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TR : TRAVAUX DE RÉALISATION
SEMESTRE 1

ETUDE D’UNE ALIMENTATION STABILISEE


LINEAIRE

PRÉAMBULE

Selon la Méthode d'analyse, M. J.NEUENSCHWANDER

L'alimentation étant nécessaire pour tout circuit électronique, elle est souvent
SYMBOLES
représentée uniquement par un rectangle noté alimentation

Deux fonctions principales sont toujours demandées à un circuit d’alimentation :


- délivrer une ou plusieurs tensions (ou courants) bien précises et souvent stables
- fournir une énergie électrique avec un minimum de pertes
FONCTIONS Il peut être demandé en plus des fonctions de régulation ou de protection par exemple.
De plus en plus les circuits électroniques demandent une séparation ohmique
(séparation galvanique) avec le réseau de distribution ce qui implique la présence d'un
transformateur.

A l'entrée: Généralement alternatif en provenance d'un réseau de distribution électrique.


A la sortie: Une tension souvent continue et constante quelque soit la consommation des
SIGNAUX circuits utilisateurs. A l'heure actuelle les alimentations délivrent des tension symétriques
par rapport au zéro volt (connexion de masse), +10V et -10V ou + 20V et -20V par
exemple. Nous parlons dans ce cas d'alimentations fractionnées.

Chaque type d'alimentation est caractérisé par son nom et un schéma de principe qui
l'accompagne. Les explications fournies concernent également son principe général de
SCHÉMAS
fonctionnement.
DE
Dans la réalité pratique, ces schémas de principe sont complétés par toute une série de
PRINCIPE
composants placés pour des raisons bien précises connues seulement des fabricants,
mais pas toujours faciles à repérer pour le technicien de maintenance.

MÉTHODE L'idée est de repérer dans un circuit réel l'emplacement des composants "principaux",
DE puis de repérer les composants supplémentaires afin d'en rechercher leur utilité ou
CONTRÔLE fonction.

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I° SCHEMA BLOC D’UNE ALIMENTATION

I.1° Identification de la fonction « Alimentation »

La fonction alimentation fournit à un circuit électronique l’énergie électrique nécessaire à


son fonctionnement.

Réseau FONCTION Objet Technique


Alternatif Continu
230V - 50Hz ALIMENTATION T.B.T.

Dans la plupart des cas, la fonction alimentation transforme les caractéristiques de


l’énergie livrée par le réseau alternatif (EDF) pour les adapter aux conditions
d’alimentation des circuits électroniques. La tension alternative du réseau (EDF) est de
valeur efficace 230V.
Le fonctionnement des circuits électroniques d’un objet technique nécessite en général une
(ou plusieurs) alimentation(s) sous T.B.T. Très Basse Tension (en général inférieure à
24V), et en courant continu. De plus, elle possède la propriété d’être constante quelle que
soit la charge appliquée.

I.2° Organisation fonctionnelle

Rôle des différentes fonctions :


 ……………………. ou ………………………… : permet d’abaisser la tension alternative
du réseau.
 …………………….. : permet d’éviter la destruction des composants du circuit électronique
et/ou de l’alimentation en cas de dysfonctionnement.
 …………………… : permet de transformer le courant alternatif en courant unidirectionnel.
 ……………….. : permet de réduire le taux d’ondulation de la tension redressée.
 ………………………………. : permet de maintenir une différence de potentiels continue
constante quelle que soit la consommation du circuit électronique.
 ………………… : permet d’empêcher d’éventuelles oscillations et filtrent les parasites à
hautes fréquences
 ………………….. : permet d’indiquer si l’alimentation est sous tension ou non

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I.3° Description

A l'exception de certains moteurs et grandes machines industrielles, la plupart des circuits


électroniques nécessitent des tensions (ou courants) continues. Or, la grande majorité des
appareils "de table" sont raccordés au réseau électrique, nous disons dans la pratique qu'ils
sont raccordés au "secteur".
La tension du réseau électrique (230V alternatif, 50 Hz) impose aux circuits d'alimentation
un système de redressement de la tension (ou du courant).

Un transformateur peut être présent pour délivrer plusieurs tensions alternatives de


diverses valeurs et effectuer une séparation galvanique. La séparation galvanique consiste
à séparer le secteur des pièces métalliques du châssis de l’appareil appelé "châssis" ou
"masse" de l'appareil. La séparation galvanique permet également de relier le châssis aux
connexions externes de l'appareil.

SECTEUR ou
SOURCE ALTERNATIVE

Il y a toujours la présence d'un premier condensateur directement à la sortie du redresseur,


appelé condensateur tampon. Il empêche l'alternance redressée de descendre à 0V. Cela
augmente la tension continue moyenne et diminue donc la tension d'ondulation résiduelle.
Enfin, les circuits électroniques ne se contentent pas d'une alimentation quelconque, mais
demande, pour un bon fonctionnement, une tension (ou courant) continue de très grande
stabilité. C'est pourquoi nous rencontrons des circuits de stabilisation ou de régulation.

Exemple d’alimentation :

Formes d’onde :
A D A P T A T IO N D E R É G U L A T IO N D E
P R O T E C T IO N R E D R E SSE M E N T F IL T R A G E
T E N SIO N T E N SIO N
C onvertisseur C o nvertisseu r C onvertisseur C onvertisseur

R éseau C ircuit
~ A lternatif électronique
= Continu
230V - 50H z
T .B .T .
FS1-1 F S1-2 F S1-3 F S1-4 F S1-5

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II° ETUDE DES DIFFERENTS BLOCS

II.1° Transformateur
II.1.a Constitution

Symboles
: I1 I2
I1 I2
E S U1 U2

U1 U2
I1 I2
E’ S’
I1 I2
U1 U2

Flux ϕ

Les enroulements primaire et secondaire, placés sur un circuit magnétique commun, sont
électriquement indépendants. Le circuit magnétique (noyau magnétique), qui est fermé, est
constitué de tôles isolées et empilées les unes sur les autres. On dit qu’il est feuilleté, ceci
pour réduire les pertes par courants de Foucault.
Ces tôles sont réalisées à partir de tôles de fer avec adjonction de silicium pour réduire
cette fois-ci les pertes par hystérésis. Les enroulements sont réalisés à base de fil conducteur
isolé (spires). On trouve donc au moins deux enroulements (un primaire et un secondaire).
Ces enroulements sont totalement isolés entre eux. Un transformateur peut comporter
plusieurs enroulements secondaires.

II.1.b Principe de fonctionnement


L’enroulement primaire est alimenté par une source de tension alternative notée U1, la
plupart du temps issue du réseau (230V efficace – 50Hz). Cet enroulement primaire
équivalent à une inductance L1 est alors traversée par un courant primaire I1. Ce courant
alternatif créé un champ magnétique alternatif dans le circuit magnétique du transformateur.
Ce champ magnétique créé alors dans l’enroulement secondaire un courant induit I2 et une
différence de potentiels sinusoïdale induite U2 de même fréquence que la tension primaire.

II.1.c Le transformateur idéal


Le transformateur idéal est un transformateur sans pertes.

• Rapport de transformation :
Le rapport de transformation m est tel que :
N1 nombre de spires du primaire
m = = = N2 nombre de spires du secondaire
U1 et U2 en volts (V)
I1 et I2 en ampères (A)

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Remarque 1 :
Le rapport de transformation peut se déterminer à partir des impédances primaire et secondaire.
Z2 U2 / I2 U2 I1
= = x = m2 avec U1 et U2 en volts (V)
Z1 U1 / I1 U1 I2 I1 et I2 en ampères (A)

m = avec Z1 et Z2 en ohms (Ω)

Remarque 2 :
Si m < 1 alors U2 < U1 le transformateur est dit abaisseur.
Si m > 1 alors U2 > U1 le transformateur est dit élévateur.
Si m = 1 alors U2 = U1 le transformateur est dit d’isolement.

Pour les transformateurs de type abaisseur de tension :


 la tension au secondaire est inférieure à la tension au primaire
 le primaire est relié au 230V du secteur : le fil est fin et le nombre de spires est élevé
 le secondaire est relié au redresseur de tension : le fil est gros et le nombre de spires est
moins important qu’au primaire

Remarque 3 :
Du fait des pertes dans les enroulements et dans le circuit magnétique, le rapport de transformation en
charge est légèrement inférieur à celui calculé à vide.

• Bilan de puissance d’un transformateur :

Sur les transformateurs du commerce, sont notés :


- la valeur efficace de la tension présente au secondaire
- la puissance apparente
Cette puissance apparente notée S, est la valeur du produit U.I. Elle s’exprime en
Voltampères (VA). Pour un transformateur parfait, sans pertes, elle est telle que :

S = S en volt-ampères (VA)
U1 et U2 en volts (V)
I1 et I2 en ampères (A)

Remarque 1 :
Pour un transformateur abaisseur : U2 < U1 et I2 > I1.
Pour avoir le moins de pertes possibles, le fil de l’enroulement secondaire à une section supérieure
au fil de l’enroulement primaire car le courant est plus élevé.
Comme U2 < U1 alors N2 < N1. Il y a moins de spires au secondaire qu’au primaire.
Pour la plupart des applications, l’approximation du transformateur idéal est suffisante.

Remarque 2 :
Un transformateur ne fonctionne qu’avec des tensions alternatives. U1, U2, I1, I2 sont des valeurs
efficaces.

Remarque 3 :
Le principal intérêt dans l’utilisation d’un transformateur est l’isolation électrique :
 isolation galvanique entre le primaire et le secondaire  sécurité

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II.1.d Le transformateur réel (voir cours TEE1)


En réalité, le transformateur n’est pas idéal. Le rendement est < 1. Il existe des pertes.

Circuit magnétique

Φ n2 e2 v2(t)
n1

v1(t) e1 en v2n(t)

nn

SF

Fonctionnement à vide : loi de Lenz


dφ (t )
e1 (t ) = −n1 = −v1 (t )
dt
dφ (t ) dφ (t )
e2 (t ) = −n 2 = v 2 (t ) ; e n (t ) = − n n = v 2 n (t )
dt dt

Son rôle est : - abaisser la tension au secondaire telle que :


V2 n V n
= − 2 = −m = rapport de transformation , 2 n = − n = − mn
V1 n1 V1 n1
- assurer une isolation galvanique entre le réseau et l’utilisation.

Le calcul d’un transformateur pour une alimentation s’effectue suivant la formule de


Boucherot :
Veff = 4,44 Bmax S fer nf
avec :
• Bmax : induction maximale en teslas (dépend des tôles utilisées) donnée par le constructeur
• Sfer : section du fer en m2 (associée à la puissance transmise et la qualité des tôles)
• n : nombre de spires
• f : fréquence du réseau

Le cahier des charges doit faire intervenir :


• Le diamètre du fil, fonction de la densité du courant en A/mm2 admissible
• La tension efficace primaire V1
• La tension efficace au secondaire V2 à charge nominale
• La puissance apparente Ss fournie à la charge, elle s’exprime en VA
• La fréquence du réseau

Caractérisation d’un transformateur réel : (cours TEE1)


• Etude du transformateur à vide :
• Modèle électrique équivalent du transformateur réel :
• Bilan des pertes :
• Rendement d’un transformateur réel :
• La plaque signalétique d’un transformateur réel :

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II.2° Protection amont


LOAD=1.0M
P1 P3
FU1 et FU2 permettent la protection
du transformateur et du circuit
amont contre les courts-circuits et FU1 TR FU2
surcharges violentes. FUSE FUSE
VE
Autres composants de protection : VSINE R
VA=339 100
- les VDR (Volt Dependant FREQ=50

Resistor) : dont la résistance


P2
diminue quand la tension 240/15

augmente (protection contre les


surtensions, elle est placée en
dérivation)
- les CTP (Coefficient de Temperature Positif) : thermistance dont la résistance
augmente quand la température augmente (protection contre les fortes variations de
courant, elle est placée en série)
- les CTN (Coefficient de Temperature Négatif) : thermistance dont la résistance
augmente quand la température diminue (protection contre les fortes variations de
courant, elle est placée en série)

II.3° Redressement

Dans la suite de ce cours le secondaire du transformateur sera symbolisé par une source
de tension alternative de valeur efficace Ve.
Avant d’aborder les différents types de redressement, rappelons quelques définitions
applicables aux grandeurs périodiques :

• Tension sinusoïdale :

V (t ) = Veff 2 sin ωt = Veff 2 sin θ avec θ = ωt et ω = 2πf =
T
1 T 1 2π
Valeur moyenne : < V >= ∫ v(t )dt = v(θ )dθ
2π ∫0

T 0

1 T 1 2π 2
Valeur efficace V = ∫ v 2 (t )dt = v (θ )dθ
2π ∫0

T 0

II.3.a Redressement mono-alternance


VD VS(V) VE(V)
I1 I2 VEmax

VSmax = VEmax - VD
U1 VE D VS charge

t(s)
0 T/2 T

Synthèse : Le redresseur à une seule diode


permet d’obtenir aux bornes de la charge un
redressement de type mono-alternance : seules
les alternances positives sont conservées.
En appliquant les formules ci-avant on obtient :

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II.3.b Redressement bi-alternance

• Avec transformateur à point milieu

VD
I2 A
I1 VS(V) VE1(V) VE2(V)
D1
VE1max = VE2max
VE1 VS

U1
VSmax = VE1max - VD
VE2 charge

D2 t(s)
0 T/2 T
B
VD
VD1(V)
t(s)
0 T/2 T

Synthèse : Le redresseur à deux diodes et à


transformateur à point milieu permet d’obtenir aux
bornes de la charge un redressement de type
double-alternance : toutes les alternances VD1 invmax

positives sont conservées et toutes les


alternances négatives sont inversées.

• Avec pont de Graëtz VS(V)


VEmax

VSmax = VEmax – 2.VD


VD VD

I1 I2
t(s)
A D1 D2 0 T/2 T

D3 D4
charge
U1 VE VS

Synthèse : Le redresseur de type pont de Graëtz


(4 diodes) avec transformateur sans point milieu,
permet d’obtenir aux bornes de la charge un
redressement de type double-alternance : toutes
les alternances positives sont conservées et
toutes les alternances négatives sont
inversées.

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• Avec pont de Graëtz et condensateur de filtrage


VE1
LOAD=1.0M VS
LOAD=1.0M

4 BR SW1 SW2 SW3 SW4


SW-SPST SW-SPST SW-SPST SW-SPST

VSINE 3 1
VA=21.21
FREQ=50 R1 R2
C1
100u
C2
500u
220 47
2
BRIDGE

VE2
LOAD=1.0M

VE1
LOAD=1.0M VS
LOAD=1.0M

4 BR SW1 SW2 SW3 SW4


SW-SPST SW-SPST SW-SPST SW-SPST

VE
VSINE 3 1
VA=21.21
FREQ=50 R1 R2
C1
100u
C2
500u
220 47
2
BRIDGE

VE2
LOAD=1.0M

En jouant sur les 4 interrupteurs SW 1,2,3,4 on observe l’effet d’une variation de la charge
et/ou d’une variation de la capacité de filtrage sur l’ondulation de la tension de sortie Vs.

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II.4° Filtrage
Dans le cas d’alimentation de faible puissance on utilise un condensateur seul qui réalise
un lissage de la tension. Pour des alimentations de puissance plus importante on utilisera
une cellule de filtrage de type L C.

II.4.a Condensateur de filtrage


Il effectue à chaque période du secteur, un échange d’énergie électrostatique entre la
source redressée et la charge, cet échange obéissant aux équations différentielles
suivantes :
1
dq = Cdv = i (t )dt ⇒ v(t ) =
C∫
i (t )dt
Rappel : Charge et décharge d’un condensateur à travers une résistance :
−t

Charge : vC (t ) = E (1 − e RC
)
−t

Décharge : vC (t ) = Ee RC
avec τ = RC = constante de temps

II.4.b Détermination approchée d’un condensateur de filtrage


Prenons le cas d’une alimentation de faible puissance utilisant un redressement bi-
alternance. Les éléments VE, D et C seront supposés parfaits.

Symboles : Diode
Filtrage
I1 I2

U1 VE UR VS charge

UR(V) VS(V)
Synthèse : Le filtrage d’une tension VSmax = URmax
redressée utilisant un seul condensateur
VSmin
permet d’obtenir aux bornes de la charge
une tension dont l’ondulation sera réduite t(s)
0 T/2 T

• Taux d’ondulation :
Après filtrage, la différence de potentiel aux bornes de la charge varie entre une valeur
maximale VSmax et une valeur minimale VSmin.
Sa valeur moyenne VSmoy peut être considérée comme égale à :

UR(V) VS(V)
VSmoy ≈
VSmax

VSmoy 2×∆VS
L’ondulation ∆VS autour de cette valeur VSmin
moyenne est :

∆VS = t(s)
0 TUR

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Le taux d’ondulation Tond de la tension filtrée peut s’exprimer sous deux formes :
Tond s’obtient à partir de l’ondulation ∆VS et de la valeur moyenne VSmoy :

Tond = = × =

Tond s’exprime en %

Remarque :
UR(V) VS(V)
Tond dépend de la valeur de la charge
R, de la capacité C du condensateur de A
VSmax = URmax
filtrage et de la période TUR de la
différence de potentiel redressé (TUR = T/2 M
VSmin
et T représente la période du secteur). N

Le taux d’ondulation est d’autant plus


faible que le produit R×C est grand devant B
la période (Tond  lorsque R×C >> TUR). t(s)
0 TUR

Durant la décharge du condensateur, la R×C


tension à ses bornes varie de manière
exponentielle. La courbe de décharge coupe l’arche de sinusoïde au point M correspondant
à la tension VSmin après filtrage. Lorsque l’ondulation est faible, l’exponentielle de
décharge peut être assimilée à une droite passant par les points :
A (t = 0 ; VS = VSmax) et B (t = R×C ; VS = 0)
Cette droite coupe l’arche de sinusoïde au point N proche de M. Cette proximité permet
de confondre ces deux points (approximation) et de tracer la droite passant par le point M.

Méthode théorique :
Le condensateur de filtrage dépend de la valeur du courant de charge I, de la période du
signal redressé TUR et de l’ondulation de la tension filtrée ∆VS. La relation qui permet de
déterminer C est :

2 × ∆VS I × TUR VSmax - VSmin


I ≈ C donc C ≈ avec ∆VS =
TUR 2 × ∆VS 2

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II.5° Régulation

Deux possibilités sont couramment utilisées pour effectuer la régulation de tension :


 La première possibilité est de stabiliser la tension filtrée à l’aide d’une diode zener.
Symboles :
Stabilisation

I1 I2
R

U1 VE UR UC VS charge

Les performances de cette alimentation sont limitées par les performances de la zener elle-même.

 La deuxième possibilité est de réguler la tension filtrée à l’aide d’un régulateur de tension.

Symboles :
Régulation

I1 I2
7805

U1 VE UR UC VS charge

II.5.a Utilisation d’une diode zener


Le montage le plus simple utilise une diode zéner. On pourra ainsi obtenir des
alimentations de très faible puissance comme le montre le schéma ci-dessous.
LOAD=1.0M

VE V=0

D VC R1 VS
LOAD=1.0M LOAD=1.0M
147
DIODE

VE DZ R2
VSINE C DIODE-ZEN100
330u

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Les courbes ci dessus montrent les limites d’une telle régulation. La régulation est effective
lorsque le courant de la diode DZ est situé au-delà du coude de zéner.
En fait IZ doit être tel que :
∆Vmin ∆Vmax V − VZ V − VZ
I Z min ≤ I Z ≤ I Z max ⇒ > R1 > ⇒ C min > R1 > C max
I Z min + I S max I Z max + I S min V V
I Z min + Z I Z max + Z
R2 min R2 max

Plus simplement, le choix de R1 est tel que le courant IZ ne devienne jamais inférieur au
courant de coude. Si l’on connaît ISmax, en admettant VC et VZ constantes, il vient:
VC − VZ
R1 =
I S max + I Z min

II.5.b Montage stabilisateur à transistor ballast


L’utilisation d’un transistor ballast réduit la résistance dynamique de l’élément régulateur et
permet ainsi d’obtenir une alimentation de plus forte puissance.

VS
VE1 Vc Q LOAD=1.0M
LOAD=1.0M LOAD=1.0M NPN

4
BR R1
1200
VE 3 1
VSINE
VA=21.21 C R2
FREQ=50 680u 220

2
BRIDGE
DZ
DIODE-ZEN
BV=15.7
IBV=1mA
VE2
LOAD=1.0M

On pourra éditer ce schéma et observer la régulation de Vs pour plusieurs valeurs de R2.


En effet le transistor fonctionnant en régime linéaire on peut écrire :
VS = VZ − VBE = 15V .
On remarquera et on expliquera les limites de cette régulation lorsque la charge augmente.

Remarque : Le transistor Q est soumis à une tension Vce = Vc - Vs et parcouru par le


courant de charge, il peut donc être le siège d’une puissance importante et doit donc être
monté sur un dissipateur.

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II.5.c Utilisation d’un circuit intégré pour la régulation de tension


Ce type de composant sera l’élément principal de la carte d’alimentation à réaliser.

Le principe de fonctionnement de la fonction régulation sera présenté autour du schéma


général d’une régulation de type série.

RÉGULATEUR DE TENSION

Ballast

R1
Ue REF +
Comparateur Us
-
Uref R2
Ui

• Description des éléments :

• Une source de référence (REF), fournit la tension Uref aussi indépendante que
possible des variations de la tension d’entrée Ue.
• Un amplificateur d’erreur (Comparateur de tension) compare la tension de
référence Uref à une partie de la tension Us pour agir sur l’organe de commande (ballast).
• Un organe de commande (Ballast) agit sur la tension de sortie suivant la commande
donnée par l’amplificateur d’erreur.

• Fonctionnement :
A partir d’une tension d’entrée Ue, on élabore une tension de référence Uref. Cette source
de tension ne débite que très peu de courant (quelques µA), elle reste constante quand la
tension d’entrée et la température varient. Souvent elle est constituée à partir de diodes
Zener.
Le régulateur mesure en permanence la tension de sortie Us et élabore la tension Ui,
image de la tension Us. On retrouve cette tension sur la broche – de l’amplificateur d’erreur.
L’amplificateur d’erreur amplifie la différence entre Uref et Ui :
- si Ui est inférieure à Uref, alors l’organe de commande va faire augmenter la
tension de sortie, ce qui aura pour effet d’augmenter Ui.
- si Ui est supérieure à Uref, alors l’organe de commande va faire chuter la tension
de sortie, ce qui aura pour effet de diminuer Ui.

Le système réagit pour avoir Ui = Uref

La tension de sortie Us est donc constante : elle est indépendante des variations de la
tension Ue et du courant dans la charge.

Exemples de circuits intégrés : 7805, 7912 , LM317, L200 …

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