes il y
a cinq-cent-vingt-et-deux
aliénés et trois-quarts, le
Maire et l'adjoint z-y com-
pris. »
Aurioi dounat cinq francs
per veser la tèsto que fasquèt
lou Prefèt quand legiguèt
aquo. Sigur que se diouguèt
trincar la coujo un brave
moument per coumprener
d'ount sourtion aquelis cinq
cent-vingt e dous ailénés e
tres quarts !...
E vous tanben dibetz vous
Un a f f a r a se t r i n q u a r la coujo...
demandar coussi abion aple-
chat aquel coumpte ? Aqui
- En tout cas, nous an trouvat l'explicatioun.
aqui un ficut travalh ! repoute-
guèt lou Felicien. En arribant en fin de listo
abion plus que dous noums a
De fèt, ambe l'Arsulo passèron enscriure : aquel de Ventredoli
mai d'uno setmano a courre lou que, el tout soul peso 150 kg, e
pais, passant en revisto cado ous- de suito aprèp aquel de Rebisclou
tal de la coumuno, per faire lou que, el, ne peso que 40, e encaro
coumpte d'aquelis qu'èron « à- quand es tout trempe e que a las
lit-est-né ». pochos plenos de mounedo.

Fin-finalo, coumo vous en Lou Felicien e l'Arsulo s'èron


doutatz, toutis lous Minjocebols troubats pla embarassats :
èron « à-lit-est-né ». « Se Rebisclou coumpto per
I abio res que Pimparlou un, Ventredoli diou coumptar per
qu'èro nascut dins l'autobus de quatre ! abio dit lou Felicien.
Frettocoquos, perque la sio - Pas tout a fèt abio dit l'Arsu-
mama abio abut la machanto lo. Per l'Estatistiquo on pod pas
idèio d'anar al mercat lou joun se countentar d'un coumpte a la
que dibio espelir. fliquo-flaquo !... »
E es atal qu'aprèp lous aber fait
Enfin soulajat d'aquelo courva- passar sus la basseculo, abion cal-
do, lou Felicien pouguèt dounc culat que Ventredoli valio tres Re-
respoundre al Servici de l'Estatis- bisclous tres-quarts... A dèts
tiquo : «J'ai l'honneur de vous grammos prèp.
Per encourajar
lous omes valents

Lous valents discutabon dels D'aprèp ço que a calculat, lou


miracles que fa la sciencio al joun corps d ' u n orne de seissanto-
d'aouèi. quinze kilos counten prou d'aygo
« I a de que n'estre estabour- per lavar dos camisos, prou de fèr
nits, disio Janisclet, de veser tou- per faire un clabèl, prou de calz
tos las inventiouns nouvèlos que per blanquir las parets d'uno ca-
se fan cado joun pel gadouyro e prou soufre
bounur de l'umanitat ! per faire cinq doutge-
- Ou per soun nos d'alumettos. E tout
malur ! diguèt lou Jou- aquo val dèts francs, a
sèp... Nostres cer- tout petar ! Ço qu'es
caires sabon troubar, pas per nous rendre
sigur, de bouns remè- mai fierots.
dis per soulajar las ma-
lautios, de bravos me- « E aquel chimisto
caniquos per nous allemand que lou jour-
estalbiar forço peno, nal n'a parlat ! ajustèt a
mès tanben de bravos saloupa- soun tour Claumiquo. Aquel a fait
rios per empouisounar la tèrro uno descubèrto espectaclouso : A
entièro, e de mecaniquos talo- enventat « l'aygo seco » ! Uno
ment perfectiounados qu'attra- aygo que trempo pas ! Uno inven-
patz mal de cap res que per tioun que fa badar tout lou moun-
coumprener coussi las faire mar- de, mès què pod pas servir a res. »
char. »
« Praquo cal pas dire trop de
« Parlem pas dels truquolunos mal dels sabents, coupèt lou Ja-
qu'aquo's a se demandar s'an pas couti. N'i a forço que se tracasson
perdut lou carabirol, ajustèt lou d'enventar de causos que rendon
Jacouti. Coumo aquel sabent de pla servici en nous fasquent la
la NASA - d'aquelis qu'envoion vido pus aisido. Aquestis jouns ai
de fusados dins la luno - que s'es legit q u ' u n grand medecin
dounat la peno de calcular lou angles, countristat de veser de
prèts d'un orne. Es a dire ço que mai en mai de maridages s'espla-
valdrio se lou vouliatz croum- tussar, a voulgut troubar un re-
par. » mèdi a n'aquel mal. »
seloun lou noumbre de
« Tè, moun perlou !
Sios estat pla valent... » tickets ganhats.
Atal, en bouno justiço,
mai l'ome serio valent,
mai serio recoumpensat.
E serio encourajat a faire
coumo lous champiouns :
« Encaro milhour lou cop
que ven ! »

« Tout aquo semblo pla


estipulat, mès que se pas-
sario se l'ome abio pas
cap de ticket a pourtar ?
demandèt Rebisclou.
- Tout es previst, moun
efant ! Aquel que pourta-
En espepissant las rasouns de rio pas de ticket diourio pagar
descados de divorcis es arribat a uno emmendo a la fenno ! Atal
n'aquelo counclusioun : En pri- lous fenhants serion punits.
mièr soun lous omes que soun - Punits ? Aquo's pas sigur !
respounsaples. Per la fauto que s'exclamèt Janisclet. Iou ne cou-
fan pas provo de prou valentiso neissi que soun pas brico fen-
per calinhar lour fenno. hants per galoupar lous coutil-
Alabes acounselho d'installar hous del vesinage, mès qu'an a
dins cado c o u m u n o un burèu es- l'oustal uno fenno tant gourasso
pecial cargat de distribuar de car- qu'estimarion milhour pagar
nets de tickets que serion un l'emmendo...
pauc c o u m o lous bouns-punts - E iou, ajustèt Rebisclou, cou-
que lou mèstre d'escolo ne re- neissi de fennos qu'an prou goust
coumpenso lous escoulièrs qu'an a l'argent per i troubar lour
pla travalhat. coumpte !...
Cado trimestre la fenno ven- - Eh be ! Atal tout lou mounde
drio retirar un carnet, e cado cop serio countent, e aquo's uno
que soun o m e fario pla soun tra- bravo causo ! coupèt lou Jousèp
valh de boun espous i dounario per acabar. M'es avis qu'aquel An-
un ticket. glès a uno famuso idèio !... »
Cado mes l'orne anirio pourtar
al burèu especial lous tickets Dempèi se parlo belcop de
qu'aurio ganhats, e i dounarion faire un referendum per adoubar
de dèts a trento paquets de ciga- aquel sistème de tickets a Minjo-
rettos - ou uno a tres boutelhos cebos. Vous tendrem al courent.
de « pastis », seloun soun goust e
Lou piot de la Filomèno
La vièlho Filomèno èro re- de denioucar un piot negre are-
noummado per aber toujoun de cantounat dins de bouissous
piots e de piotos de primièro negres.
qualitat. Sustout que la Filomèno i vei
Mès aquel cop que vous parli pas trop finoment, mèmes en
abio dins soun troupèl un piot plen joun. Alabes pensatz en
coumo s'en vei pas souvent. Uno pleno nèit, mèmes ambe lou clar
bestio superbo que fasio pla sas de luno !
quinze liouros, e
m è m e passabon d'un Atal dounc un ser,
hecto ! c o u m o cado ser, la
Souloment aquel pauroto quistabo soun
piotas i d o u n a b o un piot en passant en re-
trincament del diaple visto toutis lous amaga-
perque èro tant bestio dous poussiples.
qu'èro gros. Figuratz- E figuratz-vous que,
vous que, quand abio juste al m è m e mou-
passat la j o u r n a d o a ment, Moussu lou
landrejar per acassar Curè tournabo de faire
sarnalhos e sauto-prats, e que la visito a sous malauts, e se destri-
nèit arribabo, èro jamai ficut de gabo perque èro en retard per
retroubar lou camin de l'oustal. sounar l'Angelus.
Alabes troubabo coumode de Mès per tant que siosquesso
demourar sus plaço en s'amagant pressat un besoun encaro mai
dins qualque roumegas ou de- pressat l'oublijèt de s'arrestar e
joust un pèd de caulet. E veni me de troubar un abric darrèr un
quèrre !... boutigas.
Orne prudent regardo a dreto,
Per la pauro Filomèno èro regardo a esquèro, que digus
cado ser la mèmo musiquo : pouguesso l'espiar. E rassurat,
quand n'abio un fasti d'esperar toumbo las caussos, tout aclatat
soun inoucent de piot que tour- dins sa soutano rebussado.
nabo pas, partio en campanho. E
passabo d'ouros a galoupar lou D'aquel temps la Filomèno
païs en furgant pertout. countunhabo de cercar soun pio-
Coumo poudetz imaginar èro tas. Trastejant de tout coustat, aici
pas travalh aisit dins la nèit negro e alai, en se gardant pla de faire
« Boudiou ! Aqui lou piot !... »

lou mendre bruch. Perque s'agis- l'aissèlo coumo un paquet de pel-


sio d'agantar la bestio per suspre- hos.
so, abans qu'ajesso pres la pou-
dro d'escampetto. E aqui que tout d'un cop, en
avançant atal, tout douçomentou,
Dempèi de meses que fasio vei dins un grand bouissou qui-
cado joun la m è m o courvado, la com de negre entre las brancos.
Filomèno abio appres la b o u n o De suito se penso : « Aqui lou
tactiquo e attrapat lou boun cop piot ! » E, seloun la tactiquo,
de man. s'aprocho sans bruch, estiro lou
Quand avisabo lou piot dins bras, e quand es a bouno pourta-
soun amagadou, s'avançabo sus do : Ran ! d'un soul cop aganto
la punto dels artelhs, d'un cop de soun piot pel col !
man proumpte e pla afustat l'at- Del mens creguèt atal. Mès sul
trapabo pel col e lou mettio joust pic s'ausiguèt un grand bramal e
un piot que bramo aquo's pas passar la mitralho al ras de sas pa-
nourmal. terlos, manquèt ne toumbar rete.
Lou paurot i calguèt uno bravo
Boudiou ! Paures efants ! Me setmano per se remettre d'aque-
pensi qu'abetz deja devinat : Ero lo grosso estoumacado.
lou Curè qu'èro amagat darrèr
lou bouissou e èro el qu'abio Poudetz imaginar lou rebouge
ficut aquel bramal. qu'aquo fasquèt dins lou païs. E
Estabousit per aquelo attaquo quand se sachèt que la causo de
que s'i attendio pas, lou paure tout èro un piot, lou mounde
ome se quilho d'un saut e s'enfu- manquèron s'escanar de rire.
gis coumo s'abio lou diaple a las
troussos. Soulo la Filomèno risio pas.
De soun coustat, desturbelado N'abio pas envejo. Se counsoula-
de veser soun piot i escapar, la Fi- bo pas d'aber manquat soun piot.
lomèno se met a cridar : « Al se- E ajèt pas acabat de se trinquar
cours ! Arrestatz-lou ! » lou cap per coumprener ço que i
Ausigent cridar la pauro vièlho èro arribat, quand un matin, lou
e se pensant qu'un bandit l'assu- factur i pourtèt un pichot paquet
tabo, Sanflisquo lou bracounièr que i abio dedins un parel de lu-
que passabo per aqui ambe soun nettos amb aquel counselh : Lou
fusil, vei uno oumbro que s'enfu- cop que ven, tachatz de pas vous
gissio. alabes i tiro dous pets, que troumpar de piot !...
lou malurous Curè, sentiguent
Tout s'adoubo
pel milhour !
Aquel matin del Primièr de - As devinat, ma perloto ! re-
l'An, sul cop de miègjoun man- spound lou Jacouti, tout coun-
quo un quart, la Catinou, tout en tent. Me soui pensat qu'aquo te
cousinejant un repais de fèsto, se fario plaser de venir a la pesco
demingrabo ferme : « Es que aura ambe iou. Cado cop que parti
pas oublidat ? » se disio en pen- pescar te planhes que te laissi
sant al Jacouti, se de- touto soulo a l'oustal...
mandant qu'un pre- - Iou a la pesco ? re-
sent anabo i pourtar pliquo la Catinou.
per i souètar la bouno Sabes pla qu'aimi pas
annado. de tout pescar ! Aquo
me viro l'estoumac de
E justoment aqui veser aquelos pauros
lou Jacouti qu'arribo. bestios d e peisses
La Catinou l'ausis que couetejar pindoulats a
traverso la cour, que l'inquet.
durbis la porto. E per - Excuso-me. I ai
faire semblant de res s'affano a plus pensat... Mès las pouiras
sas casserolos. mettre quand mèmes, per anar te
Alabes lou Jacouti s'approcho passejar.
d'elo sus la punto dels artelhs, e i - Vos badinar ! Ambe las patas-
pinho un poutou dins lou coupet sos qu'aquo me fario ? On dirio
en s'exclamant : « Bouno annado, de nauquets. Pas poussiple !
ma perloto ! » Qu'uno pointuro as preso ?
Pèi se tiro un paquet, un gros - De quaranto tres...
paquet, de darrèr l'esquino. - Alabes sabes pas que calci de
« Moun Diou ! s'exclamo a soun quaranto ? Aquo's tu que te cal de
tour la Catinou en fasquent l'es- quaranto tres.
tounado. Qu'es aquo que me - Recouqui de sort ! Me soui
portos ? » E se destrigo de cou par tout abarejat !
la ficèlo, d'estripar lou papièr, e - Eh be ! Seras de las anar es-
sul cop un pauc estoumacado ço cambiar.
dis : « Mès... on dirio un parel de - Mès se pod pas ! dins aquel
bottos... De bottos per anar a la magasin reprenon pas la mer-
pesco ! chandiso un cop vendudo. Re-
« Ay ! Mon p e r l o u !...
- Vèni m e f a i r e u n p o u t o u ! »

n o u m de n o u m ! De qu'anam croumpados per iou las gardi. E


faire d'aquelos bottos ? puisque aquo's tu que vas a la
- Aquo's pas coumplicat ! dis pesco, las te prestarai cado cop
la Catinou amb un sourire trufa- que n'auras besoun.
rèl. Auras qu'a las mettre, tu, per - Ma perloto ! Veni aqui, que te
anar pescar. Fa loungtemps fasque un autre poutou ! s'excla-
qu'abios envejo d ' u n parel de mo lou Jacouti tout urous. Sios
bottos atal. Aquelos soun a ta me- uno fenno coumo s'en vei plus ! »
suro : proufito-ne !
- Ah ! Nani ! fa mino de prou- « E as pas tout vist ! » ajusto la Ca-
testar lou Jacouti. Las ai croumpa- tinou. E s'en va al tiradou del buffet,
dos per tu, pas per iou ! prener un pichot paquet estroupat
- Eh be ! Encaro un cop aquo's dins de papièr daurat nousat amb
pas coumplicat : Puisque las as un poulit ruban rebichinat :
« Qu'es aquo ? » demando lou - Aquo's pas poussiple ! Lou
Jacouti intrigat, en se destrigant a magasin ount l'ai croumpado es
soun tour de durbir lou paquet. coumo lou tiou : ço qu'es vendut
Mès tant lèu durbit demoro gor- es vendut !
jobadanto : « Uno pipo ! ço dis. E - Eh be ! Anam passar un
soun nas s'aloungo d'un pam. countrat ! ço dis lou Jacouti. Tu as
- E uno pipo de luxe ! ajusto la las bottos e aquo's iou que pes-
Catinou. Ai estourit lou porto- qui, iou ai la pipo e aquo's tu que
mounedo per la croumpar. Es fumos : puisque me prestos las
poulido, nani ? bottos, iou te presti la pipo !
- Ah ! Per estre poulido es - Ah ! Moun perlou ! s'excla-
poulido ! respound lou Jacouti mo la Catinou tout urouso. Veni
que se vei qu'es pas de tout em- que te fasque un poutou !... Sa-
balat. Mès que ne farai ? Dempèi bioi ben que finirios per troubar
que lou medecin m'interdiguèt la lou boun sicut. E me ven uno
mendro cigaretto se voulioi pas idèio ! A partir d'aro q u a n d
crevar d'uno machanto pecolo, aurem un present a nous faire,
fa tres ans qu'ai arrestat de farem de mèmes : cadun croum-
fumar... Aro aquo's tu que para per oufrir a l'autre ço que li
fumos ! fa lou mai envejo a el, pèi farem
- Moun Diou ! s'exclamo la Ca- escambi. Atal serem assigurats
tinou. I ai plus pensat ! Quand ai que ço qu'aurem causit nous fara
vist aquelo pipo taloment pouli- toujoun plaser ! »
do aquo m'es sourtit del cap...
De qu'anam faire d'aquelo pipo ? Ço que provo, brave mounde,
- Belèu pourios l'anar escam- que tout finis per s'adoubar pel-
biar... milhour quand on sab s'endevenir.
L'ome lou mai courajous
A Minjocebos abèm pas soulo- Ni lassièro, ni pepido, ni machant
ment l'escouado dels Valents que temps : res pod pas lour coupar
passon lou pus grand tros de lour lou fioulèl.
temps a discutalhar en jougant a
las cartos. Abèm tanben la coun- Aquel cop que vous parli, la
gregatioun de las tataranhos can- Justino abio cou vidat la Frasie e la
canièros : La Marie-T'espigui, la Marie a prener lou cafè chaz elo.
Justino-Lengo d'Agasso, la Frasie Autant dire qu'èro la balocho per
Sabi-res-Disi-tout etc. aquelos tres cuquos
En tout u n o mièjo qu'abion atal douple
doutgeno de bargassai- plaser de faire anar la
ros, curiousos e lengu- lengo a lour leser, tout
dos. Toujoun a l'afusto en fourlupant de boun
de ço que dis l'un, de cafè a pichots gloups.
ço que fa l'autre. Valen-
tos a escampilhar lours Dempèi deja un
cancans a travers las parel d'ouros èron at-
carrièros, amb un pla- telados a passar en re-
ser que p o u d e t z pas visto toutis lous can-
Trufaire !...
imaginar ! cans del quartièr, de la
coumuno e del can-
Lou Valents an lour quartièr toun. Tant qu'a forço - imaginatz
general al cafè de la Genie. Elos aquel malastre ! - risquabon
an pas plus, c o u m o autris cops, d'aber plus res a dire !...
lou labadou que lour èro tant Per chanço la Marie se souven-
c o u m o d e per se rencountrar e guèt d'aber legit dins lou journal
debatanar de toutis lous affars de l'espet d'aquel pepi de quatre-
la coumuno. vingt-dèts ans qu'abio fait fugir
Praquo an pas p e n o per se ra- un rufian vengut per i raubar
mousar. Soun capaplos de passar soun argent.
d'ouros entièros a un cantou de « Aqui un o m e courajous ! ço
carrièro, a bartavelar sans jamai dis. Sustout a soun age...
s'alassar, atal plantados suls - Pla sigur ! repliquo la Justino.
poumpilhs. Mès i a mai courajous qu'aquo...
Parlem pas de la lengo ! La Lou courage aquo's pas taloment
podon boulegar touto la journa- d'afrountar lou dangèr q u a n d
do sans prener temps de buffar. vous assuto. Lou veritaple coura-
en riguent dins sa
moustacho.
« A m o u n avis,
countunho la
Marie, lou para-
chutisto que sauto
de tres milo
mestres dins lou
cèl, en sachent
qu'a res qu'un tros
de paroplèjo p e r
l'empachar de s'es-
clavissar, a besoun
d ' e n c a r o mai de
courage.
- Alabes que cal
dire d'aquelis que
« Lou bous vau dire, iou, q u ' u n parton embarrats
es l'ome lou pus courajous... » dins u n o fusado
per anar debarquar
ge aquo's de desfisar lou dangèr sus la luno, e que risquon d'anar
sans i estre fourçat... » petar, Diou sab ount ! Cresetz pas
que soun lous mai courajouses
Del cop la discussioun repren- de toutis ?
guèt vam. E d'aqui en aqui, virèt - Fasetz excuso ! coupo lou
per saupre qu'un èro l'ome lou Firmin, sourtiguent de soun re-
pus courajous. cantou. Tout ço que venetz de
« Iou me pensi qu'aquo's lou dire aquo's pla poulit, mès iou
doumptur que dintro dins uno vous vau dire qu'un es, vertadiè-
gabio ount l'espèron un troupèl roment, l'ome lou pus coura-
de tigres ou de liouns ! dis la Fra- jous...
sie. - E qu'un es, sibouplèt ? de-
- E aquel que partis tout soul mandon la tres tataranhos tarri-
sus un batèu per traversar l'Atlan- ploment entrigados.
tiquo a travèrs las tempèstos ?... - L'ome lou pus courajous,
dis la Marie. Es encaro mai coura- mas perlotos, aquo's al sigur un
jous, nani ? » coucut qu'a perdut la fenno... e
que se remarido ! »
Eron tant afanados a discutar
qu'abion pas ausit dintrar l'ome E sus aquelo, en escafalant, las
de la Justino, lou Firmin, que plantèt toutos estabournidos... e
dempèi un moument las escouta- souscadissos.
bo debatanar sans dire res, mès
La vignetto
« Pas poussiple ! An toutis gan- lou veser, toutis al cop se metton
hat al Loto ! Ou belèu aquo's a a escafalar, en se brandiguent la
causo que lou baromestre es al panoulho, en se tustant sus las
bèl temps aqueste matin ? » se cueissos, en s'encanoussant de
disio lou Jacouti pla estounat. E i tant fort que rision.
abio de que : dempèi qu'èro par- « Mès enfin ! Qu'es aquo que
tit de l'oustal rencountrabo res vous fa rire atal ? » d e m a n d o lou
que de m o u n d e que s'escanabon Jacouti espantat.
de rire. « Aladounc te sios
pas vist ? » i dis Pimpar-
Aquo avio coumen- lou en i moustrant la
çat q u a n d abio ren- glaço qu'acatabo la
countrat Bardolo. paret.
« Salut Bardolo ! » i Nostre arganhol s'i
abio lançat lou Jacouti. regardo : « Recouqui
« Salut Jacouti ! », abio de sort ! s'exclamo, es-
r e s p o u n d u t Bardolo, tabournit. La vignet-
en se mettent a rire to ! » E d'un cop tout
c o u m o un inoucent. siaguèt clar.
Suspres e intrigat, lou Jacouti
s'èro examinat de pertout, mès La velho, al cafè èro toumbat
abio troubat res que pouguesso de rencountrar lou Felipo, un
dounar a se trufar d'el. autre mèstre-fourpulaire. E tant
Praquo un pauc pus luènh tustèron sus la bounbouno qu'al
abio crousat la Trabastèlo, uno moument de partir, abion peno
fennasso rascanhudo que de a se tener quilhats sus poum-
coustumo vous fusilho d'un cop pilhs.
d'uèlh ernhous, e que, aqueste « Te... te tracasses pas ! abio
matin, l'abio regardat amb un dit lou Felipo en quequejant de
sourire badalhat jusquos a las au- tant qu'abio la lengo empegado.
relhos. E aquo abio countunhat Te... te vau pourtar a l'oustal
atal tout lou loung del camin ! ambe l'automobilo. Sou... soulo-
ment, me... me cal emplastrar
L'esprit tafurat coumo poudetz la... la vignetto sul paro-briso,
pensar, lou Jacouti arribo enfin al que... que veni juste de la croum-
cafè ount l'esperabon la bando par, e se... se jamai toumbabem
dels Valents. E aqui que, tant lèu suls gendarmos... »
« De q u e a n toutis
a rire a t a l ?
- A l a d o u n c te sios
p a s vist ?... »

Mès èro plus aisit a dire qu'a S'en manquèt d'un rafe
faire ! Anatz d o u n c emplastrar qu'aquo viresso a la trinco-tusto
uno vignetto dins un recantou de tant arpatejabon. Lou Jacouti
paro-briso quand lous uèlhs vous voulguent prener la vignetto, lou
fan quatre, e que vesetz tout abar- Felipo la voulguent gardar. E
rejat. digus sachent plus ount èro pas-
« Douno-me aquo ! abio dit sado !
lou Jacouti en vejent lou Felipo
palpejar e mascanhar. Resulto d'aquelo disputo
- Jamai de la vido ! d'ivrounhos : dempèi la velho lou
- I arribaras jamai, paure Jacouti se passejabo ambe la vi-
efant ! gnetto empegado sul frount. Tant
- E si fèt que i arribarai ! val dire timbrat dins las règlos. E
- Laiso-me faire, te disi ! faguent se crevar de rire tout lous
- E iou te disi que nani ! » pais.
La revenjo
de la sirvento

Fasio tout juste un an que la Cal dire qu'èro velho del Pri-
Marioun èro per sirvento enço de mièr de l'An, e que Moussu e Ma-
Moussu e Madamo Petofars, e se damo Petofars abion couvidat pel
p o d dire qu'èro pas a noços dins ressoupet toutos las grossos legu-
aquel oustal. mos de la nauto soucietat del
Partits de res, aouèi riches a cantoun.
miliouns, lous Petofars Dempèi lou matin,
abion pas p o u g u t se Madamo Petofars, que
debarrassar del defaut voulio espatar s o u n
que lour abio fait gan- mounde, èro decabes-
har u n o f o u r t u n o : trado, e la Marioun
èron d e m o u r a t s d e passèt uno rudo jour-
cussous acarnassits, nado.
faits per rasclar e en-
fournar d'argent, pas Enfin, quand l'ous-
per ne dounar. tal siosquèt lusent
coumo un miralh dins
Per ço qu'èro d e Moussu Peto- lou mendre recantou e que Ma-
fars, encaro rai ! Cado joun occu- damo Petofars s'embarrèt dins sa
pat a courre lou païs per sous af- cambro per s'apimpar a soun
fars, èro pas soubent à l'oustal. tour, la pauroto se troubèt un
Mès ambe Madamo Petofars èro pauc tranquilo, touto soulo dins
une autro musiquo. Aquel gen- la cousino ambe oulos, padenos e
darmas de fenno, èrnhouso e ti- casserolos, per preparar la repais-
couso, que voulio toujoun petar sado de gala.
pus naut que soun trauc mès
qu'abio mal de fetge a la mendro Mens d'uno ouro pus tard lous
despenso, la pauro Marioun couvidats coumencèron d'arribar
l'abio sus las esquinos d'al matin e se mettèron a tchucar d'aperi-
al ser. A espigar tout ço que fasio, tifs en crusquassejant de menu-
repoutegant de tout. dalhos foutrassejados.
Moussu Petofars fièr coumo
Aquel joun que vous parli, èro un poul, Madamo Petofars es-
piri que tout. Jamai la Marioun poumpado coumo la Marquiso
abio viscut un purgatori parèlh ! de Cagoloulo, s'espetabon de ba-
Lour vau faire manjar uno soupo soun pas de sapur filo a
qu 'an jamai tastat la parèlho ! la cousino veser ço que
se passabo. D'aquel
temps, Moussu Petofars
s'afanabo a charrar per
faire prener patiencio als
couvidats.
Cinq menutos passon.
Dèts menutos. Un quart
d'ouro e sa fenno tour-
nabo pas. Alabes, la mino
tracassado, se lèvo a
soun tour e partis a la
cousino.

Mounde pla ellevats,


lous couvidats se regar-
bardiso de veser tout aquel poulit dabon sans dire res mès n'èron
mounde badar dabans lou luxe pas mens tarriploment intrigats.
de lour oustal. E quand, aprèp aber esperat un
autre quart d'ouro, qualqu'un di-
Pèi se mettèron a taulo e la Ma- guèt : « Pas poussiple ! Es arribat
rioun lour pourtèt uno grosso un accident ! » toutis se levèron a
soupièrado de «consommé aux l'un cop e galoupèron a la cousi-
perles du Japon ». Quicom de no.
super-rafinat, coumo lour expli-
quèt Madamo Petofars, mès que Aqui se troubèron nas a nas
fourlupèron en rufiguent un bri- amb un espectacle inimaginaple :
cou lou nas, perque aquel A quatre pattos, Moussu Petofars,
« consommé » abio un drolle de a grands cops d'escoupetals per
goust. las maissèlos, ensajabo de revis-
coular Madamo Petofars, estirado
Se l'estujèron praquo sans per- pel sol. Reto e blanco coumo uno
pelhejar e tout en bartavelant es- morto. Tenio encaro a la man uno
perèron que la Marioun vengues- fulho de papièr ount i abio d'es-
so levar las siètos e pourtar la cribut : N'ai un fasti de vous sus-
seguido de la repaissado. pourtar dempèi doutge meses, e
Atal cinq menutos passon. vous suspourtarai pas uno ouro
Dèts menutos. Un quart d'ouro. de mai. Aro que vous ai fait man-
E la Marioun tournabo pas. jar de mèrdo de gat dins lou pou-
Aclapado de vergounho, agafa- tage, debroulhatz-vous coumo
do per uno coulèro negro, Mada- voudretz. Iou m'en vau e vous en-
mo Petofars se lèvo d'un saut e de sucri !... Signât : MARIOUN.
Countes
e countaralhos
del Pepi vièlh

Sietat sul banc de la sal


al cantou del fioc,
lou pepi countabo...
La flahuto miraclouso

L'appelabon Jacoutet. Ero res Lou Jacoutet venguèt durbir :


qu'un pichot pastrou de dèts ans, « Me soui perdut dins aquelo nèit
qu'ajent perdut soun paire e sa negro coumo la pego ! i diguèt
maire vivio ambe sa tanto Petrou- Sanct Jousèp. Sabi pas ount anar.
nilho. Uno vièlho filho rascanhu- Soui gelat coumo uno barro...
do e repoutegairo que i fasio la - Dintratz biste, paure ome !
vido duro. respound lou droullet. E sietatz-
vous prèp del fioc... Ai pas res
Ero velho de Nadal per vous dounar a
e fasio un fred a asclar manjar. Praquo s'abetz
las peiros. La tata èro talen me demoro lou
partido a la messo de croustet que la tata m'a
mièjo-nèit e lou Jacou- laissat per soupar. »
tet èro demourat soul
a l'oustal ambe la gato. Un croustet aquo's
Uno pla tristo velhado. pla pauc de causo. Mès
Alabes, per se coun- ço qu'es dounat de
soular, jougabo de la boun cor val un tresor.
flahuto. Uno flahuto E Sanct Jousèp manjèt
que lou seguissio pertout quand aquel croustet ambe mai de pla-
anabo gardar soun troupèl. ser que s'èro estat de coquo. Pèi
ço diguèt : «Jacoutet sios un
E coumo sabetz, cado nèit de brave drolle. A moun tour te voli
Nadal, Sanct Jousèp ven se passe- dounar quicom. E te podi dounar
jar sus tèrro, dins un païs ou dins tres causos a ta causido... »
un autre. Per veser se lous ornes Lou Jacoutet siaguèt a peno es-
soun d e m o u r a t s t o u j o u n tant tounat. Abio tant souvent ausit
pauc caritouses coumo al temps dire, dins lous vièlhs countes,
de Bethléem, quand ambe Marie que de causos atal podon
cercabon un oustal ount se reca- arribar !
tar, e que troubèron res q u ' u n es-
taple. « Que vos que te doune ? repe-
E aqui que, aquel ser, sanct tèt Jousèp.
Jousèp venguèt a passar per Min- - Eh be ! respoundèt lou
jocebos. E, ausiguent la flahuto, droullet. Vouldrioi qu'amb aquelo
anèt tustar a la p o r t o d ' o u n t froundo pouguessi attrapar tout
venio aquelo poulido musiquo. ço qu'afustarai.
Lou Jacoutet se mettèt a jougar
e la tanto a dansar !

- Accourdat ! E sus aquelo dispareguèt dins


- Pèi qu'ambe aquelo flahuto lou cèl.
pouguessi faire dansar toutos las
persounos que voudrai. Lou lendeman, tout en gardant
– Accourdat ! soun troupèl, lou Jacoutèt ambe
– Enfin tussissi souvent, e sa froundo attrapèt toutis lous
quand tussissi la tata me repoutè- merlhes que voulguèt, e quand
go e me tusto. Voudrioi que cado tournèt la tanto Petrounilho pla
cop que tussirai la tata faguesso countento se mettèt a lous plu-
un pet. mar.
- Accourdat ! diguèt Sanct-Jou- Lou drolle, pla sage, se tenio
sèp en escafalant. Mès te recou- prèp del fioc. Quand tout d'un
mandi de faire boun usage de cop se met a tussir. Deja aclatabo
tout aquo e d'estre toujoun pla las aurelhos per s'aparar de l'em-
sage. » plastre acoustumat. Mès l'em-
plastre arribèt pas ! La tanto, c o u t e t s o u r t i g u è t sa flahuto e se
touto roujo de vergounho, sabio m e t t è t a j o u g a r u n o polka.
pas ount s'amagar : abio laissat
escapar tres pets a faire trantir las Ay ! Paurots ! auriatz vist aquel
parets, e demourabo estabousido e s p e c t a c l e ! La t a n t o P e t r o u n i l h o
d'aquel accident surnaturel. e n t r è n d e d a n s a r sans p o u d e r
s'en empachar, e bramant c o u m o
Coumo poudetz pensar, a par- se la d e s p e l a b o n , al m i è g d e las
tir d'aquel joun lou Jacoutet r o u m è c s e dels b o u i s s o u s espi-
s'amusèt pla. Mès la tanto tardèt n u t s q u e la g r a u f i n h a b o n d e per-
pas a se trachar que l'envejo de tout. T o u j o u n b r a m a n t , se tirèt
troumpetar l'attrapabo juste cado d ' a q u i c o u m o p o u g u è t e s'enfugi-
cop que lou Jacoutet tussissio. g u è t d e t o u t o s sas c a m b o s , assi-
Alabes q u a n d faguèt mino de g u r a d o q u e lou J a c o u t e t è r o en-
tournar tussi, attrapèt un bastoun sourcelat.
per i ficar uno frettado. A p a r t i r d ' a q u e l j o u n ajèt finit
Urousoment per el, lou Jacou- d e lou r e p o u t e g a r , e lou p a s t r o u ,
tet es prou aluserpit. Filo per la a m b e la p r o u t e c t i o u n d e Sanct
porto coumo un cop de vent, e a J o u s è p , ajèt la vido d o u ç o .
courre ! La tanto l'escoursant a
l'endarrèr. Sabi ço q u e m ' a n a t z dire : t o u t
a q u o es pas vertat, l'abetz sou-
Per s'amagar s'estujo dins un miat ! E v o u s r e s p o u n d r a i q u ' e s
roumegas ount se pensabo estre pas d e f e n d u t d e soumiar, s u s t o u t
foro de pourtado. Mès la tantas- u n s e r d e Nadal, q u ' a q u e l i s q u e
so, acarnassido a l'escoursar en a n b o u n c o r s o u n t o u j o u n re-
brandiguent soun bastoun, din- c o u m p e n s a t s . M è m e s se lous ma-
tro a soun tour dins aquel roume- c h a n t s s o u n pas t o u j o u n p u n i t s
gas espes e espinut. Alabes lou Ja- c o m o m e r i t a r i o n d e l'estre.
Lou lapinot
e la machanto cabro

Un cop i abio un paure vièlh panat la cambro ? » cridèt, fu-


que per touto fourtuno abio res rious, pel trauc de la saralho.
qu'un lapin. En guiso de respounso la cabro
L'appelabo Pinquet, s'aimabon fiquèt un grand cop de pèd sul
coumo dos poumos, e aquel plancat e bramèt : « Es iou, la
lapin lou seguissio pertout : Pa- cabro encournado que tusto del
trac ! Patrac ! en boule- pèd de darrèr. Tusti tres
gant s o u n tros de cops e pren-te gardo !
couetil, courtot coumo Al darnièr truc, te can-
un cabillot. tarei « Misererè » ! »

Es atal qu'un joun, Vous estounetz pas


en anant al camp sar- qu'aquelo cabro cou-
clar las cebos, troubè- neguesso lou « Misere-
ron uno cabro estirado rè ». Ero estado cabro
sul camin. de curè e abio abut
Ero t o u m b a d o sur temps d'aprener un
las peiros, s'èro macado de per- bricou de latin. Lou tout es qu'en
tout e soufrissio que belabo a ausigent aquelos menaços, Pin-
faire piatat. quet, pres de paniquo, filèt
De suito lou vielhot e lou lapi- coumo se lou vent lou prenio.
not coumpatissents se destrigon Quand se tampèt, foro d'alen,
de la pourtar a l'oustal. la souen- e que se retroubèt tout soul sus
hon pla. E quand siosquèt un un camin perdut, se mettèt a
pauc requinquilhado s'en tornon plourar.
al camp sarclar las cebos.
Urousoment per el, venguèt a
Mès aquelo cabro èro uno ma- passar un poul de bouno mino
chanto bestio. Ne proufitèt per que i demandèt, pla graciouso-
panar la cambro de Pinquet e s'i ment : « Foutralot de lapinot,
embarrèt. efant de la Mama Lapino ma cou-
Tant pla que Pinquet quand sino (a ço que pares èron parents
tournèt arribar e que voulguèt en effèt), perque plouros atal ?
anar dourmir, troubèt la porto - Plouri perque sabi pas ount
barroulhado : « Quai es que m'a anar dourmir. Uno machanto
Troubèron uno cabro
alastrado sul camin...

cabro m'a panat la cambro e s'i es que vous abio rendut servici. Me
embarrado dedins !... pensi que seretz prou ounèsto
- Bah ! respound lou poul. Te per i rendre sa cambro, sinoun
cal pas plourar per tant pauc ! auretz de mas nouvèlos !
anam arrengar aquo de suito. 1 - Taratata ! respound la cabro.
vau parlar, iou, a n'aquelo M'agradi pla dins aquelo cambro :
cabro ! » i demori ! e s'aquo vous counven
pas tantpis per vous ! Soui la
Alabes parton a l'oustal. Lou cabro encournado que tusto del
poul se planto galhardoment da- pèd de darrèr. Tusti tres cops e
bans la porto, quilhat suls arpious, pren-te gardo : al darnièr truc te
la cresto en batalho, e ço dis : cantarei « Misererè » !
« Madamo la cabro, aquo's pas
poulit ço qu'abetz fait a n'aquel Boudiou paurots ! En ausi-
paure lapinot qu'es tant brave e guent aquo, lou poul, que praquo
semblabo pla valent, manquèt ne Aqui, toujoun sans dire un mot
troubar rete. Cal dire, qu'estent e sans faire lou mendre bruch,
dins la parentat ambe lou poul s'estujo dins lou trauc de la saral-
del clouquièr de Minjocebos, ho. E un cop dins la cambro, sans
sabio per n'aber entendut parlar, palpejar e sans avertir, d'un pic :
que quand se canto lou Miserere Ziou ! te planto soun agulhou
per qualqu'un, aquel qualqu'un coumo un cop d'alzeno dins la
es pla mal ficut s'es pas encaro sul coudeno de la machanto cabro.
camin del cementèri.
Aladounc, sans demandar Paures efants ! Aquo fasquèt
d'autros explicatiouns e sans l'effèt d ' u n o boumbo.
troumpetto ni tambour prenguèt Nhacado p e r la d o u l o u r la
la poudro d'escampetto. cabro fiquèt un saut tarriple.
D'un soul pet asclèt la porto e
Lou paure lapin se retroubèt s'envoulèt dret dins lou cèl.
soul e abandounat al bord del Amount fasquèt tres carabisoun-
camin. E un cop de mai se mettèt dos dins las nibouls e dispare-
a plourar. En s'essugant lous guèt.
uèlhs ambe las aurelhos perque Diou sab ount anèt s'esplatus-
abio pas de moucadou. sar. Dempèi digus l'a pas tourna-
Per chanço venguèt a passar do veser.
uno abelho. E coumo sabetz, las
abelhos soun equipados del Mouralitat : Per se debarassar
radar. Atal dounc aquelo ajèt pas d'un embrenaire, un brave cop
besoun de demandar res per de pèd al quioul val souvent mil-
coumprener ço que se passabo. hour que bounos paraulos ou
Sans dire res pren Pinquet per menaços.
la man e lou meno al siou oustal.
Lou talhur
e lou diaple
Ero del temps del Rey Cezet. E « Ajes pas crento ! i diguèt
dins aquel temps i abio a Minjo- d'uno vouès rascanhudo en rifan-
cebos un talhur que lou souna- hant ? Te vau pourtar dins un païs
bon Coucuti. o u n t t'assiguri qu'auras pas
Fripoun e groumand, aquel fred ! »
Coucuti abio uno autro qualitat E sus aquelo, fa un douple
remarquaplo : D'al n o u s e t al sac, lou
matin al ser renegabo cargo sus l'esquino e
coumo un moulinièr. s'en va.

Un joun anabo al Mès aqui que, en da-


Mas de Pissolèbre per valant la costo d'Esca-
faire de bragos al Fili- no-bourriquos, se sou-
bert. En traversant lou venguèt q u ' è r o joun
bosc de Cantocoucut de balocho a Tirobin-
aqui que se truquo un gos : uno bravo ouca-
artelh countro un rou- sioun de faire qualques
cas. E de suito delargo un chape- clients de mai per l'oulo negro de
let de renècs pebrats. Belèu enca- l'infern.
ro mai que de coustumo. Décidèt dounc d'i anar faire un
« Que lou diaple m ' e m p o r t e ! tour. E per pas estre embarassat,
Que lou diaple me brulle ! » ven- pausèt soun sac, amagat dins las
guèt a bramar. falièros, prèp d'un castanhèr.
E pan ! Uno patto negro, bour-
rudo e croucudo t'i toumbo sul Coumo poudetz imaginar,
coupet. nostre talhur èro pas a noços al
Abans qu'ajesso coumpres ço founs d'aquel sac. E s'en pensabo
que i arribabo, se retroubèt al quatre.
founs d'un sac, replegat e macat. E aqui que, per un cop de
chanço, ven a passar Rafatil, lou
Ero Rapatou, o m e de coun- pastre, ambe soun troupèl de ca-
fienço de Lucifer, qu'èro vengut bros... Vejent aquel sac, s'en ap-
prener poussessioun de la mar- procho, curious : « Bietaze ! E
chandiso aprèp las paraulos im- qu'es aquo ? » ço dis en i dounant
prudento de Coucuti. un grand cop de pèd.
« Aïe ! bramo Coucuti. Aquos
tu, Rafatil ? Biste delargo-me
d'aqui dedins.
- Renoum de n o u m ! dis Rafa-
til estabournit. Que fabriquos
dins aquel sac ?
- Aquo's lou diaple que m'a
embarquat !... Destrigo-te de me
deliurar abans que torne me
quèrre ! Per pago te proumetti de
te faire un parel de bragos gratis,
sans te panar lou mendre tros de
petas !... »

Tant lèu en libertat, Coucuti,


soulajat ço diguèt : « Te remèrci
Es p a s lou talhur que sourtiguèt
pla ! Sios un brave drolle... Aro
del sac mès un bouc enfarounit.
n'anam proufitar per jougar un
tour a n'aquel rufian de Rapa-
tou ! » se pod pas dire. Sans parlar de la
Dins lou troupèl de Rafatil i sentour, que pudio qu'enfalena-
abio un bouc. Un bouc renoum- bo !
mat dins tout lou païs per estre
machant coumo la galo. L'attra- « Qu'es aquelo pèsto que nous
pon per las cornos, l'enfournon as menat ? gulèt Lucifer en se ta-
dins lou sac - ço que se fasquèt pant lou nas.
pas sans mascanhar ! – l'estaquon - Aquo's Coucuti, lou talhur
soulide e van s'amagar. de Minjocebos ! Mès coumpreni
Rapatou arribo, pren sa cargo pas coussi s'es cambiat en bouc !
sur l'espallo sans se doutar de gemiguèt lou paure bougre de
res, filo cap a l'infern, e tant lèu Rapatou en se plumant lous
arribat durbis lou sac per ne de- pelses.
largar lou countengut dins lou re- - Jito m'aquo deforo ! E destri-
cantou reservat als talhurs. go-te!... bramèt Lucifer furious.
E que digus s'avise pas de me
Mès b o u d i o u paurots ! Tant tournar menar un autre talhur ! »
lèu delargat, lou bouc fiquo un
saut tarriple e se lanço coumo un E aquo's atal, paures efants,
boulet de canoun a travers l'esta- que dempèi, quand un talhur se
plissoment, semenant la paniquo mouris, se Sanct Peire lou vol pas
pertout !... Cop de pèd deça, cop en Paradis, digus sap ount passo.
de corno dela, tout n'en fumabo ! Perque mèmes en infern ne
Un rebouge e un sarabastal que volon pas !
Moulinièr couquinièr
Lou marquis de Tastopoulos se trufabo de sous coumpliments,
èro renoummat per èstre lou pus sans parlar del moulinièr que vel-
acarnassit galoupaire de coutil- habo de prèp sus soun ben.
hous. Dins tout lou païs se parlabo
de las balochos qu'ourganisabo Praquo lou fringant marquis
dins soun castèl de Mirgassol ount abandounabo pas soun idèio, e
menabo en carosso de gala, dem- venio, mai souvent que de ra-
pèi Toulouso, de poulidos filhos a soun, veser virar las molos del
la cuèisso laugièro. Mouli-Vièlh que, per
acabar de tout vous
Tant que lou porto- dire, n'èro lou prou-
m o u n e d o siosquèt pla prietari.
garnit, las poulidos fil- Aquelos visitos,
hos m a n q u è r o n pas. coumo poudetz pen-
Mès un cop la fourtuno sar, èron pas per ajudar
estourido aquo cam- a escantir lou fioc que
bièt : pas d'argent, pas lou devourabo. Lou
de filhos ! paurot flambabo cou-
Praquo nostre mar- mo d'amadou.
quis, el, abio pas cambiat : abio Tant qu'a forço de faire a la
toujoun lou goust fennassièr. poulido moulinièro proumessos
Sounquo que aro, èro pla oublijat e declaratiouns abrandados, un
de se countentar del femelum joun venguèt a s'engajar que i
dels envirouns. E d'acassar las fil- dounario lou moulin s'abio lou
hos de bordo que s'èron pas tant bounur de pouder passar uno
poumpounados que las grisetos soulo nèit dins soun lièt.
de Toulouso, èron pas tant grou-
mandos d'escuts. « Que venetz de dire aqui ? de-
mando Rasclobren, que de suito
Mai que toutos, i abio uno en ausiguent aquo, abio quilhat
fenno que lou desturbelabo : la las aurelhos.
fenno de Rasclobren, la mouliniè- - Que vous douni lou moulin
ro del Mouli-Vièlh, qu'èro al sigur se podi passar uno nèit dins lou
la pus poulido fenno del païs. lièt de la moulinièro.
Ne soumiabo nèit e joun, que - Nous signariatz un acte per
n' abio l'esprit en bimbarèlos E se escrit se vous acourdam ço que
desesperabo perque la moulinièro demandatz ?
- Parfètoment. marquis la regaudissio pas brico,
- L'affar es fait ! » « Te tracasses pas ! diguèt lou
E sul pic a n è r o n s i g n a r u n moulinièr. Ai mon idèio. Aquel
countrat dabans noutari. moulin te coustara pas pe-
no !... »
A sa f e n n o q u e se d e m a n d a b o
se lou siou o m e a b i o p a s p e r d u t Lou joun counvengut, a toum-
lou carabirol, e q u e l ' i d è i o d e s e bado de nèit, lou marquis rasat
f r e t t a r a la v i è l h o c o u d e n o del de fresc e perfumat coumo uno
coquo a la flour d'irange, s'en va dins la cambro. Ambe l'ajudo de
dret al moulin. sa fenno lou despoulho de soun
En arribant vei uno fenèstro se vestit trempat coumo uno soupo,
durbir, e la poulido moulinièro lou i fretto las coudenos per lou re-
saludar ambe soun pus gracious scalfurar, i douno uno bravo raja-
sourire. Lou marquis se sentis do de riquiqui... e l'installo dins
foundre coumo de burre. Mès per lou lièt de la moulinièro, ount lou
attenjer lou bounur cal traversar malurous tardèt pas a dourmir
l'aigo sus uno planquo. Pressat de coumo uno souqueto.
tener dins sous brasses la fenno
tant desirado - e tant car pagado – Quand s'espertèt lou lende-
lou marquis se precipito. E d'un man siosquèt un pauc estounat
cop : Crac ! la planquo, adreto- de se troubar aqui, e sustout
ment preparado per la ressègo del mouquet de ço que i èro arribat.
moulinièr, peto juste al mièg. Mès i abio res a redire, lou
E aqui l'amourous que fa un ca- countrat èro respectat : abio pla
busset, cap prumièr dins lou rajol. passat uno nèit dins lou lièt de la
moulinièro.
Lou moulinièr, qu'espiabo dar- S'aquela lou paurot abio pas
rèr la porto, lou laissèt arpatejar mai las idèios a la faribolo ! Aque-
un tros de temps dins l'aigo mai lo banhado dins l'aigo fresco i
que frescureto. abio coupat lou fioulèl. E se coun-
Pèi quand coumprenguèt que soulabo pas d'aber perdut un
n'abio prou bebut, galoupèt a moulin per sa bestiso.
soun secours, e lou sourtiguèt
d'aqui, mièg mort de poù e gelat Perque èro uno grosso bestiso
coumo uno barro. de faire un countrat amb un mou-
linièr. Aurio dibut se souvenir del
Lou cargo sus l'esquino prouvèrbi que dis « Moulinièr
coumo un sac de bren. Lou porto couquinièr ! »
Lous mountants
e lous davalants

Un cop i abio un paure bour- - Se plouro lou rire de l'an pas-


dièr, taloment paure que l'abion sat.
baptejat Manjopatanos - e encaro - E toun fraire ?
ne manjabo pas cado joun ! - - Desentèrro lous morts per
qu'abio jamai pougut pagar la ca- enterrar lous vious...»
miso que pourtabo. Un pauc estabour-
Perque quand, ardit nit per aquelos re-
aprèp ardit, abio spounsos, Gafopisto-
reussit a estalbiar lo ajusto :
prou argent per la « E tu ? Que fas
pagar, èro esquissa- aqui tout soul ?
do e ne calio croum- - Iou ? Gaiti lous
par uno autro. mountants e lous da-
Per acabar de valants ! »
l'apaurir, Gafopisto-
lo, un arapian Tout a fèt estou-
d'aquelis que s'enri- macat, e subretout
chisson de la misèro tarriploment entrigat
dels autris, èro toujoun aqui per i de ço qu'abio voulgut dire lou
prestar l'argent que i manquabo. gafet, Gafopistolo i dis :
A vingt per cent d'interest. « Me farios plaser de m'expli-
Es atal qu'un matin arribèt per quar ço que venes de dire...
touquar soun argent. - Eh ! Sabi pas se ai envejo de
vous faire plaser ! repliquo lou
A l'oustal troubèt res que lou gafet.
cago-nis, prèp del fioc, survelhant - Se m'expliquos tout, te farai
uno oulo penjado al cremal. un poulit present...
« Adiou, pichou ! i dis. Ount es - Coumençatz per me dounar
toun paire ? aquel present, e aprèp vous dirai
- Es partit faire un trauc per ne tout !
tapar un autre. - Renoum de noum ! s'exclamo
- E ta maire ? Gafopistolo, que la curiousitat lou
- Fa coser lou pan de la setma- devourabo. Tè ! Aqui lou reçut de
no passado. l'argent que prestèri a toun paire :
- E ta sorre, pren-lou ! Mès, aro, expliquo-te ! »
« Expliquo-me ço que tout
aquo vol dire... »

« Eh be ! Brave moussu, re- Moun fraire, que desentèrro


spound lou gafet en estujant lou lous morts per enterrar lous
reçut dins sa pocho, m o u n paire vious, arranquo las soucos mor-
es partit manlevar d'argent per tos de la vinho e las remplaço
pagar aquel que vous dibio : atal ambe de plants nouvèls...
es anat faire un trauc per ne tra- E iou, que espigui lours moun-
par un autre... tants e lous davalants, soui cargat de
Ma maire fa coser lou pan de la survelhar l'oulo ount bulisson las
setmano passado perque, la set- mounjetos per faire la soupo. Gai-
mano passado, aquo's la Justino, tatz dounc coussi mounton e dava-
nostro vesino, que nous prestèt lon dins lous gourgoulhs de l'aigo !
lou pan e, aouèi, la marna a pres-
tit per lou i tournar... Gafopistolo ne demourèt
Ma sorre se maridèt l'an passat grojo-badat. E es atal que l'argent
e riguèt pla lou joun de sas noços. que i dibio Manjopatanos siaguèt
Mès dempèi un mes, soun o m e lèu pagat. Gracios a un gafet
es al cementèri e la pauroto plou- qu'abio l'esprit aluserpit, e qu'èro
ro lou rire de l'an passat... pas engarampit de la lengo.
L'ase qu'abio
bebut la luno

Lou Janot abio un ase que - Ay ! Moun Diou ! Qu'un


s'apenabo a pla lou souenhar malur ! »
perque èro touto sa fourtuno. Ausiguent de bruch, lous ve-
Un ser d'estieu, aprèp l'aber sins sourtiguèron.
apasturat, s'en anèt prener l'ase
per lou menar beure a la nau- Lou primièr arribat siosquèt
quo. l'Adolfo.
Fa lou tour de l'ase, i
Lou cèl èro clar e la passo la man sur l'es-
luno qu'èro levado se quino, i palpo lou
vesio lusir sus l'aigo de ventre, i brandis la
la nauquo, q u ' o n aurio cougo e ço dis : « Ai vist
dit que nadabo. pla d e malautios del
L'ase, un pauc lafin- bestial, mès jamai uno
hous, bebio douço- indigestioun de luno.
ment en serrant lous M'es avis que diou estre
pots : « Ane Marquis ! i quicom de pla machant.
disio lou J a n o t . Ajes pas p o ù l'ava- - Belèu pas tant m a c h a n t
laras pas !... » qu'aquo ! diguèt lou Pierrou per
Mès j u s t e a n ' a q u e l m o u m e n t , rassurar lou Janot que se tracassa-
aqui qu'arribo u n o grosso niboul bo ferme. Aprèp tout, se l'a avala-
q u ' a m a g u è t la luno. do, finira pla per la rendre e tout
J a n o t e s t a b o u r n i t r e g a r d o la sera dit.
n a u q u o , r e g a r d o l o u cèl, r e g a r d o - La rendra !... La rendra ! Es
l'ase. « Pas p o u s s i p l e ! s ' e x c l a m o . pas de tout sigur, coupèt lou
Aquel m a c a r è l se l'es avalado ! » Touènil. E s'arribo a la digelir
coussi la rendra ? Dins q u ' u n
Tout d e b i j o u r l a t p e r a q u e l af- estat ? Mous efants, es pas ouro
faire g a l o p o a l'oustal e n c r i d a n t : de saganhar se voulèm retroubar
« Madeloun ! Madeloun ! sèm la luno, e uno luno en boun estat,
perduts ! cal de suito tuar l'ase per i sourtir
- D e q u e i a ? d e m a n d o sa la luno del ventre !
fenno. - Ah ! Que nani ! bramèt Janot
- I a q u e l o u Marquis s'es ava- espantat. M'a coustat cinquanto
lat la l u n o ! escuts aquel ase.
Aquo lou travalho !
Baste que l'escane
pas ! »
Mès d ' u n o espenjo
l'ase se quilho, lèvo
lou quioul e dins l'es-
forç que fasquèt lachèt
un pet... Un pet sans
parèlh qu'a toutis fas-
quèt cluquar lou uèlhs.

E justo a n'aquel
moument, la luno
sourtiguent de la ni-
boul se moustrèt dins
touto soun esplan-
dour.
« L'a r e n d u d o ! L'a
rendudo ! bramèron a
l'un cop estoumacats.
- Te cresi ! diguèt
lou Touènil. Ai pla ausit
lou bruch qu'a fait en
sourtiguent.
- E iou, diguèt lou
- As tort ! repliquèt l'Adolfo. Pierrou, ai sentit lou vent qu'a fait
Car enfin la luno apparten a tout en passant. »
lou m o u n d e as pas lou dret de la E l'Adolfo, que voulio pas de-
gardar amagado... Pla sigur, pel mourar en darrèr, assigurèt que
sacrifici de toun ase, la soucietat l'abio visto sourtir, touto loungo,
te dioura uno forto indemnitat touto loungo, pèi d'un cop touto
per te dedoumajar... » redoundo.

Eron aqui a discutar e lou « Eh be ! Es uno chanço ! cou-


paure Janot se grattabo lous pèt la Madeloun. D'un res ana-
pelses sachent pas que faire, bem nous troubar sans luno !
quand tout d'un cop, l'ase se met - Bah ! acabèt lou Janot. Belèu
a se brandir e a reguinnar en re- serio pas estat pus mal : Auriam
canant coumo se l'estripabon. plus ajut a nous tracassar de luno
« Oh ! Oh ! fasquèt lou Touè- vièlho ou de luno nouvèlo per
nil. La luno a peno a passar ! plantar las cebos ! »
Las auquos del Bernat
La bordo de Cantocoucut èro mandar de cambiar aquel punt
renoummado per sas auquos. del countrat.
Lous bourdièrs, lou Bernat e la
Bernado, emai siaguesson gaire Malurosoment per elis, Mèstre
mai aluzerpits de la cervèlo que Finas èro pas brico decidat a i re-
lour bestial, s'i entendion coumo nounciar. Mès en loc de lous en-
digus per las souenhar. De fèt, vouiar passejar, i venguèt l'idèio
cado an, abion de d'uno bouno farceja-
fetges tant grosses e do :
tant poulits que lous « Mous efants ! ço
croumpaires acouris- lour diguèt. Coum-
sion de pertout, deci- preni vostros rasouns,
dats a pagar lou prèts e sabi pas que vous re-
fort per aber lou dret spoundre. Dins aquel
de ne tastar. E lou Ber- affar soun las auquos
nat e la Bernado se re- que risquon lou mai,
galabon de vendemiar lou milhour es de lour
de plens tiradous de demandar lour
bilhets de banquo. avis... »
Alabes se viro cap a
Praquo i abio quicom que lour las dos auquos qu'èron dins uno
pourtabo peno : Abion toujoun panièro e lour d e m a n d o :
mai de croumpaires que d'au- « Vejam ! Es que vous fa peno de
quos a vendre, e aquo fasio pla venir chaz iou ? S'estimatz mil-
d'argent de perdut. N'èron d'au- hour d e m o u r a r a Cantocoucut
tant mai malcourats que dins lou abetz qu'a lou dire !... »
countrat passat ambe lour prou- E tout en lour parlant lour ca-
prietari, Mèstre Finas noutari a linhabo lou cap, en ne proufitant
Peldemil, èro estipulat qu'en mai per lour sarrar la gargamèlo, que
del fermage i dibion dounar per pouguesson pas cridar.
Nadal dos auquos de las mai gros- «Vesetz! s'exclamo d'un cop.
sos e las mai grassos. Dison pas res. Aquo's dounc que
Troubabon taloment doulent soun d'accordi per respectar lou
d'i dounar aquelos dos auquos countrat ! »
qu'aurion p o u g u t ne tirar un
mount d'argent, qu'en venguent Mouquets, e un pauc estabour-
las i pourtar se decidèron a de- nits, lou Bernat e la Bernado sia-
«Qu'unto misèro ! lour re-
spound Mèstre Finas d'un toun
coumpatissent, mès se doutant
pla que i abio aqui qualquo enga-
nadisso. Tenetz ! Per vous coun-
soular anatz coupar la crouto
amb iou ! Pèi, d'un cop d'auto-
mobilo, vous tournarai menar a
Cantocoucut... »

Lou Bernat e la Bernado sia-


guèron pla countents de trouvar
Mèstre Finas tant coumplasent.
Poudion pas devinar ço que lour
preparabo.
De fèt tant lèu debarquat a
Cantocoucut, lou noutari sourtis
de l'automobilo e, coumo per se
boulegar la sanquetto, se met a
courre dins la cour de la bordo en
guèron de tournar partir coumo cridant : « Ay ! Ay ! Ay !... »
èron venguts. Sul pic, las auqos que lous
« Mès te tracasses pas ! gulabo bourdièrs abion amagados se
lou Bernat, furious. Saurai trou- m e t t o n a bramar per i re-
bar lou biais de pas las dounar spoundre.
aquelos auquos !... » « Tè ! s'exclamo Mèstre Finas,
Lou troubèt tant pla que l'an faguent l'estounat. Aqui un trou-
d'aprèp, quinze jouns abans pèl d'auquos que nous toumbon
Nadal, se presentèron chaz d'al cèl !... »
Mèstre Finas sans panièr... e sans E, en escafalant, s'attrapo las
auquos. dos mai grossos e se las met dins
la veituro, plantant aqui lou Ber-
« Que vol dire aquo ? s'estou- nat e la Bernado aclapats per uno
no lou noutari. vergounho negro.
— Ah ! Paure Moussu ! gemè-
gon lous bourdièrs. Qu'unto mal- Es atal que dempèi dins lou
chanço abèm ajut oungan ambe païs, quand se dis de qualqu'un :
las auquos !... » «Aquel es coumo las auquos del
E i expliquon que las couados Bernat ! » aquo's que se calo
abion pas reussit, que lous quand diourio parlar ou, al coun-
qualques auquous sourtits del trari, que parlo trop quand diou-
clesque abion crevat de la fouiro, rio se calar.
e patin ! patan !...
La baquo de
Moussu lou curè

L'abbat Roussinhol, curè de d o u n a r e t z a Diou, D i o u l o u v o u s


Minjocebos, èro pas countent de t o u r n a r a al d o u p l e ! F a s e t z - n e
sous parouquians. En mai d'estre v o s t r e proufit. A m e n . »
toujoun en retard per pagar lou
denièr del culte, a la messo Lou mème ser, nostre brave
quand lou Jacouti - campanièr e curè siosquèt pla estounat de
sacristèn titulari, veser arribar al presbi-
coumo sabetz - passa- tari lou Janisclet, qu'es
bo lou plat de la quisto, gaire pourtat suls Pa-
fasion toujoun sem- ters :
blant de dourmir. « De que i a per toun
Alabes, emai i fasques- servici ? i demando.
so peno de parlar - I a... que vous
d'aquo, se decidèt a meni la mio baquo,
lour faire un bricou de moussu lou curé, re-
mouralo. E lou di- spound Janisclet.
minche d'aprèp, - Me menos la tio
quand ajèt acabat soun sermoun, baquo ? E perque faire ?
ço lour diguèt : - - Aqueste matin abetz dit que
« Mous efants, vous aimi pla, tout ço que l'on dounabo a Diou,
mès i anatz un pauc fort. Ambe Diou lou tournabo al douple.
vostros oufrendos soui pas soulo- Alabes vous meni la mio baquo
ment ficut de me croumpar uno perque la dounetz al boun Diou.
autro soutano, que lèu m'en ani- Coumprenetz n'ai res q u ' u n o e
rai coumo un pelharot. Urouso- aquo m'arrengario pla de n'aber
ment que ai, per m'apasturar, un uno autro.
ort, uno baquo e uno doutgeno - Mès la voli pas la tio baquo !
de poulos, sinoun serioi coun- Ai dit aquo al sermoun mès es pas
damnat a faire caremo tout l'an. cado joun qu'arribon de miracles.
Aquo's une vergounho. E se lou - Tant pis ! Ço qu'es dit es dit !
Boun Diou mesuro sas indulgen- Vous douni la baquo. Arribara ço
ços al cas fasetz de soun curè, qu'arribara. »
vous disi francament que vous
vesi mal partits... Fariatz pla de Lou curè èro pla embestiat, e
vous souvenir d'aiço : ço que pla embarassat. Mès i abio res a
« Aquo 's coumo abiatz
dit... res de mai ! »

faire per faire cambiar d'idèio a countent en vejent arribar dos ba-
n'aquel cap de miol. E finiguèt quos. Janiscleto ! Biste ! Veni
per dire : « Eh be ! Coumo voul- veser ! Moussu lou curè abio pas
dras, paurot ! Se i tenes tant, vai mentit... »
menar ta baquo dins lou pradèl Uno minuto pus tard lou curè
ambe la miouno. » En se pensant arribabo a soun tour tout afale-
« Quand la baquo sera alassado nat : « La mio baquo s'es escapa-
de demourar s'en tournara chaz do, es que serio pas vengudo
elo ». ambe la vostro per hasart ?
- Ah ! Nani ! respound Janis-
De fèt, a la nèit toumbado, la clet. La nostro baquo es pla tour-
baquo de Janisclet s'en anèt... en nado amb uno autro baquo, mès
faguent seguir la baquo del curè : n'i abio pas tres. I abio souloment
« Moun Diou ! Lou miracle es ar- las dos baquos anounçados...
ribat ! s'exclamèt Janisclet tout Ah ! moussu lou curè, abiatz pla
rasoun e poudetz estre fièr que l'on dounabo a Diou, Diou
d'aquelo reussito. Aquo vous fara lou tournabo al douple. Iou dou-
de bouno reclamo dins lou païs. nèri la mio baquo, lou m è m e ser
- Que me cantos aqui ? Sios in- me t o u r n è r o n arribar dos ba-
oucent ou fas semblant ? Aquelo quos, coumo anounçat. Es un
baquo es la mio baquo. Torno-la- pauc rete que Moussu lou curè
me de suito. me fasque lou reproche de las
- Jamai de la vido ! Ai dounat vouler gardar.
uno baquo al Boun Diou, lou - Mès l'autro baquo que tour-
Boun Diou m'en a tournados nèt ambe la vostro, Moussu lou
dos. Ai pas que moun coumpte ! curè afourtis qu'es la siouno...
E un cop de mai i ajèt res a - Eh be ! Moussu lou curè se
faire per faire cambiar d'avis al Ja- troumpo. Tant que i es a pas qu'a
nisclet. Calguèt anar en justiço. dire tanben que las bragos que
porti soun a el !
Lou matin que se dibion pre- - Justoment que soun a iou !
sentar dabans lou juge, Janisclet s'exclamo lou curè, indignat per
venguèt troubar l'abbat Roussin- la couquinièro de Janisclet.
hol. « Moussu lou curè, ço diguèt,
emai siosquem en proucès sèm Lou juge ne demourèt esta-
pas fachats per aquo... Me ren- bournit. Regardèt l'abbat Rous-
driatz un grand servici de me sinhol d'un aire que semblabo
prestar un parel de bragos per dire « Lou paure o m e ! Se perd
anar al tribunal, qu'ai pas lou babarot ». E sans mai mascan-
qu'aquel parel tout estripat... » E har rendèt soun jujament : Janis-
lou curè, brave efant, i prestèt un clet gardabo la baquo, e las bra-
parel de bragos. gos par dessus lou mercat.

Al tribunal la disputo tournèt En se proumettent d'estre mai


coumençar sans avançar d'un p r u d e n t quand fario sous ser-
pas : « Mès enfin, Moussu lou mouns, lou brave curè, el, se
juge, aquo's tout clar ! disio Janis- counsoulèt en se diguent que lou
clet. L'autre diminche, en pleno Boun Diou a, de cops, un drolle
messo, dabans tout lou mounde, de biais per faire la caritat al
Moussu lou curè diguèt que ço paure mounde.
25 CHANSONS EN OCCITAN

Reproduction du "petit format" de la chanson La Clouco,


avec la photographie de Dominique, qui l'avait mise à son ré-
pertoire.
En bas de page, autour du micro de Radio Toulouse, un
groupe du « Théâtre d'Oc » fondé par Juliette Dissel (au
centre), encadrée (de g. à dr.) par Charles Mouly, Georges
Hacquard et Dominique.
Pol, lou grapal

POL, LOU GRAPAL Soui amourous d'un(o) estèlo


Qu'amount dins lou cèl lusis,
Refrain : Taloment luènh e trop bèlo,
Flic ! floc ! flac ! Ne soui tout adoulourit.
Dins la fango del pajac, [au refrain]
Aclapat per sa misèro,
La pèl del ventre per terro, 3.
Flic ! flac ! E quand dins la nèit lugrejo
Que diapl(e) es aquel foutrai ? E miralho soun uèlh clar
Aquo's iou, Pol, lou grapal, Sus la fount que cascalejo,
Jic ! jac ! De moun cor, soul e amar,
La cansoun coulour de luno
1. Fuèl a fuèl coum(o) uno flour
Lèd, pezuc, pansut, patraquo, Debal cèl, luènh, se degruno
Tout pataud, gris et bourmous, E perlejo coum(o) un plour.
Mal fargat coum(o) uno saco, [au refrain]
Ai l'èr trist(e) e malurous.
Tout lou mounde, ambe crento, 4.
Me fugis en se trufant Un journ aurai per espouso,
Coum(o) uno bestio pudento, Que n'aje plaser ou noun,
E praquo soui boun efant. Uno grapaudo pegouso
[au refrain] E tant lèdo coumo iou,
E lou ser, dins la pajaquo,
2. La ventresco sul fangas,
A moun age, la jouinesso Bramarai d'uno vouès rauquo
Toutis conneisson l'amour, Ma doulour de grapalhas.
Iou raivi ben de tendresso [au refrain]
Mès n'ai pas que de doulour.
De l'albo al trelus

DE L'ALBO AL TRELUS De soun pas secrèt e crentous. [bis]


A l'ort mouris la margarido
1. E la campano vèrs l'azuèlh,
Dins la frescour se derevelho Plourant la flour a sa finido
Un vol d'ausèl dins lou felhum, Dis sa pregario fuèlh a fuèlh.
Sus uno flour un vol d'abelho [On répète les deux derniers vers.]
E sus l'oustal un vol de fum. [bis]
Sus l'alo de l'albo clarouso
Ount s'escampilh(o) un rai nouvèl,
S'ennairo naut la vouès gaujouso
D'uno campano cap al cèl.
[on répète les deux derniers vers.]
2.
Dins la siaudour encalourido
Lou mas s'endorm e s'amudis
E sus la flour alangourido
Un raive noulent fremesis. [bis]
Voulant sus la plano que brando
Al soulelh cremant de mièg-journ
L'angèlus arderous s'alando
D'al clouquièr blanc dins la calour.
[On répète les deux dernier vers.]
3.
Dins l'aygo lindo se miralho
Lou cèl prigound e palinous,
L'oumbro camino sus la dralho
Ai raivat d'un bel amour

AI RAIVAT D'UN BEL AMOUR


1.
Lou matin sus la dralholo
Escampilho soun lum d'or.
Al soulel clar que rajolo
Ai panat un rayet d'or.
Sus la fount que s'emmantèlo
D'un grand rebat de cèl blu
Ount s'es negado l'estèlo,
Ai pres un pan de cèl blu.
2.
A la flour que s'ensoulelho
Un ausèl dis sa cansoun,
Lindo coum(o) un vol d'abelho.
Iou ai culit la cansoun.
E fait de joio que brando,
De cèl blu e de clarour,
Dins lou matin que s'abrando
Ai raivat d'un bèl amour.
Que vengue lou vent

QUE VENGUE LOU VENT !


3.
Que vengue lou vent,
1. Lou vent en batalho
Que vengue lou vent Countro la racalho,
D'umour trufarèlo Per far la ruscado
Mettr(e) en bimbarèlo De ço que pouiris
La pauro cervèlo E ço que pudis.
Tant pla del savent Que vengue lou vent !
Que de l'inoucent. Que vengu(e) e qu'azounde
Mès vengue tanben Soun grand buf sul mounde,
Lou vent fort que buffo «o qu'es lèd qu'escounde
Sus la mar que ruffo, E fasqu(e) a plen cèl
E mai en mai s'uflo Lusir ço qu'es bèl.
E truqu(o) e brandis Que vengue lou vent ! [bis]
Reguinn(o) e mourdis.
2.
Que vengue lou vent,
Lou vent fèr que bramo
A travèrs la ramo
E coum(o) uno lamo
Coupant ço qu'es tort
Fa l'aure pus fort.
Que vengue lou vent,
Lou vent viou que gisclo,
Que siscl(o) e que flisquo
Lou quioul de la cliquo
Dels valents-mancats
E dels encoucats.
Tus

TUS 3.
Coumo l'aigo del riou
1. Touto claro perlejo
Coum(o) un rai del matin De lum e d'argent viou
Aprèp la nèit prigoundo E ris e cascalejo,
Es vengut sul camin Coum(o) un rai de bounur
Largar sa clartat bloundo, E de joio que canto,
Coumo lou soulelh d'or Toun rire clar e pur
Que fa l'albo daurado, Me ravis e m'encanto.
Tous uèlhs blus dins moun cor
Fan un(o) ensoulelhado.
2.
Coum(o) al nouvel printemps
La flour ambe tendresso
Durbis soun cor rousent
Al vent que la caresso,
Coumo la flour que nol
Tous poutous calinhaires
An pintat moun cor fol,
Parpalhol fadejaire.
Cantem lou bi nouvèl

CANTEM LOU BI NOUVEL 4.


Coussi faire, quand, bravasso,
Refrain En avançant lou mounil
Cars amics, cantem amasso Lou barricot s'escagasso
En tastant lou bi nouvèl. Per far veser soun douzil !
Tastem-lou a plenos tassos, [au refrain]
Cantem a plen ganitèl !
5.
1. De s'atrempar la garganto
Sul souquet espatarnado, I a trop bèlo tentatioun !
La barriquo nous atten. Amic, beu dounc ! Beu e canto !
Abans que siosqu(e) estourado Aquest an, lou bi es boun !
Passarem un boun moument. [au refrain]
[au refrain]
2.
Lous « moussus » fan la grimaço
Per fioular un cop de bi,
lou me cal ma pleno tasso
Per m'acassar lou souci.
[au refrain]

3.
Anem ! Fagues pas la trougno
E beu un cop, tu tanben !
Ajes pas qu'uno vergounho
De laissar toun veire plen !
[au refrain]
En se bressant al
troutet.
Ero un paure bourriquet E pendent que l'un
rouncabo,
L'autre douçoment
soumiabo
E de raives subrebèls
I treplabon lou cervèl.
[ au refrain]

3.
A soun tour al carretou
Attelabo lou patroun,
I passabo la croupièro
Per lou menar a la fièiro.
Lou vendio, esclops e
tout.
Amb l'argent fasio
causido
D'uno saumo pla
poulido,
S'aimabon pla toutis
dous
E se fasion de poutous !
[au refrain]
ERO UN PAURE BOURRIQUET... 4.
A la fin, ufle d'amour,
1. De plaser e de douçours,
Er(o) un paure bourriquet, Penso plus, lou camarado,
Magrissot coum(o) un croustet, Qu'èr(o) aqui e que troutabo...
Un punhat de bourro griso E tout d'un cop a brouncat !
Que li servio de camiso Uno secousso tragiquo !
I amagabo lou trinquet. Tout adourmit, lou Claumiquo
Aquelo pauro bourriquo S'aquioulo dins lou carriol,
Abio per patroun Claumiquo, Sul cop furious, fat e fol !
Ajoucat sul carretou [au refrain]
Amb un foutral de bastoun.
5.
Refrain «Ah pesoul ! tessou ! grapal !
Hi ! han ! hi ! han ! Coudenasso ! animal !
Sus la routo de Vaurelhos, Nostr(e) ome fa de musiquo
Hi ! han ! hi ! han ! E tusto sus la bourriquo
S'en anab(o) a pichot pas. A ne far petar lou pal !
Hi ! han ! [bis] E nostr(e) ase, de sa vido,
En boulegant las aurelhos, Abio pas jamai sentido
Hi ! han ! [bis] La tristo realitat
E tant pis se i arribèm pas ! Ploùr(e) atal de tout coustat.
[au refrain]
2.
Lou soulelh coum(o) un malhet
Lour tustabo sul bounet
E Claumiquo cabecabo
E l'ase cutourlejabo
Per virar la roundo

PER VIRAR LA ROUNDO 4.


E i passon l'artelhou
1. En faguen la roundo roundo
Catinèl(o) e Jousepou Que virabon pla redoundo
An fait uno roundo roundo, Catinèl(o) e Jousepou.
Lavirabon pla redoundo [au refrain]
Catinèl(o) e Jousepou.
Refrain
Viro la roundo,
Viro redoundo,
Viro pla !
[reprise en chœur du refrain]
2.
An quitat lous escloupous
Per fair (e) uno roundo roundo
Que virabon pla redoundo
Catinèl (o) e Jousepou.
[au refrain]
3.
An traucat lous debassous
En faguent la roundo roundo
Que virabon pla redoundo
Catinèl(o) e Jousepou.
[au refrain]
3.
La Pauro Clouquo Enfin ! Ouro
glouriouso !
Un clesque se
badasclèt
E un pouletou
nasquèt !
Nostro clouquo
tout urouso
De ves(e) espelir
quicom
Entounèt lou Te
Deum,
D'uno vouès tant
armouniouso
Que lou resto del
troupèl
N'en siosquèt
tout batarèl !
[au refrain]
4.
Mès, al founs de
LA PAURO CLOUQUO
la palhasso
1. Demourab(o) encar(o) un uoù,
Uno clouquo que couabo Pla fresquet, blanc e tout noù.
Couabo dempèi un mes Nostro poulo ne regasso
Mès sans fair(e) espelir res, E fa lou tour del panièr :
Belèu perçoque laissabo « Qui m'a fait un tour parièr ? »
Passar qualque courent d'èr, E de suito la clouquasso
Ou couabo de travèrs. Tourno mai s'espatarrar
E s'escano a couar.
Diou sab ço que se passabo :
Couabo dempèi un mes [au refrain]
Ei coumprenio pas res ! 5.
Refrain Aprèp un (o) autro mesado,
Cot cot cot cot cot codoco ! L'uoù enfin espeliguèt
Cot cot cot cot cot codé ! E quicom ne sourtiguèt
[Le refrain se chante deux fois.] Qu'èro pas crano denado.
Tout pataud e mal fargat,
2. Lou quioul bas, debigoussat.
Al cap de vingt setmanados Nostro clouqu (o) èr (o) espantado :
La clouquo n'abio (u) n sadoul « Ai couat un uoù de guit ! »
Ede fourmics pels ginouls E sul cop perdèt l'esprit.
Elas juntos encroucados. [au refrain]
N'en voulio sustout al galh
D'aber mal fait soun travalh
Ede tant de demingrados
N'abio lou cervèl coumoul
Elou daquos tout treboul.
[au refrain]
N.B. : l'interprétation de
chaque refrain variera selon les
péripéties.
Lou Rits demandabon de plèjo

LOUS RITS DEMANDABON 2.


DE PLEJO Tout èro rabastinat.
La carotto, l'ensalado
Abion lou ventre riplat
E la fuèlh (o) entesicado.
Lou persil abio neplat,
La couj (0) abio pas couflat
E lou porr (e) èro pla triste,
L'alh manquabo de punhour,
Lou cau-flour èro sans flour.

1.
Lou Boun Diou anèt al lièt
Sans escantir la candèlo.
La candèl (o) a mièjo-nèit
S'aversèt sus la vaissèlo.
Dins un res tout s'aluquèt
E lou cèl se flambusquèt,
Tant pla qu'en bas, sus la terro,
Ne petabem de calour
Coumo de minchous al four.
4.
Las ritos e lous ritous
Que prestisson -tchico tchaco !-
Per pescar de verpatous
Fousegant dins la pajaco
Abion plus un canilhou
A jafrar dins lou bouilhoun.
Pas la mendro cabaissolo !
Fourçats per l'aganiment
Tenguèron rassembloment.

3.
Tout bramabo qu'abio set !
Las sarnalhos aflaquidos
Alenabon del buffet,
Toursudos per la pepido.
Praquo lous mai embestiats
D'aquelo calamitat
Ero toute la ritalho :
Sabion plus amb aquel fum
Ount anar penjar lou lum !

5.
Aqui i ajèt de discours
Per vantar la republiquo,
Perque se fasio calour
Er (o) affar de poulitiquo !
Quand ajèron prou jaupat,
Qualqu'un, d'un toun décidat,
Diguèt : Se vouletz de plèjo,
Aqui prou de discussiouns :
Car fair (e) uno proucessioun. »
8.
Ambe la mèmo pugnour
Tout lou journ garelejèron
6. E bramèron tout lou journ
Lou journ de la proucessioun, E sisclèron e badèron.
Per dabans, amb de candèlos, A la fin, de tant bramar
Sages coumo d'angelous L'un deça, l'autre dela,
Ritounèls e ritounèlos, Revelhèron Diou lou Paire.
Venion cantant : «Cui cui cui ! « Noum de noum ! Lou candelièr ! »
Coin coin coin !Alleluyi ! » E alèrto lous poumpièrs.
Ambe de vouès jouvenèlos
Que sisclabon naut e prim
Coum (o) un troupèl de lapins.

7.
Pèi venion lous rits doumèrgs,
Pas per pas palanquejabon
En n'anant tout de travèrs
E toutes al cop bramabon
A s'asclar lou gargalhol
Que ploùguess (o) a plens pairols !
Tout darrèr las ritos grassos,
Lou paroplèjo joul bras,
Per far poù al calimas.
10.
E lous de l'autre mitat
Demourèron mièg infirmes,
Enraucatss e encroucats
E toursuts pels roumatismes.
Countents d'aber escapat
A tanto d'umiditat,
Bous diran ambe sagesso :
« Qui qu'ajetz a demandar
Val pas res de tant bramar ! »

9.
Tant poumpèron lous poumpièrs
Que pertout aquo pissabo.
Dins lou païs tout entièr
Tout salsabo, tout nadabo !
Nostres rits toutis goufits,
Trespalats, espeloufrits,
Cresion qu'èro lou Deluge !
N'i ajèt mai de la mitat
Que periguèron negats.
Moun cor en lais

MOUN COR EN LAIS Noun tournara mai sul randal


Escampihar uno per uno
1. Las gremos d'or de la luno.
Lafuèlho rousselouso
Que vir(o) e volo dins lou vent 4.
Elandro sul pelenc, Dins moun am(o) en tristum,
La fuèlho rousselouso Coum(o) uno flour alangourido
Que viro dins lou vent Mouris un (o) enlusido,
Noun tournara mai al printemps E l'esmoù sans tristum
Dins la siaudour de l'albo blanquo De la primo flourido
Se bressar sus uno branquo. Noun tournara mai de ma vido,
Largar un raiv(e) encantadour
2. Dins moun cor blassat d'amour.
L'aigo del ribatèl
Que cascalejo tindarèlo
Uno cansoun menèlo,
L'aigo del ribatèl
Que ris e recoutèlo
Noun tournara mai, catimèlo,
Mirar l'estèl(o) emai la flour
Dins sa raubo de frescour.
3.
Dins l'oumbr(o) un(o) ouro plouro
Elind(o) amount d'al campanal
Toum[bo] loungo per abal.
El'ouro que s'estouro
Amount d'al campanal
Nadalet

NADALET Val mas agremoulit.


Ven de naisser toun Christ
1. E l'oustal benesit
Escouto, pastourèl, Es aquelo cabano !
Dins la nèit estelado
La cansoun dels angèls 4.
Que dis per la valado : Tiraras lou capèl
« Escouto, pastourèl ! En dintrant dins l'estaple,
Laiss (o) estar toun troupèl Balharas un anhèl
E gaito sus l'azuèl : A l'efant adouraple.
L'estèlo s'es levado ! » Tiraras lou capèl.
[On répète les deux derniers vers.] Diratz : « Setz lou mai bèl
E bous serai fidèl.
2. Setz lou Diou veritaple. »
Nostre Senh(e) es nascut
Abal dins la nèit frejo
E sul mound(e) esmougut
Soun estèlo clarejo.
Nostre Senh(e) es nascut.
Es un fantoun menut.
Amarmit e tout nud,
Qu'espingo dins la grepio.

3.
Val mas agremoulit
Sèg la vouès que te sono
E val lum qu'a (e) spelit
Camino dins la piano,
Lou Maridage del Pinsoun

LOU MARIDAGE DEL PINSOUN Se prautission lous artelhs


E brouncabon en cadanso
1. En bramant a bèls troupèls.
An fait poulit maridage
4.
L'alauset(o) e lou pinsoun.
Aquel journ dins lou bouscage I ajet tant de caribari,
I abio mai que de cansouns. Tant fourcèron l'estuflol,
Lou matin, Moussu lou Mèro, Tant sautèron, hari ! hari !
Lou coucut, lous maridèt. Tant prestiguèron lou sol
A la gleiso, nostre Pèro Que dempèi tout lou bouscage
L'auriol lous benesiguèt. N'es malaut e sans cansouns !
An fait poulit maridage
2. L'alause(o) e lou pinsoun !
Pel dinnar i ajèt d'oulado,
Pèi de verpatous farcits,
De mouscassos en salado
Ambe de ceses coufits.
Aprestats amb de carotos,
De mousquils e de bigals,
De pesouls, de canilhotos
Pla crussents e fretats d'al.

3.
La barriquo, l'an curado
De la boundo jusqu'al quioul,
Cadun tenio sa flambado,
Lou nas coum(o) un gratto-quioul.
Lou ser, per la countro-danso,
Raive

RAIVE

1.
Amount dins lou cèl
La luno clarejo
E dins la nèit frejo
Abal sus l'azuèl,
La luno s'en va
Amount dins lou cèl
E dins la nèit frejo
La luno clarejo,
Abal sus l'azuèl,
La luno d'al cèl.

2.
Sans fin e sans bruch,
Liso palinouso
E moun raive fuj
Amb la luno blouso.
Moun raive s'en va
Sans fin et sans bruch
Amb la luno blouso
Clarour palinouso
Que ris et que fuj
La luno sans bruch.

3.
[Reprise du premier couplet.]
Te porti de flours

TE PORTI DE FLOURS

1.
Te porti de flours fresquos espelidos.
Culidos al lum de l'albo que nais.
Seran de clarour per alèugir l'oumbro
Ount sios, luènh de iou. perdud(o) a
jamai.
2.
Ai culit tanben, simplos e sincèros.
De flours del trelus, quand lou journ
s'endorm.
Flours d'amour fidèl que sans bruch se
plouron.
Sans bruch te diran lou dol de moun cor.

3.
Al bord de la nèit ount tout s'apasimo
Per tu ai causit de flours de siaudour
Que te pourtaran la pats que counsoulo
Dins l'escur sans fin ount tout es doulour.
Atchoum !
Roncevaux e Jean le Bon,
Mirabeau, Napoléon,
Gambetta, la Madelon...
« A... A... A... A... A...
Atchom ! »

45.
Al mes de mai, un matin,
Rencountrèt sus soun camin
La bèlo Janetto.
En vesent aquelo flour,
Soun cor s'enflamèt
d'amour
Coum(o) un(o) aluquetto !
« Excusatz se sabi pas
Coussi lou bous expliquar...
Bous aimi a ne badar !
A... A... A... A... A...
Atcha ! »

ATCHOUM ! 5.
Quand un journ se mouriguèt
1. Aquel bestias se troumpèt
Quand nasquèt Estourniquet, Per soun darnièr viage.
Arribèt dret a l'infer
Aquel journ fasio fresquet
Mai que de coustumo. Al païs de Lucifer,
Erem proches de l'ivèrn Lou diaple sauvage.
Mès avans d'estre roustit
E i abio de courents d'èr,
De plèj(o) e de brumo. Nostr(e) ome pus degourdit
Coum(o) un boulet de canoun, Atudo lou fioc d'un pic :
Tout menut et tout redound
«A... A... A... A... A... Atchic ! »
E sans un pel sul coudoun, 6.
Arribèt d'un cop : Atchoum !
E de suito s'enfugis
2. Amount, cap al Paradis !
Coum(o) abio pas de capèl
Sanct Peire l'appèlo :
Attrapèt fred al cervèl «Ah ! ço dis, aqui n'a un !
De talo manièro Justoment calio qualqu'un
Per tuar las candèlos. »
Que soun nas engargassat
Demourèt embourmelat Dempèi amb lous angelous,
A buffar lous candelous
Per la vid(o) entièro.
Dempèi tout ço que disio
Se trobo lou pus urous :
«A... A... A... A... A... Atchou ! »
E tout ço que respoundio
(Belèu tout ço que sabio)
Ero : « A... A... A... Atcho ! »

3.
A l'escolo lou paurot
Passèt toujourn per un sot,
Qu'uno rigoulado !
Dins soun cervèl encrassat
Tout èro abarrejat
Coumo l'ensalado.
Darrèr sa cougo
Lou Gous e la Piouze qu'escoursabo :
«Mmm... »
Lou paure gous viro-
virabo :
«Mmm... »

3.
Quand ajèt prou fait a la
roundo
E que n'ajèt mal
d'estoumac,
Amb uno tristesso
prigoundo
Sentiguèt un desan amar
I mountar a la gargamèlo
E se couchèt tout resignat
En esperant la fin crudèlo
D'estre tetat e retetat.
Ero crevat e pantegabo :
« Mmm... »
Un pam de lengo ne
badabo :
«Mmm... »
LOU GOUS E LA PIOUZE
4.
1. Mès abio (u) no rus(o) en ressourço
Un gous, bestiass(o) acarnassido, E nostre gous tout risoulet
Un journ s'estirab(o) al soulelh, Prenguèt de vam, fourço que fourço !
Countent e la panso garnido, E delarguèt un brabe pet.
En escarquilhant lous artelhs. La piouze qu'èr(o) en passejado
Mès sus un cantou de paterno Pardi se malfisabo pas,
I abio la piouz(e) e soun fissou, Fa qu'a la prumièro ventado
Que tracassabon galufèrno Toumbèt reto coum(o) un clapas !
E i faguent de gratilhous.
E lou paurot se demandabo :
« Mm mm mm mm mm ? » [bis]
Ount la piouze s'èr(o) amagado :
« Mm mm mm mm mm ? » [bis]
Mm mm mm mm mm mm mm mm mm. »
[N.B. « Mm mm » traduisant les
gémissements,
l'interprétation variera selon les
péripéties.]
2.
Er(o) uno piouze pla valento
E que couneissio soun travalh.
S'amaguèt al cap de la coueto
A-z-un endret tout plen foutral.
Per i attenj(e) ambe la patto,
Ambe la dent, ambe l'artelh,
Aurio calgut estr(e) acrobato
Ou virar coum(o) un estrebel.
L'amour me ten als
Lou Gat amourous
cambajous !
I a (u)n froumajou dins
l'escudèlo.
Venetz aici alprèp de iou,
Ne farem un brabe tastou,
Pèi aqui sus vostro
moustèlo
M(e) laissaretz pausa(r)
(u)n poutou !
Refrain
Douroumic...
Un gat fasio sa serenado
Al mes de mai.

4.
La bèlo, se compren sans
mal,
Deja s'agradab(o) a
l'affaire,
LOU GAT AMOUROUS Quand dins un grand sarabastal,
Sans avertir, uno semal
1. Pleno d'aigo fresco, pecaire !
Celibatar(i) un paure gat De la fenestro d'un oustal
Del mal d'amour se demingrabo, S'assoundèt sul poulit fringaire
Abio la prusièr(o) aquel gat ! Que manquèt de s'en troubar mal !
Dins tout l'oustal jusquos al trast [Enchaîner, sans refrain, le couplet
D'al galatas jusqu(o) a la cavo suivant.]
Abio cèrcat e tout furgat
E roumegab(o) et renegabo 5.
Ese tratabo d'encoucat ! Per un ser de primo que nol
Se tenetz trop per vostr(o) aimado
Refrain A anar far lou roussinhol,
Douroumic, douroumiaou, miaou, miaou, Perdetz pas lou carabirol !
miaou Sarretz pas trop las cantounados,
Douroumic, douroumiaou. Survelhatz semals e pairols !
Un gat fasio sa passejado Uno fenestro mal tampado
Al mes de mai. Pourrio vous coupar l'estufol !
Refrain
2. Douroumic...
Etrastejabo tout soulet Attentioun a las serenados
Quand avisèt sus la teulado Al mes de mai !
Amb un sourire couquinet
Dins soun uèlh clar e risoulet
Uno gatouno moustelado.
Ejoust la luno, dapasset,
Amb uno vouès tout(o) abrandado,
I souspirèt aquel couplet :
[Enchaîner, sans refrain, le ciuplet
suivant.]
3.
Senti moun cor coum(o) un minchou
S'uflar per vous, madoumaisèlo,
Cal tuar la pepido !

CAL TUAR LA P E P I D O ! Vai-te-far-lanlèro !


Demandi bist(e) un dousil
Refrain A moun patufèlo.
Solo : Cal tuar la pepido, Ferdi ! Me fa passar (u)n coucaril
Choeur : Cal tuar la pepido ! Per faire canèlo ! [bis en chœur]
Solo : Passo-me la tasso de bi, [au refrain]
Sustout pla remplido !
Bi, bi, de boun bi 3.
Passo-me la tasso, Ferdi ! Eri tout estabournit,
Choeur : Bi, bi, de boun bi Lou bi s'escampabo !
La tasso de bi, bi, bi ! « Sort d'aqui ! dis lou Ferdi,
Tout part per la cavo ! »
1. E sul pic aquel fanlèr
Aquel journ amb lou Ferdi S'estiro d'esquino
Abiam la languino. Amb lou ganitèl dubèrt
Voulguèrem tastar lou bi Al trauc de la tino ! [bis en chœur]
De la grosso tino. [au refrain]
Alabes fau un trauquet
Coumo se pratiquo, 4.
Mès d'un cop un pissoulet Dins un res tout i passèt
Dins l'uèlh me regisclo ! Per la gargamèlo
[Reprise en chœur du dernier vers.] E cregatz que s'en perdèt
[au refrain] Pas un(o) escudèlo !
Mès el que i abio près goust,
2. Aquel galufanto,
Per tapar aquel trauquet Demourab(o) aqui dejoust,
Ay ! qu'uno misèro ! Garganto badanto ! [bis en chœur]
Dessus i pausi lou det, [au refrain]
Anatz moulzer la
Amb Jan -Touèno d'al Suquet barriquo,
Pourtatz de roug(e)
e de blanc,
Voulèm pas
demourar (e)n
plan !

3.
Arribatz a mièjo
fièiro
Amb Jan-Touèno
d'al Suquet,
Es sigur qu'abèm
plus set
E, la mino
risoulièro,
Nous cantam aquel
couplet
Arribatz a mièjo
fieiro
Amb jan-Touèno
d'al Suquet :
AMB JAN-TOUENO «La tristum l'abèm negado,
D'AL SUQUET Sèm d'umour descabestrado
1. E laugiers coumo d'ausèls
Prests a prener la voulado
Quand partissèm a la fièiro Amount jusqu'à la trabado
Amb Jan-Touèno d'al Suquet, Et pus naut, jusquos al cèl,
En mountant lou triscoulet, Per cantar amb lous angèls !
L'uèlh fresquet, la mino fièro,
Nous cantam aquel couplet, 4.
Quand partissèm a la fièiro Quand nous (e)n tournam d'a la fièiro
Amb Jan-Touèno d'al Suquet : Amb Jan-Touèno d'al Suquet,
« Cal de trim(o) e pla de bisquo Sèm bandats coumo d'arquets
Per se ganhar la mangisquo, E brounquam a cado peiro
Tabe per pas trop soufrir En faguent al paranquet
D'aquelo vido doulento Quand nous (e)n tournam d'a la fieiro
E se far l'amo valento
Amb Jan-Touèno d'al Suquet.
E per pla se regaudir L'uèlh pegous, la cambo reto,
Viv(o) un brabe cop de bi ! » Nous sarram de la banqueto,
2. Cadun seguent nostre nas.
E la luno petegado
Quand arribam a la fièiro Ris dins la nèit estelado
AmbJan-Touèno d'al Suquet, Quand, per seguir nostre
Tant lèu sèm al cabaret nas,
Eplantats sus la cadièro Anam truquar lou bartas !
Nous cantam aquel couplet
Quand arribam a la fieiro
AmbJan-Touèno d'al Suquet.
«Biste, biste, Margarido !
Per far passar la pepido
Pourtatz de roug(e) e de blanc !
Sans faire de poulitiquo
2.
Lou Grelhot pescaire Tout d'un cop a l'estoumac
Quicom i tremolo :
A vist al founs d'un pajac
Uno cabaissolo !
Negr(o) e lèd(o) a faire
poù
Sa cougo remeno
A lou cap gros coum(o) un
bioù,
Coum(o) uno baleno !
Mès sul pic nostre grelhot
Es pres de trembloto,
Car dabant el, lou paurot,
Vei Mama Granhoto,
Qu'en quatre sauts acouris
En valento maire
Alertant tout lou païs
Countro lou pescaire.
[au refrain]

3.
« Ay ! Sancto Vierjo del Cèl,
Sauvatz ma familho !
Aquel grelhas criminèl
Vol pescar ma filho ! »
E sautant d'un cop :
patrac !
Sul grelhot crapulo
LOU GRELHOT PESCAIRE L'a (e) ngoulat d'un cop : clic clac !
Coum(o) uno pilulo.
1. Dernier refrain
Un pissol de ribalèl Plan rataplan...
Passo dins la prado Plus de canabero !
En cantant coum(o) un ganèl Plan rataplan...
Dins l'ensoulelhado. Lou pescair(e) es pescat !
Un grelhot scarabilhat
S'en va a la pesco,
La bouneto sul coustat
Ela mino fresquo.
S'en va coum(o) un grapalhou
Dins l'èrbo flourido :
«Boujoun, moussu Parpalhou,
Boujoun Margarido !»
Esautej(o) al paranquet
Gros coum(o) uno pruno.
Belèu vouldri(o) aquel gousset
Attenjer la luno !
Refrain
Plan rataplan, rataplan plan plan
Amb la canabero !
Plan rataplan, rataplan, plan plan,
Canaber(o) en abant !
Jan Janibus

JAN JANIBUS Dernier refrain


Solo : E Janibus tournèt al camp
Refrain [bis en chœur]
Solo : Jan Janibus tournèt del camp. Bramant de port(o) en porto.
[bis en chœur] [reprise en chœur de tout ce refrain]
Solo : Trouvèt sa fenno morto !
[reprise en chœur de tout le refrain] 4.
Solo : « Ma fenn(o) es mort(o) ! Hoù lous
1. amies !
Solo : Li paupèt lou pèd en diguent : Bevèm un brave cop de bi !
« Pèd que sabios tant pla pennar, Lou veire rasibus ! »
Me pennaras pas plus ! » Jan Janibus ! [bis en chœur]
Jan Janibus ! [bis en chœur]
[au refrain]
2.
Solo : Li clavèt lous pots en diguent :
«Vous que sabiatz tant pla bramar,
Me bramaretz pas plus ! »
Jan Janibus ! [bis en chœur]
[au refrain]

3.
Solo : Li tampèt lou nas en diguent :
« Nas que sabios tant pla prisar,
Enfournaras pas plus ! »
Jan Janibus ! [bis en chœur]
[au dernier refrain]
Mei, amic !

MEI, AMIC !

Refrain
Choeur : Mei, amie e vivo l'amour !
Mei, que la pot(o) es adelido !
I a pas res per tuar la pepido
Coumo lou boun bi del Mietjourn !
[reprise des deux derniers vers.]

Couplet
Solo : La Margoutou qu'es pas trafando,
Cado mati en se levant,
Lavo lou mourr(e) amb d'aigo cando
E lou budèl amb un bi blanc !
[au refrain]
Ay ! qu'on es malurous

AY! Q U ' O N ES MALUROUS... 4.


«Ay ! ço dis lou curat,
1. Qu'un ouriple pecat !
Ay ! qu'on es malurous Lou couneisetz, mous fraires,
Quand on es amourous. Lou frutch que nous perdèt, perdèt
Lou coumprendretz, pecaire ! En perdent nostres paires !
Quand li seretz passats, passats ! Ay ! ço dis lou curat,
Diretz sans estar gaire : Qu'un ouriple pecat ! »
«Ay ! qu'on es malurous
Quand on es amourous ! » 5.
«Ay ! ço dis Margoutou,
2. Fai me (u) n autre poutou.
«Ay ! ço dis lou papa, T'aimi, t'aimi, te voli !
Toujoun vas randoular ! Se fouton lous counselhs, counselhs.
E lou mil de la solo A toun col me pindoli !
Quouro lou sauclarem, clarem, Ay ! ço dis Margoutou,
Lou mil, digos, bridolo ? Fai me (u) n autre poutou ! »
Ay ! ço dis lou papa,
Toujoun vas randoular ! »

3.
«Ay ! ço dis la mama,
Sios fat d'anar fringar !
Tiro ! laisso las bèlos
Que truquon lou rastèl, rastèl
En fintant las estèlos.
Ay ! ço dis la mama,
Sios fat q'anar fringar ! »
L'Agasso e lou Coucut

L'AGASSO E LOU COUCUT 3.


Amagat dessus un fraisse
1. I a (u) n niou de bouissous
Un(o) agasso negr(o) e blanco E dins aquel niou van naisser
Saut(o) al founs del prat Qualques agassous.
E l'auriol sus uno branco Mès per tout aquel affaire
Per el(o) a cantat. Lou cor espoutit,
Mès l'agasso negr(o) e blanco Lou coucut, coucut pecaire !
Li a respoundut Es partit a Tahiti !
Que d'ome n'abio pas manquo : Amen !
Abio lou coucut.

Dempèi aquel triste journ,


L'auriol plourabo d'amour.

2.
Mès l'agasso rebeludo
L'ausiguent plourar
A la fin s'es esmougudo.
Per lou counsoular
Li a (e) nvouiat dos aucanèlos,
Qualques verpatous
E dins uno pimparèlo
Dous ou tres poutous.

E dempèi aquel bèl journ


L'auriol canto soun amour.
Léxique
A Alusèrpit : vif, éveillé (de lusèrp : lézard vert).
Alussar : travailler dur.
Amagar : cacher. Al'amagat : en cachette. Amagadou ou
Abarrejar : mélanger.
amagatal : cachette.
Abelugat : déluré.
Abiaissat : doué, adroit, habile. Amanhagar : amadouer.
Amargant : amer, dur à avaler.
Abracadis : plat de côtes.
Amarmit : mignon (se dit d'un bébé).
Abridoular : esquinter.
Acabar : achever. Amori : bandit (en souvenir d'Amaury, prénom du frère et du fils
Acarnassit : acharné. de Simon de Monfort).
Acatar : couvrir - S'acatar : v. s'aclatar. Amourtir : éteindre (la candèlo es amourtido).
Acavalat : Àcheval. Amoudar ou Amudar : mettre en marche (un moteur par ex.).
Amudir (s'): devenir muet, se taire.
Acibadar : donner de l'avoine (cibado). Au figuré : donner une
raclée. Aouèi : aujourd'hui.
Apapesit : engourdi (par le sommeil).
Aclapar : assomer, accabler.
Aparar : défendre.
Aclatar (s') ou s'acatar : se baisser.
Aparat : moineau, passereau.
Acouroulhat : accroupi, recroquevillé.
Apasimar : apaiser.
Acoustairar (s'): s'approcher.
Apiadar : calmer, apprivoiser.
Acoussoumir (s') : somnoler.
Adalit ou Adelit : mort de soif et de faim. Apilar (s') tomber lourdement.
Apimpar : parer, décorer.
Adoubar : arranger, aménager.
Afalenar (s') : s'essoufler. Aplech : accessoire.
Afanar (s') : s'affairer. Aplechat : équipé.
Afarnacar (s'): se groinfrer. Aquijat : pressuré.
Afiroulat : déluré. Aran : fil de fer.
Aflaquit : fatigué, faiblard. Aranquar : arracher.
Afrabar : abîmer, esquinter. Arapian : malfaiteur, vaurien.
Arderous : ardent.
Afrejoulit : frileux.
Afuselat : pointu (en forme de fuseau). Arganhol : zigoto, lascar.
Afustar : viser. - Estre a l'afusto : être à l'affût, aux aguets. Arlèri : nigaud.
Arnescat : harnaché.
Agach : regard. Arnos : asticots. Brandir las arnos : malmener.
Agachar (ou agaitar) : regarder.
Agafar : mordre, saisir. Arpatejar : remuer bras et jambes, se démener.
Aganit : affamé, rachitique. Arpious : ergots.
Aganiment : fringale. Arrapar : selon les régions : grimper ou attraper.
Agantar : saisir, prendre. Arribo que plante ! (expression courante) : advienne que
Agassat, agasso, agassou : pie mâle et femelle, petite pie. pourra !
Artelhar : faire aller les orteils = marcher vite.
Agradar : plaire.
Agrafar : accrocher. Asagar et Asoulhar : arroser, humecter.
Agranar : semer, appâter. Asclar : fendre, faire éclater un tronc d'arbre, notamment pour
Agrelit : chétif. faire d'asclos (bûches).
Asoundar : inonder.
Agremoulit : saisi par le froid, frileux.
Agroulit : abruti. S'asoundar : se répandre, se déverser. Au figuré : piquer une
colère.
Agrumelar : faire des grumeaux, grouper. Assadoular : rassasier.
Aigordent : eau-de-vie.
Aissaple : agaçant, turbulent. Assuquar ou ensuquar : assommer.
Aissèl ou Ais : essieu - Trop cargar sur l'aissèl = boire Assutar : assaillir, effrayer.
trop. Asugar : aiguiser.
Ajoucadou : perchoir. Atalhounar : couper en menus morceaux.
Ajoucar (s') ou se joucar : se percher. Atudar : éteindre (atudar lou lum, lou fioc)
Alandar : ouvrir. Alandar las esclusos : crier. Aucat, auquo : oie mâle et femelle.
Aussado : hauteur.
Alangourit : alangui.
Aussar : élever.
Alastrar (s') : s'étaler en chutant.
Ausir : entendre.
Alen : souffle, haleine, dynamisme.
Alenar : respirer. Avisar : percevoir, aviser.
Azuèlh : horizon.
Aletejar : remuer les ailes, voleter.
Alisar : caresser.
Aluquar : allumer.
Aluquet : allumette.
Alus : levier
B Buf : souffle. Bufar : souffler.
Bufèc : raté, vide (se dit d'un œuf qui ne vient pas à terme ou
d'une noisette sans amande).
Babard : vantard, m'as-tu-vu.
Butar : pousser.
Babardiso : vantardise.
Babarot : dans l'expression se perdre le babarot, perdre C
l'esprit. - Babarot désignant le cafard (insecte).
Badal : bâillement. Darnièr badal : dernier soupir. Cabaissolo : têtard.
Badar : béer, bâiller.
Cabequar : somnoler en dodelinant de la tête.
Badasalar (se) : éclater : se fendre. Cabestre : muselière, licol.
Bado-man : longueur d'une main ouverte. Équivalent : un pam Cabourd : idiot. Cabourdiso : idiotie, bêtise.
(25 centimètres environ).
Cabussar : plonger.
Balocho : fête populaire.
Banasto : imbécile. Cabussado (ou cabusset) : plongeon.
Bandat : saoûl. Se bandar : se saoûler. Cago-nis : dernier-né.
Banhar : mouiller. Caïnar : pousser des cris de douleur (se dit génénralement d'un
chien).
Bano : corne. Banut : cornu.
Caissal : molaire, dent.
Bardolo : négligent, mal fagoté.
Calar (se) : se taire.
Bargassar (ou bartavelar) papoter, cancaner. Bargassaire :
bavard. Calhol : de pusieurs couleurs. Au figuré : grivois.
Calimas : canicule.
Baradisso : barrière.
Calinhar : câliner. Calinhaire : câlin.
Barrar : fermer.
Barroulh : verrou. Barroulhar : verrouiller. Cambajou : jambon.
Cambal : jambe de pantalon.
Barrejadis : mélange, méli-mélo.
Cambalar : enjamber.
Barri : faubourg.
Cambolio : jarretière.
Bartavelar : jacasser, cancaner.
Cambovirar (ou capvirar) : chambouler, mettre sens dessus-
Batanos : dans l'expression virar las batanos, tourner de l'œil, dessous.
s'évanouir.
Campanejar : carillonner. Festos campajenados : fêtes
Batarèl : raté. Se dit d'un œuf « clair », qui n'a pas été fécondé. carillonnnées.
Équivalent : Bufèc.
Cande : pur, propre.
Becudèl : pois-chiche. Canho : flemme.
Begassejar (ou quequejar) : bégayer.
Canounge : chanoine.
Beluguejar : briller, faire des étincelles (belugos).
Canturlejar : chantonner.
Berbal : procès-verbal, contravention. Canilho : chenille.
Biais : moyen, bon sens (aber de biais). Cantou : coin.
Bigalh : moustique.
Bigos : houe fourche (à deux ou trois dents). Cantounado : pan de mur.
Bimbarolos, bimbarèlos : éblouissements. Lous uèlhs fan Caparut : entêté.
Capoural : important, capital.
bimbarolos : voir trente-six chandelles. Aber lou cap en
bimbarèlos : être dans un grand trouble. Capussat : huppé (qui a une huppe sur la tête). Au figuré :
personnage important (ou qui se donne de l'importance).
Binetto : oseille. Asagar la binetto : faire pipi.
Bisquar : se faire du souci, s'énerver. Capiroullar : tomber en faisant une cabriole.
Blaquar : faiblir, craquer. Capval : pente.
Blous : pur, clair. Capvirar : retourner.
Bouchic ou bouchiquo : barbiche. Carabirol : dans l'expression se perdre lou carabirol, perdre
Boudègo : cornemuse. l'esprit.
Carabisoundo : cabriole.
Boudufo : enflure, ballon.
Boufo : gifle. Cargar : charger, mettre (cargar la vèsto).
Boulegar : remuer, bouger. Carrejar : charrier.
Bourmèlo : morve. Bourmèlous : morveux. Carretounat : charretée.
Boutigas : fourré. Casabè : corsage.
Boutiolo : vessie. Cascalejar : cascader.
Bragos : pantalon. Cascanhar (se) : se disputer.
Bram, Bramai : grand cri. Bramar : crier (notamment en Catarinar : dans l'expression faire catarinar, agacer.
pleurant). Bramado ou bramadisso : criaillerie. Catimèl, catimelous : tendre, charmeur.
Brandir : secouer. Brandissal : secousse. Caulet : chou.
Bregos : dans lexpression cercar bregos, chercher noise. Cebo : oignon.
Bren : son. Ceses : pois.
Brassejar : agiter les bras, gesticuler. Charrar : deblatérer. Charro (ou tcharro) : bagout.
Brespalh : casse-croûte. Charadisso : parlote, discours.
Brespalhar : casser la croûte. Chaupinar : tripoter.
Bressairolo : berceuse. Brès : berceau. Chautar (se) : se ficher de, se moquer.
Bric, Bricou : un rien, un peu. Chin-chin : dans l'expression far chin-chin, faire envie.
Chinchado : saucée.
Bridolo : négligé d'allure et de comportement.
Brounjir : faire du bruit, gronder. Chinchorlo : bibine, mauvais vin.
Cibadièr : tête.
Budèl : boyau. Budèl gros : gros intestin.
Cibado : avoine.
Cimècs (ou cimes) : punaises. Daquos : le chose, le truc, le machin.
Cimèl : sommet. Davalado : descente, vallée.
Cinglado : élancement, vive douleur. Debanar : dévider.
Cinto : ceinture. Debas, debasses : bas.
Clabèl : clou. Debatanar : déblatérer.
Clapar : frapper avec vigueur. Debigoussat : démantibulé, mal foutu.
Clapo, Clapas : morceau de bois éclaté. Debourrissal, debourrissado : frottée, bagarre.
Clarejar : émettre une lueur. Debrumbar (ou oublidar) : oublier.
Clasquejar : claquer. Defèci : dépit, contrariété.
Claure : enfermer, contenir. Defelsir : démêler, résoudre.
Clavar : fermer à clef. Deforo : dehors.
Clesque : coquille (de l'œuf, noyau (des fruits). Deganassi : dégât, gros ennui.
Closco : crâne. Degargamelar (se) : s'égosiller.
Clouquo : glousse, mère poule. Delabassi : grosse averse.
Cluquar : fermer les yeux. Cluquos : lunettes. Cluquetos : Delargar : libérer, lâcher.
cache-cache. Delargat : déchaîné.
Colo : troupe, bande, équipe. Demargar : ôter le manche, détraquer.
Colcrevar (se) : se casser le cou. Demesir (se) : se réduire, s'étioler.
Cop : coup. Tout cop : parfois. Sul cop ou cop sec : tout de Demingrar : tracasser. Se demingrar : se faire du souci,
suite. Al'un cop : à la fois, ensemble. s'impatienter.
Coquo : gâteau. Demingro : tracas, impatience.
Coucaril : rafle de l'épi de maïs égrené. Denado : denrée, marchandise.
Coucou : œuf. Coucounièr : marchand d'œufs et de volailles. Desacatar : ôter ce qui couvre (couvercle, couverture).
Coufit : confit. Desan : désespoir, détresse.
Couflar (se) : se gonfler, enfler. Desapariat : dépareillé.
Coufloro : vantard. Desco : grande corbeille.
Couitar (se) : se hâter. Descabestrat : déchaîné.
Coujo : citrouille, tête. Descado : contenu d'une desco.
Coulcero ou Coulceno : paillasse ou couette de lit. Descufelar : éplucher (ôter la cufèlo enveloppant fruit ou
Coulhandro : dans l'expression aber lous uèlhs que fan légume).
coulhandor, avoir les yeux battus. Desentutar : tirer de son trou (tuto).
Coulitrar : entourer de soins, bichonner. Despapachat : dépoitraillé.
Coumoul : pein à ras bord. Despenjo-salcisso : décroche-saucisse (homme de grande
Counduts : conduits anatomiques (tube digestif notamment). taille).
Coupet : nuque. Desplegar : déplier, déployer. - Se desplegar : s'épanouir,
Courcajar : torturer. déployer toutes ses forces.
Courdèlo : corde. Despoulhar (se) : se dévêtir.
Courdils : ligaments. Destataranhar : enlever les toiles d'araignées (tataranhos).
Courdelado : chapelet, série. Destrigat : alerte.
Courrejo : courroie. Courrejous : lacets. Destrigar (se) : se hâter.
Coustalas ; côteau. Desturbelar : troubler profondément, déboussoler.
Coustelhous : petit salé. Desvirar (ou desvariar) : dévier, perdre la tête. Desvirat : qui
Coutilhous : cotillons, jupons. ne sait plus où il est.
Couvidar : inviter. Devezo : lande herbeuse.
Crollo : tronc d'un arbre. Dolre : faire mal (ex. Lou cap me dol).
Croumbimbar : faire des cabrioles (croumbimbos). Doulent : douloureux.
Croumpar : acheter. Doumèrg, doumergue : costaud, de bonne qualité.
Crouquet de pan : morceau de pain. Douzil : bout de bois remplaçant le robinet d'un tonneau.
Croustet : croûton. Dralho : chemin, piste. - S'adralhar : s'acheminer.
Cruscassejar : grignoter, croquer. Drolle, drollo, droullet : garçon, fille, gamin.
Crussent : craquant, croustillant.
Cufèlo : enveloppe de certains légumes. Au figuré : idiot. E
Cujar : faillir, risquer (cujèt toumbar : il faillit tomber).
Cunhar : introduire avec force, coincer. Eime : esprit, bon sens (aber d'èime, perdre l'èime).
Cuquo : larve, insecte. Par extension : femme très laide. Embarrar : enfermer.
Curar : vider. Embourmelat : morveux (au sens propre).
Cussou : avare. Embrenaments : gros ennuis.
Cussou : charançon, ver du bois. Cussounat : vermoulu. Embrenar : ennuyer, importuner.
Cutar : cligner les yeux. Embuc : entonnoir.
Cutourlejar : clignoter. Embucar : gaver.
Embufat : essoufflé.
D Embufecat : emporté, en colère.
Emmargar : emmancher, agencer.
Dabantal : tablier. Empatafialat : empêtré, déglingué.
Dapasset : tout doucement. - Parlar dapasset : parler à voix Empegar : coller, engluer. Et aussi : piéger, prendre au piège.
basse. - Caminar dapasset : marcher à pas comptés. Empeutar : greffer.
Emplastrar : lancer avec vigueur. Escupir : cracher. Escupit : crachat.
Emplastre : gifle. Et aussi : empoté. Escurar (s') : se nettoyer, se laver.
Empraqui : par là. Espalhassat : étalé.
Empudicinar : empuantir. Espandir : étendre.
Encalourit : échauffé, touché par la chaleur. Espantat : pris de panique, sidéré.
Encanousar (s') : avaler de travers. Esparabissado : très grosse quantité.
Encoucat : bébête, demeuré. Esparracat (ou esparricat) : qui se tient jambes écartées.
Endacom : quelque part. Espatarar (s') ou s'espatarnar : s'étaler, se vautrer.
Endart : estrade. Espelir : éclore.
Endevenir (s') : s'entendre, se mettre d'accord. Espalhandrat : en loques.
Enfalenar : puer, enpester. Espeloufrit : ébouriffé, mal peigné.
Enfangassar (s') : s'embourber. Especular : dépioter, examiner dans le détail.
Enfarounit-ido : furibard, en proie à une grande agitation, Espepissar : idem especular : passer au peigne fin.
agressif. Esperar : attendre, esperer.
Enfèstoulit : mis en fête. Espersar : disperser.
Enfifarnar : badigeonner. Espertar : éveiller. - S'espertar : se réveiller.
Enfounil : gros entonnoir servant à remplir les tonneaux. Espet : exploit.
Enfuscat : excité. Espetar (s') : éclater, faire un effort démesuré.
Engalhoustrar (s') : avaler de travers. Espingar : faire des bonds désordonnés.
Engano : tromperie. Enganar : tromper. Enganaire : Espintat : épinglé, cloué.
trompeur. Esplatussat : écrabouillé.
Engarampit : handicapé, enkylosé. Espoumpat (ou espoumpit) : aux formes rebondies, étalé.
Engargassar (s') s'engorger, s'enrouer. Engargassat : Espoùgural : épouvantail.
encrassé. Espoutir écraser.
Englandat : cabossé. Esquerièr : gauche, maladroit.
Engoular ou engouludar : avaler. Esquèro : côté gauche.
Engourgat : engorgé. Esquijado : giclée, lampée.
Engranièro : balai. Esquilo : grelot, sonnette.
En loc : à la place de, et aussi : nulle part. Esquineto (far esquineto) : faire la courte échelle.
Enlusido : illusion. Esquino ; échine, dos. Rastèl de l'esquino : colonne
Ennastar : embrocher (ast. : broche). vertébrale.
Enramoulhat : embrouillé. Esquissar : déchirer.
Enraucat : enroué. Estabournit (ou estabousit) : ahuri, stupéfait.
Enraumassat : enrhumé (de raumas : rhume). Estafinhous : qui fait le difficile.
Ensucat (ou assucat) : assommé. Estalbiar : économiser, épargner. S'estalbiar quicom : s'éviter
Enternèrc : idiot. quelque chose.
Entesicat : malingre, anémié. Estamat : rétamé, soûl.
Entrelus : crépuscule. Estarussar : briser les mottes de terre, assommer.
Entusar : tisonner, introduire. Estasiat : admiratif.
Entutat : claustré, enfermé. Estebo : mancheron de l'araire. Se tener a l'estebo : marcher
Ernho : hargne, mauvaise humeur. droit.
Ernhous : hargneux. Esterlincat : tiré à quatre épingles.
Escafalar : rire aux éclats. Estipulat : stipulé, agencé.
Escaire : équerre. Mettre d'escaire : redresser, corriger. Estoumacado : forte émotion. Estoumacat : saisi, fortement
Escais : surnom. surpris.
Escalar : escalader. Estourir : égouter, tarir. Estourir la set : étancher la soif.
Escalsir : servir (la soupe, un compliment, etc.). Estrafilhat : emmêlé.
Escalfurat : échauffé, excité. Estrangoulhar (s') : avaler de travers.
Escambiar : échanger. Estrebel : moulinet pour enfant. Virar coumo un estrebel :
Escampilhar : éparpiller. tourner vite.
Escanar : éreinter et, à la limite : tuer. S'escanar : se fatiguer, Estrementir (s') : sursauter. Estrementiment : saisissement.
s'étouffer.
Estripat : déchiré.
Escanos : dans l'expression estre a las escanos : être au bout Estroupar : envelopper.
du rouleau.
Estujar : mettre dans un étui, introduire, ingurgiter.
Escarabilhat : éveillé, vif.
Escarapetar : pétarader, crépiter. F
Escaraunhar : écorcher, abîmer.
Escarbicado : incartade, frasque, extravagance. Fachilièro : sorcière.
Escargol, Escagarol : escargot. Fadejaire : folâtre.
Escaut : écheveau. Fadorlo : cinglé.
Esclafar : écrabouiller. Fago : fée.
Esclavissar : écrabouiller. Fais d'estoumac : poids sur l'estomac, indigestion.
Esclop : sabot. Escloupejar : marcher bruyamment avec des Falièro : fougère.
sabots. Escloupejado : bruit de sabots. Falourd : dingue.
Escoupetal : claque. Falset : gousset.
Escoursar : poursuivre. Fangas (ou fangassièro) : bourbier. Fango : boue.
Fanlèr : hurluberlu, tête brûlée. Gamberle : mal équilibré, bancal.
Fardo, fardos : vêtements. Fardo fino : vêtement de Gandir (se) : se préserver.
cérémonie. Ganèl : coquin.
Farlabiquo : camelote, pacotille. Ganitèl : gosier.
Farlusquet : freluquet. Garabusto : panier à pêche.
Farnac : repas abondant. Garèl : boiteux (qui se dit aussi : ranc).
Farou : chien de ferme, corniaud. Garelejar (ou ranquejar) : boiter.
Fasti : dans l'expression n'aber un fasti, en avoir son saoûl. Gargalhol : gosier, cordes vocales.
Faire de fastis : faire des façons. Garganto (ou gargamèlo) : gosier.
Fastigous : qui fait des façons, ennuyeux. Gargamèlo (au figuré) : goinfre.
Fau : hêtre. Garrou : jarret.
Felut : hirsute. Gat, Gatto : chat, chatte (qui se dit aussi : cat, catto).
Fenhantejar : flemmarder. Gato-miauno : chattemite.
Fennassièr : porté sur les femmes. Gauch : joie.
Fèr : farouche, sauvage. Gausar : oser.
Ferrât : seau. Gautos : joues. Gautals : bajoues.
Finteto (ou fintanèlo) : dans l'expression faire finteto (ou Gemegar (ou jamegar) : gémir, se plaindre.
fintanèlo), poireauter. Gloup : gorgée.
Fioular : siffler. Gofi (ou goufit) : très mouillé, trempé.
Fioulèl : sifflet. Gorjobadat : bouche-bée.
Fissou : tout ce qui est pointu, dard, épine, scion de ligne. Se dit Gorre (ou orre) : laid.
aussi d'une femme qui a la langue pointue. Goujat, Goujato : jeune homme, jeune fille.
Flac : faible. Goulard : glouton. Goulardado : ventrée.
Flairar : flairer, sentir. Flairo : odeur. Gouranhasso : mégère.
Flambat : ivre. Se flambar : s'enivrer. Flambado : cuite. Gourdimand : vaurien.
Flambuscar : flamber, griller, mais aussi dilapider, liquider, Gourg, Gourgo : eau profonde.
voler. Gourgoulh : gargouillis.
Flanenc : mou, ramolli. Gournhar : grogner. Gournhadis : grognement.
Flaquièro : grande fatigue. Gourrasso : très laide.
Flasquet : faible d'esprit. Gous, Gousso, Gousset : chien, chienne, chiot.
Flisquar : cingler, cravacher. Grasalo : bassine en terre.
Flisquo : badine servant de cravache. Gratilhs, Gratilhous : chatouilles.
Floc : grande quantité (ex. : un floc d'argent). Gratipautos (de) : à quatre pattes.
Floustir : flétrir. Graufinhar (ou graupinhar) : égratigner, griffer.
Foro : hors. Deforo : dehors. En foro : en dehors. Grepio : crèche, mangeoire.
Foro-nisar : sortir du nid. Guit : canard (qui se dit aussi : r i t
Fougal : (ou fougairou) : foyer. Guerlhe : tordu, déformé.
Fougassou (ou coquo) : gateau. Guinhar : épier, convoiter.
Foulholo : ampoule. Se foulhoular las mans : attraper des Guirguils : querelles futiles.
ampoules aux mains. Gulampo : goinfre.
Foumarièr : tas de fumier. Foumarejar : enlever le fumier.
Fourfoulou : frelon. I
Fourlupar : lapper, boire en se pourléchant.
Foutral : très grand, démesuré, excessif. Imour : humeur.
Foutralhar : brutaliser. Imours : ondées, temps pluvieux.
Foutrassejat : bâclé, ou au contraire sophistiqué. Inoucent : idiot.
Fringar : flirter. Inquet : hameçon.
Frullos : dans l'expression countar de frullos, dire des Issourdar : agacer, importuner.
fadaises, des bêtises.
Fum : fumée. Une grande quantité : Ex. Un fum de mounde. J
Fumarlos : brume, brouillard.
Furgar et furgalhar : fouiller, fouiner. Jafrar : bâfrer, manger gloutonnement.
Fustièr : charpentier, menuisier. Jemegar : se plaindre.
Fusto : poutre. Jaupar : aboyer, bavarder.
Jèrt : vertige, panique. Enjertar : effrayer.
G Jistèl : baguette mince, personne très maigre.
Joucat (ou ajoucat) : juché, perché.
Gabèl : sarment. Tisano de gabèl : vin.
Gabinholo : cabane, cachot de prison. L
Gafet : gamin.
Gaire ben : presque, pour ainsi dire. Lambret : éclair.
Gaitar : regarder. Lafinhous : qui fait le difficile (équivalent : estafinhous).
Gal : coq (qui se dit aussi : poul). Landrejar : lanterner, perdre son temps.
Galabar : gros boudin. Largassièr : dépensier, généreux.
Galufro (ou galutro) : goinfre, glouton. Lengudo : bavarde, mauvaise langue.
Gamat : contrefait, mal venu. Lenho : bois de chauffage.
Leser : loisir. Mounil (ou emmounil) : nombril.
Liausset (ou lious) : éclair. Mount tas.
Limauc : limace. Limaucous : visqueux. Mouquet : mouché, confus.
Limpar : glisser. Limpado : glissade. Mourfinoto : pimbêche.
Linçols : draps de lit. Mourniflos : gifles.
Linde : limpide. Mouscal : filet contre les mouches, voilette.
Loufo : vesse. Mousir : moisir.
Lounganho : traînard, lent. Mousquils : moucherons.
Lugar : grosse étoile. Moussegar : mordre.
Lugrejar : scintiller. L'estèto lugrejo. Moustèlo : tâche sur le pelage.
Lusir : briller.
Lusèrp : lézard vert. N
M Nap : navet.
Nasics : narines.
Macaduro : bleu, trace de coup. Maquar : donner un coup qui Nasicar : renifler.
laisse une trace. Nauc, Nauquo, Nauquet : auge.
Machuquejar : mâchonner. Naut-Bernat : Arnaud-Bernard, quartier de Toulouse où se
Maganhar : (v. mascanhar). tenait le marché de gros des légumes.
Mainage (ou mainat, mainadou) : petit enfant. Neni : bébé.
Mainar (se) : se préoccuper de. Nèplos : temps humide favorisant les maladies cryptogamiques
Maissèlos : mâchoires. (mildiou).
Maites : d'autres (en plus). Nhacar : donner un coup de dent. Nhacado : morsure.
Majo-part : la plus grande partie, la plupart. Nhafiral, nhafrado : blessure.
Malastre : désastre. Niboul : nuage. Niboulado : ondée, averse, mais aussi : saute de
Malcourat : qui a mal au cœur, peiné, déçu. mauvaise humeur.
Malgastar (se) : se gâter, tourner mal. Niflar : flairer.
Malparado : mésaventure. Niou (ou nis) : nid.
Mandro : femelle du renard. Fin coumo uno mandro : très Nioucado (ou nisado) : nichée.
rusé. Notre : embaumer.
Manejar : manier, manipuler. Noulent : odorant, parfumé.
Manhac (ago) : gentil, gentille. Nousar : nouer.
Manlevar : emprunter. Nouset (ou nouet) : nœud.
Mantun cop : maintes fois. Novi e novio : le promis et la promise le jour du mariage.
Marano : ennuis, poisse.
Margo : manche de vêtement. O
Mascanhar : faire quelque chose avec peine, avec difficulté.
Mascarat : barbouillé. Orre (ou gorre) : laid, affreux.
Mascoulhounat (de) : trompeur, fantaisiste, bidon. Ex. : un Ort : jardin.
pescaire de mascoulhounat. Os Bertran : coccyx.
Masquo : se dit d'une femme qui a un visage déplaisant. Osco : cran, encoche. Passar l'osquo : dépasser la mesure,
Mastegar : mâcher. exagérer.
Matrassat : blessé (au sens physique et moral), très éprouvé. Ounchut : oint, graissé.
Mèco : morve. Mecut : morveux. Mèco de piot : caroncule du Ouneste : honnête, mais aussi poli, bien élevé.
dindon (excroissances rougeâtres qui pendent de son bec). Oungan : cette année.
Meisser : verser à boire.
Mellicous : mielleux. P
Menèl : gentil, aimable. Det menèl : petit doigt.
Menino : grand-mère. Padeno : poêle à frire. au figuré : nigaud.
Meno : espèce, variété. De toute meno : de toute sorte. Pairol : chaudron.
Mercandejar : marchander. Paisser : paître.
Mesado : durée d'un mois et salaire du mois. Paissièro : chaussée de moulin. 1 a pas fioc a la paissièro :
Messourgo : mensonge. rien ne presse.
Messourguièr : menteur. Pajac, Pajaquo : flaque.
Miaular (ou miaunar) : miauler. Palalho : peau des fruits et des légumes. Palalhos : épluchures.
Miaulaudis : miaulement. Paranquet : marelle. Faire al paranquet : marcher à cloche-
Mil : maïs. pied.
Mincho : miche. Minchou : petit pain. Palmounisto : atteint d'une maladie pulmonaire.
Mirath : miroir. Palpejar : palper, tâter.
Mirathar : refléter. Se miralhar : se regarder dans un miroir. Apalpos : à tâtons.
Mirguo : souris. Palfigos : chichiteux.
Moufèlos : trous de nez, narines. Pam : empan, mesure correspondant à la largeur d'une main
Moufidar : renifler. ouverte (environ 25 cm).
Moufle : moelleux. Panar : voler, dérober.
Moulièr : épouse. Pandourèl : pan de chemise.
Moulzer : traire. Panoulho : bedaine.
Pantegar : haleter, être essoufflé. Plancat : plancher. Désigne également le galetas (qui se dit
Papach : jabot, poitrine. aussi : trast).
Papieralho : paperasse. Ploumbalho : les plombs qui lestent le bout de ligne.
Parabastado : grosse quantité. Plec : pli.
Palanquejar : marcher en se dandinant. Pocho-falso : poche cachée où on mettait l'argent.
Parel : paire. Porre : poireau.
Paret : mur. Poste (ou posse) : planche.
Parlicado : discours. Pot (poto) : lèvre. Far la poto (ou far lou pot) : faire la
Patac (ou patal) : coup. moue.
Patar : frapper. Pot graissièr : pot à graisse.
Paterlos : fesses. Poul : coq (qui se dit aussi : gal).
Patolo : pataud, lourdaud. Poulit, Poulido : joli, jolie.
Patroucado : long discours. Poulsar : respirer, reprendre haleine, faire une pause. Poulsic :
Patruolos : fadaises. qui s'étouffle vite.
Patufèlo : empoté. Poumpils : mollets. Pla poumpilhat : qui a de beaux mollets.
Pebrar : s'irriter, bouillir de colère. Pounchut : pointu.
Pebre : poivre. Pounh : poing (voir punh). Pounho : poigne.
Pebrino : poivrière. Au figuré : le nez. Pouparèl : (de poupar, téter), nourrisson.
Pecolo : mauvaise maladie non identifiée. Poupo, poupos : sein, mamelle.
Pego : poix. Au figuré : casse-pieds, importun. Pourrados : bêtises.
Pegous : poisseux. Pousar : puiser.
Pelhos, Pelhot : chiffon. Pelhos : vieux vêtements. Pousco : poussière.
Pempels : ennuis de santé. Poustado : plancher.
Pempelejar : avoir des pempels. Poutingo : remède. Poutingar : soigner avec des poutingos.
Penche : peigne. Prangièro : sieste.
Penchenar : peigner. Praquo : pourtant, toutefois.
Penjal : terrain en pente. Prautir : piétiner, fouler aux pieds.
Penjolum : grand dadais. Prou : assez.
Pennar : donner un coup de pied, taper du pied. Prusièro : démangeaison.
Pepido : grande soif. Prusir : démanger.
Pépin : grand-père. Pudir : puer. Pudicino : puanteur.
Pergoular : avaler de force. Punh (ou pounh) : poing. Punhat (ou punhado) : poignée.
Permejar (i) : s'occuper de quelque chose avec précaution. Punhour : énergie, punch.
Pernil (diminutif de perno) : se banhar lou pernil, mouiller Puntejar : pointer.
sa culotte.
Pernos : cuisses, mais aussi langes, sous-vêtements. Q
Pero : poire. Tournar las peros : rendre la pareille.
Perpelho : paupière. Cluquar la perpelho : dormir. Quèc : bègue. Quequejar : bégayer.
Perpelhejar : ciller, battre des paupières. Quèrre : quérir, chercher.
Pesquièro : mare, vivier. Quijar : appuyer.
Pesuc (ou pessic) : pincée. Pessugar (ou pessigar) : pincer Quilhar : dresser. Se quilhar : se lever, se tenir debout.
Petas : chiffon, étoffe. Mais aussi morceau rapiécé. Quincairolo : pomme d'Adam ou coccix, selon les régions.
Petassar : rapiécer. Quintal : 50 kg.
Petego : poisse, dèche. Et aussi : bedaine. Quioul : cul.
Pezoul : pou. Quioulassejar : remuer le derrrière, se tortiller.
Pezoulhous : pouilleux. Quioul-rumat : pingre.
Pialhar : crier sans cesse après quelqu'un. Quitar : cesser, arrêter. Ex. : Quitar de bramar.
Pibinar, Pibinejar : couler goutte à goutte. Quouro ? : Quand ? Áquelle heure ?
Piboul : peuplier.
Pic : dans les expressions sul pic, de pic, tout de suite, aussitôt. R
Picar : hacher. Picar menut : hacher fin.
Picopoul : vin (en principe donné par le cépage de picpoul). Raboto : vairon, petit poisson sans intérêt.
Pifrar : siffler. Pifre : sifflet. Raboustouirar : ratatiner.
Pimpanèlo : primevère. Au figuré, fille ou femme trop coquette. Racar : faiblir, céder.
Pindoular : pendre, suspendre. Rafatalho : gens de bas étage, rebut.
Pinhar : appuyer fortement, tasser. Rafatils, rafatum : déchets.
Pintar : enivrer. Rafe (ou rafet) : radis.
Pintourlejar : boire beaucoup. Pintourlo : ivrogne. Rai : dans l'expression aquo rai, oh, pour ça !Après tout !
Piot, Pioto : dindon, dinde. Butar lous piots : être ivre, ce qui Rajar : couler. Rajoular : ruisseler. Rajent : ruisselant.
fait marcher en zigzagant. Rajol : ruissellement, courant, ruisselet.
Pioutar : pépier. Rambalh : remue-ménage, dérangement. Sans rambalh : sans
Piouze : puce. histoires.
Pissarado, Pissourlejado : quantité de liquide versé. Ramousar : rassembler.
Pissarèl : orifice par où fuit un liquide. Rampalhou : petite montée.
Pissol : filet d'eau (ou de tout autre liquide). Rampèu : dans l'expression faire rampèu, faire aussi bien.
Plabinejar : bruiner. Ranc : boiteux.
Ranquejar : boiter. Rounquet : petit somme.
Randal : haie. Roundinar : grogner.
Randoular : vagabonder. Rounsingle (a) : à gogo, à volonté.
Ranquet : grimpette. Rousegar (ou rouganhar) : ronger.
Rapiamus : avare. Rousent : frais, tendre. Ex. : uno flour rousento.
Rascanhut : (voir Reganhut) Roussèl : jaune. Rousselous : jauni.
Rascle : objet de piètre valeur, vieux clou. Rufe : rude.
Rastèl : rateau. Rastèl de l'esquino : colonne vertébrale. Rufet : nu.
Rastouls : chaumes, éteules. Rufir : froncer (ex. : rufir lou nas). Rufit : ridé, plissé. Rufo :
Raubar : voler, dérober. ride, pli.
Rauc (ou rauque) : enroué. Rumat : brûlé (se dit d'un plat brûlé).
Raumas : rhume. Ruquo : dans l'expression aber la ruquo, être de mauvaise
Rauquéro : enrouement. humeur.
Ravalar : vagabonder. Ravalaire : vagabond. Ruscado : lessive.
Rebelut : rugueux. Rusco : écorce.
Rebichinat : retroussé.
Rebouge : tohu-bohu, grabuge. S
Reboumbir : retentir.
Rebourdelar : dévaler en roulant. Saberut : très savant, érudit.
Rebugar (ou rabugar) : élaguer. Sagan : vacarme, tumulte.
Rebussar : retrousser. Saganhar : faire quelque chose maladroitement, hésiter. Sans
Recanar : braire. saganhar : sans hésitation.
Recatar : mettre à l'abri, recueillir. Salfinar (ou saufinar) : renifler.
Rechampit : remis en état, renforcé. Salissoun : salière.
Reclam : écho. Reclamtir : faire écho, résonner. Salivejar : saliver, avoir l'eau à la bouche.
Recoutelar : tomber en roulant ou en faisant des cabrioles. Saloupejar : salir, bâcler.
Redound : rond. Sansfliscar : dilapider, gâcher, rafler.
Refastinhous : dégoûté, difficile. Sanglaçar (se) : prendre un chaud et froid, être glacé d'effroi.
Reganhar : faire saillie. Sansouilhasso : femme malpropre.
Reganolo : rigole. Far reganolo : ruisseler. Santadous (ou sanitous) : sain, bon pour la santé.
Regardèlos : dans l'expression faire regardèlos, tenir la Sant-Sarni : la basilique Saint-Sernin à Toulouse.
chadelle, regarder sans participer. Sant-Subra : Saint-Cyprien, quartier populaire de Toulouse.
Regassar : ouvrir les yeux tout grand. Saquejar : secouer. Saquejado : secousse.
Regaudit : réjoui. Saquela : cependant, toutefois.
Rego : sillon, ligne. Se tener a la rego : marcher droit. Sarabastal : tintamarre.
Reguinnar : ruer, se rebiffer. Reguinnaire : rétif. Sarnalho : lézard gris.
Relambi : dans l'expression sans relambi, sans délai, Sarralho : serrure.
immédiatement. Sarro-gargamèlo : gorge serrée, angoisse, remords.
Remiraple : admirable, merveilleux. Sarropiastros : avare.
Renèg : juron. Saumo : ânesse.
Renegar : dire des jurons. Sauto-prat (ou sauto-bouc) : sauterelle.
Repapiar : radoter. Repapiaire : radoteur. Sauto-sègo : saute-haie. Nom donné aux petits trains
Repimpeto : redingote. départementaux qui parcouraient la campagne autour de
Repoumpèl, Repoumpit: rebondi. Toulouse.
Repoutegar : rouspéter. Seguido : suite. De seguido ou de seguit : en suivant, à la
Requestar : recommander. suite.
Ressègo : scie. Resseguièr : scierie. Semai : comporte. Croc de semai : nez crochu (par allusion à
Ressoupet : réveillon. la forme de la poignée de comporte).
Retipar : ressembler. Semenat : semis.
Retrach, Retrait : ressemblance. Senteno : dans l'expression se perdre la senteno, perdre le fil des
Revenjar (se) : se venger, prendre sa revanche. idées.
Reviscoular : ranimer, ressusciter. Sèrp : serpent.
Rey Cezet : dans l'expression al temps del Rey Cezet, il y a Siaud : tranquille, serein. Siaudour : sérénité, calme.
très longtemps. Sibouplèt : s'il vous plait (déformation de se bous plai).
Ribatèl : petit ruisseau. Sicut : point important, nœud de l'affaire, marche à suivre. Lou
Rifanhar : ricaner. sicut de l'affar : le fin mot de l'histoire.
Riou, Rieu : ruisseau. Sigo-sègo : zigzag.
Riplat : plissé. Sisclal : cri aigu. Sisclar : crier, grincer.
Riplou : galet, caillou. Somi : rêve.
Riquiqui : eau-de-vie de marc. Soubarbal : coup sous le menton (uppercut).
Rodo-barricot : jeu qui consiste à se laisser rouler sur une Soumiar : rêver.
pente. Souc, souquet : souche.
Rouganhar (ou rousegar) : ronger. Soulièrs-curodents : souliers très étroits et très pointus.
Roumegar : grommeler. Sounar : appeler.
Roumèc : ronce. Roumegas : roncier. Sounquo que : à moins que...., sauf que...
Rouncar : ronfler. souscar : réfléchir. Souscadis : songeur.
Sulfatar : sulfater (la vigne), mais aussi : boire à l'excès. Tramblasous : dans l'expression aber las tremblasous :
Sulhet seuil. avoir la tremblote.
Suquet : petite hauteur, mamelon. Trastoulas : longue pente.
Susour : sueur. Aber las tres susour : avoir des sueurs Traverses : endroits pentus.
froides. Treboul : trouble. Treboular : troubler.
Sute : peur, frayeur. Trelus (ou entrelus) : crépuscule.
Trempar : mouiller.
T Trescambar : dans l'expression pod plus trescambar, il ne
peut plus mettre un pied devant l'autre.
Tafurar : harceler, obnubiler. Se tafurar : se ronger. Trespalado : dans l'expression s'attrapar uno trespalado,
Talen : faim. prendre une « saucée » (grosse averse).
Talhou : morceau coupé. Trigoussar : traîner.
Tampar : arrêter. Trinquar : casser, briser. Se trinquar la coujo : se casser la
Tancar : fermer. tête.
Tanoc : ce qui reste de la tige d'une plante, d'un arbuste, d'un Trincaments (sous-entendu de cap) : soucis, ennuis.
arbre, après qu'on l'ait coupée. Tanoquo : souche. Trincat : brisé, fêlé. Par extension : cinglé.
Tanpauc : non plus. Trinco-tusto : bagarre.
Tap : bouchon. Tiro-tap : tire bouchon. Trinquet : coccyx, bas du dos.
Tapar : fermer avec un bouchon. Triscoulet : grimpette.
Tarabustet : vasistas, petite porte à glissière, guichet. Trissar (ou trussar) : piler, écraser. Sal trisso : sel fin.
Tardièr : tardif. Esser tardièr : être en retard. Tristum : tristesse.
Tartanàs : oiseau de proie. Tros : morceau. A trosses : en morceaux.
Tassounat : contenu d'une tasse (tasso désignant aussi un Troulh (ou truèlh) : pressoir. Troulhar la vendemio :
verre). presser la vendange.
Tataranho : araignée et toile de l'araignée. Au figuré, se dit d'une Troun (ou trone) : tonnerre. Pet de troun : coup de tonnerre.
femme déplaisante à tous points de vue. Trounado : grondement du tonnerre.
Tchapar : manger goulûment. Trufar (se) : se moquer. Trufaire (ou trufarèl) : moqueur.
Tchapaïre : goinfre. Truquar : heurter, cogner. I a quicom que truquo : il y a
Tcharar : parler d'abondance. quelque chose qui cloche.
Tcharo : bagout. Truquo-luno : farfelu.
Tchucar : sucer, boire. Tustar : taper, frapper.
Tech : goutte. Tusto-batistou : jeu de massacre, bagarre.
Telh : tilleul. Tuto : trou du grillon, réduit obscur.
Tèsses : tessons, débris de poterie ou de verre cassé.
Tessou : jeune porc. U
Tetarèlo : tétine.
Teule (ou teulo) : tuile. Uflar : enfler. Uflat ou ufle : enflé.
Teulat (ou teulado) : toiture. Ugounau : huguenot, hérétique.
Tibat : tendu. Urpos : griffes.
Ticous : de caractère ombrageux. Ussos : sourcils. Frouncir las ussos : froncer les sourcils.
Tindarèl : qui tinte agréablement. Utis : outil (pluriel : utisses).
Tino : cuve.
Tirar : « tirer » employé pour « ôter ». Ex. : tirar lou capèl, V
tirar lous soulièrs, etc. Se tirar de pels passes
débarrasser le placher, dégager. Valado (ou davalado) : vallée.
Tiro : dans l'expression de tiro, en suivant, à la suite. Valat : fossé, ravin.
Torse : tordre. Tort (ou toursut) : tordu. Valent-manquat : vaillant manqué, fainéant.
Toumbar d'aigo : faire pipi. Vam : élan, punch.
Toumbarèl : tombereau. Toumbarelat : la charge d'un Veirat : contenu d'un verre (veire). Équivalent : tassounat.
tombereau. Vergounho : honte.
Tourar : geler. Tourado : gelée. Vèrm (ou vèrp) : ver de terre. Verpatou : vermiceau.
Tournar-mai : une fois de plus, à nouveau. Vèrre : verrat.
Tournissat : bien tourné, fignolé. Vespre, vesprado : après-midi, soirée.
Toutounejar : claironner (de toutouno : trompe). Vestit : vêtement.
Trabado : travée de poutres, plafond. Virat d'uèlh (en un) : en un clin d'œil.
Trachar (se) : se rendre compte, s'apercevoir de. Et aussi : se Viroulejar : tournoyer, virevolter.
soucier de. Virouno : vrille.
Trantoulhar (ou trantoular) : osciller, branler. Vispre : acide, âpre.
Trast : galetas. Vòmi : dans l'expression aber lou vomi : avoir envie de vomir.
Trastejar : errer, tâtonner. Vistalhar (ou faire vistalhos) : visiter.
Traire : ôter, arracher.
Imprimé par PARAGRAPHIC
31240 L'UNION (France)
Tél. 05 61 37 64 70
Dépôt légal : septembre 1998
CATINOU ET JACOUTI
Le couple le plus populaire du Midi

'n millier d'émissions sur les antennes de Radio


Toulouse, quelques 1500 histoires publiées dans les
colonnes de La Dépêche du Midi, une douzaine de
comédies qui donnèrent lieu à plus de 3000 représenta-
tions : pendant 50 ans, par la radio, par le journal et
sur scène, avec la double complicité de Charles Mouly,
l'auteur, et de Dominique, le comédien, qui incarna
ce personnage de façon inoubliable, Catinou, flanquée
de son époux Jacouti, a apporté la joie dans les foyers
de nos divers territoires occitans, et à d'innombrables
Languedociens exilés.
Plus d'un demi-siècle après leur première apparition sur
les ondes, l'un et l'autre sont toujours bien vivants dans
une chronique hebdomadaire de La Dépêche du Midi.

Figures typiques du village rural de Minjecèbes, parlant


"patois", Catinou et Jacouti, par leur verve, leur belle
humeur et leur solide bon sens, ont ainsi diverti des
millions d'auditeurs, de spectateurs et de lecteurs,
secouant notre Midi d'un énorme éclat de rire.

Leur extraordinaire popularité a incontestablement


marqué une époque, en perpétuant une certaine tradition
du rire sous le soleil occitan.
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès
par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement
sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012
relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire
qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections


de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*
La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia
‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒
dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.

Vous aimerez peut-être aussi