Vous êtes sur la page 1sur 157
J. Costet G. Sanglerat Cours pratique de mécanique 1. Plasticite et calcul des tassements L497 Cours pratique de mécanique 1 des sols Plasticité et calcul des tassements Jean COSTET Guy SANGLERAT troisiéme édition Dunod OUVRAGES DES MEMES AUTEURS J. COSTET et G. SANGLERAT — Cours pratique de mécanique des sols. Tome 2 : Caleul des ouvrages, 3° été tion, Dunod, 1983. ~ Curso practico de mecinica de suelos, Omega Barcelona, 1975, — Mexaitnxa rpynton : Stroyizdat, Moscou, 1981, = Geotechnical engineering: practical applications. Tome | : Soils Mechanics. ‘Tome 2: Foundation Design — Earth and Earth retraining Steuctures, Elsevier, Amsterdam, 1988, G. SANGLERAT — Le pénétrométre et la reconnaissance des sols, Dunod, 1965. — The penetrometer and soil exploration, Elsevier, Amsterdam, 1979, — HICCHIEMOBAHHE FPYHTOB METOJOM 30H/MPOBAHHA, Stroyizdat, Moscou, 1971 — El ponetromeiro y el reconocimieme de los suelos, Ministerio de obras, publicas, Madrid, 1967. — FOAGRERE AIAERRAE, Kain. tot00, 1976 G. SANGLERAT, G. OLIVARI et B. CAMBOU. — Problémes pratiques de mécanique des sols et fondations. Tome | +382 pages, Tome 2 : 296 pages, 2 édition, Dunod, 1983. = Practical Problems in soils mechanics and foundations, engineering. ‘Tome 1 : 303 pages. Tome 2: 273 pages, Elsevier, Amsterdam, 1985, © BORDAS, Paris, 1981 ISBN 2-04-015793-x PRESENTATION Liétude des désordres affectant les édifices et entrainant déclaration aux ccompagnies d'assurance qui garantissent les responsabilités professionnelles ‘des constructeurs fait apparaitre un pourcentage important de sinistres provo- ‘qués par des défuillances de fondations. Dans la grande majorité des cas, oes dfaillances sont dues & des erreurs de ‘conception résultant de I'absence de reconnaissance du sol et au fait que le ype de structure a été choisi sans tenir compte de sujétions qu'une étude aéotechnique préalable aurait révélées. (r, les problémes de fondation et ceux de structure. sont indissolublement igs, en sorte qu'un géotechnicien, pour étre réllement efficient, doit posséder ddes connaissances générales assez étendues en matitre de construction et ‘qu'un ingénieur de structure n'est vraiment apte a remplir correctement 5 fonction qu’a condition de trés bien connaltre les éléments fondamentaux de la mécanique des sos. ‘Ma longue expérience me permet done d’alfirmer que les ingénieurs de génie civil, projeteurs ow exécutants, doivent connaftre ces éléments, afin de ne jamais oublier que toute construction pose des probiémes de fondation plus ‘ou moins complexes et dont les solutions ont des incidences parfois impor- tantes aussi bien sur fa qualité de Vouvrage que sur son cot, ‘Crest pourquoi je puis dire que je n'ai jamais renconteé, au cours de qua- rante-deux années diexercice de ma profession, de cas dans lesquels des son- ddages préalables, bien exécutés et judicieusement interprétés, n’aient pas ‘constitué en definitive, un investssement fort utile. En revanche, trop nom- breux sont les exemples dopérations qui, engagées sans reconnaissance préa~ lable correcte du sol de fondation, ont nécessité, au moment de Vexécution des travaux, de dispendieuses modifications des projets, ou, par la suite, des renforcements souvent trés onéreux. Dans les deux eas, les dépenses supplé- ‘mentaires qu'a engendrées T'absence de renseignements suffisants sur le sol ‘ont bouleversé les prévisions financidres initiales et se sont révélées sans commune mesure aver le cout des études géotechniques qu'il edt été saison- rable d'eflectuer préalablement & la mise au point du projet. we ‘PRESENTATION Louvrage de MM. Costet et Sanglerat, axé vers In pratique, sans autantnégiger étude der thérisfondamentaes, me port te pariai ement bien adapté 2 Vinitition des ingénieurs et techniciens des bureau Contrintseectives 2.3.1. Postult de Terai 2.3.2 Ezoulemente lings dan ics sols stars Caplan. 2.4.1 Loi de Junin 2.4.2 Moule kh 2.4.3 Cohdsion apparente fet du ge dans eo. 2.5.1 Gfndraiés 215.2. Crtéres de sesiité au gsi 2°53 aeritres de diel 2.5.4 Proctds de construction par congdation| Bibliographic Probes ‘Cuanerne IT — Cateus pratique ds tassements. Compress ef thorle del comsoe aa 32 a3 3 dation Cleo de ascents (Cea! des contrainteseffctives au sin da massif 3.2.1. Cas des charges ponetueles 3.2.2 Cas des charges tniformément rare... 3.2.3 Adaptation dela Ustbuton der contrite de Ronee ‘contraintes réelles .... a Cootisiont de raideut 3.3.1 Hypothése de Wesergaard 3.3.2. Menute du coefficient de 3.3.3 Phénoménes deft Compressible... 341 Edométre de Teesghi- iu in it “ 2 3 56 3 6 “ 6s ” a 8 * 6 8 " » ® 2 o» * m2 uo ne TTAMLE DES MATIERES 2 Indice decompression et mosule edomtrique 3) Determination de a pression de surconsoldatn 41 Provisions des tastement Taide de Papparel tix Determination de tn sta. eee $.1 Coasolidations primaire tsecondaite 5.2 ‘Theorie de Terzaghi et Frlich 5.3 Determination de ey a Tedomite 5a as 9 Retour sur le call ds tasements 2 ements frente ttassemens admissibles 1.9, Cas partial dos args potantes, 1 Gonfement des 20 surconsoids 12 etait et gonlament des sols norialement consis 3 Constquaces 5 ‘Comment connate Is Sls gon Prdcautions adopter. Biblographie Probes ‘Cuarrne IV. — Pls ot résistance au cisaiement 4.1 Elements de plastic. 7 4oL1 Tenseur des contraintes : 4.1.2 Tenseur des deformations ae C13 Cate de plastic ee 7 14 Lei de Coulomb 000002 4.2. Esse de cisilement eee 7 4.21 Bale de Casagrande : $12.2 Apparel axial «| 42/3. Ditivants types desis : 4.3. Résulasexptrimentanx pou les mieux palates... 4.3.1 Angle de fotement nterae et porost 4°32 Vanations de volume au cours du cisameat 4.4 Reésutatsexptrimentaux pour es miles cohérents 4ob1 Pacembies do HNOrsey 7 4.4.2 Frotement interme etcohéson des aries 4.5. Signiiation etre des esis _sibtographie Problemes CCuarrae V, — glib plastqne 45.1 Tenseur des comtaites S11 Cercle de Moke $1.2, Condition de Coulomb i 9 Bt na ma us 151 132 13 13 ise 163 1 ns 2 zm cy ey a ne 26 26 xv 52 53 54 ss Bibliographic. , : TABLE DES MATIERES 1 Biles einféar vot w upir’s 2 Ligne giereat 5. Distro ds conainis 4 Defomatons da mies ale tii Baul de Bouse. ae S31 Inlece dla ogni do Pern 5°32 Cll ds eocticats depose Kay 5333 Beam tesinctins : : 5.34 Lines de lowe 20. : Mies non pes. : S41 Dion du ies nom pant Eine de Raking 54:2. Gintalaton de Feglive de Ranine B43. Gabulde ontceat Rcthe fa coreiponian =. : 55:1" Methose de Soon es 5.3.2. Torm dx Gt corspodani 55.3. Simtoe er sone psn : Probes nox a 20, 2s Eo ast 21 24 1 28, at ae 1s am 2s SOMMAIRE DU TOME I ‘Canning V1. — Mars de soutnement. 6.1 Coin de glstement et poussée 162 Pounee sur les muss de soutenement gravitaes, 663 Staite des murs poids. (654 Mars de souténement en biton arm. 16.5 Nouveaux types de souttaement 65.1 Cabal 65.2 Tere seme 65.3 Gouge ‘Guanine VIL. — Ride de plplanedes. 7.1. Palplanches et but. 4.2 Cabul casigue des rdeaux de paplanches 1.3 Nouvelles methodes de cleul des ideaux ances. 14 Condition de renré 77S. Blindage des fui. 1. Soulerement de fond de foie (Cuartens VI, — Paros mouts. 8.1. Uitlsation des parois mous, 8.2 Thixolrope de la Bove ala bentonite 3.3 Stabile une tranche remplie de hove la besconite 3.4 Pathologie des pois moules. CCuartene IX. — Fondations supercells. 9.1 Smells e radi. 9.2 Facteurs de eapicité portante. 913. Cael des fondations supetciles. 54 éparition dee contraintes sous les fondatons 9°5 Projets de fondatons. CCuarrene X, — Fondation profondss. 10,1, Pieux et puts. 10:2. Formales de bstage 10:3. Essas de chargement de peux en pce, 10:4 Déterminationstatigue def char portant. 10-3. Penetromatre e fondations profondes 10.6 Groupes de piu 10.7 Colonnesbllaster. ms Xt. — Tat as. 101 linea de trae 113 Gabo sea es tas. 113 fete is cules ety sara aii de ta. 11.4 Remblais, digues et bacrages. ae ‘Carre XI. — Reconnaissance des soe. 12.1 Esato st 12.2. Sessoms, ehéotst,pressomre, 12.3 Boat de tage, 12.4 Pindtromaere statiqu. 1215. Patholowe des fondations. INTRODUCTION Lressai de Coulomb, présenté en 1773 4 Académie des Sciences, peut étre considéré comme la premiére contribution importante a ['éditication de la mécanique des sols moderne. Tout au long du xix sigele, différents travaux théoriques viennent Venrichir, Mais c'est Karl Terzaghi gui donne & la méca- hhique des sols une nouvelle impulsion avec son Frdbawnechanik parue & Vienne fen 1925, Jusqu’a sa mort en 1963, il restera un expert mondialement connu et respeeté. Sa vive intelligence des phénoménes physiques lui a permis, dans de nombreux domaines, d’ouvrie la voie a une recherche féconde. °A Ja fin de la seconde guerre mondiale, le mouvement s'amplifc, les expé- riences se multiplet, des appareils de mesure nouveaux sont mis au point, ‘ss laboratoires se eréent, une abondantelitérature est publie, renseignement de la mécanique des sols enfin s‘organise et conquiert son autonomie. On pourrait coustatr les progrés accomplis en parcourant les comptes rendus des congris internationaux () Le présent ouvrage n'a pas Pambition d'etre un traité, c'est-i-dire de donner ‘un exposé exhaustif de toutes nos connaissances actuelle. Nous avons voulu, fu contraire, familiarise le eeteur avec la mécanique des sols, 1ui donner une idée des raisonnements utilsés et lui faire connaitre les provédés de calcul des ‘ouvrages dans les cas les plus simples. La iréquentation des étudiants pendant plus d'une dizaine d’années nous a permis de déceler les principales dificulés que l'on doit surmonter et c'est pourquoi nous avons volontairement insisté sur certains points habituelle~ iment lassés dans lombre, au risque de paraltre leur donner une importance {quis sont ellectivement pas dans ensemble de la mécanique des sols. Dans le méme esprit, nous avons parfois donné une certaine ampleur & des considérations qui relévent normalement de Ia technique du projeteur de Dureau d'études. La encore, nous avons voulu faciliter le travail de Putlisateur de ce cours pratique et montrer de fagon coneréte comment T'on résout cet- tains problémes. Si ce live permet sans trop de peine & nos lecteurs de tirer quelque profit Gun premier contact avec la mécanique des sols, alors nous aurons atteint notte but. (6) Lepremir ses seamen 19364 Cambridge (Massachust) erp hens 4 Pars 961, a hate bes t Menisocn 190) 4 Mowsou en 19988 Tokyo en 977 ea Stockbolm e 1°81 xx rstRopuction Mais cc est qu'une inition. Létude o ouvrages pls comples impose, ‘Nous citerons d'abord les deux traités classiques de Terzaghi : [ — Theoretical soil mechanies, paru en 1943 (une traduction frangaise due & Buisson a publ chez Donod en 195, sous le xe Mécaie shorgue = Soil mechanics in engineering practice, rit en collaboration avee Ralph B. Peck paru en 1948 et 1967 (une traduction francaise due & Baudrillard ct ‘Meunier a été publie chez Dunod en 1957, sous le titre Mécanique des sols eppliquée. _Nous donnons dans les pages suvintes une courte liste douvages plus séeents, Nous signalerons en particle, le trait de Leonards qu e ex, tiement préieux en raison de Tabondance de seh rétrences. A late de ehaguecheptre enfin, nous avons indiqué un lst de livres ou Carico concernent ps partcalerement ex sujet trate. Li nom plan, nous afarcng pas eu la prétention de donner uae bibliographic comple mais ous fons voulu seulement fournit quelques jtlons pour une Ete plus approfondic. : : : Siqalons encore que 'on towvera dans Problemes Pratigues de Mécanique des Sols et Fondations de Sanglerat, Olivari, Cambou (Dunod, 1980) la solution Cetalbe des problemes donnés Ia fin de chacan des chapites do prseat uae, sn que pentation et a sation de nombcun aus pro Nous sommes reconnsissenss & MM, Baguslin, Dembicki, Nhiem et Schloss, qui ont bien Youu nots communique es suas de ets rene hess plas réentes dans fe domaine de leurs spices repostives, En ours ous avons apprécie les documents gui novs ont ee communigns at les enreprises Bachy, PST, Fugro, Soletanche et Sapecal. sles dt feats matériel ules mettent ea uve ‘Nous remercions Thierry Sanglerat qui nou a rapport des Ftat-Unis de sombreuses publications tts reantes et qi rea Teasemble den éprenves primis fia, nous avons &t rs seasibes aux encouragements qui nous ont été ‘apport par M, Pieze Lebel, Président du Bure Seco lors dee pee mite tion de cet ouvrage t par Mle Profeseur Biare qu bien tt prac les trois ions BIBLIOGRAPHIE GENERALE 1. TRAITES GENERAUX. Bric HaNsN J. et LUNDGREN. — Haupiprobleme der Bodenmechanik Springer Verlag. Berlin, 1960, Caquor A. et KExtser J. — Traité de mécanique des sols (4 édition). Gauthier Villars. Paris, 1966, Funuat G,— La pratique des sols et fondations. Editions du Moniteus. Paris, 1981 Lamae W. T, and Wnrnaan R. — Soil Mechanics. John Wiley, London, New-York, 1968. Lyowanns G. A. — Les fondations (traduit et adapté par un groupe dingé- nieurs des laboratoires des ponts et chaussées). Dunod, 1968, Navpocks. — Design Manual. Nav docks DM 7, Washington, D. C., 1967, NEWMark N. M. and Rosenaivetit E, —- Findamenials of Earthquake Engi neering, Prentice-Hall, Inc. Englewood Ciifs, N. J. London, 1971 - 640 pages. Onset L. and Duvata W. .— Rock mechanies and the design of structures in ‘Rock. John Wiley, London, New-York, 1967. Peck R. B,, Hanson W. B. and THowxuRN T. H.—~ Foundations Engineering Joha Wiley, New-York, 1974 - 514 pages Staca K, G. and ZiKuwicz O. C.— Rock Mechanics in Engineering Practice, John Wiley, London, New-York, Syéney, Toronto, 1969 442 pages. ‘Tavzon D. W. — Finidamentals of Soil Mechanics. John Wiley. New-York, 1956 - 700 pages. Tscreotaniorr G. — Soil Mechanics, Foundations and Earth Retaining ‘Structures. McGraw Hill. New-York, 1973 - 642 pages. Yona, R.N, and WARKENTIN, B. P., Soil Properties and Behavior, Geotech- nical Engineering 5, Elsevier Scientific Publishing Company, New York, 1975. Zrewxsewicz 0. C., Lewis R. W. and Stace K. G.— Numerical Methods in ‘offshore Engineering. Joha Wiley, New-York, 1978 - 582 pages Zuenxsewicz 0. C.— The Finite Element Method (Third Edition). Me Graw ili, New-York, 1977 - 787 pages xt BIDLIOGRAPHIE GENERALE I, MANUELS DE LABORATOIRE, Department of the Army (1980), Laboratory Soils Testing, Engineer Manual, EM 1110-2-1906, Headquarters Department of the Army, Office of the Chief of Engineers, Lanmu T. W. — Soil testing for engineers (MAT. John Wiley. New-York, 1951 I. COMPTES RENDUS DES CONGRPS INTERNATIONAUX. Proceeding of the frst international conference on soil mechanics and founda- tions engineering. Cambridge, juin 1936, Harvard University Came bridge, Mass, Proceedings ofthe second international conference on soll mechanics and founda tion engineering. Rotterdam, juin 1948. Imprimé par G. Keesmaat, Haarlem. Comptes rendus du troisiéme congrés international de mécanique des sols et des travaux de fondavions. Zurich, aont 1953, Imprimé par Berichthaus Zurich. Proceedings of the fourth conference on soil mechanics and foundation engi- neering. Londres, aot 1957. Butterworths scientific publications, Comptes rendus du S* congrés international de mécanique des sols et des traveny de fondations. Paris, juill, 1961, Dunod Comptes rendus du 6 congrés international de mécanique des sols t des travaue de fondations, Montréal, sept. 1965. University of Toronto press. ‘Comptes rendus du 7° congrés international de mécanique des sols et des travaux de fondations. Mexico, aotit 1969, Comptes rendus du 8 congrés international de mécanique des sols et des travaws de fondations. Moscou, aoitt 1973, Comptes rendus du 9 congrés international de mécanique des sols et des travaux de fondations. Tokyo, juillet 1979, (Comptes rendus du 0° congrés international de mécanique des sols et des travaux de fondations. Stockholm, juin 1981. Balkema-Rotterdam Comptes rendus dw \1* congrés international de mécanique des sols et des travaux de fondations. San Francisco, aoit 1985, Comptes rendus des congrés régionaucx de mécanique des sols (Europe, Afrique, Asie et Amérique) en particulier, San Juan de Porto-Rico 1971, Bangkok 1971, Madrid 1972, Vienne 1976, Brighton 1979, Hel. sinki 1983, Dublin 1987 IV. REVUES. Annales de WInstitut technique du batiment et des travaux publics. Pats Géotechnique, the international journal of soils mechanies publié par the Institution of civil engineers, Londres [BIBLIOGRAPHTE GENERALE oa our ofthe geotechnical engineer division, Proceedings ofthe meri Jounal oely of cil engines, (ASCE) New York Proceedings ofthe insititon of civ engineers, Londres, Rem frangase dé Geotecniqie. Pais, Revue Canadienne de Geotecnigue. Ground engineering Londres, LGM. mededelingen-Delh, Hollande V._ DIVERS. na XX sie Kénse J.— Historie de la mécanique des sls France js ‘Annals des pont et chauree,jull-aoMt 1958 : Lexique tecniqe en angi, raga allemand, suédois,portugas et expagna re tems employes en mésanigue des sol (eiton) pub parla Soci internationale de mais des sols ct des tava de fonda tions: Zurich, 1968 oe ‘Venonves J, — Quelgues notes sur Phistire de fa mécanique des sols. Presses mm “universitaires de Bruxelles. Bruxelles, 1959. Visa A. D. — Dictionnaire Elsevier de mécanique des sols en qu anstis american, raga, holland et allemand, Duo. Pats, 1965, Une iopapi print oon fe Sctags hei NOTATIONS ET SYMBOLES recommandés par la Société internationale de mécanique des sols lors du 9* congrés, Tokyo 1977 1. GENERALITES, Ine ee a w F 01 no eee loparitime naturel de « Jogatite de bas 10) temps scdlzation dela pesanteur (9 = 9381 m5) ‘otume poids ‘eter de scurié INTRAINTES ET DEFORMATION. RELATIVES, rssion intersille Somposaate normale de la contante ‘ompotate sormale dela contain live omposantetngenile de conints Sistion neste defrmation lnc slasve ‘on seat de Potwon tmodule de deformation tnéice ‘todule de déformation par psament (module de csilemen’) module dormation volumigie sous reson hysrowtatqbe(madulede compres: ‘bt client de iscsi IIL PROPRIETES DES SOLS. 1) Pods volumigur. Ie oid voumiqe du sol poids vue des grains stds poids volumigue de eau poids vohimigue dsl sec poids volumigue du so! staré ois alumique 6S! deaugé Fadi des der pores xxv [NOTATIONS EF SyMBOLES 1) Consstone ve Uiite de iui efile ds plas Teno de platiite eine de tiie > ** Je indice deconsbtance™ =" emf des vides maim (dan ae plus che) nine des vies minimal (ans Tea ps dens) To indice de dent ©) Grandomeirie. dy dame dn pour cont Gost ucifomie — Bet 8) Perméadite ‘charge hydeatique ou potent ydeautque ‘sbi sadienthydranique ‘oeclent de pesmesbilté ©) Conolidaon & ane dimension 4 2 ese eoulement k mz content decompress rome adie decompression — p= ofc de consotidation ‘nodule edonévigue 7, facteurs UF degredecoustiaion 9) Citomen. ‘contrainte de cislkaneat srl plan de rope et et any! ¢ cohesion eflatve 5 Sneed rotement ets } S—cahtsion spparene sgl de foeent apparent (onkintr tae) JF + 28h oy Sense TH esistance a tacsion complete cot 9 TV. POUSSEE DES TERRES, 2 adhesion sobmur {8 oblguité ds contain sur eran ange de fotermeat sls) 'K coefcient sas dimeosionintervenant dans expression de la contrainte nome Sur Cera, 4 wilnr ane difirents indies Ky oallciont Se presion des teresa repos NOTATIONS ET SYMBOLIS evi 1k couficient sans dimension nerves dans expressonde intense aconraote ‘de odamet sur Tecan. toujours uli aves direns indies 2 angle d'inclnison de cram avec ta verze @ surcharge \¥, FONDATIONS Barger det fondaton 1 Tonguesr dea fondation 1D _ pofondeur de Is fondation Rj Np tows de cape portant, coafiients ns dimension exprimant les effets ‘espe da poidevlurigue, dela profonder et ela cbtson dan Pere ‘Son de presion ite ous a base 1X Nombre de coupe de marten nésesie pour enfoncer le SPT. dun pied fe, moda de actin e Seomctt fe apace porate The Contrainte adie sovsTe Fondation VL PENTES, H—oateur vera du talus 1D profondeu de a couche dure sous pat de talus 8 Sngle CSncinsion da tas eves Vhorizonale Notation parties concernant les esis de pénéation Ryovg,résttansed a pointe du pntromre statue ‘oof rotement atralunitae ot peneromesre satgue Rr _ Si aioe otement» ou «Friction ation m= He = Larindet F [Ry résistance conventionele esos pour le plauomére dymamique Note concernant les unités employées Le systéme ingnatonal units (SD et en vgueur en Frans depuis tin ret du 3 mai 1961 Heonviet que les publications de mcarigue es soe suivent a rgle commune erespectent la tee expr dee ete Deun grandeurs seulement posent vrtablemen! question Cat dabord le Poids volumique, une tradition fortemen ance et Je surcot fort commode asimile poids volume, mase volumiguee dens et condult done 1 Tear, lisation de tonnes par métre cube (t/m?). Ces ensuite la pression ou la contrainte, Dans ce domaine, i famille du kilogramme force & née en mate longemp e erage et ain dee ten ting | Lear ny aps fit a eres que datcunscpeeiens, On det eae: nue quel pratique quotidienne ds bureaux dtades ext sro pot fart cunt dr fs sown deel _ Nous nous sommes frets dans est ouvrage de sive Pusage général qui $A insauré parm les tecnicens die de respecte a tglementatons {Les masses volumiques sont exprimées en tonnes pa mete cube (cm?) ts poids volumes en klonewton pur mite cube (Nim). Les pessore conus eon exrinés eloped (RP) @ meatal MP) on en décanewton par cemtinéte care (daNlcm) & dacarevton par se Sane (daN/om) &désanewton par millimetre Tau bien convene que eet pratique mangue de lgigu, de commode et €légane, Nous avons om devoir nous y plier en eperant gu to oe ted lune meilleur comprétension de usage du ste métiqus permeate {apporter une soliton plus rapomabte ‘ATintention des praticiens gu llisen encore des units maintenant pros crits, nous donnonsejoint un tableau de correspondance ete ls ile, tees units depression (ode contains) ls pls employes em micas ion oT Vater da ; sta oo wee] |e [eae haha stnen [a | | | wwe hare oo = fave oleic |e steer fa [ve [ae ef ectobar 10 | a ot [= [oe fe fe waent..fpacaelm | om fax ant a et AEH #8 pw pax bee or] ea ae ape lee CHAPITRE PREMIER CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES SOLS 1.1, GENERALITES. Dans les tudes géotechniques, il est dusage de désigner par le vocable sol» tous les matériaux existant & Ja surface de [’écorce terrestre, qu'il ‘Sagisse de roches ou de matériaux meubles comme les sables ou cobérents comme les argiles ou Jes tourbes. Les roches sont compactes, dures et résistantes. Elles ne peuvent étre réduites fen morceaux qu’a la suite de trés gros efforts mécaniques (quelquefois plu- seuts dizaines de mégapascals). Les sols cohérents ou pulvérulents, su con- traire, sont des matériaus susceptibles d'étre soit séparés en grains, soit défor- ‘més a la main ou par la mise en ceuvre d'une énergie mécanique relativement faible, ‘Les roches en place sont des minéraux plus ou moins stables. Au cours des ges, les moins stables ont subi une altération physico-chimique et se sont transformées en une masse de petites particules fables qui ont, le plus souvent, tune structure ea forme de lamelle ou de paillette. Les agrégats qui en résultent peuvent rester en place et constituer le «sot résiduel » ow tre « transportés» par Peau ou Ie vent. Les sols résiduels ont, ‘dans une certaine mesure, la stabilité des roches Porigine, alors que Tes sols ‘ransportés sont meubles et souvent de faible portance. C'est toujours le cas pour les sols éoliens (loess), mais ce n'est pas toujours vrai pour les graviers qui peuvent supporter des suzcharges trés importantes car ils n’ont subi qu'une transformation physique et non chimique. D’autre part, dans certains as, comme au Brésil par exemple, les sols résiduels peuvent changer compléte- iment de structure et s'effondrer brutalement sous Maction simultanée de Meau ct des surcharges oréées par les ouvrages qu’ils supporteat. Pendant trés longtemps (et encore quelquefois aujourd’hui), les sols ont Ig déerits uniquement & Vside d’expressions trés impréeises telles que «sables fgrenus», «argiles tenaces », «roches décomposées, etc. sans aucune réfé- rence & des valeurs précises caractérisant leurs proprigtés physiques et méca~ riques. Il faut naturellement renoncer & de tells appellations sans grande signification, ‘La glologie, Ia mingralogie, optique et la chimie projettent des tumitres intéressantes sur les propriétés de la phase solide des sols. 2 DMECANIQUE DES soLs A ces données générales, il faut ajouter celles fournies par la photogray aérienne, La forme du terrain, Ia section transversale des chenaun d’érosion, Ja couleur du sol, le type de la végétation, la distribution de habitat et des points d'eaux, refletent la nature du sol et des roches. Un observateur trés exereé peut tirer des déductions tris intéressantes de bonnes photographies aériennes, examinées en stéréoscopie. 1.2, DESCRIPTION ET MESURE DES PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS. 1.2.4 Masse volumique et poids yolumique apparents d'un sol. Un sol en place est constitué de grains solides baignant dans de l'eau, de Yair ou un ensemble de ces deux Muides, Crest done dans le cas le plus général ‘un complexe de trois phases: solide, liquide et gaz. On appelle masse volumique apparente d'un sol (ou plus briévement masse volumigue) la masse d'un volume unité de so, cest-idire la somme des masses des grains, de eau et de Vai que contient ce volume. On définit également la masse volumique séche qui est la masse de la matitre sche contenue dans l'unité de volume, cest-dire la masse des grains. Dans la plupart des questions, ce sont les poids qui interviennent. On notera done : ty Te poids volumique (qui correspond & Ja masse volumique apparent), 24 le poids volumique see (qui correspond & la masse volumique sche), te le poids volumique de Peau, 1 Te poids volumique de 1a matitre constituant les grains solides. desis ete (2) de ete mie (2) fat eames een mécanique des sols, la terminologie courante confond assez facilement les tet an inns ean dose 1.2.2 Porosité et indice des vides. La porosité m est le rapport du volume des vides (Cest-dire du volume coccupé par Wair, Veau ou les deux fuides simultanément) au volume total du sol. Dans le volume unité, les grains solides occupent done un volume 1 ~ nm. Ce volume (1 — n) s'appelle la compacité, On utilise également Findive des vides e qui fait double emploi avec la porosité n mais dont Futlisation est CCARACTERISTIOUES PHYSIQUES DES SOLS 3 Jus commode dans certains probes. L'ndice des vies est le rapport olume des vies au volume des rans slides. On les deux rlions w ae "Fo, E Porosité indice dss ides. 1.2.3 Teneur en cau et degré de saturation, cept tan inde oi fs std chet tn tN Patton So Hane sn unto no taste rans Oh Gig ecb et te ta at aee vate Se eee eee se ars att cement mer co nba do gu er oscar gt tte sete cme ed i Site ° : éerire sous Ja forme suivante, Pour les sols saturés, expression (3) peut sé ‘rds utile dans de nombreux problémes de mécanique des sols 4 expression du poids volumique et Ces défintions permettent de donner Fexpressi 19) IC= 9% Li,.x K. On voit quilly a main- {tenant substitution surtout pour lesions tétraédriques et non plus pour les ions ‘octaédriques comme dans a montmorillonite. L'équilibe électrique de la maille est assuré par la présence dions potassium trés gros qui se logent dans les cavi- {és formées par la superposition de deux couches hexegonales appartenant Ades feuillets différents, ces cations ne sont pas échangeables. La composition des différentes couches dela male est la suivante : 60 ‘couche hexagonale (= Si + xAL cavités éuraddriques 40 +208 couche compacte 4Al avis octaédriques 40 +20H ‘couche compacte = x)Si+ x AL cavtés tteaddrques 60 couche hexagonale étude des couches adsorbées et des mingraux argileux est importante pour bien comprendre le comportement des argles que la granulométre seule ne saurat expliquer. Cette étude est fort dicate, on se contentera de donner ci-dessous quelques indications & échelle macroscopique sur la consistance ct la cohésion des args 1.6.3. Limites d”Atterberg. Alors que les sables fins se présentent sous aspect de poudre — d’od leur nom de sols pulvérulents — les argiles par contre forment des pates dans les- aquelles chaque grain est relié aux grains vosins par des forces de cohésion dues ‘la présence des couches adsorbées. La consistance qui en résulte dépend en ‘grande partie de Ia teneur en eau du matériau. Une argile complétement étrempée est liquide; A Topposé on trouve des argiles desséchées qui se ‘comportent comme des slides, on en rencontre également qui sont devéritables pites a modeler. C'est pourquoi, on distingue trois états dans la consistance des argiles : les états liguide, plastique et solide. A Vétat liquide, les grains sont indgpendants les uns des autres, leurs mouvements relatifs sont aisés. A état 4 MECANIQUE DES SOLS plastique, les grains se sont rapprochés et ont mis en commun leurs couches adsorbées si bien qu’ils sont reliés par des chaines de molécules d'eau ui sacerochent a leurs deux extrémités sur chaque grain, Lorsqu'l y a mouve- meat, les grains restent attachés les uns aux autres, sans s'éloigner. A Peétat solide enfin, les grains sont encore plus prés les uns des autres, ils arrivent ‘méme au contact en quelques points, en chassant l'eau adsorbée. Les frotte- ‘ments internes sont alors importants (Fig. I-17). La transition dun état & Pautre est tr8s progressive, c'est pourquoi toute tentative pour fixer Ia limite entre deux états comporte une part arbitraire. ‘Néanmoins, on utilise trés généralement le limites définies en 1911 par Atte berg et prévisées ensuite par Casagrande — la limite de tiquidité w,, qui sépare état liquide de Vétat plastique, — la limite de plastcité w> qui sépare l'état plastique de T'état solide. Ces limites sont mesurées sur le mortier, cesta-dire la fraction de sol qui passe au tamis de 0,40 mm (tamis AFNOR n° 27). Limite de liguidté. Pour déterminer la limite de liquidité, on étend sur une coupelle une couche 800 1.6.6 Sensitivité des argiles. Une argile naturelle qui est travaillée & teneur en eau constante s'amollit fn général au cours de Vopération, cette perte de consistance pendant le remaniement est un phénoméne important dont il convient de tenir le plus grand compte, principalement quand on préléve des échantilons en place, (On appellesensitivitéS, de Vargile le rapport de ses résistancesd la compression simple avant et aprés remaniement, Etant donnée la variation rapide de 1a consistance en fonction de la teneur en eau, on remanie Pargle en la pétrisant dans une enveloppe en caoutchoue pour que Ia tencur en eau reste effectivement constante, Pour les argiles trés sensibles, il est c'ailleurs impossible de leur donner, aprés remaniement, la forme cylindrique droite nécessaire pour déterminer la résistance & la compres- sion simple avec les appareils classiques, Une sensitivité de 2 & 4 est assez fréquente, les argiles sensibles oat une sen- sitivité de 4 & 8 Audeld on trouve les argiles trés sensibles parmi lesquelles saris des pays seandinaes pour certainesdesquelles la sensitvté dépasse 1 semble que pour certaines argiles, le fogarithme de Ia sensitivité soit une fonction linéaire de indice de liquidité. Autrement dit, ler argiles dont la fener em a nar et vole dela ite de liu ont en nda ase CCARACTERISTIOUES PHYSIQUES DES SLs 41 Cette perte de résistance pendant Je remaniement peut avoir deux causes : ta destruction de la structure acquise par largile au cours de la sédlimentation, ‘on Ia perturbation des couches adsorbées. La perte de résistance due & alte ration de la structure est ierécupérable. Par contre, les couches adsorbées se remettent en ordre dés que le remaniement cesse et Vargile retrouve ainsi une part de sa cohésion initial, Ces deux facteurs ont d'ailleurs une importance felative qui varie trés largement suivant les argils Il y autait encore beaucoup a dire sur le comportement des argiles, on se limitera & ces quelques indications en précisant que l'on n'a pas traité des points aussi importants que la capacité d'échange des cations ou tes phénoménes Théologiques et en particulier Ia thixotropie (ef. § 8.2.1). On dit qu'une boue est douge de thixotropie si solide au repos, elle devient liquide lorsqu'on Fagite, et réciproquement, ee processus étant renouvelable & Vingin. 1.7 IDENTIFICATION ET CLASSIFICATION DES SOLS. 1.7.1 Abaque de plasticité de Casagrande. ‘Tout projet de construction, que ee soit une route, un pont ou un bétiment, doit étre étudié ave des données completes, ce qui suppose une bonne connais- sance du sol de fondation. La reconnaissance du terrain en place est done un ddos préliminaires indispensables ; 'un des moyens les plus sis est de prélever ‘des échantillons autant que possible intact. Quels sont alors les renseignements ‘ui est nécessaire de recueilliret les essais qu'il convient de faire pour assurer tune bonne description de ces échantillons ? Crest li le probléme de identifi cation des sols, En général, le simple examen visuel permet de donner un nom au matériau : marne bleue, argile jaune, sable fin, etc. Il faut dans tous les cas compléter cette indication par une analyse granulométrique (au besoin sim- plifie) et une détermination des limites d’Atterberg. Tous les laboratoires doivent étre équipés pour permettee Ia réalisation de ces deux essais de base, est souhaitable de mesurer également I'indice de densité ou densité relative dans le cas des sols pulvéralents, Ia teneur en eau a Vétat naturel et Ia resis tance a la compression simple dans le cas des sols cohérents, Ces. mesures impliquent ¢'ailleurs la détermination de la masse volumique apparente. Ces renseignements permettent & lingénieur d'identifir fe sols et par consé- ‘quent de se faire une idée de leur comportement. Néanmoins, on a youl aller plus loin et grouper les sols en classes ou catégories, On citera & ce propos quelques lignes de Taylor qui exposent parfaitement la philosophic de Ia ques- tion. ‘« Un systime simple de elasifcation des sols utilisant des méthodes facles identification et donnant une rSpartition approchée mais assez exacte en. sroupes ou types de sols, est d'une grande commodité pour tous les probiémes 2 MECANIQUE DES SOLS courants relevant de la mécanique des sols. Les études préliminaites de sols fen vue de la construction autoroutes sont un exemple de tels problémes Les classifications basées sur la granulomeétrie ou sur les caractérstiques plast- ‘ques, par exemple, sont largement utilisées ‘IL y a cependant parmi les ingénieurs une grande divergence d'opinion sur importance de ces classifications et sur 'opportunité d'un large accord & propos de leur usage. II S'agit Id surtout d'une question de point de vuo, 1a réponse dépend principalement de usage qui doit Etre fait de ces classifications. La été dit que les classifications de sols sont intrinséquement d'une nature telle qu'elles ne peuvent ere ni correctes, ni incorrectes, quelles ne sont scule- ‘ment, comme tout systéme de classement, que des plans commodes de groupe- ment. II est certain que dans toute classification, il y a des cas limites qui ‘entrent dans deux ou plusieurs groupes. Tl est également inévitable que si un grand nombre de sols sont groupés en classes suivant une classification, plusieurs entre eux seront groupés difléremment suivant une autre classifi cation, «On entend fréquemment demander Ia mise au point d'une classification sre qui aurait un large domaine d’application. Cette demande quelquefois semble méme impliquer que, un jour ou Pautre, tout ce dont on aurait besoin pour résoudre les problémes relevant de la mécanique des sos, ce serait d'exé- cuter un certain nombre d’essais simples pour déterminer quelques constantes ; on opérerait ensuite Ia classification et if suffirait de regarder dans un manuel tau chapitre correspondant pour voir si le sol convient ou non, quel que soit le type du probléme étudié. It n'y a pas besoin d’avoir une grande connaissance 4u comportement des sols pour se rendre compte combien pazeille opinion est peu fondée. Meme si fon suppose que Yon puisse représenter correctement Je comportement du sol par des coeflicients numériques, il n’en reste pas moins qu'une définition compléte du comportement d'un sol donné nécessite bien pplus de coeficents que Yon n’en utilise généralement. Une classification ne Fic, 122 —~ Diagramme de a « Pubic Reals Administration CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES SOLS 48 1 tre construite que sur un petit nombre de ces coeicients. C'est pourquoi ae classification sera sans valeur et méme dangereuse & moins que les earacté- Fistiques sur lesquelles elle repose soient précisément celles qui présentent de importance pour le probléme étudi..» Laclassifcation basée uniquement sur la granulométrie convient bien pour les raviers et les sables. Elle est insullisante pour les argils et les limons, car Jes ropridtés de ces matériaux dépendent beaucoup de leur composition minéra- Togique. Elle est inadéguate pour les tourbes et les marnes car il n'y & aucune relation entre leur granulométrie et leurs propriétés. On trouvera figure 1-22, tin diagramme de la « Public Roads Administration » qui permet. d'opérer facilement une classification, mais on remarquera que ce diagramme n'est fas du tout adapté au cas des sables et graviers. ‘On peut, en premigre approximation, classer les sables, les limons et argiles cen Fonction des limites d"Atterberg, selon le tubleau ci-dessous ‘Tanueav VII | Limite de liquidité | Indice de plasticite Init de gus We 019 20 39 49 60 €) 70 ap 90 100 w= 80 ‘iis mitts de fone plains erable Plestens mons mingoun 1 haute compres ° orrttes| [a compressing] — [compress Se yi Simons Saag ia, 123 — Abague de plasticté de Casagrande, 4 -MECANIQUE DES SOLS Cette classification est relativement grossitre et Casagrande, d'aprés les ‘mémes critéres, a donné une classification plus ralfine qui divise les sols cohérents en huit grands groupes (Fig. 1-23). Cette classification est trés intéressante, mais elle est insuffisante dans la plupart des cas, car les sols naturels sont des mélanges, aussi les limites d’Atterberg sont-elles influencées par des facteurs qui peuvent ajouter ou retrancher Ieurs effets : présence de ‘matiéres organiques ou de chaux, faible pourcentage de bentonite dans un ‘matériau nettement sableux, ete. ‘Une classification basée a la fois sur la granulométrie et la plasticité pourrait paraitre, a prior, plus intéressante. En fait, de telles classifications — si clles ‘nt pris une grande importance dans la technique routiére — semblent n’avoir {qu'une portée limitée dans les autres domaines de la mécanique des sols. La classification de ce type la plus utilisée en France est la classification améri- caine du « Highway Research Board » (tableau IX). ‘Tapteau IX, Classification des sols (H. R. B.) CCssideation patie | AU, 38% deo wt pe Se setae | Pourcenage passat: ss tamie de 2 pum «oe fami de O40 mam «30 3 31 Ai tame de SOp sro. 13) 381 10} 35) 35 ix as'< as aoa solo 36] > 36 | > 36 | | cersctsisiques de a fae int dessa | <6 Scie bene nfewienp ule | n aap Soe, a — Limi detgiane PPS) ~ |e aol 4} sl ats ols a] a0 = sal |ounsea gen [AEM] o [ST nee Ye ae ute wlean| Ll, aroupes 4.6ct 47), La valour de la limite de liquidté permet de séparer le groupe 4-4 4a groupe AS et le groupe A 6 du groupe A 7. Dans les sols grenus, on distingue les groupes 4 1 (Gailloux,gravir et sable) et 43 (able fin), qu sont dépourvus de plsticté, ou presque, du groupe 4 2 Gui comprend des mélanges de graviers et sables limoneux ou argieux. Le groupe 4 2 est ailleurs divisé en quatre sous-groupes (de 4 2-4 4 427) Suivant les mémes eitéres que les sos fins ‘Catte classification s'applique d'illeurs asez mal aux sols routers franguis qui sont trésinégalement répartis entre les différentes catégories. Aussi, le laboraoire central des ponts et chaussés a-til proposé, en 1965, une nouvelle classification directement inspirse du systime USCS (unified sol clasifiation system) dA Casagrande BIBLIOGRAPHIE (Cuda St Hina 8. — Mandralogie des argc. Masion et Cie. Paris, 1963 Dimes E, Kistiows N, NowaRowst A. Osiscnsts R.-— Compactage des fonds marint ‘ableuedPexpio CR du Collogue® Compact », Paris, 1980, Vol. I pp 295-00 Duuice! E, Kistoows N, Nowsxosu H, Nowaxowshs 2. Consldeton dpmanigue de vastsd expotf GR, du Colloque « Compactage», Pars, 1980, Vol, pp. 301-305, Kuni A. Handbuch der Bodermechane. Veras far Buoweren, Best, 197. Kerb: A Suablizad earth roads Elsevier, Amsterdam el New-York 1979-377 page ‘Modes opértnires da laboratire ental des pont et chases. inter d'Auerberg (Limite de gu, tinted plastic). Dunod. Pari, 1965. Moromeriatian M., Canpou B. et Sixctamar G. — Colones balaées. Ess de changement 1 caleuls par mthode as elements fois, Revue Prange de Gfotecaigue, Pais, nov. 1978" pp. A188 Primer Re Clason des soe foneats ex pone de we router. Reve générale des routes, ‘nal 1953, Shu H. By Woobwaga R. J t Lanne R, — Clap mineralogical aapects of the Arbors lity. Fora fee oi mechani dviion ASCE, jul. 1964 Sim #4. B, Woobwand Ret LUNDGREN R.—-Fundomantlagpct of the Arbre lie our of the sil meshanis divs ASCE, no. 1968 Sxrneron A: W.— Die cold wate of slays, Comptes ens ds 3 congrésintermatios "Tome 1, Zush, 1953, 46 MECANIQUE DES SoLs PROBLEMES 1, Unéchanillond'arge sturdes une mase de | 526; apts pasnge aves ase est plus que 1053 g Le constuaa solide des pans tne deste de 2,7. On demande Ia tener en ea nis de vies ¢ la porositn 1a densité uide Bean n= 10340 12, Unde de solaune mai e129, gt Yom de 64cm? Lamas de gaa aide alse Us cotta! me dar pine ue 29 Ox dente 2 ‘nimear onan » scsi ¢ ieee dan 5, (On prendeag = 981 mj Ripe = 63% 5 = 67%, +3. Unable quartznue pine Pat so 15,4 Nn? (Quel xt son poicevolumigue humid ot densité humid yy, quand et steré? ‘On prendre dente dn quarts = 268 acélrton e la pesanteur:¢ ‘ass Ylumigoe de eau = 9st mist 108 bai Riyome +2 = 198 2 = 19.2 Nin +4. Un échanullon dari ot placé dans un réipient en vere. La iste totale de Panton humideet cs eipientex A= 7249 p Caters et ramentea B= 61.28 gapet pasage 3 Tetuve La anasse cu repint est C= 32g Use menure au pcnoméce monte gue ‘dense du consttuant side est 2.69 12) On supposera que Téchantilon et st (On demande a nose ent 1a porte indice dee ies Jn dns unie™ CARACTERISHIQUES PHYSIOUES DES SOLS 4 dent sche Indesit dtjauste 1 Avant de passer Téchailon & eve, on mesure son volume par immersion dans fe rmorere, Oa touve que ce voli et V — 2231 am” On demande le degré de satiration Fel ais! que les novels vals des densi 2) 5, = 96% Zain Meigs le map de eo i cae matin est pas satu © 5. Onprocédcau taminag seede3 $00 gun sable de Sune ptaablement sche, On comstate (Tatord gue la pute de 125 mm nerve avoune fracvon du matesau. On utils alors ‘ine eolonne de tis dont Pvertureinteure des mails est espctivement de bau ea furs 21 05 02e1) mm, Lor efue sr ehacan desi tans on! sivas bast ea Paty: 217g, S686: 1 095g 0D ga gs 39 ete tami dy dernier tai eee su Te Fond ui ferme lt colonne, et de 25g ‘On demaace de come la courts gransloméviqu ede diermine edametre elcace sins gue le sooteat ore Repose #fyy ~ 037 a coecent 2% 16 oo 33 B ° 2s 0 9° 76 7 4 : ss 5 1 « 2 6 100 8s 20] ‘On demaade darpiquer dst shoillons a lassction do H.R. Réponse 8 43 * 44 e 46 ‘ atp c a4 NB. on trousers danse chapite Hu tome 1 (p18 12) da tive Probiomesprtigues de Mecanique det Ses et Fondions rig par Guy Saglerat, Gilbert Olea et Bemaré Camboo (DunodlBordns 1980 le sotuton dale ds sx peablincscedesus ain que des hit sues robles préeaéscosermant me chapte CHAPITRE IL L’EAU DANS LE SOL 2.41 LOI DE DARCY. 2.1.1 Charge hydraulique. Tous les sols sont plus ou moins perméables. L’eau filte & travers Vargile ‘comme & travers le gravier. Mais ce phénoméne se manifeste avec des inten- sitds irs différentes, Le granit Iui-méme n'est pas absolument imperméable et il se laisse traverser par l'eau ; si souvent sa surface est sdche, cest que les phé= noménes 4'évaporation éliminent plus d'eau que Ie perméabilité de la roche nen laisse passer. La vitesse de décharge de eau dans le sable, pour un gradient hydraulique (cf. §2.1.2) égal A T'unité, descend rarement au-dessous de quelques centime- ‘ues par heure alors que, pour les argiles, cette vitesse ne dépasse pas quelques centimetres par an, ‘On étudiera surtout les écoulements qui correspondent & des régimes per- ‘manents. Dans de tels mouvement les particules fluides suivent des trajectoires invariables au cours du temps : les fletsFiquides appelés aussi lignes de cou- rant. Le long d'un filet liquide, la pression et la vitesse de F'eau varient suivant certaines lois. Dans le cas particulier d'un liquide parfait (incom- io, U1, — Tube de courant. L'EAU DANS LE SOL ” pressible et non visqueux) en mouvement sous Ia seule action de la pesan- teur, le théoréme de Bernoulli indique que la quantité vow naVatar ren reste constante (V est la vitesse, w la pression et = Faltitude de la particule fluide, g Paceélération de la pesanteur et 7, le poids volumique du liquide) Cette quantité, qui a la dimeasion d'une longueur, a regu le nom de charge hhydraulique. ‘On vérifera sans difficulté que Ta charge hydraulique représente l'énergie une particule fuide de poids unit : v 1 * correspond Pénergie cinétique et + 2 a Pénergie potentcle 2g comespond pie cindtique ot 5 gic potenti ‘Mais eau ne peut étre considérée comme un fluide parfait dans le eas pre sent, Le théoréme de Bernoulli ne s'applique pas, la charge hydraulique varie Je long d'un filet liquide, plus exactement elle décroit ear le mouvement dissipe de Pénergie soit dans eau elle-méme, soit au contact avec les grains du sol. ‘On dit quil y a perte de charge ‘Dans le cas particulier de la filtration de eau dans le sos, ls vitespes d'6cou- Jement sont si faibles que 'on peut négliger dans Vexpression de la charge e Y is atteinte yraque terme, Pour ne iss de 10cm et ama ait ¥ cen pratique, on a seulement 5 ~ pratique, 9, = = 05 mm. La charge bydrauligue nest dine quia une constante prés, on en profite en général pour compter Ia pression 1 4 partir de la pression atmosphérique, Dans oes conditions, la charge hydrau- Tique est mesurée en un point donné par Valtitude du niveau atteint par Teaw sans un tube pigzométrique placé au point considéré. 2.1.2 Perméabilite. Loi de Darcy. Les premigres expériences intéressantes concernant a filtration de eau ont 4&6 réalisées par Darcy & partir de 1854 dans la cour de 'hopital de Dijon. 11 Gtudiait Pécoulement sous pression de l'eau dans une canalisation verticale ‘de 35 em de diamétze et de 2,50 m de hauteur, cette canalisation état remplie de sable de Sadne, Darcy mesurat a la fois la perte de charge entre Tes deux textrémités de la conduite et le débit de filtration correspondant lorsque le régime permanent était étabi Te résultat fondamental de Darcy publié en 1856 est que le débit par unité aire est proportionnel d la perte de charge et inoersement proportionnel a ta ‘hauteur de la conduite 0 MPCANIQUE DES SOLS Cette felation est connue sous le nom de loi de Darcy, elle est la base de tous les caleuls dhydraulique souterraine, On écrit maintenant sous la forme ki dans cette formule v est la vitesse de décharge, & le coefficient de perméabilité et fe gradient hydraulique. On va préciser Ia définition de chacun de ces, facteurs. a vitesse de décharge v est ce que Darcy appelait le débit par unité d’aire, est le rapport du débit observé g dla surface totale 4 de la section droite dela conduite. Cette quantité a la dimension d'une vitesse, porte le nom de vitesse, mais est une vitesse fictive puisque Yeau ne remplit pas complétement 1a conduite par suite de la présence du sol, Les trajetoires réelles de eau dans la conduite sont vraisemblablement assez tortueuses, mais dun point de vue ‘macroscopique on peut supposer que tous les filets liquides sont rectilignes et parallles & T'axe de la conduite, On est alors amené & définir les eubes de cou vant, véritables conduits élémentaires dont la juxtaposition reconstitue la conduite, Chaque tube de courant est une surface eylindrique dont les généra- trices sont des filets liquides ct qui a pour base une petite surface d'aire d4 (prise dans ta section droite de la conduite), ce tube de courant véhicule un débit dg et Ton aura q a suliu de w= pou conut Ces de dfn son densus pusueexpsnce monte quel dit est popaione! a srr dels ssl de cone Guslelatony enue a vee de desu vt iese lle des presides? I nt ps oui de pune detgon prec & cite austin, on pat tut ls el ie Je Sarge a eu Soo c tam emsen tee era ee Sion notrenae Poste leur moyen ons ven puisque Ia porosité » représente le rapport entre le volume réellement affecté A écoulement et le volume total. Le remplacement de la vitesse réelle par la vitesse de décharge simplific grandement les calculs, tout d'abord c'est une vitesse moyenne, on n’a pas tenir comptedu tracé exact des trajectoiresréeles ; puis, pour les calculs de débit, on peut considérer que l'eau occupe tout Ie volume affecté & écoulement, on n’a pas & tenir compte du volume occupé par le sol fuicméme. Ce remplacement n'est évidemment possible que parce que énergie cinétique joue un réle négligeable et que Ia charge hydraulique EAU DANS LE sor st se confond pratiquement avee la charge piézométrique comme on Pa vu plus haut : Le gradient hydrauligque i est égal au rapport t de ta perte de charge a la Tonguewr de la conduite, C'est un nombre pur. Si Yon considére maintenant un ‘lément infiniment petit de tube de courant ou de filet liquide, on écrira an ad formule dans laguelle dh représente la variation de charge pour une variation dl de labscisse sur le filet liquide, étant précisé que le filet liquide est orienté dans Te sens du courant Cocfficent de perméabilité K. La loi de Darey pose done la proportionnalité de la vitesse de désharge et du gradient hydraulique. Le cooficient de proportionnalité ka la dimension d'une vitesse, c'est le cooficient de perméabilté il dépend a la fois du milieu poreux. et du fluide. On Pexprime en général en m/s ou en em/s. On trowvera ci-dessous tune échelle approximative des valeurs de ce.coeffcient de perméabilité k sui- vant la nature des terrains : Tanteau 1 Gravier | Sable : Limon et sable argileux: 7 Argile ee no ‘Roches appareminent non fisurées 0: DN, B,: pour permettre de se readre compte plus facilement de l'ordre de| Trandeur de oes cocdsens, on ndiguera que 10" ens represents |__Benirde em ra cnt dans cette formule 7 et 7 sont respestivement le poids volumique et la viseosité du liquide et K est un coefficient qui dépend uniquement du miliew fitrant, ‘st dimension est celle d'une surface, Dans la plupart des travaux de génie Civil qui relevent peu ou prou de Vhydraulique souterraine, lingénieur est en 2 MECANIQUE DES SOLS présence d'un liquide bien connu, Peau, le terme f ‘ne dépend pratiquement que de Ia seule température. On congoit done sans peine que, pour des raisons de commodité, es ingénieurs alent adopié le coefficient de perméabilté k malgré son earactére bybride. Par contre, lorsque la natuee et les propriétés du Muide sont susceptibles de varier notablement, comme cst le cas par exemple pour les roches pétroliféres, il est cout naturel de se servir du coefficient K. On a défini pour K une unité trés employée dans fe monde du pétrole : Je darcy, matheureusement cette unité n'appartient pas au systéme métrique car elle’ fait intervenir Tatmosphére comme unité de pression, De fagon plus précise, on a: K sme " Y ° 1 K est égal a 1 darey lorsque de 20°C), 9 1 mPa.s (viscosité de Peau au voisinage one a ceulté qu’un darcy vaut 0,987 micron carré Le coefficient de perméabilité & d'un milieu poreux quia une perméabilité de I darcy et dans lequel filte de eau & une température voisine de 20°C est de Tordre de 10°? em/s. Mais on rappellera que le darcy n'est pratiquement pas employé dans les problémes dhydraulique souterraine, Diaprés Helmholtz, la viscosité varie en fonction de la température, selon {a relation empirique suivante atmosphérefem. On peut vérifier sans difi- Le 1¥ 0003371 + 0,000.22 ‘yest donné en mPa.s lorsque # est exprimé en degrés Celsius, Jusqu’’ présent on n'a envisagé explicitement que des éooulements identiques ‘ceux des expériences de Darcy, soit des écoulements dirigés suivant Ia verti- cale descendante. Toutes les définitions qui ont été données, comme la loi de Darcy elle-méme, sont valables pour des écoulements & une dimension (iets liquids recttignes et paralléles) dans une direction quelcongue. La figure Il- représente un tube de courant et rappelle les notions essentielles 2.1.3 Mesures de Ia perméabilité en laboratoire, existe plusieurs types d’appareils pour mesurer la perméabilité en labora toire. On décrira @'abord ci-dessous le perméamttce& charge variable Fig. IL-2) EAU DANS LE Sot 3 Perméamétre & charge variable. Le sol & étudier est placé dans un moule eylindrique fermé & ses deux exté -ités par des couvereles. Le couvercle supérieur comporte un ajutage qui sert 4 Févacuation de Peau. Le couvercle inféricur est raccordé & un réservoir d'eau. et un tube gradué de I'm de hauteur et de scetion variable suivant le sol & ‘essayer (de 20 cm® environ pour les sols trés perméables, & $ mm? seulement pour les argiles). Des pierres poreuses coiffent "échantillon sur ses deux faces 2 Vintérieur du moule, Fig, 1.2, — Perméamétre change variable ‘On commence par amener 'échantillon & saturation, cette opération dure de ‘quelques minutes pour les sables & plusieurs jours pour les argiles. Lorsque YPéchantillon est saturé, essai peut commencer. Le moule est alors plein d'eau et relié uniquement au tube gradué. On constate que le niveau de eau baisse entement dans ce tube. On mesure le temps T névessaire pour que le niveau de Teau descende du niveau f voisin de Vextrémité supérieure du tube au niveau A, d'une division voisine du bas du tube (les altitudes sont repérées ‘par rapport au niveau de l'eau dans l'ajutage de sortie). On se trouve bien dans le cas d'un écoulement & une dimension. Par contre le mouvement n'est pas permanent, toutefois le phénoméne est assez lent et on supposera que l'on peut appliquer la loi de Darey & chaque intervalle ‘élémentaire de temps ((,1 + dé). On appellera 4 la section droite de échantil- Jon, [sa hauteur et ale section droite du tube. L'eau dans le tube est au niveau h Tiinstant 1, la perte de charge & la traversée de Péchantillon est égale & h. En ‘effet, Ia charge hydraulique a Ia partie inféricure de 'échantilion est égale & Ey MécANIQUE DES SOLS, altitude du niveau de eau dans le tube, conformément & ce que Ton a dit plus haut sur la détermination de la charge hydrauligue & P'side d'un tube pié- Zométrique. De méme, la charge & la partie supérieure de I'échantion est ‘ale A Faltitude de eau dans Pajutage de sortie. Par conséquent, la perte de ‘charge dans Péchantillon est mesurée par la difference de niveau entre les sur= faces ibres de l'eau dans le tube et dans Vajutage, c'est done bien Paltitude h du niveau de Peau dens le tube, si on compte cette altitude & partir du niveau h cet le debit de Vajutage. Le gradient hydraulique est alors 7 7 Akh qe ava t Mais le volume eau qui sort de I'échantilion dans Fintervalle de temps dt soit q dé, est 6gal a la diminution du volume d'eau dans le tube ~ a dh, tr Mba = ath ee En intégrant entre h, et ha, on obtient A arm — 4-102, cen passant des logarithmes népériens aux logarithmes décimaux, on en tire la valeur de k qui est la seule inconnue : Pour effectuer correctement essai, i faut utiliser de eau distilge et désuérée, cca les sels et Pair dissous peuvent modifier notablement la perméabilté. TL faut remarquer d'autre part que la mesure peut étre faussée par une ci culation eau parasite le long des parois du moule, ou par des pertes de charge Tocalisées au voisinage des pierres poreuses par suite de la formation d'une pellicule d'éléments fins prés des faces de contact. thest important enfin de noter que la température joue un role non nei sgeable, car Ia viscosit de Teau est loin etre constante aux températures nor males (entre 30 C et 10 6C, elle augmente de plus de 50 7). ‘La valour du coefficient de perméabilité est sowvent donnée pour la tempé- rature normalisée de 20¢C, On a ae, Kea ao EAU DANS LE SOL 58 (On décrira dans le chapitre suivant un appareil appelé edométre qui sert & rrétude de la compressibilté des sols. Cet appareil comporte un moule eylin- rique et un dispositif d’évacuation d'eau, il est done assez facile de utiliser comme perméamétre & charge variable. C'est ce que Von fait couramment, on peut ainsi mesurer la perméabilité d'un sol dans différents états de charge. Perméamétre & charge constante. Généraiement, on emploic pour les matériaux assez _perméables (e> 10" cms) des permesmétres & charge coastante comme oclui qui est représonté figure I-3. Le perméamétre& charge variable déert plus hat peut CFaillourstrés bien ete utilisé en perméamétre & charge constante, 1! suit de ‘connecter le tube gradué et de maintenie constant le niveau de Peau dans feneeervoir La théorie de cet apparel est immédiate puisque le gradient hydrau- 4 ext constant. ‘Pour déterminer la vitese de décharge, on mesure le volume d'eau qui tra= verse Péshantllon dans on temps donné, Ce type de perméamétre donne lieu dhue mémes remarques que le perméaméire 4 charge variable étudi plus haut. TI faut toutefois que le matétiau soit assez perméxble pour que Von puisse dans un délai rasonnable recuelir une quantité d'eau suflisante pour assurer time mesure de débit eorrecte Fique = Jo, Ik3, —Peeméamétre & charge constant Les essais de pompage permettent de déterminer in situ la perméabilité des ‘couches de sable ou de gravier situées sous la nappe phréatique. Cette méthode f avantage de fournit un coofficent de perméabilité moyen de toute la zone intéressée par fe pompage. On trouvera en 2.2.2 quelques indications & ce sujet 36 -MECANIQUE DES Sots 4. Relations entre le coefficient de perméabilté k et certaines caracté- ristiques physiques du milieu. Les graviers et les sables suivent bien Ja Toi de Darey. On a pu étudier de fagon prévse les diférents facteurs qui influent sur leur perméabilité: Ja poro- ies dimensions et la forme des grains. On est guidé dans cette étude par fa Toi de Poiseuilie qui régit Mécoulement laminaire d'un fuide visqueux dans ‘un cylindre cireulaire : te dD. 032 v i ¥ est la vitesse moyenne de écoulement et D le diamétre du eylindre, Pour adapter cette formble aux milieux poreux, il faut relier V a la vitesse de Gecharge v et D aux caractéristiques granulométriques. On a tout d'abord = Tre pea our demise sami oven des ons liens on nea 1s tealgu ou un cyindeexeae de mete D. thay ot 6p 4 fon cone un tong de ie, eon Tpcentgu ot aut él au appr yoome 9 tongon Ast sue rll Stee domi sat por i Je myon hte ae on ret cece du il tevor le opor eve ds ae tates STonserapse usar eae Se es nals des say volo fe cot més grains, on voit que le rayon hydraulique est égal Fiske, on ve eae 2S ‘on aboutit ainsi a la formule générale de Kozeny-Carman : ee tet (2)? igre ieee tee oit C est un coefficient qui dépend de Puniformité de la granslométrie et de la forme des grains. ‘On peut remarquer que si tous les grains étaient sphériques et avaient fe rméme diamétre d, le terme 25 serait proportioane!&d*, On peut done dans bi forme de Kenyan euler 2 ro ome de ome Get miter cote Cet srt ria on ded LPAU DANS LE SOL. 37 A, Hazen, dés 1895, a étudié Pinfluence de la dimension des grains sur la perméabilit, II a utilisé principalement des sables & granulométrie tes serrée (coefficient d'uniformité inférieur & 2), Ses études Pont conduit & la définition du diamétre efficace dja (cf. 1.4.1) et lorsque le sable est dans un état peu compact a la formule k 00 dy ‘ol k est exprimé en em/s et dig en cm. La formule de Hazen est bien du type général indiqué plus haut ; on voit que, d'aprés cette Formule, ce sont les éléments les plus fins qui jouent le réle principal dans la filtration de eau. influence de la porosité a été étudiée par de nombreux auteurs. La formule cempirique la plus simple est calle de Casagrande Tb kos ‘dans laquelle oss représente Le coefficient de perméabilité du matériau lorsque son indice des vides est égal a 0,85. ‘On citera également une formule plus complexe due & Terzaghi = ” Ces formules empiriques conduisent & des résultats assez comparables & ceux de la formule théorique. 11 ne faut pas toutefois sous-estimer les simpli- fications radicales qui ont été faites, le résultats expérimentaux précis obtenus ces demnires années sont d’alleurs assez dispersés et encore peu concordants ; ‘convient done pour Pinstant d’8ze prudent dans Pemploi de ces formules. Elles Permettent néanmoins de préciser Ia signification physique du coefficient de porméabilité k. Le coefiicient de perméabilité k, qui définit les propriétés physiques du sol ‘au point de vue filtration, dépend comme on I's déja prévisé, de nombreux facteurs, fonctions des caractéristiques des grains composant le sol et en par- ticulier — de leur forme, = de leur grosset — de leur constitution pétrographique, — ainsi que de Jeur assemblage et également de la température, Les grains polis et arrondis, accusent toujours une perméabilité plus élevée que les grains anguleux. D’autre part, plus les grains sont gros et de dimensions uniformes, plus le coefficient k est grand ; inversement il diminue trsrapide~ ‘ment lorsque les grains deviennent plus fins. 38 edcANIQUE DES Sots 2 5. Domaine de validité de Ia loi de Darey. Les études de laboratoite, & cOté de la recherche des facteurs qui influent sur la perméabilité, ont porté également sur la valdité méme de la lot de Darey. ‘On constate que la relation o = Ai est bien vérifige pour tous les sols, mais & VVintérieur seulement d'un certain intervalle de variation du gradient hydrau- lique (ou de la vitesse de décharge). ‘Pour les trés faibles vitesses de décharge, écoulement réel ne correspond plus & Pécoulement théorique par suite de intervention de phénoménes cot- Toidaux, Pour les fortes vitesses de décharge et principalement dans les graviers & ‘rains uniformes, on constate également une déviation par rapport & fa loi de Darcy; pendant longtemps on a expliqué cette déviation par l'apparition ‘de la turbulence, on pense maintenant que le régime est toujours laminaire, mais que c'est intervention des forces d'inertie dans un mouvement non wni= forme qui est la cause de la divergence constatéc. ‘Cet intervalle & V'ntérieur duquel la loi de Darcy est bien vérifige est @ail- leurs assez étenda et 'on peut dans la plupart des cas ne pas se soucier des conditions de validité dela loi. Si cette conclusion est bien nette, les recherches faites n'ont pas encore permis par contre de dégager des eritéres donnant la possbilité de prévoir ces conditions de validité avec certitude pour un matériau ‘donné. On signalera cependant les conclusions de quelques chercheurs. ‘On rappelle, tout d'abord, que le nombre de Reynolds correspond au rap- port des forces d'inertic aux forces de viseosité: le régime de 'écoulementen dépend essentiellement, il a pour valeur oxd oltp, yet sont respetivement la masse volumigu, la vcs et la vitesse du fie” La diaméte moyen de mens const, est un ment carat Emig ds dimension tansecales do (soulsmen Munkat a propos de prendre comme limite de scurits pour Tappliation dela ode Dae la vileweeigue tg corespondant ai nombre de Reybods feat Comme pour Fev & 10°C, 2 00 a vent pour a vies ei tue expringe en ems ot te ‘en résulte immédiatement que pour un milieu pulvérulent dont le diamétre moyen des grains est de 1 mm (sable trés grossics), la vitesse eritique serait de 0,1 emys. EAU DANS LB SOL, 539 Pour Ia grande majorité des cas, une telle vitesse n’est pas atteinte sauf peut- 41re dans certaines zones du milieu, par exemple, aux abords d'un puits ot on procéde & un pompage de rabattement de nappe pour la mesure de coefficient de perméabiliték in stu (ef. §2.2.2). D'aprés les expériences de Fancher, Lewis et Barnes ila été constaté que le domaine de validité de a loi de Darey s’tendaitjusqu’ un nombre de Reynolds te, compris entre | et 10 environ. Ausdeld, la [oi de filtration sécarte pro- sgressivement de la forme linéaire, Les expériences du suédois Lindquist ont zmonteé que la loi de Darey se trouvait en défaut partir de R, = $ pour un rassif poreux formé de bills de verre de 27 mm de diamétre, et le méme essai réalisé avec un massif de grains anguleux a montré que la turbulence apparais- salt, et que l'on s'écartait de la loi linéaire, dés que R, était supérieur & 2. ‘On peut done supposer que dans ce cas, les effets d'inertie ont une plus grande influence, Dans le cas ott » > v,, différents auteurs ont proposé des formules de la forme a0 + bt Généralement on choisit pour Mexposant ia valeur 2. Ces formules montrent que dans un régime turbulent la vitesse ne croit plus proportionnellement & la perte de charge. Toutefois, les mesures réalisées par Piefke ont montré que méme pour les vitesses de 3 8.5 fois supérieures a r,, les écarts avec la loi de Darcy, spécialement dans le cas des sabes fins et moyens, restent faibles et inférieurs & la dispersion des résultats obtenus pour divers hantillons prélevés dans un méme milieu. ‘Comme la loi de Darcy, qui postule Vexistence dun potentiel de vitesse, faci- lite par sa grande simplicité les calculs théoriques, il est possible d'admettre ‘qu'en pratique son application est pleinement justifge. Il ne faut pas oublier, en effet, que : — le manque Phomogénéité des sols, — la modification de arrangement des grains par suite de’écoulement méme (translation des grains les uns par rapport aux autres, entralnement de certains léments, resserrement du squelette, etc.), — la variation de température qui provoque une modification de la viseosité, doivent conduire nécessairement & des corrections qui, si elles pouvaient étre imesurées avee précision, seraient cortainement supérieures aux écatts mention és ci-dessus. En conclusion, on peut dire que la loi de Darcy est une excelente approxima tion pour les faibles nombres de Reynolds mais qu’elle devient de moins en ‘moins bonne lorsque la vitesse augmente. o MECANIQUE DES SOLS 2.1.6 Perméabilités moyennes fictives verticale et horizontale des terrains stratifiés, est fréquent de trouver dans la nature des terrains stratifiés. Chaque couche 1 sa perméabilité propre qui influe sur la perméabilité d’ensemble. Cette per- rméabilité n'est pas la méme évidemment si écoulement est paralléle ou per- pendiculaire aux plans de stratification. On udmettra que les couches sont hori- zontales et Pon parlera donc du coefficient moyen de perméabilité horizontale iy et du coeficient moyen de perméabilité veticale ky. ‘Le terrain perméable d'épaisseur totale H est formé de couches successives aepuisseur Hy, Hayy. Hyy de coefficients de perméabilité Ky, ka, ky 1° pectivement. On sipposera dabord qu'un écoulement horizontal a liew dans ce terrain avec le méme gradient hydraulique 7 la traversée de chaque couche {un écoulement entre deux drains verticaux paralléles, par exemple, dont Pun ‘est en charge par rapport a Vautre). Les vitesses de décharge dans chaque ‘couche sont done 0, = Ky fy = a byoun Oy = hy he En considérant le débit qui traverse une tranche de sol verticale de largeur tunité, on constate que la vitesse moyenne de décharge est égale A : 1 t Rey Hy 8p thy + Hy) = ap Obs Hh ky Ha 4 ig HQ) En comparant cette formule a la définition de ky, diatement que ‘ky 4, on voit immé- 4 eg = 5p ha Hs 4 by Hy + by), ‘Si Pécoulement est vertical, le principe de continuité exige que la vitesse de décharge soit In méme a la traversée des différentes couches. On a done : kei haly gig = byt Le gradient hydravlique i est par ailleurs égal & : hy ths tohy , H W Ot gy yy os hy Sont les pertes de charge au travers des différentes couches et hla perte de charge totale. Done : byt + hy i= hy ne Hy ke EAU DANS LE SOL 6 ct par conséquent On appliguera ces formules au cas d'un terrain formé de teois couches 1,5 H, la méridienne de Dupuit et la méridienne réelle ‘ont pratiquement confondues, Il est «ailleurs possible dans chaque cas par~ ticulier de caleuler la postion de la méridienne réelle en utilisant par exemple tune méthode de relaxation. Démonstration de Teharny. [La démonstration rigoureuse de Ia formule de Dupuit que l'on va expose maintenant est due & Teharny. Elle utilise la fonction potentiel en coordonnées semi-polaires. En un point (x, ») de "écoulement (Fig. 11-7), le potentiel est: H+). fe ots) = — #( 68 MECANIQUE DES SOLS a ce psn a composnte hon ee vow 92. Le dE ‘qui traverse une couronne circulaire de rayon x et de hauteur dy (Fig. II-7) est ‘en comptant positivement un débit qui rentre dans la couronne. Le débit ¢ {qui traverse la couronne de méme rayon x et de hauteur z est donc gal & ‘ow encore en utilisant la régle de Leibniz pour ia diférentiation d'une intégrale ae d sets) ates 2a [yo On notera que gx, 2) = — ke. On a done finalement qdinx =~ 2s{af + kz de] en posant 10) = J" os ay. Cotte fonction M(x) n'est pas connue, sauf pour tions aux limites qui s’érivent : ret R grace aux condi- pour x pour x pour x r O 1), — = moyenne O, < kt < 1), = = faible (kh < 0,1). On remarquera que Yon a supposé que l'échantillon état iitialement sec et 86 MCANIQUE DES SOLS ‘qu’aprés la remontée capillare il lait saturé, Ce n'est pas toujours vrai it sufft alors de remplacer dans les formules par Vexpression (Ws ~ Wo) ‘ob wo est la tencur en ea initiale et w, Is teneur en eau & Ia fin de Psa 2.4.3. Cobision apparente. existe d'autres types de capillarimétres (8 suecion, centrifuges, ..) qui pet= ‘mettent eux aussi de mesuzer Ia suction capillaire. Un des problémes les plus importants est de déterminer la teneur en eau de la pattie supérieure de 1a frange capillaie, car ron sait combien la tencur en eau influe sur Ia consis- tance des matériaux cohérents et par conséquent sur la force portante des sols cde fondation. Mais cette teneur en eau dépend d'un grand nombre de facteurs, ‘ticuler Phumidité relative de air et la nature du revétement du so. ‘Aussi atl pas encore 6t€ possible de dégager des régles simples. Lorsque le sol n'est que Iégérement humide, l'eau ne se présente plus sous forme de filets continus. Elle est divisée en gouttes qui entourent les points de contact de deux grains voisins. Les forces capillaires se développent dans fees ménisques et appliquent les grains les uns contre les autres, Je matériau ‘acquiert un supplément de cohésion que l'on appelle a cohesion apparente. ‘On peut ainsi terrasser des talus verticaux de plusieurs métres de hauteur ans un sable humide sans avoir besoin 5) doiventcompor- ter moins de 3 % d'léments infriours & 204. Les mats ative norms (<5 sven comprenie mos de 10 % d’éléments inférieurs & 20 . ° I Sagit done 1 ’un critére basé sur la granulométeie. Critére granulométrique du « Corps of Engineers of U. S. Army», Le génie américain a proposé de classer les sols routiers selon leur degré de suseeablié au gel en quae catégores conformément au table II 88 MECANIQUE DES SOLS Tanteaw IL FY [Seheybments inférieurs 4 0,02 mam ies contenant ene 3 15 7 TBE inure 90021 4) Sol, qaveoos, contenant pls de 20 > Seesents inféseurs & 008 mm, Sables cnt contenant pun de 15% SC | ‘ments inférieurs & 0,02 mm, wd | |b) Argiles ayant un indice de plasticit > Sopeeur 12 angles strates homogtns F 4 |a) Limons et limons sableux. | iles fins limoneux contenant plus de| | Pinatas hese sie st i [> gm mr fo deiciissecensn tao: | ritere granulométrique anglais. Les expérionces séalisées par le I Londres en 1957, ont montré qu’en Angleterre, laboratoire des recherches routiéres de les sols les plus sensibles au Fig, 144, — Susceniiité au gel, Cite ana. EAU DANS LE SOL A gal contionnent au moins 10 & 15 % déléments inférieurs 2 0,02 mm, alors {ue les sols argileux contenant plus de 30 % c’éléments inféricurs & 0,02 mm ne le sont pratiguement pas. Ces expériences ont donc permis de mettre en Gridence que les sols les plus gélis sont constitués par des sables limoneux et ‘des limons dont In courbe granulométrique se situe dans le fuseau ombré de la figure I-14, : 2.5.3 Barriéres de dégel. Ine faut pas oublier que pour un méme gonflement d0 au gel, certaines argiles peuvent perdre toute Force portants, alors que d’autres conservent leurs principales caractéristiques. ‘Au cours des périodes de grand froid, le gel peut accumuler, sous la base des fondations superfcielles, de la glace, qui exerce de grandes pressions capables de soulever des immeubles, méme de plusieurs étages. Ty a un autre domaine oit le gel peut avoir des conséquences néfastes : it agit des revétements routiers et de la force portante des couches sous-jacentes. [Les cristaux de la glace attirent eau de la nape phréatique et les énisques de glace augmentent de dimensions jusqu’au moment du dégel. Les tassements observés souvent lors du dégel, résultent naturellement de la substitution de eau a Ja glace et en outre, du ramollissement qui peut pro-

Vous aimerez peut-être aussi