Vous êtes sur la page 1sur 33

La Belgique fédérale

Fonctionnement des
institutions
Cours d’histoire : 6ème B
La Belgique fédéralisée
La structure de la Belgique (I)

4 régions linguistiques :
• néerlandophone
• francophone
• germanophone Le fonctionnement
• bilingue de l’État belge est
basé sur ces quatre
distinctions !!!!
La structure de la Belgique (II)

4 communautés => essentiellement la culture


La structure de la Belgique (III)

3 régions => essentiellement l’économie


Les institutions

Les niveaux Les institutions

Fédéral Les institutions fédérales :


La Chambre – Le Sénat – Le Roi et le gov. fédéral
Communautaire La communauté La communauté COCOC De Vlaams
germanophone française Raad
COCOF COCON

Régional La Région wallonne La Région


bruxelloise

Provincial Les cinq provinces wallonnes L’arrondissement de Les cinq provinces


(10 + 1) Bruxelles-Capitale flamandes
(= province)

Communal Les communes wallonnes Les 19 communes Les communes


(589) flamandes
La structure de l’état fédéral
Electeurs

Région bruxelloise
Région flamande Région wallonne
COCON COCOF
N OI GE R

Vlaams Raad

Communauté Communauté Communauté


flamande française germanophone
MMOC

10 10 1

Sénateurs communautaires
Sénat

Chambre des
Droit

Sénateurs cooptés
représentants
E DEF

Sénateurs élus directs


La commune (I)

• Au départ : 2.359 communes


• En 1977 : fusion des communes  589

Les principaux organes de la communes :


1. Le conseil communal
2. Le collège communal, ou collège des bourgmestre et échevins
3. L’administration communale

Malgré que la commune se situe tout en bas de la hiérarchie des


institutions, c’est un niveau très important puisqu’il est le niveau le
plus familier des gens et qui traite nombre de questions
quotidiennes de la population de la commune.
Le conseil communal (I)
Présentation
Il est à l’échelon de la commune une sorte de parlement

Il est composés des conseillers communaux, élus tous les 6 ans lors des élections
communales

L’acte de présentation des listes pour les élections


Les listes doivent comporter un nombre égal d’hommes et de femmes

Le vote et l’installation du conseil communal


L’électeur peut voter pour plusieurs candidats sur la même liste et / ou en case de
tête

L’attribution des sièges est faite sur base d’un système de représentation
proportionnelle, dont le principe est d’accorder à chaque liste un nombre de sièges
proportionnel à son score électoral.

rmq : l’effet du vote en case de tête a diminué, mais il avantage


encore les candidats placés en premier sur les listes
Le conseil communal (II)
Les compétences du conseil communal
« Le conseil (communal) règle tout ce qui est d’intérêt communal ; il délibère sur
tout autre objet qui lui est soumis par l’autorité supérieur ».

« Les intérêts exclusivement communaux sont réglés par les conseils communaux (…)
d’après les principes établis par la Constitution »
Art. 41 de la Constitution

« En attribuant de principe la plénitude de compétence aux autorités locales sur tout


ce qui est d’intérêt communal, le Constituant élabore un canevas particulièrement
souple qui permet, d’une part, aux autorités communales, de gérer les problèmes au
fur et à mesure qu’ils surviennent dans la vie quotidienne de leur communauté locale
et, d’autre part, au législateur, de conserver la liberté de s’approprier certaines
matières pour en faire des objets d’intérêt régional. »
L.-M. Bataille, allocution lors d’un colloque à l’ULB sur
« Les accords du Lambermont et du Lombard : approfondissement du fédéralisme ou erreur d’aiguillage? »,
Mars 2002

 Face à la multitude des situations qui peuvent se présenter, l’autorité


communale possède une capacité d’interprétation de ce qui relève, pour elle,
de l’intérêt communal. C’est ce qu’on appelle l’autonomie communale
Le conseil communal (III)
Les compétences du conseil communal

2 grandes compétences :
• missions obligatoires
• tout ce qui relève de l’intérêt communal

+ nomination des membres des commissions où la commune siège

< récent : extension de l’intervention des pouvoirs communaux à des domaines


autrefois gérés par des partenaires de la commune ou des asbl.

par exemple : social, parascolaire, aide aux entreprises

• Projet de développement économique et social


• Plan de mobilité
• Plan de développement de la nature
Le conseil communal (IV)
Le fonctionnement du conseil

• Réunion : décidée par le collège des bourgmestre et des échevins


SAUF
• obligatoire à certaines dates ;
• terminer de regarder un point important ;
• un 1/3 des conseillers exigent une réunion

• Convocation : par écrit, ordre du jour fixé

• Décision :
- seulement si la majorité des membres présente  on évite que certaines
mesures prises ne représentent pas l’avis de la majorité des élus locaux.
- décisions prises à la majorité absolue
- vote à haute voix, à main levée, etc.
Le conseil communal (V)
Divers

• précaution contre les conflits d’intérêts


• publicité des réunions (obligatoire/facultative)
• rédaction d’un procès verbal, approuvé lors de la prochaine réunion

Droit

• examen des actes et des pièces concernant l’administration


• droit de visiter les établissements communaux
• poser des questions au collège (// questions parlementaires)
• droit d’introduire des recours contre les décisions du collège des bourgmestre et échevins

Revenus

• perception d’un jeton de présence


• obligation de déclarer ses autres sources de revenus provenant de charges publiques
Autour de la commune (I)
La police 6 missions assumées par la police locale

Le travail de
6 Le maintien de
quartier : 1 l’ordre :
Développer un Garantir ou rétablir
travail de la tranquillité, la
proximité et à sécurité et la santé
assurer la 2 5 publique.
visibilité de la
police
3 4
La recherche et
L’accueil : l’enquête :

Répondre au Consiste
citoyen qui essentiellement en
s’adresse à un missions découlant
L’intervention : L’assistance aux d’évènements et de
service de police victimes :
Apporter une phénomènes
réponse dans un Offrir un accueil survenus dans la
délai approprié à adéquat et un zone de police
tout appel qui dispositif + aide supra-locale
requiert une d’information et
intervention d’assistance aux
policière sur place victimes
Autour de la commune (II)
Le CPAS = Centre Public d’Aide Sociale
mission active : quand un individu a besoin d’une aide matérielle, sociale,
psychologique ou médicale, le centre est obligé d’intervenir.

Composition :
• citoyens + conseillers communaux, élus par les conseillers communaux
• reflète la composition du conseil communal.

Fonctionnement : // à celui du conseil communal

Les modalités d’action du CPAS prennent de


MISSIONS nombreuses formes. Elles doivent permettre à chacun
de mener une vie conforme à la dignité humaine
Exemples :
• aide matérielle (repas/soins à domicile), sociale, médicale, psychologique,…
• revenu d’intégration (ex-MINIMEX)
• peut créer des établissements à caractère social, curatif, préventif : hôpitaux, crèches, maisons
de repos, services d’aide pour personnes âgées,…

Concertation courante entre la commune et le CPAS


La participation du citoyen
1. Élections communales : 2 possibilités voter

être candidat
2. Information :
• la commune doit assurer publicité des séances du conseil communal
• assister aux séances publiques du conseil communal
• (parfois) autorisation de poser des questions lors du conseil communal
• lire le bulletin d’info de la commune s’il existe (!!! partialité)

3. Consultation populaire :
• initiative du conseil communal
• OU initiative des habitants  la commune est obligée de l’organiser
!!!! Le résultat n’est pas contraignant pour les autorités de la commune

4. L’enquête publique :
• plusieurs législations imposent des enquêtes avant que certaines décisions ne soient prises

5. Les organes consultatifs :


• création de commissions consultatives pour étudier un problème avant sa discussion en conseil
communal
Exemple : commission de la famille, des personnes âgées, des jeunes, …
Principe de base
“Lorsque dans la même personne ou dans le même corps de magistrature la
puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n’y a point de
liberté... Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas
séparée de la puissance législative et de l’exécutrice.”

MONTESQUIEU, De l’Esprit des Lois, 1748

La séparation des pouvoirs

Le pouvoir législatif Le pouvoir exécutif Le pouvoir judiciaire

Pouvoir chargé de Pouvoir chargé de Pouvoir chargé de veiller


l’élaboration et du vote l’application des lois. Il au respect et à
des lois ainsi que du est détenu par le chef l’application des lois. Il
contrôle de l’action du de l’État assisté du se veut théoriquement
gouvernement. gouvernement. indépendant des deux
autres pouvoirs.

Cette séparation se retrouve à tous les niveaux de pouvoir


L’État fédéral
État fédéral type

État fédéral :
- politique étrangère
Résiduel = les
- armée
compétences qui
- monnaie
restent aux États
- justice …
fédérés
Mettent des compétences
en commun

État 1 État 2 État 3 État 4 Toutes les compétences

Belgique

État fédéral :
Résiduel - politique étrangère Toutes les compétences
- armée …

3 communautés

3 régions
Le pouvoir législatif (I)

• 150 membres élus au


suffrage universel direct
pour une période de système bicaméral
quatre ans.
• !!! les membres du
gouvernement ne font
pas partie de Chambre ni
du Sénat, ils doivent se
faire remplacer par leur
suppléant.
Le pouvoir législatif (II)
1. La Chambre
Les compétences
• le contrôle politique du Gouvernement fédéral notamment :
- par des interpellations : demande d’explication à un ou plusieurs ministres ;
- par des amendements : proposition qui visent à modifier un projet de loi ou une proposition
de loi ;
- par le vote du budget qui est de son ressort exclusif ;
- par les motions pures et simples : texte très succinct qui suit une interpellation ;
- par des motions de recommandation : déclaration motivée suite à une interpellation
(n’exprimant ni la confiance, ni la méfiance) ;
- par des motions de confiance : elle affirme ou confirme sa confiance dans le
Gouvernement ;
- par des motions de méfiances : elle retire sa confiance au Gouvernement.
• l’examen du budget : il est préparé par le Gouvernement et soumis à l’approbation de la Chambre.
Le budget est l’ensemble des recettes et des dépenses de l’État autorisé par le Parlement pour
une année donnée. C’est un acte essentiel qui permet à l’État de mener la politique qu’il envisage.
• l’élaboration des lois : tous les députés peuvent déposer des propositions de lois et examiner des
projets de loi.
• la fonction constituante : la Chambre et le Sénat sont compétents sur un pied d’égalité pour :
- élaborer des lois relatives à la structure, au fonctionnement et aux institutions de l’État ;
ces lois ne sont pas inscrites dans la Constitution ;
- étudier et travailler sur les projets de révision de la Constitution.
Le pouvoir législatif (III)
2. Le Sénat
Les compétences
• Conjointement avec la Chambre, il définit la Constitution, élabore et vote des lois.
• Il est plus un lieu de réflexion : il peut examiner des projets de loi déposés à la Chambre et proposer
des modifications.
• Il transmet aussi des propositions de loi à la Chambre.
• C’est par ailleurs un lieu privilégié de concertation entre les différents niveaux de pouvoir en cas de
conflits et de désaccords.

3. Le parcours d’une loi

1. Dépôt
2. Prise en considération
3. Examen en commission
4. Examen en séance plénière
5. Sanction et promulgation
royale
6. Publication au Moniteur
belge
Le pouvoir législatif (IV)
3. Le parcours d’une loi (suite)

Remarques
• L’ensemble des lois qui organisent l’État et la société s’appelle la Constitution.
• La loi votée par le corps législatif doit ensuite être sanctionnée et promulguée par le Roi.
- sanctionner la loi : confirmer les lois votées par le corps législatif ;
- promulguer la loi : attester officiellement son existence et en ordonner l’exécution.
• le Moniteur belge est le journal où sont publiées les lois du pays.
• Lorsqu’une loi est déposée à la Chambre, excepté pour ses compétences exclusives, le Sénat dispose
d’un droit de regard. Il peut décider d’évoquer le projet de loi pour l’examiner et éventuellement
l’amender. Cependant, la Chambre a toujours le dernier mot.

Attention !!! certaines lois doivent être adoptées par les deux assemblées :
- révision de la Constitution
- lois relatives à une réforme de l’État
- lois relatives à l’assentiment aux traités internationaux et aux lois transférant des
compétences aux institutions internationales
- lois relatives aux élections législatives
- lois relatives à l’organisation et au fonctionnement des institutions judiciaires
Le pouvoir exécutif (I)
Le pouvoir exécutif (II)
1. Le Roi
• fonctions législatives : il est, après la Chambre et le Sénat, la troisième branche du pouvoir législatif
- il a le droit de convoquer et de dissoudre les Chambres ;
- il a le droit d’initiative ;
- il sanctionne les lois.

• fonctions exécutives :
- il promulgue les lois ;
- il signe les arrêtes royaux ;
- pouvoir de nomination important.

• fonctions représentatives :
- il représente la Nation à l’étranger ;
- il encourage l’évolution sociale, économique, culturelle du pays …

+ la Constitution prévoit l’inviolabilité du Roi : ses ministres en sont responsables, et cela dans tous les
domaines.
Cela signifie que, à aucun moment, le Roi ne peut être mis en cause devant le Parlement. Ce principe
consacre la permanence de la monarchie.
Le pouvoir exécutif (III)
2. Le Gouvernement fédéral

Les membres
• 15 ministres au maximum, le Premier ministre compris ;
• le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement et détermine la politique de la Nation. Il
s’efforce de concilier les diverses tendances du Gouvernement.
• les Vice-Premiers Ministres assistent le Premier ministre dans son travail. Ce poste permet
d’accorder un poste privilégié aux représentants des divers partis composant la majorité.
• Les ministres exercent au sein du Gouvernement des compétences spécifiques.

sont à la tête d’un département ministériel ou ministère


disposent d’un cabinet (conseillers + collaborateurs)

chaque ministère comprend une administration constituée de fonctionnaires

• secrétaires d’État : membres adjoints du Gouvernement et subordonnés à un ministre.


Le pouvoir exécutif (IV)
2. Le Gouvernement fédéral (suite)

Le Conseil des ministres


• Organe essentiel où se discutent et s’approuvent tous les avant-projets de lois, les avant-projets
d’arrêtés royaux importants ainsi que toutes les décisions politiques qui peuvent engager la
responsabilité du Gouvernement.
• Il est présidé par le Premier ministre.
• Au sein d’un même gouvernement, les ministres sont solidaires les uns des autres par la règle du
consensus, règle qui veut que les décisions soient prises ensemble et non personnellement.
rmq : en pratique, le Conseil des Ministres se réunit chaque vendredi. Il est précédé la veille par le
Conseil des Ministres restreint, lui-même souvent préparé, pour les dossiers importants, par une
réunion entre les Chefs de cabinet des différents ministres concernés par le dossier.

Les compétences
• Il exécute les lois.
• Il participe aussi à l’exercice du pouvoir législatif car il a :
- un droit d’initiative
- un droit d’amendement
- un pouvoir de sanction
Le pouvoir judiciaire (I)
Le pouvoir judiciaire (II)
1. Le Conseil d’État
La plus haute instance administrative du pays.
Elle a comme rôle :
• conseiller les gouvernements et les parlements dans la rédaction des projets de lois
• faire respecter les limites des compétences des gouvernements respectifs
• servir de recours à toute personne ou institution face à des décisions administratives

2. La Cour des comptes


Organe collatéral au Parlement qui contrôle l’efficience de l’État.
Elle a comme rôles :
• d’exercer un contrôle financier sur les comptes et l’emploi des fonds publics
• de contrôler la légalité des dépenses et des recettes publiques
• de contrôler le bon emploi des deniers publics
• de contrôler le travail des comptables et des ordonnateurs de dépenses délégués par les ministres
+ mission d’information et de conseil auprès des différentes instances administratives

3. La Cour d’arbitrage
Cour composée de 12 juges nommés à vie.
Elle statue sur :
• les recours en annulation d’une loi, … pour violation des règles de répartition des compétences
entre l’État, les Communautés et les Régions
• la violation par une loi, … d’un article de la Constitution
Les Régions (I)
Région = notion territoriale

Désigné en son Système monocaméral


sein par le
gouvernement.

- assure une fonction législative


dans le domaine de ses
compétences
Elu à la majorité
- assume le contrôle politique
par le Conseil
du gouvernement régional
régional.
- vote le budget de la région
Les Régions (II)

Les compétences régionales

• L’aménagement du territoire
• L’environnement et la politique de l’eau
• La rénovation rurale et la conservation de la nature
• Le logement
• La politique agricole
• L’économie
• La politique de l’énergie
• Les pouvoirs subordonnés et la tutelle
administrative + des matières auxiliaires liées aux
• La politique de l’emploi compétences régionales
• Les travaux publics et les transports • la recherche scientifique
• l’infrastructure de la région
• la gestion décentralisée du service
public
•…
Les Communautés (I)
Communauté = ensemble de personnes

Désigné en son
sein par le Système monocaméral
gouvernement.

- assure une fonction législative


dans le domaine de ses
compétences
Elu à la majorité - assume le contrôle politique
par le Conseil de du gouvernement
la Communauté. communautaire
- vote le budget de la
communauté
Les Communautés (II)

Les compétences communautaires


• l’enseignement Par matières personnalisables, il faut entendre celles
• les matières culturelles qui, par leur nature, sont liées à la vie des personnes et
à leurs relations avec certains services publics. Parmi
• les matières personnalisables ces matières, le législateur a distingué deux domaines
• l’emploi des langues spécifiques : la politique de santé et l'aide aux
personnes.
La Région de Bruxelles-Capitale (I)

conseil régional

e
tiqu
uis
l ing
é
arit
p

Les compétences :
• régionales : les compétences régionales sont les mêmes que celles des deux autres régions.
• provinciales : il n’existe pas de province pour Bruxelles, la région a récupéré ses compétences.
La Région de Bruxelles-Capitale
(II)

Les compétences (suite) :


• communautaires : pouvoir délégué par les
communautés à des institutions
spécifiquement bruxelloises.

Vous aimerez peut-être aussi