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JARDIN
DES
RACINES LATINES
ECOLES
At.'HSAMDES
NORMALES ET SUPÉRIEURES, DE3 LYCÉES, DES PENSIONNATS OEJKUNKS FILLES
PAR P. LAROUSSE
LIVRE
DE~'ÉZ~B
~tNGT-QUATR[ÈMK~OfT;ON
PARIS
LIBRAIRIE LAROUSSE
Su~RSAI~QJ~~O~j~O
tMttMtKUKt.B.f.
Ma. Ru* je*N-jAURts. aea
(S«M«
j~jMAte~MMt-At~ORT
Le Jardin des Racines lapines et le Jardin des Racines
grecques sont les premiers ouvrages qui aient t'<!?faits sur ce
plan et avec un aussi grand <<fM~/<CH!f<t~'ils présentent tous
les caractères d'une propriété. Les ~j!~Mr< pow~t<tt))'ott< non
MU<etHett<les coH<<'e/of<eM~,moM imitateurs de ces livres,
qui continuent la Méthode de Pierre LaroM~e.
A LA MIEME LÏBRAIRÏE
(<) Platon.
12 JA RDIN DE~ RACINES LATINES.
PREMIÈRE PARTIE
FORMATION DES MOTS
PREMIÈRE LEÇON
Formation des mots d'nne langue.
ceux dont l'idée ne nous arrive point par l'intermédiaire des sens,
qui ne présentent des rapports très sensibles entre le signe et la
chose siguiSée, entre le mot et l'idée; si bien que les savants qui
ont pénétré dans les secrets de la linguistique ont signalé, même
dans les mots qui représentent des idées morales, une physiouo-
mie caractéristique en rapport avec la chose exprimée. Entre l'ordre
physique et l'ordre moral, les analogies sont, en effet, si faciles à éta-
blir, que les faits moraux, suivant te rapport qu'ils avaient avec les
faits physiques, et selon l'impression agréable ou pénible qu'ils
produisaient su? l'Ame, ont dû nécessairement être caractérisés par
les mème3 signes et manifestés dans le langage par les mêmes
articulations que leurs analogues de l'ordre matériel.
De ce qui précède, il résulte qu'une langue a pour base et pour
éléments primitifs diverses onomatopées que nous trouvons dans
les mots et que nous allons essayer de ramener à leur forme la
plus simple, à laquelle nous donnerons le nom de racine.
Nous établirons d'abord une distinction entre ces deux expres-
sions, racine et radical, que l'on emploie fréquemment l'une pour
l'autre.
Le radical est un mot complet, auquel it n'est besoin de rien
ajouter pourqu'il ait par lui-même une signification, comme mont,
net, p<M.
La racine peut ne consister qu'en une seule consonne, comme
r, r, ou en une consonne douhle, que les grammairiens ont appelée
consonne-diphtongue, comme fi, gl, etc. La racine n'est donc point
par elle-même un mot complet; pour constituer un mot, elle a be-
soin d'être au moins suivie d'une désinence. Ainsi, les racines s,
)- p/, avec une désinence, formeront les mots radicaux son, roue
/!or, glu.
Il n'entre pas dans te plan de cet ouvrage de donner la série de
toutes les racines qui ont présidé à la formation de la longue no-
menclature de notre vocabulaire. Nous présentons seulement ici
celles que l'on rencontre dans les combinaisons de syllabes qui
ont formé les familles de mots les plus remarquables.
1o s (ou c avec le son de s) est racine des mots que l'on emploie
pour exprimer un bruit aigu, perçant, une sorte de déchirement,
une action produisant un bruit semblable à celui que font les
tëvreB dans la prononciation de cette consonne, comme dans les
mots sourdre, sucer, sillon, signe, source.
9° La consonne R, initiale ou précédée d'une autre consonne,
comme OR, FR, BR, PR, on, TR, propre à exprimer les sons rudes
et forts, est racine onomatopée de la plupart des mots destinés à
représenter tout ce qui est âpre, raboteux, tout ce qui exige un
effort pénible et quelquefois bruyant, comme dans les mots sui-
vants o'i, ct-e!H;,/)-e«e)', /acas, &o!/e)', prendre, t'dpo', gratter,
<<'o<w, etc..
16 JARDIN DES RACINES LATINES.
FORMATION
DESMOTSPARDÉRIVATION.
I
DEUXIEME LEÇO.N
Familles de mets.
PERSONNAGES CLASSÉS
HISTORIQUES PARFAMILLES
(1).
personnages '/«< suivent <MM-<:eytWM<
aux <<re/t<M fa-
milles </oM<les noms ~M~Mnfct-<~rM,' Me~ en fera la
classification.
(t) t.es noms qui figurent dans ces familles sont exclusivement emprun-
tés à l'histoire sainte, à l'histoire de France et à l'histoire d'Angleterre
celle ci est si intimement tiéc ait nôtre, qu'il n'est pas nécessaire d'en
avoir fait une étude spéciale pour connaître les prh ces dont les noms doi-
vent entrer dans ce table-au. Du reste, nous laissons a!) maitre le soin de
donner, s'il en est besoin, quelques notions historiques.
JARDIN DES RACINES LATINES. 2t
TROISIÈME LEÇON
Dn radical.
La leçon précédente nous a fait voir que les mots qui composent
le vocabulaire d'une langue se distribuent par familles, et que
chaque famille a à sa tête un chef appelé radical, mot simple qui
se retrouve plus ou moins intégralement dans chaque mot com-
plexe et qui en fixe le sens général.
Au radical viennent s'adjoindre certaines syllabes qui en altè-
rent la physionomie primitive et en modifient la signification. Ces
syllabes, qui sont des p~/i~e~ on des suffixes, ne se fondent pas
teUtment avec le )'<!c~c~,qu'il ne soit facile de recon naître ce der-
nier en l'isolant des parties superposées et en quelque sorte acces-
soires. C'est ainsi que dans les mots complexes tMt«'MoM<«Me,pr~-
<~p(Mt<;M, en élaguant dans le premier les syllabes M, sur, able,
et dans le second les syllabes pré, dis, ition, on met à-découvert
fes radicaux mon< et pose.
Dans /f devoir ~Mtfa~<, nous donnons des Mm<~ cow~~e.ce~/
/<'t)e en c!~M:~s le mot simple u!< radical.
Amortissement (1). Engouement. Exhumation.
Exportation. Souterrain.–Inondation.–Empiétement.
Ensorceler. Enchantement. Débonnaire. Com-
Désorganiser. Préposition. Conformation.
passer.
Séminaire. Embrassade. Dérivation. Apparte-
n~ Affluence. Insupportable. An-
Agglutinatif.
notation.– Acclimatement.–Réconforter. Alignement.'
Dénuement. Aboucher. Boucherie. Allégement.
Effluve. Muraille. Maturité. Accoster. Coti-
sation. Affamer. Raffinerie. Laitue. Enlaidisse-
ment. Annulation. Appesantissement. Orfèvrerie.
–Commémoration.–Assainissement.–Anomalie. -Mus-
cadin. –Panetière. Missionnaire. –Sensualité. Démo-
ralisation. Coordination. Dénicheur. Incompressi-
bilité. Acheminement. Pressentiment. Élancement.
Adjonction. CEiHct. Arrondissement.
_Empiéter.
Minauderie. Ossification. Balourdise. Empau-
mer. Ramollissement. Excommunication. Innom-
brable. Pépiniériste. Compatriote.–Paternellement.
Disgracieusement. Enraciner. Pé-
Apaisement.
nitentiaire. Impatiemment. Empoigner. Becqueter.
Picorer. –Insignifiant. Incrimination. Contem-
Supplantation. Aplanisscment. Anéan-
poranéité.
tissement. Englober. Embrocher. Abrutissement.
–Routinier. Conjuration.–Désajuster. –Collabora-
tion. Délimitation. Baïonnette. -Menuisier. Insa-
nité.–Consanguinité. Expropriation. Pointi'icux.
QUATRIÈME LEÇON
Dn radical (MH'/e).
CINQUIEME LEÇON
Dnradicat(~M:<e).
donnons que cette forme, m<m<M,qui est celle du nominatif, parce qu'elle
renferme le radical man. Mais nous avons d:t que cœur vient de cor,
coff«<, parce que, s'il est vrai que cœM)'soit formé du nominatif cof, nous
ne trouvons pas dans cor le radical tout entier, cord, d'où sont dérivés
cordial, (M'<'Ot'cter,tHaco)'de/et voilà pourquoi nous citons la seconde
forme du nom latin, cette du génitif.
20 n arrivera très souvent que nous présenterons le verbe latin sous
deux formes. Ainsi nous avons dit que lire vient du verbe latin tegm'f.
lectum. Ces deux formes appartiennent toutes deux au mode infinitif
latin la première est appelée simplement t'M/ïm'<t/et la seconde se nomme
supin. Leur radical n'est pas identique, comme on peut s'en assurer, et
si l'on cite la seconde forme, c'est a-dire le supin, en même temps que la
première, c'est que le supin prête son radical à presque tous les noms
français qui dérivent des verbes latins, comme nous le verrons dans la
suite. Ainsi de mottere. monitum (avertir) sont dérivés monttftff, moni-
«om,'de acct'po'e, accepium. (recevoir) viennent accepter, acceptation,
acceptable. Le supin joue donc le principal rôle dans la formation des
noms qui viennent des verbes; voilà pourquoi on le cite toujours en même
temps que la première forme de l'infinitif.
Le devoir que nous allons donner est fondé sur ce principe, ex-
posé pins haut, qu'un grand nombre de mots dérives différent dn
radical français et viennent directoment dn radical latin.
SIXIEME LEÇON
Du rttdicat(~Mi<e).
Noue avons vu dans la leçon précédeute
t" Que la piupart de nos mots français ont une origine latine
2" Qu'en passant du latin dans le français, les mots ont subi
quelque altération;
S" Qn'ttti certain nombre de dérivée français sont en rapport
étymologique non ftveCle radical français, niais avec le radical
latin. Ainsi, o/ot;'e ne sert former directement aucun mot fran-
çais commençant par ~!oA' tandis que, du latin gloria (~/of)),
sont sorlis le dérives glorieux, ~/oWfMMMeM<, y<or< ~o)-t/!c<
tion, etc
Mais ce dernier cas est loin d'être général, et il arrive souvent
que les dérivés français se partagent en deux séries bien distinctes
les uns ayant pour radical le mot latin, les autres le mot français.
Un exemple va nous faire mieux comprendre soit le verbe
latin cantare, cantatunt, qui se traduit dans notre tangue par
chanter. Le radical primitif latin canl, <a'!<«~,forma directemeht
iesinoM ca)i<Mf, cantate, M'!<a~ce, can<a&<7~,!f)Mn<o<!OHjet le
radical équivalent ftancais chant, forme de cant par une légère al-
térittioa, est, de son côté, racine des dérivés ctan~ chanteur,
chantre, chanterelle, enc/tantex)', enc~on~mMt, <(ne/t«n<CMt', etc.
ti peut même arriver qu'un troisième radical, résultant d'une
altération de l'un des deux premiers, serve à former, à son tour,
une nouvelle série de mots appartenant encore a la même famille.
Ainsi, de chant, s'est formé, par altération, chans, qui sert de ra-
dical aux mots chanson, chansonnette, chansonner, chansonnier.
Dans le devoir suivant, nous e!oK~OK<une ~)'!e <<cradicaM
latins, f'<:fM <<f!mots fr&tiçais qui en ~ôn</hhM<<!~a;' aM-
MOUÈLHDU DEVOtH.
A/h'r. Altérable, altération, altérer,alterna-
Ut', attcrnation, aUcrnative, alternati-
vement, inaltérable, subatterno (2).
At<<t'< Autrefois, autrement, autrui.
tSEPTIËME LEÇON
DHr<Kttcttl~tM<e) ),
Dans le devoir suivant, nous ~ott):o)M M)te série de radicaux
latins, suivis des mots trançais qui en sont /t))'m6~ par alté-
)'«<tOM.L*c<eue A't'!r« « la (/rt<t<ede chaque radical, <«!<latin,
suit /r<M~<M, /« série Jet mots trançais y«t e<t<~<ee~<.
MOD6L);PU DEVOm.
G''«nnm. Grange, granit, granitique, grani-
HUITIEME LEÇON
De quelques principes qui ont préside à la
transformation des mots latins
()) Nous rangeons les dérivés par ordre alphabétique; les composésne
viennent qu'ensuite.
JAROtK DES RACt~HS LATINES. 29
NEUVIÈME LEÇON
(1) ).c verbe latin/'ocef<! (faire) entre, sous des formes assez divorsrs,
dans la composition de ce mot et de tous ceux qui suivent. Ces formes
n'étonneront pas l'élève s'il considère que, dans sa propre langue, les ra-
dicaux des verbes ne se ressemblent quelquefois que par une seule lettre,
comme dans moMMt'r, meut, je mu<; savoir, <oc/Kt)tt,sM.~e sais. Nous
n'avons pas à rendre compte ici des différentes modifications que, subit le
radical /'ac dans ces différentes formes, /<tc<t'on,/'ac<<!ttr,fier, ~otte, ~cc,
/!<M«on,~c<t<eur,/t9t«. L'élève voudra bien admettre que, toutes les fois
qu'un mot. français se termine par l'une de ces formes, elle ajoute tou-
jours une idée d'action au mot qu'elle sort composer.
JARDIN DES KAC'NËS LATINES. 33
MODÈLEDU DEVOIR.
OM'osctEtScn. ~OMMtM, tout; sc:<'n<M,science.) Connais-
sance infinie, que Dieu seul possède.
OMNtvORE. (OMMM,tout vorare, dévorer.) Qui se
nourrit indistinctement de chair ou
de végétaux, comme l'homme.
DIXIÈME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR.
ONZIÈME LEÇON
Bécontp~sttton des mots (fi!<t<e).
Nous ~OMKo/M une liste de mots français/'wMM~'a/'<«/M~MMt<e
deux mots latins ~'c~fe en o~e/'erala décomposition, p'
il les d6finira.
Primevère, printemps, primordial, primogéniture, pri-
midi, méridien, quadrilatère, quadrupède~, quadrangulaire,
JARDIN DES RACINES LATINES. 35
MODÈLEBU DEVOHt.
DOUZIEME LEÇON
MODÈLEDU DEVOIR.
TREIZIÈME LEÇON
Des préfixes.
Nous avons dit (leçon t") que la plupart des mots composéS
ont été formés en plaçant devant le radical une ou plusieurs par-
ticules, que nous avons désignées sous le nom de pf~h:M.
Les préfixes sont, pour la plupart, des prépositions ou même des
adverbes empruntés à la langue latine ou à la langue grecque,
et qui ajoutent une idée accessoire à l'idée primitive du mot sim-
ple auquel on les adapte.
Les p;<:M ont été appelés jM<<tcM<e.s inséparables, parce qu'ils
ne sont jamais employés seuls dans notre langue; on leur a
aussi donné le nom d'initiales (du latin initium, commencement),
parce qu'ils sont toujours placés au commencement du mot dans
lequel ils entrent en composition.
Nous allons faire connaître successivement les principaux pni-
fixes, en indiquant le rôle que joue chacun d'eux dans la compo-
sition des mots.
AB, ABS
An ou ABSest une préposition latine qui se traduit ordinaire-
ment par de et qui, placée devant un mot français, marque ex-
traction, séparation, étoiguement.
AB-JECT. (Jaec; jactum, jeter.) Ce qu'on doit jeter
loin de soi ce qui est vil et méprisable.
AB-HORRER. (Hot'na'e, avoir horreur.) S'éloigner avec hor-
reur de.
AB-DIQUER. (DiMK'e,dédifr.) Cesser de se cMahc; de se
vouer à une chose.
AB-suttDE. (Surdus, sourd.) Ce à quoi l'esprit est sourd;
ce qui est contraire à la raison.
AB-RUPT. (Ruptus, rompu.) Ce qui est roMp~ coupe
droit, escarpé.
JARDiN DES RACINES LATtXES. 39
QUATORZIÈME LEÇON
Des pféUxes (suite).
ANTE, ANTI.
CtS.CIT
Ces prcûxes ne sont autre chose que la préposition latine crs,
OTRA, qui signifie en ~n, ils ont pour opposé ULTRA,T~ANS,«M
fA?/A.
CIS-PADANE. (Po~M, Pô.) Qui est en deçà du Pd.
ct-TÉMEUR. Qui est en </f~, de notre c&të, par rapport à
un fleuve, à une montagne ~a~xe cité-
r!<-Mre, qui est eu deçà de t Èbre.
CONTRA,CONTRE
Ces deux préfixes conservent le sens d'opposition propre à la
pt'ëpositiou Itttu'e CONTRA,
qui signifie cortre.
CONTRA-STE. (S~'f, se tenir.) Qui M tient, qui est en op-
positionàdespatoie~âdesactes.
GONTRA-VENTION. (~!<re, t)e~«M, veuit'.) Acte qni est eti op-
position avec uue loi, une o'dounauce.
coNTHE-MANDEH. (.M«n</arc, donner ordre.) Donner contre-
ordre.
coNTRE-TEMps. Évéuen~ent qui arrive eu temps inoppot'tun.
SYN
La préposition grecque SUN,qui prend en composition les formes
suivantes, SYN,SYM,sy, SYL,a la même valeur que le préfixe co,
coM.ete.,
SYN-fAXK. (Gr. tassd, arrauger.) Ordre, «''<-«M~<-MeM<.
des mots entre eux.
SYM-pHO~iE. (Gr.p/«!nf',voix.) Voix, instruments qoi
fomiuut accord.
46 JAH[)[N DES RACINES LATTES.
EXERCICE.
MODÈLEDU DEVOIR.
AMB-n-ioNtŒR. AM~ autour, circonvenir, rechercher
avec ardeur.
AMM-D~xTttL. Qui a double main <<)'(/<e.
QUINZIEME LEÇON
Des prëBxes (~M!/e).
DÉ, DES, DI
Le préfixe D~ est le plus souvent négatif et marque la <nppM8-
sio)tf)c)'if)ceë~o)tcéepM)en)Otsimp)e.
DEMARQUE)! Quitter la barque.
JARDIN UES RACINES LATINES. 47
DIS, D)F
Ce préfixe marque le plus sonvent la négation.
mssechangeenDttdev:mtnn/
D!F-FAMEn (FY!MM,réputation.) Perdre qnetqu'nn de ré-
~!<<~)'OM.
DtF-F~'sMN. Action de se répandre.
E, EX
Ce préfixe n'f'st aHtto que la préposition latine R, ex, qui M t)-)-
'h)it p de; il m.ir~He une idée accessoire d'extraction, d'émission,
d'exclusion il a donc assez souvent le sens négatif, mais parfois
aussi une vateurampiiative.
~-nMMRn (Gimen, senit.) Mettre dehors.
É-MANER. (~a~are, conter.) Sortir, ~coM~
<; MtssMN. (~<?, Mt'MMtH, envoyer.) Action lie pott~er
hors de soi.
Ë-p]LER. (Pilus, [joit.) Arracher le poil.
i~-VADEtt. (Ff~f'-e, aUer.) S'échapper.
tsx-ALTER. (~/<"<, haut.) Mettre au-dessus des autre.}.
Ex-oRB)TAt<T. Oui sort de son orbite, exngérë.
Ex-TmpER. (Stirps, souche, racine.) Déraciner.
EF-FftÉNË Qui est hors de /<'eM.
KF-ronoEtt(s'). Employer bcancoup de force.
EXTIIA
EXERCICE
L'élève décomposera e<définira les mots suivants, en ayant
soin de souligner, dans sa ~tM<!OM,le terme qui )'en<< le
sens <~<radical.
NOTA. A6nde le guiderdansce travail, nousfaisonspréeodcrd'an
Mtérisquelesmotsoùle prétixeest ampliatif.
DébaHer, débloquer, décapiter (ca/)M<,tête), décourager,
dédire, déloyal, désarçonner, désespoir, désinfecter, désceu-
vré. désosser, désunion, débonnaire, déchoir, ~défaiUir.
dëtaisser,* dépasser, dessécher, divaguer, *divu)guer,
disgrâce, disparité, disproportion, difficile, difforme, dis-
courir, disposer, *dissimuler, disséminer (semen, se-
mence), dissolution, 'distraire, ébrancher, *ébrécher,
ébruiter, ef!cuiiter,écosser,ëdenté,*égosi)ier[s'), *é)argir,
énerver, épousseter, excentrique, excommunier, 'ex-
hausser, exhumer (humus, terre), expectorer, exporter,
extraire, extrajudieiaire, extraordinaire, extravaguer.
MODÈLE
DU DEVOIR.
DÈ-BAT.LER. Sortir de la balle.
DÉ-BLOQUEn. Délivrer du blocus.
SEIZIEME LEÇON
Des préaxes (suite).
'IN
La préposition latine M se traduit par en, <~M~,<K)';le plus sou-
vent elle donne un sens négatif au mot qn'ette précède.
tN-AMMÉ. Prived'<tMe,devie.
m-ADVKRTAKCE. (~</ue<'<e)'f,tourner vers.) Faute d'attention.
JN-AMtssiBLE. (~nit</fr<°, amissum, perdre.) Qui ne peut se
perdre ~t'dce !NAMisstBt.E.
tt<-coGN!TO. (Cognitus, connu.) Sans être connu.
UYMDBL'ÉLÈVE. 3
50 JARCtN DES RACINES LATINES.
)Nsechangeeti!Mdevant&p.
iM-HEttBE. Sang6a'-&c.
m-MONDE. (~uM~Mt,propre.) Qui n'est pas monde, pro-
pre.
tM-MUABLE. (Mutabilis, sujet à changer.) Qurna change
pas.
iM-pASStBLE. (Pati, passus, souffrir.) Qui ne MM~'e p~s,
qui n'a point d'émotions.
JN se change en IL devant un <.
iN se change en IR devant un
]R-RÉFRA&ABLE (He/i'a~<!)' résister.) Qu'on ne peut r~CMef.
ttt-nÉvocABLE. Qai ne peut être t'ej.'o~t«'.
Le préfixe iN, comme ses équivalents EM, EN, IL, IM, IR, est
quetfjuefois employé dans le sens positif; il s~gniHa{ttors </c~)!
vers, pour, et mahjue l'intërient' d'une chose, on une tendance
vers un but ou bien il estsentemfnt augmentatif.
m-AUGURER. Prendre les augures pour.()).
iN-CAMKREtt. (C<!f< prison.) Mettre en pt'~o?!.
!r<-ctNËRATm. (C/n;<'<f)tr~, cendre.) Action de réduire en
ce«<~M.
iN-vESUGATiON. (Ve~<t~tM)?!,trace.) Action d'aller sur les fM-
tiges, snr les traces, recherche.
tN-vëTËRË. (Vetus, veteris, vieux.) r/<7/enraciné dans.
EM-ausQUEtt(.,). (De l'ancien mot bosc, bots.) Se cacher dans
un totx pour surprendre l'ennemi.
EM-pAUMER. Recevoir dans la ~Mn)e de la main.
EN-CLAVER. (Claudere, ctore.) Enfermer une chose dans
une autre.
Ett-Mum. Ct~Mte)'dans, coucber en terre.
(t) Ce mot s'emploie par allusion à l'usage qu'avaient les anciens de een*
satMt les ouc'<« avant l'installation d'un hontmo en place ou avant une
entreprise qutteonque. Ainsi o') appelle t'tMK'S)M'aMom une cérémonie re-
ligieuse qui se pratique au couronnement d'un souverain. Par extension,
on dit l'inauguration d'une statue, d'un monument public. On dit aussi
d'un fonctionnaire qu'il fait un dtMOurs d'inauguration.
JARDIN DES RACINES LATINES. 51
A
Le préfixe A ne se rencoutre que dans les mots qui nous vienneut
du grec, et it a, comme iN, te sens négatif. Par euphonie, A de-
vient ANquand le radical commence par une voyelle.
A-cÉpHAL): [Gr.)/;a~,téte.)San9/~e.
A CAuns. (Gr.Aa«<o<, tige.) Sans <
A-DYNAM]K. (Gr. ~Mxantts, force.) Absence de /brct-, fai-
blesse causée par la maladie.
A-THEË. ((jt'.Meo~,dieu.)SansDMM.quimeD:CM.
AN-ooiN. (Gr. o<<MM~, douleur.) Sans dou/eM'
AN-UMAUË. (Gr. onta/<M, uni, régulier.) Manque de t-A/M-
~t';M.
1NTER
)NTE&est une préposition latine que nous rendons par entre,
;jH~M; dans la composition des mots français, elle devient quel-
ftucMs~ffoeteMfre.
iNTÉn-EssER(s'). (ËMf, être.) JÉtre parmi, être mète à, pren-
dre part à.
MTM-Mttt: Parler entre. pour miro.obstacte, enlpêcher.
fNTEn-M;Èt);Aim: (Medium, milieu.) Qui tient le MiHeMëntre
deux choses.
INTEB.-STICE. (S<(fre, se esteutre
tenir.) Qut~<t<tt<, qui
les molécules.
iNtRD-DuiBE. (OMce)- conduire.) faire entrer dans.
ENTM-PONT. Intervalle entre deux ponts d'un b~Huaent.
OB
Préposition latine qui signifie devant, en face de, à l'opposé de.
OB-STACLM. (S<«t'c, se tenir.) Ce qui se tient devaut, ce
qui empêche.
oa-sTRUER. (S<Me''e, bâtir.) B(!<:r devant, boucher, efu-
bayrasser.
oa se change en oc devant un c.
oc-CASiON. (Casus, chute.) Ce qui <&nt&<ce qui se pie-
seute devant, rencontre.
S2 JAr.Oi~ DES MACtKHS LATINES.
oa se change en oFdevantun/
of-FMR. (Ferre, porter.) Porter devant, mettre à la
disposition de quelqu'un.
OF-FusouER. (Fuscare, faire ombre.) Empêcher de voir ou
d'être vu.
on se change en op devant un p.
op-posER. Poser devant, faire obstacle.
op-pRESSER. Presser devant, étouffer.
EXERCICE
DIX-SEPTIEME LEÇON
Des préaxes ).
(!t<t<e).
FER
PERest une préposition latine qui stgniSe par, durant, au ira-
feff de, pendant. Elle désigne, en composition, l'accomplissement,
la perfection d'une chose, l'action d'aller an travers et aussi luin
que possible.
pEn-FMTtOK. (Facere, factum, faire.) Achèvement entier,
qualité parfaite.
PER-HBE. (Fides, foi.) Qui va à travers la foi, qui
manque de loyauté.
PÉMR. (Ire, aHer.) «et-, passer au travers et au
delà de la vie.
PER-MANENT. (Jt<<M<ff,rester.) Qui reste aussi longtemps-
que possible.
fEn-MMABL.)! (~Mc«re,couler.) Qui livre passage à un fluide.
PERdevient quelquefois PAR.
PAUFAIT. Fait aussi bien que possible.
PAR-JURK. A travers le serment, mépris, violation du
serment.
PAR-VENU. t~ettMà travers, arrivé malgré les obstacles.
POST
Ce préfixe n'est que la préposition latine POST,qui signifie après,
<<e~Mti M est le contraire de ANTÈ,qui veut dire avant, efct'ant.
En composition, il indique qu'une chose vient après une autre
sous le rapport du temps on de l'ordre.
PosT-ÉRtEun. Ce qui est après daus l'ordre des temps.
PosT-ÉRiTË. Ceux qui seront dans la suite des temps.
Posf-scRUTUM. (Scr'ptMM, écrit.) Ce qu'on ajoute à nue
lettre après la signature.
PME
Ce préfixe a le même sens que la préposition latine pp~B, qui se
traduit par deuaMt, au-dessus de; en composition, iit indique
dotic qu'une chose est avant nue autre ou au-dessus d'elle.
PRÉ-AMBULN (~Ht&M/afe, marcher.) Ce qui marche en
avant, sorte d'exorde, d'avant-propos.
84 JARDIN DES RACINES LATINES.
PRO
nxRttn)c.n
()) Les Romains donnaient le nom de pfotxttce aux p~ya qu'ils ~v&!en)
conquis hors de l'Italie. C est ainsi qu'ils appelèfent pfoetttce fotttatM
(pfootnc<a fomMKe) la partie m~ridion~te de la 8au)o qu'ils avaient sou-
mise avant Jntes César, et qui, du latin provincia, a conservé le nom do
~~o~p~ce.
86 JARO)NUES RAC)'<E8).AT)'<);S.
De8pre&xe8(!'<<e).
SÉ
Le préfixe sÉ es, en français comme en latin, une particule
inséparable, qui marque, dans tes mots auxquels elle est jointe,
l'action de séparer, de mettre à l'écart.
sÉ-cuMTË. (C«'a, souci.) Soucipat't.abseuced'ittquiô-
tude.
SÉ-DITION. (Ire, tYun), a))er.) Action d'aller à part, de
se révolter.
st-DmnE. (Ducere, condMrp.) Mener à l'écart, cntrat-
ner dans ses desseins.
SÉ-PARER. (P~)'a)-e,dispose)'.)M(;ttt'e&)'éc.'n't.
SIN, SINE
Ce préâxe vient de la préposition I.ttiue siN~ qui signifie sans;
il marque la privation, l'absence de la chose.
stNË-cuRE. (Cura, soin.) Charge satanée qni n'exige au-
cun soin, aacun travail.
SYN-c&RE. (Cera, cire.) Pur comme le miel sépare <te la
cire.
stM-PM. (P~cOj plier.) Sans pli, tout uni.
SUD.
Cette préposition tatine, qui siguifie MMS,en-</<'MOM~,jH7)-t-Mot«,
entre daus la composition d'un certain nombre de mots de notre
langue et conserve ta même signification qn'pn latin.
suB-tn. (frp, a)!er.) .e)' dessous, se mettre à la dis.
crétion de.
JARDIN DES RACINES LATINES. M
SuB prend diverses formes et devient suc, sup, suo, sou, suivant
t'initiale dn mot avec lequel il entre en composition.
TRANS,TRA
Ce prenxe n'est que la préposition latine TRANS,qui signifie ait
</e~,pa)'~eM,'&f<M<eedM; il marque donc le passage d'un
ëtatàunautre.d'unlieuâun autre.
TH.ANS-ACTMn. Act. par tequetoapasse outre, on termine
un din'érmd, oo arrange des difficultés.
TRANS-GMS8ER. (Gt'<:< gressus, marcher.) Marcherau delà,
par-dessus, violer, enfreindre.
TRANs-tT. (/?, !<ttM,atter.) Qui fa au delà. Facuhe
de faire passer des marchandises au delà
d'une ville d'un pays, sans payer de
droits.
TRANS-iTiF. (/< itum, aller.) Qui va au delà. Marquant
une action qui passe immédiatement du
sujet du verbe à nn complément direct.
TRANS-L.vnoK.. (Ferre, /«<Mw, porter.) Action de porter au
delà.
TRA-BtJtM. (0)«'e, <<«c<«w,conduire.) Faire passer un
texte d'une tau~uo dans une autre.
TttA~nc. (Faco-e, faire.) Action de /<tt<'c,de negoeier
au loin.
TRAJET. (~c/!M, jeté.) Ce qui est jeté, ce qui s'éteud
au delà, espace à parcourir.
TRA-vERStN. (~Mt, tourné.) Qui est <o«f~, piae~ en
travers d'un lit.
MÉ-pAS. Action d< )ta~- au delà de cette vie.
JARDIN DES RACINES LATINES. 8ë
ULTRA, OUTRE
EXERCIC K
L'élève décomposera et définira ~M!t)an<f!,eM <tt/an<MH!
de souligner, dans sa définition, le terme qui <'e/t~ le sens
<<«radical.
MODÈLEntj DEVOIR.
SÉ-DrriEUX. Qui o<t à l'écart, qui se révolte.
sÈ-fucTto~ Action de cu~xM'c à l'écart pour gagaer
pour corrompre.
60 JARD)X DES RACINES LATINES.
DIX-NEUVIÈME LEÇON
Des preaxes ( suite).
BIS Bt (e)i grec DIS)
BÉNÉ
Adverbe latin qui signifie bien.
BÉNÉVOLE. ( Volo, vouloir.) Qui veut bien, indulgent,
Meudisposé.
BÉN-M. Uoux,humaiu.
BEN-ÊT. Du iatin6f'H<'<<;e<Mt,beuoit~ pris eu mau-
vaise p:u't. Sot, niais, badaud.
BtEN-s~ANCE. (Sedens, assis, placé.) Ce qui sied bien.
BtEN-VEiLLANCE. (Velle, vouloir.) Bonne garde, bon<. soios,
disposition à obliger.
FOR.FOUH.FAU
Ce préfixe vient de l'adverbe latin FORAS,</?/to~. Il sert à mar-
quer une action, uue chose faite en dehors de certaines homes,
JARDIN DES RACINES LATIXES. 61
NON, NE, NI
Préfixes négatifs, eti frauçais comme en latin.
«OK-oHSTAKT: (0~'<a''c, s'opposer.) Maigre les o&~ac<c<,
sans avoir égard à.
62 JARDIN DES RACINES LATINES.
PÊNE
EXERCtCC
L'élève déoompoBera e< deanira mots suivants; en ayant
soin t<e souligner, dans M f<c~M~MM,le terme qui )'e;t6fle
sens du radical.
VINGTIEME LE~ON
Des prëNxes ()'M!<e).
RETRO
RETRO,adverbe latin, siguifie én ar<c< 11 n'est guère usité
que daus les mots suivants et leurs dérivée.
RÈTRO-ACTtF. Qui a action, effet sur le passé.
RÉTRO-cËDER. Rendre à quelqu'un le droit qu'il avait cédé.
RÉTRO-GRADE. (GfOt/tM,pas.) Qui retourne en arrière, op-
posé au progrès.
RÉTRO-spECTiF. (Spee<are, regarder.) Qui regarde eu arrière;
qui a rapport au passé.
RÉ, RES
Ces preaxes sont une abréviation de l'adverbe latin nupsus,
qui signifie de nouveau, cferMA~. Us modinent (Hverse~aent ies
mots au commencement desquels ils se trouvent, ainsi que nous
allons l'indiquer.
SAT, SATfS
SEX
SIMUL, SIMIL
Ce préfixe n'est que l'adverbe latin atMUf.,qui signifie eM~n~/c,
de pat)';iiil marque donc en composition la ressombia~ce, i'egatite.
siMUL-ACM. Ressemblance, image.
8!MUL-TANË. Qui a lieu en n~éme temps.
siMUL-KR.. Faire seniblant.
stMtL-AtRE. Qui est d~ même nature.
SEMB-LER. Avoir une certaine apparence, un air de
conformité.
UN, UNI
Ces préfixes viennent de l'adverbe latin uNA,qui siguifie eMMM&<e,
de compagnie, à la fois.
UN-m. (Ire, aller.) Faire aller ensemble,confondre
en un seul.
UM-s-sox. Accord de plusieurs .<on<.
tJNi-vEM. (Vertere, tourner.) Tout ce qui se meut en-
semble, tout ce qui existe.
06 JARDIN DESRACtNESLATtNES.
Ex ERr. t E
f:
~'<pHc décomposera et dé finira les mots suivants, en ayant
MM de souligner, dans .<« ~t'H<toM, le terme qui le
sens du radical.
DIA
CATA
MÉTA
Cn préfixe peut se traduire par a"<<'ente'!<,aM-c~MM<~e,~Mt'uaM<,
;«!rntt, après, selon le mot qu'il précède.
MÉTA-MORPHOSE. (JMor/)/f~,forme.) Chaugemeut de forme.
META-pnoM. (PAe;-d,porter.) Passage du sens propre d'un
mot an sens nguré.
MÉTA-PHYSIQUE. (Phusis, nature.) Ce qui est au-dessus de la
Ma<Mre ~eH~tA/e.
MÉT-uoDE. (tM<M, vole), Voie, moyen ar-
logique pour
river à un but.
ÉPI
PAHA
Ce prénxe a te sens de près de, contre, au delà.
PARA-DoxE (Do:m, opinion.) Idée qui est contre l'opinion
commune.
t'ARA-LOGtSME. N«MOH~e~!ett< qui est contre les lois do la
logique.
JAKDtN DES RACtNES LATINES. 69
HYPO
ARCHI
CACO
Ce préfixe vient de l'adjectif cAcos, qui signifie mauvais.
CACo-cnYME. (C/;«Mo~,humeur.) Malsain qui a de mau-
vaises/tMMcMt'
CACO-LOGIE. (D~MM)~ vicieux; recueil de phrases mal
construites qu'il faut rétablir.
PAN, PANTO,PASI
Ce préfixe est formé de l'adjectif grec PAS,PANTOS,qui signifie
tout.
PAN-ACÉE (Akos, remède.) yicmeefeà tout, remède uni-
versel.l.
PAN-DOM. (Ddron, don.) Tout don; femme oruëe de
toutes les qualités.
PAN-ÉGYMQUË. (~~Mrt~ assemblée.) ~soew~/ee g.'Héraie où
se lisaient des poèmes ou de~ discours en
ihouNem de que)qu'uit,et,parextei)sio)),
discours à ta louauge d'un personnage.
pAN-OBAMA. (OruM«,spcctac)e.) Spectacle entier; tableau
circulaire qu'on peut embrasser d'un seul
coupd'œit.
pANTo-MtME. (.MiM<M, mime.) Pièce de théiUre où tout est
exprime par gestes.
pASt-GKApHtE. (Gr~Ao~ écrire.) ~c'v<Mfeuniverselle.
MONO
Préfixe venant de l'adjectif grec MONOs,qui signifie ~M~ t(Mt~M?.
MONo-oHApmE. (G'Y<~M,décrite.) D~c<'t~<t0~ d'un geure,
d'un seul Individu.
MONO-GRAMME. ((~YM!<M<t, lettre.) Chiffre composé des ptin*
cipales ~e~M d'une appellation. JHS est
le monogramme de ./ésns Sauveur des
Hommes.
MONo-MAN!E. JMa~ted'une seule chose, idée fixe.
tMN-oom. (Du latin ac«/M~,)Bit.)Lunette qui n'a qu'unil
seul verre, et dans laquelle on regarde
avec un seul a!!7.
MONO-POLE. (Po/eM, vendre.) Privilège de t)M~'e seul
certaines denrées;
JARDIN DES RACINES I.ATJNES. 71
POLY
EXERCICE.
MODÈLEDU DEVOIR.
ANA-BAPTtSTBS. Sectaires qui ?'et<)/M)t< ceux qui ont été
baptisés dans l'enfance.
ANA-cHRQtiisME (C/iroM<M,temps). Déplacement <o~MM,
erreur de dates.
NOTA. Maintenant que nous avons épuisé la série des préfixe!),nous
croyOMdevoir présentct uue observation, que d'aiUeurs l'élève a dej~
faite par tui-m6n)e e'est que le même mot peut avoir plusieurs préNxe~
et de nature din~ronte. Dans aucua ea~ ils na vontjutqn't quatre, mais
quelques mots en admettent trois et beaucoup en offrent deux. Nous en
'72- JARUtNDESnAONESLATtNES.
citerons quelques exemples dont il nous sufnt d'indiquer la décomposi-
tion, attendu que le sens de chaque préfixe a é'e suffisammentdéterminé
dans testerons qui précèdent.
Ap-pré-hender, os-sx-jettir.co-adjuteur, co-ïn-cider, <<M-ap-prouver,
e-con-duire, in-dis-position, xt-ftt's sn)ub)e,im-pré-voyant, re con-naître,
re-pro-duire, sMf-t'M-tendant.
In-ae-com-modable,ir-ré-con-ciliable, in-com-pré-honsihlo,ir-ré-pré-
hensiMe,re-dé-com-poser.
VINGT-DEUXIÈME LEÇON
Des suffixes.
!<' AGE
Cette terminaison vient probablement du verbe latin <f' agir,
pousser en avant, et, à l'idée principale d'action, elle parait ajou-
ter une idée accessoire de continuité, de dorée ou d'ensemble.
ouvn-AGR. C'est la chose, i'<B'<H;'e
qui se fait ou qui est
terminée.
PATCR-AGE. Action de pa<Mro', le lieu où se fait cette
action.
pAS!GE. L'action de passer, le lieu où l'ou passe.
ouTR-AOE. L'action outr~, l'insulte.
coua-AGE. (Cof, cœur.) Le mouvement spontané, fac-
tion propre du ca't<qni se porte à quel-
que chose de h;)rdi.
CAtw-AGE. (Caro, carnis, chair.) L'action de tailler la
cAot; de tuer.
M -\GE. L'action de se marier, de s'épouser.
~o -AGE L'action de suivre une route, une voie; te
chemin que l'on a fait.
HVM DE L'ÉLÈV. 4
74 JARDIN DES RACINES LATINES.
â-ncE.
PNB, venant de FAC,Hc, radical du verbe latin fACEM, faire,
mafqne évidemment nne chose faite on à faire.
AMTi-FME. L'art de faire une chose, ou la chose faite
avec art.
ADr-FtCR (~MM, maison.) Construction faite.
SACRi-FicE. Om'ande .Mcr~ faite à Dteu.
BÉNH-FiCE. (BeM~,bien.) Quelque chose qui tient du bien
fait.
MALË-FtCR. (~/<?, mal.) Action M~c/MMM;M< faite.
<" MENT.
RAMONNE-MENT. Ce qui est la m~oo, ce qui fait, ce qui éta-
blit la preuve d'une cho'e.
DtOUV6-AIF.NT L'action de se MOMfo/)'.
AVEUGLE-MRNT Ce qui rend oMM~/c.
TouR-MENT. Ce qui fait l'action de torturer.
TESTA-MBNT. Ce qui sert à attester.
BttiSR-MKfT. L'action de briser.
SEME-MM)T. f/action de serrer.
Nous ferons observer ici que bien des noms marquant égatement
l'action ou le résultat d'une action, et qui ont le même radical,
diO'èrcnt cependant par la terminaison on ment, comme lavage,
lavement; ~ffOM~f, arroM~tfn~; A<!&:7<ny<, A<!&Me~!M<)-o~a~c,
/)'o<ft~. Les noms terminé) en < sont plus particulièrement
usités dans les métiers, tandis que ceux en ment appartiennent
plutôt au style relevé; ainsi l'on dit le lavage des étoffes et le lave-
n!M< des autels; le /o«a~ d'un appartement et le /t'o/<Mtct)<de
deux corps, en physique babillement appartient au langage
scientifique, babillage est un terme familier.
5° ION.
Cette terminaison, ordinairement précédée d'un s, d'un t on
même d'un ;r, traidt son origine latine. Les noms français ainsi
terminés viennent tous d'une forme intnitive latine, que l'on
appelle tMpw (<).
()) c est )o supin qui prête son radical h plupart des noms français
d'origine latine, qu'ils soient terminés en ion ou en «Mf. Ainsi de agere,
faire, supin a<'<Mm,on)tfaitoc«ot,ao«ttf,' de struere, bâtir, ;.upin
JARDIN. DES RACINES LATINES. Tji)
~UDEetrrrDE.
Ces suffixes désignent l'existence physique ou morale, l'état, ht.
manière d'être des choses.
f IE et )TÉ.
Ces deux suffixes, formés des terminaisons latines tA et ITAS,
empruntées elles-mûmes à des formes vieillies du verbe ESSE,étt'c.
indiquent aussi l'existence avec une modification ou dans un état
quelconque.
INERT-IE.
APATH-IE.
FR.ÉNËS-JE.
LETHARG-IK.
EUH.
Le suffixe Eun, en latin OR, marque spécialement la cause, celui
qui fait, qui a coutume de faire l'action; il désigne aussi fort
souvent celui qui app:trtient& uneprofessiou qaetcotique.
cnËAT-Eutt. Celui qui crée.
pRocucT-ËUM. Celui qui jOfo<~M;7.
coMPOs)T-KUtt. Celui qui compose des ouvrage.
sËDUCT-EUR. Qui fait métier de séduire.
voL-EUR. Qui fait profession de <«<
pARL-EUR. Qui a l'habitude, la manie de parler.
scm.pT-EUR. Qui exerce l'art de la MM//)<«)'e.
Nous pourrions citer également auteur, ae<<'M' imprimeur, gra-
/0~</cM', etc.
fe«tj H<u)'«McfeM;
JAHDtK DES RACEES LATINES. T7
URE.
VINGT-TROISIÈME LEÇON
Des snfBxes (suite).
ABLE, IBt.Ë.
Les terminaisons ABLE, tBt.E, dérivées du iaUn ABtt.ts; teins,
marquent spécialement qu'une chose peut se faire ou doit être
faite.
l" ABLE.
2°IBLE.
Qui doit inspirer de la terreur, de r/<on'~M)'.
HORR-tBLE.
TERR-IBLE,
ACCESs-iBL' (Accedere, acMMMn!, approcher) Dont on
peutop/x'oc/tcr.
NuisinLE. Qui peut nuire.
pus-iBt.E. (FMn~e)'f,/M~um, fondre.) Que l'on peut
fondre.
Contrairement
iNVts-jnt.E (~</erf, tx'~MM,voir.) Qu'on ne peut to:r.
;NBic-!B[.E. (0!ce~,dire.)Q)unepeutse~<'c.
t*<SENS-iBLE. Qui ne peut sentir ou être senti.
MfAtLL-iBLE. Qui ne peut/atMtt', se tromper.
AQUE, IQUE.
l'AQUE.
Ce suffixe vient manifestement du participe latin ac~M. qui
signifie pou~e, agité, eM<ra~
MAKi-AQUE. Possédé d'une manie.
D)!o~'t-AQUE. Agité par le démon.
HYPOCONDRI-AQUt;Atteint d'A!/pOCOM~M.
~IQUË.
Ce suffixe vient du participe latin MTUS,qui signifie /i'ap/)~,
poussé.
FANAT-iQUE. Tourmente d'une fureur religieuse.
LUN-AT-IQUE Frappé en quelque sorte par la /M'i<?.
MÉLANCOL-iQUE. (Melas, noir.) Possédé d'une humeur noire..
puLMON-iQUE. (PM<Mo,poumon.) Atteint d'une maladie de
/)0!<moH.
En outre, ique marque ce ~f't a rapport a, ce qui a <)'a<<a.' p/t/-
losoph-ique, <7o~mn<-tOMc, mo~He/'ioM~,qui a rapport à la philoso-
p/t!p, au dogme, au Mo~n~t~Me.
ATRE.
Ce suffixe est tiré du latin ATER,qui signifie sombre, sauvage,
et, conséqueu]ment,ii porte toujours avec lui un sens générale-
JAnmNDFiS RACINES LATINES. '79
ment peu favorable, ainsi qu'on peut le voir par les mots sui-
vants
MAR-ATRE. Mauvaise mère.
ACARt-ATRE. (A privatif, c~nt'M, grâce.) D'humeur aigre
et fâcheuse.
DoucE-ATRE. D'une f/oMMMrfade.
ouv-ATRE De couleur olive,. basané.
ROME-ATRE. Qui tire sur le rouge, mais qui platt moins
que le rouge.
'VERD-ATRF. D'uu vert mélangé, peu agréable à l'œil.
BF.t.L-ATRE. Qui a un faux air de beauté.
VINGT-QUATRIÈME LEÇON
VINGT-CINQUIÈME LEÇON
SnMxes augmentatifs, dtmhtntïfs, péjoratifs.
Certains suffixes ajoutent aux radicaux auxquels ils sont joints
une idée accessoire de grandeur ou de petitesse, de beauté ou de
laideur, d'estime Ou de mépris; ces sufnxes sont augmentatifs, ~<-
Mt'MM<t'ou péjoratifs.
On appelle sufnxps augmentatifs ceux qui marquent l'augmen-
tation, l'ampliation, la fréquence, comme aille dans muraille,
grand MM; agne dans montagne, grand mont, suite de monts.
On appelle suffixes diminutifs ceux qui marquent la diminution,
la réduction, comme ette dans fillette, petite fille; ule dans ani-
malcule, petit animal.
Si les suMxes, augmentatifs ou diminutifs, ajoutent an radical
une idée défavorable, comme ule dans Augustule, lissier dans
écrivassier, ils sont péjoratifs, du latin pe/o; pire.
Les mots dans tesquets entrent les suffixes augmentatifs, dimi-
uutifs, péjoratifs, sont appelés eux-mêmes augmentatifs, diminu-
tifs, péjoratifs. Ainsi, muraille est augmentatif de mur; fillette est
diminutif de fille; avocassier est péjoratif de avocat.
JARDIN DES RACINES LATINES. 83
f' EXERCICE.
lie EXERCICE.
FRANÇAIS
VINGT-SIXIÈME LEÇON
Nous donnons le mot latin et son équivalent en français
l'élève indiquera tous les mots de notre langue qui sont e't
rapport de sena avec le Hio< français et en rapport d'éty-
mologie avec le mot latin.
VINGT-SEPTIEME LEÇON
A~tM ~KM«M~le mot latin c< son éqnivalent en français
l'élève :Ht/MM'a tous les mots de ~ohe langue qui sont en
rapport de sens avec le mot français et en rapport d'ety-
mologie avec le mot latin.
(Voir le nota, leçon :e).
ApERiRE, ouvrir. ÂRCANUM, secret.
APIS,abeille. ÂRDERE,brûler.
ApPETERE, APPETITUM, déSt- AREA, surface.
rer. AREM, sable.
APPREHENDERE APPREHEN-ARGUTUS, fin,détié.
~UM,craindre. ARMILLA, bracelet.
AppROXtMARË APPROXtMA- ARTtcuLUs,jointure.
TUM, approcher. AscENDERE, ASCENSUM, mon-
AQUA,eau. ter.
AQUtLA, aigle. AstNUs,âne.
ARABE, ARATUM, tabouro'. AsrER, ASPERI, rude.
ARBtTER, juge. AspERGERE, ASPERSUM, arro-
ARBOR, arbre. ser.
JARDIN DES RACINES LATINES. ~7
ApËRmH,ouvrir.. Apéritif.
Apfs,abcine. Apiculture, apiculteur.
VINGT-HUITIÈME LEÇON
VINGT-NEUVIÈME LEÇON
~VoMs~owMM le mot latin et MK équivalent en français;
l'élève indiquera tous les mots de notre langue ~M<sont en
rapport de sens avec le mot /'MM<'aMet en rapport d'éty-
mologie avec le mot latin.
COLLIDERE, COLLISUM, heur- CoMEDEBE, man-
COMESTUM,
ter. ger.
COLLIGERE, COLLECTUM, re- COMPR!MEHE, COMPHESSUM
cueillir. serrer fortement.
MODÈLE DU DEVOIR.
COLLIDERE, COLLI-
suM, heurter. Co)tision.
Con.tGERE,COLLEC-
TUM,recueillir. Collecte, collection, collectionner, col
Iectif,co))ectivemcnt.
90 JARDIN DES RACINES LATINES.
TRENTIÈME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR,
être mou.
FLACCERE, FLECTERE, FLEXUM, COUrbcr,
FLAGELLUM, fléau. plier.
FLAGRARE, briiler. FLûs, FLoms, ftcur.
MODÈLE DU DEVOIR.
EDERE, EDITUM,
mettre au jour. Éditer, éditeur, édition, inédit.
EDUCARE,EDUCA-
TUM,étevcr. Éduquer, éducation, éducateur.
TRENTE-DEUXIEME LEÇON
~e mot latin e< MMéquivalent en français;
Nous ~o/t/M~M
<V~uewcf~Mera<OM~ /M 'Mu~'de M0<?'e/an~M<'qui W!<e;!
rapport de sens avec /e mot /rancaM c<eMrapport d'éty-
mologie avec /f "!«<&<<w.
MODÈLEDU DEVOIR.
FLUERE, FLUXUM,
coûter. Fluer, flux, fluxion, fluide, fluidité,
fjuctuation, fluet, afiluer, affluent, af-
fluence, confluent, effluves, influer, in-
fluence, refluer, reflux, superflu, super-
fluité.
Fmvtus, fleuve.. Fluvial, fluvialité.
TRENTE-TROISIÈME LEÇON
IIEBETARE,émousser. mer.
MODÈLE DU DEVOIR.
TRENTE-QUATRIEME LEÇON
(1) NaMKM, que l'on confond quelquefois à tort avec Aott'~M, est uh
terme de droit qui s'emploie pour désigner la c&pMité de quelqu'un h
recueillir une succession; on dit habilité à succ<<ter.
JARDIN DES KACtNES LAT)N['S. 93()
MODÈLEDU DEVOIR.
TRENTE-CINQUIÈME LEÇON
Nous </oHno;Mle mot latin et son équivatemt en français;
l'élève indiquera <0)M les M0<.<de )M<e /<tM~iM</)/<.«Mi<c;t
rapport de sens avec le ??to<//aHcaM et <*?:rapport d'éty-
mologie avec le )Ko<latin.
MODÈLEnu DEVOR.
TRENTE-SIXIÈME LEÇON
Nous donnonsle mot latin et son équivalent en français;
l'élève M<<t~uera<o(Mles mots de notre <a!)~MCqui sont en
rapport de sens avec le mot français et en rapport d'éty-
mologie avec le Mo</<t<M.
NAsa, NATUM, naître. Novus,t<ovf,nouveau.
NASUS,nez. Nox,NOCTIS,
nuit.
NATARE, NATATUM, nager. NuMERus, nombre.
NAVis,vaisseau. nourrir.
NuTR)RE,NUTRITUM,
NEBULA, brouillard. OBESUS,gras.
NECTERE, HEXUM, lier. OM'CERE, ONËCTUM, mettre
NtOER,noir. ger.
tuer.
NIHIL,rien. OcctDERE, OCCISUM,
N)X,NtVts, neige. OcotDERE, occASUM, tomber.
NocERE,nuire. OccuLTus,caché.
NONAGINTA, quatre-vingt-dix. OcTO, huit.
Not)us, neuvième. OCTOGINTA,
quatre-vingts.
NORMA, règle. œi).
OCULUS,
NovEM, neuf. ODIUM, haine.
HVMBEt.'MLÈVE. ¡¡
5
98 JARDIN DES RACINES LATtNES.
TRENTE-SEPTIÈME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR.
TRENTE-HUITIEME LEÇON
MODELE DU DEVOIR.
TRENTE-NEUVIEME LEÇON
Nous donnons le mot latin e< son équivalent en hançaK;
fe~fe indiquera tous les mots de notre langue qui sont en
rapport de sens avec le mot /ra~{'sMet en rapport d'éty-
mologie avec le mot latin.
QUARANTIÈME LEÇON
~VoM~MMMM met latin et <Mtéqnivaiemt en irançais;
f<?/~e indiquera tous <MMO~ de notre langue qui sont en
rapport de sens avecle mot /)Y!MMM et en rapport d'éty-
mologie avec le wo<latin.
SACCHAMHt, sucre. SALUBER, SALUBMS, satu-
SAccHA!ujM,sncrp.Sacchari~.
8~vmE,agircruet-
iement. Sévir, sévices.
JARDIN DES RACINES LATINES.
QUARANTE-DEUXIÈME LEÇON
Nous <<<MMMMM le mot latin et son équivalent en iraaçaia
l'élève !'n'~t<er<!tous les mots de notre langue qui sont en
rapport de sens avec le mot /)wtc<!Met en rapport d'éty-
mologie avec le mot latin.
MODÈLE DU DEVOIR.
VACARE, VACATUM,
être vide. Vacant, vacance, vacation, vacuité,
évacuation, évacuer.
vache.
VAÇCA, Vaccine, vaccin, vaccination, vacci-
ner.
MN DM LA TROtS!f:!d!j! PAttftt:.
QUATRIEMEPARTIE -1
DÉFINITIONS ÉTYMOLOGIQUES
QUARANTE-TROISIÈME LEÇON
MODÈLEDU DEVOIR.
QUARANTE-QUATRIÈME LEÇON
~oM<<~oKtOtM le a~ot françaM << les plements.~our~u-
part latins, dont il est composé; l'élève fera ressortir, ait
moyen (<'«ne (léfinition, <'analon~ qui existe entre le mot
français et ses éléments~yMo<o~t<e!.
AMpUt.ANCE. (De ambulare, marcher, se déplacer):
parce que.
AMO!)T. (De ad, vers mo~em, la montagne]
parce que.
1'
i88 JARDtN DES RACtNES ~ATtNESf
MODÈLE
DU DEVOIR.
AMBULANCE. (De ambulare, marcher, se déplacer):
parce que. les ambulances sont des
espèces d'hôpitaux militaires attachés
à un corps. d'armée, et qui peuvent se
<ttcer, se transporter en tout lieu.
JARCtN DES RACINES LATINES. i09
QUARANTE-CINQUIÈME LEÇON
QUARANTE-SIXIEME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR.
QUARANTE-SEPTIÈME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR.
QUARANTE-HUITIEME LEÇON
Nous donnons le mot français et les élémenta, pour la plu-
làtiM, dott 11 tM Cotapoité; l'élèvefera ~?0~7*, att
moyen d'une définition, faNtttO~e qui existe entre le mot
et M<<f~M~M~Mto~~ttM.
/raMFa)i.!
ENFER. (De M~rM~,inférieur) parce que.
EQUATEUR. (De~Marc, a?~Ma<MMt, égaler): parce que.
ËQNNOXE. (De ~MM.<,égal; nox, nuit): parce que.
ÉQUIVOQUE. (Dea~MtM,égal vox, parole): parce que.
ESCALADE. (De Ma~, échelle) parce que.
EechAVE. (Du fr. Slaveou JNM/aMM):parce que.
Ex-voTO. (DeM, d'apratj M<MM, vœu) parceque.
FAftÉ. (DeytBhMM,foitt) parce que.
FATALISME. (De /<<<H?M, destin) parce que.
FÉVRtER. (~&<'Ma?'t«,dérivé de/c&tMre, purifier):
parce que.
FtLLEUL. (Dé /t/M/<M,petit fils, fils chéri) parce
que.
FLORÉAL. (De /!(M,/loris, fleur) parce que.
FoiRË. (De /b~MM,place publique) 1parce que.. i.
FôLUcuLAtRE (De /bMcM~,pet! te feuille) parce que.
FoR inMneur. (Dë /Of:<tM, place publique, et, par suite,
barreau) tribunal) parce que.
FORA~ (De /M'i~t, place pubtique, foire) parce
que.
JARDIN DES RACINES LATINES. il8
DUDEVOIR.
MODÈLE
QUARANTE-NEUVIÈME LEÇON
Nous donnons le mot ifaaçait et les éléments, pour la plu-
part latine, ~on~ Mt çsmBpge ~pe fera re~Qr~r, a«
moyen d'une définition, ~analogie qui existe entre le mot
français et ses ~<~ten<! étymologiques.
MODELE DU DEVOIR.
HABEAS
coRpus. (Habeas,que tu aies; corpus, ton corps)
parce que. ce nom est donné à une-
loi anglaise qui permet à l'accusé de
fournir une caution en argent pour
avoit son co)~, c'est-à-dire pour être
libre de sa personne et ne pas subir
de prison préventive. Les Anglais
regardent avec raison l'habeas corpus
comme le palladium de leur liberté.
HEBDOMADAIRE.(Du latin hebdomas, hebdomadis,venant
du grec epta, qui signifie sept) parce
que. on appelle hebdomadairetout ce
qui a rapport à la semaine, laquelle
est composée de <ep<jours.
CINQUANTIÈME LEÇON
Nous donnons le mot français et les élémenta, pour la plu-
part latins, dont il est compoaé; ~~M fera ressortir, au
moyen d'une définition, l'analogie qui existe entre le mot
/r«KfaMet ses élémentsétymologiques.
INTRANSITIf (De in privatif; trans, au delà; ire, itum,
aller; c'est-à-dire, qui ne va pas au
delà) parce que.
t'<TRoïT. (De M<ro!<<M, entrée) parce que.
ITAUQUE. (De tta&etM,italien) parce que..
JACHÈRE. (Delacère, être gisant, se reposer) parce
que.
JANVIER. (Dulatin </<!ttt«t~tM,venant lui-même de
Janus) parce que.
jRnEMiAM. (Dunomduprophètc./<'r~Hte):parceque.
JÈsus [papier). (DeJf.«M,nom du Sauveur) parce que.
H8 ~Àf~tUN DES RACHtES LATtNES.
MODÈLEDU DEVOIR.
iNTRANStTip. (De au de)à; ire, t<t<M,
privatjf; <)*<t<M,
aller, c'està-dire, qui ne va pas au
delà) parcp que. l'action exprimée
par pes verbes se va pas au a'eM du
sujet et ne tombe directement sur au-
cun objet; e'est pourquoi ces verbes ne
~auraient avoir (le complément direct.
iNTRol'T. (De introitus, entrée) parce que. l'In-
<)oM*est l'ente, !e début de la messe,
JAhbt<< Dt:S KAONËS LÂTtKËS. H9
[t)!tsp~<iêdecHiqtn~.
120 ;JARDIN DES RACINBS LATINES.
MODÈLE DU DEVOIR.
CINQUANTE-DEUXIÈME LEÇON
Nous donnons le mot français et les éiéatMita, pour la plu-
part latins, dont il est composé; l'élève /<*)'<!
rMMrhr, au
moyen d'une ~~t!<t'<Mt,ftHMlegÏt qui existe entre Mmot
français et ses éléments étymologiques.
MÉDtus. (Mot latin qui signifie mitoyen, Mtt7«u)
parce que.
MERCREDI (De3~eM!tM, Mercure; <M, jour) parce
que.
MÉRïDtEN. (Du latin McrM/t'M,formé de mc</Mdies,
mitieu du jour, ou midi) parce que.
JARDIN DES RACINES LATtNES. 121
MODÈLEDU DEVOtR.
CINQUANTE-TROISIÈME LEÇON
MODÈLE DU DEVUtR.
CINQUANTE-QUATRIÈME LEÇON
CINQUANTE-CINQUIÈME LEÇON
PATIBULAIRE ( fi-
gure, mine). (De patibulum, potence) parce que.
PAVANER (se) (De pavo, pavonis, paon) parce que.
PECCAVI. (Mot latin qui signifie j'ai péché) parce
que.
PÉcoRE. (Dopecus,pecorM, bétail) parce que.
PÉDALE. (Depes, pedis, pied) parce que.
PÉDiMANEs. (Depes, pedis, pied; manus, main) parce
que.
PESSIMISME (De~pMWtc,très mal) parce que.
PHARE. (Du nom de l'Ue de .P/tax~) parce que.
PLACET. (Motlatin qui signifie !7~<t<<): parce que.
PLANTIGRADES. (Deplanta, plante du pied; gradi, mar-
_y cher) parce que.
Pnjviôse. (Depluvia, pluie) on avait ainsi nommé
le cinquième mois de l'année républi-
caine, du 21 janvier au 21 février, parce
que.
PoncmNELLE (De l'italien ~M~CMO, dérivé lui-même du
latin pullus, petit poulet): parce que.
PONCTION. (DejMM~o,~MMC<Mm, piquer): parceque.
PosT-scRipruM. (De ~o~, après ~cnp<t<m,écrit) parce
que.
PosïE. (Depositus, placé, posté) parce que.
PoTENCE. (DejM<M~a,puissance, autorité) parce
que.
126 JARDIN DES RACINES LATtNES~
MODÈLEDE DEVOIR.'
PATtBULAtRE (fi-
gure, mine). (De patibulum, potence): parce que. une
figure, une mine patibulaire annonce
des instincts, des penchants qui peu-
vent conduire à la portée.
PAVANER (De joaoo, pavonis, paon) parce que. se
pavaner, c'est imiter ridiculement l'or-
gueil et les prétentions du /<aoy:, lors-
qu'il fait la roue.
CINQUANTE-SIXIÈME LEÇON
Nous f~oMtto;)~le mot français et les éléments, pour la plu-
part latins, dont il est composé l'élève fera ressortir, au
moyen d'une définition, l'analogie ~ut existe entre te mot
français et ses <AM6K~ étymologiques.
MODÈLE DU DEVOIR.
CINQUANTE-SEPTIÈME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR.
CINQUANTE-HUITIÈME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR.
SOIXANTIÈME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR.
(t) Les lézards changeant de peau, comme tous les reptiles, les anciens
en avaient fait le symbole de la fraude.
136 JARDIN DES RACINES LATINES.
MODÈLE
DUDEVOtR.
SOIXANTE-DEUXIÈME LEÇON
MODÈLEDU DEVOIR..
SOIXANTE-TROISIÈME LEÇON
MODELE DU DEVOIR.
SOIXANTE-QUATRIEME LEÇON
MODÈLE DU DEVOIR.
DES
ÉTYMOLOGIES CURIEUSES
n'a qu'une roue, n'est donc plus en rapport avec l'objet qu'il dé-
signe. On dit encore &H'uu?«s dans les environs de Lyon.
C'est a tort qu'on attribue à Pascal l'invention de la brouetie.
Au xyn° siècle, on se servait d'une manière de chaise à porteurs,
montée sur deux roues et traînée à bras, que l'on appelait &)-oMc«<,
par mépris. Or, l'invention de Pascal consistait en un ressort par-
ticulier pour suspendre cette brouette, qui n'avait que le nom de
commun avec la brouette dont se servent nos manœuvres.
Cmc, CHIQUE. Ces mots, ou piutût ces syllabes, qui entrent daus
la composition d'un grand nombre de mots ft'ancais, viennent du
latin etCMni,ctecM, pellicule légère qui sépare les graines de la
grenade; un zeste, au ngurt, peu de chose, un rien.
La simple connaissance de ce radical latin suffit pour expliquer
et ramoner à la même Étymotogie plusieurs familles de mots frau-
çais qui semblent n'avoir aucun rapport d'origine entre eux, et
auxquels une différence appaiente a fait donner des étymologies
diverses. Tels sont chicaner, disputer, chercher querelle pour des
riens; chicot, petite partie de la racine d'un arbre, reste d'unj
dent brisée; eAt~iw, màcher du tabac coupé menu; cA:<ytte))aMf/e,
160 JARDIN DES RACINES LATINES.
Les rois, les princes, les grands seigneurs, les gens de justice,
choisissaient nécessairement leurs secrétaires parmi les gens let-
trés de là vient qu'un secrétaire prit le nom de clerc. Nos rois
avaient des CLERCS du secret, qui devinrent dans la suite des se-
crétaires d'~< Les procureurs au parlement avaient des clercs,
comme en ont encore aujourd'hui les avoués, les notaires et les
huissiers. Mais comment le mot clerc, qui signifie lettré, en est-il
venu à exprimer l'idée toute contraire dans cette phrase /ait-eMt
pas de CLERC?Rien de plus simple les clercs, en se livrant cha-
que jour à un travail de copiste, commettaient souvent, par inad-
vertance, des erreurs de détail que les patrons appelaient eo'eto'o
ou vices de clerc. Dans une acception métaphorique, nous appe-
lons aujourd'hui pas de clerc toute faute commise par un igno-
rant, un étourdi. On dit il a fait un pai de c~'c dans cette
affaire. C'est là un exemple des altérations singulières que subis-
sent les mots daus leur signification.
EAU. Après le mot jour, il n'en est pas uue autre qui ressemble
moins, soit pour les yeux, soit pour l'oreille, à son radical latin.
Eau vient sans contestation de a~xa. On peut suivre, dans nos an-
ciens auteurs, la route qu'a parcourue ce mot latin aoMa pour ar-
river à notre substantif eau. On a dit et écrit successivement
aique, aigue, ~Me, «M, auve, eu?, eauve, aaM, eau. Trois de ces an-
ciennes formes nous ont laissé, comme souvenir de leur passage
dans notre langue, des dérivés qui sont encore actuellement en
Usage. AieuE nous a donné aiguière; EVE,<'M<')-, et AUVÉ,aMMM<.
Ce mot, déjà vieux, nous est venu, par une sorte dé métonymie,
de ingenium, génie, tiUent d'invention. M sert à désigner toute es-
pèce Se machine inventée par un esprit !Hy<MttM;E.
ÉTIQUETTE. Petit éoite.tu que l'on met sur des sacs d'argent,
des marchandises, etc. Nous rapportons, sans la discuter, l'éty-
mologie que t'en donne de ce mot. Autrefois les procédures s'écri-
vaient en latin, et l'on mettait sur le sac qui les contenait ces
trois mots est hic ~KMh'o, ici est la question entre un tel et un
tel. Souvent on écrivait, par abréviation est hic ~MM< et des
praticiens ignorants nuiront par mettre étiquet, étiquette. De là
le nom d'~t'~fe~e donné ensuite à toute marque distinctive.
FUTÉ. Fin, rusé, adroit, du latin fustis, bois coupé, bâton. Il est
difficile, pour ne pas dire impossible, de saisir le rapport qu'il
peut y avoir entre un bâton et la ruse, la finesse d'esprit. Suivant
Ménage, ce mot renferme une, allusion aux oiseaux, qui, ayant
hanté les bois, ont vu du pays et sont devenus plus rusés que les
oiseaux niais, qui ne sont point sortis de leurs nids. Cette expli-
cation étymologique est trop subtile pour ètre vraie. La formation
des langues ne procède pas ainsi. M. Génin propose une solution,
qni n'est pas plus acceptable. fftM, dit-il, vient de /<M<«/M~,qui
a reçu des coups de bâton, et qui, par suite de cette correction,
est devenu plus avisé.
Nous croyons que futé n'est qu'une abréviation d'a~M/e, qui,
dans le langage des ouvriers, signifie aiguisé. ~<<er signifie au
propre meth-e un canon sur ~on <<<, c'est-à-due le mettre en état
de tirer; au figuré, le même mot a signifié aiguiser, c'est-à-dire
mettre en état de percer ou de couper. Futé n'est donc qu'une
abréviation d'o/yt!< et veut dire aiguisé, qui a le fil et, par suite,
t'tM~,«</)'ot<,sans que le latin /<M<Mf,bois coupé, batou, ait cessé
d'être le radical.
JAHDIN DES RACINES LATINES. 173
thc. Mot latin qui signiûe ici. Quand ou dit c'est là le me, on
veut dire voi)a le point important, le nœud de la difficulté. Un
étymologiste prétend qu'il était autrefois d'usage de ptacer cette
particule à côté des endroits remarquaMes dans un ouvrage qu'on
lisait.
Hic (sous entendu aA;er<et!<<«w,s'HM, il faut faire atten-
tion, s'arrêter) étant devenu d'un usage familier, on l'a employé
proverbialement dans le sens que nous lui donnons encore.
Joua. L'étymotogie du mot jour est une des plus curieuses qu'ou
puisse imaginer, et d'autant plus curieuse qu'il est impossible de
la révoquer en doute. -/oMr vient radicalement du latin dies, même
signification, -dont l'adjectif est </<MrnM,
journalier. Du latin <<)'-
MMs,les Italiens ont fait ~tOt'MO(qui se prononce ~torno), et de
j/t'orno nous avons fait jour.
Comme ceux qui demeuraient sur les terres des seigneurs n'é-
taient, en générât, que de pauvres gens taillables et corvéables, la
noblesse Unit par donner à manant l'acception peu ûaueuse que
noas lui avons conservée.
H en est arrivé autant anx mots paysan, rustre, vilain, et, dans
an antre ordre d idées, aux mots insolent, apothicaire, p~ayo-
yt«,etc.
ces pauvres gens qui étaient assez simples pour ne point se méfierl'
d'eux.
()) Ttcmpor.
190 JARDIN DES RACINES LATINES.
(t) Ce mot, employé ici par Henri Estienne, a besoin d'une ex~ication.
L'arme inventée à Pistoye s'appela d'abord p<<<oi< et désignait une longue
arquebuse. C'est à cet état qu'elle passa d'abord en Franco Il est bien
plus apparent de s'asseurer d'une cpée que nous tenons au poing que du
boulet qui s'échappe de nostre pfeMe. (Montaigne.) Bussy entra dans
JARDIN DES RACINES LATINES. 193
faict (/), mais que quelque matin les petits hommes s'appelle-
ront pistolets et les petites femmes pistolettes.
La plaisanterie de Henri Estieune pourrait passer jusqu'à un
certain point pour une espèce de prophétie, puisque nous enten-
dons le peuple dire journellement c'est un cf~o~cde PISTOLET, en
parlant d'un homme qui se fait remarquer par quelque singularité.
la grande chambre dorée, l'espée au poing, suivi des plus, remuants des
Seize, armés de longues pistoles. ( PalmaCayet.) Les p<t<o<e< ayant
diminué de longueur, elles forent désignées par le diminutif pi'tolet. Or,
à la même époque, une monnaie d'Kspasne. de la valeur de M francs,
avait cours en France, mais d'une valeur beaucoupmoindre on l'appela
Pistole.
LIVREDE L'ËLtiVit. 9
19~ ~t~Dt~ DBS RACINES LATtNES.
ble, ajoute-t-il, mais je ne crois pas que ce soit vrai. J'aime mieux
trouver l'étymologie dans l'autre sens de poulie, étable à loger les
chevaux (pullus, pulla, pullitra, les Il mouillées poulain,
pouliche). Rue des Poulies-du-Louvre, c'est-à-dire des écuries du
Louvre, comme il y a la rue des Écuries-d'Artois rue des Vieilles-
Poulies, rue des vieilles écuries. On prononçait des pouilles du
~OMM'e, des vieilles pouilles. Chanter pouille est donc proprement
chanter écurie, gourmander brutatement, grossièrement, en style
d'écurie ou de palefrenier. »
Tout cet étalage d'érudition ne soutient pas l'examen. Premiè-
rement, poulie, dans le sens de roue mue par une corde passée
dans sa rainure, est un mot d'origine germanique en allemand,
~pt<H en anglais, ~poo/. Ce mot n'a donc rien de commun avec
pouille, quand même la prononciation eût été autrefois la même.
Secondement, où M. Géni)i a-t-il vu que poulie fùt synonyme
d'écurie ? 11 cite pour exemple la rue des FtetT/M-PoM/tM, mais
qui lui a dit que le nom de cette rue peut se traduire en celui de
rue des ~tet~M-cMft'M 7 Ce m'est ni Du Cange, ni Ménage, ni per-
sonne.
Maintenant, le mot pouilles peut-il prendre le singulier ? Comme
une pouille en appelle toujours une autre, qu'elle ne va jamais
seule, le Dictionnaire de l'Académie a pu dire que ce substantif
n'avait pas de singulier, sans prendre cela sous son bonnet, pour
parler comme l'auteur des Récréations philologiques.
QuiA. Mot latin qui sigaine parce que. Être à quia, rester à
~MM,c'est être dans l'impossibilité de répondre, comme un argu-
mentateur qui, voulant donner te pourquoi d'une chose, s'arrêterait
à dire quia. ~MM.. (parce que. parce que.), faute de trouver
une raison. Cette expressiou nous vient des disputes de l'école,
ou l'argumentation se faisait en latin.
)-t~<Mf, pour d<re fau'e bonne chè~'e. Si cette tradition n'est pas
authentique, elle est du mbu~ fort ancienne, et n'a jamais été
cpntestee.
SAC.Le mot sac est dans tontes les langues, tant mortes que
vivantes <a~ en hébreu, sakkos en grec, ~acctMen latin, Mfco
en italien, sack en anglais et eu altemand, etc. Un certain poète
bouffon, qui vivait à Rome il y a près de sept cents ans, explique
plaisamment dans une de ses pièces la raison de t'nniversatité
de ce mot. Ceux, dit-i), qui travaillaient à la tour de Babel,
avaient, comme nos manœuvres, chacun un sac pour mettre leurs
petites provisions. Mais quand le Seigneur confondit leurs tangues,
la peur les ayant pris, chacun Voulut s'enfuir et demanda son sac.
On ne répétait partout que le mot sac, et c'est ce qui fit passer
ce terme dans toutes les langues qu'on parlait alors.
VEINE.Ce mot vient du bas latin vena, pour venna, qui signi-
nait chemin. Le mot artère est employé dans une expression toute
semblable quand on dit <M y<'M<~ ARTÈRESde la cHtM~a/tOM
M~ ~tt)~, p8ur a~aer tes pHnHpates yOies de cb~AiuhteàHon
at ë6 ptys. «oh'6 Aot t)t)<eMfsi~iNAtt adtretols petit chemiB,
Mutier; tuet~: Et ha Fontaine, 8i prMond~tMënt v~rse dans le
vieni f~~câts; M'en t~tot~t qtta~i Mtt dtt
Et le chevaLqu'à l'herbe on avait mis,
Assez peu cnhenx de semblablesmnis, `
Fut presque sur le point d'enfiler la oemeHe.
est certain, en effet, que le mot violon n'ayant qu'une seule accep-
tion et servant uniquement à désigner un instrument de musique
particulier, c'est dans la ressemblance que peut avoir cet instru-
ment, par un côté quelconque, avec une prison de corps de garde,
qn'il faut chercher la solution de la question. Or, ne dit-on pas
tons les jours qu'un homme a été cay~, pour faire entendre qu'it
a été mis en prison, c'est-à-dire enfermé dans un lieu qui n'est
pas plus grand qu'un coffre et où l'on n'a pas ses coudées fran-
ches. Nons croyons donc, sans chercher plus loin, que mettre au
violon n'est qu'une variante de coffrer, un violon étant une botte
étroite et percée de deux petites ouvertures, qui donne, mieux en-
core qu'un coffre, i'idée de la gêne qu'un prisonnier doit éprouver
entre les quatre murs d'nne cellule où le jour entre à peine.
De toutes les autres étymologies qu'on a proposées pour expli-
quer la locution qui nous occupe, nous ne citerons que la dernière,
puisqu'elle implique naturellement qu'aucune des précédentes n'a
tranché la question; c'est cette de M. Géftin, auteur qui a d'ailleurs
fait une trop grande dépense d'érudition pour q~'on ne lui en sache
pas gré, bien que sa conclusion ne nous paraisse pas renfermée
dans les prédisses. « n est constant, dit-il, qu'au moyen âge on
disait, an lieu de mettre nu violon, mettre au psaltérion, c'est-à-
dire, mettre aux sept psaumes de la pénitence, mettre en un lieu
où l'on a tout le temps de méditer sur ses sottises, et de s'en re-
penttrx.Hous passons tout ce qui regarde l'histoire du psattérion,
pour arriver à ta conclusion. Or, après avoir fait remarquer que
le mot pM/~rKMt était aussi le nom d'un instrument de musique,
M. Génin ajoute «NatureUt'ment le double sens du mot psalté-
t't'ot prêtait à l'équivoque, au jeu de mots; et le bon peuple gau-
lois, railleur de sa nature, et qui a toujours aimé le calembour,
n'a pas manqué cetui-ià. U y a si bien tenu, que; voyant le pM/-
<<')''ot (c'est-à-dire l'instrument de musique de ce nom) passer de
mode, il a baptisé la prison à laquelle on donnait le même nom
de celui de l'instrument qui avait remplacé le psattérion dans la
faveur publique le violon. Les tapageurs ramassés par le guet du
moyen âge allaient passer la nuit au psattét'ion au xix" siècle, ils
vont la passer au violon ». Tout cela, dirons-nous, est fort bieu
devisé; mais M. Génin n'a oublié qu'une chose, c'est de nous
faire connaltre le jour et l'heure où le bon peM/)/fgaulois, railleur
de sa nature, s'est avisé de remplacer le mot p4a/<<'r;o~ comme
une vieille défroque, par le mot t'K~on.
~e JApHtM pES ~RtNES LA~S.
Zcm.E.pr;tiqu~ e~Y'8~ pt.~~cha.nt. Zoïlp, na à ËR)i~j e'Hm
tt};tement optique); t'Ma~a et l'O~s~e qu ~t ~~omm~ ~e
B.éau d'H6.pi~. 0~ 4it que, ~;)6 son itdtptfat~t) pour le poetp
mqrt jipa <9J~SM détcac-
~r~c, ptoMm~e PMIadetph~ Ct tnettc~ à mqe
t~t))f.Qn QBpq~ Anst~rque 4 Zqïfg.
H STAPPERS
0)CT)OMMAtRE
SYMOfttQUE
D'ETYMOLOEtE F)!tMCt)~
Donnant la dérivation des mots usuels, classés sous leur racine
commune et en différents groupes
LATIN, GREC, LANGUES GERMANIQUES, CHLTIQUH, ANGLAIS, ITALIEN,
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