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J. Costet G. Sanglerat Cours pratique de mécanique des sols PARP ouvrages OUVRAGES DES MEMES AUTEURS J. COSTET et G. SANGLERAT — Cours pratique de mécanique des sols. Tome 2 : Calcul des ouvrages, 3° éa- tion, Dunod, 1983. = Curso practico de mecinica de suelos, Omega Barcelona, 1975, = Mexauinka rpyitos : Stroyizdat, Moscou, 1981 G. SANGLERAT — Le pénétrométre et Ja reconnaissance des sols, Dunod, 1965. = The penetrometer and soil exploration, Elsevier, Amsterdam, 1979. — VICCHIEMOBAHME FPYHTOB METONOM 30H/IMPOBAHHA, Stroyizdat, Moscou, 1971 — El penetrometro y el reconocimiento de los suelos, Ministerio de obras publicas, Madrid, 1967. — FLA GRRE HUA RIFE: Kaine, Toto, 1976 G, SANGLERAT, G. OLIVARI et B. CAMBOU. — Problémes pratiques de mécanique des sols et fondations. Tome 1 : 352 pages, ‘Tome 2 : 296 pages, 2° édition, Dunod, 1983. Photo de courerue [Asem nationale, Part, Parking enter de $ Gages; parol moulée de_43 métes de froondeur aves ancrape pxcontrints provioies et prmanons realists par Soltanehe, (Cliche Esitech © BORDAS, Pars, 1983 ISBN 2.04.016412.X PREFACE DE LA 3° EDITION La troisidme dition de ce livre confirme son grand intérés. Liexpérience a ‘montré qu'il pouvait étre d'une part un excellent manuel de base pour les Guudiants, et par ailleurs un guide pratique pour les ingénieurs. Les compliments apportés dans ces deux tomes font profiter Ie lecteur de Ja grande expérience de M. Sanglerat et de son souci permanent de mise & jour en fonction des derniers progrés internationaux. La mutation due aux méthodes de caleul par éléments finis et équations intégrales pour les ensembles sols-structures conduit un nombre croissant ‘ingénieurs de structure a tenir compte des sols. Ces progrés accomplis depuis dix ans montrent que l'utilisation facile de calculs complexes risque de faire ‘oublier que le sravail le plus difcle et le plus essentiel consiste @ connattre les réelles propriétés des sols. Le caractére polyphasique du sol le différentie profondément des matériaux usuals ¢ acier, béton, liquide..., en raison de l'interaction entre le solides, les Tiquides et les gaz. Test done plus important que jamais que tous les ingénicurs appelés & utiliser les ordinateurs aient parfaitement compris ces propriétés ‘18s bien expliquées dans ce livre et illustrées par un ensemble de problémes qui viennent d'tre publiés par MM. Sanglerat, Olivari et Cambou. Les complé- ‘ments figurant dans cet autre ouvrage n'ont pas actuellement I"équivalent dans. Je monde & notre connaissance. [Nous souhaitons donc, que grice & ces livres, se développe une meilleure ‘compréhension des sols qui conduise & une mutation dans es investissements consacrer d'une maniére générale la reconnaissance in sit, Celleci permet de connaitre les hétérogéntités et les fissures causes de bien des accidents ‘mais permet aussi, grice aux recherches actueles, une estimation plus précise des propriétés des sols qui rendront plus efficaces les méthodes de caleul actuelle. J. Baez Professeur & Ecole Centrale des Arts et Manufactures, Directeur du Laboratoire de ‘Génie Civil et Mécanique, Janvier 1981 SOMMAIRE DU TOME I CCuarrne 1, — Caraetérstiques physiques des sols 1A totes... 1:2. Deseipion et mesure des propridds physiques des Sls 1.3. Compactage " 114 roots spi de compactag. 15. Structure des sol 16 Proprts des ines partials. 155) Adeatiseation et lasieation ds Sols. (Cugeeran IL, — Lean dans es 2.1 Lol de Darcy 2°2 Hydeaulique souteaine 23 Conant electives 2.4 Caplan 2.5 et du gel das leo Cavers I, — Cates peaques des tasements. Compressible et tori de la consolidation 1 Calcul des tassements 2 Galea des containesefesives a sin du mas. 3. Couelent de ealdeur 4 Compresibiite 5 6 Consolidation “Trsements diene assernens admisibles. Cas parcer des args godlantes ‘Cuarras IV. 1. Bikments de plastic 2. Basle do cellent 4 Results exnéimentax pour es ileus pulvralnt 4 5 Plastic rsetance a cellent. Results expérimentax pour les milla cohen Signifiation et re ds ess (Cuaerme V,— Equi plastique 5.1. Tense des contrainte 5.2 guile de Racine 5.3. Equilrede Bowsinest 54 Milieax non pent 515. Btats coerespondant, 95 95 110 us a1 ie 131 16 16 19 212, 26 26 28 251 2» TABLE DES MATIERES DU TOME II Bibliographic aénérale . [Notations et Symbols [Note concernant Jes unités employees (Cuartme VI. ~ Mas de soatinement 6a 62 63 64 65 (Cola de gsement ot pause 1 Coin de Coulomb ee 2 Influence du déplacement de Féran et de ea rugs 3 Uilsation de a théorie de Péqlireplasiue 44 Coefcient de pousice des terre a rpoe (Coefiieats de steui use gurls murs de soutéerent gravitas Uilisation du schéma de Boussines, ‘Méthode de Coulomb ni 1 1 fi 1 ? ‘Massifssratifis et murs &redant = Inflence dea forme du terte-pein Poussts d'un massif cohtrent + bl des murs pods... 4 2 3 1 2 3 44 Rousse supptmentare due aur urebarges, 5 6 7 ‘Rotation ou renversment mir Giisement da mur Résistance du sl de fondation 3.4 Stabilité interne du mur . urs de souténement en béton am 4.1. Principe da calal des murs ea blton seme 44:2. Cakeul de la pousée dan le eat intr 4.3. Cakeul du vole et de Ia semelo utes (pes de souténenent S.]. Murs « Da, Costa Nues » 5.2 Mure en dlementsprfabrgués 5.3. Later ermée 65:6 Goutage 2. 2 2 2 2 2 2 3 3 3 ele anepaae Bibliographic Problemes ‘Cuaerns VIL, — Rideanx de palptancbes o.oo. oe sees a 12 Palplanches ot bute... cesses TLL Généalés : TLD Pousse et butée a 7.1.3 Expanences de Techeboaroi't Princeton Cale classique des rdeaux de paplanches . 7.2.1 Rideaue sans anerage. Contre butée 7.2.2 Ridenux aces encastés en pied : ‘Détermination graphique de ia poussée. Construction de Cuimann 6 56 56 & o czy 1 1s 16 "TABLE DES MATHERES 3 Rideaux anes simplomentbutés en pied “4 Choie des ooetiets de pousse et de bus 5 Calcul de Panerage 7 lls mithodes de caleal des eideaux anerés 1 Critique dex mfthodes elasiques 2 Methode de Tehebotatott 3 Méthode de Rowe : “4 Méthode de Brinch Hansea i 7.4.1 Bifets hydeodynamiques, nara 7412. Cale pratique dei coadion de renard 7 ‘4.3 Comparaion avec les mithodes de Caquoi et de Coir Blindage des full. 7.8.1 Remarques plaérales 7°52. Méthode empirique de cicul rapide des bindages Souldvetent des fonds de Foul Bibliographic Probes ‘Cuserme VII, — Paros mules... 82 ea a Bibliographic... ‘ilsation des parois moules SL. Générales 1.2. Exdeution d forage del paroi mouie| 8.1.3 Béloomage B18 Conteble de is boue AILS. Renter de Sous $LL.6. Paris parolees ‘Thixotropie do boue & la bentonite B21 Rhtotose 812.2 Rove la bentonite Stabilité une tranche remplie de bove & la bentonite 8.3.1 Partcularits du peoblime, coin de Nash et Jones 8°3.2 Uslimtion de Féquiore limite de pousse 5.3.3 lft de votte, thiorie de Schnesbel 813.4 Coin de Kowalowskt 5 Pathologie des parols moulées Probes (Curae IX, — Fondation superiles 9 92 Semele traders... 9.1-1 Général, Fondatons superficie fodations profondes 5112. Projets de fondatons.....-- 911.3. Rupure et eapacté portate SULA fete des tasement absolus ou dieaiels acteurs de capactéportante «2.400010. 9.2.1. Théorie de la capaci portante «1.2... 9°2°2 Bude des wol facteurs Ny Ng et Ne 2 2 5 5 86 ” ot 91 2 os 101 101 104 tot wi ma 16 un 17 10 120 i 3 1% 135 in a ui Me 3 ra ae iat 6 1 isi 19 153 19, TABLE DES MATIERES 9.3. Caleul des fondations superieles Semele ioles et radlers ‘Grange exceirées ou inclines ‘Charges excentrés et inclinges Fondation sr tals -Fondations 4 bie oblique (Cas ginéral Fondatons en milow staf... 9.4 Réparttion des contralntes sous les fondations 9.4.1 Preston de contact =. 9°. 5 5 3 8 5 9.4.2 ‘Théorie de Westergard et coetient de rldeur. 9.5 Projets do fondations ee 9.5.1 Contrainte admisibes 9.5.2. Recommandations particulies Bibiograpile Problime .o.scesessos 10.1. Pieux ot pits << a0 Géneaiés 10-1.2 Picux préfabrigus en bton arm 10.13 Pea exoits tnt 10.1.4 Ghssifcation et mithodes de aul des peux 10.2 Formuls de batage . 10.2.1 Géaéeaités 10.2.2 Formule de Crandall 10.3. Essais de chargement de pieux en place 10.4 Déterminaion statque de la charge portante 10.4.1 Formos ciaeigues 1014-2 Venifeatonsexpérimentaies ds formals stalguas 10°4°3 Utlisation des formulerstatgues 10,44. Frotement tral laa 10.5 Pénéteomtre et fondations profondes. 10.6 Groupes de pleut vv... 10,7. forts torizotasx 10.7.1" lew ioe 10.3.2 Groupes de peux 10.7.3, Formule de Tscheboatot 10,8" Colones ballasées Bibliograpiie Probl. 0.0 ‘Caspr XI, — Tals tages 11.1 Glisements de train... 11.1.1” Description es glsements 11.1.2. Seabite along terme des talus Pargile 113 Definitions dicount de sours 10 in 1m 19 its "9 ‘00 9 194 io im am. ane 210 an 2 aa a3 216 216 27 ais ais 2 m ey 23 ae a 2s 27 or 284 28 288 263 268 268 2s os m mn va “TABLE DES MATIBRES 11.2. Cale de a stabi ds talus... . 2s 11.2.1 Méthode gobale 285 11.2.2 Stable un massif bomogéae en Tabsence dau 2 11.2.3 Méthode des tranches veers 2 11.3. Infvence des écoulement eau sur la stabi des talus 32. 11.3.1 Beoulemeats linaires.. ; a3 1113.2 eoolement 8 deux dimensions... a9 11.4 Remblas, igus et barrages — zt 11.4.1 Grands barrages eo mau 1114.2, Remblas ot digues : a NOTE DES AUTEURS 114°} Stabe de Tasse des vembiis et des bacrages COT ana Bibliographic. aaa 36 Probes a Dans introduction du Tome 1 nous avons remercié tous ceux qui nous ont a encouragés, soutenus ou aidés pour la publication du présent cours ‘Curr XII, — Recomasance des sols oe pour la publication du présent we nanan a ‘A Toceasion de la sortie de la troisiéme édition du Tome 2, nous souhaitons 1 nl nat également exprimer toute notre gratitude & Y. Lacroix et J. P. Ginoup. Ce A Proenine des . 8 demiet a bien voulu rédiger une trés interessante annexe sur les géotextiles 21.3. prospection dctiaue a pour laquelle Y. Lackonc a écrit une fort sympathique présentation, 12.114 Sismique fraction. Pa ; 12.13. Sondagerdesroets vecenregistiement de paramétes deforage. 383, Décembre 1982. 12.1.6 Basal de chargemeat 3s 2.17 Exe dyamighes, 356 12.2 Seisomdte, rhéotest, presiomatre oo 37 12.211 Sesométre I ast 12.2.2 Rbtotest feet) 12:2'3. Presiomace ces a 12.3, Boss do battage ms 12.3-1 Esai de pndiration normale Standard Penetration Tes)... 35 123.2 Plastromres dynamiques ms 12.4 Phaétromate statiqu. 38 12.4.1. Apparellage. 25 12.412 Interpretation des dineramines de péatation 36 12.413 Plnatromre statique-dynamique 38 12.4.4 Uillation combinge da sclssomete et du péndirmetre a T2185. Pendomaie dlectrique quasstatgoe 383 12.5. Pathologie des fondations so 12.5.1 Tour de Pte et tours de Boiogne. : 3 12.8.2 Ascidentssurvenus Ades los sereceeccssocts Ee 1215.4 Avcidents de murs de soutnement. o | 1215-4 Deésordees graves survenus Ades Bimeats INI ao | 1215.5 Tassements de Mexico — cL au [Bibliographic a3 Problemes as Annexe: Les aioeniles, pa JP. Giro. a6 Indes 6 BIBLIOGRAPHIE GENERALE 1. TRAITES GENERAUX, Brien Hansen J. et LUNDGREN. — Haupiprobleme der Bodenmechanik Springer Verlag, Berlin, 1960, Caquor A. et Kénuser J. — Traité de mécanique des sols (4° édition). Gauthier Villars. Paris, 1966. FILUAT G. — La pratique des sols et fondations. Editions du Moniteur, Paris, 1981 Lamne W. T. and Warman R.— Soi! Mechanics. John Wiley, London, New-York, 1968 Leonanps G. A. — Les fondarions (traduit et adapté par un groupe d'ingé- nieurs des laboratoires des ponts et chaussées). Dunod, 1968. Navpocxs. — Design Manual. Nav docks DM 7, Washington, D. C., 1967. Newwark N. M. and Rosena.ueti E.— Fundamentals of Earthquake Engi- neering. Prentice-Hall, Ine. Englewood Cliffs, N. J. London, 1971 - 640. pages. Onexr L. and Duvate W. L— Rock mechanics and the design of structures in Rock. John Wiley, London, New-York, 1967. Prck R. B., Hanson W. E. and THoRNpuRN T. H.— Foundations Engineering John Wiley, New-York, 1974 - 514 pages Stace K. G. and Zimnkiewicz O. 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New-York, 1931 II, COMPTES RENDUS DES CONGRES INTERNATIONAUX. Proceeding of the first international conference on soil mechanics and founda tion enginceving. Cambridge, juin 1936, Harvard University Ci bridge, Mass. Proceedings ofthe second international conference on soll mechanies and founda tion engineering. Rotterdam, juin 1948. Imprimé par G. Keesmaat, Haarlem, Comptes rendus du troisiéme congrés international de mécanique des sols et des travaux de fondarions, Zurich, aodt 1953. Imprimé par Berichthaus Zurich. Proceedings of the fourth conference on soil mechanics and foundation engi- neering. Londres, aodt 1957. Butterworths scientific publications. Comptes rendu du 5® congrés international de mécanique des sols et des travaux de fondations, Paris, jull. 1961. Dunod. Comptes rendus du 6° congrés international de mécanique des sols et des travauss de fondations. Montréal, sept. 1965. University of Toronto press. 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Londres. Journal of the geotechnical engineering division. Proceedings of the american society of civil engineers. (ASCE) New York. xu JOGRAPHIE GENERALE Proceedings of the institution of civil engineers. Londres. Revue frangaise dé Géotechnique. Pacis. Revue Canadienne de Géotechnique Ground engineering Londres, L.G.M, ‘mededelingen-Delft, Hollande, Revue Canadienne de Géotechnique Ground engineering Londres, L.G.M. ‘mededelingen-Deltt, Hollande V._ DIVERS. Kinase J. — Historique de la mécanique des sols en France jsgu'au XX° site ‘Annales des pont et chaussées, juill-aoit 1958 Lexique technique en anglais, rancas, allemand, suédois, portugais et espagnol de termes employés en mécanique des sols (3 édition) publi¢ par la sovtté internationale de mécanique des sols et des travaux de fonda tions. Zurich, 1968, Vanpeven J.— Quelgues notes sur Phistore de la mécanique des sols Presses universitaires de Bruxelles, Bruxelles, 1959 ‘Visser A. D. — Dictionnaire Elsevier de mécanique des sols en quatre langues (anglais, américan, francais, hollandais et allemand). Dunod. Paris, 1965. ‘Une iliogrphi partite et donnée I in de chagu chap. NOTATIONS ET SYMBOLES recommandés par la Société internationale de mécanique des sols lors du 9° congrés. Tokyo 1977 1 GENERALITES, Ine logarthme nate de « we oparthe de ase 10) 0 emp 9 scllzation dela pesnteur (g = 981 mis?) Nelume posts F faeteur de fous 1. CONTRAINTES ET DEFORMATION RELATIVES. preston intesititle ompotante normale del contrainte ‘omposante ermal de la contraint eestive ompostatetangentele del containte ‘Slaton insite os d8formation inte relative efficient de Poison ‘module de déformation inésire ‘module de deformation par glsement (module de sllement) ‘modeled deformation volumiquesouspresson hydrostatic odulede compres- ‘slte) 1) coaicent de viscose eee Il, PROPRIETES DES SOLS, 2) Poids obndguer. 7 poids voluique da sol Jr poids vohmigue des grains sotdee pois velumigue de Fess Xt poidsvolimiqu do solo ox poids volumigue da sol staré 7 pois vlumique dsl djaugé fade ex ties pores 5, degre de saturation NOTATIONS ET SYMBOLES &) Contac wie de tguie ve ede pane Tins e pe 1 inti det Te indiee de consistance "=" amine ds vides msl an tate lice) ‘or ade des minal ant eae pn cen) 1p inde de denis £08 = ©) Granlomrie. Dade dims An povr cent Ce cet dniormite — 3e® &) Permian ‘+ charge hydralique ou potential ydrautigue gabe 1 Wiese deoulement 1 gradient hydeulique fe oefient de peesbite ©) Contain dae dimension ofient de comprssbite ni decompentn — BE conn decnaaion Fas noteadonseine 2 fa wae F Sptaccatonnn 1 atone ‘conta de ciment sre plan de uprre bison efetve , ‘angle de rotement eet bln apparent {ingle de frotement apparent Contrainte totals) sensi ‘eviance db traction somplte cot ¢ } eat enne, 1, POUSSEE DES TERRES, pone adhésion sobmae ‘bliglt dea contrainte ur ran (angle de ottement solu) ‘fleet sts dnesioninterenant dan Texpreion de Ie contrainte normal Sr ora, uilae avec diene inioes oaelnt de presi des terres au repos NOTATIONS ET SYMBOLIS ‘count sas dimension inervenant dans expression de ineasité del contrainte 4 fotement sor Péran. toujours uit avec difrents indies 2 angle d'incinaion de eran avec a veticale ‘archarze \V, FONDATIONS, Barger de bs fondaton TL longueur dela fondation D__profondear dela fondaton x, Son del pression limite sous a base 1 Nombre de coupe de mareau nécestire pou efonee le SPT. dun pied E, module de wacion eo eroentiite ‘i caput portance 1 contrainte adnusible sous la Fondation Vi, PENTES, 1 tauteu verte tus D —prolonden des couche de sous ped de talus B—sagle dincinsson datas avec oriootale tations particles concernant les esas de péraion 2Ryoug,sésstanced la poate du péndomeie satigue you rottement teal untae du padre saique ot = 8 = Lesage rotement 0 « iin ratio Das " t _tsstncecometionnle caule pour le pnétométre dynamique Ng facteurs de capacte portant, cofens sans dimension expimant le ees ‘espetif da poidrvolomique, dela profonder et de ls eabion dans expres Note concernant les unités employées Le systtme international d'unités (SI) est en vigueur en France depuis un décret du 3 mai 1961. Il convient que les publications de mécanique des sols, suivent la régle commune et respectent la lettre et I’esprit de ce texte Deux grandeurs seulement posent véritablement question. C'est d’abord le poids Volumique, une tradition foriement anerée et de surcroit fort commode assimile poids volumique, masse volumique et densité ct conduit done a 'uti- lisation de tonnes par métre cube (t/m*). ‘Crest ensuite la pression ou la contrainte, Dans ce domaine, Ia famille du kilogramme force a régné en maitre longtemps et ce régne est loin d'etre ter- ‘ming ! Le bar n'y a pas fat la perose que d'aucuns espéraient. On doit recon- naitre que la pratique quotidienne des bureaux d'études est sur ce point parti- culigrement diverse et peu soucieuse de négularité ‘Nous nous sommes efforots dans cet ouvrage de suivre usage général qui s'est instauré parmi les techniciens désireux de respecter la réglementation, [Les masses volumiques seront exprimées en tonnes par metre cube (tm), les poids volumiques en kilonewton par métre cube (KNim’) Les pressions et contraintes seront exprimées en kilopascal (kPa) et mégapascal (MPa) ou bien en dcanewton par centimetre carsé (daNJem*) et décanewton par millimetre carté (daN/mm). Tl faut bien convenir que cette pratique manque de logique, de commodité ct d'élégance. Nous avons cru devoir nous y plier en espérant que tt ou tard tune meilleure compréhension de Tusage du systime métrique permettra apporter une solution plus raisonnable, ‘A Tintention des praticiens qui utilisent encore des unités maintenant pros- crites, nous donnons ci-joint un tableau de correspondances entre les diflé- rentes unités de pression (ou de contraintes) les plus employées en mécanique des sols, —o vane [ae] ee [ee [ter | kaon? [a pel Fa Ce ee Ee its... [a | 0 | a0 | io froax aor] sor bar ou “Nem. 0 [aot | ox | so | 12 | 102 migipacal.| 108 [ie | 10 ee secobse....[ io? [ioe | i | 10 1 [om iiex i retin... saxo} | oon foaxibaxi > i | 10 sat... aio] 98 Pax wpe x wpa xi] or | t CHAPITRE VI MURS DE SOUTENEMENT 6.1 COIN DE GLISSEMENT ET POUSSER, 6.1.1 Coin de Coulomb. Le aleul des murs de souténement découle de 'étude de la rupture du terrain situé dervire le mur. On précisera d’abord le mécanisme de la rupture, on trai- tera ensuite Ia question des coefficients de sécurité ‘On considére un massif soutenu par un éeran. On suppose que le massif est cen équilibre dlastique, le massif peut done supporter de petites déformations sans quily ait risque de rupture. Dans cette position, le massif exeree sur 'éeran une action & laguelle on a donné le nom de pression naturelle des terres ou de pression au repos. Si Pon écarte d'une manigre queleongue I’éeran du massif, fon constate que Vaction du terrain sur 'éoran décroft, le terrain se décomprime et on donne alors cette action le nom de poussée pour rappeler que le massif Sappuie sur l'éeran, Mais lorsqu'on atteint un certain déplacement, on note apparition de contraintes critiques dans le massif, le terrain alors n’est plus susceptible de se décomprimer davantage sans rupture. Si le déplacement se poursuivait, on constaterait ouverture de fissures dans le massif et une partie ddu terrain suivrait 'écran dans son mouvement. L’intensité de 1a poussée re varie pas pendant la rupture, elle garde la valeur minimale gu’elle avait atteinte dans U'état précédant immédiatement la rupture. Cet état apparaft done comme le plus favorable pour les calcul, puisque I'intensté de la poussée cst minimale, mais il est indispensable — pour qu'on ait le droit den tenir compte — que I'éeran ait Ia possibilité deffectuer le déplacement corres- pondant. Le mécanisme est analogue lorsqu’on refoule 'éeran contre le massif. On donne alors la réaction du terrain le nom de butée et 'on constate que 'inten- sité de la butée augmente avec le déplacement de P'éeran jusqu’a ce qu'un état ‘équilibre limite soit atteint dans le massif. On néglige en général les efforts de butée dans le calcul des murs de souténement mais on aura l'occasion de revenir sur cette question, en particulier & propos du calcul des palplanches. ‘Ona par jusqu’a présent de déplacement de Pécran, sans préciser la nature de.ce déplacement, L'expérience courante montre que les murs de souténement 2 MECANIQUE ES SOLS gravitaites peuvent se déplacer, soit par translation, soit par rotation autour ‘un axe situé sous leur base. Dans ces conditions, on constate qu’ a rupture, ‘une fissure sensiblement rectligne partage le massif en deux & partir du pied 2(6) comme on T'a vu dans le para agraphe 5.3.3, Pratiquement, ce cas est extrmement rare, on n'en reparlera plus dans Ia suite. Liatiisation de tables de poussée ne présente pas de difficulés, Il faut toute~ fois faire attention & deux points particuliers: Ia déinition précise du coeficient de poussée donné dans la table et le signe des angles f, 2, 6 et g. Dans cet ‘ouvrage, on a défini deux coeficents et K (relatifs intensité de la contrainte ‘et a celle de fa composante normale); cela fait déja deux possibilités. On peut ‘encore rencontrer par exemple un coefficient relatif a Pintensité de la compo- sante horizontale de Ia contrainte. D'autre part, les coefficients que Yon a introduits sont en relation avec Ja longueur réelle Ide Pécran, il peut arriver {que certaines tables donnent un coefficient en rapport avec Ia hauteur vericale de 'écran feos 2, Il convient done de bien verifier la definition précise du coefi- cient qui est tabulé ‘Les tables de Caquot-Kérisel donnent principalement les valeurs du coeffi- cient K, tel qu'il est défini dans cet ouvrage. Tl faut de méme donner aux quatre angles f, 2, 5 et o le signe convenable tel ‘quil ésulte des conventions adoptées dans Ia table. On va rappeler ci-dessous Jes conventions de signe des tables de Caquot-Kérisel inclinaison f de la surface libre est positive lorsque cette surface libre est cen pente vers eran ; Pinclinaison 2 de I'écran sur la verticale est positive Torsque Péeran a du fruit (cas de la Fig. VI-2), négative lorsque I’écran est en surplomb. On notera que ces deux définitions conduisent & mesurer les angles Pet A dans le sens trigonométrique direct lorsque le remblai est dessiné & droite dde eran, comme sur toutes les figures de ce chapitre. 10 MBCANIQUE DES SOLS Lrobliquité 6 est postive sila composante tangentielle de la poussée — cest- dire Ia composante tangentielle de 'action du massif sur I'éeran — fuit Yextrémité supérieure de lécran ; cette définition ne coincide avec celle de la représentation de Mohr que lorsque le remblai est dessiné & droite de 'éeran, Liangle 9, Iu, est toujours positif, qu'il Sagisse de poussée ou de butée. 6.2.2 Méthode de Coulomb. Ainsi qu'on Ya dit au début de ce chapitre, la méthode de Coulomb est bien antérieure. On va lexposer sans eraindre un double emploi ave la méthode préeédente pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il s'agit d'une théorie trop célébre dans le domaine de la mécanique des sols pour qu'on puisse se dispen- ser d’en exposer les traits principaux. Son emploi d'autre part est encore tees général & Phoure actuelle et il est done indispensable de la connaitre pour pou oir comprendre de nombreuses notes de caleuls ou publications techniques Son champ «application ensuite dépasse nettement sous certains aspects celui du schéma de Boussinesg, on peut méme dire que dans certains cas (on le vetra plus foin) cette méthode est le seul procédé utilisable. Elle met enfin fen eeuvre un procédé de raisonnement que l'on retrouve dans bien d'autres problémes de mécanique des sols. Lors de la rupture, une fissure s‘ouvre dans le remblai et sépare une masse de terre qui suit le mur dans son déplacement, C'est le coin de glissement dont Coulomb étudie Méquilibre, d’o0 le nom de théorie du coin de Coulomb donné Ia méthode. Coulomb admet tout d’abord que la ligne de glissement qui limite le coin est une ligne droite, on a vu plus haut que cette hypothése est ‘grossidrement vérifige Ia plupart du temps ; pour Coulomb, il sagit Ia d'une hypothése simplificatrice : « La simplicté des résultats que donne cette supposi- ton, la facilité de leur application la pratique, e désr tre utile et entendu des artistes, sont les raisons qui nous ont décidé » ditil dans son mémoire, On considére donc un mar de souténement rectligne AB et 'on trace une ligne droite BC, ligne de glissement hypothétique (Fig. VI-3). On suppose éga- fement que le massif est pulvérulent et homogéne et que la surface libre n'est pas chargée. Le coin ABC est soumis 4 laction de trois forees: le poids 1” des terres, la résultante F des efforts de frottement le long de la ligne de glis- sement BC et la réaction F de I'éeran AB sur le massif, La somme géométrique de ces trois forces doit étre nulle puisque le coin est en équilibre ; or W est ‘connu ainsi que les directions de £ et F(E doit faire un angle 5 avec la normale ‘au parement rectiligne 4, F doit faire un angle @ avec la normale a la ligne de plissement rectiligne BC). I s'ensuit que I'on peut déterminer aisément l'n- tensité de £. A chaque position de Ia ligne BC, on peut done faire correspondre lune valeur de Vintensité £ de la réaction de'écran qui assure I'équilibre du coin. Parmi toutes ces valeurs de Vintensité de £, il en est une P qui est plus grande que les autres (existence de eet extremum est assurée puisque Vinten- sité de E est nulle lorsque BC est confondu avee BA et lorsque BC fait un MURS DE SOUTENEMENT n angle o avec I'horizontale). Cette valeur P duu maximum est celle de Ia poussée des terres ot Ia position cortespondante de Ia ligne BC est celle de Ia ligne de slisement réelle, En effet, si rupture il doit y avoir, elle se manifestera par apparition du coin de glissement qui nécessite pour son équilibre le plus grand soutien, cest-i-dire la plus grande réaction de T'éeran, Le probléme fest done résolu en utilisant deux des trois Equations qui expriment que le systéme de forces agissant sur le coin est équivalent & zéro (on ne s'est servi ‘que de la résultante du syst8me sans s'occuper des moments) et en y associant tune condition de maximum, On retrouve fréquemment ce procédé de raison rement en mécanique des sols. ia, V3. — Coin de Coulomb, La détermination de la poussée nécessite done la recherche d'un maximum, alors que la notion de poussée est lige & Vidée déquilibre inférieur. ya 1a. un pseudo-paradoxe facile & lever si 'on comprend bien que dans la méthode de Coulomb on compare entre eux des équilibres hypothétiques tous limites, alors ‘que la poussée se présente comme un équilibreinférieur par rapport & des équi- libres réelsélastiques, Dans un cas, la poussée correspond au plus défavorable ddes équilibres hypothétiques, dans l'autre elle conespond au plus favorable des équilibres réels, Formule de Poncelet, a supposs, jusqu'a présent, lemassif pulvérulent et homogine et eran AB rectligne ; si de plus le terre-plein est également rectiligne et non surchargé, ‘on peut conduire le calcul jusqu’au bout, on se trouve 'ailleurs dans les condi- tions datilisation du schéma de Boussinesg, ce qui permettra une confronta~ tion des résultats, La figure VI-4 montre les éléments de la démonstration : — Peeran AB, — le torre-plein 47, — la ligne de glissement possible BC, qui fait un angle @ avec 'horizontale, — une ligne auxilisire BD qui fait un angle @ avee Phorizontale, — la direction BS qui fait avec Ia ligne BD Pangle y connu que & fait avec Ia verticale, 2 MECANIQUE DES SOLS, On méne par A et C des paalltes a la direction BS qui coupent BD respec- tivement en X et g. On voit sans peine que le triangle BCg est semblable au ‘tiangle des forces FEW, ce qui permet eerie : EL Wo Be =H w =2hac done AD.AK | Kg.Dg DK? Be * BK =, Bg =x, ona finalement pa typ ADAK (— )@- 2) 2” DK? x ‘ob seul x est variable quand @ varie, cest-i-dire quand BC prend les diffé- rentes positions possibles. MURS DE SOUTENEMENT B @-)@-9 L’expression ‘passe par un maximum pour x = Vb, elle a alors pour valeur (v/a — v/6)?. Le calcul des différentes longueurs h, AD, AK. en fonction de AB = fet des angles f, 2, 9 et 6 ne présente aucune difficult ‘mais il est fastidieux. On obtient en fin de compte P Eg = P= hy 5 =o @- 2) 1 =o [, agemegaay On voit que este formule, appelée formule de Poncelet,ressemble énor- sément& celle de Boussinesg. Dans les deux formule ailleurs, le cooficient de pose fy ne pend que des quatre ane fo et 6. La ure Vis (BOUSIRCSS) conction de monte les difrentes valeurs du rapport Tesnmg) en fonction de 2 pour g 30°et f = = 30%, 0¢t 30°, ce Tay (Ged) a 7 oy awe Fic. VIS. — Rapport des coefficients de pouste de Coulomb et de Boussnes, Pour un éeran vertical, 'écart n’atteint pas 10 % cet écart est encore plus {able si le mur a du feuit, par conte si le mur est en surplomb, la ligne de glis- sement réele differ assez sensiblement Pune ligne droite et Pécart augmente (it faut se rappeler toutefois que les surplombs dépassent rarement 20 em par ratte, soit 4 = — 11,59). Ces résultats sont trés généraux quel que soit @ 4 MECANIQUE DES SOLS ‘toutefois, la diférence entre les deux valeurs du coefficient, est plus marquée lorsque 6 est négatt, En conclusion, lorsque fi, 4 et 5 sont postifs, les résultats obtenus par la méthode de Coulomb sont pratiquement identiques & ceux que l'on trouve A partir des tables de Caquot et Kérisel, En dehors de ce domaine, emploi de Ja méthode de Coulomb peut conduire & dev valeurs assez éloignées de la réalits 6.2.3 Détermination graphique de Ia poussée. Construction de Culmann, La méthode de Coulomb se préte & une détermination graphique de la pous- sé2} plusieurs procédés ont été mis au point, on exposera ci-dessous la cons ttuction de Culmann, On se place tout abord dans les conditions limitatives de la formule de Poncelet. La construction se fait avec les lignes auxiliaires BD et BS qui ont servi pour la démonstration de cette formule. Par le point C, on méne une pparalléle 4 AB qui coupe BD en d, par d on méne une paralléle & BS qui coupe BC en e (Fig, VI-6). Le triangle Bed est semblable au triangle des forces FEW, done ae 3 comme we trac AC Ao ed. AC Or, quand C varie, le rapport ZC reste constant, done ed reste proportion- sel AB, le maximum de F sera aussi celui de ed, Quand C décrt le segment AD, le point e décrit a courbe BeD appelée courbe de Culmann, la valeur maxi- Fig. V6, — Construction de Colmana, MURS De SOUTENEMENT 1s ‘male e; d; de ed correspond au point e, pour lequel la tangente a la courbe de Culmann est paralléle & BD. La détermination graphique du point e, permet done de ealculer Ia poussée P. {La consteuetion du point da uniquement pour but de placer commodément sur BD un segment Bd de longueur proportionnelle au poids W du coin de alissement, On pourrait donc aussi bien graduer Ia ligne BD en forces & partir de B avec une échelle arbitraire, calculer le poids W du coin et placer enfin le point d correspondant. Cette maniére de faire, qui n’a aucun intérét dans le cas particulier, permet d’appliquer la méthode de Culmann lorsque le terre- plein n'est plus rectiligne ou lorsque le massif n'est plus homogine & condition {gue Pangle @ soit constant, On verra plus loin que cette possibilité confére une tres grande généralité& la méthode de Culmann. Dans ces demiers cas, il y a souvent intér&t pour rendre les constructions plus lisibles & dessiner la courbe de Culman a part 6.2.4 Poussée supplémentaire due aux surcharges. est nécessaire dans la pratique de savoir caleuler la poussée des terres dans des cas plus complexes que celui qui a été évoqué dans les paragraphes précé- dents, Dans toute la fin de cet article, on exposera des procédés de calcul (numé- riques ow graphiques) qui permettent de s‘affranchir d'une ou de plusieurs des cing conditions limitatives rencontrées précédemment. ‘On étudiera d'abord le cas d'un massif pulvérulent et homogéne limité par tun éeran et une surface libre rectlignes, mais cette surface libre supportera ‘maintenant une surcharge uniforme d'intensité q. La méthode de Coulomb permet de résoudre trés simplement le probléme lorsque la surcharge est ver~ ticale (Fig. V7). Le coin ABC est toujours soumis & trois forces, mais au lieu du poids W des terres, il faut maintenant prendre en considération le poids WV, des terres et de In surcharge. Ona: W4 qc 1 Wi, =(jrk + a)ac que Ton peut éerire 16 MECANIQUE DES SOLS Autrement dit, tout se passe comme si le coin n'était pas chargé mais avait un poids volumique fictif 7. On trouvera par conséquent la méme position de la ligne de glissement réelle et la méme expression pour la poussée. On aura une poussée totale PoP Prakyn ge kya t kya contnt qn vv tal on (f~ 3) tenet por a pose Sotenentre dunn cans epeoon ky went On voit sintroduire un nouveau coefficient de poussée ‘pour ls transmission des surcharges. est remarguable que effet des surcharges puiss ére ainsi séparé de Veet , Il est done important de consa- crer au moins autant de temps aux vérifications de stabilité que Yon vient dex- poser qu'au caleul de ta poussée des terres ellesméme. 6.4 MURS DE SOUTENEMENT EN BETON ARME. 6.4.1. Principe du calcul des murs en béton armé. La conception des murs de souténement en béton armé differe sensiblement de celle des murs gravitaires, Les terres sont retenues par un yoile vertical dont 6 MECANIQUE. DES Sois. équilibee est assuré par une semelle qui se profonge sous e remblai (Fig. VI-24). Cette semelle supporte le poids des terres dont le role stabilisateur est évident La partie la plus déicate de I'ouvrage se situe & lencastrement du voile dans Ia semelle, il se développe la des moments féchissants notables. La forme du parement intérieur de ces murs différe par trop de la ligne droite pour que I'on puisse utiliser telles quelles les méthodes développées & article 6.2 pour le calcul de la poussée des terres. Il faut ailleurs bien voir que la partie du massif comprise entre le voile et Ia semelle ne peut pas passer & état plastique et reste & T'état lastique. De plus, ce type de mur comporte assez souvent des contreforts, ce qui vient encore compliquer le probléme en intro- dduisant la troisiéme dimension. Le calcul de ces murs reléve beaucoup plus, ddans l'état actual des choses, d'un empirisme plus ou moins paré de théorie ‘que d'une connaissance profonde du comportement mécanique des terres, Fig, VE24, — Mur de soutdnement en béton arm, ‘On tracera les lignes de glissement BA’ et BC issues de Vextrémité B de Ie semelle dans un équilibre inférieur de Rankine (Fig. VI-24). On peut penser 4que lors de Ia rupture, la zone ’ BC du massif est passée en état d’équilibre plastique, tandis que la zone ’ AOB reste Vétatélastique puisque ses possi- bilités de déformation sont trésfaibles. On est done fondé & admetire que sur le plan vertical BY régne la distribution de contraintes de I'équilibre de Ran- kine, Hest done possible de calculer léqulibre ensemble du mur, en utilisant les méthodes de Particle 6.3 (on calculera la poussée sur l'épaisseur BB, de MURS DE SOUTENEMENT 37 Ja semelle& Yaide du schéma de Boussinesq). I! sufft de demarquer le texte de article précédent en remarquant qu’ci le poids G du mur correspond aux poids ddu mur et de la partie AOBY du massif et que la poussée P des terres corres- pond ala résultante des contraintes sur la ligne fictive By V. Le caleul de la poussée des terres doit en principe étre Iégérement modifié lorsque fa ligne de glissement BA’ ne peut pas se développer complétement ct que le point 4” est situé sur le voile (Fig. VI-25). On peut admettre dans ce cas que la partie 4’ OB du massif fait corps avee le mur et que T'on doit culer la poussée sur le parement 44” BB,. En toute rigueur, il nest pas évident ‘que la frontire de la zone élastique reste Ia ligne de glissement BA’ de V’équi- libre de Renkine, mais T'expérience montre qu’une erreur importante sur la position du point 4’ n’a que peu dinfluence sur la poussée ; on admettra done, pour simplifer, que la masse de terre solidaire du mur est limitée par la ligne de glissement de Péquilibre de Rankine, io, VE2S, — Cate de a pourste sur un muir de souténement en béton ams ‘On commence par déterminer la poussée P, qui sexerce sur le parement A’ avec Fobliquité 6 (schéma de Boussinesq). On cherche ensuite 'intensité de la poussée Ps qui stexerce sur A’ B avec Vobliquité g. Pour ee faire, on peut utiliser une méthode analogue a celle de Culmann : on étudie Péquilibre duu coin Ad” BC qui est soumis 8 'action de quatre forees, le poids du coin JW et , dont les intenstés et les lignes d'action sont connues, P, et le frottement sur BC dont seules les directions sont connues. Aprés recherche dy maximum lorsque C varie, on obtient 'intensité de P,. Pour d&terminer Ia ligne d'action de P,, on admettra que les contraintes en 4’ et B sont proportionnelles & A” A’ ‘ot 4° B. On fera de méme pour la poussée P, quis’exerce sur BB,,ilest ailleurs inutile de caleuler exactement Ie point de passage de cette force, ce point est en effet toujours ts voisin du milicu de BB,. La résultante des poussées Py, Pa et Py d'une part et du poids du massif A’ OB «autre part représente Ia poussée es terres sur le parement AOBB, 38 MECANIQUE. DES Sots Cette méthode est assez longue. On utilise souvent une méthode plus simple ‘mais plus approchée qui donne néanmoins des résultats suffisamment exacts (Fig. VI26), On calcule comme précédemment la poussée P, sur Aa’. On méne ensuite une paralléle 4’ V’ & la surface libre et Pon détermine la poussée P, sur la verticale BY’ & Taide de 'équilibre de Rankine. On calcule enfin Ia poussée P, sur BA, & Paide d'une distribution de Boussinesg sur B,V, La poussée sur le parement AOBB, est la résultante de P, Pz P, et du poids du massif ‘DA’ OBY (en effet le poids de A4’D est en partie pris en compte dans la poussée Py) Fig, VI26, — Caleul dela poussée (méthode simpli), I convient pour terminer de noter que Yon peut bien souvent, sans commet- tre d'erreurs signiticatives, admettre que I’équiibre de Rankine r2gne sur toute Ja hauteur de B, V comme sila ligne de glissement BA’ powvait se développer librement, Ce n'est que lorsque la semelle OB est assez courte et la surface libre assez voisine de horizontale qu'il peut étre nécessaie de se servit des méthodes, ddéveloppées plus haut. 6.4.2 Caleul de la poussée dans le eas général, ‘Le caleul des murs de souténement gravitaires mettait en jeu le schéma de Boussinesg, celui des murs en béton armé, comme on vient de le voir, fait inter- venir plutot le schéma de Rankine, Bien entendu, le schéma de Rankine pro- ‘prement dit (comme celui de Boussinesq) n'est utilsable que lorsque certaines conditions assez restrctives sont vérifiges par le massif. On exposera rapide- rent cisdessous comment on peut aborder le calcul de la distribution des ‘contraintes sur leplan vertical BY, dans un cas plus général, lorsque par exemple Ja surface libre nest pas rectiligne et supporte des surcharges non uniformé- iment répatties. A priori, obliguité des contraintes sur le plan vertical BY est, inconnie, on admettra du moins qu'elle est constante (Cest ainsi qu’on géné- ralise ici Péquilibre de Rankine). Pour déterminer cette obliquité inconnue, on va étudier séparément 'équie libre du massif & droite et & gauche de BY (Fig, VI-27), On se fixe Vobliquité a MURS DE SOUTENEMENT 29 lets v7 ® 8 Fro, Vi2T.— Egle de Rankine nition, de la « poussée » Py qui agit sur BV & droite de cette ligne et on détermine son intensité par la méthode de Coulomb. On recommence l'opération pour autres valeurs de « et Pon trace ainsi la courbe P,(2). On fait de méme pour la poussée Pa gauche de BV’; dans ce cas on suppose que le vole n’existe pas ‘et que le massif se prolonge indéfiniment vers la gauche. Comme lobliquité ‘asur BY est unique et que P; doit éte égal & P>, Ja valeur réelle dew et Minten- Sité de Ia poussée sont données par Ie point d'intersection des deux courbes Py ct Ps (Fig, VI-27 6), Pour trouver le point d’application de cette poussée, ‘on opére sur la partie droite du massif comme on I'a vu au paragraphe 6.2.4 Sion zépétait 'opération pour la partie gauche, on trouverait un point d’appli- cation légérement différent, cela tient & ce que les lignes de glissement réelles re sont pas des droites et que Ia méthode comporte une certaine part d’appro- imation, Cela n'a pas d'importance pour les calculs, on peut méme, ‘n'y a pas de surcharge, admettre que le point «application est au tiers’ inféricur de BY, Fo, VI28, — Oblquté dela pousée dans 'éqilibre de Rankine tinéalss, (Régie de TAREA.) 0 MECANIQUE DES SOLS ‘On peut simplifier ces calculs si on se donne au départ Vobliquité de ta poussée, Le manuel de T'association technique américaine des chemins de fer (AREA) recommande d'adopter obliquité définie comme il est indiqué sur la figure VI-28. 6.4.3 Caleul du voile et de la semelle, Ls methods dévlopées dans ls paragraphs pridentsperietent de cabinet ele pouse at de recht sa lgre @ason-On est done “caer i até easomble du ar, Mas Set ps possible vee ste do call de _raaitaes pean ey eer ye fallge on ignore en purl Te moment Cn penny et argh tent Pours fae fant connate la ‘Spurtton des cont su lace ite te Oa de vole ee sr la face supereure 8 de samete,Or, cs contains appa enact pour la pls grande prt (non F ion ang Uae) & es Sule. aie, west eA, — Remain $6 pas porsble Pludier de fagon simple Ia ae ‘putin des contains su sin del sone Toba" Pig Vi28) out OD (Pi. V2) 4 mast On se contentera done ane approximation na St oats hypothtsnpenralement admis, Le Tong de OA ee ierininan 30m Fro, Vi80. — Dimensions tulle un mur de sou tenement en bon arm. MURS DE SOUTENEMENT 4 stexerce sur ¥ Vet le poids de la zone DA’ OD’, Sur OB agissent le poids de la zone D' OBY et la partie P! de la poussée P, qui sexerce sur BV". A pati de ces indications, on peut déja calcul les moments Méchissants au Voisinage de 0. Il est inutile en général d'aller plus loin dans le ealcul de la répar- tition des contraintes, Pour terminer cette rapide étude des murs de souténement en béton armé, on donnera figure VI-30les dimensions les plus courantes des ouvrages de ce genre. 6.8 AUTRES TYPES DE SOUTENEMENT. 6: <1 Murs « Da Costa Nunds ». Le professeur Da Costa Nunés, de Rio de Janeiro, proposé, en 1963, VPexéeution de murs de souténement en béton armé trés particuliers. La ré sation de I'éeran commence par la partie supérieure et sa stabilité est assure par des ancrages précontraints (Fig. I-31). ‘L’exécution classique d'un mur de soutdnement impose des phases de travail assez délicates quand on doit entailler le massif & soutenir, Le travail est d'au- tant plus difficile que les talus sont élevés, surmontés de constructions impor tantes et que l'on manque de place pour adoucir les pentes (comme c'est le cas, dans la ville de Rio de Janeiro). Fig, VSI. — Mor de soutinemeat Da Costa Nunés & Rio de Janeiro, 2 MBCANIQUE DES soLs Le provessus d’exéeution préconisé par Da Costa Nunés est fe suivant — on terrasse verticalement sur 2.m environ, sans étais car presque tous les terrains tiennent, au moins pendant quelques jours, sur une si faible hauteur. — on met en place des eAbles d’ancrage précontraints; — on applique ensuite sur la paroi verticale de Ia foulle de petites plaques de béton fretté qui sont relies aux cables dancrage (Fig. VI-32) ; — lorsque Ia précontrainte a été appliquée, on exécute un voile vertical en béton armé, de faible épnisseur (12 8 20 em) pour relir les différentes plaques. io, VE32, —Détal des plagues ancrage dun mur Da Costa Nunds ‘On poursuit ensuite le terrassement par tranches verticales suecessives comme dans la premiére phase. La partie supérieure forme souténement définitit, il nest pas nécessaire de blinder les fouilles ‘On ne peut réaliser tn drainage derrie de tels murs, aussi, pour éviter Ia mise en pression de l'eau, prévoit-on des ouvertures rectangulaires trés grandes (Lx 2m par exemple), pour assurer 'évacuation, sans inconvénient, des eaux infiltration ow de russellement (Fig. VI-31). De tels murs tenus par des cables précontraints ne peuvent se déplacer. Les équilibres de Rankine ou de Boussinesq ne sont done pas applicables pour leur calcul 6.5.2 Murs en éléments préfabriqués. ‘Aux Etats-Unis et au Canada, ont ét6 réalisés des murs en béton armé pré- fabriqué ou en métal constitués d'éléments superposés (Fig. VI-33 et 34). Ce dispostif est particuligrement économique lorsqu’on dispose de la place suffisante pour le réaliser. Il offre un aspect architectural trés agréable, la face visible nest pas foreément plane et uniforme, certains des blocs étant vanoés ou reculés ou méme placés de travers les uns par rapport aux-autres. Généralement on donne un fruit important & de tels murs (ef. Fig. VI-49). Fig, VE33, — Murs de souténement en éléments pefabrauts (coma 12) coupe: 8) detail de Fassmblae. Fig. 34.— Mur «ribwall»(oniverité de Montréb, 8 44 Mécanique DES Sots 6.5.3 La terre armée, Présentation. La terre armée est une technique relativement récente mise au point et brevetée par Henri Vidal, Le premier mur a &t& construit en 1965 dans les Pyrénées, mais Tutilisation importante de la terre armée dans les projets ‘a commencé en 1968 et 1969, avec la construction de Pautoroute Roquebrune- ‘Menton. Depuis, la technique s'est largement développée et son utilisation est tris fréquente pour la construction d’ouvrages de souténement et de culées de pont. Le principe de la terre armée consiste & associer a un sol pulvérulent des armatures rsistant a la traction, qui conférent ainsi au matériaw une cohésion, ‘nisotrope, dans la direction des armatures. L’ouvrage est terminé sur sa face ‘yue par un parement destiné retenir les grains de sol entre ls lits d'armatures (cl Fig, VI39). Fro, VIS. — Vue éslate d'un musi en terre arms Les principaux avantages de la terre armée, qui expliquent son développe- ‘ment important en France et a Pétranger, résident dans son économie, son intégration aux ouvrages en terre, dans le cas des remblas routiers notamment, ct surtout dans sa grande déformabilit, qui lui permet de sadapter sans risques ‘des mouvements importants. Cest ainsi que de nombreux ouvrages ont été ‘onstruits sur des sols compressibles, avec des tassements tolaux ayant dépassé ‘I mt des tassements dilférentiels de I & 2%, ou sur des pentes instabls,telles, aque le versant sur lequel est construit la route d'accés au tunnel routier du Fréjus, avee des déplacements de plusieurs centimétres par ain MURS DE SOUTENEMENT 45 ‘Technologic. ‘Un ouvrage en terre armée est construit par couches successives de 37,5 em, Pécartement de 2 Tits successifs darmatures étant en général de 0,75 m. Le pparement, constitue dans les premiers ouvrages de profilés métalliques & Fie, VI36, — Vue dun ouvage a parement méalique Via du Magnan, Autoroute AB section semi-elliptique (Fig, VI-36 et VI-37), est maintenant constitué d'eailles crueiformes en béton préfabriquées, de 1,50 x 1,50:m (Fig. VI-38). (On met en place successivement une rangée d'écailles, une couche de sol, et un lit @armature, Le sol est compacté comme pour les remblais courants. Deux types de crtéres guident le choix du matériau de remblai: — des eritres géotechniques, destinés & stassurer que le matériau a le comportement d'un sol grenu (angle de frottement interne du sol saturé supérieur & 25°, moins de 20% de fines inférieures & 15 wm), et qu'il peut étre sis en couvre dans de bonnes conditions (pas d'éléments supérieurs & 25 em {eneur en eau limitée pour les matériaux sensibles eau); des eritéres chimiques et électrochimiques destinés& évter la corrosion aceélérée des armatures: limitation de la teneur en chlorures et sulfates, du pH, de la teneur en matigres organiques Les armatures généralement utilisées sont en acier galvanisé, de 5 mm @paisseur, et on admet une perte d'épaisseur par corrosion fonction de la destination de Fouvrage, de sa durée de service attendue et de Tagressivité du site 46 MBCANIQUE DES SOLS Fic, VEIT. — Massif de terre arm (repese d'un glsement e train) Fro, VIS, — Vue dun ouvage a parement en Elles de béton MURS DB SOUTENEMENT a ‘Comportement local et global de la terre armée, Le matériau terre armée a fait Yobjet de multiples recherches, & la fois tngoriques et expérimentales, et le comportement global a été étudi grace a de nombreux ouvrages expérimentau. Les principaux résultats en sont exposés ciapres Lefonctionnement de la terre armée repose essentiellement sur le frottement entre le sol et les armatures. La terre armée est un matériau composite il faut considérer séparément le comportement du sol et celui des armatures, et ‘tudier interaction de ces deux éléments. Grace au frottement entre le sol et Jes armatures, les contraintes horizontales dans le remblai se transmettent aux armatures, qui se mettent en traction. Par suite des efforts de cisaillement, effort de traction dans armature varie tout au long de cette dernigre (Fig. VI- 39) retin, dens THe = G Baye Fig, VIS9, — Variation de Felort de action dans Pamatare st sontainte de sailement ete le sol et amare. Ise erée ainsi dans le cas courant du mur en terre armée deux zones (Fig. VI- 40) — une zone active, dans laquelle le sol tend A entrainer les armatures; les ccontraintes de cisaillement exereées par le sol sur les armatures sont dirigées vers Textérieur du mur, — une zone résistante, dans laquelle les armatures sont retenues par frotte- ‘ment; les contraintes de cisaillement sont dirigées vers Tintérieur du mur. La limite entre ces deux zones est e lieu géométrique des points de traction rmaximale dans les armatures; cest la surface de rupture potenticlle de l'ou- vrage. A la dillérence des souténements classiques, elle ne correspond pas au coin de Coulomb, limité par une droite inclinée a (x/4) + (2) sur Phorizon- tale, mais sa partie supérieure est verticale et située & une distance du parement deVordre de 0,3 fois a hauteur du mor. De plus Pétat du sol entre les armatures, est bien voisin de état de poussée en bas du mur (ay/2y = K,), mais il'est proche de Tétat au repos dans la partie supérieure (oy) ¢y ='K,). ‘Ces dillérences par rapport au comportement de souténements classiques sont dues a la présence des armatures dont la rigidité limite considérablement les déplacements et les déformations notamment en téte du mur. 48 MBCANIQUE DES SOLS Toston ae | l Fro, Vi. — Distribution des tations dan es amature. Frottement sol-armature. La connaissance du frottement dans la terre atmée repose principalement sur de trés nombreux essais de tractions armatures effectués & la fois sur des ‘ouvrages réls et sur des modéles réduits. Bien que ce type d'essai ne soit pas ‘complétement représentatif du fonctionnement réel de la terre armeée, il donne réanmoins des résultats suffsamment précis sur les lois de mobilisation du frottement, ‘La contrainte qui sexerce sur une armature n'est en général pas connue. ‘Aussi n'uilise-ton pas le coefficient de frottement réel sol-armature f= "yl ‘mais un coefficient de frottement apparent noté f* et défini par ia formule -wa/7H OU yyy €8t Ja contrainte de cisaillement maximale mobilisable ‘ur la face de armature, y/ la contrainte verticale moyenne et ¢ la contrainte verticale réelle de Tarmature. Les principaux facteurs influant sur Ia valeur de ce coeflicient J* sont le poids volumique y du remblai, Tétat de surface de Tarmature, et le poids des terres au-dessus de armature. Si le remblai est dans un état liche, le coeficient de frottement apparent f* est sensiblement égal au coefficient de frottement réel . Par contre, dés que la donsité du remblai est élevée, ce qui est toujours le cas dans les ouvrages, f* ppeutatteindre des valeurs tes fortes, atteignant parfois 10. Ce résultatsexplique principalement par le phénoméne de dilatance : par suite des efforts de cisaille- ‘ment au contact solarmatures, le sol a tendance augmenter de volume. uisqulil en est en partie empéché par la masse environnante, il en résulte une ‘augmentation de la contrainte normale o sur Tarmature, et done une valeur de * supérieure au coefficient de frottement réel f De plus, on constate que le coefficient de frottement apparent * diminue Jorsque la profondeur de armature augmente pour devenir voisin de fdés que la profondeur dépasse 6 a 8 m. On Taméliore enfin en mettant en place des armatures nervurées, qui mobilisent mieux le frottement, MURS DE SOUTENEMENT ” Dimensionnement des ouvrages. Pour évaluer la stabilité interne du massif il faut Ie dimensionner en étudiant {la fois son équilibre local et son équilibre global, Dans le cas de Péquilibre local, on calcule Ia traction maximale dans armature en considérant léquilibre du prisme ABCD (Fig. VI-). Rig. Vis. — Contents dans le so de rembi ‘Au point de traction maximale M, la contrainte de cisaillement est nulle, done les contraintes verticale a, et horizontale o, sont principales, Par raison de symétre, les cisaillements sont supposés nuls sur les plans médians AB et CD entre deux lits d'armature. Si Ton néglige effort tranchant dans te parement, il en résulte que les efforts horizontaux sont équilibrés par les armatures au point M Tay = 03 X AH x € e espacement horizontal des armatures, 03 = Koy, Lecoelficient K varie entre Ket K, (of. Fig. VI-42) en fonction de la hauteur dda remblai au-dessus du lit armatures. ‘On vérifie quil n'y a pas défaut dadhérence. Si L, est la longueur de F'arma- ture située dans la zone résistante, il faut avoir : vee {es espucement vertical des armatures, Ta $2.87" 64 by tne a pe ‘sy Fio, VI-a2. — Valeur dex cotiients Ket f* pour le imensionsement des oueags 30 MECANIQUE DES SOLS avee {6 argeur de Parmature, ij coefficient de rottement apparent vasiable entre fn général 5) en surface et tan gen profondeur (et Fi. VIA). «# Dans lcasdeéqullbre global. on envisage des cons de rupture traversant le massif arms et on tudie leur stabil sous Teflet des difrents efforts Senergant sur oes coin (ig. VII) = poids Wet charges exeriereséventcles 7. — fésistance ds armatures ¢7 (prise gale au minimum de eur eésistance en traction et de la sistance & Tadhéreneesut la parte de Tarmature situ & Textéseur du coin — ta réaction Rd ol surla surface de raptors Comame pour tous les ouvrages de soutenement il convient de verifier ég2- lement ls conditions de stabi extems de Touvrage. ‘On prévoit en genral des longueurs armatures L égales ou supéieures ag] Fh siesta hauteur du mr io. Vii. — Baul global, 6.5.4, Cloutage. Le boulonnage, procédé de stabilisation des massifs rocheux, autour d'exca vations a ciel ouvert ouen souterrain, ‘est étendu au cours des demnigres années ‘au cas des sols meubles, cohérents,voire granulaires, Cette technique a donné lieu une nouvelle méthode de souténement par renforcement des terres au ‘moyen armatures scelées dans le sol, solidaires dune peau de confinement Ala surface de excavation (talus, puits ou cavités soutertaines), Cette méthode sl 3) oI Ra. Vi44, — Exemple de cloutage de cst communément désigge en France par le terme de «cloutage », ov de ‘cclouage des Sols» (cf. Fig. VI-48). Les armatures, genéralement métallique, sont dsposées perpendiculare- rent aux lignes de glissement éventurles. La technique repose sur un transfer, es efforts du solvers les barres par mise en butée du terrain. Ilenrésulte une cohésion apparent du sol clout, ce qui expique le sueés du procédé. Récemment des études de cisaillement en laboratoire, réalisées par une ésquipe de Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, ont apporté des enscigne- ments fort utiles sur le comportement mécanique du sol clouté. Liappareil lls correspondait dans son principe laboite de csaillement de Casagrande, thai i Capssait d'un appareil de grande dimension (40 cm de hauteur, surface de cisaillement de 60 em par 40cm) Le déplacement maximal dela demi-boite supériure état de 6 cm soit 10% dela dimension de Féehantllon, Le cloutage était réalisé par une rangée de cing barres en acier doux de 8 mm de diaméte,espactes de 6 cm, encastrées dans la demi-boite inféicure ct libres en tte (Fig, VIS) esol utils tat un limon argileux, peu plastique ayant une eohésion nulle (essai draind)et un angle de frottement de Tordre de 30%. La figure VI-46 donne Fallure de la barre Ia finde Tesai, On constae une symétrie presque parfaite par rapport au plan de cisaillement. En particulier extrémité libre de a barre est restée vertical (on note que cet extémité se situe 4 em sous la surface de Péchantilon) et son déplacement reatf par rapport a la demi-botte supérieure est nésligeable. Les barres ont done bien pour eflt de restreindre les i oct 17 Frio, Vids. «Essai de iilement ia, Vid, — Déformation dune barre sar al out ‘i cours du calement 2 MECANIQUE DES SOLS cements sol induisant sins des ts de voae et des mies en butée du deere es tint misen ens vocation ve d 8 MPa our ‘ener une analyse théorique de oes results expérimenaux, on & stills shague demibare A un piew vertical soumisen tte un effort Aro ar gud un coupe et mobil a rexstanceltrale du eran Povralfine ls clu a ee nds Piaginer ds schomas de deforma ton aver sou plastique comparables ctx que Brinch Hansen apropos oar es palplanches 773°, FinalementFaccord entre lather et es, Fults et sser bon, De le cos fx inaters de cette technigus et en partulerTnstiut de higenigue des Sos de Karr, ont developpé des esas en rae gran- dur qu sont a origin des realisations pratiqus Cs esas ont permis des tie tne ie es schtmasgenerux de rupture (Fig. VT) et pat consequent emote au pot des echngucs eal detent inspires des mthodes lanigucs de Coulomb pour les murs de sutenement, odes proces plus Glabots ris analogues vilises pour ls ruptures de ta Oh reaver en parcufor aux uavaun de Gasser et Gudelus de FUniverité de Karsrube Tyros est maintenant en application depuis rs dune dizained années 11's kit Taber de programmes de recherche ets developpés pour mieux nate oneomement de ce meanme, pour appre es coetiients Ge eure daponibles et pour précer es dais teenoogiques. On peut affirmer qu'il s'agit aujourd'hui d’une technique sure. Elle s'apparente au probit dea tere armee et comme elle dat Tavenir connate des app on inreeanes tant pa te caactre ratonnel des principe sur lesquls Slrepse qu par ablecoak esa mise en eure, ob » Fro, VAT, —Sehima de rupture de massifs ous MURS DE SOUTENEMENT 3 BIBLIOGRAPHIE Aum, Ly BACoT, J LaREAL P., Lon, N.T, Seuss, F. (1977). — Rhu de adhrence a ‘anata, Proc th Int. Conf, on Sot Mech and Found. Eng Tokyo, 1977, Bacar, Jv tude thorigue et expdrimentale de suttnomens rise en terre armée, The INSA Lyon, 1978 ‘Cuaseend, M. > Trove de consolation de a cline de Fourie, Annales ITBTP, janvier 16, Comptes Rendus du Collogue International sur le Renforesment des Sol (1979), LEPC. Pars, 2022 mars 197, Gasssm,G. et Geoanes,G. (1981). — Sol mang, Some aspects of anew technique, X¢ Congas ‘International Stockholm. Vol. 3 pp. 665670. ‘uynnoton, W.C-— Earthpreaoures and etiing wa. 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Clete, également a posse 1 dans le eas of Te mur se deplacesufisarment pour qu'un état att de Rankin se develop: Réponse: EN < Py < TANI, Py = 38KNIm. 072, Avec ls donntes de eercice présédent,quelles sont intensié de Ia poussée total et Ss hauteur application par eapport la base du mas, lorsau'l ya une nappe phe Yigde dont le niveau se trouve A un metre ausdesous du terepleln ?(La porosit da sable est de 0,31) Réponse: P= 754i. LiTm. 4 MBCANIQUE DES SOLS on dir cle omar de quires sr fg VA leap es densons teresa un puenent AB ae oti eon spo aee led eet ps sinter irate ud bon ans es ones ta ‘Blasi inion) retour de yell de fondant arse auteur de seen ocmle qultgncay mune ven que etn a psd dom. sae non’ case vou ene ano xan tel let talent imc pr eon sopore pone un eas apport none (On adopters les hypothise de call suivantes ston masse volumique 3 N/m? Remblat masse volumique séche 18 XN? Frotement interne 9 — 30, cohision °. Coefclnts de pouste sur AB (5 9, 25) y= 0474, a surcharge sr le remblaig = 10 kPa 50, Terain naturel masse volumigue d8jaugée 11 KN Frotement interne = 25, ohio Eo conics depute wr BC (8 23) fay k= 0984 Mur fy =650m hy =250m PA Kes4m et DC= 5m resin de Fondation su a face avant ar mesure de seul on népigera ls buted ela semel MURS DE SOUTENEMENT 5s (0n demande 1D) Levceatvicté de a isltane ds forces sur fa base CD deta Fondation, y at es ffors de traction ? 2) La contrainte maximale de compression du sol de Fondation. 3) Le coeficient de stcuié vis-a-vis du renversement pat rapport at point D (ap port des moments des forces de siabisation et de renvenemet) 4) Le coeficent de sicarié au gissement. (On admettra que le coeficent de frote ment du sl de fondation sur le béto dela sel est al 15 95) Remarque importante Sont les coeficients de poussteobique; Ki, et Ky sont let enelicents de pouste (a, = 0 3 Réponse 1) @ 0,66 m (4 Tintsour do ters centre, 2) = 200kPs 3. Le mur pért par pinconnement du 0 de Fondation N.B.:0n wouvera dan le chapitte 7 du Sanger Olvati-Camsbou (Tome IH) Ia solution tale des ois problemesc-esus, ais! qu celle des bust auzes poblemes relate ace ‘demurs desoutiement, dont deux elas des ouveagsen Terre Armée Fo, V9, — Mur clue Palle, route dass a tunel router de Fréjus CHAPITRE VIL RIDEAUX DE PALPLANCHES 7.1. PALPLANCHES ET BUTEE. FAA Général Les rideaux de palplanches métalliques sont de plus en plus fréquemment utilises dans les ouvrages, soit & titre définitif (bajoyer d'éeluse, mur de quai), soit & ttre provisoire (batardeaux), Parallélement on a dit reconnaitre que les rméthodes classiques de calcul des rideaux, élaborées vers 1930, donnaient des résultats tr8s approximatife pour le moment fchissant maximal et pour les ‘efforts dans les ancrages. Aussi, dans un double but de sécurité et d’économie, Tes rideaux de palplanches ont-ils fait objet études approfondies depuis ‘une trentaine q'années, On doit citer en particulier les noms de Tschebotarioft et de Rowe, ‘La matidre de ce chapitre est actuellement en profonde évolution, Les mé- thodes classiques sont encore trés largement utilisées mais leurs insuffisances sont notoires. Plusieurs nouvelles méthodes ont été proposées, mais aucune ne fait objet d'un usage général ‘On se limitera, dans eet ouvrage,&I'étude des rideaux plans qui conduisent & des problémes & deux dimensions; il ne faut pas ovblier pourtant que les trés ‘grandes réalisations en palplanches se présentent souvent sous Ia forme de constructions cellulaires. (On distingue : — les rideaux anerés, — les rideaux sans ancrage. Dans ce dernier cas, la stablité du rideau est assurée uniquement par les réactions du sol sur la partie enterrée que l'on appelle la fiche, cest le cas de la plapart des batardeaux (Fig. VII-I a). Les rideaux ancrés av contraire doivent une part de leur stabiité & une ou plusieurs lignes de tirants qui sont religs & des plaques d'ancrage enterrées dans le sol quelque distance de la paroi. Ces tirants sont attachés sur le rideau dans sa moitié supérieure. Les ‘murs de quai en palplanches sont généralement des rideaux anerés (Fig. VII-1 ). RIDEAUX DE PALPLANCHES 7 1) Mur de quai ow bajover décuse — Ouvrages en palplanch, Les rideaux ancrés résistent done a la poussée des terres la fois grtce aux efforts d'ancrage et grace a la butée sur la fiche. La fexibilité du rideau et TTimportance de la fiche jouent un grand rble dans Ia détermination de la butée. De fagon classique, on distingue le rideau simplement buté en pied et le rideau ‘encastré en pied. Le rideau simplement buté en pied correspond a une faible valeur de la fiche ; si on la raccourcit tant soit peu, la butée du sol devient insuffsante pour assurer la stabilité du rideau qui eéde du pied. Le rideau encastré en pied correspond & une valeur plus élevée de Ia fiche ; en principe dans ce type d'équlibre le pied dela palplanche est immobile est a résistance de Vancrage qui conditionne Ja stabilité du rideau, HL bauteur 1 moment quaratique par rapport 8x 3} module de etsitanse ic, VIE2. — Caractéistques d'une palplanche Le tableau ci-dessous donne quelques indications sur les caractéristiques de différents profils de palplanches de type courant (Fig. VII-2). TapLeau T Hauteur | Poids dem? | geteitance | de parol | par metre de parol oc) |__ ke) (em*) Larssen I 1s 109 500 Larssen 1 247 155 1360 arssen IV 31 17 2040, Tarssen Vo.) Baa Be | 2860 58 -MECANIQUE DES SOLS 7.1.2 Poussée et butée. ‘On vient de voir que la stabilité des palplanches est due, en tout ou en partie, la butée des terres sur la fiche. Il en va de méme pour les plaques d'ancrage. Liétude de la butée est done une étape indispensable du caleul des rideaux de palplanches. Il est facile de développer une théorie de la butée analogue a la théorie de la poussée exposée dans le chapitre prévédent, c'estadire de déve- Topper les modalités pratiques application du schéma de Boussinesq au. calcul de la butée. On verra plus loin le champ d’application de cette théorie. Puisque 'on a en vue le calcul des rideaux de palplanches, on metra accent sur les forees horizontales et par conséquent sur les composantes normales ides contraintes (les rideaux sont vertcaux), Dans le cas de la poussée, a compo- ssante normale « de la contrainte est de la forme (ef. § 6.2.7) 2 = Kyett + Kat — Ko Par des raisonnements calqués sur ceux qui ont servi pour la poussée, ‘on aboutit dans le cas de Ia butée & une formule identique : = Kt + Koy + Kyoeo« On rappellea simplement que cette formule qui résulte de application du théoréme sur la superposition des états 'équiibre west pas sigourense; en effet, les lignes de glissement dans les milieux pesants sont différentes de elles des mieux non pesants, cette diférence est ailleurs encore plus sen- Sble pour la butée que pour la poussé ‘Le coefficient Ky se dédut ascent du coeficient de butée ky, lu dans les tables de Caquot-Kérisel (K,, = k,, cos 6). Dans le cas particulier d'un éeran Yertical et d'un terreplein Horizontal (ce qui est presque toujours le eas des Fideaux de palplanches), les tables donneat directement la valeur de K,, pour 5= +9, 000-9. [Le concent Ky pout se caleler de la méme manigre en utilisant les tables de Herminier et Absi, Sit'on ne dispose pas de es tables i et dficile d'viter lecalcul& partir des formuleslttérales données dans le chapitre V, ear Vappro- ximation Ky = Ky ) qui avait servi dans lecas de la poussé, donne ici des réseltats ts médiocres ‘Dans le eas le plus courant, ran vertical, tere-plein horizontal et surcharge verticale, on a 0s (cos 5 + sin o ™ Tsing K, erltenee (on rappelle que cette forrmule n'est valable que si 8 est négatif), Lorsque = — @, la formule se simplife : (re)ae Ki = (1 + sin ge RIDEAUX DE PALPLANCHES 9 ‘On peut alors utiliser aussi une formule approchés Wégérement plus simple due & Brinch Hansen Kips = Kip, — 0007(6"*"" ~ 1) Le cocffcient K,_ résulte de application du théoréme Wes états corres pondants. Ona ie "9 Toutefois, pour démontrer cette formule, il faut admettre Phypothése sim- plificatrice = a_ es @ concernant Padhérence du terrain sur le mur. On se rappellera dautre part ‘que le cooficient K,, qui entre dans cette formule est relatif& la transmission d'une surcharge normale ; il n'est done pas foreément gal au coefficient Kyy utilisé pour le calcul de Finfluence de la surcharge. Toutefois, quand le terre pleinest horizontal etla surcharge verticale, ces deux coefficients sont identiques. Liintensité de la résultante de butée et son point application se déterminent comme dans le cas de Ia poussée A partir de la répartition des contraintes (on a affaire A un diagramme de répartition rectangulaire, triangulaire ou trapézoldal). existe aussi des méthodes graphiques de détermination de la butée. Elles sont plus difciles & mettre en ceuvre que la méthode de Culmann, car il faut utiliser des lignes de glissement incurvées pour obtenir des résultats corrects. Les deux méthodes les plus employées sont celle de la spirale logarithmique et calle du cercle de Frottement, ‘Comme on le verra plus loin, cette théorie de Ia butée peut 'appliquer sans retouche au caleul des rideaux dancrage. 7.1.3 Expériences de Tochebotarioff & Princeton (Etats-Unis). La distribution des contraintes de butée et de poussée le long d'un ridewu déformable, ancré ou non, est restée longtemps fort mal connue. La théorie de Ia butée exposée ci-dessus implique une répartition linéaire, il en va de ‘méme pour la théorie dela poussée développée dans le chapitre précédent, L'uti- lisation de ces schémas pout le caleul des palplanches n'est évidemment valable due dans la mesure olla distribution réelle des contraintes diffe peu de la distribution théorique. Certaines insuffisances des méthodes classiques qui découlent de ces schémas ont montré fa nécessité de développer les recherches ‘expérimentales dans ce domaine. ‘A Theure actuelle, une ample moisson de renseignements a été obtenue tant sur la distribution des moments Aéchissants et des contraintes que sur la défor- mation des palplanches. Les expériences de Tschebotarioff, entre autres, y ‘ont contribué de fagon fort importante, Ces expériences se sont déroulées de Cy MECANIQUE DES SOL Fo, VIE3, — Moddleréult de Tecebotarof. 1943 & 1949 & Puniversité de Princeton, elles étaient entreprises pour le compte de la marine des Etats-Unis, Des modéles r&duits de palplanches (@ échelle Gu 1/5 ov du 1/10) étaient placés dans une grande cuve en béton (Fig. VI-3). (On pouvait mesurer directement la déformation de In palplanche, des jauges de contraintes permettaient de mesurer les contraintes dans le méta et par suite {de déterminer [a distribution des moments léchissants le long de la palplance. Une double differentiation donnait enfin la distribution des contraintes rési- dues (différence entre les contraintes normales de part et d’autre de 1a pal planche). ‘De son cbté, Rowe a étudié effet de la lexibilité de la palplanche sur te moment féchissant maximal. Il a publié en 1952 le premier d'une importante série de mémoires sur la question. Brinch Hansen a, lui, orienté sa recherche vers la détermination des lignes de glssement dans le massif en liaison aveo Ia déformation des palplanches. ‘On donnera plus foin quelques indications sur les résultats obtenus ainsi que sur les méthodes de caleul qui en déeoulent. 7.2 CALCUL CLASSIQUE DES RIDEAUX DE PALPLANCHES. 7.2.1 Rideaux sans ancrage. Contre-butée, (On traitera dabord du rideau sans ancrage. La théorie classique considére aque le rideau pivote autour d'un ae situ légérement aucdessus de som extrémité iMférieure, Le déplacement du rideau, sil est assez important, provoque au- dessus de 'axe de rotation la formation de deux zones plastiques correspondant faux schémas de Boussinesg, poussée & gauche et butée & droite (Fig. VIl-4 a). ‘Aucdessous de axe de rotation au contraire, e terrain situé & gauche de Ia RIDEAUX DE PALPLANCHES 6 palplanche est refoulg il oppose une contre-butée, tandis que le terrain & droite est décomprimé, Ces derniers phénoménes sont plus dificil & étudier, mais Cest de peu dimportance puisque l'axe de rotation est au voisinage de la partie inférieure da rideau. Au moment de la rupture, Ia distribution des ontraintes normales doit done ressembler & celle qui est indiquée sur la figure VII-4 b, On trouve dabord & partir du sommet du rideau et jusqu’au voisinage de T'axe de rotation, la distribution de Boussinesg, tant en poussée du’en butée, Puis plus bas, la contrainte & gauche augmente brusquement du: fait de la contre-butée, tandis qu’a droite au contraire, elle tend assez vite vers zt. in| BD contraintes 1 distribution simptitide a io, Vile, — Rideau sans ancrage Pour les besoins du caleul, on remplace alors Ia distribution des contraintes de Ia figure VII-4 par la distribution plus simple de la figure VIl-tc. Au- dessus du point O & la profondeur fo, on a les deux distributions de Boussinesq, (on reviendra sur cette question dans le paragraphe 7.2.4). Au-dessous de ‘ce méme point, on @ uniquement une contrainte constante de contre-butée sur une profondeur z, On peut utiliser encore les schémas de Boussinesq pour caleuler au point 0 T'intensitéo, de la contrainte de contre-butée, mais cette fois Ia butée régne & gauche et la poussée A droite (6, est gale & la difference des composantes normales). La résultante des efforts de contre-butée est une force d'intensité C = 0, = Appliquée au milieu du segment OP. Toujours pour faciliter le caleul, on admet a -MECANIQUE DES SOLS ‘que I'on peut sans grande erreur transporter cette force au point 0. Le caleul du trongon NO du rideau devient alors trés facile. C’est un probleme jsostatique comportant deux inconnues: la profondeur fy et Vintensté C de la contre-butée (Fig. VIE-4 a), En écrivant que le moment résultant en O de toutes les forces appliquées cat nul, on élimiae linconnue C et l'on obtient une équation du troisiéme degré en fa Jo tant connu, on en déduit P'ntensité des forces de butée et de poussée cet done par différence la contre-butée C, d’oit 'on tre la valeur de la surpro- fondeur 2. On a done ainsi déterminé la fiche f= f + et la longueur des palplanches, On s'abstient assez souvent de caiculer 7 en utilisant Ia formule fapprochée f = 1,2,f, ce résultat est du cOté de la sécurité Tl reste a calculer le moment figchissant maximal Mya il suit pour cela de trouver le point Q oi effort tranchant est nul (Ia poussée sur le trongon NQ. est égale & la butée sur le méme trongon). La donnée du moment fléchissant maximal My dtrmine Je module de résistanee de palplanche & utiliser, ol Mf est le module de la palplanche, cete contrainte o dot re infiure fle contrainte admisible 0, on a done La contrainte dans acier en effet est égalea oi Pon tire I faut en pratique choisir dans Ia gamme des palplanches disponibles, celle dont le module est immédiatement supérieur au module Ma, ‘On noteta que du point de vue mathématique, les deux inconnues sont fg et C, mais que du point de vue pratique, ce sont la longucur totale et le module des palplanches. ‘La méthode que 'on vient d'exposer est un calcul & la rupture en ce qui ‘concerne le sol lest done indispensable dintroduire un coeflicient de sécurité [La manitre de faire la plus rSpandue consiste & diviser les différents coefficients de butde calculés & partir des tables par le coefficient de sécurité désiné (2 en ‘énéral) ct & utiliser ces nouveaux coefficients dans les caleuls de fiche et de ‘moment sans modifier les coefficients de poussée ‘La détermination du module de la palplanche dépend entre autres du choix de la contrainte admissible ¢,, On adopte habituellement pour g, les valeurs utilisées normalement en construction métallique (140 i 160 MPa par exemple pour Pacier doux), On introduit ainsi un nouveau coefficient de sécurité qui se Superpose & celui dont on vient de parler a I'alinéa précédent. Cette remarque ‘vauit également pous les rideaux anerés que Ton va étudier dans les paragraphes suivants. Cette superposition de coefficients de sécurité peut paraltre excessive, ‘on aura Toccasion de revenir sur cette question dans le cours de Farticle 7.3. RIDFAUX DE PALPLANCHES 8 7.2.2 Rideaux ancrés eneastrés en pied. Le calotl des rideaux encastrés en pied a quelque analogic avec celui des rideaux sans ancrage (un rideav sans ancrage est forcément encasté en pied) (On utilise pour le caleul des rideaux ancrés Ia méme distribution de contraintes que pour les rideaux sans ancrage avec les mémes simplifications. ‘Méthode de Ia ligne élastique. On se trouve maintenant en face d'un probléme hyperstatique puisqu'l y a trois inconnues : Ia profondeur fy, Peffort ancrage A et la contre-butée C (Fig. VIS). ___¥ L'étude de la déformation de la palplanche permet de lever Pindétermination. On sim- pose en effet que la déformée de la palplan- che ou « ligne lastique » satisfasse& certaines conditions: le pied de la palplanche au niveau dela contrebutée est immobile, a tangente & fa palplanche en ce point reste verticale, la ligne élastique passe par lextrémité du tirant ancrage, Cette méthode dela ligne élastique est extré- es io, VIS, — Rid eacastsé ‘mement longue, car il faut opérer par tAtonne- en pied (hypotheses iq). ment, elle rest pratiquement plus employée. ‘On lui préfére un calcul beaucoup plus rapide du & Blum, conn sous le ‘nom de méthode de la poutre équivalente Méthode de Blum, dite de la « poutre équivalente ». La figure VII-6 représente la distribution des moments Méchissants dans un rideau encastré en pied, telle qu’on peut la caleuler x par la méthode de Ia ligne élastique, On constate qu’au point R situé legerement en dessous du fond de fouill, le moment féchissant est nul. L'idée de Blum consiste a rendre le probléme isostatique en fixant aprior la position de ce point R de moment raul, En appliquant la méthode de la ligne dlastique a de nombreux cas particuliers, Blum a cru pouvoir tablir une relation empirique entre la position du point de moment nul (déterminée pat Ja longueur @ de la figure VII-6) et angle de frottement interne ddu terrain, Cette relation est représentée sur la figure VII En pratique, lorsque @ est compris entre 25° et Fo, VILS. — Répaniton 350 on peut admettre que er momeateRéchieats dans 25” 0" EU admetie tn igen encestré en pid a loa 4 MECANIQUE DBS SOLS Sidone on accepte les résultats de Blum, on st donne la valeur de a et 'on rend ainsi le problémeisostatique, Le calcul ne présente alors aucune difficulté ¥ Ho, Vet, Détermiation de poiat de moment nl node de Blum) La partie NR de la palplanche peut étre calculée comme une poutre droite reposant sur deux appuis, au point d’ancrage et au point de moment nul, On ‘détermine ainsi Peffort d'ancrage 4 et Peffort tranchant T au point de moment ‘nul (Fig. VIF-8). La partie RO de la palplanche peut étre calculée comme une poutre droite de portée inconnue reposant sur deux appuis, au point de moment fhul et au point action de la contre-butée; Ia poriée est inconnue mais par contre on connait la action é’appui T; les deux inconnues dans Je calcul de tette deuxiéme poutre sont donc Ia portée b = fy — a et l'autre réaction Gappui, cesta-dire la contre-butée. Enfin, comme pour les rideaux non aancrés, on adoptera f= 1,2fo. “4 . 2) Contrantes résiduelles, 6) Moments Rcissants, €) Poutres Equivalents Fio, VIL. — Méthode de a poutreéauivalete (Blum) Lexpérionce a ailleurs montré que le point de moment nul était assez voi «ja point de contrainte résiduelle nulle, Aussi certains calculateurs préferen ‘modifier égérement la méthode originale de Blum et adopter pour régle point de moment nul est confondu avec le point de pression null (Fig. VIC). RIDEAUX DE PALPLANCHES 65 Cette formule présente deux avantages: les caractéristiques particulidres du probléme interviennent de fagon plus accusée dans la détermination du point de moment nul, le calcul de la poutre équivalente inférieure est bien simplifié (Gila couche de terrain correspondante est homogéne), puisque la répartition des contraintes est triangulare, Fro, Vil9, — Méthode de Blum modi. Il faut remarquer gue le moment figchissant maximal est généralement celui {qui se produit vers le milieu de la palplanche, fa oi la poussée est égale& I'effort 'ancrage (moment M, de a Fig. VII-6 ; il est bien rare que le moment maxi- mal dans la partie inférieure de la fiche (moment 4M.) lui soit supérieur. Tl aut toutefoiss'assurer que le moment au point d’ancrage (moment M,) aa pas une valeur plus forte, ce qui peut arriver Torsque I'ancrage est placé assez bas. ‘Ce type de rideau encastré en pied ne peut pas périr en principe par insulli- sance de butée (ce serhit alors un rideau simplement buté). Certains auteurs avec Terzaghi estiment done inutile utiliser un coeficient de sécurité pour la bbutée; on rappelle qu'il n'est pas de pratique courante d’utiliser de tels coeft- cients pour la poussée, 7.2.3 Rideaus ancrés si plement butés en pied. Comme on Ia indiqué plus haut, Ia fiche des rideaux ancrés simplement ‘butés en pied est en principe juste suffisante pour assurer la stabilité de Pouvrage. Dans ces conditions, ensemble du rideau est susceptible de pivoter autour du point d'attache des tirants et chaque face ne supporte que des contraintes de butée ou que des contraintes de poussée, il n'y a pas de contre-butée. La répartition des contraintos de part ot d’autre du rideau dépend de Pamplitude de la rotation des palplanches, du déplacement de Vancrage et de la flexibilité du rideau, La théorie classique ignore ces phénoménes et I'on adopte, tant en poussée qu’en butée, les schémas de Boussinesq Le probleme est isostatique et comporte deux inconnues: a fiche fet effort @ancrage A (Fig. VI-10), En écrivant que le moment résultant par rapport ‘au point d'ancrage de l'ensemble des forces appliquées est nul, on élimine A et on obtient une équation du troisidme degré en f; fétant connu, le calcul cA -MECANIQUE DES SOLS de A est immédiat, La figure VII-10 montre également la répartition des moments Méchissants, le moment féchissant maximal se produit le plus sou- vent vers le bas de la partie libre de la palplanche, “) Contralts. 2») Moments éhisans Fig, VIEI0, — Rideau simplemeat but en pied La butee du terrain est Ia seule force qui empéche le rideau de pivoter autour du point attache du tirant d'ancrage. Il est done indispensable d'introduire lun coefficient de sécurité, D'ordinaire, on divise par 2 les coefficients de butée Udéduits des tables. Il est également de pratique courante de ne pas utiliser de coefficient de sécurité dans le calcul, mais de multiplier Ia valeur de la fiche par «2; ce faisant on double bien la valeur de la butée, mais on augment uss Kégirement la poussée, si bien que le coeficent de sécurité (défini comme ita &té dit plus haut par wne division opérée sur les coefficients de butée) cor respondant a la nouvelle fiche estinférieur 22; il faudeait multiplier Ia fiche par 1,7 environ au liew de 1,41 pour retrouver le coefficient de sécurité de 2 Certains auteurs enfin avec Terzaghi ‘ont imaginé de tronquer la réparttion de fa contrainte de butée (Fig. VII-II) pour ne prendre en compte qu'une partie de la Dutée, La sécurité résulte done de cette ‘mobilisation partielle de la butée. La now velle répartition des contraintes de butée (rapézoidale) est déterminée de maniére ‘ce que Mintensité de Ia force de butée ccorrespondante soit égale & la moitié (le io, VIII, — Mobilisation Partlle \ ogeficient de sécurité de 2 est Je plus ‘ae la but (deau simplest caren couramment uliisé dans ce probleme) de la butée possible correspondant & la réparttion de Boussinesq (triangulaire). Ce procédé complique les calculs, sans pour autant donner plus de garanties. RIDEAUX DE PALPLANCHES or Les caleuls qui viennent d°etre présentés tant pour les rideaux encasteés ‘que pour les rideaux simplement butés reposent sur les distributions de contraintes représentées sur la figure VII-S. On a de fortes raisons de penser ‘que la réalité est assez différente, Terzaghi en particulier estime que Ton a tendance, en utilisant ces distributions elassiques, & sous-estimer les efforts dans Jes ancrages car Ton place trop bas Ia résultante des forces de poussée. Tl conselle done d’augmenter systématiquement de 20 % les efforts calculés dans Jes ancrages. 7.2.4 Choix des coefficients de poussée et de but Les méthodes présentées dans ces trois premiers paragraphes nécessitent fa détermination des distributions classiques de poussée et de butée. Les dis- tributions des contraintes sont rarement aussi simples que celles qui sont repré- sentées sur les figures VIL-4 d, 5 ou 10. Les formules du paregraphe 7.1.2 et les régles de calcul des milieux stratifiés permettent, comme pour les murs de souténement, de traiter les cas particulies, Différents coefficients de poussée ‘ou de butée précisent Ia distribution des contraintes. On sait que ces coeff- cionts dépendent d'un certain nombre de paramétres, Parmi ceuxci, il en est tun dont le choix peut poser un probléme, c'est obliquité 5 de la contrainte sur le idea ‘0r le choix de 8, en butée surtout, a une influence notable sur les résultats du caleul: fiche, moment fléchissant maximal et éventuellement effort d'an- ‘erage, Il convient done de choisi les valeurs de 5 avee précaution. Queiques rares auteurs ont pensé pouvoir prendre en méme temps 5 = + pour la poussée et 6 = — @ pour la bute, ce qui conduit évidemment aux résultats les plus favorables ; cela parait par trop optimist, il faut étre plus sévére, Mais il y a une telle diversté d’opinions sur les valeurs & retenir qu'il cst difficile de dégager une régle générale. Certains bureaux d'études adoptent pour Ia butée : 5 = — 0,7 p. Verdeyen propose méme de choisir une obliquité tell que = K,=20'(Z+9) ‘ce qui conduit & des valeurs plus fortes que la régle précédente. ‘Mais en général, la plupart des auteurs préconisent ’adopter 6 = 0 pour Ja butée, cesta-dite de ne compter que sur la butée que peut développer un équilibre de Rankine. Cette manigre de faire conduit peut-ire & un léger surcroit’ de sécurité quill parait raisonnable d’admettre pour le calcul du comportement définiif des ouvrages. Toutefois, il est possible de prendre en compte une butée plus forte pour les ealculs correspondant a la période Sexécution de Pouvrage ou lorsque ouvrage défnitif ne doit pas rester en charge plus de quelques mois. On adoptera alors une valeur supérieure de 30 % 850 % d celle de 'Squlibre de Rankine. 8 MEcANIQUE DES Sots Le choix de 6 en poussée & moins influence, les valeurs les plus couramment utilises sont O et 4g. Dans les milicux pulvérulents, il faut néanmoins étre prudent lorsque le rideau ne peut se déplacer en téte (ancrage indéformable) iTest judicieux dans ce cas de majorer Ia poussée de 50 7% 7.2.5. Caleul de Pancrage. Membrure dancrage. Le calcul complet d'un rideau de palplanches doit comporter Je calcul des tirants et des plaques d'ancrage. On supposera que le tirants sont placés & gale distance les uns des autres, Vintervalle entre deux tirants est L La trac- tion du tirant est alors sensiblement égale 8 AL. Chaque tirant intéresse en ‘général plusieurs palplanches, il faut donc solidariser celles-ci entre celles, ‘est le rble de Ia membrure d'ancrage. ‘On calculera cette membrure comme une poutre continue sur appuis équi- sistants supportant une charge de densité uniforme . Si l'on assimile cette ‘membrure 4 une poutre de longueurillimitée reposant sur des appuis de niveau, Je moment Mhissant maximal est négaif il se produit sur les appus, est var wet oe ran lent ps ov moins en gat a at Seopa cucitontas» puro Osogne- aa easter pattie ean woman. At ck Some eee aan onion dua nose Aca L? maximal (positif ou négatif) évalué a 475 Rideaus ancrage. Les rideaux d’ancrage doivent résister & la traction des tirants et par consé- ‘quent développer dans le terrain une butée sulisante. Lintensité de eette butée mene See cate ic aa a moment esoan sin! de aan re ac punch en pss pr appro ac aa Sure ILI bs trations de moment ian woe Satan ans wok bypass re oats spponet bu, 2 ted Re, 2 et one en tes pom ae aon oe ope pa Rowe conse a sbtaton do Sor waiane cute av moment Ahan sia a eee then Taps ly dao Se Cae ee Vi ie pateton ee eo econ arc Fio, VII24, —Distribtion des moments ‘chisants dans un rideau ance 4) Ridens simplement bute 1) Méthode de Techebotaeot C , 6) Tire ge Rowe (ie! = 13}, La méthode pratique de Rowe qui masque la réalité ne présente d'intérét que’ parce qu’elle permet c'utiliser une méthode classique et parce que le coefficient orrecteur ne dépend heurewsement que d'un nombre trés limité de paramétres. La théorie de Rowe s'applique en principe & un milieu pulvérulent et homo- gine, Mais cet auteur fait remarquer que le coefficient de réduction est indé- pendant du coefficient de poussée X.. II suggére done d’étendre 1a méthode felle quelle aux milieux non homogénes, en choisissant une valeur moyenne pour Ig ky. Pour les milieux cohérents, Rowe a développé une théorie analogue dont on ne dira rien ic [RIDEAUX DE PALPLANCHES 83 7.3.4 Méthode de Brinch Hansen Brinch Hansen attaque le probléme sous un angle tout différent. Il étudie le rideau au moment de Ja rupture et non dans les conditions normales de ‘rivail. Pour appliquer ses résultats la pratique, il convient done d'introduire des coefficients de sécurité : pour apprécier la stabilité d'ensemble du rideau ‘on doit majorer les charges appliquées et minorer la résistance du sol De fagon plus précise, Brinch Hansen recommande de conduire les ealeuls avec un angle de frottement interne et une cohésion g etc” fctfs déduits des ccaractéistiques réelles @ et c par les relations 125t20' = to 1seme Pour apprécier Ia résistance mécanique du rideau, il faut alors se sowvenir «que les efforts calculés (moment figchssant maximal et effort d'anerage) cores- ponent i une sitution five plus critique que la situation sell, on doit done admettre pour les contraintes dans le métal des valeurs supérieures aux valeurs normalement admises, ou e= qui revient au méme, adopter un coeficient de sécurité plu faible pour éviter de superposer les efets de deux cosfcents de Seurité (4 'égard de la rupture densemble ot & Pégard de la résistance méca- nigue proprement dite du rdeau et de son ancrage). Brinch Hansen propose un cooffcient de sécurité de 1,2 par rapport a la limite elasique, le coefficient habituclement utilisé en construction métallique est de ordre de 1,7, sa veut done ire que Pon acepte dex contrainte gles, “2 Lidge maitresse de Brinch Hansen est de ne passe contenter des zones plas- tiques pour dérie une rupture, mais duller également des igns de rupture limitant des zones en état déquilibeeélastique ot de combiner zones plastiques ct lignes de rupture pour former un schéma satisfasant,conforme bce que des essais sur modele réduit peuvent révéler et répondant cortainesexigencesd'or- dre statiqu etcingmatque. La figuee VIL-25 montre de tes schémas correspondant a différents modes 4 rupture d'un rideau de palplanches, les zones quadrillées correspondent Vd) Frio, VIL2S, ~ Sohimas de Brinch Hansen 4 fois les contraintes admissibles habituelles. a LMECANIQUE DES SOLS aux zones en équilibre plastique ; on a indiqué en outre sur la figure Pallure ‘ie la aéformée de la palplanche, On remarquera sur le schéma a que fa rupture se produit sans qu'il y ait apparition de zone plastique. pe schéma b correspond sensiblement & fa défnition dun rideau simple- ment buté en pied, on notera que toute la partie gauche du massif est en équi- libre de Boussinesq. ‘Le schéma ¢ est plus compliqué, la fiche est plus importante, aussi le rideaw pivote-til autour d'un point situé au-dessus de son pied, dans ces conditions Tine peut y avoir de zones plastiques & proximité de cet axe de rotation. ‘On'se limitera & ces quelques indications, i ne parait pas possible, dans le cadre de cet ouvrage, d'exposer comment Brinch Hansen aborde le caleul de Ges schémas plus ou moins complexes, ni méme de préciser comment la méthode Sapplique de fagon pratique. Ces dernier caleuls sont facies, mais ils sont aeenevnins nettement plus laborieux que ceux auxquels conduisent les méthodes| Je Tachebotarioff et de Rowe, On a voulu toutefois citer ici cette étude de Brinch Hansen en raison de son caractére original, elle peut conduire & des Fullexions fort utiles sur le champ dapplication réel des développements du Ghapitre V consaceé A 'équilibre plastique 7.4. CONDITION DE RENARD. 7.4.1 Effets hydrodynamiques, renard. ‘Dans tout Particle 7.3, ona passé sous silence leréle joué par eau. Onadmet en genéral que Peau est en 6qulbre hydrostatique de part et autre du rideay, Sieine ai les niveaux sont différents, On peut alors appliquer sans difficulté Tex mthodes exposées plus haut, il faut simplement, pour obteni Is distribur tion des contraintes totals agissant sur les palplanches, jouter les contraintes clfectives et Ja pression interstitielle Ta distribution des contraintes effectives est donnée par les formules diy pparagraphe 7.1.2 dans lequelles on introduit fe poids volumique d&jaugé 7’ Mi place du poids volumique 7. Les contrainte résultant dela pression inter- ‘Nitelle sont nulls si les miveaux sont identiques de part et d’autre du rideat j aaeeiig cas conttaite, on a la distribution représentée sur la figure VIE-26. ‘Mais on réalit, lorsque le niveau de eau nest pas le méme des deux eOtés du rideau, des effets bydrodynamiques sfajoutent aux effets hydrostatiques, Gar it y-a un écoulement d'eau le Tong de la palplanche et sous la palplanche du niveau amont vers le niveau aval. ‘Dane le cas de la figure VII-26, cet Ecoulement augmente les contraines efee- sieesd pauche da rideau done accrot a poussée, diminue les contrainteseffectioes Feeratte done réduit la butde. Ty ali un effet doublement défavorable sur la spate dis idea, Comme on V'a dit plus haut, on le néglige habituellement er Ton admet pous le calcul que Veau est en équilibre hydrostatique. ARIDEAUX DE PALPLANCHES 85 Néanmoins il faut se préoceuper des effets hydrodynamigues nyotauie risque datteinte une valeur vine def valeur eiqs e ut peut se produie lorsque la dénivellation est importante de part et d'sutre du rideau, ou lorsque la fiche est assez courte. : pacer dane de forment au pied du rideau et méme derrire le rideau ;finalement on observe sateen Soit la composante normale dela contrainte effective surune facets hori- vee eae eee 4 droite du rideau. " 86 MECANIQUE DES SOLS on démontrera cette formule, connue sous le nom de formule de Prandtl Caquot, dans le chapitre TX. Cette relation exprime que le terrain sous le pied de la palplanche refoulé & gauche par la pression o} peut étre retenu & droite par la pression a, On peut introduire un coefficient de sécurité en éerivant 1. Foi eye re ad ed plant ot nau Feeney ssa dr ea pues get ona al Sup an glib cme oi Sa tent, cme cna estes eli ete dn eet hora deta she poral ation of = produire, C'est pourquoi cette relation est cdnnue sous le nom de condition de Ped wr gu on el fe cms on sng aries pens care ae ten sper cae qu le aera oe eae pn, Coa conton des Schama ei eke Lo etn deo = 0 coin anion eet an te lhe sar etl et compte sa nes ees se fled cea passe Ma dhenetung poten deve cette pote ex contion cst vrifiée, un renard ne peut se conduisent & des résultats équivalents 7.4.2 Caleul pratique de la condition de renard (On va poursuivre le ealeul dans le cas simple de ta figure VIL27, mais les iméthodes employées sont générales et peuvent s‘utilser dans n'importe quel as, en particulier quelle que soit Ia position des plans d'eau amont et aval par rapport au terrain. ‘On a vu plus haut que cette condition de renard était une relation entre contrainteseffectives ; pour calculer ces contraintes effetives il faut déterminer i repartition de la perte de charge le Jong des files liquides. On eonnait bien la perte de charge totale h, mais on ignore sq distribution, Gn appellera mh la perte de charge entre le pied de la palplanche et le fond de la fouille le ong di filet liquide qui longe la palplanche. Par conséquent, [RIDEAUX DE PALPLANCHES 87 la porte de charge entre le niveau amont et pied de la palplanche sera (I ~ Te long du méme fet lguige me oe a contrainte normale totale & gauche du rideau et au voisinage du aca 2 7 ge du pied amet tt) si Yon néglige es forces de fottement Ie long du rideau, La pression de Peau est u = 7a(mb +f), En efetily a une perte de charge mh entre le pied dela palplanche qui es ala pretsion we une atude ~ fet le fond de foulle qui ext une pression nulle t 8 une altitude nll Le contains eflective a done pour valet : Oo uae hs s+ nl — mh (On a de méme Ott oh = og —U af Yqimh. n détermine maintenant fen ésivant of = 2 (on fra abstraction du coe: ficient de sécurité qu'il est facile derétablir en remplagant N, par alors : On obtient 4 (U tte + (FEB + mg) (Cette équation est une équation implicite en f; ear a priori mest fonction de 4 La forme cisdessus se prite bien & une résolution par approximations suoce sive. I aut mieux par conte, sion désie opérergraphiquement (en suppo- sant connue la courbe repésentaive de fa fonetion m de la variable former I'équation de la maniére suivante : je + trans: Le second membre représente une droite de coefficient angulaire Pour poursuivre Ia résolution de la condition de renard, que cé soit par approximations successives ou que ce soit graphiquement, il faut connaitre 88 MECANIQUE DES SOLS la variation du rapport m en fonction de la fiche. La valeur de m résulte des ‘hypotheses que Ion peut faire sur la distribution de la perte de charge & I'in- térieur du terrain, C'est daillews la le point essentel dans l'étude du renard. ‘En effet, si 'on examine l'ordze de grandeur des deux termes de la formule Lemts— tty +m) A YN rad ates on constate que le premier terme est Ie plus souvent prépondérant, Crest done fu valeur dem qui joue le re principal dans le calcul de la fiche. On remarquera cen passant que si 'on écrit la condition de renard o3 = 0, on a tout se passe alors comme si le deuxiéme terme de fa formule ci-dessus était négligeable ‘En étudiant le réseau d'écoulement (@ 'side de Ia théorie du potentiel ‘complexe + iy), Mandel a donné la solution rigoureuse du probléme lorsque Ja couche perméable dans laquelle la palplanche est fichée est homogéne, iso ‘trope et illmitée ; m est solution de Péquation implicite Lorsque Ia couche perméable est limitée et repose sur une assise horizontale imperméable située A une profondeur D sous le fond de fouille, Mandel a su Tei ane slton aprece on coe i nfl deo sine x parame 2 Govt a ge VIE scouts eptntaties tomton de one covehe permite et inte (D = 2) et qe Tani impel et 8 ue prfonees donnée (0 =D.) 1 out 4} pour fini. La premiére courbe admet une asymptote horizontale m f sor desis me d08, gud fo fe 08 Dy Of = Ba lepa eeupnte atet a ewhe ngemiat, Memes ee 1 tone ade coe one Ce ice Fences a pce an Cute ae eas fen np so eonnt Sen de sao Naas DD sms se desde toute Do RIDEAUX DE PALPLANCHES 89 CS + io, VIE28, — Condition de enard (solution de Mande. La connaissance de cette famille de courbes permet de résoudre Ie probléme dela eke, i suit par exemple de mesurergraphiguementPabscise du poin intersection de la courbe saps aaa avec la droite L_vty tm mh =D Pour faciliter cette mesure, Mandel a transformé les courbes de manitre & ce que Vopération se réduise 2 utilisation d'un abaque a points alignés. Si Yon ae pose ps ct hau, on pura ar une valu pr ext de en prenant m = 4, on éerira done: z ipa (VbY te, td ys= (TEE ee) Cette formule est simple et donne un résultat égrement supérieur & la valeur correcte, son emploi est recommander. On peut voir assez facilement que la fiche ne saurait en aucun eas (pour des rilieux pulvérulents) descendre en dessous dela valeur de 0,25, (ve Y En effet, est toujours inéricur 1,36 (Ge qui correspond a une porosité de 20 %), autre part Pordonnée & Vorigine de la droite m=" « £ cat toujours négative, par conséquent cette droite est toujours stuée Sa destous dea droite m = 1,364 pour les valeurs positives def 367 pour les valeurs positives de f 0 MECANIQUE DES SOLS La gu VGN ost alo gue fn deat me ine inte eZ if cen déterminant le point d'intersection de la droite m = 1,36 5 L i et de la courbe = n(Z,c2),ontome£ = 02Sscim = 0344. oavoit dancing fet man.) ,ontowe f= 02cm = 034 Onvisenbin ssf toujours supérieur & 0,25, 7.4.3. Comparaison avec les méthodes de Caquot et de Coiard. Les résultats de Mandel sont établis pour un miliew perméable et homogénes oon pourra les utiliser en premiére approximation dans le eas d’un milieu stra- tie, Toutefois si les couches inféricures de terrain sont beaucoup moins per~ iéables que les couches supérieure, il est possible que Ia perte de charge se focalise principalement entre le pied de la palplanche et le fond de fouille, 1 rm peut devenir supérieur & 5 Dans ee cas, on peut utiliser la méthode de Caquot, cet auteur suppose en effet ‘que tonte la perte de charge se produit entre le pied de la palplanche et le fond Sela fouill, ona donc m = I. Cette méthode est extrémement severe, On citera enfin une autre méthode due & Cotiard qui suppose, lui, que le gradient hydrau- Tique est constant et par conséquent que Ia perte de charge en milieu homogéne f J dem dans la condition de renard, on obtient une suet con een ul gets sl se pst, Mai portant Ja valeur faut noter que lorsque f eroit de 0 A h, meroitde 0 a 0,333; or on @ montré plus haut avec les courbes de Mandel que m ne saurait tre inféricur a 0,344 Cette méthode donne done des valeurs beaucoup trop faibles pour Ia fiche, ele est A déconseller. Pour préciser la question, on trouvera ci-dessous une application numérique. ‘Ona pris 1,8 pour la densité humide et 1,1 pour la densité déjaugée, 35° pour @ donc 33,3 pour Ny. On a fait le calcul pour s = Oet pour s = h. Ona utilisé successivement la méthode de Caquot, celle de Collard, et 'abaque de Mandel (pour une profondeur D infine et pour D = A), On a calculé enfin une valeur lapprochée par excis et une valeur approchée par défaut de la fiche en prenant fa priori m égal & 0,500 et & 0,344, Le tableaw ci-dessous donne les valeurs du. not {ns ites oie RIDEAUX DE PALPLANCHES 91 ‘Taoteau IID ° Caquot 097 102 ost 0:56 oa os oo O46 ot ow ons 027 Les valeurs résultant de Pabaque de Mandel sont bien en accord avec les expé- riences de Buzant rapportées par Verdeyen, Bazant a constaté en effet la for- mation d'un renard pour des valeurs dela fiche comprises entre 0,33 h et 0,50 4 dans le cas des sables tassés. ‘On n’oubliera pas que ces calculs ont été conduits dans le cas dune fouile, les formules obtenues nécessiteraient quelques modifications — simples ailleurs — pour Etre applicables au eas des batardeaux (le niveau d'eau amont est situé au-dessus du terrain. 7.8 BLINDAGE DES FOUILLES. 7.5.1 Remargues générales. ‘On se contentera, a a fin de ce chapitre consacré aux palplanches, de donner quelques indications sommaires sur le calcul du biindage des fouilles (a paroi formant blindage peut étre un rideau de palplanches, mais elle peut aussi étre cconsttuée de planches ou de madriers). La stabilité du blindage est assurée par des étais horizontaux placés & différents niveaux, Lorsqu'une tranchée doit étre réalisée, il est en général plus économique de prévoir des talus que des parois verticales qu'il faut étayer. Cependant, si espace libre ne permet pas la réalisation de pentes stables, ce qui est souvent le cas en milieu urbain, on est obligé d'adopter Ia solution de I'étaiement ; on se trouve alors devant le probléme du calcul du blindage. De telles tranchées sont souvent nécessaires pour la construction de métros, de garages souterrains ou de fondations d’immeubles de grande hauteur. Un des impératifs essentiels durant les travaux, est d'éviter des mouvements dan- gereux pour les constructions voisines, c’est done dire importance que revét Ia qualité du blindage. Tant que la hauteur de fouille ne dépasse pas six métres, il est inutile de cal- culer le blindage. Par contre lorsque I hauteur dépasse six metres, il est plus sir et généralement plus Economique de faire le caloul 92 MECANIQUE DES SOLS ‘ba fait des étais, ce calcul du blindage appara, & premiére vue, comme Je caleal d'une poutre continue reposant sur plusieurs appuis (dans I, mesure bution Ineaire classique, car Ja déformation de la paroi n'est pas compattSle coh dnnertion d'un equiibe correspondant au sehéma de Boussines9, ss See a pates in situ, lors de Ia realisation de grandes foulles, ont moatré he rite weparigon avait une allure grossizement parabotiqu, due vrisembla- Dlement & des effets de voote. Pour ces raisons, il aut se méfer des calculs de blindage que 'on peut &e- lopper en admettant d'une part, que le rideau est une poutre contnns Teun de niveau, et autre part, que Ia repartition clasique des consents rr Jnire la pao, Cat méthodes conduisent & des calls laborcns (P eat en pénéral mettre en euvre le théoréme de Clapeyron), i semble que ce soit Ja une perte de temps inutile “On constate qu’outre les effets de vodte, 'ordre de mise en place des blin- dioges ot ds étais joue un r6le important ainsi dalleurs que la templet dates es Dans ees conditions, on consillera de s’en tent & une méthode sivgisejue qui dévonle principalement des mesures faites par piles Yor 1 eras tlon ds mo de Belin pendant les années 30 et de celles auxauelles re soodde Peck en 1940-1942. T'ocasion de la realisation du métro de Chicago Mais, comme on vient de Ie souligner, on est loin détre sr des hypotheses de meal une observation contiaue pendant Ia durée de a construction peut permet de modifier le projet souvent dans le sens de Téconomi. Heat possible dobtenir des gains substantial en réduisat les factors 6 deus Cron guettant soigneusement les signes précurseurs qui, dans la PIuport stots, président les d6rormations prjudiciables ou ls rupture, Un programme Geese Re bien étudié fournira des signaux dValarme valables & temps pour mettre en eeuvre les modifications nécessaires ‘Des seperes pour les observations de tasement et de mouvementsIatéranx [RIDEAUX DE PALPLANCHES 93 doivent éte pacts sur tutes les structures adjacent et sur tou de Feacavtin, a ls da ai Dewrent Gens ar de ups & somes sgn, meagan ob 2 adn a, Ls ees res de resin de ie es stint pas en gla 3 moins qe on ne désite faire un travail de recherche. Ien est de méme pour la press Sle dine "maid perl, Too I tx important de Connafr le niveau dea nappe prtatiqu, i peut Ee fslement obser pat Sex plzombies, Let menue de soleeren son extmement tle Ben aque ces mesures soient simples, elles sont souvent négliees. 7.8.2 Méthode empirique de ealeul rapide des blindages. elt mittiode compare deus dae. On shit dahon on diagram, de seurtin des conuraitsnslogue el guest desing surge VIE a Ce digamine sept evo de ts Ie pron lls cone dant ax diets mesures elie et aux diéents ade extn ne fon ae nig apr tain a eit de an des dais af en gui consee les eves ques fond de ful en ainsi 4 caleuler une succession de poutres droites sur appuis simples (Fig. VIL-29 8); c'est un probléme i simples (ig VIE29 9; probléme isostatique qui est done partiuli (2) ho, VIE. — Call emprgne dn bl (Gist propos pat Tacha pure bl) Cate nypthisesimplicatrie ext évdemment asezgrosie, La méthod coi ne rte dv ore Ahn gu veir ave ir iy mano minal Sit ie Kees fan momen mil l(a enn rose lo seeps pete guage open tl gu dermis mda apne, Teeter do madi réactions d’appui permettront de déterminer les efforts dans les étais. ~ 94 MBcaNIQUE DES SOLS Mais i fut sigater qu'il nest pas nécessaiee <'étudier la stabiité du iin- dp uandifrenestades de sa éaisation, Il r’en va videmment pas de méme Dour fe méthodes clasigues évoquées plus haut. ° 7 igure VILO9 a represent fe diagramme quia && proposé par Tschebo- tari! Bou le cas ds fuillescreusées dans du sable, Ce diagramme eésulte dregueles tetovches apportées fun scéma plus ancien suggéré par Spiker oF aint par Tereaghi (Fig, VIE30 c). Plus révemment Flaate a cru pouvoir formule une nouvelle hypothe (Fig. I-30 2). 4 lasmrght 1») Sabler lat) coral a Sables Spike. Frio, VIT30, — Pousse des sables sur un bindags. pan cas des aries pte, on lie swent I agame de Tek Cee ea ear maté fe On es CPi VIE) Ls ont a ee srn pc un vena apr ee vt ie de Rankine $62.9 nen (ior-2odrerf 2a 1 =fol-40 Fiaat apropos quelques modiiains 8 ce diagrams, quant s forme ex gut a veut maxmate ela contrainte (Fie VIET 0). 1 nod eauttey! de place de 4e Le coaent minrateut m pet vat Seae 1, Pat piconse, par exemple, pour Farge plastique de Chicago (.14 et pour Targle slo m = Ok “ Get inode permet de termine Gai et pao Le cleul dela parol et des ies (aur Hagel roposent les Es) ext moins dat que cell es Snes ica Ba fl, os premiers travallea he flexion alors que let Eis Ghosen de prep flambement. Mason nour pas que es oils ecetSStondent rrement parce gue fsa ou Fes moises sont top fa [RIDEAUX DE PALPLANCHES 95 bles. La plupart des ruptures sont dues aux mauvaises liaisons entre les divers Gléments, & Vabsence de raidisseur ou a Poubli d'autres détails importants. xt yee 12) Aegles (Peek) yen 1) Arges Cate). io, VIESI. — Pousée des ages sur un Blindage. Pour etre complet, e calcul d'un blindage doit tenter de préciser le mouve- ‘ment des parois et le tassement de la surface du sol, il doit comporter «autre part une étude de la stabilité du fond de fouille. Ces sujets sont délicats ; on ira simplement, pour terminer, qu'il est difficile déviter des mouvements notables du blindage dés que la’ profondeur de la fouille dépasse, dans une argile plastique, 3 & 4 fois fa Fongueur 5 ‘Par contre si cette profondeur reste inféricure & 10 ©, on peut espérer limiter les tassements & 1 on 2 % de ell Remarques. utilisation des ordinateurs a permis de faire oes deriéres années des pro- 18s considérables dans le calcul des blindages ou parois moulées (Cf. cha- pire 8). Les programmes récents permettent de prendre en compte les zones plastiques et élastiques qui varient au cours des différentes phases des terrasse- ments et de a mise en place des différents lts de buton ou tirants d'ancrage L'un des meilleurs programmes est actuellement, & notre connaissance, le programme « Rido » mis au point & occasion des travaux du métro de Lyon par Fage. 7.6 SOULEVEMENTS DES FONDS DE FOUILLE, On est conduit, de plus en plus souvent, a raliser des fouilles de grandes dimensions trés profondes, par exemple pour la construction de barrages ou de parkings enterrés, De tels ouvrages posent généralement deux problémes 96 MECANIQUE DES SOLS importants de mécanique des sols, celui de la stabilit des parois et celui du renard (cf §7.4) ‘Dans les milieux cohérents, on peut craindre une troisiéme difficult, il agit dusoulévement du fond de fouille qui peut ¢'silleurs survenir trés brutalement. ‘On Pappelle quelquefois « renard solide» par analogie avec le phénoméne Evoqueé plus haut. Le soulévement du fond de fouilletimite dans les argiles Ia profondeur maximale que excavation peut atteindre, quelle que soit la solidité des étais ou des ancrages. ‘Ce soulévement du fond de fouille peut résulter de deux phénoménes bien différents. Il peut Sagir du déchargement d'une argile compressible sur une grande épaisseur. Ce cas a été étudié par Kérisel et Savey (Tokyo, Vol. 1, pp. 593 4 596) Ces auteurs introduisent un coefficient de déconsolidation qui ‘conduit & un module de gonflement trés supérieur celui que fon peut mesurer fen Laboratoire. Il y a un rapport de 3 a 4 entre les modules mesurés in situ ‘et les modules déterminés en laboratoire. Ces gonflements de déconsolidation semblent se produire trés rapidement. Liautre phénoméne, que Ton peut également appeler « renard solide », cst beaucoup plus grave et risque d'@tre 4 Torigine d'accidents sérieux. De ombreux auteurs ont étudié cette question, différentes méthodes ont été ‘proposées, mais elles reposent toutes sur le méme principe. On considére que la Fupture du fond de fouille peut étre prévue avec une précision suffisante sion la traite comme un probléme de capacité portante au niveau du fond de foul ‘De manigre plus précise, on étudie la stablité du fond de fouille bb, en assimilant le plan 68’ & une semelle superficielle (supportant bien entendu le poids des terres situées au-dessus delle) et en évaluant la capacité portante du sol a ce niveau bb, (Fig. VII-32). o Penne | 2 tly Fo. Vi 22, — Stabilité an fond de full Les méthodes different par les hypothéses faites sur la forme des lignes dde rupture sous le plan bb, sur Tévaluation du facteur de capacité portante, sur Finfluence de la géométrie de la fouille, mais aussi sur la contribution du sol situé au-dessus du niveau bY’ a la résistance générale du massif. Ce terrain en fet est dott de cohésion et Ton peut compter sur elle pour diminuer les contraintes dues au poids des terres qui s'exereent au niveau BD. ‘On considérera une fouilleblindée de grande longueur et de profondeur H, RIDEAUX DE PALPLANCHES 7 x Fo, VIL, creusée dans un terrain homogéne purement cohérent, de cohésion ¢, et de poids volumique y (Fig. VI-33). Comme on a supposé la fouile de grande longueur, on pourra admettre en premigre approximation quil s'agit dun probléme plan & deux dimensions. A une distance x de la paroi et parallélement ‘celleci, on considére un plan a’ #. On va étudier Péquilibre de 1a masse de terres située au-dessus de BM’ et comprise entre Ia paroi ab et le plan a b° (Fig, VIL-30, ‘On peut admettre quil n'y a pas de frottement entre Ie massif et le blindage. ‘Onne prendra donc en compte que les eles verticaux. A titre d approximation, ‘on supposera que la résistance au cisaillement le long de a’ b est constante et gale 8 ¢ Le massif est donc soumis & trois forces verticales, son poids W = pix, la réaction de cisallement le long de a’, T = ¢, Het la résistance R du sol sous leniveau bb, Cette résistance doit quilibrer la difference WT =HOx-«) ‘Autrement dit plus Hf augmente, plus R doit étre élevé. A une certaine pro- fondeur H,,. 0 atteint un équilibre de rupture et R est égal & la capacité pportante dirsol sous une semelle superfcille : N, ¢, x On obtient finalement pour la profondeur maximale H,, de la fouille Ne 6X = Hyasl¥® — 64) soit Net 1 98 MECANIQUE DES SOLS Ro. VIL. La profondeur Hy, décroit quand x erott. La géométrie du massif impose des limites & x, soit parce que la ligne de glissement inférieure recoupe un substratum rocheus, soit parce que l'on atteint autre extrémité de la foulle. ‘SiTfon adopte le schéma de Caquot-Kerisel pour un milieu purement eohé- rent, la figure VII-34 montre que x ne peut dépasser Ia valeur B, largeur de la fouille, Dans ce schéma d'alleurs, on a également N, = x +2 = $,14("), On aboutit done au résultat suivant : Sd On pourra definir, lorsque Hf est inférieur A Hyyy, un coefficient de sécurité Si4q_ 1 Wt Ha F = ABE, soit A ie Terzaghi avait déja abordé le probléme de cette maniére, mais en adoptant ‘une autre figure pour le lignes de glissement, La figure VII-35 montre le sehéma retenu, on a alors 571 (6) CE 5922, page 168 RIDEAUX DE PALPLANCHES 29 et on oie denen tome a ate gue Ces ifn forme ett nts e equ ee rpg 22 eck a précisé en 1969 au congrés de Mexico ce & quoi l'on devrait Sattendre ten fonction de la valeur de ce rapport. Dés qu'il dépasse la valeur 3, il y a formation une zone plastique en fond de fouille, pour des valeurs supérieures 4.65, le soulévement est a craindre Cette analyse permet de comprendre les grandes lignes du phénoméne, mais les caleuls pratiques nécessitent certaines adaptations lorsque le niveau supérieur du terrain naturel est chargé, lorsque le massif comporte des couches de caractéristiques différentes, lorsque les dimensions de la fouille sont telles ‘qu'on ne peut plus assimiler le probléme a un probléme plan. ‘On se contentera de donner les formules proposées par Tschebotarioff en 1973 pour tenir compte de la forme en plan de excavation. La fouille de largeur Ba une longueur L, le fond de fouilleest une distance D du substratum, indéformable Fig. VII-36) siLD 100 MECANIQUE DES SOLS ener ee rT TIT Substatu ‘Ro VII-36, — Siabit du fond de oul formule de Tschebotariof Par rapport a ces valeurs Tschebotarioff recommande d'adopter un coeffi- cient de sécurité compris entre 1,6 et 2 ‘On mesure tout ce que catte analyse a de sommaie. lest trés vraisemblable en particulier que la contrainte de cisaillement le long de la verticale a’ b’ nest pas constante et égale a la cohésion, car cette verticalea fort peu de chance de eprésenter correctement une ligne de glissement réelle. Pour améliorer la ‘description du phénoméne, il convient done de serrer de plus prés le schéma dde rupture, Navdocks en 1971 a montré la voie et donné une série d abaques. La figure VIL37 représente les lignes de glssement prises en compte. allure générale du phénoméne est bien identique a ce que Yon avait deja ‘trouvé par des provédes plus frustes Il est done possible en premiére approxi- ‘mation, utiliser les calculs sommaires exposés plus haut avec les coefficients de sécurité qui ont été indiqués. Bien entendu, ce coefficient sera choisi Zautant plus élevé que les caracteristiques géotechniques des couches intéressées sont ‘mal connues et qu'il y a plus d'incertitude sur les surcharges possibles. ign desuptre ‘a. VIE37, — Sehins propose par Navdcks RIDEAUX DE PALPLANCHES 101 BIBLIOGRAPHIE, BAOGETT, J. K. et BUTRLNG, 8, (1977), — Design amd inst performance of shee pile wall TX ICSMFE. Tokyo. Vol2, pp. 9 igen, Li Measring instrament for stated excavation. Journal of the soil mechanics “sion ASCE, jams. 1966 ‘Burin Lat Ete, E, 0. ~ Stobilty of strated excavation in clay. 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Les coficents de pouste et de bute & prendre en compte sont k= K, = 026; 5-0, Ky = 68 Le terrain supporte une surcharge de 10 kPa ‘On adietra que le idea et simpiement buen pied et on demande 1) La fiche & donner In palplanche (aes un coefcent de scart de2, appliqué & a bute. 2) Leffort @anceage dans fe trant suppesé horizontal 3) Le moment maximal dans fa paplanche, Repose: 1) f = 230m; Ds = 610m; Wea T= TKN; Beas 2) T= AMEN; 3) M = 65kNim. 3) M = GEN. am, ‘Les tirants du rdeau Gudié dans Verercie a1 sont Sixés sur un rideau d's ‘comme Findique la figute VIL39. Tes tirants sont espacts de 160m. (n demande 1) La hauteur 4 du rideau @ancrage (on ne prendra pas de sécurité sur la rupture et ‘on pout adiette povisoirment que Ia nappe aller la parti superieute 60 rer bia. 2) La position de attache des tants sur le idea dancrage et fe moment fshssant smaximal M de cole RIDEAUX DE PALPLANCHES 103 ol rn | Fio, VIE, 2) Le module de sistance de In membrane dencrage se Te rdens principal. 4 La section des trans (pour es deux demidres questions on fxera I contante admins dans Tacier 8 6 1° kPa Réponse: 1) = 1,08m3 21 059m, Ma 94N.om 3) Mq= 180emin ; 4) tem. ++ 3. Onconsev es donale du premier exec, mason suppose maintenant que Ie eau est ‘neutron pied En ullsant la mthode de lum (pon! de moment ml pace au pint de ‘ontainle aide ule) on demande de calzulee 1) Ls postion du point de moment aul, Ylfortancrage et Ia fice totale de Ia pal- pancho (ver un coolicent descarga 2 I sur a bute et n caeclant a surprofondeur {art den ontre bute), 1) Lemoment lchinsant Mf, a droit du deant |emoment Mishissnt mama MY, enz le rant ele point de momeat ul lemoment échisant maximal M, sous poi demoment al Réponse 1) 4 082m, T= 105KNin, f= 260m; : 2) M, = 6FRN mv, 2M, =~ 166EN. min, MG = BLE. ++ A Oncalelera cote fos lemme ride para méthode de Tschebotsrio ‘On demande 1) 1 che de palplanche 2) Lefont danerge 3} Le moment lechinsant maxima Réponse 1) f= 344m; 2)'7 = 95kNim: 3) M =~ 226 KN.mim, Lescaltssron fits dans deux cas aunts Premier eat "La nappe ex a méme nveas der deus eds du sideau de palplances (cs d'un mur de gua), Desniame ext Ea nape et raat jus'ts vena ds fond de ole det ext a un batardea) Nil. On touvera dan le chapte& cu Tome 2 (pp 45 470) dv Sanplert-Olva-Cambou, la solition dale des quate problemes cides, ans que dun autre problime concert le ‘lou de duced’ CHAPITRE VII PAROIS MOULEES 8.1 UTILISATION DES PAROIS MOULEES. BLA Généealités, On appelle paroi moulée, un écran vertical en béton, armé ou non, construit sans blindage ni coffrage & partir de la surface du sol par excavation & l'aide de machines appropriées. Ce procédé de construction permet d'exécuter des ‘murs ou éerans au sein méme du terrain avant d’effectuer le terrassement cor- respondant aux fouilles de pleine masse. Ce systéme est done particuliérement intéressant lorsqu’on se trouve dans la nappe phréatique. Il remplace avanta- ‘geusement les palplanches métalliques dans certains cas et en particulier dans celui des fouilles de grandes dimensions. L'épaisseur de ces parois verticales varie généralement de 0,50m a 1,50 m. Leur profondeur souvent comprise entre 10 m et 20m, a’est limitée que par les moyens mis en qeuvre pour les réaliser. (Certaines parois ont atteint 90 m de profondeur au barrage de la Villita au Mexique par exemple.) Ce procédé a vu le jour en Italie vers 1950. Dans ce pays, V'acier codte cher oe qui diminue Iintérét des palplanches. Par ailleurs les rideaux de pal- planches présentent "inconvénient de ne pas re étanches et de ne pas pouvoir fre battus dans des couches dures ou a proximité d’ouvrages frgiles. En outre, il est souvent économique de réaliser directement un écran définitif, en béton farmé, qui peut étze utilisé ultérieurement comme mur porteur. La paroi moulée est le terme logique de I'évolution des rideaux de pieux jointifs ow sécants, mis au point depuis 1934 sur différents chantiers de génie civil, Les premiers brevets ont été pris en Italie parle professeur Veder en 1952 et par Marconi en 1953, On peut distinguer deux catégories dans les applications possibles de la paroi moulée : les éerans d'étanchéité et les parois formant souténement Les éerans d'étanchéité ont pour objet d'assurer I'étanchéité d'une enceinte et de rester définitivement enfouis dans le terrain. Souvent ces éorans sont ‘au large » ce qui sigific qu’ils sont situés& une certaine distance des ouvrages defini. (On citera par exemple : les enceintes provisoires petmettant la construction tun barrage, les batardeaux, les voiles d'étanchéité sous un barrage Les parois moulées peuvent aussi étre utilisées pour empécher la contami nation de la nape phréatique par des dépbts de déchets liguides ow pour Gviter le délavement de certains déchets solides (Sanglerat T. R. 1983). PaROIS MOULEES 10s fcr pur Sota, Fic, VIEL a, — Paris moulies dy batandeau provieire de sine et de Psuce du bantge de Piee énit (Rhéne) 106 Est Aetrden province MBCANIQUE DES SOLS art tusne- dicharieor” Pow ‘elas 3 2 i £ 5 £ 4 i i 1 : i g i DPAROIS MOULEES 107 Dans ces cas Péerasi peut ne pas étre armé mais constitué d'un béton fuible- rent dosé en ciment avec adjonction éventuelle d’argile pour augmenter I'im- pperméabilité, la résistance mécanique demandée étant trés faible. Ce type e_ paroi est surtout utilisé lorsqu'il n'est pas possible de rabattre la nappe aguifére (miliew trop perméable). ‘Aprés leur exécution, les écrans qui doivent jouer un réle de souténement ont une de leurs faces dégarnie. On indiquera comme cas d'utilisation de patois de ce type : des cuvelages de caves d'immeubles, des parkings souter~ Fains, des piédroits de métros, des silos enterrés, des reprises en sous-ceuvre ‘de murs mitoyens, des murs de souténement & Venteée de tunnels (Fig. VIIL-2).. Il sagit alors de béton armé normal, fortement dosé en ciment, faisant partie intégrante de la structure envisagée, tout en assurant également ‘quelquefois un role d’ancheité roi moule de souténement entete sud du tunnel router sous ‘ourvere Lyon (Soitanche). Eageution du deuiéme lit e'ancrage, Photographie: Stadio Villeurbanaas. In coline 8.1.2 Exécution du forage de Ia paroi moulée. La perforation dw terrain se fait soit & aide de bennes preneuses spéciales, pour les terrains tendres, soit dans les terrains compacts ou rocheux, & Taide outils percutants (trépans) ou roto-percutants (trépan animé d'un mouve- 108, LMECANIQUE DES SOLS io, VS 2 ‘Eccavaton del aro mule du tunnel de Fourie Solace) eens age nettment es mureter-gides Photographie: Seubo Vilerbannas ‘ment lent de rotation). La forme de la tte d'attaque du trépan peut variee {du simple tranchant jusqu’A des formes compliquées étudiées pour désagrézer fan micux le terrain. On utilise pour les forages pétroliers parfois un outillage & rotation pore, comme PAROIs MoULEES 109 Fic. VIILS by — Enéetion dune para: multe avec benne& ctl Photo Bachy) Ces proeédés sont brevetés et chaque firme spécalisée posséde un outilage particulier sur lequel on ne s'étendra pas (Solétanche, 1eos) Les tranchées ainsi réalisées sont constamment remplies d'une boue spéciale thixotrope, généralement de eau chargée de bentonite 110 LMECANIQUE DES SOLS Dans le cas de Mutilisation du trépan, V'injeotion de bentonite peut se faire par la tige ereuse de Pouti et son évacuation est assurée par Ia partie périphé- Figue de Fexeavation (circulation direste), la bentonite peut aussi éte aspirée Dar Fintgrieur des tges, ce qui nécessite une forte puissance de pompage (cit- ‘culation inverse). Behr twee io, VIA, — Apparege Préatablement aux opérations d'excavation on exéeute deux murettes dun imate de hauteur environ. Ces murettes-guides assurent la régularité du trace Ge la tranchée et canalisent la boue au voisinage de la surface (Fig, VIII-3 a ct 3) PAROIS MOULEES in (Crest la présence de cette boue qui fait originaité du procédé et son intérét tu point de vue de la mécanique des sols. En effet, si on exécutait sans précaution particuliére une fouille verticale & grande profondeut, des effondzements de paroi se produiraient inévitablement. Le «miracle» de la paroi moulée, c'est gue la tranchée est stable, sans blin- age grdce & une simple boue & la bentonite. On peut facilement, aprés fachévement de excavation, remplacer la boue par du béton & aide d’un tube plongeur (Fig. VIII-4, Il est ainsi possible de couler un béton en le movlant texactement dans le volume excavé dans le sol, la boue étant récupérée au fur fe A mesure de Mintroduetion du béton. La bentonite est une argile du type montmorillonite (ef. tableau T, § 1.2.4). Le produit utilisé en travaux publics est finement broyé et rendu basique par addition de soude, il est livré sous forme pulvérulente comme un liant Tio, VEILS. — Phases dexeuton. 2 MECANIQUE DES SOLS hhydraulique. Cette bentonite sodique doit avoir une limite de liquidité au moins Ggale A 500. A la difference des autres argiles, elle posséde deux propriétés partculigres caractérstiques comme on Ta souligné dans le chapitre 1 : elle eut absorber de Peau dans des proportions considérables et les échanges de cations y sont tes facile. la &t6 observé depuis longtemps par les pétroliers que les forages remplis «de boue bentonitique avaient une tenue trés supéricure aux autres et donnaient liew & beaucoup moins d’éboulements, La tenue d'une cavité ciroulaire de fai- ble diamétre s'explique aisément par la formation de votes de compression aannulaires, Par contre, la tenue d'une excavation plane ne peut bénéficier de Ja méme explication. Le fait, constaté chaque jour, qu’une tranchée profonde remplie de boue bentonitique ne s'effondre pas, ne semble pas avoir requ jjusqu’’ présent tune explication scientifique compte (ef. article 8.3). ‘Leexécution d'une tranchée de grande longueur seffectue par passes succes sives comme on Va représenté sur la figure VITI-S. La forme en plan de Ia paroi peut te rectilgne ou courbe, Son exécution (excavation et bétonnage), s'efec~ fue par volumes limités ou panneaux. Leurs dimensions sont essentiellement Fonction de la capacité du bétonnage du chantier. Les périodes de bétonnage re peuvent en effet se prolonger au-deld du début de prise du béton, ou mieux, ‘du moment & partir duquel Ja viscosité du béton frais dépasse une eertaine Valeur, Clest pourquoi on utilise fréquemment des retardateurs de prise, Les ‘dimensions sont également fonction de la tenue du terrain. Les panneaux ont ‘couramment de 8 & 10 m de longueur. ‘Les panneaux sont exécutés & la suite les uns des autres ou, de préférence, cen terrain difficile par séries paire ct impaire (Fig. VIII-5). Si ordre d'exéou- tion des panneaux est a,b, , d, ¢, fg le bétonnage du panneau ¢ s‘ffectue ‘en méme temps gue le forage du panneau d. Les principaux avantages de la paroi moulée sont la contiauité (il n'y a de solution de continuité qu'au droit des joints entre panneaux), la résistance, Pétanchéité et une mise en quvre peu bruyante. Excavation de la tranchée, Pour excavation des terrains meubles on utilise des bennes & deux coquilles, avec fermeture mécanique ou hydrauligue. Le guidage seffectue soit avee des jjupes métalliques soit avec une barre rigide (Kelly) coulissant dans un caisson Fixe 4 Fengin porteur. Pour la traversée de terrains compacts on peut dans une certaine mesure ésagréger le terrain par la chute d'un trépan métallique de forme étudie, la benne servant & curer les débris qui amortissent la chute du trépan. Des bennes i cables alourdies et robustes ont une plus grande efficacité pour ‘découper ou arracher les matériaux (ct. Fig. VIIL-3 2), Cependant les problemes dentretien et le faible rendement limitent les PAROIS MOULEES 3 procédés ci-dessus, en général, aux roches tendres fissurées et aux moraines blocs métriques, Les roches massives peu dures de forte épaisseur nécessitent des outillages io, VIS, — Paroi moulée du tunnel de Fourie (On dstngue les tubes métalliqes vertex dui servent de cofrage & Ia jonction ‘es diférenss panneaux. Photographie: Studio Vileurbannas. 14 MECANIQUE DES SOLS complexes fonetionnant en rotation ou rotopercussion, les débris tant en ‘général extraits du fond par pompage de la boue chargée (circulation inverse) et décantés dans de grands bacs. Ces procédés cofiteux sont souvent évités par utilisation de murs anerés (souténement) et d'injection (consolidation et erancheitd 8.1.3, Bétonnage. Le béton arrive au fond de la tranchée par un tube de bétonnage et remonte Ientement, chassant la boue. Lextrémité du tube de bétonnage doit toujours i lit Fe, VT. —Mise en place par cos d'un feral preabeiqt de 23 m de long pesant 25 4d Pun des angles de la paoi mous eintran Ie World Trade Center & New York. PARoIs MouLées us ester profondément enfoncé dans le béton de sorte qu'il n'y ait pas dinclusion de boue & Tintérieur du mur (étranglement). D'autre part, c'est le premier ‘béton coulé qui reste en permanence en contact avee la boue. Ce béton se retrouve & la parte supérieure od il peut Etre recéps sur une faible hauteur ear il est souvent contaminé par la terre envieonnante. Ce bétonnage exige un béton tres fuide et de prise lente, Aveo des bétons ddosés 8 350 ou 400 kg de ciment, ce résultat est obtenu en augmentant Ia pro- portion Peau par des adjuvants (plastifiants et rotardateurs). La durée de prise peut atteindre 10 heures pour les grandes parois profondes. Les résultats d'essais sur le béton des parois sont en général excellents, car les conditions de veilisement & I'abri du sol et dans Peau sont ts favorable. Lorsqu'l s'agit de réaliser des murs définitifs, la mise en place des armatures se fait directement dans la tranchée en plongeant celles-ci dans la boue. Les armatures sont disposées en cages préfabriquées dont les dimensions dépen- dent 2 la fois des dimensions de la tranchée et des possibilités materielles de transport et de manutention. La maille ne devra pas étre trop serrée afin de ne pas gener Ia progression du béton qui monte a travers les armatures. Moyen- nant cette condition, 'adhérence des aciers enrobés de béion sous la boue n'est pas altérée comme I'ont montré des essais rtalisés aussi bien en laboratoire (ue sur le chantier (Fig, VITI-7 a et 7). Ces armatures, doivent tenir compte, non seulement des efforts qu’aura & subir Pouvrage terming, mais surtout des efforts que la paroi supportera pen- dant Vexécution du chantier, Ces efforts sont souvent les plus importants. Ea effet, lorsque louvrage est terminé une paroi peut fréquemment étre considérée, non seulement comme encastrée a sa base, mais également appuyée sur un, == ee PHASES EXECUTION ie, VET, 116 MECANIQUE DES SOLS eux ou trois autres cdtés ; alors que pendant les travaux, elle est souvent dans tune situation plus défavorable ‘Sur ces armatures principales, en général en acier & haute adhérence, on peut ajouter des aciers doux supplémentaires qui seront par la suite, dégagés et ‘Ggpligs de fagon a réaliser les coutures avec la superstructure qui vient prendre place derriére la paroi moulée (radiers, planchers intermédiaires, poutres, tic), Les aciersen attente sont souvent remplacs par des barres scellécs 8.1.4 Contre de Ia boue. La qualité de la boue est une des conditions fondamentales d'une exécution ccorrecte de la tranchée. Aussi doit-on mesurer sur le chantier, & intervalles regulirs, les earactéristiques suivantes: viscosté, tencur en eau libre, teneur en sable, pH, densité ‘La viscosité se mesure & Paide de Ventonnoir de Marsh, il faut Ia_vérifier tune fois par jour au moins, On chronomére le temps d'écoulement d'un litte ‘de liquide. La viscosité est considérée comme normale lorsque ce temps est ‘compris entre 32 et 35 s pour Ia boue neuve, 37 et 42 s pour de la boue sortant ‘eta fouile. La viscosité doit surtout étre mesurée en fond de fouille, car cette mesure permet notamment de déceler d'éventuels dép6ts de sable ow de limon, ‘La teneut en eau libre doit étre vérifie une ou deux Tois par semaine, Leau libre est séparée de la boue dans un filtre-presse, eau recueillie correspond & eau libre, elle ne peut dépasser 15 4.20 em?/l ; en récupérant le filtre de Vappa- reil on peut juger de la qualité (résistance, souplesse) et de Vépaisseur du «cake » (Cf, § 8.2.2) La tencut en sable doit étre mesurée avant bétonnage une fois par jour au ‘moins. Les sables sédimentent facilement et peuvent se mélanger au béton Tors du coulage. Leur présence provogue T'usure des pompes et autres appa- reillages mécaniques, elle rend le « cake » cassant et perméable et provoque des “épats importants au fond de la foulle. On efor par désablage de maintenit te poureentage de sable dans la boue inférieur & 5%; cette valeur concerne la boue du fond de foul ‘Le pH de la boue doit étre mesuré une fois par jour au moins. Le pH de It boue doit re maintenu, & tout moment, entre 5 et 12. En dehors de ces limites, In boue flocule, ses qualités thixoteopes disparaissent ef In fouille risque de s'elfondrer. Le pH est surtout influencé par Ia présence de ciment dans la boue, fecessoirement par Ja nature du terrain, Pour Ia boue neuve, il varie entre 8:3 (bentonite américaine) et 10 (bentonite italienne). Le pH se mesure soit a'Taide un pH-métre, soit & Paide Pun papier indicateur spécial, utiisable ialgré la coloration provoquée par la boue elle-méme, On peut lutter contre Tn contamination chimique de la boue par Temploi d'additifs (tanin, phos phates ou, plus simplement, sion désire seulement agir sur le pH, le bicarbo- nate de soude). ‘La mesure de la densité est facultative. Cet essai ne fait que recouper les PAROIS MOULEES 7 renseignements donnés par les essais précédents. La boue neuve a normalement tune densité de 1,04 & 1,06 ; ces valeurs peuvent exceptionnellement étre aug- rentées dans le cas de traversée de trés mauvais terrains comme les vases, AU ‘cours du travail, Ia densité normale ne devrait pas dépasser 1,1 1,2. La densité se mesure en pesant un volume connu de boue. L’apparel généralement employe est la balance & boue Baroid ou un hydrometre. Les limites c-dessus doivent étre précisées pour chaque chantier pour tenir compte de leurs conditions particulitres. Lorsque les caractéristiques de la ‘boue sortent des limites fixés, il convient de lui substituer une boue neuve ou régénérée, Pour réaliser correctement cette opération, le prélévement doit se faire au fond de Texcavation, soit par une colonne aspiration, soit par une pompe immergée. 8.1.5 Pertes de boue. Ce phénoméne peut se produire & grande échelle en terrain seo, prés des ‘cours deau ou des nappes actives, dans les terrains ouverts comme les galets crus ou les remblais, Sil n'y a pas autocolmatage, le panneau peut sébouler surune grande hauteur, avec pour conséquences la surconsommation de béton, les repiquages, le remblaiement, ouverture des joints entre panneaux et Varrét du chantier Tl convient donc de déveler le risque de pertes, et de prévoir des mesures adapts aux aléas probables : stock de colmatant, préinjection, vibroflotation, 8.1.6 Parois particulires. Parois préfabriquées. A cAt6 des parois moulées classiques, d'autres techniques, de méme inspira~ tion, se sont développées, et tout dabord celle des parois préfabriquées. Le bétonnage d'une paroi classique est, en effet, une opération délicate qui ‘peut présenter des malfagons, de plus les joints posent des problémes dificles. ‘On a done imaginé de préfabriquer les panneaux avant de les mettre en place «dans a fouill, la sécurité est ainsi considérablement améliorée. (Ce procédé binéficie de nombreux avantages, meilleure utilisation du béton farmé, et done gain de place puisque les parois peuvent étre moins épaisses, précision de la réalisation et excellent aspect de la paroi terminée. Le terrassement est conduit comme pour une paroi moulée. Les panneaux. préfabriqués sont ensuite mis en place. Intervient enfin ce qui fait Foriginalité du poss, mis aus sa ificuesesent de element prtbrigu dans La boue bentonitique qui remplit la tranchée est alors remplacée par un coulis de ciment qui assure le scellement ; liquide au départ, ce coulis se rigidifie ‘ensuite pour présenter une résistance analogue A celle du terrain et permet ainsi le transfert des efforts entre le sol et la paroi 18 MECANIQUE DES SOLS aoe ‘ia, VIILE.—Paroi pefabrgaée dni consttnat les pid droits du soterain de Ix tig SNCF. Gate dt Nord-Roiry en France (Photo Soltanche) PAROIS MoULEES 19 Parois d'étancheit Dans ce type de parois, on ne demande plus Touvrage d’encaisser des efforts importants, seul Teffet d'écran est recherché, II est done possible de fare des économies par rapport 4 la méthode classique. Le procédé le plus rustique consiste & garnir la tranchée pleine de boue bentonitique avec les matériaux mémes extraits du sol, La paroiainsi constituse n'a aucune résistance mécanique et ilest bien difficile de garantir absence de poches de bous, Aussi faut, & titre de sécurité, accepter d'importantes sur- largeurs ‘On peut aussi remplir la tranchée avee un béton plastique et étanche. Le béton comporte moins de ciment qu'un béton ordinaire, mais il doit étre capable encaisser des déformations importantes, de plusieurs centimetres ‘au moins sinon de décimétres. Les parois de ce type ont généralement une soixantaine de centimétres d'épaisseur. Le coulis autodurcissable dont on a parlé & propos des parois préfabriquées pout également de utilisé dans ce cas. Cette nouvelle technique est ailleurs ‘entrain de détréner lebéton plastique. On peut travailleren continu sans aucune dificulté. Le coulis se répand d'ailleurs souvent dans le terrain environnant lorsque celui-ci est trés perméable (graviers du Rhéne par exemple) et on réalise, ainsi, une véritable injection du sol. Les parois exécutées de cette maniére sont dexcellente qualité La dernitre technique est celle de la paroi mince, de quelques centimetres ‘un décimotre, Le terrassement, ou pour mieux dire la saignée, est obtenu par mise en place dans le terrain d'un profilé métallique (par exemple, un IPN 8 ailes larges), un coulis détancheité est injecté pendant le battage du profilé et bien entendu pendant son extraction. Le terrain en place est simplement refoulé au cours de ces opérations, de ce fit la résistance au fongage peut étre grande, la profondeur de Fécran est donc limitée. On ne peut dépasser 20 4 25 m avec les plus gros outllages Toutes ces techniques sont particuligrement intéressantes lorsqu'il Sagit de chantiers ts importants pour lesquels la surface des parois d’étanchéité ‘est considérable, Les aménagements hydroélectriques sur le Rhin (grand canal, Alsace) et sur le RhGne en sont des exemples frappants. Dans Taménagement de Saint-Vallir réalisé en 1969, la Compagnie Nationale du Rhone eu recours, ‘aux tois techniques du béton plastique, du coulis autodureissant et de la paroi ‘mince. Un autre exemple remarquable est celui de Pécluse maritime du Havre avec une paroi de 2 000 m de long et une surface de 74 000 m*. Mais ce n'est pas le seul domaine «utilisation des parois d’étanchéité. On citera aussi le cas des noyaux d'étanchéite des barrages en tere, ainsi que celui dela réparation ‘des digues ou de la protection des nappes contre les pollutions (remontée eat salée, hydrocarbures, déchets) Parois composites. ‘Ona décrit dans es alinéas précédents plusieurs types de parois, dont certains

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