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L’exploitation des enfants

au travaille
Situation actuelle
• L’OIT reste la seule organisation à avoir produit une méthodologie et des
estimations globales, notamment grâce au projet SIMPOC (Statistical and
Information Monitoring Programme) dans 29 pays différents et au programme
IPEC (Programme international pour l'abolition du travail des enfants).
• Dans son rapport de 2002, l’OIT donne ainsi le chiffre de 351,7 millions
d’enfants entre 5 et 17 ans exerçant une activité en 2000, 23 % de cette
tranche d’âge, dont 210,8 millions entre 5 et 14 ans (détails dans le tableau ci-
dessous). Bien que ce chiffre représente près d’un quart des 5 – 17 ans, il est
encore souvent considéré comme une estimation « minimale » en raison d’une
part de l’invisibilité du travail domestique et d’autre part de la prudence de
l’OIT dans sa méthodologie. Les filles représentent 47 à 50 % des enfants au
travail selon les tranches d’âge, 45 % pour les travaux dangereux, mais sont
davantage impliquées dans le travail domestique qui est moins visible.
Répartition sectorielle
• Le classement du travail par type d’activité pratiquée
peut être trouvé dans une étude de 1996 et répartit le
travail des enfants en grands secteurs : 70,4 % dans l’
agriculture, la chasse ou la pêche, 8,3 % dans le
commerce en gros ou au détail ou dans la restauration
et les hôtels, 8,3 % dans les manufactures, 6,5 % dans
les « services communautaires, sociaux ou personnels »
3,8 % dans les transports, les entrepôts et la
communication, 1,9 % dans la construction et 0,9 %
dans les industries extractives (minières notamment
Agriculture
• Selon les pays, les enfants qui travaillent dans l’agriculture
peuvent représenter 90 à 95 % des enfants au travail, la
moyenne étant de 70 à 74 % ; la part des enfants augmente
quand l’économie d’un pays est basé sur l’agriculture. On
distingue les enfants qui travaillent aux champs avec leurs
parents et ceux qui sont employés sur de grandes
plantations ou exploitations. Le premier cas est fréquent
dans les pays dont l’économie est essentiellement basé sur
l’agriculture, les enfants sont alors souvent responsables de
la garde du bétail et de petits travaux .Leurs activités peuvent
inclure la participation aux récoltes et à la pêche, parfois à la
chasse, la garde des bêtes, le repiquage du riz ; les filles sont
plus souvent chargées de chercher de l’eau, de s’occuper des
bébés, de préparer les repas. Quand ces enfants vont à
l’école, l’absentéisme augmente lors des récoltes[24].
• Les enfants employés sur des plantations ont généralement
des conditions de vie plus dures : leurs activités sont liées à
celles de leurs parents qu’ils aident, pour la cueillette du thé,
du café, pour l’entretien de plantes ou l’application d’engrais.
Les techniques d’agriculture modernes exposent les enfants
aux mêmes dangers que l’industrie en raison de la chaleur,
de la poussière, des risques liés aux machines agricoles et
des dangers représentés par les produits toxiques comme les
pesticides.
Industrie et construction

Si l’industrie n’est pas le secteur dominant,
il est souvent le plus connu d’une part car il
s’agit fréquemment de travail dangereux et
d’autre part car c’est le travail d’enfants
dans les manufactures de la
révolution industrielle qui a rendu visible ce
phénomène et a mené à sa réglementation.
L’emploi d’enfants en dessous de 12 ans
n’est pas rare dans la construction pour les
petites tâches de nettoyage et de
transport ; c’était encore le cas en Europe
du Sud (notamment en Italie) dans les
années 1980.
• Ce secteur inclut les manufactures et
usines, les briqueteries, les chantiers de
construction, les mines et carrières, mais
aussi les ateliers textiles et les filatures, les
tanneries, les poteries, les usines de savon,
d’allumettes, voire de produits chimiques
quand une extraction manuelle est requise.
Secteur informel
• Le secteur informel désigne les activités non
réglementées, souvent de petite taille, effectuées
par un individu ou une famille. Il est répandu
principalement en milieu urbain où le chômage est
important : dans les pays en développement, l’OIT
estime qu’il représente 60 % de la main-d’œuvre
urbaine et une part importante du PIB (25 % au
Nigeria, près de 50 % aux Philippines). Les
principales activités que l’on retrouve sont la vente à
petite échelle (boissons, fruits, cigarettes), l’artisanat
(réparations), les services (cirage de chaussures,
lavage de voitures, ramassage d'ordures), le
transport (conducteur de Rickshaw, porteur).
• Ces travaux sont surtout destinés à la survie à court
terme. Le secteur informel n’est pas sans lien avec le
formel, par exemple lorsque des vendeurs de rue
travaillent pour le compte d’un commerce, faisant
ainsi partie de la chaîne de production. Le secteur
informel inclut aussi les enfants des rues exploités
pour la revente de drogue ou par la mendicité (ce
qui concerne 600 000 enfants d’après l’OIT).
Activités domestiques
• Le travail domestique est la forme de travail la plus
cachée et la plus difficile à estimer puisqu’elle prend
place au sein des foyers. Dans de nombreux pays, des
enfants sont employés comme domestiques par une
autre famille que la leur, voire sont exploités par leur
propre famille
• Le nombre exact d’enfants dans ces conditions est
inconnu : l’OIT avance un chiffre de plusieurs millions, en
grande majorité des filles; elle estime aussi qu’il y a plus
de filles de 16 ans astreintes à un travail domestique que
dans les autres formes de travail. Certaines évaluations
permettent d’obtenir un ordre de grandeur : on parle
ainsi de 482 000 enfants au Brésil, 300 000 uniquement
à Dhâkâ, 700 000 en Indonésie, 200 000 au Kenya, 66 à
88 000 au Maroc, 200 000 en Haïti, etc.
• Les raisons de l’entrée dans le travail domestique sont
nombreuses : il est souvent perçu comme « normal » ou
au moins ne posant pas de problème, il peut être
institutionnalisé ou peut représenter une manière
d’échapper à la misère comme pour les restavecs
haïtiens, mais il peut aussi faire l’objet d’un trafic ou d’un
remboursement de dettes.
Travail forcé et esclavage
• Le travail forcé concerne environ 5,7 millions d’enfants dans le monde. Il se
distingue des autres formes de travail des enfants par une certaine
restriction des mouvements de l’enfant, une violence mentale ou
physique, l’absence de consentement et / ou une forme de contrôle au-
delà de la normale. L’esclavage va encore plus loin en réduisant la
personne à l’état de marchandise appartenant à son « propriétaire ».
• Une autre raison est le caractère quasi institutionnel de la
servitude pour dettes ,dans de tels systèmes, des parents peuvent placer
un enfant dès 7 ou 8 ans pour un travail en usine afin d’obtenir un prêt ou
de payer des dettes. Les différents rapports montrent que, dans la plupart
des cas, ce travail tourne vite à l’esclavage.
• Les exemples les plus connus sont au Népal, au Pakistan et en Inde. Dans
ce dernier pays, la pratique est répandue dans l’agriculture et les industries
de la cigarette, de la soie ou des tapis. Une étude portait sur les conditions
de vie des milliers d’enfants travaillant dans l’industrie du tapis et les
décrivait
• « […] kidnappés, déplacés ou placés par leurs parents pour de faibles
sommes d’argent. La plupart d’entre eux sont retenus en captivité,
torturés et forcés à travailler 20 heures par jour sans une pause. Ces
petits enfants doivent s’accroupir sur leurs orteils, de l’aube au crépuscule
chaque jour, handicapant sévèrement leur croissance. Les activistes
sociaux dans ce domaine n’arrivent pas à travailler en raison du contrôle
proche de celui d’une mafia exercé par les gérants des ateliers de
tissage. »
• D’autres situations similaires se retrouvent au Brésil avec les plantations de
canne à sucre et les charbonniers. En 1993, des enfants de 4 ans avaient
été reportés au travail dans une plantation de coton à Paraná. En
Mauritanie, malgré l’abolition de l’esclavage en 1980, il reste encore

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