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La comparaison : Elle consiste à comparer deux choses (le comparé et le comparant), c’est-à -dire
à les rapprocher pour exprimer leurs ressemblances.
Le lien entre le comparé et le comparant est explicite grâ ce au « mot outil » qui les relie, par
exemple « comme » ou « semblable à ».
La métaphore : C’est une comparaison implicite car il n’y a pas de mot outil entre le comparé et
le comparant.
Toi, son singe, marche derrière / Petit, petit-Victor Hugo, Les Châtiments.
« Son singe », qui désigne ici Napoléon III, est une métaphore : Napoléon III ressemble à un singe
qui essayerait d’imiter Napoléon I.
L’antiphrase : Figure employée lorsqu’un auteur fait de l’ironie. Elle consiste à dire le contraire
de ce que l’on pense.
Le Néologisme : Mot inventé par un auteur, pour ses besoins, qui ne figure pas dans un
dictionnaire. On en trouve souvent dans les romans de science-fiction.
Et puis il y a moi, moi, indemne, mon naviborg sur les genoux. Je viens d’écrire la dernière
ligne de mon journal.-Fabrice Colin, Projet Oxatan.
FIGURES DE STYLE DE L’EXAGÉRATION OU DE L’ATTÉNUATION
L’hyperbole : Figure qui consiste à exagérer pour mieux se faire comprendre, insister, faire de
l’ironie…
J’étais terrifié et je crus bien mourir cent fois. -Chrétien de Troye, Yvain, le chevalier au
lion.
Dans cet extrait, l’hyperbole sert à rendre le texte plus épique, à créer du suspense.
L’anaphore : C’est une répétition mise en valeur en début de phrase, de proposition ou de vers.
LE CRI
Sur un étang désert, où stagne une eau brunie,
Un rai du soir s’accroche au sommet d’un roseau,
Un cris’écoute, un cri désespéré d’oiseau,
Un cri grêle, qui pleure au loin une agonie.
Comme il est faible et mince et timide et fluet !
Et comme avec tristesse il se traîne et s’écoute,
Et comme il se prolonge, et comme avec la route
Il s’enfonce et se perd dans l’horizon muet !
Et comme il scande l’heure, au rythme de son râle,
Et comme, en son accent minable et souffreteux,
Et comme , en son écho languissant et boiteux,
Se plaint peureusement la douleur vespérale !
Il est si lent parfois qu’on ne le saisit pas.
Et néanmoins toujours, et sans fatigue, il tinte
L’obscur et frêle adieu de quelque vie éteinte ;
Il dit les pauvres morts et les pauvres trépas :
La mort des fleurs, la mort des insectes, la douce
Mort des ailes et des tiges et des parfums ;
Il dit les vols lointains et clairs qui sont défunts
Et reposent, cassés, dans l’herbe et dans la mousse.
-Emile Verhaeren, Poèmes.
La répétition : Elle consiste à répéter le même mot (ou groupe de mots ou même phrase) dans un
texte. Une répétition a toujours une valeur d’insistance (pour marquer le lecteur, le convaincre, le
faire rire…).On trouve beaucoup de répétitions en poésie.
Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus
merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus
singulière, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète…
-Madame de Sévigné.