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Comme le vol, l’escroquerie est un délit qui tend à l’appropriation frauduleuse des biens appartenant à
autrui, mais la méthode utilisée par l’escroc est différente de celle du voleur. Ainsi, Art. 313-1 CP.
- Usage de faux nom ou d’une fausse qualité. Pour la cour de cassation, les qualités juridiques
soit de proprio soit de créancier ne sont pas prises en compte.
- L’abus d’une qualité vraie : l’escroc abuse d’une qualité qui impose la confiance (recouvreur
principal des impôts proposent des placements à des contribuables…).
- L’emploi de manœuvres frauduleuses. Il faut deux conditions :
o Mensonge actif antérieur à la remise de la chose convoitée par le voleur (fraude à la
TVA : indication d’un montant fictif de taxes déductibles).
o Elément qui corrobore le mensonge (production d’un document, intervention d’un 1/3
certificateur, machination ou mise en scène…).
Le but est de tromper la victime. Tromper une victime c’est la persuader de l’existence d’une fausse
entreprise (collecte de fonds humanitaire par exemple). La persuader que l’on a un pouvoir ou un
crédit imaginaire. Faire naitre l’espérance ou la crainte d’un succès, d’un accident ou de tout autre
événement chimérique.
1) L’objet de la remise
- des fonds, valeurs ou biens quelconques.
- Fourniture de service par la victime.
- Consentement d’un acte opérant O° (reconnaissance de dette) ou décharge (quittance).
- Le cas particulier de l’escroquerie au jugement :
o l’escroquerie au moyen d’un jugement : je présente de faux docs sur la base desquels
je vais demander au juge de condamner mon adversaire à me verser une somme
d’argent.
o Lorsque la finalité ultime est la décision elle-même. Dans un arrêt de 2009, il
s’agissait d’obtenir une autorisation administrative.
2) Le moment de la remise
- La remise doit être postérieure à au moins un des moyens utilisés par l’escroc.