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1)Commentaire

On est face à un fragment du roman romantique Les Misérables, écrit par


Victor Hugo en 1862. Dans ce roman, l’auteur s’engage politique et
socialement pour nous parler des grands oubliés de la société de son temps
(trait typiquement romantique) et des grands oubliés de la littérature. Dans ce
chef-d’œuvre de la littérature universelle, on dévoile tout un monde caché
auparavant: les marginalisés, les plus pauvres, et, en définitive, les misérables.
Cet extrait montre très clairement ce trait du roman. Il se déroule dans les
barricades, qui ont devenu aujourd’hui un symbole de la liberté et de la
révolution; et son héros, c’est Gavroche, un gamin qui mendie par subsister,
et qui appui la révolution. Gavroche est le exemple parfait de misérable, de
réprouvé social, qui Hugo emploi pour dévoiler la vraie situation sociale aux
bourgeois qui avaient accès à ses romans. Ainsi, ses lecteurs ne pouvaient pas
rester impassibles face à la réalité qui Hugo exprimait: la pauvreté, la misère,
les orphelins sans foyer… Ainsi, Hugo devient, sans aucune doute, un écrivain
engagé, concerné ne pas seulement par les classes dominantes dont il
appartenait, mais par la société entière.
Ce fragment a un caractère narratif. Pour décrire cette situation l’auteur se sert
du narrateur omniscient qu’il utilise dans tout le roman. Il s’agit d’un fragment
narratif. Le temps coule, comme le révèlent des connecteurs comme
« encore » ou « soudainement» et des circonstanciels comme « au moment
où ». Le temps verbal qui prédominent sont l’imparfait et le passé simple. Le
passé simple brise le fils narratif établi par l’imparfait : « … qui était un
caporal, il trouva ». Hugo emploi aussi le gérondif et le participe, pour
introduire la simultanéité « en mettant », « gisant ». Le caractère narratif du
texte se connait aussi par l’emploi de beaucoup de substantifs, “ventre”,
“pattes”, “panier”. Dans le plan lexical, ce sont remarquables les nombreuses
périphrases et constructions verbales : « crier de revenir », « appeler
l’attention », « parvint au point où »… On doit souligner la présence des
phrases longues: le premier paragraphe, par exemple, constitue une seule
phrase. C’est une claire caractéristique de la narration: l’emploi des phrases
longues pour nourrir et ne pas briser le fil narratif.
Dans ce premier paragraphe, prédomine la juxtaposition. C’est pourquoi le
rythme est agile: il s’agit d’une énumération, de rythme rapide pour ne pas
résulter ennuyeuse. Après, on aperçoit une domination claire de la
subordination. L’image devient ainsi tendue. On sens la souffrance des
révolutionnaires, qui regardent impuissantes l’imprudence de son camarade.
Le rythme s’accélère au nouveau quand Gavroche est sur le point de mourir
(ligne 18). Cette dernière partie commence avec l’emploi du style direct, fait
qui toujours contribue à accélérer le rythme narratif. Mais, jusqu’à après, on
voit l’emploi de phrases, courtes, simples et juxtaposées. C’est le climax du
texte, où un personnage important meurt. Alors, Hugo souligne ce moment en
changeant le rythme, pour montrer l’agitation générale, qui vaticinait la
tragédie.
Cette narration se caractérise par la présence d’un narrateur omniscient.
Cependant, ce narrateur n’est pas impartial. À fin de comptes, il essaie de
raconter l’histoire des misérables, il est intéressé par les vies des insurgés, des
héros morts au nom de sa patrie et son idéologie. Alors, il n’a aucun intérêt
dans les policiers et sergents, placés dans l’autre côté des barricades. En
conséquence, on voit toute l’histoire depuis le point de vue de Gavroche, d’un
côté, et d’autre côté, des révolutionnaires. Le point de vue du gamin se traduit
sur tout à la fin du texte (« Gavroche regarda et vit… ») ; celui-ci des insurgés
est présent dans tout moment, mais l’exemple le plus clair se trouve dans le
deuxième paragraphe : « de la barricade.. » : c’est là quand on aperçoit qui
voyait Gavroche jouer entre les cadavres, qui prenait soin de lui.
Le narrateur omniscient s’identifie avec l’auteur, Victor Hugo, qui se dirige au
lecteur. Il se sert du style direct dans les dialogues, comme montrent les
interventions dramatisées de Gavroche. On peut structurer le texte en trois
parties, en faisant attention à l’action et au rythme (ils sont liés).
La première partie se trouve dès le début du texte jusqu'à la fin de premier
paragraphe. La situation initiale est présentée comme une scène presque
comique.
La deuxième partie est formée par le fragment situé entre la ligne 5 et la 16.
Là on voit que la situation est réellement dangereuses. On a peur par la vie de
Gavroche, et on comprend que, en dépit de son joie, il y a un grave problème :
il risque sa vie. Le nouement est ici établit: il s’agit du point d’inflexion du
fragment, plein d’une tension qui va se résoudre avec le connecteur temporel
«au moment où».
La dernière partie commence dans la ligne 17 et se développe jusqu’au fin du
fragment. Ici, on assiste au fait triste et inévitable : la mort de Gavroche.
Le texte en général est marqué par un élément tragicomique, la joie de
Gavroche, ses exclamations optimistes « pour la soif » contrastent d’une
manière claire face au moment où il se trouve : les derniers instants de sa vie.
Ç’a une relation -directe ou indirecte- avec le lieu où il se trouve. Il est un
révolutionnaire, en train de lutter par sa liberté, par sa vie, et par les vies de
tous les gens humbles qu’il connaît. Et les révolutions ont toujours cette
dualité. L’espoir, la jeunesse, l’envie de changer le monde, face à la tyrannie à
laquelle les révolutionnaires doivent faire face. La Révolution à deux visages :
l’une est amer –au fin de comptes, une Révolution c’est une guerre- et l’autre
plein d’espoir. La mort de Gavroche, révolutionnaire par excellence, incarne
cette dualité.

2) Rédaction
L’aspect comique apparaît jusqu’au début du récit. C’est un trait général au
roman. Peut-être pour rendre plus agréable une œuvre qui pourrait résulter
trop ardu. Mais, pour l’auteur, il s’agit d’adoucir la réalité, ou plutôt de
montrer toutes ces faces?

Il y a de place par l’humeur dans la pauvreté plus extrême? Dans le drame


perpétue des enfants sans foyer? Il y a de place par l’humeur dans la mort? La
réponse n’est pas claire.

Dans un premier terme, on pourrait affirmer que la mort est trop grave pour la
tourner en matériel comique. C’est une situation irréversible, terminale. Mais
l’humeur est trop relative, trop personnelle pour établir des règles générales.
Et c’est quelque chose d’intrinsèque dans l’être humain. On rit, parfois sans
savoir pourquoi, en moments incommodes ou inattendus. On rit parce qu’on
vit, néanmoins on soit sur le point de mourir.

Je crois que Hugo montre ici son habilité par capter les nuances plus
merveilleuses la nature humaine. Écrivain très original, possédant une
sensibilité inusité, il ne tombe pas dans les clichés qu’on voit d’habitude dans
la littérature. Dans simplifications puérils, trop simples : un vocabulaire
surchargé par les scènes dramatiques, un registre solennel et monotone par les
personnages dits « sérieux ». Hugo comprend que les personnes, les
situations, les dialogues, sont plurielles, et il tente de refléter cette richesse,
cette variation, dans son œuvre.

En définitive, je trouve dans cet aspect tragicomique, plus qu’une tentative de


cacher une réalité trop ardue, un essai de montrer les différentes réalités qui
cache une seule situation. Le résultat, c’est une analyse très judicieuse de la
réalité sociale de l’époque, mais aussi de la réalité humaine. En conclusion, la
synthèse parfaite entre le Réalisme et le Romanticisme, matérialisée dans
l’œuvre de Hugo.

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